Trois gentlemen

Transcription

Trois gentlemen
Trois gentlemen
TROIS gentlemEn
Édition totalement indépendante des groupes de tailleurs sur mesure.
(partie inégalement intégrante du site de Henri)
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Trois gentlemen
423 magazine 20.06.2007
Aujourd’hui, la tendance est à breveter tout ce que l’on trouve, si cela vous chante, n’hésitez pas ... quoique ...
La Dépêche (juin 2007)
© Xian
S’il vous en prend l’envie, diffusez (non commercialement) à votre guise tous les textes, mais soyez aimable d’en indiquer la source. (Xian, à lire depuis
les aventures torrides de Henri sur http://jem’appellehenri.skynetblogs.be et bientôt sur Xian.net)
Éditorial
Dans leur présentation ils disent que j’ai douze ans, leur preuve est un exemplaire du poilu, pff !
Ce n’est pas une preuve, j’ai trois cent vingt ans ou quatre cent vingt ou soixante ou vingt, oui, j’ai
vingt ans, j’ai vingt ans, je le sais tout de même mieux qu’eux ! D’ailleurs ils se trompent tout le
temps. Tiens, par exemple, ils disent que mon papa est feignant, ils se trompent aussi, ce n’est pas
possible, c’est lui qui écrit des éditoriaux dans plusieurs magazines et puis des textes très fouillés
parfois dans les pages intérieures. D’accord je leur dis quand ils disent que la signature, quoi la
signature ? Depuis toujours les éditorialistes signent de patronymes bizarres, partout c’est
toujours le même vieux type mais il faut faire croire aux lecteurs que c’est une jolie jeune femme
ou un athlète qui va gagner les jeux où un politicien qui va nous sortir de la boue tenace. Mais c’est
toujours le même, croyez-moi !
Nous sommes beaucoup moins nombreux qu’ils veulent le faire croire mais ils ont besoin de dire
que nous sommes trop, ça leur permet de tout réglementer, et puis, on ne peut pas toujours dire la
vérité, les gens auraient peur.
Tiens, par exemple, on leur dit : elle a encore renversé trois poteaux de signalisation avec sa
nouvelle Ferrari, ils pensent tout de suite à la cascade dorée aux yeux myosotis, ils disent Wep !
les juges l’ont mise en prison, c’est bien fait pour elle, c’est pas humain d’avoir des longues jambes
comme ça. Eh bien, moi je peux bien vous le dire, elle est parfaitement humaine, je le sais, j’en suis
sûr, tiens, j’ai habité dedans toute une semaine, quand elle est venue près de chez nous, elle avait
dit : « T’es mignon », j’avais souris et j’avais éparpillé ses cheveux en céréales puis on avait utilisé
head and shoulder qui vous refait des langueurs et pointes.
Une semaine d’elle et moi et avant qu’elle retourne dans son pays, on acheté une camera et un truc
qui lit les vidéos haut de gamme avec possibilité de voir les matches de foot en même temps. Je
me suis programmé Walker Texas ranger mais elle n’a pas voulu venir au Far West avec moi, elle a
dit que là-bas, les juges aussi voulaient la mettre en geôle. Les censeurs veulent toujours
enfermer les jolies filles.
D’ailleurs, on veut toujours les obliger à faire quelque chose qu’elle ne veulent pas, par exemple,
dans ce magazine, il y a une rubrique qu’ils ont appelée gourmandise eh bien, c’est interdit aux
jolies filles parce que pour le moment il paraît qu’une jolie fille cela ne peut peser que moins de
kilos que cela et qu’alors il faut slimfaster, weightwotcher et prendre la mesure de ses cuisses
tous les matins.
J’ai voulu tout à l’heure prendre la mesure des cuisses de Nicole : Bas les pattes qu’elle a dit.
Les filles, ça ne sait pas au juste ce que ça veut.
Gourmandise, gourmandises donc, ...ripailles et friandises.
C’est en page 21 si vous voulez y aller voir tout de suite mais pourquoi courir, prenez donc le temps
de vivre, comme moi, vous verrez, dans six cent quatorze ans, vous m’en direz des nouvelles !
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Bon, ce qui est pas mal ici, c’est aussi la rubrique voyage, c’est un peu comme une agence qui
viendrait chez vous avec des images de l’hôtel d’à-côté que vous croyez même que c’est celui-là
que vous aviez réservé, mais le vôtre, il n’a pas de piscine, sur la photo, c’était bien celle du voisin.
Avec Blondie, quand elle a eu des envies de lointains paysages, on a même failli ne pas avoir de
plage, c’était au Touquet, par jour de grand vent, le sable s’envolait en tourbillons illusoires,
châteaux factices, mer démontée.
Un truc pas mal aussi dans notre société qui ne sait pas très bien faire la différence entre le vrai
du faux, c’est la rubrique de Mademoiselle Pellicule.
Je pense que c’est la sœur de Mademoiselle Trépoortray, enfin, elles sont souvent ensemble,
même que l’autre jour je les ai surprises dans la chambre noire, elles s’étaient mises toutes nues
parce qu’il faisait chaud mais cela ne m’a pas dérangé, moi j’aime bien le chaud, en fait, j’aime bien
beaucoup de choses, par exemple les paellas, le vin de Bergerac, la mousse au chocolat, les
Lamborghini, le slow et le petit creux que l’on voit quand les femmes ont un soutien-gorge
balconnet pigeonnant.
Tout cela pour dire que Pellicule s’occupe de la rubrique Littérature et cinéma, si j’ai bien compris
la distribution des tâches pour la saison prochaine. Car on en est déjà à parler de la saison
prochaine, c’est ça qui est mystérieux, le fameux Grégoire a mis le premier janvier en plein hiver
et tout le monde garde comme idée que l’année commence vers le mois de septembre, ils disent
« la saison », sans que l’on sache exactement s’il s’agit de cerises venues à maturité ou des
récoltes de topinambours où de la première communion de fillettes en jupe courtes qui dès ce
jour-là deviennent longues.
Comme je m’étonnais d’embarquer sur un rafiot pire que la Marie-Joseph, pour une bonne année en
mer, croisière pénarde sur la mare des canards pour avoir la paix et la tranquillité (encore que
pour la mer de la tranquillité, faut aller, m’a-t-on dit, sur la lune) sans un politicien pour arranger
les choses et s’occuper des pots de vin, la rédac'chef m’a dit que c’était pas mon rayon, que la
politique on en avait eu son compte, que maintenant que l’univers se colorait en bleu ciel on allait
pas recommencer à faire rougir les tomates en fusillant des mecs dans les tranchées pour qu’ils
sachent de quel côté de la barrière ils étaient. Une barrière ? Y a pas de barrière, elle me menait
en bateau celle-là ! En réalité, je l’avais fais venir pour qu’elle reparte, quel plaisir de la voir
s’éloigner, des fesses pareilles, c’est le paradis. Quel roulis ! Mais peut-être était-ce dangereux,
n’en devient-on pas malade, du tangage ? Donc, pas de spécialiste politique sauf que tout de même
si la politique ne t’occupe pas, elle occupe beaucoup de personnalités et de porteurs d’eau, donc,
parfois, il y aura tout de même une note de ci delà pour qu’on sache qui gouverne quoi.
En l’absence d’un chroniqueur de fond, il a été convenu que c’est l’oncle Adolphe qui se chargera de
nous expliquer les tenants et les mortaises.
En fait, les passagers de cette barcasse ne savent pas vraiment que je ne suis pas des leurs, eux,
ils payent leur passage en glissant l’os dans la gueule du chien, moi, je me suis clandestiné jusqu’à
une cabine confort super luxe habitée par la nana qui dévirginise la mode pour les lectrices de ce
magazine. C’est important, les lectrices, cela permet d’avoir des annonceurs publicitaires qui vous
gratifient de superencarts pour la promotion de crèmes que c’est un vrai plaisir à en passer
langoureusement sur le corps de Blondie, je me souviens, elle c’était une blanche à lignes jaunes
avec soja et sueur de lama pour adoucir la pelure d’orange, je ne sais pas exactement pourquoi elle
a été très fâchée le jour où je me suis trompé. J’avais pris le pot de Veet, elle m’a traité de fou
de diable de monstre et toute sorte de méchancetés que ça ne pouvait que finir dans les bras
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et les jambes de l’un l’autre. Enfin ! c’était très gai tout de même mais j’ai promis de faire
attention, maintenant, j’emploie le baume du tigre, c’est plus frais avant et pendant, ça réchauffe
après, quand il faut se relaxer. Virginie elle est très chouette. Je l’aime bien.
Comme je n’ai rien à faire, moi je lis toutes les pages, même les trucs bizarre de Xian, l’art martial
qu’il dit, moi, le martial, ce n’est pas mon truc, j’ai bien trop peur de me faire mal, je préfère rêver
aux poètes, aux jeunes filles en fleur, à la nature qu’enchante les oiseaux et les peintres – bien
que parfois, les oiseaux fientent sur les toile de Maîtres, alors les pinteurs ne sont pas contents,
ils se tapent des sixpack de Jupiler et de Budweiser pour voir la vie en rose et pouvoir s’y
remettre à mélanger les teintes pour devenir célèbres et être vendus chez Sotheby.
Ce qui m’amène à parler de Madeleine qui attend le tram 33 et des frites d’Eugène, cela c’est de
l’économie. Moi, les économies, je ne suis pas tellement pour, déjà que je ne gagne rien, sauf à vous
connaître, lectrices de mes amours. Surtout en cette saison que je vous imagine en maillot blanc,
petit peton de danseuse sur le carrelage vert d’eau du bord de la piscine, saut de l’ange, surgir de
l’onde, déesse humide, retour au transatlantique, une vraie bande dessinée. Ici, c’est n’importe
quoi puisque des filles pour s’occuper de bédé on en trouve des masses, il y en a une qui me
demandait même si c’était Frédéric présentement.
— Frédéric ?
— Bédé ?
— Bédé ? Vous ne voulez pas dire Bèguebédé, le philosophe de chez Danone et Denisot ?
Elle est partie en riant comme une flamande. Quant à Tintin, on fera des renvois vers le forum Lu
qui en parlera paraît-il mieux cette année que la saison dernière. Vous voyez, saison, année, enfer
paradis tout cela s’emmêle et j’ai pris plus de pages qu’il faut, ne permettant pas à Mohamed
Ezdanitoff, l’éditorialiste normalement prévu pour vous tenir la jambe, de faire son boulot.
Ceci est l’avant-dernière Dépêche avant le temps des fleurs, des zoziaux et des
longues plages de sables fins (le chaud étant réservé aux légionnaires) : à cet
effet, vous trouverez ici les indispensables notions vous aidant à connaître et
comprendre vos comparses de la prochaine saison.1
Le grand Jo, gentleman.
Jo est légionnaire retraité, c’est ce qu'on appelle un bon vivant : il ne rechigne
jamais à la blagounette facile, au bon mot grivois, du
moment qu'il est certain d’amuser. Quand plus
personne n'a rien à dire, vous pouvez comptez sur lui
pour s’enthousiasmer à une bonne flambée de
bagnoles. Il s'immisce dans les jeux de société, jongle
entre les invités car, n'ayant plus aucun véritable ami2,
cette aventure est pour lui l'occasion de briller, depuis
qu’il a quitté l’armée.
Prince Metcherski, gentleman.
Préparant une thèse sur les relations entre le Bas-empire et la Papauté, il
stupéfait en général par ses connaissances multiples. Il sait la moindre des
1
2
Si on a envie, on peut cliquer sur les images et sur les liens jaunes,
Depuis la disparition de Mektoub, le premier sergent qui savait rire comme un petit fou en Somalie.
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choses sur Abbas, vice-roi d’Égypte, sur Fermat de Beaumont de Lomagne, sur Dar-el-Béida, ville fort
commerçante, tout autant qu’il peut vous entretenir des Eudois et du château des princes d’Orléans
dont il ne serait pas si éloigné qu’on le pense. Il apprécie particulièrement les crevettes grises, les
petits pois surgelés dégelés en sauce au romarin et les tartes aux fruits rouges des bois.
Armand Tortelloni, gentleman.
Venant de perdre son travail, sa femme, son permis de conduire, opéré de la
vésicule, il finit de traverser actuellement une période difficile. Pour exorciser ce
mal-être, il a tendance à évoquer ses souvenirs de chercheur d’empois pour
trouver des explications à l’empesage des cols de chemises des fonctionnaires.
Henri, baroudeur.
Sa seule ambition pour ce magazine est d'y survivre.
Son Papa, feignant.
S'étant personnellement occupé de la création d’Henri en
utilisant judicieusement de nombreuses conquêtes, il tient à
ce que tout soit parfait. En principe, il écrit des kotibés et des
atémis en expliquant que c’est pour l’harmonie qu’il casse la
gueule à tous les grands de la récré sous le nom de plume Xian Kyoshi Nihon
Jitsu ou encore BlackBelt. Doté d'un solide bagage culturel, il peut parfaitement
découper le homard tout en parlant de politique. Il est cependant sans cesse
absent, par exemple pour l’instant, il a délégué à la sténo de
l’entrée le soin de répondre « Xian est actuellement en Chine ».
La rédac'chef, chef.
Tyrannisant le petit personnel, elle se mêle de tout, s'intéressant à tout - sans pour
autant s'y connaître, plus spécialement, elle a tendance à vouloir soutirer aux rédacteurs
et formatrices des informations concernant la vie et plus particulièrement leurs relations
intimes, à quelle heure Madame Trépoortray va chez le coiffeur et tout cela, elle crée le
stress qui, sinon, manquerait à cette équipe de flemmards.
Céline, petite amie.
Petit bout de chou espiègle n'hésitant jamais à raconter qu’elle adore se
promener les seins nus sous son nouveau chemisier en Lycra rose pâle. Son
activité constante dans l’entourage de Henri la pousse à faire que des bêtises,
qu'elle fait oublier par un sourire coquin.
Claude Braquemart, journaliste.
Claude est candidate au poste de rédac'chef après avoir été la spécialiste de
l’Afrique dite noire et avoir publié un ouvrage volumineux (huit tomes) sur les
étranges relations triangulaires entre Hélène, veuve de Mike Tison et de deux
personnages occultes. Du fait de son côté « je veux être calife à la place du calife »
elle n’est pas trop appréciée à la rédaction de la dépêche mais elle aide a maintenir
les conversations centrées sur la décoration intérieure, la composition de la
mayonnaise, les remarques sur le temps qu’il fera demain et tout ce qui est vraiment
important dans la vie.
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Marie Bernard, empoisonneuse.
Octogénaire, Marie est respectée par l'ensemble de la rédaction, qui
apprécie ses remarques pleines de bon sens, ses bécots sur la joue et
l’écharpe tricotée des anniversaires. Elle parle peu, mais bien : ses
anecdotes sur la guerre de 40 suscitent inévitablement l'attention. De
plus, elle apporte régulièrement des « Léonidas » qui ne doivent rien aux
Thermos Piles mais tout à Callebaut.,
Adolphe, peintre écrivain, actuellement
en charge des Niouzes.
Revenu spécialement de Bolivie pour participer à nos colloques politiques, oncle
Adolf possède un tempérament explosif et des idées bien arrêtées qui parfois
occasionnent des grands moments de silence. Ses propos négationnistes en
pleine conversation intense concernant le string de Josette ont le don de
surprendre.
Mademoiselle Trépoortray, coloriste.
Cette photographe professionnelle apporte un coin de couleurs à la Dépêche et
entretien des relations intimes avec les paparazzi. On se rappelle qu’elle avait été
kidnappée (le mot à consonance enfantine et anglosaxonne est impropre à la
consommation) par un individu qui disait s’appeler Satanik.
Sabrina, facteur.
Courrier d’électrices et blogonaizes, spécialiste formique. le plus
souvent court vêtue, se contente de reproduire les lettres et les émiles reçus à la rédaction
et d’y ajouter son grain de sel.
Autres comparses n’ayant pas eu le temps de déposer leur photo d’identité à la rédaction :
La rubrique « Gourmandises » est tenue par Kourbouyon Jules, ancien du « Comme chez
soi », on ne peut trouver mieux pour nous parler graisses et oméga trois. Ce qui est bon pour les
rupins est encore meilleur pour les pauvres disait le petit Henri l’autre soir en venant déguster une
pizza calzonne que c’est comme un mystère mais que c’est chaud.
La rubrique voyage est le plus souvent mal tenue par J.W. Norie, corrigée par captain Blood assisté
de plusieurs experts de chez Bridgestone et Michelin.
Pellicule prend en charge la rubrique littéraire dès aujourd’hui sous le vocable avec
parenthèses Littérature (Ciné théâtre, écritures et spectacles) ( si la monteuse n’oublie pas de copier
coller le texte )
Virginie est notre madame Mode tandis que l’économie (rubrique) tient ses informations de
Madeleine.
Nicole nous raconte des Histoires d’O et quand on le laisse parler Mohamed Ezdanitoff, il
déclare qu’il est notre Éditorialiste en titre.
Quant à elle, c’est une Lectrice classique de la Dépêche.
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NIOUZES
Des individus ont dérobé dans la nuit de lundi à mardi 212 pneus de marque pendant le sommeil du
chauffeur du poids lourd qui les transportait, stationné sur une aire de repos de l'A36, dans le sens
Beaune-Mulhouse, a-t-on appris ce mardi auprès des gendarmes français.
Pendant la nuit, les auteurs du forfait ont découpé la bâche et fracturé le plomb de scellé pour voler
les pneumatiques de marque Michelin. Le montant du préjudice s'élève à 42.400 euros, selon les
gendarmes.
Commentaire d’Adolphe : c’est tout à fait normal, on est en droit d’exiger
d’utiliser des pneus de la marque bien Continental, ce n’est pas pour rien que les
véhicules de la Wehrmacht roulaient si bien.
MODE
Le jeans parfait pour chaque
femme (le cul américain)
Si vous avez banni tous les jeans de votre armoire, vous allez peut-être
changer d'avis... L’ancienne anorexique Paige-Adams-Geller a en effet créé
une ligne de jeans qui effacent toutes les imperfections. Aux États-Unis, les
créations de cet ancien mannequin s’arrachent déjà comme des petits pains,
de même dans le Benelux. Le secret ? Le jeans lifte le derrière, allonge les
jambes et rétrécit les hanches. Un vrai petit miracle !
Grosses fesses
La créatrice sait de quoi elle parle. A 29 ans, après une année de lutte contre l’anorexie, Paige s’est
retrouvée avec des fesses bien dodues. Mais loin de lui porter la poisse, ces jolies fesses rondes lui
ont ouvert les portes du succès. Elle s’est révélée être la personne idéale pour tester les nouvelles
créations des fabricants de jeans. Très vite, la belle a commencé à travailler pour des marques de
luxe renommées et son fessier a d’ailleurs été proclamé “plus bel exemplaire américain”. En 2004,
elle a mis son expérience au profit de sa propre ligne de pantalons.
Coupe
L’ancienne Miss Californie rend donc des comptes aux formes féminines. On trouve aussi bien des
tailles basses, des moyennes ou des hautes. "La plupart d’entre nous ne sont pas très heureuses de
leurs formes. Je veux montrer que les femmes avec une taille en plus peuvent paraître sublime avec
un jeans qui leur convient" explique-t-elle.
Pour mettre ses idées en pratique, elle utilise du denim provenant d’Italie ou du Japon. D’après elle,
ces tissus créent une sensation formidable sur le corps. De plus, elle alimente ses pantalons avec
des tas de petits trésors cachés (petite poche brodée...). Elle s'attache aussi aux finitions de qualité.
par exemple, les boutons de métal sont fabriqués par Corba, le numéro 1 italien dans cette
discipline.
Prix
En peu de temps, les pantalons de Paige ont conquis les armoires des stars les plus illustres aux
États-Unis. Sandra Bullock en possède 24 paires et même Kelly Osbourne est une grande fan. Les
prix varient entre 220 et 300 euros. (Virginie)
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LA COUPE ENERGETIQUE
Vos cheveux réagissent à tout ce qui vous touche profondément : vos
peurs, vos angoisses, votre stress...
Grâce a un cheveux, la police scientifique ou la médecine est capable de
connaître, l'alimentation, rythme de vie, sexualité, stress et bien sur ADN (carte
d'identité biologique).
Nos cheveux sont aussi le baromètre de notre santé morale, psychologique,
ils sont les fils qui nous relient, avec une finesse et profondeur peu soupçonnées,
a nous même ,à notre vie, à nos mémoires, à notre histoire, à ce dont nous
souffrons ou avons souffert. Les vieux dictons et expressions du langage courant
le révèlent : « Il se fait des cheveux blancs », « J'en ai les cheveux qui se
dressent sur la tête »...
Antenne émettrice et réceptrice du corps humain, le cheveu en dit long
pour qui sait le décoder : souffrances, tensions, blessures… et énergie chacun
porte en lui.
Accepter cette idée peut nous permettre d'éviter ou de changer des
comportements inadaptés.
La coupe énergétique est là pour nous guider dans cette démarche de
reconquête de nous-mêmes en associant la compréhension orientale du Yin / Yang
des énergies, à l'expérience et la connaissance professionnelles du cheveu.
Marie-Rose Fernandez-Miret propose
des coupes énergétiques
Mardi 26 juin 2007
à Comblain la Tour
Marie-rose Fernandez , Coiffeuse et Thérapeute
Depuis 40 ans à votre service, spécialisée en coupe énergétique (formée par Remy Portrait),
passionnée de Shiatsu (massage énergétique d'origine japonaise) et formée en analyse
transactionnelle (Eric Berne) – P.N.L.- Généalogie. Esthétique, Relooking et Art Thérapie.
Renseignements et inscriptions : S O L U N
Comblinay 24, 4180 Comblain la Tour
Tel 0496 10 79 82
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http://www.remi-portrait-formation.fr
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EIL
Trois gentlemen
La photographie hebdomadaire de Mademoiselle Trépoortray...
Mais où est passé le capot de la VW ?
Vie quotidienne ...
— J’avais ton âge, disait Tex, lorsque j’ai senti naître ma vocation de chasseur. Je suis allé
partout, les Ardennes et les Pyrénées, l’Espagne, la Bavière, l’Alsace, les Vosges, le Tyrol, la
Suède... le gibier partout... lièvres, faisans, cerfs, chamois, sangliers, mouflons, ours... ainsi est
venu l’appel des grandes chasses, des vrais espaces, l’Afrique et comme ce métier change parce
que le monde change, je suis devenu photographe, caméraman, captureur de fauves pour les zoos.
Oui, je travaille pour Amsterdam, Berlin, Anvers, c’est passionnant. (Tex, monologue, 1955)
Sans dire un mot, il m’empoigna par la taille, me fracassa
timidement, mais solidement contre le mur du passage et d’un seul
coup, me dénuda complètement de mon peignoir. J’étais à michemin entre l’excitation et la honte de me retrouver ainsi
complètement nue devant celui qui m’avait tant fait jouir.
(Marie Bernard, interview exclusif 4 mars 1948)
Blogonaize et courrier du cœur
Tous sur les fora et les relations occultes
Une rubrique signée Sabrina.
Incontournable reprise de la missive joyeuse d’une lectrice enchantée à la lecture des quelques
Henri qu’elle a gardé pour allumer le feu en hiver.
Cher ami,
Cher
Adjectif multi-représentatif et passe-partout, sésame de la politesse affectueuse.
Les dinosaures de l'orthographe dont nous sommes se garderont de l'utiliser façon rappeur du 9Cube : chair untel.
Cela sent sa belle charcutière, Madame Josette ronde et rose dans son tablier blanc sur le seuil de sa boutique à…
(A propos où sont passés mes Clochemerle ? une relecture bonne humeur s'impose).
L'obligatoire majuscule me gêne : Cher version Etats-Unisienne, devenu synonyme de femme insoumise, jalouse
hystérique qui dans « l'imitation d'Adam » verset 666-satanique, subit l'ablation de quelques côtes (afin de se
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garantir aussi une harmonieuse carrière télévisuelle).
Façon Petit Larousse : d'un prix élevé, qui exige des fortes dépenses.
Tous les psychologues sont d'accord : le client (patient) doit payer (raquer) pour apprécier le produit (service).
ami
Mot doux et délicieux, désuet dans l'utilisation comme dans les faits. (triste époque).
Bel pour Maupassant, dernier pour T. B. Jelloun, allemand pour Camus ou Kanon, chanté pour de vieux
partisans… L'ami est en perte de vitesse.
Aujourd'hui vivent les « communautés d'amis». Suffit de dire : – Tiens je vais penser comme ceux-là, et hop
bonjour les amis. N'est ce pas extraordinaire ? Ah le délice de se noyer dans la masse de l'amitié-confraternité, du
prêt-à-penser-pré-pensé. Voici quelques années ces communautés s'appelaient des "amicales". Dérive des mots
pour croire à une nouvelle forme de pensée voire une pensée tout court. Ceux-là doivent-ils être confondus avec
des joueurs de pétanque ? Que nenni les penseurs et autres sauveurs de l'humanité, sûrs de leur fait, forts de leur
glu-communauté méritent mieux. Votre communauté fait plus et mieux pour les citoyens (mot fortement dévié
aussi) engagés. Vieux slogan publicitaire transposable.
L'ami qui vous veut du bien, un précepte qui perdure, une forme d'amitié à toute épreuve. Non, il ne fait pas cela
pour vous embêter, dénoncer, montrer du doigt… « C'est pour votre bien ! ». Au choix : une amitié telle ou pas
d'amitié ? Pusillanimes s'abstenir.
S'il ne reste qu'un ami désintéressé ce serait lui : l'ami R. celui du petit-déjeuner. Vous : tranquillou dans votre
masrestaurédécoré-jardinrestructurépaysexagérer-familleidéaletoutsourire-pyjamasNafnafLacroixchiengambadantchatronron-lumièreprovençaledumatin. Lui : vélobrillant-dentsbrillantes (même pas un insecte
collé)-sacochebrillante-bouclesfolles et chaussures idem, dépose les croissants avec le courrier. Y croyez-vous ?
Oui puisqu'ils le disent à la télé.
Je pourrais discourir longtemps encore, tout ceci afin de te remercier. J'ai ouvert ce matin à 06.45 l'Henri non
Henri du jour.Le lien vers le site délateur du gouvernement est une source de fou rire fort appréciée. Ce qui
n'enlève rien au reste bien entendu. Peut-être qu'un de tes lecteurs cliquant sur celui du Tintinophobe… le
remettra en place. (j'adore les scandales).
A plus mon gars. Souquons ferme, l'avenir nous appartient.
LL
D’une autre, plus simple, voire très directe :
Oh non monsieur, continuez à m'envoyer la Dépêche. Un vrai plaisir.... à
découvrir
D’une troisième, enthousiaste !
Espèce de *$%"#§&@ , va...
Bachibouzouk...comme dirait l'autre...moule à gaufre...!
Ta rubrique mode, mM'en fout... ai été shoppinger hier, j’ai acheté jeans, tshirt, veste été, joli
p'tit pull courte manche avec capuche et poches devant...
Et... une jolie paire de bottillons...couleur cognac...avec des motifs (un peu genre tapisserie
flandrienne) brodés dessus... ils vont à merveille avec ma p'tit veste en cuir couleur camel...
J'adore !
Une tricoteuse nous écrit :
Vot’ clickage sur image, chez mwa, ça marche pô !
j'ai pas les belles images qui bougent, j'ai pas accès à la déesse totale, y a plein d'autres trucs qui
fonctionnent pas, bououououououh (comme idéfix quand on abat un arbre)
Tandis qu’une valseuse nous salue :
Le format paysage, anciennement appelé à l'italienne par toutes les vieilles dactylo me conviendrait bien.
Trève de baliverne, billevesées et bille en tête. Le PDF ira bien.
Les doigts sur le couture du pantalon,
je vous présente mes respects chère rédac'chef.
Signé CC.
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Notes du secrétariat
Trois gentlemen
Je cherchais du papier collant, je suis tombée là : http://collant.skynetblogs.be/
Économie mondiale, la rubrique de Madeleine Seinpoursant.
L’anecdote du moment est : comment diable Madeleine a-t-elle franchi le barrage de la DRH
pour se faire engager comme chroniqueuse économique. Simple, oui, le bruit cours qu’elle eut
une réplique simple concernant les obèses.
Vous rendez-vous compte, dit-elle d’imaginer le drame que vivent les obèses au Darfour. On y
parle que de famine, on les montre sans cesse du doigt, pareil, inversement, avec tous les gens
qui meurent de faim aux Etats-Unis.
Entre économie et politique
Il est évident que de nombreux européens jeunes (moins de trente-cinq ans) ont
une opinion très divergente de la vie en rapport aux Européens plus âgéset
surtout aux Américains. L’une des causes est la vision socialiste du monde selon
les uns et les autres. Quand on demande aux Américains s’ils pensent faire partie
du 2% des Américains les plus riches, 20% répondent affirmativement, tandis
qu’un autre 20% estime que ça ne saurait tarder. Ainsi donc, les idées de lutte des
classes socialo-communistes qui pourrissent notre système européen leur sont
étrangères. L’électorat réagit avec hostilité aux mesures visant à taxer les riches :
parce qu’il juge que celles-ci lèsent ses propres intérêts de futur riche. Aus States,
personne n’est pauvre : tout le monde est pré-riche. L’Américain moyen admire
la réussite de certains compatriotes devenus riches, c’est un gage de vertu et de
bonheur, et il est bien décidé à devenir comme eux. A ses yeux, ils n’accaparent
pas des biens dont une part devrait lui revenir : ils les ont créés à partir de rien, et
il ne tient qu’à lui de les imiter. Il ne veut surtout pas qu’on les oblige à partager
ou à redistribuer ne serait-ce qu’une petite part de leur fortune : cela égratignerait
le rêve. Le principe donc est celui que semble rêver Sarkozy pour ses ouailles.
Durant la lecture de la section suivante « Nouvelles et romans », pour un meilleur confort, je vous
conseille de lire en plein écran : (touches clavier)[CTRL]+L et lorsque les textes redeviennent de
polices de caractères plus petites, d’en revenir à votre format classique en enfonçant votre touche
[ESC].
Le nouveau secrétaire de rédaction de La Dépêche.
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Trois gentlemen
Insolvable (Le grand Jo, gentleman)
(Le début de la nouvelle peut se lire en commençant ici (premier épisode :
http://jemappellehenri.skynetblogs.be/post/4638038/linsolvable) ou mieux pour avoir une vue
d’ensemble des trois premiers paragraphes chez http://liensutiles.forumactif.com/Litterature-c12/Biblio-LUc4/Nouvelles-feuilletons-autres-f66/xian-f119/Insolvable-t12235.htm
Résumé : Jo est un ex-légionnaire qui habite une petite demeure de cent huit appartements répartis sur quinze
étages, entourée de quelques bâtiments similaires aux noms poétiques de quartiers vénitiens. Jo se charge de
l’approvisionnement global pour ceux dont l’accès au supermarché du coin est difficile voire interdit.
Si tout se passe bien côté cité, on respire moins la
sérénité aux étages supérieurs chez Cashfoutre, un
géant de la distribution. En gros, une arête en travers
dans la gorge et les boules, on peut le dire : la direction
générale des affaires internes est en ébullition. Pertes
abyssales pour la succursale de Karelkoningstadt, c’est
inadmissible !
Les têtes pensantes prennent une fadée de décisions
courageuses. On débarque l'actuel directeur du magasin
pour le remplacer par un coyote à poigne, ancien adjoint
de l’équipe du maire Vancowenmont, récemment promu
Président de parti. On augmente le contingent de vigiles,
un contrat avec le SAC. On active le fliquage strict du
petit personnel dans les vestiaires selon la méthode
syndicale du p’ti père des peuples. On coopère
sereinement avec les services de police (ce qui signifie
en réalité que les chefs des services de police accèdent
au magasin avec une carte de crédit illimité). On
réorganise les rayons selon la mercantique étudiée de
commun accord avec les spolieurs habituel de Wartaldi
et de Lideul pour doper les ventes et stopper les larcins.
Dans la foulée, en collaboration avec IBM et
Microréalité, on équipe le site d’un matériel des plus
perfectionnés pour la détection des chaussettes à tiroir,
des ventres creux de femmes enceintes et des
parapluies bulgares, l’infrarouge et l’ultraviolet repèrent
2172
Trois gentlemen
les mauvaises pensées. Ça ferait pâlir d'envie n'importe
les Jimmy Guyeux et autres Assimov.
Va t’faire foutre déclare Jo à un gardien qui tente de
repousser le caddie ™ de notre gentleman lorsqu’il
franchit la barrière électronique. Un ex-légionnaire ne va
pas s’emmerder avec des considération mondialistes et
sécuritaires. Cela permet aux managers de rayon (prime
syndicale trois) de constater : Les nouveaux appareils de
surveillance ne sont pas plus malins que les vieilles
cameras En plus, cela abîme la rétine des employé du
bureau de surveillance à cause des reflets spéciaux. Sur
les écrans, on remarque un monstre grisâtre qui
embarque de la camelote sans se dissimuler vu qu’il la
fout dans le caddie ™ . Toutefois on peut opérer un
recensement précis des vols sur une semaine pleine, et
même avec les plaquettes RFID suivre à la trace le
manque à gagner.
Le directeur général local fut avisé de ce que l’on savait
déjà : On est convaincu d'avoir cerné le pillard. C’est un
grand gaillard, c’est même le çui-là qu’on voit sur l’écran
et personne ne pense à Jo, Jo qui passe à l’envers dans
l’entrée avec un caddie ™ rempli chaque jour.
On double, triple les équipes avec pour seule instruction
de scruter tous azimuts. Eh bien : peau de balle et balai
de crin, si on peut se permettre une telle familiarité. Jo
ne déroge en rien à ses petites habitudes. Il continue de
saluer le personnel en entrant et, idem, de saluer en
ressortant lorsqu'il pousse son plein chariot gratuit. Les
vigiles répondent poliment. Distraitement. Sans le voir.
Trop occupés à vigiler, comme de juste.
Suite épouvantable et faillitaire la semaine prochaine avec la dernière Dépêche de la saison comme de
juste.
2173
Trois gentlemen
Le gentleman
Un texte de Michel Leblanc.
Je n’ai jamais rencontré un homme plus distingué, d’une
correction plus avenante, et qui inspirât à la fois plus de
sympathie et de déférence involontaire.
C’est dans le train de Paris au Havre que nous fîmes
connaissance et que nous liâmes conversation. Entretien
délicieux dont je garderai un souvenir durable, dont j’ai
toutes les raisons pour garder un souvenir durable ; son
accent étranger donnait à sa voix un charme infini et en
quelque sorte musical : grand seigneur dans toute
l’acception du mot, homme de sport comme j’ai rarement
eu l’occasion d’en fréquenter, il avait sur les choses qui
me tiennent le plus à coeur des idées précises, justes
et raisonnables.
Quelle fut ma surprise lorsque, lui ayant dit incidemment
que je cherchais à vendre ma 24 CV pour en acheter une
plus rapide, je l’entendis me répondre qu’il n’avait jamais
fait d’automobile !
– Et ce n’est pourtant pas le désir qui m’en manque,
ajoutait-il ; je vous avouerai même que j’ai été sur le
point d’en acquérir une à Paris, mais c’est un tel
apprentissage, cela me semble si compliqué…
2174
Trois gentlemen
– Mais non, mais non, lui dis-je, venez voir la mienne un de
ces jours, je vous expliquerai le mécanisme en quelques
mots, vous verrez combien c’est simple, pratique… Cela
vous décidera peut-être.
– Ma foi, je ne dis pas non.
Au Havre, son domestique qui avait voyagé dans le même
train que nous se trouvait déjà à la portière de notre
compartiment.
C’était un monsieur que ce domestique, bien habillé,
ganté de frais, chaussé de bottines vernies. Il traita son
maître d’Excellence et lui tendit le poing pour l’aider à
descendre.
Mon compagnon de voyage tira de son portefeuille une
carte de visite et me la tendant il me dit :
– Eh bien, c’est entendu, dans deux jours j’irai vous voir à
Montivilliers, villa des Ifs, n’est-ce pas ? et vous
tâcherez de me persuader.
L’ayant quitté, je lus sa carte : Prince Metcherski.
– Allons, pensai-je, l’affaire est faite.
Et je me frottai les mains, car, en vérité, si l’affaire
n’avait pas été faite, je ne sais trop comment j’en serais
sorti. Dépenses exagérées, pertes aux courses et au
baccara ; enfin, folies de jeunesse… J’étais, comme on
dit, à la côte.
2175
Trois gentlemen
Aussi le prince Metcherski m’apparaissait-il comme un
sauveur. Quant à employer la somme que me rapporterait
la vente de ma 24 CV à l’achat d’une 50 CV, comme je
l’avais laissé entendre, inutile de dire que je n’y songeais
même point.
Et j’attendis.
Un jour se passa, puis deux, puis trois. Je commençais à
être inquiet. Mais le quatrième jour, une voiture s’arrêta
devant la villa des Ifs.
Le prince en descendit, accompagné de son domestique.
Il paraissait fort bien disposé et, après un tour dans le
jardin, dont il ne sembla point remarquer le mauvais état,
il admira beaucoup ma demeure, ce qui m’embarrassa, car
elle avait beaucoup perdu à mes yeux depuis qu’elle était
hypothéquée.
Enfin le prince s’écria :
– Si on allait la voir ?
Et nous allâmes la voir.
Un hochement de tête et un petit claquement de langue
me prouvèrent que, si le prince ignorait les rouages d’une
machine, il en savait du moins apprécier à leur juste
valeur l’élégance, la finesse et les proportions
harmonieuses.
2176
Trois gentlemen
– Faites-moi comprendre, dit-il après un moment.
Je commençai l’explication en termes aussi clairs que
possible.
Mais tout de suite j’eus l’impression qu’il ne comprenait
pas et qu’il ne comprendrait jamais. J’usai de mots
encore plus simples et ne lui parlai que des organes
essentiels. Peine perdue.
Son regard interrogateur me révélait un esprit
absolument rebelle aux notions les plus élémentaires de
la mécanique.
En désespoir de cause, il appela son domestique :
– Viens ici, Jean, peut-être seras-tu moins stupide que
moi.
Jean fut aussi stupide que son maître. Le prince éclata
de rire.
– Non, décidément, tu ne me seras d’aucun secours.
Après tout, est-il bien nécessaire de comprendre ? Un
bon mécanicien, c’est encore ce qui sera le plus pratique.
Mais du moins la commodité de la voiture lui importait.
Il escalada donc le marchepied et s’assit à la place du
conducteur. Il eut l’air de s’y trouver fort bien.
– Parfait, parfait,
moelleusement.
disait-il,
2177
on
est
à
l’aise
et
Trois gentlemen
Mais le dais, il y a un dais ?
– Comment donc !
Jean et moi nous installâmes le dais, non sans mal. Mais il
fallut tous les accessoires, les paniers, le porteparapluies, les phares.
– Et à deux, l’on n’est pas gêné ? Monte près de moi,
Jean.
À merveille, les coudées sont franches.
Il examina le volant, les freins, les manettes et me
demanda :
– Alors, pour partir, vous dites qu’il faudrait faire ceci…
et cela… ?
– Ceci d’abord, puis cela, répondis-je.
Il fit ceci d’abord, puis cela. La voiture s’ébranla,
effectua un virage savant où se reconnaissait l’habileté
d’un chauffeur émérite, et s’enfuit à toute allure, me
laissant sur place, pétrifié.
Je n’ai jamais revu le prince Metcherski et pas
davantage ma 24 CV.
2178
Trois gentlemen
Armand Tortelloni
Je sifflote, je chante de plus en plus fort, je n'ai pas
peur des radars la Punto s'époumone .J'écoute le saxo
de Sidney Béchet, une vielle cassette Philips qui traîne
depuis des années de boîtes à gants en boîtes à gants. La
route monte un peu. Je rétrograde. Derrière, un excité
s'agite. Au péril de sa vie, il me double en levant son
majeur, il doit se sentir rassuré sur sa virilité. Il se
rassure. Je mime un baiser... ça cela va plutôt le
déconcerter...Calé sur la voie lente, je pianote le volant
au rythme des oignons.
Mon portable est bien allumé. J'ai vérifié tous les quarts
d'heure. Pas de messages. Elle n'appellera pas. Elle ne
m'appellera plus. Plus personne ne m’appelle. Un coupé
sport me dépasse au ralenti que c’en est honteux,
pourquoi acheter tant de chevaux-vapeur si ce n’est pas
pour les débrider tous.
La cassette s'éjecte. Je la range soigneusement, j'ai
tout le dans le boîtier, de la reclasser, je prends l’autre,
oui, il y en deux, je veux dire elle en a laissées deux.
C’est un des premiers arrangements de Rock around the
clock de Bill Haley. C'est parfait côté ambiance. Le
téléphone ne sonne pas.
Qu’est ce que je raconte, bon sang, je suis cinglé, elle est
partie, le téléphone ? Cela fait deux ans qu’il ne sonne
plus. je dois me reprendre. A la Tractaf, ce n’est pas un
paumé qu’on attend ! J’espère que je ne devrai pas
refaire l’appoint du niveau d’huile. J’ai déjà dû, une fois
2179
Trois gentlemen
du côté de Dardilly, une fois un peu avant Mulhouse. Les
routiers m’ont regardé en souriant et à la dernière halte,
une péripatéticienne a tenté sa chance.
Bon, la route bifurque, où je vais là ? Ah ! Un panneau,
deux kilomètres, il est temps !
(à suivre)
Henri (mémoires) ...
Cette Claude Braquemart (bon sang, il fallait que je lui dise de prendre un pseudo !),
spécialiste de l’Afrique avait reçu mon aval lorsqu’elle était venue ingénument déclarer
vouloir raconter mes aventures africaines, elle avait souri quand j’avais raconté des
anecdotes de ma vie d’officier à la Royale et puis des histoires plus économiques que
drôles qui avaient parsemé ma vie d’homme d’affaires, d’industriel, de marchand de
« machines infernales », je voyais bien qu’elle soupçonnait quelque trafic délictueux.
C’est en conversant avec elle que j’ai commencé à comprendre que peu de gens vivent une
vie, le plus souvent, ils subissent un moment du temps dans lequel ils passent, fantômes
du passé pour un futur non-écrit.
Les fantômes, on les accumule puis après, on ne sait plus quoi en faire ...
— Tu vois, Henri, même avec cela, un Blanc décèle mal le gibier, et pourtant viens voir, ... Il
m’entraîne sur la petite terrasse, ouvre la sacoche et sort une paire de jumelles très puissantes,
un truc de marin ou de commandant de char. Regarde annonce-t-il, et en effet, en réglant au plus
juste, je distingue nettement des passants traversant le square, un automobiliste qui vire sans
mettre son feu de signalisation, une cycliste qui pédale sans avancer très vite sur la petite côte
qui longe le cimetière. Un bruit furtif, je me retourne, les oculaires toujours en place, elle
explose, je règle, je contre règle, je m’énerve, je l’entends dire : De si près, il n’y a que de
l’embrouille. Une heure plus tard, j’étais contre elle, le peignoir était tombé par terre, un geste
maladroit sans doute ?
C’est comme cela, les souvenirs dans la mémoire, des flashes, des éclairs, la création de l'Amidam
à l'Etse; en mai 79, Marie Laure de St Hypolite a 15 ans; Myriam Rousseau en a 15 aussi et
Patricia Romelard en a 16; Marie Hélène a 17 ans elle habite Marmande; Claudine Lougon a 20 ans
comme Fernande de Metz. Quand je pense à Fernande...et Tintin a cinquante ans on parle de
Brigitte Bardot dans la Dépêche, je ne pense qu’aux filles de quinze ans, Véronique Truong habite
rue Désambrois à Nice elle a 15 ans.
Une autre fois plus tard. Où serait-ce avant ? Bon dieu, quelle baraque ce type Robert le patron
de la baraque à frites et Gaby, ah ! Gaby ! Bas collants chou ce soir y a bal enlève ton cache
poussière et mets tes bas-collants que tu me fasses pas me sentir gêné comme la dernière fois.
Ainsi donc Henri Plée me convaincrait que je suis philosophe et Roland Habersetzer que je suis
« pacifiste » ... les temps changent, est-ce raisonnable ?
2180
Trois gentlemen
http://www.maison-du-muscat.com/blog.asp?Mois=5&An=2007 (Est-ce l’héritier d’Henri ?)
Gourmandises (K.J.)
Avec l’appareil que Blondie m’a payé, ce n’est pas toujours facile de trouver la bonne rubrique, il
faut savoir utiliser les touches rw, rec, fw et d’autres dvd dub vrp, il va falloir que je fasse
venir une technicienne pour me remontrer très exactement
comment ce la fonctionne, je ne m’y retrouve jamais dans les
boutons, l’autre nuit, Nicole me dit : Mets ton doigt sur mon
bouton, vous ne me croirez pas, et pourtant, c’est comme je
vous le dit : je n’ai pas su où c’était. Du coup, j’ai eu une vision,
une certaine idées des « corn flakes »
Art Martial ...
A Oléron, tout l’été des stages et des cours spéciaux ...
En juillet : Judo et Jiu-Jitsu
Oléron, île de soleil et de lumière, située à 30 km de Rochefort et
50 km de la Rochelle.
L’île d’Oléron bénéficie d’un micro climat qui lui assure un ensoleillement
exceptionnel. Elle est recouverte de grande forêt de pins, de marais salants et de
vignoble. La nature y est resté sauvage et d’immense plage de sable fin situées surtout
sur la côte atlantique, vous permettront de profiter pleinement de mer et du soleil.
Plus tard, entre autres
Jiu jitsu brésilien, Ju Jitsu, judo, Combat complet grappling et total (poing-pieds + corps à corps) / Sambo
(sportif, combat défense personnelle)
du 30juillet au 05 août 2007
2 entraînements par jour :
et de 9h à 10h : footing sur la plage et sport de plein air (pour ceux qui le souhaitent)
Nunchaku
samedi 04 et dimanche 05 août
Programme : technique, combat, self défense, préparation aux compétitions, passage de grades.
e
stage : Initiation au maniement du Couteau Papillon (Attention, il est interdit de détenir et transporter cette
arme en Belgique !)
samedi 6 août
2181
Trois gentlemen
LIEU D’ENTRAÎNEMENT
Centre sportif « David Douillet »
Petit récit de voyage en Extrême-Orient ... http://juliettejaponette.free.fr/blog/index.php/3
Et donc on pourrait considérer que ....... à bien fait son boulot et que ceci peut être considéré
comme une considérable contribution à la rubrique voyage de cette dépêche de fin juin que les
vacances approchent à grands pas qu’il y en a qui sont revenu de Punta Arena et d’autre
d’Auvergne mais qu’il y en a des lecteurs et des lectrices et même des ceuses qui passent les
pages qui vont encore voyager cet été.
Ce qui serait joliment chouette pour les voyageurs, ce serait que les autorités mondiales arrêtent
d’engager des gens qui se livrent à des petits jeux de contrôle zavez un billet composté et tout ça
qui amène des violences urbaines gratuites. Pour comment, justement, question compostage, il
faudrait en revenir au guichetier en cahute de quai qui prend bien son temps de lire votre
destination lmal imprimée ou alors passer à la vitesse supérieure électronique avec des machines à
poinçonner qui ne coincent pas les tickets et les coupons qu’on a derrière soi une file de naveteurs
qui chialent parce que mais qu’est ce qu’on fout pourquoi ca n’avance pas .
L'addition des énergies sera toujours plus créatrice que le rapport de forces.
2182
Trois gentlemen
Littérature (Ciné théâtre, écritures et spectacles)
Vous croyez connaître l’Histoire ? Rendez-donc visite à Henri Troyes ...
Et d’autres ...
- Tu l’as dans la tête tout l’temps, hein ? J’sais c’que ça fait, allons.
J’sais bien. Tu penses pas à aut’chose, tout le long du jour, quand
c’est pas de la nuit aussi, pour sûr. Oui… Y a pas moyen
d’s’en’chapper, c’est pas pire que si t’étais tombé dans un borbet.
C’est pas vrai ?
Dolat, comme lui regardant ailleurs, hocha la tête furtivement, pour
acquiescer… ou bien n’était-ce q’un tressaillement causé par la
fraîcheur de l’ombre ?
- Oui bien, soupira Mansuy. Faut dire qu’c’est pas un laideron, hein ? Et forcément
pas bête non plus. Forcément. C’est des gens qui savent lire et écrire comme ils
respirent, ces gens-là. J’l’ai vue grandir, elle aussi, tout comme toi, ‘oirement. Elle
avait un peu d’avance sur toi, bien sûr. C’est elle qu’a couru sous la neige pour te
ramasser dans ta corbeille, au parvis de l’église, tu l’sais, hein ? Toute p’tiote, les
pieds nus dans l’froid, dans la neige de Noël… C’est c’qu’on dit. J’l’ai vue qui dev’nait
c’que’elle est dev’nue. Oui…
Tout de gob, il tourna la tête et darda sur Dolat un regard que ce dernier ne lui
connaissait pas.
- Elle va t’manger la moelle des os, mon garçon, dit-il rauquement. C’est comme ça.
C’est comme les mouhates et les bourdons. Pour toi, y en a pas d’autre comme elle
dans tout l’duché, c’est sûr et certain. Hein ? (C’est ainsi que les hommes vivent, Pelot Pierre
extrait)
(Pellicule)
Bande dessinée
Les amateurs éclairés auront reconnu quelques unes et quelques uns de leurs héros au fil des pages...
Le clan des 7
7 psychopathes ouvre le bal d'une série de 7 récits . 7 scénaristes et 7 dessinateurs ont oeuvré sur cette collection à
paraître chez Delcourt.
Les énigmes de la survivance des héros de bande dessinée
Si la reprise des aventures de Lefranc par Weber et Carin, La momie bleue, est honorable, elle pose néanmoins la
question de l'intérêt de maintenir en vie –ou en survie- des concepts éditoriaux parfois centenaires.
La Vicieuse - Par Bruce Morgan - Dynamite
Ses vacances de débauche finies, Valérie retrouve son travail de sage institutrice ; mais le directeur de son
établissement ne l'entend pas de cette façon. Quatrième et dernier volume de la saga des Instincts pervers par un
dessinateur de la bande dessinée classique.
2183
Trois gentlemen
Tintin
Bla bla bla comme toujours lorsque l’on parle de Tintin, j’ai donc dû
répondre à un commentaire chez P. Assouline.
J'apprends avec stupeur - selon votre commentaire chez Assouline, que le Syldave serait "du boche ..... etc"
Hormis le fait qu'à notre époque politiquement aseptisée on ne peut plus employer le terme boche mais dire "nos
amis allemands", il me plaît de vous informer que le Syldave n'est que du Bruxellois ( langue patoise locale
franco-flamande ) et qu'il se cause encore de nos jours.
Xian (ADH926)
La semaine prochaine, on emballe ... je veux dire on fait les bagages, à nous les p’tites Anglaises !
2184

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