Mise en page 1

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N°038
du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016
F
300
CFA
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conseil de Gestion de l’istc
la Gérante de
la synthèse nommée
côte d’ivoire / viols des enFants
un rapport accable
des fonctionnaires
•voici les ministères concernés
scandale / destinés aux communes
14 milliards Fcfa
disparaissent
•la tête d’un ministre de ouattara réclamée
assi Fulgence (sG Fesci) formel:
«notre syndicat est
un esprit incassable»
editorial
Par Charles Lambert TRA BI
drôle de refus constitutionnel
Les années électorales, s'accordent à dire plusieurs analystes politiques, sont des
périodes au cours desquelles fusent toutes sortes de propositions à même d'amener
le peuple à accorder son suffrage à tel ou tel autre prétendant à un poste électif. En
somme, il est question pour le peuple de se déterminer, tant il est vrai que la démocratie est le système de gouvernance qui donne le plus de place à la vox populi.
Suite P.2
enseiGnement supérieur / menace de dissolution
S t R At E g i E S
Suite Edito
Le peuple, à cette occasion, est interpellé, tout
comme les partis politiques dont la vocation est
de convaincre les électeurs sur la pertinence de
leur programme de gouvernement. Présentement en Côte d'Ivoire, les questions électorales
tournent autour du référendum constitutionnel
et des prochaines législatives qui devraient intervenir avant la fin de l'année 2016. Nous
sommes donc, eu égard à ce qui précède, en une
année électorale qui est, après 2015 qui a sacré
Alassane Ouattara comme président de la République de Côte d'Ivoire, pour son second
mandat, d'une importance capitale. Au cours de
cette année, les Ivoiriens et toutes les populations qui vivent dans le pays attendent, en effet,
le renouvellement des sièges de l'Assemblée nationale ainsi que, selon la volonté du chef de
l'État, une nouvelle constitution. Sur cette question, l'on glose et la plainte la plus retentissante
est celle de l'opposition ivoirienne qui ne
conçoit pas que l'Exécutif veuille appeler le
peuple à un referendum, alors que pour elle, rien
ne presse. L'opposition ivoirienne, dans la gestion des grands dossiers qu'elle abhorre, montre
bien des fois qu'elle veut à la fois une chose et
son contraire. D'aucuns disent de cette opposition qu'elle s'oppose à elle-même tant les décisions ou stratégies qu'elle adopte paraissent
comme des freins à son propre épanouissement.
Cas pratique. Alors que le régime en place et
son champion Alassane Ouattara sont en train
de poser les bases du référendum devant aboutir
à la promulgation d'une nouvelle constitution,
les opposants, dans des théories qui donnent le
tournis, vitupèrent, arguant que le président
Ouattara et les siens se préparent à se bâtir un
3e mandat. Pour certains, le projet constitutionnel n'est qu'une façon pour le régime de se
maintenir au pouvoir et pour d'autres, le poste
de vice-président et la création du sénat sont le
signe que les dirigeants actuels ne se soucient
pas de la manne financière que cette réforme va
coûter à la Côte d'Ivoire. En clair, selon leur coloration et idéologies, les partis de l'opposition
sont contre le référendum constitutionnel. Ils
n'approuvent pas que les Ivoiriens soient appelés aux urnes pour une question qui n'a pas encore été tranchée, et qui semble être l'affaire
d'une poignée de personnes dites expertes. L'opposition multiplie, à cet effet, les déclarations,
et la signature, par 23 partis de l'opposition, d'un
mémorandum pour réfuter l'organisation du référendum constitutionnel, est l’expression de ce
refus constitutionnel. Au-delà de ces actions, à
y voir de près, rien n'est entrepris pour contrer,
démocratiquement, la réforme constitutionnelle.
Alors que la révision du listing électoral est engagé, on ne voit presque pas les partis politiques
mobiliser leur militants et sympathisants pour
s'y inscrire. Par ailleurs, ils ne mènent aucune
action en vue de faire barrage à ce référendum
constitutionnel qu'ils déclarent en chœur vouloir
interdire. Ces partis politiques, en adoptant cette
posture, ajoutent de l'eau au moulin de ceux qui
estiment qu'ils ne sont que des faire-valoir. Des
organismes politiques qui ne prêchent que pour
leur chapelle et prompt à crier pour se faire recevoir par le régime en place.
Charles L. TRA Bi
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AXE ABIDJAN-OUAGA
Ces dossiers qui plombent
la réconciliation
Le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, effectuera sa première visite en
Côte d'Ivoire, le 28 juillet 2016, dans le cadre
d'un traité d'amitié et de coopération entre
les deux pays. A travers cette visite, les deux
chefs d’Etat veulent mettre fin à la brouille
diplomatique qui a secoué les deux voisins.
Même si on refuse d’en parler, plusieurs dossiers plombent la normalisation du processus
de réchauffement de l’axe Abidjan-Ouaga.
«A
Par Chief DADi
ujourd’hui,
les relations
entre
la
C ô t e
d’Ivoire et
le Burkina
sont excellentes. La preuve, nos gouvernements vont se retrouver au grand complet à la fin de ce mois à
Yamoussoukro dans le cadre du traité d’amitié et
de coopération. Ce sera une rencontre au sommet», a affirmé le ministre des Affaires étrangères burkinabè, Alpha Barry, en visite en Côte
d’Ivoire, le 13 juillet 2016. Si cette déclaration
du ministre burkinabé montre la volonté des
deux pays à normaliser les rapports, une interrogation revient sur toutes les lèvres. Les questions
qui fâchent seront-elles abordées ou rangées aux
oubliettes?
L’exiL DORé De COMPAORé
Depuis la chute du président Blaise Compaoré
en octobre 2014, le régime d’Abidjan a offert
gîte et couverts à l’ex-homme fort de Ouaga. Ancien fidèle soutien du président Alassane Ouattara lors de la crise ivoirienne, Blaise Compaoré
est exilé à Abidjan, alors que la justice burkinabé
avait lancé contre lui un mandat d’arrêt dans le
cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien
président Thomas Sankara. Blaise Compaoré a
aussi été mis en accusation par le Conseil national de transition, organe législatif sous la transition démocratique pour sa gestion de 27 ans de
règne sans partage. Face à toutes ces accusations,
Abidjan a fait la sourde oreille. Mieux, Alassane
Ouattara a offert la nationalité ivoirienne à son
‘’hôte encombrant’’ malgré les nombreuses critiques. Une attitude qui a révolté le président
Alassane Ouattara et Rock Kaboré vont éviter les questions qui fâchent, le 28 juillet,
lors de la rencontre au sommet entre les deux gouvernements de leurs pays respectifs.
(Ph: DR)
Rock Kaboré qui avait menacé de boycotter le
port autonome d’Abidjan pour celui de Lomé en
signe de représailles. Soutenu par le peuple burkinabé dans sa manœuvre de riposte, Rock Kaboré a progressivement débandé les muscles au
vu des enjeux économiques importants qui lient
les deux pays. Pour l’heure, on refuse de froisser
le voisin ivoirien qui est redevable au ‘’beau’’
Blaise. Un fait qui explique la sortie du ministre
des affaires étrangères burkinabé Alpha Barry, en
visite à Abidjan : «Les autorités burkinabé n’ont
aucun contact avec l’ancien Président burkinabè». Même si le Président burkinabé garde le
silence sur l’attitude de son voisin, de sources
sûres, Rock Kaboré rêve d’une probable extradition de Blaise Compaoré au cas où le pouvoir
changeait de main en Côte d’Ivoire. Car, selon
ces analystes, la présence de Blaise Compaoré à
Abidjan sera toujours perçue comme une menace
pour le Burkina et surtout le signe du refus de la
Côte d’Ivoire de coopérer avec la justice burkinabé.
‘’AffAiRe SORO eT LeS
éCOuTeS TéLéPhONiqueS’’
La justice burkinabé avait lancé un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro pour tentative de coup
d’Etat avant de se rétracter et confier le dossier à
la justice Ivoirienne. L’on se souvient que dans
le cadre de l’affaire des écoutes téléphoniques
supposées entre Djibrill Bassolé, ex-ministre des
Affaires étrangères du Burkina, et Guillaume
Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne et ancien chef de la rébellion soutenue par
Compaoré, les autorités de la transition burkinabé avaient lancé un mandat d’arrêt contre le
numéro 2 ivoirien, qu’il accusait de financer le
coup d’Etat manqué contre le Président Kafando.
Cette chasse à Soro avait révolté Alassane Ouattara et les partisans du Rdr. Conscient de la dépendance de son voisin burkinabé, Alassane
Ouattara a su faire plier Ouaga et obtenu un règlement diplomatique du problème. Dans les
rues de Ouagadougou, comme au palais de Kosyam, on ne digère toujours pas le fait que la justice burkinabé ait confié le dossier à la Côte
d’ivoire, quand on sait qu’il y a peu de chance
que les poursuites aboutissent. A Abidjan, on
tente de calmer son voisin en montrant la bonne
foi du gouvernement ivoirien. Ainsi, plusieurs
anciens membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), fondé par Blaise Compaoré et
impliqués dans la tentative de déstabilisation des
autorités de la transition, ont été extradés vers le
Burkina. A la vérité ce sont les petits poissons
qui ont été sacrifiés pour apaiser le voisin burkinabé
LEGISLATIVES
Le Rdr met en garde les cavaliers solitaires
Par Chief DADi
L
a coalition au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes
pour la paix et la démocratie
(RHDP), a convenu d'aller en
rang serré aux élections locales
à venir c'est-à-dire sous la bannière unique du RHDP. Mais
l'un des alliés, et non des moindres, le RDR, parti
dont est issu le président ivoirien, veut faire cavalier seul. Si l'on s'en tient à la rencontre que le se-
2
crétaire général Amadou Soumahoro a eue samedi
9 juillet avec les élus et cadres du parti à la case,
au siège de la rue Lepic, il y a une volonté chez des
Républicains de Côte d'Ivoire de faire seuls leur
chemin de conquête des voix pour les législatives.
En effet, au cours de cette rencontre, il a été décidé
de la participation active du Rdr dans toutes les circonscriptions à ces élections, pour éviter les erreurs
du passé, a-t-on avancé. Désormais, pour Amadou
Soumahoro, le parti à la case est «majeur» et se
doit de respecter la discipline et le rassemblement.
Les probables candidats indépendants devront
subir les conséquences de leur choix. «Les choix
vont se faire en conformité après une large consultation de la base. Les candidats seront choisis en
étroite relation avec la base, avec l'avis de la base,
avec l'assentiment de la base. Désormais, la base
aura son mot à dire. Pour ceux qui prétendent être
candidats du RDR, il faut qu'ils aient le consensus
de la base» dixit le secrétaire général par intérim
de la formation politique. Parvenu au pouvoir avec
l'aide d'une coalition, aller en rang serré à ces législatives s'annonce bien difficile pour le parti
d’Alassane Ouattara. C’est clair, le Rdr risque de
faire face à la fronde de nombreux cadres qui aspirent prendre part aux législatives prochaines
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AFFAIRE ‘’ECOUTES TELEPHONIQUES’’
Pourquoi Soro guillaume doit craindre
L’affaire des écoutes téléphoniques au
Burkina Faso sera aussi l’enjeu des
présidentielles de l’après Alassane
Ouattara en 2020. Selon le politologue
et chercheur burkinabé, Abdoul
Karim Saïdou, la levée du mandant
d’arrêt contre Soro Guillaume est
due à différents facteurs internes aux
deux voisins historiques. Avant de prévenir que l’affaire Soro Guillaume est
juste en veilleuse.
Par Chief DADi
A
en croire, Abdoul Karim Saïdou,
«la
volte-face des
autorités
de
Ouaga
s’explique par le
fait que le gouvernement burkinabé
fait face à un dilemme. D’une part, il
a une forte pression de la population
qui veut que tous ceux qui, de près ou
de loin, sont impliqués dans les
crimes commis sous le régime Com-
Guillaume Soro toujours dans le viseur de ses adversaires politiques
(Ph: DR)
paoré ou pendant le coup d’État manqué soient poursuivis. D’autre part, la
Côte d’Ivoire qui dispose de moyens
de pression sur les plans politique, sécuritaire, économique et même éner-
gétique met les pieds sur l’accélérateur pour étouffer certains dossiers.
En plus, les deux pays sont liés par
une coopération dans le domaine
énergétique depuis 2008. Cela oblige
le Président Roch Marc Christian Kaboré à concilier ces deux questions
antagoniques». Relativement à la tension qui a baissé en ce qui concerne
ce dossier, Abdoul Karim Saïdou révèle: «Il faut observer la situation politique interne de chaque pays. Au
Burkina Faso, tout va dépendre de la
capacité de réaction des forces de
contre-pouvoir et des citoyens ordinaires. Pour l’instant, on remarque
que l’opposition politique en tant
qu’institution compte en son sein l’exparti majoritaire et qu’elle est trop
hétéroclite pour s’accorder sur une
position commune. En Côte d’Ivoire,
le facteur déterminant sera l’issue de
la lutte entre Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et
Guillaume Soro, Président de l’Assemblée nationale, pour la succession
du président Ouattara. Si le premier
camp triomphe, on peut s’attendre à
une utilisation du mandat d’arrêt international contre Soro aux fins de
servir des intérêts politiques». A la vérité, cette affirmation du politologue
burkinabé n’est pas un secret. Car,
Soro et Hamed Bakayako, le ministre
de l’Intérieur, se livrent une guerre
sans merci pour la succession de l’actuel chef d’Etat depuis des mois. Dans
cette course, le Président de l’Assemblée Nationale est fragilisé par les affaires d’écoutes téléphoniques au
Burkina Faso et ses démêlés avec la
justice française dans l’affaire SoroMichel Gbagbo. Des faits qui, selon
l’entourage du Chef de l’Etat, ont
perdu l’ex-fescite au profit d’Hamed
Bakayoko qui s’est attiré petit à petit
la sympathie du chef de l’Etat et
pourrait se positionner comme le pion
du Rassemblement des républicains
(Rdr) en 2020. Mais, ce dernier devra
faire face aux cadres très influents du
Rassemblement des houphouëtistes
pour la démocratie et la paix (Rhdp) à
savoir le puissant secrétaire général de
la Présidence, Amadou Gon Coulibaly, le ministre d’Etat Ahoussou
Jeannot et biens d’autres dinosaures
en embuscade. Une chose est certaine,
Soro Guillaume est conscient du danger qui le guette, c’est pourquoi le
Président de l’Assemblée National
multiplie les actions caritatives en faveur des populations défavorisées et
surtout dans son fief à Bouaké afin de
rallier le maximum d’Ivoiriens à sa
cause et garder la tête de l’hémicycle
POLITIQUE NATIONALE
Ces déclarations qui inquiètent
«Si le Rhdp perd le pouvoir, c’est
l’exil assuré pour tous les cadres
et leurs familles». La dernière sortie du secrétaire général du Rdr
montre bien que la Côte d’Ivoire
est sur des braises et que la situation peut dégénérer du jour au
lendemain si on y prend garde.
Par DiMiTRy Chrysostome
«L
e Rhdp travaille
à
conserver le
pouvoir le plus
longtemps
possible par la voie démocratique et
dans l’union des Houphouetistes. Car,
si le Rhdp perd le pouvoir, c’est l’exil
assuré pour tous les cadres et leurs
familles. C’est pourquoi nous n’avons
pas droit à cette erreur», a averti le
secrétaire général intérimaire du Rdr.
De tels propos font froid dans le dos,
car à la vérité, le Rdr et ses alliés sont
conscients que le Fpi et ses militants
les attendent de pied ferme au cas où
ce fameux ‘’match retour’’ (perte du
pouvoir par Alassane Ouattara d’une
manière ou d’une autre), espéré par
les partisans de Laurent Gbagbo, devient une réalité. Dans ce contexte de
méfiance et de défiance, l’on est à mesure de dire que la réconciliation doit
être la priorité des priorités du chef de
La sortie d’Amadou Soumahoro, secrétaire général par intérim du Rdr, montre
que le feu couvre sous la centre, en Côte d’ivoire. (Ph: DR)
l’Etat Alassane Ouattara. Car, ponts,
routes et autres infrastructures réalisés
ou en cours de réalisation risquent de
ne pas trouver d’utilisateur. La sortie
d’Amadou Soumahoro montre bien
que les cœurs sont tournés vers la vengeance. Ainsi, l’on peut affirmer
qu’une autre crise guette le Pays. Car
à la vérité, tout porte à croire qu’à
chaque fois que le pays changera de
régime, les exilés d’hier rentreront et
ceux ayant exercé le pouvoir fuiront,
avec leurs familles et leurs sympathisants.
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eT Si LA RéfORMe
CONSTiTuTiONNeLLe
ATTeNDAiT ?
Suite aux propos d’Amadou Soumahoro, l’on se demande encore si la révision de la Constitution est
aujourd’hui une priorité. Même si des
articles de la loi fondamentale sont
jugés conflictuels, notamment l’article 35 relatif aux conditions d’éligibilité du président de la République,
force est de constater que le processus
de réconciliation s’impose et doit être
relancé afin d’éviter une autre crise.
Car, modifier la Constitution dans un
3
pays profondément divisé ne servira
visiblement à rien. La preuve, sur les
réseaux sociaux Pro-Gbagbo et partisans d’Alassane Ouattara se livrent
une guerre sans merci. «Ils sont au
pouvoir, qu’ils fassent ce qu’ils veulent mais le jour le pouvoir changera
de main, ils comprendront», ruminent
les partisans de l’ex-Président Laurent
Gbagbo. «S’ils sont garçons, qu’ils
essaient d’enlever Ouattara du pouvoir ils verront..», menacent les supporters du Chef de l’Etat actuel. Ces
propos montrent bien que le pays se
porte mal et qu’il est temps de panser
les plaies en prenant en compte les
conclusions du rapport de la défunte
Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) et de celui de la
Commission nationale pour la réconciliation et l'indemnisation des victimes (Conariv). Des rapports rangés
dans les tiroirs de la Présidence qui
prônent pourtant le retour des exilés,
la libération des prisonniers poli-
tiques, l’indemnisation des victimes et
la fin des conflits fonciers…
Pour plusieurs analystes, la révision
constitutionnelle, même si elle est nécessaire, peut attendre car la question
fondamentale est celle de la réconciliation. «Il faut que les enfants du pays
parlent le même langage avant de
songer à modifier la Constitution.
Sinon, on risque de retomber dans les
même erreurs d’hier», lâche un observateur de la vie politique Ivoirienne.
La grave crise qu’a connue la Côte
d’Ivoire a fait officiellement 3.000
morts et des milliers de réfugier disséminés dans les pays de la sous-région. Au plan économique, le pays a
accusé un retard avec une économie
asphyxiée, un tissu social fortement
fragmenté, des infrastructures détruites et un pays coupé en deux durant deux décennies. Autant de choses
qui doivent interpeler les uns et les autres afin de privilégier la piste du
consensus
PouR voS AnnonCES
Avis, communiqués et
nécrologiesveuillez appeler
aux n°suivants:
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PROJET DE LOI DU CHEF DE FIL DE L’OPPOSITION
Les dessous de la fronde parlementaire
a pas de président à part, de partis politiques à part. Toutes les couches sociales
y compris les jeunes, les femmes doivent
avoir leurs représentants pour penser un
projet de constitution. C’est ce qu’on appelle une assemblée constituante. On peut
donner le nom qu’on veut à cette assemblée. C’est ce que Guéi a fait après le
coup d’Etat de 1999. Donc, s’il ne change
pas, il se peut qu’il y ait palabres sur son
projet. Si on ne discute pas et qu’on décide
de nous imposer une constitution, on dira
‘’non’’ et on viendra vous expliquer pourquoi on dit ‘’non’’. Ce n’est pas le Sénat
qui fait le développement. Ça existe ailleurs mais ici on n’en a pas besoin», avait
Les cinq groupes parlementaires
(RDR, PDCI, UDPCI, Dialogue et Espérance) ont ajourné la séance d’examen du projet de loi portant statut de
chef de l’opposition, poste qui devrait
revenir à Pascal Affi N’Guessan, le
président du Front populaire ivoirien
(FPI).
Par DiMiTRy Chrysostome
L
es députés ont prié
Hamed Bakayoko, le
ministre de l’Intérieur
et de la Sécurité, de surseoir à la présentation
de ce texte, prévue le 4
juillet 2016. Officiellement, ils demandent à disposer de temps
pour l’examiner de manière approfondie
et démentent vouloir sanctionner l’opposition d’Affi N’Guessan à la réforme
constitutionnelle. A la vérité, selon nos informations, les parlementaires ont entamé
une fronde, estimant qu’il leur incombe et
non au gouvernement de choisir le chef de
l’opposition, comme c’est le cas dans les
grandes démocraties. Résultat, le projet est
attaqué Affi N’Guessan, le 11 juin à
Abobo-Akeikoi. Il est clair que les différents états- major n’ont pas digéré les
piques du natif de Bongouanou. Selon un
élu du Rdr, Affi N’Guessan souffle le
chaud et le froid pour s’attirer les faveurs
du chef de l’Etat et gardé l’estime de ses
militants vu les critiques qui fusent contre
lui dans sa propre formation politique.
Selon nos informations, l’ancien premier
ministre pourrait avoir le rang de président
d’institution ou de ministre d’Etat. Il bénéficierait alors d’un salaire mensuel de 5
million pour un ministre d’Etat ou de 7
millions pour un président d’institution,
d’un véhicule de commandement avec
chauffeur, de l’accès au Salon d’honneur
à l’aéroport et d’indemnités de représentation. Des privilèges qui ne plaisent pas
à tout le monde
LA REPonSE D’AFFi
n’guESSAn AuX DEPutES
Les députés barrent la route à Affi N’Guessan en signe de riposte
à ses sorties fracassantes sur la révision constitutionnelle (Ph: DR)
en veilleuse. Aussi, les députés, tous ou
presque issus du Rhdp n’ont pas digéré les
sorties fracassantes du président statutaire
du Fpi relativement au projet de la révision constitutionnelle voulu par le chef de
l’Etat. En effet, Affi N’Guessan, avant de
rejoindre les 23 partis d’opposition qui
veulent faire barrage à cette révision, a, à
plusieurs reprises, volé dans les plumes du
régime. «Nous sommes tous égaux. Il n’y
DISCORDE AU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI)
Quand la branche radicale se fissure
Le président statutaire du Fpi n’a pas tardé à donner la réplique face à l’attitude des
députés qui ont exigé le report de l’examen du projet de loi du chef de file de l’opposition. «Je trouve cela petit, mesquin, contre-productif. Je ne me bats pas pour
des intérêts ou avantages personnels. Je me bats pour et dans l'intérêt de mon peuple.
Le processus mis en œuvre par le Chef de l'Etat pour doter la Côte d’Ivoire d'une
nouvelle Constitution n'est pas bon. Il doit le savoir. Ce processus sera donc combattu», a –t-il indiqué lors d’une rencontre avec les chefs traditionnels, avant d’ajouter: «Croire qu´on peut acheter mon silence ou m'impressionner par le retrait du
projet de loi sur le statut de l'opposition montre bien que ces gens ne me connaissent
pas et ne connaissent pas le Fpi. Ils peuvent le faire et le réussir avec certains de
leurs alliés de circonstance mais pas avec Pascal Affi N’Guessan. Je mène une stratégie de reconquête du pouvoir, pas une stratégie de victimisation», s’est prononcé
Affi N’Guessan
Par D. C
D.C.
REVISION DE LA LISTE ELECTORALE
es démons de la division ontils gagné les deux leaders de
la branche radicale du fpi, qui
ne jurent que par Laurent
Gbagbo ? Il est certes prématuré de répondre oui mais tout porte à
croire que Sangaré et Akoun ne parlent
plus le même langage. Si les deux figures
de proue des adeptes du ‘’Gbagbo ont
rien’’ sont unanimes sur le sort à réserver
à Affi N’guessan, ces derniers peinent à
s’entendre sur la stratégie à adopter par les
frondeurs quant aux échéances électorales
à venir. Dans le camp Akoun, on soutient
qu’il faut prendre part au jeu democratique afin de signer progressivement le retour du ‘’Fpi’’ dans le jeu démocratique et
peser dans le débat à l’hémicycle. Depuis
le retour de Laurent Akoun de La Haye où
il a eu deux entretiens avec le président
Gbagbo, ce dernier pense qu’il faut faire
avancer la lutte en participant à toutes les
élections annoncées. Face à des militants
le samedi 2 juillet 2016 à la Riviera Golf,
Laurent Akoun a informé ces derniers que
Laurent Gbagbo approuve le congrès de
Mama et les résolutions qui en sont issues.
En plus, toujours selon Akoun, Laurent
Gbagbo souhaite que la base du parti soit
consultée pour se prononcer sur sa participation ou non aux législatives. De façon
implicite, Laurent Akoun affirme que l’exchef d’Etat Gbagbo ne s’oppose pas à la
participation du Fpi aux législatives prochaines. Dans le camp Sangaré, il n’est
pas question d’accompagner le Rhdp dans
cette aventure électorale, car pour eux les
conditions ne sont pas réunies. «Le pays
va très mal. Le pays ne peut pas aller bien
quand celui qui est au pouvoir en ce mo-
Le Pdci sonne la mobilisation de ses militants
L
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Les frondeurs du fpi peinent à s’accorder sur une participation ou non
aux prochaines élections législatives. (Ph. DR)
ment n’a pas la légitimité (…) Tant qu’on
ne dira pas clairement qui a gagné la présidentielle de 2010, ça sera difficile de
s’en sortir. La CPI est à la dérive. On va
envoyer la pétition à ceux qui ont envoyé
le président Gbagbo (à La Haye). Ouattara veut faire une nouvelle constitution
alors que c’est lui qui a toujours fait des
coups d’Etat permanents contre la constitution», a attaqué Sangaré devant une centaine de chefs coutumiers et de
communauté, rassemblés à Cocody, au domicile du fils de l’ancien président, Michel Gbagbo, le mercredi 13 juillet 2016.
Des fédérations Fpi pochent de Sangaré
sont aussi entrées dans la danse. Pour les
militants de la zone Abidjan-Banco, suivre Akoun serait une grosse erreur. C’est
pourquoi ceux-ci ont appelé au boycott
des législatives 2016, arguant que les
conditions d’une élection juste et transparente ne sont pas encore réunies. Selon
eux, toutes les réformes, tous les travaux
de la Cei (Commission électorale indépendante) sont faits sans le Fpi, les prisonniers ne sont toujours pas libérés y
compris Laurent Gbagbo toujours détenu
à La Haye sans raison. Effet de contagion,
les délégations de Daloa, Abengourou et
d’autres localités se sont également prononcées en faveur du boycott. La tendance
au boycott devrait se poursuivre.Même,
s’il est vrai que les liens qui unissent Sangaré et Akoun sont solides, personnes ne
peut parier sur une convergence de vues
quant à la participation ou non du Fpi aux
prochaines législatives
4
Le délégué communal du Parti démocratique de Côte d'Ivoire,
N'Guessan Lambert, a instruit, dimanche 10 jullet 2016, ses secrétaires de section d'investir la base
pour la réussite des différentes
opérations dans la commune de
Bouaké (centre ivoirien), surtout
dans les villages de la commune
afin de sensibiliser les populations
villageoises à se faire enrôler sur
le listing électoral, notamment,
les nouveaux majeurs. Car, a-t-il
dit, "voter est un droit acquis pour
tout citoyen en âge de voter.
Par Chief DADi
«I
l était important pour nous
de sensibiliser
nos secrétaires
à aller vers nos
parents au village pour les
mobiliser quant à prendre part aux différentes opérations que sont les audiences foraines et l'enrôlement sur le
listing électoral. Que nos secrétaires insistent auprès de nos parents pour la
réussite des opérations. Surtout pour les
audiences foraines car il ne s'agit pas
seulement de le faire pour aller s'inscrire
sur les listings électoraux mais pour
avoir une existence juridique et permettre à l'État de les prendre en compte en
ce qui concerne les différentes prévisions
dans le cadre du plan de développement,
dans tous les secteurs de la vie de la nation. Il n'y a certes pas un engouement
mais que les populations se mobilisent
pour aller aux audiences foraines afin
d'avoir leurs papiers», a indiqué le délégué. En outre, N'Guessan Lambert a
exhorté ses secrétaires de section à
l'apaisement, à la discipline et aux respects des directives du parti afin de solidifier et de préserver les acquis du
Pdci-Rda dans la commune de Bouaké.
Pour lui, les enjeux électoraux ne doivent
pas être une source de dérive pour le
parti car l'objectif majeur est la reconquête du pouvoir en 2020. Pour ce faire,
il a indiqué que de nombreuses séances
de sensibilisation, d'information et de
formation seront entreprises en vue de situer chacun sur ses obligations et son
rôle au sein du parti et ce, afin que tous
participent à cet objectif commun. Il a
donc lancé un appel au calme, à la retenue aux secrétaires de section. «Cessons
de compromettre notre parti pour des
velléités personnelles», a-t-il appelé
N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016
S t R At E g i E S
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PROCES
Ces coïncidences du calendrier judiciaire
qui fâchent les Avocats de Simone gbagbo
Me Dadjé Rodrigue et Habiba Touré,
Avocats de Simone Gbagbo, accusent
la cours d’assises d’Abidjan de manipuler le calendrier judiciaire de l’expremière dame afin de la faire
comparaître malgré son état de santé
précaire en même temps que son
époux jugé à la Cpi pour des raisons
voilées.
Par DiMiTRy Chrysostome
L
e couple Gbagbo répond de ses actes devant la justice nationale
et internationale. L’exchef d’Etat Laurent
Gbagbo est jugé à la
Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes
contre l’humanité, tandis que son épouse
Simone comparaît devant la cours d’assises pour les mêmes chefs d’accusation.
Un fait marquant, les deux procès interrompus, reprennent quasiment en même
temps avec le même sujet : les activités
La grosse colère de Me Dadjé Rodrigue et son équipe qui dénoncent une
manipulation du calendrier judiciaire par la cours d’assises d’Abidjan (Ph: DR)
des commandants Abéhi et Séka Séka auprès de l’ex-couple présidentiel. Un fait
qui a soulevé le courroux des Avocats de
Simone Gbagbo. «Le calendrier médical
et judiciaire de Madame Simone Gbagbo
ne doit en aucune manière être soumis à
un éventuel calendrier politique»,
s’étaient plaints Me Ange Rodrigue Dadjé
et Habiba Toure, Avocats de la défense,
suite à la volonté de la cours de faire comparaître Simone Gbagbo à la date du jeudi
7 juillet malgré son état de santé jugé pré-
caire par ses avocats. Selon la Défense, les
tenants du pouvoir actuel sont dans une logique, faire comparaître l’ex-couple présidentiel de façon simultanée et sur le
même sujet afin de mettre en évidence la
théorie du ‘’plan commun’’ botter en
touche par les avocats du couple Gbagbo.
En effet, selon plusieurs observateurs, le
mystérieux témoin à la barre de la Cpi
pourrait être le commandant Abéhi, l’un
des soldats restés fidèles au couple
Gbagbo et très proche du commandant
Séka Séka, aide de camp de l’ex-première
dame, condamné à perpétuité pour l’assassinat de l’ex-chef d’Etat Robert Guéi et
ses gardes du corps sous Laurent Gbagbo.
Ainsi, les aveux d’Abéhi, pourraient fait
plonger le couple, quand on sait qu’au palais de justice d’Abidjan, les juges mettent
le pied sur l’accélérateur pour savoir le
rôle des aides de camp de l’ex-couple présidentiel dans cette crise. Une chose est
sûre, la stratégie semble claire : acculer le
première dame à Abidjan et espérer des
aveux du fameux témoin de la Cpi pour
ainsi, reconstituer les activités des deux
gradés de la gendarmes restés loyaux au
plus fort de la crise, à Laurent Gbagbo.
Aussi, d’autres procès en cours ou achevés
pourraient être utilisés par le procureur de
la Cpi et les juges dans l’affaire ‘’Simone
Gbagbo’’ pour tenter d’enfoncer le couple.
Il s’agit de la condamnation à perpétuité
du Commandant Séka Séka et du général
Dogbo Blé pour l’assassinat du général
Guéi Robert sous le régime de Laurent
Gbagbo et du procès du’’ braquage de la
Bceao’’ ou plusieurs anciens ministres de
Gbagbo sont cités. En somme, l’ouverture
de tous ces procès visent un but : récolter
suffisamment de preuves pour clouer le
couple Gbagbo qui, clame son innocence
PROJET DE CONSTITUTION
La société civile interpelle le Chef de l’Etat
Plusieurs organisations de la société
civile ont, dans un communiqué dont
nous avons reçu copie, exprimé leur
inquiétude quant à la procédure adoptée par le gouvernement pour la révision de la Constitution. Ces derniers
souhaitent un processus inclusif et
participatif. Voici l’intégralité de leur
déclaration.
Par Chief DADi
R
elativement au projet
d’élaboration de la
nouvelle constitution,
les organisations de la
société civile voudraient rappeler que
notre pays sort d’une
décennie de crise sociopolitique où le tissu
social, culturel et politique a été malmené,
les efforts de réconciliations sont toujours
en cours ; le nouveau texte qui sera élaboré devrait procéder d’un large consensus et contribuer au renforcement du
dialogue démocratique et de la cohésion
sociale. Si toutes les forces vives de la nation, sont associées à l’équipe de rédaction
notamment le comité des experts mis en
place, cela permettrait d’avoir en amont,
un texte consensuel résultant d’un processus inclusif et participatif. Ce qui pourrait
faciliter en aval son adoption au Parlement
et par référendum par les populations. De
plus, il est important d’avoir au préalable,
autour de cette nouvelle constitution, une
sensibilisation pour que tous les Ivoiriens
et les ivoiriennes comprennent la nécessité
de la réforme constitutionnelle et s’engagent dans un nouveau contrat social ré-
pondant aux valeurs démocratiques, de
paix et de fraternité. Pour les Organisations de la Société Civile, l’élaboration de
cette nouvelle constitution devrait être
l’opportunité de raffermir les liens du
vivre en commun et s’adapter aux enjeux
présents et futurs de la Côte d’Ivoire.
C’est pourquoi les Organisations de la Société Civile suggèrent la mise en place
d’un cadre plus élargi à tous les segments
de la société ivoirienne pour discuter et
élaborer cette nouvelle constitution sur la
base d’une évaluation faite des acquis et
des insuffisances, dans un délai qui permette la participation de tous et de toutes
tant dans l’élaboration que dans son adoption par le peuple souverain.
PROPOSiTiON SuR
Le CADRe éLeCTORAL
Les organisations de la société civile souhaitent que l’élaboration du projet de
Constitution s’appuie sur un certain nombre de principes démocratiques que sont :
le principe de la séparation des pouvoirs
entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire; l’intangibilité des dispositions relatives au mode d’élection, à la durée et au
nombre de mandats consécutifs du Président de la République ;le renforcement de
l’indépendance et de l’autonomie financière des institutions en place ; la réaffirmation des libertés individuelles et
collectives et la promotion de tous les
droits civils, politiques, économiques, sociaux et environnementaux; le renforcement de la participation des femmes et des
jeunes à la gestion des affaires publiques;
la réaffirmation de l’égalité homme
femme dans tous les secteurs de la vie active ; la lutte contre la corruption et l’amé-
N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016
lioration de la gouvernance par le contrôle
systématique et la recevabilité de toutes
les institutions; la mise en œuvre effective
des dispositions constitutionnelles de
l’Assemblée nationale en matière de
contrôle de l’action gouvernementale et
d’évaluation des politiques publiques; Le
non –cumul des mandats électifs et nominatifs ;le renforcement de la participation
citoyenne par la consécration des droits et
devoirs des citoyens. Les Organisations de
la Société Civile proposent : le renforcement de l’indépendance de la CEI à travers un ancrage constitutionnel et une
autonomie financière. La CEI devra être
composée uniquement d’experts en matière électorale recrutés par appel à candidature en prenant en compte la parité
homme - femme ; le non cumul de mandats électifs et le renforcement de l’incompatibilité entre la fonction de membre du
Gouvernement et celle d’élu. Ce qui devrait élargir la participation politique des
citoyens à la gestion des affaires publiques
et permettre un lien plus étroit entre les
élus et les électeurs/électrices ; le couplage
des élections présidentielles et législatives. Cela aura pour effet de renforcer la
démocratie et de réduire les coûts financiers de l’organisation des élections. Les
Organisations de la Société Civile encouragent la fixation des dates clés du calendrier électoral dans la nouvelle
constitution. L’introduction du quota d’au
moins 30% de candidatures féminines sur
les listes aux élections législatives et locales pour les prochains scrutins en vue de
la parité à l’horizon 2020. Les partis ou
groupements politiques qui ne s’y conforment pas devraient être soumis à des sanctions disciplinaires qui seront déterminées
selon le quota atteint.
5
éLiGiBiLiTé à LA
PRéSiDeNCe De LA
RéPuBLique
Les Organisations de la Société Civile
proposent que le texte soit élaboré comme
suit : «Le Président de la République est
élu pour un mandat de cinq ans au suffrage universel direct. Il est rééligible une
seule fois. Il doit être Ivoirien, né de père
ou de mère eux-mêmes Ivoiriens. Il doit
n’avoir jamais renoncé à la nationalité
Ivoirienne. Il doit avoir résidé en Côte
d’Ivoire de façon continue pendant les
cinq années précédant la date des élections et avoir totalisé dix ans de présence
effective». Le candidat à l’élection présidentielle doit être âgé de 40 ans au moins
et de 70 ans au plus.
LeS RAPPORTS eNTRe
L’exéCuTif, Le LéGiSLATif eT Le JuDiCiAiRe
Les organisations de la société civile proposent : l’installation effective de la Cour
des Comptes afin qu’elle puisse jouer son
rôle auprès des institutions de la République et des autorités administratives indépendantes; l’indépendance de la justice
et que l’autorité du Conseil Supérieur de
la magistrature soit remise à un magistrat
désigné par ses pairs; le renforcement du
rôle et de l’indépendance de la Haute autorité de la bonne gouvernance à travers
un ancrage constitutionnel et réitérer
l’obligation pour tous les élus, hauts fonctionnaires de faire la déclaration de leur
patrimoine auprès de cette institution. Par
ailleurs, il faudrait rendre publique le rapport de la haute autorité de la bonne gouvernance.
Le POSTe De ViCe-PRéSiDeNT eT LA MiSe eN
PLACe D’uN SéNAT
Pour les Organisations de la Société Civile, la création d’un poste de Vice-président et d’un Sénat nécessite une analyse
approfondie de l’architecture et du fonctionnement institutionnel actuel pour rechercher les nouvelles modalités de
renforcement démocratique et de recevabilité et un meilleur fonctionnement des
institutions de la République. Néanmoins,
compte tenu de l’ordonnancement institutionnel actuel, les organisations de la société civile souhaitent que les structures
institutionnelles existantes soient renforcées pour un fonctionnement efficace et
pérenne. En clair, les organisations de la
société civile proposent le maintien des
institutions actuelles en état et non la création d’un poste de vice-président et de
sénat. Les Ivoiriennes et les Ivoiriens attendent du Président Alassane Ouattara de
leur laisser un héritage celui d’un pays pacifié démocratique et engagé dans le développement. Nous vous souhaitons de
réussir ce challenge au bénéfice de toutes
et de tous. Les organisations de la société
civile se sont toujours engagées à soutenir
le processus électoral et démocratique et
ne cesseront d’apporter leur modeste
contribution
fait à Abidjan le 12 juillet 2016
Ont signé :fOSCAO/ RAiDh/
CefCi/ COSOPCi/ CLuB-uA/
LiDhO/ ADJL-Ci
http://www.lasynthese.net
RACinE
6
SHOW-BIZ: ARAFAT DJ, DEBORDO LINKUNFA, PETIT DENIS…
Ces artistes ivoiriens adulés malgré leurs frasques
failli le tuer suite à une overdose. Devenu
dépendant, l’enfant de Gbatanikro est capable d’échanger ses tenues vestimentaires contre une dose de drogue. Pour
certains, Petit Denis est l’une des plus
grandes déceptions de la musique ivoirienne, quand on sait la foule qu’il draine
à chaque prestation.
Arafat Dj et Debordo Leekunfa,
disc-jockeys et faiseurs de coupédécalé, contrairement à Petit
Denis dit Denko ou El Capo, lui
est un artiste zouglou. Adulés par
les melomanes, ils ont réussi à imposer leurs styles musicaux en
Côte d’Ivoire et même au-delà des
frontières bien qu’ils soient abonnés aux scandales.
POPuLAiReS POuR
LeuRS DéBOiReS eT
TALeNTS
Par Sika AChi
A
rafat Dj est connu pour ses
déclarations et comportements fracassants. Violences conjugales, démêlés
avec la police et clash avec
les faiseurs du coupé-décalé sont à mettre
à son actif. En 2011, une polémique naît
d’une vidéo affichant l’artiste en état
d’ivresse et agressant son ex-compagne
Alexia Vody. La vidéo met en scène Dj
Arafat, accusant son ex de l’avoir trompé
avec son sponsor Jean-Olivier Akoun. Les
réactions fusent de partout. Plusieurs associations de défense des droits des
femmes montent au créneau et critiquent
l’artiste qui, à la vérité, s’en moquait car
sachant qu’il est adulé par la jeune génération. Il est aussi connu pour ses multiples dérives dans le milieu musical
ivoirien, puisque de nombreux artistes ont
déjà essuyé la rage du «Yôrôbo». On peut
Malgré ce reflet peu reluisant qu’ils renvoient, ces artistes sont les plus adulés (Ph. DR)
citer entre autres, son «ennemi intime» Dj
Deborbo Leekunfa, avec qui il a débuté
sa carrière musicale en tant que discJockey et ambianceur du côté de la Rue
princesse à Yopougon, Dj Lewis, Bebi
Philip et Kedjevara. Souvenons-nous de
ses injures proférées à l’encontre des Ivoiriens de France, lors de l’un de ses spectacles sur les bords de la Seine. Geste qui
lui a valu son retrait des calendriers de
plusieurs organisateurs de spectacles de
l’Hexagone. Ses frasques ne se comptent
plus. Un fait qui a poussé certaines personnes et entreprises à éviter de s’afficher
avec la star du coupé-décalé. En effet, eu
égard à ses nombreux dérapages, une
compagnie de téléphonie mobile de la
place qui assurément, ne voulait pas ternir
DEUX MOIS APRES LA MORT DE PAPA WEMBA
Son épouse dit merci aux ivoiriens
Par Sika AChi
D
eux mois après la
mort de son époux,
la veuve de Papa
Wemba,
maman
Amazone a foulé le
sol ivoirien, ce jeudi
14 juillet 2016, pour
dire merci aux autorités et au peuple ivoirien. Accompagnée du manager du défunt
artiste, elle a été reçue au pavillon d’honneur de l’aéroport international Félix Houphouët par le Asal’fo leader vocal du
groupe Zouglou, «Magic system» et toute
l’équipe de Gaou Production. En présence
de l’Ambassadeur de la République démocratique du Congo en Côte d’Ivoire et de
la sœur aîné de feu Papa Wemba, maman
Amazone a, à travers ses propos, réitéré
ses remerciements aux autorités ivoiriennes. «Après la disparition tragique de
mon époux, je reviens sur les traces pour
dire merci à travers une messe d’action de
grâce aux autorités et au peuple ivoirien
pour le soutien et la compassion durant
ces moments de profonde douleur. Vous
trouverez ici au nom de toute la famille
Wemba, l’expression de notre profonde
gratitude», a-t-elle certifié. Quant au leader vocal du groupe Magic System, il a indiqué qu’elle est venue remercier le
peuple ivoirien pour son soutien, lors du
décès de son époux. «La veuve de Papa
Wemba à Abidjan, je crois qu’elle nous témoigne une grande reconnaissance. C’est
un grand geste à l’endroit de la Côte
http://www.lasynthese.net
son image, a pris ses distances avec l’artiste.
Quant à Debordeau Leekunfa, alias
‘’Opah la Nation’’ (père de la nation), il
n’est pas exempt de frasques comme son
‘’ennemi juré’’ Dj Arafat. L’artiste a, à
plusieurs reprises, eu maille à partir avec
la police. Abus de confiance, violences
physiques, non-respect des engagements
au détriment des promoteurs de spectacles. Souvenons-nous de son emprisonnement dans la capitale camerounaise pour
cause de non-respect des contrats de prestations et de ses bagarres dans les bars.
Debordo Leekunfa, l’égérie du coupé-décalé, est de plus en plus abonné aux scandales dans les bars que sur les scènes des
spectacles.
Entre galère, coups de gueule et séjour en
prison, la carrière de Petit Denis, baptisé
‘’Denko’’ par les mélomanes, bascule
quand il commence à flirter avec la
drogue. Son addiction aux stupéfiants a
Malgré ce reflet peu reluisant qu’ils renvoient, ces artistes sont parmi les plus adulés. Dj Arafat et Debordo Leekunfa ont
contribué à faire connaître le Coupé-Décalé qui s’est répandu sur le continent
africain telle une traînée de poudre. Dj
Arafat est , aujourd’hui, l’un des meilleurs ambassadeurs de ce genre musical
prisé par les jeunes. Il est le Dj le plus sollicité pour les featurings, concerts et festivals à travers le monde. Aimé par les
jeunes, parrainé par une haute personnalité
et célébré au niveau international par deux
Kora Awards, Dj Arafat ne laisse décidément personne indifférent. Debordo Leekunfa ne sait pas que faire des frasques. Il
sait aussi se montrer artistiquement généreux. Adulé par la jeunesse ivoirienne,
l’artiste a malheureusement battu en retraite suite à un accident de la circulation
qui a fait 3 morts au nombre desquels ses
deux danseurs et son manager. Quant à
Petit Denis, celui qu’on appelle désormais
El Capo, il est l’un des artistes Zouglou les
plus aimés en Côte d’Ivoire. Malgré ses
nombreux écarts qui éclaboussent son
image, l’artiste demeure l’un des artistes
ivoiriens les plus appréciés. Après 8 ans
d’absence sur la scène musicale, il signe
son retour sous les projecteurs avec un
7ème album baptisé El Capo. Malgré les
diverses humiliations liées à son comportement jugé répréhensible, l’artiste reste
l’un des meilleurs artistes Zouglou de sa
génération
Le groupe «woya»
rend hommage à
François Konian
S.A.
Maman Amazon et sa fille à la paroisse sainte Cécile lors de la messe en
mémoire de son défunt époux (Ph. DR)
d’Ivoire. Deux mois, après l’évènement
tragique qui est arrivé, elle a voulu revenir en Côte d’Ivoire pour manifester sa
reconnaissance pour le vibrant hommage
rendu à son feu époux. Ce sera aussi une
occasion pour elle demander une messe
d’action», a affirmé Asal’fo. A la demande
de la famille de feu Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, dit Papa Wemba, une
messe d`action a été organisée ce samedi
16 juillet a la paroisse Sainte Cécile des 2
Plateaux. Plusieurs ambassadeurs et autres
autorités ont pris part à cette messe.
Maman Amazon effectue un séjour d’une
semaine en Côte d’Ivoire. Elle rencontrera
le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko et celui de la Culture et de la Francophonie, d’autres audiences lui seront
accordées
6
L
e groupe Woya a
rendu, jeudi 14 juillet
2016, un vibrant hommage à leur mentor, le
grand producteur de
Côte d’Ivoire de tous
les temps, François
Konian, décédé il y a de cela un mois.
David Tayorault, Manu Gallo, Pipo,
Freddy Assogba, Tiane et autres ont rendu
cet ultime hommage à leur défunt “père”
en livrant au public leurs différents tubes
ayant marqué la vie du groupe «Woya».
David Tayrault a indiqué que François
Konian ne voulait pas d’un tel hommage.
«Il ne voulait pas, mais on n’est obligé de
le faire. C’est impossible de le laisser par-
tir bien qu’il ne soit pas partir pour nous.
Tous, sommes venus pour lui rendre cet
hommage», a-t-il soutenu. François Konian a produit plusieurs artistes qui pour
certains ne sont plus de ce monde, entre
autres, Jimmy Hyacinyhe, Ernesto
Djédjé, Bébé Manga, Nayanka Bell,
Tchala Muana, Bailly Spinto, Aïcha
Koné, Woya, Ras et bien d’autres. Pour
rappel, François Konian, patron d’une
radio privée ivoirienne, est décédé le 7
juin dernier des suites d’une crise cardiaque. Il sera inhumé le samedi 23 juillet
dans le caveau familial à Morofê (Yamoussoukro) après un hommage culturel
au palais de la culture de Treichville, en
Côte d’Ivoire, qui lui sera rendu le jeudi
21 juillet 2016
N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016
o Ly m P u S
7
PAIEMENT DES ARRIÉRÉS DES COMPÉTITIONS PRÉFINANCÉES
un scandale financier secoue le ministère des sports
Le DAF et le régisseur au cœur de l’affaire
Plusieurs fédérations et le ministère
des Sports et des Loisirs ne sont pas
en odeur de sainteté. Ces fédérations estiment qu’il y a un flou
quant au paiement des arriérés des
compétitions préfinancées.
Par Parfait ZiO
A
près le feuilleton
des primes impayées des Eléphants champions
d’Afrique
en
2015, le ministère
des Sports et des
Loisirs version François Amichia est de
Amichia françois doit trouver une solution rapide à ce problème (Ph. DR)
nouveau indexé dans une affaire financière. Les faits. De nombreuses fédérations manifestent leur mécontentement
du fait d’être lésées dans le remboursement des arriérés des compétitions préfinancées. Selon des présidents de
fédération, des documents pour le remboursement des arriérés des compétitions par le ministère des Sports ont été
déposés auprès des personnes en charge
des remboursements. Notamment, Ballo
Bakari, Directeur des affaires Financière et Rigobert Kouadio, le régisseur.
Pour les présidents des fédérations indignés, le ministère des Sports et des Loisirs aurait pu faire une communication
ou avoir un entretien avec toutes les fédérations concernées. Faute de quoi, ces
présidents oubliés pointent du doigt le
Directeur Financier et le régisseur du
ministère des Sports et des Loisirs.
ceux-ci redoutent le feuilleton de 2015
sous l’ex- ministre des Sports, Alain Lobognon. Pourquoi certaines fédérations
au détriment d’autres fédérations sont
entrées en possession de leur dû ? Quel
a été le montant alloué au préfinancement ? Comment se passe le paiement ?
C’est autant de préoccupations qui taraudent l’esprit des présidents des fédérations lésées dans le paiement des
arriérés de compétitions préfinancées.
Pour répondre à toutes ces questions, le
Directeur financier et le régisseur du
ministère des Sports et des Loisirs ont
co- animé une conférence de presse, récemment
Ballo Bakari (DAF du ministère des Sports et des Loisirs):
«notre rôle n’est pas de bloquer les paiements»
Par P.Z.
L
e DAF et le régisseur
sont heureux de tenir
cette conférence pour
éclairer tout le monde.
Lorsqu’il y a eu changement de l’équipe gouvernementale en mai
2015, nous avons fait l’état des lieux au ministre Amichia François. C’est ainsi que
nous nous sommes appuyés sur un certain
nombre d’éléments qui étaient en notre
possession. Notamment, le document paraphé lors de la passation des charges entre
le régisseur sortant Patrick Hervé et le régisseur entrant, Monsieur Kouadio Rigobert. Dans ce document nous avons le point
de 2009 à 2014. Ce document fait ressortir
les arriérés de financement des compétitions et différents prestataires. Nous en
avons parlé avec monsieur le directeur de
cabinet, celui-ci a souhaité que nous fassions un dossier complet à l’intention du
cabinet pour qu’il voit ce qu’il y a lieu de
faire. C’est ce qui a été fait à l’intention du
cabinet du ministre Amichia. Les différentes démarches du ministre Amichia ont
permis d’aboutir le 18 septembre 2015, au
cours du conseil des ministres d’Abengourou l’octroi des crédits en vue de faire face
aux paiements des arriérés et différents
prestataires. Il s’agissait notamment des fédérations sportives, des prestataires de
l’afro-basket et de la Fédération ivoirienne
de Football. De même, cette communication demandait qu’il soit octroyé au ministère des Sports et des Loisirs, des crédits
budgétaires pour prendre en compte les
compétitions qui datent de 2015 et qui
n’avaient pas pu être couvertes du fait de
l’insuffisance de crédits constatés au sortir
de la CAN 2015. Lorsque la communication d’Abengourou est sortie de l’attestation qui l’accompagne, le ministère a
entrepris tout ce qui restait comme démarche sur le reste de l’année 2015. Mais
n’a pas pu obtenir de trésorerie pour faire
face au remboursement. Dès lors que le
ministère disposait de l’accord du gouver-
nement pour faire face à ces situations,
nous avons écrit aux fédérations un courrier
libellé comme suit «A mesdames et messieurs, les présidents de fédérations sportives. Objet, situation des restes à payer des
compétitions internationales. En prélude à
l’apurement des restes à payer des arriérés
pour les compétitions sportives, je vous
prie de bien vouloir faire parvenir les situations de vos restes à payer à la direction
des affaires financières du ministère des
sports ainsi que les pièces justificatives au
plus tard le lundi 12 octobre 2015». Ce
courrier, nous l’avons fait parce que déjà au
cours de la passation des charges entre le
régisseur sortant, M. Yapi et le nouveau,
l’inspection général du trésor qui a officié
la passation de procéder à la réunion des
pièces justificatives auprès des fédérations
et différents prestataires. Il ressort que sur
près de trois (03) milliards de francs CFA
de restes à payer marqués dans les livres de
la comptabilité, seulement 18 millions de
francs CFA, couverts par des pièces, ont été
jugés corrects… Conformément au courrier que nous avons adressé a une quarantaine de fédérations, nous avons eu un
retour. Dans un premier temps, vingt fédérations ont pu réagir. Peu après, la fédération de motocycliste de Côte d’Ivoire est
venue compléter la liste des fédérations
ayant déposé leur pièces justificatives. Au
total, c’est vingt et une (21) fédérations qui
nous ont déposé des documents. Nous
avons présenté ce point au directeur de cabinet du ministre pour recueillir les avis et
suggestions en lui faisant des remarques.
Pratiquement toutes les pièces que nous
avons reçues à l’exception de quelques fédérations étaient des photocopies. Nous
avons envoyé des cartons restés au ministère pour voir s’il n’y avait pas à l’intérieur
d’autres pièces justificatives oubliées par
M. Yapi, l’ex- régisseur. Nous avons souvent été informés que les originaux des
pièces justificatives avaient été remis à
monsieur Yapi. Nous avons fouillé chaque
carton de fédération pour bien constater. Il
en a été de même pour les prestataires liés
aux fédérations. Les prestataires liés aux
fédérations ont été invités eux aussi à pro-
N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016
duire des pièces justificatives de leurs prestations que nous avons portées à la connaissance des fédérations. Vu le nombre de
fédérations qui n’avaient pas les pièces justificatives présentes, le directeur de cabinet
nous a instruits de bien fouiller les cartons.
Ce que nous avons fait. Nous avons approché le directeur de cabinet pour lui faire le
point définitif de la situation. Nous lui
avons fait le point du remboursement partiel de 1 milliards 500 mille francs CFA. La
répartition, ce n’est pas le DAF et le régisseur qui l’on faite. Nous avons été saisis
d’un dossier à exécuter qui stipule que sur
les 1, 5 milliards, 500 millions de FCFA devraient être consacré au remboursement des
préfinancements de la FIF. 500 millions de
FCFA à l’afro basket et 500 millions aux
différents prestataires des services. C’est
sur cette base que nous sommes allés faire
le point au directeur de cabinet. Ce jour là,
il avait été souhaité que le lendemain qui
était mardi, les paiements puissent commencer. Mais face aux grincements de
dents, le directeur de cabinet nous a instruits sur recommandation du ministre
Amichia que ce jour le paiement ne devrait
pas se faire. La FIF qui avait présenté ces
pièces justificatives a été payée pour un
montant de plus de 499 millions Cfa à la
fédération ivoirienne de football. Et cela au
vu des pièces justificatives originales. De
la même manière, 500 millions Fcfa ont été
respectivement payés aux fédérations. Ce
qui reste à payer c’est la somme de 238
millions 310 mille 826 Cfa. 80 millions Cfa
ont été attribués aux prestataires. Si le dossier que vous présentez est conforme au
montant et les pièces sont originales, on
vous paie l’intégralité de votre dû. Vous
pouvez voir votre prestataire pour nous
produire un duplicata afin de faciliter la
facture. C’est ce qui a été fait avec la fédération de motocyclisme. Il y a une semaine
de cela. Le président nous a dit que toutes
ses pièces étaient complètes et avaient été
déposées auprès de l’ex-régisseur Yapi.
Nous avons fouillé, et nous lui avons
adressé un courrier pour lui dire que les
pièces qu’ils nous fournissaient étaient des
photocopies. Alors qu’on demandait des
orignaux. Notre rôle n’est pas de bloquer
les paiements. Nous sommes des acteurs
pour accompagner les fédérations sportives
dans leur fonctionnement
une délégation de la FiF chez Startimes
P.Z. avec Sercom
U
ne délégation de la
Fédération Ivoirienne de Football
(FIF) conduite par
son Président Augustin Sidy Diallo
a séjourné en
Chine, du 09 au 14 juillet 2016, pour une
visite de travail avec la société de télévision numérique Startimes. Accompagné
de M. Malik Tohé (3ème Vice-Président),
Me Raux Athanase (Membre du Comité
Exécutif) et Eric Tiacoh (Conseiller du
Président), le premier responsable de
l’instance fédérale du football ivoirien a
multiplié les entretiens et les séances de
travail avec la haute direction et le personnel de l’entreprise chinoise en son
siège à Pékin. Les émissaires de la FIF
ont été reçus en audience, notamment,
par le Président de Startimes M. Pang
Xingxing. En marge des discussions avec
Startimes, la délégation de la FIF s’est
fait le devoir de rencontrer l’international
ivoirien Gervinho, sociétaire depuis jan-
7
une vue de la délégation
vier 2016 du club chinois Hebei China
Fortune. Si rien n’a encore filtré des
échanges entre la FIF et Startimes, la présence du Président Sidy Diallo et de ses
collaborateurs à Pékin n’est pas fortuite.
Créée en 1988, Startimes est en effet la
seule société privée chinoise habilitée à
investir dans la radio et la télévision à
l'étranger. Elle affiche plus de 200
(Ph. DR)
chaînes de télévision à l’international, en
Chine ou au plan local. Présente en
Afrique depuis 2007, Startimes opère
dans une quinzaine de pays et revendique
plus de sept millions d’abonnés à ses services de télévision payante. Ses dirigeants visent une présence dans 30
millions de foyers africains d'ici à 2018
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PouLS
8
AFFAIRE ’’DES FILLES COUCHENT AVEC DES CHIENS’’
La mise en garde d’un gynécologue
Suite à l’article intitulé « les filles
couchent avec les chiens », paru
dans le dernier numéro de votre
journal, nous avons interrogé
Sibo Emmanuel, gynécologue et
gérant d’un cabinet médical qui
lève un coin de voile sur la zoophilie.
Par Sika AChi
quels sont les dangers auxquels
les filles qui pratiquent la zoophilie sont exposées ?
La Zoophilie est l’obtention du plaisir
sexuel grâce à un accouplement avec un
animal. Les dangers liés à cette pratique
sont légion. Sur le plan psychologique,
ces filles qui s’adonnent à cette pratique
sont fragiles. Elles vont connaître une
altération de leur personnalité. Au cours
des rapports sexuels, le hurlement
Sibo emmanuel, gynécologue et gérant d’un cabinet médical qui lève
un coin de voile sur la zoophilie. (Ph: DR)
qu’émet le chien en éjaculant, joue moralement et psychologiquement sur la
personnalité de la personne. Ça modifie
aussi la personnalité de la femme. Physiquement, la pratiquante aura un comportement qui sort un peu de l’ordinaire.
Sur le plan social, ces femmes qui sortent avec les animaux finissent par
s’identifier à eux. Le caractère humain
va disparaître dans leurs comportements. Leurs faits et gestes seront semblables à des animaux dans certaines
circonstances et situations. Au niveau
sanitaire, par la voie vaginale, si le chien
a des infections liées à son sperme, la
femme automatiquement sera contaminée. Puisque les gènes des animaux ne
sont pas semblables à ceux des êtres humains. Si la femme contracte ces maladies entre autres la rage, la brucellose,
le ténia de la puce, la fièvre Q, la Cysticercose (le ténia du porc), il n’y a pas
de médicaments qui lui seront administrés puisque ces remèdes sont faits pour
la race animale. La femme peut en mourir.
est-ce qu’une femme qui pratique
la zoophilie peut tomber enceinte?
A mon avis, la femme qui pratique la
zoophilie ne peut pas tomber enceinte.
Puisque l’ovule est très intelligent. Le
rôle de l’ovule est de féconder quand il
y a contact avec le spermatozoïde masculin, mais, elle est très sélective, elle
ne sera pas compatible à celle de l’animal. Donc, je ne pense pas que le spermatozoïde d’un animal pourra
s’accoupler avec l’ovule d’une femme.
quels conseils pouvez-vous donner à ces filles ?
Le seul conseil que je peux donner aux
filles, c’est que cette pratique est nuisible à la femme. L’être humain doit avoir
des rapports sexuels avec son semblable. Pareil pour les animaux qui doivent
le faire entre eux. Comme je l’ai dit plus
haut, celles qui s’adonnent à cette pratique finiront par avoir des comportements semblables aux animaux.
quels sont les conséquences sur
les partenaires des femmes qui
s’adonnent à cette pratique?
Leurs partenaires sont aussi exposés à
ces maladies citées plus haut. Les
conséquences sont assez dramatiques.
Le comportement de leur partenaire
peut aussi changer, voire même impacter sur la société
La réaction du président des parents d’élèves et d’étudiants:
«nous avons perdu tous les repères»
Par Mireille yAPO
S
uite à la parution de
l’article sur les jeunes
filles qui se prostituent
en couchant avec des
chiens, le président de
l’Organisation des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (OPEECI)
Kadio Aka Claude s’est prononcé sur
le sujet, tout en proposant des solutions
pour endiguer le phénomène. «Ce phénomène de prostitution avec les chiens
prend de l’ampleur en Côte d’Ivoire et
cela veut dire que la société est atteinte
de plein fouet et il faut poser des actes
qui peuvent permettent de régler ce
problème», conçoit Kadio Aka Claude.
Selon lui, les causes sont multiples.
D’abord le manque de moyens matériels qui poussent ces jeunes filles à
s’adonner à cette pratique, ensuite le
développement de la société, le laxisme
des parents et l’absence de modèle de
vertu. «La Côte d’Ivoire est en train
d’avancer dans son développement et
quand un pays se développe, ses problèmes aussi se développent. Les parents qui travaillent n’ont pas le temps
de s’occuper de leur progéniture. Il y a
aussi des parents qui encouragent leurs
filles à se prostituer. Un parent qui voit
son enfant vêtu indécemment et le
laisse sortir sans dire mot, il encourage son enfant à être dévergondé», indique-t-il. «Il faut que les parents soient
responsables. D’une façon générale, on
se rend compte que les parents ont démissionné et laissent la pleine liberté à
leurs enfants de faire ce qu’ils veulent.
Lorsqu’on met un enfant au monde, il
http://www.lasynthese.net
Le président de l’Organisation des parents d’élèves et étudiants de
Côte d’ivoire (OPeeCi) Kadio Aka Claude (Ph: DR)
est de notre devoir de parent de le suivre jusqu’à ce qu’il puisse s’assumer et
s’insérer dans le tissus social. Lorsque
le parent n’est pas à mesure de faire
cela, c’est une démission. Je demande
aux parents d’ouvrir un peu les yeux
sur les activités de leurs enfants», préconise-t-il, avant de poursuivre : «Si
une jeune fille sort et qu’elle rentre le
matin, il faut chercher à savoir ce
qu’elle fait. Malheureusement, plusieurs parents ne font pas cela. Nos enfants sont désormais trop libres. Et nos
filles profitent de cette trop grande liberté pour agir de façon maladroite.
Faire la prostitution avec les animaux
est une abomination. Ce n’est pas bien
pour la fille et pour ses parents». Pour
M. Kadio, l’implication de certaines
autorités dans des réseaux de prostitution ne fait qu’accentuer la prolifération
de cette pratique. «Nous avons perdu
tous les repères. Parce qu’il y a malheureusement de hautes autorités qui
sont impliquées. Elles sont propriétaires des bars et autres établissements
de ce genre. Et les enfants ne font que
copier, imiter les adultes. Un enfant
dans son développement cherche à ressembler à quelqu’un mais si autour de
lui, c’est la perversité et que les adultes
qui doivent lui donner l’exemple ne
sont pas des modèles, vous comprenez
qu’il va s’égarer», martèle-t-il. «Un
jour dans le cadre d’un projet, nous
avons procéder à l’audition des élèves
en classe de cinquième. Sur 5 enfants,
4 ont répondu qu’ils ne voulaient ressembler à personnes parce qu’ils n’ont
pas de modèle devant eux. Quand on
arrive à ce stade avec des enfants de
5e, on doit pouvoir se poser des questions et se demander où va la société,
car elle a perdu ses repères. Ces pratiques datent de longtemps. En Europe,
il y a ce genre de perversion. Mais, ils
ont atteint un niveau de développement
tel qu’ils mènent des recherches pour
8
trouver d’autres sensations», estime-til et d’avertir : «Nous sommes encore
jeune, préservons nos acquis et puis
après on verra. Mais là, c’est trop flagrant pour un pays jeune de voir les enfants se pervertir comme cela c’est
dommage. Nos enfants n’ont plus de repères et c’est grave». Le président des
parents d’élèves et étudiants de Côte
d’Ivoire a aussi déploré la nonchalance
des structures étatiques qui, selon lui,
ne réalisent pas la gravité du problème.
«En principe, après de telles révélations, il doit avoir une réaction spontanée des autorités notamment celle des
femmes ministres. Mais ce silence indique que la société est gangrénée.
Nous avons des ministres femmes qui
ne réagissent pas promptement quand
ces pratiques sont dénoncées». Pour
contrer ce phénomène, il a d’abord appelé les adultes à plus de responsabilité
et de vigilance. «Il faut que nous les
adultes nous fassions notre mea culpa
et que nous prenions conscience que la
direction que nous avons prise n’est
pas la bonne. Je demande donc aux parents de surveiller et contrôler les entrées et sorties de leurs enfants. Nous
luttons contre la maltraitance des enfants mais ce n’est pas une raison que
disparaissent toutes les bonnes pratiques», plaide t-il. Pour ce faire, l’association qu’il dirige, entend initier des
campagnes de sensibilisation pour former les parents, les éduquer sur la manière de prendre en charge leurs
enfants. Par ailleurs, M. Kadio en appelle à une plus grande implication des
pouvoirs publics qui gagneraient à
prendre des décisions stratégiques. «Je
les interpelle pour qu’ils prennent leurs
responsabilités pour que la brigade des
mœurs puisse se mettre au travail et intercepter ces personnalités propriétaires de boîtes de nuit et autres pour
qu’elles mettent fin à leurs activités. Il
faut qu’une volonté politique accompagne toutes ses actions. Nous leur demandons de prendre le problème à bras
le corps, ils vont peut-être dire que le
domaine du sexe relève du domaine privée. Mais je dis que tout est permis
mais tout n’est pas utile. Ce n’est pas
utile que des filles se prostituent avec
des chiens pour de l’argent. La prostitution normale entre Homme dérange
la société à plus forte raison avec des
bêtes. L’Etat de Côte d’Ivoire met tout
en œuvre pour l’éducation, l’encadrement et la protection de l’enfant, donc
pendant qu’on fait ces efforts , il ne faut
pas qu’on laisse prospérer ces comportements qui détruisent ce qu’on est en
train de construire, ce n’est pas normal», indique-t-il. Aux jeunes filles,
Kadio Claude conseille de se détourner
de la voie du gain facile, en s’adonnant
à des activités décentes. «Une jeune
fille peut toujours créer un emploi. Si
c’est pour de l’argent qu’elles le font,
je leur dit qu’elles peuvent s’occuper
sainement. L’argent c’est en travaillant
qu’on le gagne. Je demande aux parents de les encadrer comme il faut.
Qu’ils ouvrent les yeux sur les activités
que mènent leurs enfants notamment
sur Internet même si ce sont des techniques du monde moderne. Les images
pornographiques qui sont vulgarisées
concourent à la dépravation. Que les
filles qui s’adonnent au gain facile se
ravisent et s’occupent. Que les adultes
ouvrent les yeux et qu’ensemble on lutte
contre ce phénomène», conclut-il
N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016
PouLS
9
CI/ VIOL DES ENFANTS
DALOA
Des fonctionnaires au cœur du un sous-Préfet ferme
une église
scandale
L
Par Parfait ZiO
Un rapport des Nations unis en Côte
d’Ivoire accable des agents de l’Etat
qui s’adonnent à des actes peu catholiques. Ils sont nombreux les enfants
qui sont victimes de viols sur l’ensemble du territoire national. Malheureusement, leurs bourreaux sont pour la
plupart des enseignants et des éléments des Forces Républicaines de
Côte d’Ivoire (FRCI).
Par DiMiTRy Chrysostome
1
.129 cas de viols dont 66%
sur des enfants ont été observés en Côte d’Ivoire durant la période de janvier
2012 à décembre 2015, indique un rapport conjoint
de l’Opération des Nations
Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et du
Haut-commissariat des Nations Unies aux
droits de l’Homme sur les violations et
leur répression. «Dans le cadre de ses activités de suivi de la situation des droits de
l’homme, la DDH (Division des droits de
l’Homme) a pu documenter 1.129 cas de
viols à travers la Côte d’Ivoire entre le 1er
janvier 2012 et le 31 décembre 2015. 66%
des victimes sont des enfants, dont 1% des
garçons», indique le rapport, publié le
lundi 11 juillet 2016. «Les 1.146 victimes
sont réparties comme suit, 178 victimes
dont 90 enfants en 2012, 462 victimes dont
296 enfants en 2013, 336 victimes dont
239 enfants en 2014 et 170 victimes dont
136 enfants en 2015», souligne la DDH,
Plusieurs enfants violés par des enseignants et des éléments des forces
républicaines de Côte d’ivoire (DR)
précisant que «la plupart des victimes
étaient des femmes et des filles. Aussi, 12
garçons ont été victimes», indique le rapport onusien. Toujours d’après le texte,
«près de 7% de l’ensemble des auteurs
présumés des cas documentés étaient des
agents de l’Etat, principalement des éléments des Forces républicaines de Côte
d’Ivoire (FRCI) et des enseignants, éclaboussant ainsi, les ministères de l’Education nationale et celui de la Défense.» En
ce qui concerne la répression judiciaire
des viols, selon les données collectées par
la DDH, «des enquêtes ont été initiées et
des dossiers ouverts dans 1.021 cas, soit
90 % du nombre total des cas documentés.
Parmi ces cas, 203, soit près de 18 % du
nombre total des cas, ont fait l’objet d’un
jugement, tous après avoir été correctionnalisés, c’est-à-dire après une requalification des faits en un délit. 38 cas soit 3%
du nombre total des cas ont fait l’objet
d’un règlement à l’amiable et 14 cas soit
1% du nombre total des cas ont été classés
sans suite. Pour 56 cas, soit près de 5%
du nombre total des cas, les victimes ou
leurs familles n’ont pas porté plainte», déplore l'organisation.
Le rapport encourage le gouvernement à
prendre toutes les mesures nécessaires
afin de traduire en justice et de sanctionner
l’ensemble des auteurs de viols, en particulier à l’encontre des enfants et créer un
fonds d’indemnisation et de réparation
pour les victimes
MARCORY
RELIGION
140 étudiants pasteurs distingués
A
Par Mireille yAPO
u terme de deux
années de formation pastorale pour
certains et trois années pour d’autres,
les étudiants pasteurs issus de l’Institut de Théologie Evangélique
d’Abidjan (ITEA ; 21e promotion ) et du
Centre de Formation Biblique pour Pasteur (CFBP ; 16e promotion ), ont reçu
leur parchemin de fin de cycle, le dimanche 3 juillet 2016, au Centre Mathieu
Ray de Koumassi. C’est dans cette ferveur que les néo-pasteurs, leurs parents
et les responsables de communauté se
sont réunis pour célébrer cette fin de formation. Au nombre de 140 issus de 12
centres de formation, ces étudiants pasteurs ont été mis en mission d’évangélisation. «Cette cérémonie est placée sous
le signe de l’évangélisation; c’est-à-dire
faire connaitre Jésus-Christ, particulièrement à la Côte d’Ivoire», a indiqué le
coordonnateur national de CFBP, Docteur Jean Alao. Pour lui, bien au-delà du
diplôme, ces établissements forment des
’église
baptiste
missionnaire de
Gourignani serait
fermée sur instruction de madame le
sous-préfet
de
Dalao. Cette décision fait suite à des démarches menées
par le pasteur Botti Bi Pierre auprès
de l’autorité compétente. La mesure
conservatoire prise par Mme le souspréfet affirme que l’homme de Dieu
et sa hiérarchie s’implique dans la résolution du conflit. Cette démarche
n’a rien donné. Selon madame le
sous-préfet, pour préserver la cohésion sociale et éviter tout trouble à
l’ordre public en période sensible, il
est important de fermer temporairement l’église et poursuivre la médiation avec la chefferie villageoise. Pour
rappel, le pasteur principal de ladite
communauté, récemment, ses fidèles
et lui sont allés pour une retraite spirituelle sur une montagne du village
appelée Bian. «Mes fidèles et moi
nous nous sommes rendus à la montagne Bian pour une retraite spirituelle.
Quelques jours après,
monsieur Gala Richard, un prétendu
adorateur de la montagne, vient nous
dire qu’après notre passage sur la
montagne Bian, les esprits de la montagne ont été aveuglés à cause de nos
prières», relate-t-il, avant de signifier
que les chefs des huit villages du dé-
La mort mystérieuse
d’un brouteur
I
Au nombre de 140 issus de 12 centres de formation, ces étudiants
pasteurs ont été mis en mission d’évangélisation (La Synthèse)
citoyens à un savoir-faire et un savoirêtre. «Ceux que nous envoyons sur le terrain étaient par le passé déformés. Ils
sont suffisamment formés, outillés pour
prêcher l’évangile. De la manière la plus
simple sans complication (…) Ce n’est
pas une question de diplôme, c’est une
question de savoir-faire, de savoir-être.
Quand nous les formons, c’est d’abord la
personne que nous formons et nous communiquons un message qui sera réper-
N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016
partement exigent que l’église soit
fermée. Le pasteur Botti Bi Irié Pierre
à affirme par ailleurs que les chefs
des huit villageois que sont Bandiahi,
Gourignani, Koinzra, Ourouta, Brohouta1et 2, Gouenoufla et Bêfla réclament à la communauté comme une
amende un bœuf. «Après la menace
de l’adorateur de la montagne, Gala
Richard, les différents chefs de villages nous exigent d’offrir un bœuf
pour calmer les esprits des génies.
J’ai dit pas question. Mes fidèles et
moi, nous ne donnerons absolument
rien» insiste le pasteur. A en croire le
pasteur de l’église Baptiste missionnaire de Bédiala, la montagne où ses
fidèles et lui sont allés en retraite n’est
pas une zone interdite. Tout le monde
y va. En effet, la communauté ne
comprend pas un tel acharnement des
villageois. «Nous sommes chaque
jours menacés. Les villageois menacent de détruire notre temple. Même
les chefs de village sont dans la
danse», s’inquiète-t-il. Les fidèles,
quant à eux, confient chaque jour leur
sort à Dieu. Cette manière de faire
porte à croire que la liberté de culte,
qui est un droit en Côte d’Ivoire, est
mise à mal dans cette localité. Le pasteur Botti Bi Irié Pierre appelle le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité,
Hamed Bakayoko et son directeur de
culte au secours afin de trouver une
solution à cette situation, avant que le
pire arrive
cuté sur le terrain», a-t-il relevé.
S’appuyant sur les Saintes Ecritures,
Docteur Jean Alao a conseillé aux récipiendaires «de présenter intégralement
l’évangile sans rien ajouter, ni retrancher». À l’instar des 140 récipiendaires,
225 autres étudiants pasteurs recevront
leurs diplômes sur toute l’étendue du territoire national, à la faveur d’une cérémonie éclatée
9
D.C.
l se nomme Koffi. F, à
l’image de nombreux brouteurs le jeune homme de 28
ans se fait appelé « baron le
rouge» colle pour symboliser son amour pour les lieux
chics de la capitale économique ivoirienne. Troisième enfant
d’un père planteur et d’une mère ménagère, Baron le Rouge a arrêté les
études pour le broutage. En effet, venu
à Abidjan pour les études, le défunt
Boucantier va vite ranger le stylo pour
le clavier après son échec au bac. Les
choses réussissent à ce dernier. L’argent coulait à flot, le jeune quitte la
maison familiale pour s’offrir un studio dans la commune de Marcory où
il se la coule douce. Boîtes de Nuit,
boutiques de vêtements de luxe, restaurants huppés, voici les nouveaux
endroits fréquenté par Baron le rouge.
Les choses vont vite. En Quelques
année, le jeune riche s’ouvre un cyber
et décide d’abandonner la cyber-ar-
naque. La conversion réussit désormais à l’ex-brouteur qui s’apprête à
ouvrir un second cyber. Mais contre
toute attente, tôt le mardi 28 juin
2016, Koffi F. dit baron le rouge est
retrouvé mort dans sa chambre. Selon
les proches du défunt, Il ne souffrait
d’aucune maladie. Transporté à la
morgue de Port-Bouët, le mercredi 29
juin les parents du jeune découvre du
sang sur le corps de leur fils. En effet
selon eux, le corps malgré le formole
saignait du nez et des oreilles. Le jour
de l’enterrement, selon les proches du
brouteur, il a été constaté curieusement
que certaines parties du corps n’ont
pas été en contact avec le formole malgré plusieurs jours passés à la morgue.
En effet, les pieds du défunt enflés
n’ont pas été en contact avec le formole. Dans l’entourage du jeune, on se
pose beaucoup de question. A-t-il pactisé avec le Diable ou serait –il mort
naturellement suite à un mal caché ?
Difficile de répondre. Mais une chose
est sure Baron le Rouge au fait parlé
de lui
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m o n D i A L i S At i o n
10
DEVELOPPEMENT DES COMMUNES
où sont passés les 14 milliards Fcfa de la région du tonpki ?
L’argent destiné au développement de
la région du Tonpki semble avoir disparu. Les populations exigent une explication du coordinateur du
programme national de développement des communes (PNDC), structure en charge des travaux aux ordres
du ministre Albert Mabri Toikeusse au
moment des faits en 2014.
Par Parfait ZiO
O
ù sont passés les 14
milliards de F CFA
destinés au développement de la commune de Man ?
Difficile de répondre, une chose est
sûre, cette somme a été décaissée. Selon
notre source, cette somme a été allouée
aux populations pour les projets de développement dans la région du Tonpki de-
Mabri Toikeusse, ex-ministre du Plan et Développement doit faire la lumière sur l’utilisation des 14 milliards
(Ph. DR)
ECONOMIE
Le mobile money au secours
du système financier
Les opérateurs de téléphonie mobile
peuvent être un recours viable face
aux défaillances du système financier
ivoirien, suggère la Banque mondiale
dans un rapport publié ce 14 juillet. Et
« ajuster » dans ce sens le secteur devrait aider le pays à gagner entre 2,5
et 5% de croissance.
Par Dimitry Chrysostome avec
financialafrik.com
E
n Côte d’Ivoire, seuls
12,5% des épargnants
choisissent de placer
leurs économies dans
une banque ou un établissement financier,
soit «un taux presque
deux fois inférieur à celui observé sur le
continent et presque trois fois au-dessous
de la moyenne dans les pays à bas revenus». Un manque à gagner donc pour un
pays qui ambitionne de se hisser au rang
des pays émergents à l’horizon 2020, indique le rapport de la Banque mondiale
intitulé : «La course vers l’émergence :
pourquoi la Côte d’Ivoire doit ajuster son
système financier», publié ce 14 juillet
2016. «Les pauvres préfèrent garder leur
argent sous leurs matelas ou dans des
épargnes communautaires (tontines). Les
personnes les plus aisées investissent directement dans l’immobilier ou possèdent des comptes à l’étranger»,
commente Jaques Morisset, économiste
en chef à la Banque mondiale et auteur
du rapport.Plusieurs explications à cela.
La faillite de banques publiques dans les
années 70 et 80, telle la BNDA (banque
nationale pour le développement agricole) reste encore dans les mémoires,
ajoutée à «la défaillance historique de
http://www.lasynthese.net
plusieurs banques publiques qui sont susceptibles d’être fermées, restructurées ou
privatisées» motiveraient ces choix. En
outre la fermeture, quelques semaines en
début 2011, des établissements bancaires
durant la crise post-électorale a contribué
à renforcer cette réticence selon le document. En outre, poursuit le rapport, «il y
a peu d’incitation à ouvrir et à gérer un
compte bancaire» (accessibilité, coûts
excessifs des transactions, etc.), et la détention d’un compte bancaire ne garantit
pas pour autant l’opportunité d’obtenir un
prêt, «car les banques ivoiriennes privilégient les grandes entreprises, l’achat de
titres de l’État ou la constitution de réserves de liquidités».
Le MOBiLe MONey,
uNe ALTeRNATiVe
TOuTe TROuVée
Dans un tel contexte, l’arrivée en 2010 du
mobile money a vu une ruée massive des
épargnants qui y ont vu une alternative.
«En 2014, les détenteurs de compte d’argent mobile (24 %) ont dépassé ceux de
comptes bancaires (15 %). En fait, le
ratio d’adultes avec un compte mobile en
Côte d’Ivoire est le cinquième au monde
derrière le Kenya (58 %), la Somalie (37
%), l’Ouganda (35 %) et la Tanzanie (32
%)». 7,2 millions de comptes mobile
money étaient ouverts au premier semestre 2015 et l’activité a généré 17 milliards
FCFA, soit 28 millions de dollars, de recettes au profit des opérateurs.
Toutefois, note la Banque mondiale, ces
comptes ne permettent pas l’octroi de
crédit, une des fonctions principales d’un
système financier. D’où l’appel aux dirigeants ivoiriens d’adopter deux orientations pour inverser la tendance et
renforcer l’intermédiation financière en
Côte d’Ivoire.
iNTéGReR LeS OPéRATeuRS Du MOBiLe Au
SySTèMe fiNANCieR
Pour l’auteur du rapport, il faut encourager les banques, y compris les établissements de micro-crédits, à se rapprocher
de leur clientèle à travers des innovations
et des partenariats pour réduire leurs
coûts de transaction. Cela, en diversifiant
leurs réseaux de distribution, ou en introduisant des instruments financiers mieux
adaptés aux besoins de leurs clients potentiels tels que le crédit-bail et l’affacturage par exemple.
Et outre, il importe de favoriser l’essor
des institutions financières autres que les
banques commerciales. «Par exemple,
les opérateurs de téléphonie mobile
pourraient octroyer des crédits comme
au Kenya, où l’opérateur Safaricom a introduit en 2013 un service de crédits en
partenariat avec une banque (MShwari). Celui-ci compte aujourd’hui
plus de 10 millions de clients». Le rapport préconise également d’accorder
l’autorisation aux établissements de microfinance d’émettre des cartes de débit
et de crédit bancaires.
«Un renforcement du système financier
est indispensable si la Côte d’Ivoire veut
poursuivre la voie de l’émergence, recommande la Banque mondiale. Avec
une amélioration de son indice de développement financier à hauteur de celui
observé au Cap-Vert ou en Namibie, sa
croissance économique pourrait s’accroître de 2,4 %. S’il atteignait celui de
l’Afrique du Sud, sa croissance pourrait
augmenter de plus de 5 %»
10
puis le 30 mai 2014 par la Banque islamique de développement dans le cadre du
Programme national de développent des
communes (PNDC) au cours d’une cérémonie. L’argent devrait permettre aux régions du Tonpki, du Guémon et du
Cavally d’amorcer leur développement
dans les domaines bien ciblés. Notamment, l’agriculture, le commerce et les infrastructures socio-économiques. Présent
à cette activité, Fulgence Messan, le coordinateur du PNDC a affirmé, «dans cette
somme octroyée, trois milliards sont destinés aux activités génératrices de revenues, et les investissements directs».
Selon la structure donatrice, cet appui vise
à soulager les populations qui ont subi les
affres de la crise politique de 2002 et
2011. «Les associations de femmes, les
coopératives agricoles, les projets générateurs de revenus sont prioritaires», a
précisé Umar Kamarha, expert de la
banque islamique de développement. Cependant, trois ans après, les populations se
posent des questions quant à l’utilisation
des 14 milliards de F Cfa. Dans le Tonpki,
les populations se disent trahies par les autorités en charge de la gestion de ce fonds.
Puisque les travaux de construction ou ré-
habilitation des infrastructures, le financement des coopératives… sont au point
mort. Pour preuve, les routes de la commune de Man et autres infrastructures ne
sont toujours pas réhabilitées, un constat
qui a fait réagir le maire de ladite commune. «Nous avons procédé au lancement
du bitumage de la ville de Man. Cette cérémonie s’est déroulée devant la chefferie
traditionnelle et toute la population. Après
cette étape, la population de Man était
très contente. Parce que les routes de Man
seraient refaites. Mais force est de constater que depuis cette période jusqu'à ce
jour, nous n’avons pas encore de bitume à
Man. Cependant, selon des indiscrétions,
les trois (03) milliards de francs CFA ont
été décaissés. Or nous n’avons pas encore
de bitume à Man. Et tout le monde estime
que ce n’est pas normal qu’une ville de la
taille de Man demeure non bitumée», s’est
désolé le maire de Man, Tia André. En
effet, la commune de Man avait droit à 3
milliards de la somme décaissée par la
Banque Islamique, selon des sources
proches du dossier. Les populations balafrées par la décennie de crise qu’a connue
la Côte d’Ivoire exigent que la lumière soit
faite sur l’utilisation de ces fonds destinés
au développement et au financement des
activités génératrices de revenus. Dans le
Tonkpi, les yeux sont tous tournés vers
l’ex-ministre du Plan et du Développement, Mabri Toikeusse. Les populations
estiment que le ministre pourrait savoir
d’avantage sur cette affaire car à l’époque,
ce dernier était le ministre de tutelle du
PNDC. «Qu’on nous donne des explications sur cette affaire. Nous sommes fatigués. Ici à Man, nous sommes plongés
dans un état de précarité avancé. L’argent
qui a été remis aux autorités pour nous
soulager a disparu. Personne ne témoigne
qu’il a reçu un centime pour le financement de des infrastructures. Il faut que
cela cesse», s’indigne dame G.B. Notre
interlocutrice confie qu’à Man, les populations ne sont plus prêtes à donner leurs
suffrages aux autorités dont les noms sont
cités dans cette sombre affaire. Les populations réclament leur 14 milliards de f
cfa et souhaitent l’implication du chef de
l’Etat Alassane Ouattara pour mettre fin à
leur souffrance
INFRASTRUCTURES
L’aéroport d’Abidjan en
quête de financements
Par Chief DADi
S
elon les informations livrées par jeuneafrique,
Aeria, le concessionnaire de l'aéroport
d'Abidjan, compte mobiliser une partie du financement nécessaire à
sa modernisation auprès d'institutions
bancaires et de coopération. Pour financer la cure de jouvence de l’aéroport
d’Abidjan, annoncée en décembre 2015
par le Premier ministre ivoirien, Daniel
Kablan Duncan, et dont le coût est estimé
à 39,7 milliards de F CFA (60,5 millions
d’euros), Gilles Darriau, le DG d’Aeria,
a pris contact avec la BOAD, la Bicici,
filiale de BNP Paribas, et Proparco, a appris Jeune Afrique. L’objectif du concessionnaire de la gestion de l’aéroport
d’Abidjan est de mobiliser auprès de ces
établissements 40 % du montant total.
Ces fonds serviront notamment au triplement des surfaces des aérogares, à l’amélioration des systèmes de tri des bagages,
à l’augmentation du nombre de places de
parking pour les avions, ou encore à la
construction d’une deuxième piste parallèle à la voie principale d’atterrissage et
de décollage. Celle-ci permettrait de porter le trafic annuel à 15 millions de passagers, bien au-delà des 5 millions
escomptés au mieux en 2025
N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016
m o n D i A L i S At i o n
11
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR / MENACE DE DISSOLUTION
Assi Fulgence (Secrétaire général de la FESCI) formel :
«notre syndicat est un esprit incassable»
faire coupables d’actions de violence.
Le secrétaire général de la Fédération estudiantine de Côte d’Ivoire
(FESCI) fait le grand déballage sur
les évènements qui secouent l’université ivoirienne. Interview
Des nouvelles font états des lieux
d’une éventuelle privatisation
des cités universitaires. Comment percevez-vous cela ?
A.f.: Je pense que c’est un patrimoine
de l’Etat attribué aux étudiants. C’est
impossible que cela soit bradé aux privés. L’Etat n’a pas le droit de mettre
au second rang son devoir régalien qui
est de participer à la formation des
étudiants. L’Etat ne peut pas céder nos
cités universitaires à un privé. Si cela
advenait, les étudiants prendront leur
responsabilité.
interview réalisée par Parfait Zio
L’université félix houphouët
Boigny traverse des troubles depuis un moment. qu’en est-il
exactement ?
Assi fulgence: Depuis plus de deux
mois, nous avons déposé une plateforme de revendications auprès des
autorités compétentes. Ce préavis date
du mois d’avril. Suite à cela, nous
sommes entrés en grève. La grève a
duré du 11 au 15 avril. Pendant cette
période, j’ai été séquestré dans un lieu
tenu secret. Les étudiants ont été victimes d’une bavure policière. Des policiers se sont rendus coupables des
actions peu honorables au sein du
campus. Au nombre de ces forfaits,
nous comptons le viol des étudiantes
dans les chambres des cités universitaires. Plusieurs étudiants ont vu leurs
biens endommagés. Juste après ma libération, nous avons tenu une assemblée générale. Lors de ces assises,
nous avons décidé d’accorder une
autre période aux autorités de prendre
en compte nos revendications. Plusieurs démarches ont été menées pour
présenter aux autorités le tableau sombre de la vie des étudiants. Nous
avons cru que tous ces ballets permettraient aux autorités de trouver une solution à notre situation. Afin de
trouver une autre voie de sortie, nous
nous sommes réunis en plénière récemment. Cette attitude des autorités
nous a poussé à lancer l’opération ‘’la
vague rouge’’ qui consiste à porter
des tenues rouges sur l’étendue du
campus. C’est une stratégie pour dénoncer le mépris des autorités. A la fin
de cette opération, nous espérions que
c’était une bonne manière de procéder. Nous sommes déterminés. C’est
pourquoi nous entamons une suspension de cours pendant cinq (05) jours.
L’ensemble des étudiants a souscrit à
cet appel. Tous les étudiants sont à la
maison en attendant que les autorités
se penchent sur nos revendications.
quels sont vos différentes revendications ?
A.f.: Nous avons constaté le dysfonctionnement du système LMD depuis
la réouverture de l’université. A cet
effet, nous avons pris le temps d’interpeller les autorités sur le manque
des équipements dans les salles spécialisées. Notamment les salles de
Cercom, les laboratoires et les biblio-
Assi fulgence, secrétaire général de la fédération estudiantine
de Côte d’ivoire (feSCi) (Ph. DR)
thèques. Dans les universités de
Daloa, Bouaké, Korhogo, il n’y a pratiquement pas de laboratoires équipés.
Nous devons être formés à 60%. Ce
système doit favoriser la recherche.
Nous n’avons pas de couverture WIFI
sur tout l’espace universitaire. Les
étudiants sont confrontés à un véritable problème de bourse. Dès la reprise des cours, les frais d’inscriptions
ont augmenté. Malheureusement, rien
ne s’est amélioré dans le quotidien des
étudiants. Nous avons du mal avoir la
bourse. Au cours de cette année 20152016, la direction de la bourse nous a
confié qu’il n’y avait pas d’attribution
pour nous donner des bourses cette
année. C’est un véritable problème
pour nous. Au niveau social, nous
avons des difficultés de logements.
Vous pouvez faire une incursion nuitamment au campus et vous verrez
que des étudiants dorment dans les
amphithéâtres. Parce qu’ils n’ont pas
de tuteurs, ni de parents à Abidjan. Ce
comportement terni l’image de l’institution. Cependant, nous constatons
que des cités universitaires ont été réhabilitées qui ne sont pas habitées. On
ne sait pas la raison. La goutte d’eau
qui viendra déborder le vase, c’est le
fait que les organisateurs des jeux de
la francophonie veuillent chasser les
étudiants des cités. Et nous disons non
à cette décision. Nous invitons les autorités à organiser ces jeux au lycée
scientifique de Yamoussoukro où les
élèves seront déjà en vacances. Dans
cet établissement, il existe des dortoirs
pour le logement des athlètes. Si les
organisateurs ne veulent aller dans ces
établissements scolaires, il existe
aussi des complexes hôteliers. Il est
intéressant de savoir que l’organisation de ces jeux doit profiter à tout le
monde. Loger les athlètes dans les
complexes hôteliers, pourra aider les
N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016
opérateurs économiques à rentabiliser
leurs investissements. Ce sont toutes
ces propositions que nous avons faites
aux autorités. Nous avons cru que tout
cela devrait aboutir. Malheureusement, ce n’est pas le cas.
Dans le cas où les autorités durcissent le ton, qu’allez-vous faire
?
A.f.: Si l’Etat reste muet à toutes nos
revendication, nous sommes prêts à
aller jusqu’au bout de notre combat.
Nous estimons que les choses vont
s’améliorer. La preuve, nous avons
fait plusieurs propositions aux autorités. Outre cette démarche, nous ne
pensons pas qu’utiliser la violence
contre les étudiants est la bonne. Ils
devront plutôt privilégier le dialogue.
Car notre intérêt c’est l’apaisement du
milieu universitaire.
Certaines personnes vous taxent
de violents. Ne pensez-vous pas
qu’en suspendant les cours,
vous leur donnez raison ?
A.f.: Suspendre les cours n’à rien à
voir avec la violence. Revendiquer
nos droit n’à rien avoir avec la vio-
lence. La FESCI ne s’est jamais
donné pour mission de violenter un
étudiant. Les échauffourées sur un
quai ou en ville entre deux individus
n’engagent pas la FESCI. Je suis le
secrétaire général de la FESCI. C’est
le garant moral. Jamais je n’ai engager la FESCI contre un étudiant, ni un
enseignant… Il y a un vaste complot
contre la FESCI. Des gens tapis dans
l’ombre passent par des communications pour casser notre syndicat. Je
pense qu’ils font fausse route. La
Fesci est un esprit incassable. Nous
existons pour revendiquer les meilleures conditions d’études et de vie
des étudiants. Ce sont les étudiants
qui nous engagent à prendre leur défense quant aux différentes revendications. Si la FESCI doit disparaitre,
c’est que l’étudiant a tous ses soucis
réglés. Tant qu’il y aura des problèmes, la FESCI existera
CONSEIL DE GESTION DE L’ISTC
La gérante de ‘’La
Synthèse’’ nommée
Par franck eBi
M
me Yeo
Nadjata,
gérante
de l’entreprise
de presse,
Télécom
Action Faith (TAF) éditrice du journal «La Synthèse», Alerte Actu (Informations
par
SMS)
et
www.lasynthese.net, fait son entrée
au sein du Conseil de gestion de
l’Institut des Sciences et Techniques
de la Communication (ISTC). L’annonce de cette bonne nouvelle a été
donnée le mercredi 13 juillet 2016
par le porte-parole du gouvernement,
Koné Bruno, à l’issue du conseil des
ministres. La nouvelle promue, membre du bureau exécutif du Groupement des éditeurs de presse de Côte
d’Ivoire (GEPCI), représentera les
Organisations patronales des médias
au sein du l’Istc. Un honneur fait à
l’entreprise TAF éditrice du journal
«La Synthèse»
Vous pensez que vous n’êtes pas
compris par les autorités ?
A.f.: Assi Fulgence : Evidemment !
si nous sommes en grève, c’est parce
que nous ne sommes pas compris. Les
autorités font la sourde d’oreille.
quelles sont les activités qui
meubleront les cinq jours de
suspension de cours décrétés ?
A.f.: Je tiens à préciser que des
grands rassemblements d’étudiants se
feront sur le campus. Après les cinq
(05) jours, si rien n’est fait, nous allons renouveler le mot d’ordre. J’insiste que nous mettons tout en œuvre
pour ne pas créer de conflits.
Vous ne craignez pas la présence des policiers sur le campus?
A.f.: Nous les invitons à ne pas s’en
prendre aux étudiants. Nous nous
donnerons les moyens de ne pas nous
11
Mme yeO Nadjata, gérante de La Synthèse nommée membre
du conseil de gestion de l’iSTC (Ph. La Synthèse)
http://www.lasynthese.net
intER
ATTAQUE A NICE (FRANCE)
un attentat de type nouveau
A la sortie d’une réunion à l’Elysée ce samedi 16 juillet, le ministre
de l’Intérieur Bernard Cazeneuve
a évoqué « un attentat de type
nouveau » qui « montre l’extrême
difficulté de la lutte antiterroriste
», deux jours après l’attaque de
Nice qui a fait 84 morts.
D
uN PROfiL eT uN MODe
OPéRATOiRe iNéDiTS
«Nous sommes face à un attentat de
type nouveau», a déclaré Bernard Cazeneuve trois heures plus tard, à la sortie
juillet, aurait dû être restitué le 13 juillet. Au lieu de cela, l’homme l’avait stationné dans un quartier de la ville pour
le récupérer deux heures avant l’attaque.
Son intention de faire un maximum de
victimes ne fait également guère de
doutes.
uNe PeRSONNALiTé
iNTRiGANTe
Source: Les echos
eux jours après la
tuerie de Nice,
l’organisation
Etat islamique a
revendiqué l’attaque au camion
qui a fait 84
morts, dont dix enfants, jeudi 14 juillet.
La revendication, émise via l'agence
Nawaq, présente Mohamed LahouaiejBouhlel comme un «soldat de l’Etat islamique» qui a agi «en réponse aux
appels lancés pour prendre pour cibles
les ressortissants des pays de la coalition qui combat l’EI». Ce Tunisien de
31 ans semblait jusqu’alors avoir davantage un profil de déséquilibré. Inconnu
des services de renseignements, il
n’avait pas de liens avérés avec l’islamisme radical.
12
La première fois en france qu'un camion est utilisé pour foncer
dans une foule (Ph. DR)
d’une réunion au palais de l’Elysée.
Nouveau, d’abord par le profil de son
auteur. «Il semble qu’il se soit radicalisé
très rapidement, a indiqué le ministre de
l’Intérieur. En tout cas, ce sont les premiers éléments qui apparaissent à travers les témoignages de son
entourage.» Cinq personnes, dont
l’épouse de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, étaient toujours en garde à vue ce samedi. Une source policière, citée par
l’Agence France-Presse, a affirmé que
certaines auditions faisaient en effet état
d’un «basculement récent vers l’islam
radical». L’attentat de Nice est également nouveau de par son mode opératoire. Contrairement aux attentats du
11-Janvier et du 13-Novembre, aucune
arme lourde et aucun explosif n’ont été
utilisés cette fois. Mohamed LahouaiejBouhlel était seulement équipé d’une
arme de poing. L’emploi d’un camion
pour foncer dans la foule une technique
conseillée par la propagande jihadiste,
mais inédite jusque-là en France inquiète particulièrement Bernard Cazeneuve, à cause de son extrême
simplicité et de sa redoutable efficacité.
«Elle nous montre l’extrême difficulté
de la lutte antiterroriste», a déclaré le
ministre de l’Intérieur. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait de toute évidence
prémédité son acte. Le camion frigorifique de 19 tonnes, qu’il avait loué le 11
Mais la présence d’armes factices à
bord du camion intrigue les enquêteurs.
De même que la personnalité du tueur.
L’entourage de ce chauffeur-livreur arrivé en France en 2005 décrivait jusquelà un homme «taciturne» et «violent»,
amateur de salsa et de femmes, qui avait
entamé le ramadan sans le terminer et
qui ne fréquentait pas la mosquée du
quartier. Lors d’une déclaration à la
presse jeudi, le procureur de Paris François Molins a indiqué que Mohamed
Lahouaiej-Bouhlel n’avait jamais fait
l’objet d’une fiche S et qu’il n’était
connu des services de police que pour
des faits de violence, qui lui avaient
valu une condamnation à six mois de
prison avec sursis en mars dernier. Père
de famille en instance de divorce,
l’homme avait, selon son père, fait une
dépression au début des années 2000.
Les premiers éléments de l’enquête
montrent qu’il était en relation avec des
personnes elles-mêmes en contact avec
des islamismes radicaux. Selon des informations du Monde, le nom d’Oumar
Diaby figure ainsi parmi ces relations
communes. Se faisant appeler Omar
Omsen, cet ancien délinquant franco-sénégalais devenu l’un des principaux recruteurs français pour le jihad avait
rejoint la Syrie en 2013 pour combattre
dans les rangs du Front al-Nosra.
Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a-t-il
alors agi sur ordre ou son attaque a-t-
PUTCH RATE EN TURQUIE
Erdogan promet d’éliminer «le virus»
au sein de l’Etat
Avec AfP
A
u lendemain de la
tentative ratée de
coup d’Etat en
Turquie, le président Erdogan a
promis d’éliminer «le virus»
factieux au sein de l’Etat turc, en
s’adressant ce dimanche 17 juillet à une
foule de partisans. Il a par ailleurs indiqué que l'acte de trahison commis par
un groupe de militaires justifie «le nettoyage» de l'armée.
«Ce qui a été fait n'est pas suffisant.
Dans toutes les institutions d'Etat, nous
allons continuer à éliminer ce virus,
qui s'est développé comme une métastase à travers le pays, comme un cancer», a promis le président turc Recep
Tayyip Erdogan devant une foule de
partisans réunie à Istanbul à l’occasion
d’une cérémonie en mémoire des vic-
http://www.lasynthese.net
times des militaires rebelles. Car le
bilan des affrontements de la nuit du 15
au 16 juillet est lourd : selon le Premier
ministre turc, il est de 161 morts et 1
440 blessés parmi les forces loyalistes
et les civils. Fethullah Gülen, l'ennemi
juré du président Erdogan, est directement concerné par ces menaces. «Nous
les connaissions, les autorités compétentes les connaissaient. Grâce à ce
qu’il s'est passé, nous allons avoir l'opportunité de poursuivre ce nettoyage»,
a poursuivi le président turc en parlant
des partisans du prédicateur, aujourd’hui exilé aux Etats-Unis. Dès les
premières heures de la tentative de
putsch, Recep Tayyip Erdogan avait indirectement accusé ses auteurs d’être
liés au mouvement du prédicateur de
Fethullah Gülen. Dans les heures qui
ont suivi, les autorités turques ont entamé une purge à grande échelleau sein
des appareils militaire et judiciaire. Le
gouvernement avait annoncé samedi
l’arrestation de près de 3 000 soldats
pour leur rôle dans la tentative de renversement du président Erdogan, et
selon les médias turcs 2 745 juges et
procureurs ont également été arrêtés.
«Le grand ménage continue», a déclaré
ce dimanche le ministre de la Justice
Bekir Bozdag. Le conseiller militaire
personnel du président Erdogan a luimême été placé en garde à vue.
LeS OCCiDeNTAux iNTeRPeLLeNT eRDOGAN
«Nous voulons que l’Etat de droit fonctionne en Turquie. Ce n’est pas un
chèque en blanc à Monsieur Erdogan»,
a déclaré Jean-Marc Ayrault à la chaîne
de télévision France 3 ce dimanche
midi. Alors que 6 000 personnes sont
actuellement en garde à vue en Turquie
après le putsch manqué, le ministre
français des Affaires étrangères a mis
en garde la Turquie : «Ceux qui ont
porté atteinte à la démocratie turque
12
doivent pouvoir être poursuivis dans le
cadre de l’Etat de droit. Ce n’est pas
l’arbitraire qui doit l’emporter, c’est la
démocratie qui doit sortir renforcée.»
Le même appel avait été lancé un peu
plus tôt par son homologue autrichien.
«Il est clair pour moi que cette tentative
de coup d’Etat qui doit être condamnée. Mais elle ne doit pas maintenant
être utilisée à mauvais escient pour se
livrer à l’arbitraire. La primauté du
droit doit être respectée», a déclaré Sebastian Kurz à l’agence APA. Le ministre autrichien souhaite que la réunion
des ministres européens des Affaires
étrangères prévue ce lundi à Bruxelles
«montre les limites» au président turc.
Lors d’un rassemblement à Istanbul samedi soir, Recep Tayyip Erdogan a promis à ses partisans que la question d’un
rétablissement de la peine de mort, abolie il y a dix ans en Turquie, allait être
prochainement soumise au Parlement
elle été revendiquée par opportunité ?
L’organisation Etat islamique n’est «pas
forcément commanditaire» des attentats
qu’elle revendique, mais elle ne s’est
jusqu’ici jamais attribué des attaques de
façon «opportuniste», rappelle David
Thomson, journaliste à RFI. La revendication qui mentionne à la fois un «soldat» du groupe EI qui a agi «en réponse
aux appels» de l’organisation terroriste
ne permet pas de savoir si elle a commandité l’attaque ou si elle l’a seulement inspirée avec sa propagande.
L’analyse du matériel téléphonique et
informatique retrouvé à bord du camion
et au domicile de Mohamed LahouaiejBouhlel devrait permettre d’en savoir
plus sur ses motivations
SiEgE SoCiAL
ADminiStRAtion
Koumassi Remblais
non loin de l’Eglise
Ste Bernadette
Tel: 21 56 08 06
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Dépôt l’égal: 11744
Récépissé n° 17/D
du 22 avril 2014
tiRAgE:
5.000 exemplaires
N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016