Le Premier magicien du cinéma, Georges Méliès (1896

Le Premier magicien du cinéma, Georges Méliès (1896-1913)
Intégrale, ou presque, des films du prestidigitateur Georges
Méliès, pionnier du cinématographe. De Partie de cartes (1896),
au Voyage de la famille Bourrichon (1913), en passant par le
célèbre Voyage dans la lune (1902).
Le Cabinet du docteur Caligari, Robert Wiene (1920) Dans
une fête foraine, le docteur Caligari exhibe Cesare, un
somnambule qui prédit à un étudiant sa mort avant l'aube… Le
film le plus représentatif de l’expressionnisme allemand.
Nosferatu, Friedrich Wilhelm Murnau (1922) Un jeune marié
se rend en Transylvanie pour affaires avec le comte Orlok, qui
n'est autre que le vampire Nosferatu... Première adaptation de
Bram Stoker par le cinéma et par l’un de ses plus grands
réalisateurs.
Le Fantôme de l'Opéra, Rupert Julian (1925) Un personnage
masqué, dont certains doutent de l'existence, hante l'Opéra de
Paris, terrorisant le personnel afin de faire de la jeune ingénue
dont il est amoureux, la Prima Dona du théâtre. Première et
troublante adaptation du roman de Gaston Leroux.
Un Chien andalou, Luis Buñuel (1929) Il s’agit seulement d’un
appel au meurtre, déclarait le jeune Buñuel en parlant de ce film
avec lequel, en compagnie de Salvador Dali, il signe son
appartenance au Mouvement surréaliste.
Frankenstein, James Whale (1931) Le Dr. Frankenstein réussit
enfin à créer un être vivant à partir de membres humains
collectés sur des cadavres. Mais la créature échappe bientôt à
son contrôle... Après une première adaptation muette en 1910, le
roman de Mary Shelley est servi de manière magistrale par le
duo Whale-Karloff.
Les Chasses du comte Zaroff, Irving Pichel, Ernest B.
Schoedsack (1932) Seul survivant du naufrage d'un bateau, un
homme échoue sur l'île habitée par le Comte Zaroff. Il ne tarde
pas à comprendre que son hôte aime organiser des parties de
chasse... à l'homme. Un an avant King Kong, la patte de la RKO,
studio spécialisé dans la série B de genre (film noir, policier,
western, science-fiction, fantastique…)
Freaks : La Monstrueuse Parade, Tod Browning (1932) Parmi
ces êtres difformes se produisant dans un cirque, le lilliputien
Hans, fiancé à l'écuyère naine Frieda, est fasciné par la beauté
de l'acrobate Cléopâtre. Un grand classique de l’étrange.
Dr. Jekyll et Mr. Hyde, Robert Mamoulian (1932), Victor
Fleming (1941) Le Dr. Jekyll, persuadé que chacun abrite une
face sombre, invente une potion qui permet de libérer ce démon
intérieur. Les deux meilleurs versions (1932 et 1941) de ce
classique de la littérature fantastique.
King Kong, Merian C. Cooper, Ernest B. Schoedsack (1933)
En pleine jungle, une équipe de tournage découvre un gorille
géant qui va tomber amoureux de la jeune vedette féminine. La
marque de la RKO pour ce chef-d’œuvre du genre tourné, comme
il se doit, avec un budget ridicule.
L'Homme invisible, James Whale (1933) Un savant découvre le
moyen de devenir invisible mais au bout de quelque temps, il
s'aperçoit que son comportement change et devient violent voire
meurtrier... Un savoir-faire incontestable pour une époque
dépourvue d’effets spéciaux sophistiqués.
La Féline, Jacques Tourneur (1942) Une jeune femme, sur le
point de se marier, est hantée par la peur d'être la descendante
d'une race de femmes-monstres qui se transforment en
panthères dès qu'elles perdent leur virginité… Quand la
contrainte budgétaire (nous sommes à la RKO !) fait place à
l’inventivité de la mise en scène.
L'Homme-léopard, Jacques Tourneur (1943) Une série de
crimes horribles sème la terreur dans une ville mexicaine alors
que l’on apprend qu'un léopard enfui se cache dans le cimetière
local... Même combat et même réussite que pour La Féline.
Le Récupérateur de cadavres, Robert Wise (1945) Un médecin
fait appel aux services du voleur de cadavres Gray pour les
besoins de ses expériences médicales… Quand un fait-divers
survenu en Ecosse au XIXe siècle inspire un écrivain comme
Stevenson, et qu’Hollywood s’y intéresse, cela passe
nécessairement par la RKO.
La Belle et la Bête, Jean Cocteau (1946) Martyrisée par ses
maîtres, Belle trouve refuge dans un château mystérieux dans
lequel vit une créature mi-homme mi- bête… Poésie et magie du
noir et blanc pour ce film ayant marqué des générations entières.
L'Aventure de Mme. Muir, Joseph L. Mankiewicz (1947) Lucy
Muir, jeune veuve, emménage dans une maison sur la côte. On
la dit hantée par le fantôme du précédent propriétaire, le
capitaine Gregg. L’ironie incontournable de Mankiewicz entre
rêve et réalité servie par une magnifique interprète.
Orphée, Jean Cocteau (1950) Poète reconnu, Orphée est
envoûté par une princesse énigmatique qui n'est autre que la
Mort. Pour elle, il délaisse sa femme, Eurydice. Transposition
onirique du mythe antique dans le Paris de l’existentialisme.
Chérie, je me sens rajeunir, Howard Hawks (1952) Un brillant
chimiste tente de mettre au point une formule permettant de
rajeunir. Sans résultat, jusqu'au jour où un chimpanzé s'en
mêle... Le fantastique sert de prétexte pour une comédie
hilarante de Hawks dans laquelle Cary Grant et Ginger Rogers
s’en donnent à cœur joie devant une Marilyn débutante et déjà
explosive.
Les Contes de la lune vague après la pluie, Kenji Mizoguchi
(1953) Dans le Japon du XVIe siècle traversé par la guerre, un
potier se rend à la ville avec l'espoir de faire fortune et tombe
amoureux d'un fantôme... Le film le plus célèbre de ce maître
japonais, sublimé par le noir et blanc.
L'Invasion des profanateurs de sépultures, Don Siegel (1956)
Le médecin d’une petite ville réalise que la population est
progressivement remplacée par des aliens sans âme ni émotions.
Série B nerveuse et efficace, mais aucune profanation de
sépulture au programme !
Le Septième Sceau, Ingmar Bergman (1957) Suède, XIVe
siècle. Alors qu’une épidémie de peste ravage le pays, un
chevalier et son écuyer rencontrent la Mort sur une plage
déserte… L’absence de Dieu a toujours été au centre de l’œuvre
d’Ingmar Bergman qui donne, ici, une vision apocalyptique du
futur sous les aspects d’un film historique. Prix spécial du Jury
à Cannes.
L'Homme qui rétrécit, Jack Arnold (1957) Un homme plongé
dans un brouillard radioactif subit d'étranges transformations
jusqu'à voir sa taille réduite à quelques centimètres... Un
classique entre science-fiction et cauchemar fantastique.
Frankenstein s'est échappé, Terence Fisher (1957) Le sinistre
Baron Frankenstein dérobe plusieurs cadavres pour créer une
monstrueuse créature. Celle-ci s'échappe et sème la terreur
autour d'elle... Premier film de la série de « révisions » de
classiques par la Hammer britannique.
Le Cauchemar de Dracula, Terence Fisher (1958) Jonathan
Harker se rend au château du comte Dracula afin de détruire le
monstre qui terrorise la région. Mais il sera mordu par le comte
comme bien d’autres de ses semblables… L’Age d’or de la
Hammer !
La Quatrième dimension, Saisons 1 à 5, Mitchell Leisen,
Robert Parrish, Allen Reisner, Robert Stevens (1959)
Histoires étranges et énigmatiques ayant pour but de dérouter le
téléspectateur par la chute toujours inattendue et singulière.
Une série mythique. Créée par Rod Serling (La Planète des
singes), cette série culte de la SF et du fantastique bénéficie du
talent de Jacques Tourneur, Don Siegel, Richard Donner à la
réalisation, Richard Matheson ou Ray Bradbury au scénario,
ainsi que la participation d’acteurs comme Lee Marvin, Martin
Landau, Buster Keaton, Peter Falk… Indépassable.
La Petite Boutique des horreurs, Roger Corman (1960)
Employé d’un fleuriste dont les affaires périclitent, un jeune
homme voue une véritable fascination pour une plante qui parle
et lui réclame de la chair humaine… Le producteur-réalisateur
Roger Corman renoue avec la tradition du fantastique de série B.
Grande réussite qui donnera lieu à une comédie musicale 22 ans
plus tard…
Le Village des damnés, Wolf Rilla (1960) Une bourgade est
victime d'un phénomène surnaturel. Douze têtes blondes
naissent au même instant avec des intentions particulièrement
hostiles. Cette adaptation du roman de John Wyndham, Les
Coucous de Midwich, fut difficile à mettre en place tant la
pression des groupes religieux était forte. Un remake de ce chefd’œuvre sera réalisé en 1995 par John Carpenter.
La Nuit du loup-garou, Terence Fisher (1961) Né du viol d'une
servante muette par un prisonnier dément, un jeune homme se
transforme en loup-garou les nuits de pleine Lune... Tout est
réuni pour l’une des meilleures productions de la Hammer.
L'Ange exterminateur, Luis Buñuel (1962) Après une soirée à
l'opéra, des notables dînent chez un ami. Une volonté
mystérieuse va les empêcher de sortir du salon durant plusieurs
jours. Exilé au Mexique, Bunuel n’a jamais renié le surréalisme
qui l’avait révélé en 1929.
Le Carnaval des âmes, Herk Harvey (1962) Victime d’un
accident mortel dont elle réchappe par miracle, une jeune femme
voit dès lors des éléments étranges se succéder. Dans l’esprit de
la série La quatrième dimension, très avant-gardiste pour
l’époque, ce film est devenu culte.
L'Effroyable Secret du docteur Hichcock, Riccardo Freda
(1962) Après avoir provoqué la mort de sa femme, le docteur
Hichcock quitte Londres pour revenir des années plus tard avec
sa nouvelle épouse. Dès la première nuit, celle-ci reçoit la visite
d’un fantôme menaçant... Prototype de l’épouvante à l’italienne,
avec de nombreuses références au maître du suspense
britannique.
Docteur Jerry et Mister Love, Jerry Lewis (1963) Un prof de
chimie timide tente de conquérir le cœur de la belle Stella grâce
à une potion magique de son invention le transformant en un
séduisant play-boy... Parodie du roman de Stevenson par un
expert de la comédie des années 1960.
Je suis une légende, Ubaldo Ragona (1964) Un médecin pense
être l'unique survivant d'une peste qui a ravagé la planète…
Première adaptation cinématographique, et la meilleure, du
classique de Richard Matheson.
Répulsion, Roman Polanski (1965) Une jeune femme
introvertie éprouve des problèmes relationnels avec les hommes
et sombre progressivement dans la névrose... Après le succès du
Couteau dans l’eau, le Polonais Roman Polanski se voit ouvrir les
portes du cinéma international et filme la française Catherine
Deneuve à Londres, en proie à de dramatiques et angoissants
tourments.
Le Bal des vampires, Roman Polanski (1967) Un vieux savant
et son assistant traquent les vampires en Transylvanie pour
démontrer leur existence. Etourdissante parodie des films
d'épouvante. Le surdoué Polanski s’autorise une comédie
fantastique et loufoque devenue un classique.
La Planète des singes, Franklin J. Schaffner (1967) Naufragés
du futur sur une planète inconnue, trois astronautes se
retrouvent dans un monde où les singes ont pris la place des
hommes... Cette première adaptation du roman de Pierre Boulle
(on en compte aujourd’hui huit au cinéma et deux séries à la
télévision) avait rencontré le scepticisme d’Hollywood, la jugeant
trop ambitieuse, avant le succès que l’on sait.
La Nuit des morts-vivants, George A. Romero (1968)
Barricadée dans une maison isolée, une poignée d'hommes et de
femmes tentent de survivre face à une armée de zombies
affamés… Inspiré par le roman de Richard Matheson, Je suis une
légende, son succès en fait l’un des films les plus rentables du
cinéma indépendant américain.
Rosemary's Baby, Roman Polanski (1968) Un couple
emménage dans un appartement de Manhattan où règne une
atmosphère étrange. La jeune femme, enceinte, imagine que les
voisins ont des visées sur l'enfant qui va naître... Entre Répulsion
et Le Locataire, le second volet de ce que Polanski nomme la
trilogie de l’horreur de la vie en appartement…
L'Exorciste, William Friedkin (1973) Une adolescente présente
depuis quelque temps d'étranges symptômes... Sa mère a
recours à un prêtre-psychiatre qui est rapidement convaincu que
seul un exorcisme pourra guérir Regan... Grand succès public et
Oscar du Meilleur scénario, 1974.
Lisa et le Diable, Mario Bava (1973) Une jeune touriste croise
un homme étrange dans un magasin d'antiquités. Effrayée, elle
s'enfuit. La voiture dans laquelle elle a trouvé refuge tombe en
panne devant une luxueuse demeure… Un bel exemple de Giallo
et une influence assumée, celle de L’Exorciste.
La Montagne sacrée, Alejandro Jodorowsky (1973) Dans un
village des Alpes, un homme surprend sa fiancée dans les bras
de son meilleur ami. Jaloux, il l’entraîne dans une périlleuse
ascension... Surnaturel mystique au programme de ce film
financé par John Lennon et Yoko Ono !
La Planète sauvage, René Laloux, Roland Topor (1973) Sur la
planète Vgam vivent les draags, humanoïdes de 12 mètres de
haut, ayant atteint les plus hauts sommets de la connaissance...
L’un des films d’animation les plus poétiques, basé sur les
dessins de Roland Topor. Culte !
Frankenstein junior, Mel Brooks (1974) L'héritier du docteur
Frankenstein se rend en Transylvanie dans le château de son
ancêtre dans le but de donner vie à une nouvelle créature.
Parodie burlesque d’un réalisateur alors au sommet de son art.
Phantom of the paradise, Brian de Palma (1974) Un jeune
compositeur, pillé et injustement condamné, s’évade de prison et
va hanter le Paradise, propriété de son ennemi juré… Une
version pop-rock très seventies. Le mythe de Faust et du
Fantôme de l’Opéra, revisités sous forme de comédie musicale
pop-rock.
Les Frissons de l'angoisse, Dario Argento (1975) Après avoir
repéré un meurtrier lors d'un congrès de parapsychologie, une
femme aux dons extra-lucides est assassinée... Sous l’influence
de Blow up (l’acteur principal est celui du film d’Antonioni),
Argento s’éloigne du Giallo et définit un style propre qui
connaîtra un grand succès.
The Rocky Horror Picture Show, Jim Sharman (1975) La nuit,
sous une pluie torrentielle, coincé par une panne de voiture, un
jeune couple cherche refuge dans une étrange maison…
Hommage au cinéma d’avant, ce film est vite devenu culte et est,
quarante ans plus tard, toujours projeté dans la même salle
parisienne où le spectacle est parfois davantage dans le public.
Les Révoltés de l'an 2000, Narciso Ibanez Serrador (1976) Un
couple débarque sur une île tranquille. Ils ne tardent pas à
découvrir que les enfants de l'île ont assassiné la majorité des
adultes… Ce film sulfureux, tourné en 1975 et encore référence
en la matière, ne fit carrière qu’une fois le franquisme achevé.
Carrie au bal du diable, Brian De Palma (1976) Elevée par une
mère fanatique de Dieu, Carrie, timide et introvertie, souffredouleur de ses camarades, se découvre des pouvoirs surnaturels
de télékinésie... Première adaptation de Stephen King et premiers
pas de Travolta au cinéma pour ce Grand Prix d’Avoriaz qui fait
toujours sensation.
L'Homme qui venait d'ailleurs, Nicolas Roeg (1976) Un
homme semble avoir survécu à un crash aérien au NouveauMexique. Propulsé à la tête d'un empire financier colossal, il
manifeste très vite un comportement étrange qui trahira ses
véritables origines. Premier rôle important de David Bowie au
cinéma.
La Malédiction, Richard Donner (1976) Après la mort à la
naissance de son premier enfant, un homme substitue à l'enfant
décédé, à l'insu de sa femme, un enfant dont la mère est morte
en le mettant au monde… L’un des premiers films du futur
réalisateur de Superman, Ladyhawke ou L’Arme fatale, et grand
succès à l’époque.
Le Locataire, Roman Polanski (1976) Un homme emménage
dans un appartement dont l'ancienne locataire s'est défenestrée.
Les affaires de la suicidée restées sur place obsèdent rapidement
le nouvel arrivant... La trilogie sur l’horreur de la vie en
appartement se clôt sur ce film inquiétant.
Suspiria, Dario Argento (1977) Une jeune ballerine américaine
entre dans une prestigieuse Académie de danse et soupçonne
rapidement que l’école est dirigée par Helena Markos, une
sorcière plus connue sous le nom de Mère des Soupirs... Le
réalisateur, issu du Giallo, a avoué avoir voulu mélanger
l’univers Disney avec celui de L’Exorciste…
Eraserhead, David Lynch (1977) Un homme est abandonné par
son amie qui lui laisse la charge d'un enfant prématuré, fruit de
leur union et s'enfonce dès lors dans un univers fantasmatique.
Quatre ans auront été nécessaires à David Lynch pour livrer ce
cauchemar surréaliste qui porte déjà la marque inquiétante des
films à venir.
Le Cri du sorcier, Jerzy Skolimowski (1978) Lors du tournoi
de cricket annuel entre les patients d’un asile psychiatrique et
les habitants du petit village qui l'héberge, un des malades,
persuadé d'avoir le pouvoir de tuer grâce à son cri fait le récit de
sa vie. Après le succès de ses premiers film polonais très
Nouvelle vague, Skolimowski s’installe un temps à Londres et
dans le fantastique.
Furie, Brian De Palma (1978) Un enfant doté de pouvoirs de
voyance est enlevé par une agence de contre-espionnage. Son
père, aidé par une jeune étudiante qui a les mêmes pouvoirs, se
lance à sa recherche... Toujours attiré par le paranormal, De
Palma est un grand formaliste.
Zombie, George A. Romero (1978) Des morts-vivants ont
envahi la terre et se nourrissent de ses habitants. Quatre
personnes tentent de leur résister en se barricadant dans un
centre commercial… Ce film reprend le principe de départ de La
Nuit des morts-vivants et va donner lieu à une saga dérivée.
Dracula, John Badham (1979) Après une tempête, le corps
inanimé d'un homme, découvert le long des côtes anglaises,
s’avérera être celui du Comte Dracula, puissant vampire dont le
but est de faire proliférer sa race maudite. Mythe inépuisable du
genre, un film très « seventies ».
Nosferatu, Fantôme de la nuit, Werner Herzog (1979) Des
villageois meurent par centaines d'un mal que l’on pense être la
peste. Or, il s’agit de l'œuvre du vampire Dracula qui vient de
s'établir dans une maison abandonnée. Ce remake du film de
Murnau, magnifié par son esthétique et sa distribution,
s’intéresse davantage à la solitude du personnage.
Fog, John Carpenter (1980) A Antonio Bay, on raconte aux
enfants qu'après un naufrage survenu il y a une centaine
d'années, chaque fois que le brouillard se lève, les morts
surgissent des flots… Faible budget, inventivité de la mise en
scène et gros succès public.
Shining, Stanley Kubrick (1980) Dans un immense hôtel coupé
du reste du monde par une neige abondante, un écrivain se
laisse gagner par l'esprit des lieux, la folie meurtrière se
répercutant sur sa famille. Quand Kubrick adopte Stephen King
et opte pour Jack Nicholson pour ce rôle d’écrivain possédé, cela
donne l’un de ses films les plus inquiétants.
Possession, Andrzej Zulawski (1981) Un homme qui apprend
que son épouse est sur le point de le quitter la fait suivre par un
détective privé qui est assassiné dans des conditions
particulièrement horribles. Prix d'interprétation à Cannes et aux
césars pour Isabelle Adjani pour un de ses rôles les plus
marquants, voire éprouvants.
Le Loup-garou de Londres, John Landis (1981) Par une nuit
de pleine lune, deux jeunes Américains ignorant les
avertissements se perdent dans la lande galloise, et entendent
soudain un effroyable hurlement... Gros succès pour ce vieux
projet du réalisateur. Le film impressionna tant Michael Jackson
qu’il fit appel à Landis pour le clip de « Thriller ».
The Thing, John Carpenter (1982) Au cœur de l'Antarctique,
douze scientifiques découvrent un corps enfoui sous la neige de
plus de 100 000 ans. Décongelée, la créature retourne à la vie en
prenant la forme de celui qu'elle choisit... Film préféré de son
réalisateur, remake de la version de 1951, il est également le
premier projet de Carpenter à être financé par une major.
Poltergeist, Tobe Hopper (1982) Tout irait bien dans la famille
Freeling si depuis quelque temps des phénomènes étranges ne se
produisaient dans leur maison.... Hooper (Massacre à la
tronçonneuse) et Spielberg associés pour l’un des grands succès
du genre.
Dark Crystal, Jim Henson (1982) Jen et Kira, seuls survivants
de la race des Gelfings, partent à la recherche d'un éclat de
cristal qui donne force et puissance aux Mystiques, peuple sage
et pacifique. Univers plein de fantaisie, peuplé de créatures
magiques, pour ce film du grand marionnettiste Jim Henson le
situant bien au-delà d’une simple production pour enfants…
La Quatrième Dimension, Joe Dante, John Landis, Steven
Spielberg, George Miller (1983) Un homme d'affaires raciste se
retrouve poursuivi par des nazis dans la France occupée. Dans
un hospice, un homme fait revivre leur enfance à des vieillards.
Pour recréer un monde issu de son imagination, un jeune garçon
utilise de mystérieux pouvoirs. Un homme fait d'étranges
cauchemars quand il prend l'avion. Quatre histoires dans la
lignée de la fameuse série et réalisées par quatre maîtres du
genre.
Les Griffes de la nuit, Wes Craven (1984) Victime de
cauchemars où elle se voit traquée par un croque-mitaine à la
main griffue, Nancy s’aperçoit que ses amis sont eux aussi
hantés par ce cauchemar... Le début de la légende Freddy !
Gremlins, Joe Dante (1984) Le soir de Noël, Billy se voit offrir
un nouveau compagnon, un mogwaï. Trois règles sont à
respecter : toujours garder le mogwaï éloigné de l'eau, ne pas
l'exposer à la lumière et surtout ne jamais le nourrir après
minuit... Le prototype de la comédie fantastique à grand succès.
L'Histoire sans fin, Wolfgang Petersen (1984) Depuis la mort
de sa mère, le jeune Bastien s’est réfugié dans la lecture. En
tombant sur l'Histoire sans Fin, il finit par s’identifier totalement
au héros... Toute une génération de lecteurs puis de spectateurs
a été émerveillée par cet univers de conte et de « fantasy ».
SOS fantômes, Ivan Reitman (1984) Trois chercheurs fondent
une société destinée à chasser ectoplasmes, spectres et autres
corps astraux, pour répondre aux besoins grandissants des
habitants de New York… Parti d’une idée entre copains, le film
connut un succès extraordinaire.
Legend, Ridley Scott (1985) Une jeune princesse est convoitée
à la fois par un jeune homme proche de la nature, et par un être
qui ne rêve que de plonger le monde dans une nuit éternelle…
Fantasy, gobelins, fées, licornes… Quand le réalisateur de Blade
Runner se mêle d’Heroic Fantasy, succès garanti !
La Mouche, David Cronenberg (1986) Un biologiste met au
point la "téléportation", transport de la matière à travers l'espace.
Après un premier essai peu concluant, il décide de se téléporter
lui-même sans s’apercevoir qu'une mouche fait partie du
voyage… Remake du film de Kurt Neumann (1958), davantage
tourné vers le fantastique que la science-fiction. Grande réussite
et beaux succès public et critique.
Les Ailes du désir, Wim Wenders (1987) Deux anges
descendent sur terre pour observer les humains. L'un d'eux
tombe amoureux et dès lors, devient mortel... A peine sorti, ce
film éblouissant, éclairé par Henri Alekan, illustre directeur de la
photographie (La Belle et la Bête), est déjà un classique. Prix de
la mise en scène au Festival de Cannes.
Angel Heart, Alan Parker (1987) Un privé new-yorkais en pleine
déchéance accepte une affaire trouble... Un polar teinté
d'occultisme servi par deux acteurs fabuleux, gros succès des
années 80.
Aux Frontières de l'aube, Kathryn Bigelow (1987) Caleb séduit
Mae et l'emmène faire un tour dans son pick-up. Soudain, le
baiser de Mae se transforme en morsure. A l'aube, elle
disparaît… Un classique du film de vampire des années 80 par la
future réalisatrice oscarisée de Démineurs.
Faux semblants, David Cronenberg (1988) Deux frères
jumeaux, gynécologues renommés, partagent le même
appartement et les mêmes femmes jusqu’à ce que leur dernière
conquête crée une dissonance surnaturelle dans leur entente... A
travers cette fable fantastique, Cronenberg semble nous parler
de schizophrénie.
Alice, Jan Svankmajer (1988) Dans la chambre d’Alice, un
lapin empaillé revient à la vie et s'enfuit. La jeune fille décide de
partir à sa recherche... Le maître de l’animation polonaise
mélange animation et prise de vue réelle pour une esthétique
bien éloignée de Disney.
Beetlejuice, Tim Burton (1988) Après un accident de voiture,
Barbara et Adam deviennent des fantômes obligés de hanter les
murs de leur propre demeure, livrée aux mains d'une famille
excentrique… Film culte de Tim Burton, drôle et délirant.
Willow, Ron Howard (1988) Dans un royaume peuplé de petits
habitants appelés les Nelwyns, un jeune homme féru de magie
recueille une jeune fille échappée d’un massacre… Impulsé par
George Lucas, cette féérie permet au réalisateur de changer de
registre pour la première fois.
L'Echelle de Jacob, Adrian Lyne (1990) Jacob est assailli par
de nombreux cauchemars, revivant les affres de son premier
mariage, de la mort de son fils et sa participation à la guerre au
Vietnam, sombrant peu à peu dans la folie. Cauchemar à
l’esthétique inspirée par Francis Bacon et Joel-Peter Witkin…
Edward aux mains d'argent, Tim Burton (1990) Un jeune
homme, pourvu de mains-ciseaux, vit seul dans un château,
coupé du monde. Découvert par une représentante en
cosmétiques qui l’invite à vivre chez elle, il devient l'attraction
principale des gens du quartier. L’œuvre la plus personnelle de
Tim Burton à la fois tendre, tragique et comique. A noter, la
dernière apparition de Vincent Price.
Gremlins 2, La nouvelle génération, Joe Dante (1990)
Malencontreusement mouillé, le mogwaï Gimzo donne naissance
à une nouvelle génération de gremlins qui prend d'assaut un
gratte-ciel high-tech... La suite des aventures des petits
monstres appelée par le succès du premier volet.
La Double vie de Véronique, Krzysztof Kieslowski (1991)
Véronique la parisienne et Weronika la Polonaise n'ont rien en
commun, ne se sont jamais rencontrées et pourtant, sont
identiques. Premier film français de ce Polonais révélé par la
série Décalogue, toujours à la frontière d’un réalisme et d’un
imaginaire fantastique.
Dracula, Francis Ford Coppola (1992) Au XVe siècle, après la
mort de sa fiancée, Vlad l'Empaleur, plus connu sous le nom de
Dracula, renie sa foi invoquant les pouvoirs maléfiques pour
retrouver son amour perdu. Quatre siècles plus tard, il tombe
sur sa réincarnation… Le baroque au centre de cette adaptation
par l’un des leaders du Nouvel Hollywood.
Twin Peaks : Fire walk with me, David Lynch (1992) Dans la
tranquille bourgade de Twin Peaks, est découvert le corps d'une
jeune fille. Le policier chargé de l’enquête a une prémonition : un
autre meurtre va avoir lieu. Prequel de la fameuse série télévisée
dont la réalisation avait quelque peu échappée à Lynch.
Jurassic Park, Steven Spielberg (1993) Ne pas réveiller le chat
qui dort. C'est ce que le milliardaire John Hammond aurait dû se
rappeler avant de se lancer dans le clonage de dinosaures. Gros
succès pour ce qui deviendra une franchise du film de
dinosaures.
Entretien avec un vampire, Neil Jordan (1994) Un journaliste
incrédule recueille les confidences d'un homme mystérieux
affirmant être un vampire... Adaptation marquante du best-seller
d’Anne Rice.
Frankenstein, Kenneth Branagh (1994) Le Dr. Frankenstein
commet un acte sacrilège, défiant Dieu : la création d'un
monstre né de morceaux de cadavres. L’une des plus fidèles
adaptations du roman de Shelley.
L'Antre de la folie, John Carpenter (1994) Un enquêteur pour
les assurances est chargé de retrouver un écrivain à succès
mystérieusement disparu. Rapidement, il réalise que le monde
terrifiant des romans du disparu est en fait bien réel... Carpenter
s’amuse à nous plonger dans un univers entre Stephen King et
Lovecraft. Frissons et rires garantis !
Scream, Wes Craven (1996) Terrorisée par un serial killer, une
petite ville devient le terrain d'une vaste enquête où tout le
monde est suspect... Jouant avec les codes et les stéréotypes du
film d’horreur, un succès qui appellera des suites sans fin…
Lost Highway, David Lynch (1997) Un musicien paranoïaque
qui soupçonne sa femme de le tromper est accusé de son
meurtre et condamné à la peine capitale… L’inclassable et
inquiétante étrangeté d’un David Lynch au sommet de son art.
Ouvre les yeux, Alejandro Amenabar (1997) Un psychiatre aide
un jeune homme enfermé dans une unité psychiatrique carcérale
à reconnaître les circonstances qui l'ont amené à commettre un
meurtre. La deuxième réalisation d’Amenabar crève l’écran au
point qu’un remake voit le jour aux USA et qu’une carrière
internationale se dessine pour le jeune prodige du cinéma
espagnol.
After life, Kore-eda Hirokazu (1998) A leur arrivée dans les
limbes, des fonctionnaires invitent les morts à choisir parmi
leurs souvenirs celui qu'ils emporteront dans l'au-delà…
Deuxième long métrage de ce réalisateur venu du documentaire.
Au-delà de nos rêves, Vincent Ward (1998) Un accident de
voiture enlève les enfants de Chris et Annie qui s'éloignent l’un
de l’autre. Chris meurt à son tour dans une tragique collision.
Mais ne disparait pas… Un film qui nous emmène dans un audelà entre couleur et noirceur.
Le Fantôme de l'opéra, Dario Argento (1998) A l’Opéra de
Paris, plusieurs ouvriers sont retrouvés dévorés, mutilés et
assassinés par une force mystérieuse tandis qu’un fantôme et
une jeune soprano basculent dans une passion amoureuse aussi
irréelle qu'éphémère… Une nouvelle version du roman de Leroux
par le chef de fil du Giallo.
Dans la peau de John Malkovich, Spike Jonze (1999) Un
jeune employé de l'entreprise Lester découvre une porte dérobée
et l'emprunte. Celle-ci le conduit pour quinze minutes à
l'intérieur de John Malkovich… Succès international pour un
film très original et une première incursion dans l’étrange
univers de son scénariste, Charlie Kaufman.
Existenz, David Cronenberg (1999) Dans un futur proche, une
créatrice de génie invente une nouvelle génération de jeu se
connectant directement au système nerveux : Existenz… Le
réalisateur canadien supprime toute machine futuriste pour se
concentrer sur le surnaturel.
La Ligne verte, Frank Darabont (1999) La vie d’un pénitencier
du sud des Etats-Unis est soudainement bouleversée par
l'arrivée d'un nouveau détenu doté de pouvoirs surnaturels. Bon
thriller fantastique adapté de Stephen King.
Sleepy Hollow, Tim Burton (1999) Nouvelle-Angleterre, 1799.
Un tueur mystérieux décapite ses victimes ! D'après la rumeur, il
s'agirait d'un cavalier sans tête... Quand Tim Burton souhaite
rendre hommage à la Hammer, cela donne ce film à l’horreur et
au fantastique des plus réalistes.
Les Autres, Alejandro Amenabar (2001) Dans une immense
demeure victorienne, Grace élève seule ses deux enfants, atteints
d'un mal étrange : ils ne peuvent être exposés à la lumière du
jour et la maison doit rester plongée dans l'obscurité. Une
discipline mise à mal par des intrus. Scénario brillant, ambiance
d’outre-tombe, et une Nicole Kidman glaçante.
Le Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau, Peter
Jackson (2001) Le jeune hobbit Frodon hérite de l'Anneau
Unique, instrument de pouvoir absolu qui permettrait au
Seigneur des Ténèbres de régner sur la Terre du Milieu et de
réduire en esclavage ses peuples... Ambitieuse adaptation de
Tolkien sous la forme d’une trilogie à gros succès.
Le Voyage de Chihiro, Hayao Miyazaki (2001) A la veille d’un
déménagement, une petite fille est sujette à des prémonitions et
pousse ses parents à quitter la ville au plus vite... Le maître de
l’animation japonaise signe ici l’une de ses plus belles réussites,
au succès phénoménal.
Bubba Ho-Tep, Don Coscarelli (2002) Une momie menace
d’absorber l'énergie vitale des habitants d’une petite ville. Deux
pensionnaires de la maison de retraite, l'authentique Elvis
Presley et un homme se prenant pour John F. Kennedy, unissent
leurs forces pour combattre la menace... OVNI délirant et
original par l’auteur de la série des Phantasm.
Le Seigneur des anneaux : le retour du roi, Peter Jackson
(2003) La bataille pour la Terre du Milieu a commencé. Fredon
et Sam, guidés par Gollum, poursuivent leur dangereuse mission
à travers les terres du Mordor pour détruire l'Anneau Unique…
Second volet de la mégatrilogie.
Doppleganger, Kiyoshi Kurosawa (2003) Un chercheur
traversant une crise existentielle fait la connaissance de son
doppelganger, un double qui, d'après les croyances locales,
annoncerait une mort prochaine... Réalisateur surdoué et
touche-à-tout qui s’amuse avec l’un de ses thèmes de
prédilection, la confusion mentale entre réel et irréel.
2 sœurs, Kim Jee-Woon (2004) Après une longue absence,
deux sœurs reviennent dans la maison familiale, isolée en pleine
la campagne. Elles y sont accueillies par leur étrange belle-mère.
Certainement le meilleur film du chef de file de la nouvelle
génération de cinéastes coréens.
Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, Alfonso Cuaron
(2004) Un dangereux sorcier criminel s'échappe de la sombre
prison d'Azkaban avec un seul but : retrouver Harry Potter et le
tuer… Troisième volet, et le meilleur, des adaptations du bestseller d’Heroic fantasy.
Birth, Jonathan Glazer (2004) Dix ans après la mort de
l'homme qu'elle adorait, une femme reçoit la visite d’un jeune
garçon qui déclare être la réincarnation de son mari. Première
incursion dans le genre pour ce réalisateur venu du clip et de la
publicité.
King Kong, Peter Jackson (2005) Un cinéaste en quête de
notoriété emmène son équipe tourner un film sur Skull Island
où, dit-on, les indigènes adorent une puissance mystérieuse...
Un remake par un spécialiste du film fantastique contemporain
(Le Seigneur des anneaux, Le Hobbit...)
Les Noces funèbres, Tim Burton, Mike Johnson (2005) Un
village de l'Europe de l'Est, au XIXe siècle. Victor atterrit
précipitamment dans le Royaume des Morts après avoir épousé
sans le vouloir le cadavre d'une mystérieuse mariée… Après
L'Etrange Noël de M. Jack, retour gagnant à l’animation pour Tim
Burton.
La Jeune Fille de l'eau, Manoj Night Shyamalan (2006) Un
jeune homme découvre dans un sous-sol une jeune nymphe,
poursuivie par des créatures maléfiques qui veulent l'empêcher
de rejoindre son monde. Film à part dans la filmographie de M.
Night Shyamalan, plus léger et proche du conte.
Le Labyrinthe de Pan, Guillermo del Toro (2006) Dans
l’Espagne de l’après-guerre civile, une jeune fille découvre un
mystérieux labyrinthe tenu par une créature magique et
démoniaque qui lui révélera qu'elle n'est autre que la princesse
disparue d'un royaume enchanté. Immixtion du fantastique dans
le film historique aux thèmes douloureux.
Norway of life, Jens Lien (2006) Sans savoir comment, un
homme se retrouve dans une ville étrange où on lui remet un
emploi, un appartement et même une femme. Il tente de s'enfuir
et découvre que la ville est sans issue… Un univers très fort
visuellement pour ce film aux multiples récompenses.
Le Prestige, Christopher Nolan (2006) Dans le Londres du
XIXe siècle, deux magiciens promis dès leur plus jeune âge à un
glorieux avenir voient l'émulation transformée en jalousie, puis
en haine... Adapté d’un roman de Christopher Priest, ce film à
tiroirs est l’un des meilleurs de Christopher Nolan (Insomnia, The
Dark knight, Inception…)
The Host, Joon-ho Bong (2006) Une famille coule des jours
paisibles dans leur petit snack installé au bord d’un fleuve.
Jusqu'au jour où surgit de l’eau une créature terrifiante et
affamée qui massacre et détruit tout sur son passage… Ce jeune
réalisateur sud-coréen a fait son éducation avec les films de
genre et dépasse ici certains maîtres.
Rec, Jaume Balaguero, Paco Plaza (2007) Une journaliste TV
suit une équipe de pompiers. Appelés à l’aide par une vieille
dame l'équipe découvre des voisins effrayés et commence une
nuit cauchemardesque… Sous l’influence de la téléréalité, une
mise en scène de l’horreur « en direct » qui rencontre public… et
suites !
L'Orphelinat, Juan Antonio Bayona (2007) Accompagnée de sa
famille, une femme se lance dans la restauration de l'orphelinat
dans lequel elle a grandi. Mais très vite, son fils commence à se
livrer à d'étranges jeux avec ses amis. Le renouveau du cinéma
espagnol passe par le fantastique grand public, genre autrefois
cantonné aux séries Z.
Coeur d'encre, Iain Softley (2008) Depuis la disparition de sa
mère, Meggie voyage avec son père qui possède un extraordinaire
pouvoir, celui de donner vie aux personnages des livres qu'il lit à
haute voix... Adaptation d’un best-seller, le film questionne la
frontière entre réel et imaginaire.
L'Etrange Histoire de Benjamin Button, David Fincher (2008)
Benjamin Button est cet homme qui naquit à 80 ans et vécut sa
vie à l'envers. Grande réalisation pour cette adaptation d’une
nouvelle étonnante de Francis S. Fitzgerald.
Blindness, Fernando Meirelles (2008) Une épidémie de cécité
se propage à une vitesse fulgurante. Seule épargnée, une femme
va guider les victimes pour leur faire reprendre espoir en la
condition humaine. Entre fantastique et science-fiction,
adaptation émouvante du roman du Nobel de littérature
portugais, José Saramago.
Morse, Tomas Alfredson (2008) Un adolescent martyrisé par les
garçons de sa classe se réfugie au fond de la cour de son
immeuble où il fait la connaissance d’une jeune voisine qui ne
sort que la nuit... Belle réussite pour ce petit film suédois devenu
culte, primé dans une vingtaine de festivals et ayant fait l’objet
d’un remake à Hollywood, malgré de modestes résultats en
salles.
Twilight, chapitre 1, Fascination, Catherine Hardwicke
(2008) Une adolescente emménage dans une petite ville pour
vivre avec son père. Au lycée, elle tombe follement amoureuse
d'Edward Cullen qui se révèlera être un vampire... Premier volet
de cette saga pour ados au succès mondial.
Ames en stock, Sophie Barthes (2009) Paul Giamatti, célèbre
acteur en pleine crise existentielle, entend parler de la Banque
des Ames, laboratoire privé proposant de soulager les patients de
leur âme… Œuvre philosophique teintée de psychanalyse, de
surréalisme et d’absurde.
Mytho man !, Ricky Gervais, Matthew Robinson (2009) Dans
un monde dans lequel tout le monde dit la vérité, un homme
dans une situation précaire invente le mensonge et découvre son
pouvoir… Première réalisation très convaincante de ce duo
britannique irrésistible ayant fait ses preuves à la télévision avec
des séries telles que The Office ou Extras.
Thirst, Ceci est mon sang, Park Chan-Wook (2009) A la suite
d'une transfusion sanguine, un jeune prêtre devient vampire
avant de succomber aux charmes de la femme d'un ami...
Grande réussite du genre, avec les thèmes de prédilection du
réalisateur, l’affrontement entre péché et rédemption.
Au-delà, Clint Eastwood (2010) Les vies de George, Marie et
Marcus, guidées par le besoin de savoir vont finir par se croiser
pour tenter de répondre au mystère de l'Au-delà. Le surnaturel
s’invite pour une fois dans la filmographie de Clint Eastwood.
La Piel que habito, Pedro Almodovar (2011) Un éminent
chirurgien esthétique veut créer une nouvelle peau et nécessite
pour cela un cobaye... Le trublion de la Movida espagnole,
cinéphage devant l’éternel, s’essaie au genre pour livrer son film
le plus glacial et effrayant.
Faust, Alexandre Sokourov (2011) Faust, penseur rebelle, est
un homme anonyme fait de chair et de sang conduit par la
luxure, la cupidité et les impulsions. Réflexion sur le pouvoir
dans cette libre adaptation de Goethe et Thomas Mann, tournée
en allemand par le cinéaste russe le plus cérébral après
Tarkovski.
La Planète des singes : Les origines, Rupert Wyatt (2011) Des
scientifiques découvrent qu'une substance utilisée pour lutter
contre l’Alzheimer permet d'augmenter radicalement l'activité
cérébrale de leurs sujets. César est le premier chimpanzé doté
d'une intelligence remarquable... Nouvelle adaptation du roman
de Boulle, reboot dit-on aujourd’hui lorsqu’il s’agit de repartir de
la base.
Dark Shadows, Tim Burton (2012) Transformé en vampire et
enterré vivant pour avoir brisé le cœur d’une sorcière, Barnabas
est libéré de sa tombe par inadvertance et découvre deux siècles
après un monde totalement transformé... Adaptation d’une série
des années 1960 servie par le trio indéfectible Burton-DeppBonham Carter.
Frankenweenie, Tim Burton (2012) Après la mort de son chien
adoré, un enfant fait appel à la science afin de le ramener à la vie
tout en apportant quelques modifications de son cru... Tim
Burton concrétise enfin un projet ancien, expérimenté en court
métrage 28 ans plus tôt !
Only lovers left alive, Jim Jarmusch (2013) Adam et Eve
s'aiment depuis des siècles, entre Détroit et Tanger. L'arrivée de
la petite sœur d'Eve, aussi extravagante qu'incontrôlable, va tout
bouleverser... Jarmusch a porté ce projet durant sept ans, trop
singulier et personnel, pas assez mainstream pour le genre.
Warm Bodies, Jonathan Levine (2013) Un mystérieux virus a
détruit toute civilisation. Un mort-vivant romantique sauve
contre toute attente une belle survivante, la protégeant de la
voracité de ses compagnons. On peut voir dans cette histoire
d’amour entre un zombie et une jeune fille, librement inspirée
par Roméo et Juliette de Shakespeare, une réjouissante satire
sociale.
Under the skin, Jonathan Glazer (2013) Dans une Ecosse
désolée, une femme mystérieuse attire à elle des hommes qu'elle
fait disparaître... Certainement le film fantastique le plus
fascinant de ces dernières années, entre hyperréalisme et effets
envoûtants.
Maléfique, Robert Stromberg (2014) Maléfique, très belle jeune
femme au cœur pur, voit son existence idyllique bouleversée par
l’irruption d’une armé envahissant son paisible royaume. Expert
surdoué dans le domaine des effets spéciaux, Stromberg se voit
confier sa première réalisation par Disney, très inspirée par La
Belle au bois dormant maison.
Mister Babadook, Jennifer Kent (2014) Un enfant de 6 ans,
orphelin de père, trouve un livre de contes intitulé Mister
Babadook et est convaincu que le « Babadook » est la créature
qui hante ses cauchemars... Excellent petit film australien à
découvrir !
La Planète des singes : L'Affrontement, Matt Reeves (2014)
Un groupe d'humains a survécu au virus dévastateur apparu il y
a dix ans et menace aujourd'hui la société de singes évolués
dirigée par César... Suite du reboot de 2011.