Tramway : retour la phase consultations - Noisy-le-Sec

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Tramway : retour la phase consultations - Noisy-le-Sec
24 HEURES
Noisy-le-Sec - Romainville - Montreuil
Tramway : retour
à la phase consultations
B
IENTÔT une nouve lle
concertation sur le prolongement du tramway T1 à
Noisy-le-Sec ? Cest ce que réclament à la fois la municipalité UDFUMP, hostile au passage du tram en
centre-ville, et le Stif (Syndicat des
transports dIle-de-France) réuni hier
en conseil dadministration.
Celui-ci a voté une délibération
décidant la saisine de la Commission nationale du débat public
(CNDP). Sil juge cela utile, cet organisme indépendant organisera une
nouvelle consultation des populations concernées par le projet, à
Noisy, bien sûr, mais aussi à Romainville, Montreuil et Fontenaysous-Bois (Val-de-Marne). Le débat
public pourrait être organisé au début de lannée prochaine, pour une
durée de 4 à 6 mois. Dans un an environ, le Stif pourrait être amené à se
prononcer sur un tracé définitif. Il y a
une autre possibilité : la commission
peut décider quil y a déjà eu suffisamment de concertation (en
2001 dabord sur lancien tracé, puis
à lautomne 2005, sur la base des
études complémentaires demandées par la ville) et refuser de lancer
un débat public. Cest cette hypothèse qui a provoqué la colère des
élus noiséens, venus manifester hier
matin au siège du Stif, à Paris, avec
une soixantaine dhabitants du
centre-ville. Car dans la délibération
dorigine, il était écrit qu« en labsence de débat public », le Stif préparerait le dossier de lenquête publique « avec une proposition de
desserte passant par le centre-ville
de Noisy-le-Sec », autrement dit le
tracé 1, par la rue Jean-Jaurès. « Ça
bousillerait tout », semporte une retraitée. « Cest la destruction de notre
centre-ville », pronostique une autre.
Dans sa lettre aux habitants, distribuée la semaine dernière, la maire
(UDF) Nicole Rivoire nhésitait pas à
comparer laction du Stif aux bombardements alliés du 18 avril 1944,
qui avaient quasiment rasé la ville !
« Le message est passé »
PARIS, AVENUE DE VILLARS, HIER MATIN. « Tant que je serai là, le tramway ne passera pas par la
rue Jean-Jaurès », lance la maire Nicole Rivoire, qui se félicite de la saisine de la Commission nationale du
débat public. (LP/B.S.)
Hier matin, lélue est ressortie avec le
sourire de son entretien avec Serge
Méry, le vice-président du Stif :
« Nous avons obtenu quil ny ait plus
de mention dun tracé particulier
dans la délibération », lance-t-elle à
travers un mégaphone. « Le message
est bien passé, cette rue Jean-Jaurès
nest pas faite pour le tramway et tant
que je serai là, il ny passera pas, je
suis formelle », ajoute la maire sous
les applaudissements de ses supporters.
La ville de Noisy milite pour le
tracé 2, par la zone industrielle. Un
tracé plus coûteux de 30 millions
deuros qui, daprès le Stif, « ne
semble pas une solution acceptable
au regard de lintérêt général ». A
moins que la CNDP ne réussisse à
lever les blocages et à trouver un
compromis, on nest pas prêt de voir
un jour circuler le T1 jusquà Fontenay. Lextension faisait pourtant partie du contrat de plan Etat-Région
2000 - 2006.
Blandine Seigle
Saint-Ouen
France 3 tourne aux Puces avec Arditi
E CHANTEUR Gotainer, le dessinateur Cabu, les comédiens
Pierre Arditi et Macha Béranger. Il y
avait encore du beau monde hier au
marché Paul-Bert. Au cœur des
Puces endormies, désertées par les
vendeurs et les acheteurs du weekend, lantiquaire François Bachelier
est resté exceptionnellement ouvert
toute la journée pour les accueillir.
Mais pas pour faire des affaires. Pour
faire de la télévision. Cest ici quest
tournée lémission « Tous à la brocante », qui met la chine à la portée
de tous sur France 3.
Lanimatrice Julienne Bertaux,
elle-même fan de brocantes et dantiquités, reçoit dans cette magnifique
boutique dédiée à la cuisine et au vin
des personnalités passionnées par la
chine : Inès de La Fressange, Alain
Chamfort, Albert Algoud, Pierre Bellemare, Yves Lecoq, Anne Roumanoff, Tom Novembre… Mardi, elle
accueillait le journaliste Guillaume
Durand, Julie, la voix dEurope 1, et
le goûteux Jean-Pierre Coffe. Son
rêve, accueillir deux fidèles des lieux,
Alain Souchon et Catherine Deneuve.
Cabu, lui, est entré pour la première fois hier dans lunivers de
François Bachelier. Il aime bien les
puces de Saint-Ouen, mais se dirige
plus souvent ces temps-ci vers celles
de Montreuil, plus proches de chez
lui, pour trouver ses plumes à dessin
L
JEUDI 12 OCTOBRE 2006
et les vieux illustrés quil affectionne.
Pierre Arditi, lui, était déjà client.
« Les puces, cest un lieu de vacances
pour moi, où je peux me laisser vivre,
rêver, explique lacteur. Je vais surtout à Paul-Bert et Serpette, mais
jaime aussi Vernaison et Jules-Vallès, qui sont plus fouillis, et il y a des
choses formidables à Biron. Cest de
bon ton de dire que cest cher, alors
que les seules vraies belles affaires,
cest ici quon les trouve, pas chez un
antiquaire. Mais il ne faut pas venir
avec une idée précise, on ne la trouve
jamais. »
« Tous à la brocante » a également
mis à lhonneur des marchands : Catherine, ancienne monitrice dautoécole qui a ouvert lhiver dernier une
boutique à Vernaison ; Daniel, un
expert des billards de Serpette ;
Jacques, bouquiniste à Dauphine ;
Sylvie et Delphine, fans de Tati et
spécialistes du mobilier industriel à
Dauphine. « Cest un endroit plein
de passionnés et de belles surprises,
senthousiasme Julienne Bertaux.
Nous essayons de retranscrire sa
chaleur et son côté très vivant dans
lémission. »
Pour François Bachelier, qui joue
aussi les conseillers sur le plateau,
lémission na pas apporté une notoriété supplémentaire à son échoppe.
« Normal, on ne cite pas son nom,
dit-il. Par contre, cest intéressant
pour Paul-Bert, qui est souvent cité,
et plus généralement pour les puces.
Et les marchands, souvent critiques,
la trouvent bien. Pour une fois quon
parle de notre métier en bien. Le seul
reproche que je pourrais faire, cest
quelle nest pas assez spécialiste.
Mais ils saméliorent. »
Eric Bureau
Julienne Bertaux, l'animatrice de l'émission Tous à la brocante sur
France 3, reçoit Pierre Arditi sur le stand de François Bachelier, dans
le marché Paul-Bert. (LP/E.B.)
« Tous à la brocante » est diffusée le
samedi à 15 h 50 sur France 3 (dans
six régions, dont lIle-de-France). On
peut également la regarder en différé,
le dimanche à 12 h 5 sur TV5, et sur le
site Internet de France 3 ; La prochaine émission, samedi, aura pour
invité Albert Algoud ; celle avec Pierre
Arditi sera diffusée le 18 novembre et
celle avec Cabu le 2 décembre.
VIVRE EN
SEINE-SAINT-DENIS
SAINT-DENIS
La colère de Médecins
du monde
EXPULSION mardi matin
de 330 Roms de leur campement de la rue de la Briche à
Saint-Denis sest attiré les
foudres de Médecins du
monde, qui mène depuis plusieurs mois des actions de prévention sur ce site. « Ce jour-là,
des femmes et leurs enfants
avaient rendez-vous avec un pédiatre. Quand nous sommes arrivés, le camp était vide et nous
navons pas été prévenus ! » dénonce Antoaneta Popescu, médiatrice au sein de la mission
Roms Ile-de-France de Médecins du monde. Lassociation
humanitaire venait de mettre en
place une campagne de vaccination ainsi que des interventions avec la Protection maternelle et infantile (PMI).
L
LA COURNEUVE
Les oubliés de la visite
d’Azouz Begag
N LANÇANT, lundi à
La Courneuve, son tour de
France de la diversité en compagnie de Laurence Parisot, patronne du Medef, Azouz Begag
na pas fait que des heureux. Le
ministre délégué à la Promotion
de légalité des chances a en effet omis dinviter à sa visite dans
lentreprise Paprec les responsables de la chambre de commerce et dindustrie de Bobigny,
tout comme Patrick Toulmet, le
président de la chambre de métiers et de lartisanat de la SeineSaint-Denis, pourtant impliqués
dans cette opération. Même
réaction outrée du côté de
la CGPME 93 dont le président
départemental, Jean-Lou Blachier, na pu honorer le ministre
de sa présence, faute davoir
reçu une invitation. Certains
étaient prêts à voir dans ces
omissions une « manœuvre »
du Medef… Mais le maire de
La Courneuve, Gilles
Poux (PCF), figure lui aussi dans
la liste des oubliés. Lélu sest
dailleurs fendu hier dun courrier pour exprimer son indignation au ministre.
E
BOBIGNY
Campus des métiers:
le permis de
construire accordé
ÉPOSÉ le 27 juillet, le permis de construire pour le
campus des métiers a été signé
le 10 octobre par le préfet de la
Seine-Saint-Denis. Un délai
dinstruction record pour un
dossier qui piétinait depuis trois
ans. Le futur campus verra donc
le jour sur le site de la Vache-àlAise à Bobigny, dans un secteur en plein développement
proche de lIUT Paris-XIII. Le
projet dun coût global de
44,8 M " permettra à la
chambre de métiers et de lartisanat du département de regrouper ses deux sites du Cifap
à Pantin et du Cfec (Centre de
formation de lenseignement
continu) de Bobigny. La pose de
la première pierre est attendue
pour avril 2007. Le campus ouvrira de nouvelles filières de formation, 2 500 apprentis sont attendus à la rentrée de 2009.
D
III