Réussir sa vie ? Réussir dans la vie

La réussite : étude comparée sur dix pays
Réussir sa vie ?
Réussir dans la vie ?
*
Introduction
L’ESSEC a placé au cœur
de son modèle d’enseignement
l’épanouissement personnel
et professionnel de ses étudiants
et participants en encourageant
le questionnement, la réflexion
critique et l’autonomie pour une
génération de managers en quête
de sens et d’authenticité.
Pour nourrir notre réflexion, nous
avons voulu avoir des réponses à
des questions que nos étudiants,
alumni et nous-mêmes nous
posons au sujet du sentiment
de réussite, que ce soit d’ordre
professionnel ou personnel. Nous
avons donc mené, avec l’aide de
l’Institut CSA, une étude auprès
d’un échantillon de 3 000 CSP+ de
dix pays : Allemagne, Brésil, Chine,
États-Unis, France, Inde, Maroc,
Royaume-Uni, Russie et Singapour.
Cette étude nous a permis d’en
savoir plus sur les différentes
composantes de la réussite, les
perceptions, les atouts ou qualités
qui la favorisent ou les éléments
qui la freinent. L’ensemble des
résultats est disponible sur notre
site www.youhavetheanswer.fr.
Ce document est l’occasion
de partager avec vous
quelques éléments inattendus,
remarquables, qui nous ont
interpellés. Les voici.
Le sentiment de réussite
selon les pays
La majorité des personnes
interrogées estime avoir réussi
sa vie. Avec une moyenne de 73 %,
le sentiment global de réussite est
plutôt élevé. En Inde, les sondés
se montrent particulièrement
enthousiastes dans leur rapport
à la réussite en ayant une attitude
très positive dans leurs réponses
sur l’ensemble du sondage ainsi
que le sentiment de réussite
le plus élevé.
Top 3
des pays qui ont le sentiment
d’avoir le plus réussi
o
1
N
avec 90 %
Inde
o
N
2
avec 85 %
Le
saviezvous ?
France
LES ÉTATS-UNIS ET LE
SENTIMENT DE RÉUSSITE
Le niveau de réussite globale
déclarée aux États-Unis
est particulièrement fort :
27 % des personnes interrogées
estiment dans l’ensemble avoir
« tout à fait réussi » leur vie.
États-Unis
o
N
3
avec 82 %
Allemagne
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Sentiment
de réussite de la vie
professionnelle
86 %
Inde
83 %
+ =
Sentiment de réussite
de la vie familiale
90 %
55 %
États-Unis Maroc
Inde
90 %
Le réseau professionnel,
un atout indispensable
Sentiment
de réussite globale
90 %
73 %
États-Unis Maroc
Inde
82 %
65 %
États-Unis Maroc
Appréhende-t-on sa réussite
sociale et professionnelle
de la même manière?
De façon universelle, les catégories socioprofessionnelles
supérieures déclarent très largement qu’elles ont le sentiment
d’avoir réussi socialement, et tout particulièrement leur vie de famille.
À l’inverse, elles font part d’une plus grande difficulté à
témoigner de leur réussite dans les autres domaines de la vie
personnelle : la vie professionnelle et amoureuse. Pour autant,
la réussite professionnelle apparaît comme un élément essentiel
pour pouvoir juger de sa réussite, puisque l’on constate que les
pays où la réussite professionnelle est la plus forte sont aussi
ceux où la réussite globale est la plus élevée.
Dans l’ensemble des pays, le fait d’avoir des relations et un
réseau est perçu comme un atout indispensable pour réussir
sa vie professionnelle.
Dans les quatre atouts cités en premier, les trois qui reviennent
dans la majorité des pays sont les diplômes, l’intelligence et les
relations / le réseau.
+
… la culture générale
+
+
… l’argent
Le quatrième
item varie
selon les pays
comme…
… l’environnement
familial
28 %
27 %
35 %
28 %
24 %
France
Allemagne
Maroc
Singapour
États-Unis
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La place des principes
moraux dans la réussite
Le
saviezvous ?
PLUS DE SACRIFICES
Les critères jugés importants pour réussir sa vie sont nombreux
parmi nos sondés. Ils vont de la famille heureuse aux principes
moraux, en passant par le temps libre, les vrais amis et la
carrière professionnelle. Dans certains pays, la proportion
de sondés pour qui vivre en conformité avec leurs principes
moraux est un objectif très important est très élevée.
Dans l’ensemble des pays
interrogés, les hommes
acceptent de faire plus de
sacrifices que les femmes,
et les chefs d’entreprise et
indépendants que les salariés.
85 % des Brésiliens pourraient sacrifier leur
temps libre pour réussir professionnellement,
contre seulement
50 % des Anglais.
Les pays émergents, plus
motivés pour réussir ?
Maroc
États-Unis
Brésil
Chine
98 %
97 %
97 %
95 %
Les États-Unis, la Chine et le Brésil placent l’objectif de « vivre en conformité
avec des principes moraux » devant celui de « faire une belle carrière professionnelle »,
et les Américains désignent même cet impératif moral comme l’objectif le plus
important à atteindre pour réussir sa vie.
Les catégories supérieures des pays émergents sont davantage
prêtes à faire des sacrifices pour réussir professionnellement
que celles des pays occidentaux. Les Brésiliens, en particulier,
semblent beaucoup plus prompts à faire des sacrifices que les
habitants des autres pays. Dans les pays européens et aux ÉtatsUnis, on sent une plus grande réticence à faire des sacrifices pour
sa vie professionnelle. On n’atteint ainsi jamais les deux tiers de
répondants, les maximums étant de 62 % pour la vie amicale aux
États-Unis et de 62 % pour le temps libre en Russie.
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Maîtriser son entreprise ou son activité professionnelle entraîne
un regard plus positif et plus impliqué sur sa réussite. Dans
l’ensemble des pays, les chefs d’entreprise et les indépendants
se démarquent nettement des salariés dans leur définition de la
réussite : ils acceptent bien plus facilement de sacrifier leur temps
libre, ils valorisent le modèle de la petite entreprise et ils citent plus
facilement le fait d’avoir du pouvoir ou de laisser derrière soi une
œuvre comme un critère de réussite important dans leur vie. Mais,
surtout, ils ont plus souvent le sentiment d’avoir réussi leur vie.
SINGAPOUR
Le goût des entrepreneurs
pour la réussite
47%
C’EST LA PROPORTION,
À SINGAPOUR, DES CHEFS
D’ENTREPRISE ET INDÉPENDANTS
QUI PRÉFÈRENT RÉUSSIR DANS
UNE PETITE ENTREPRISE QUE
DANS UN GRAND GROUPE, CONTRE
33 % DES SALARIÉS DU PRIVÉ ET
24 % DES SALARIÉS DU PUBLIC.
RÉUSSIR SA VIE
PROFESSIONNELLE, C’EST PLUTÔT…
… inventer un projet,
créer quelque chose.
… faire fructifier un projet,
développer quelque chose.
18 %
Brésil
82 %
22 %
Allemagne
78 %
30 %
59 %
68 %
©
©
©
États-Unis
Salariés du privé
Aux États-Unis, 68 %
des chefs d’entreprise
et indépendants
accepteraient de sacrifier
leur temps libre pour réussir
professionnellement, contre
59 % des salariés du privé et
55 % des salariés du public.
55 %
Chefs d’entreprise
et indépendants
70 %
LE DÉVELOPPEMENT DE PROJET
PRIVILÉGIÉ PAR RAPPORT À
L’INVENTION ET LA CRÉATION
Mis à part le Maroc, qui privilégie
l’invention (53 %, contre 45 %), tous les
pays placent le fait de faire fructifier
un projet comme plus important pour
réussir sa vie professionnelle. C’est
particulièrement vrai pour les Brésiliens
(82 %) et les Allemands (78 %). Les
deux tiers des Français (66 %) le
pensent aussi, tandis que les Indiens
sont un peu plus divisés sur ce point
(55 %, contre 44 %).
Royaume-Uni
34 %
France
66 %
44 %
56 %
Salariés du public
Inde
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Créer, pour accumuler
ou pour redistribuer ?
Réussir, oui. Mais que faire de sa richesse ? Altruistes ou
individualistes, les modèles diffèrent selon les pays. Les sondés
sont partagés entre ceux qui souhaitent créer et redistribuer
et ceux qui préfèrent créer et accumuler.
Chine
Le
saviezvous ?
=
LA GESTION
DES RICHESSES
En général, les
femmes privilégient
davantage la
création et la
redistribution alors
que les hommes
valorisent plus
la création et
l’accumulation.
Brésil
=
Chine
Russie
n°1 en…
18 %
12 %
Allemagne
États-Unis
9%
Maroc
14 %
9%
Bill Gates, figure
universelle de la réussite
En Chine, 79 % des sondés
définissent la réussite
professionnelle par
l’accumulation de richesses.
79%
Comme figure
de la réussite,
Bill Gates cité
Bill Gates est l’incarnation
universelle de la réussite. De façon
spontanée, les sondés des différents
pays, sauf l’Inde, le citent parmi
leurs trois premières réponses comme
une personnalité qui leur semble
avoir particulièrement réussi. Est-ce
par son image de self-made-man,
de patron d’entreprise, de mécène,
ou les trois ?
Les autres pays
lui préfèrent
une personnalité
locale : les chefs
d’État en France
et au Brésil,
le Premier ministre
à Singapour et
les industriels
en Inde et au
Royaume-Uni.
No 1
Les proportions sont
exactement inversées au
Brésil, où 79 % privilégient
la redistribution de richesses.
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79%
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*
Conception et réalisation :
Pour retrouver l’intégralité de l’étude :
– Mars 2011 – * La réponse est en vous.
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