Vendredi 3 février - 20h30 Dimanche 5 février
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Vendredi 3 février - 20h30 Dimanche 5 février
Vendredi 3 février - 20h30 Dimanche 5 février - 14h30 JENUFA Opéra Leos Janacek JENUFA - LEOS JANACEK Opéra en trois actes Livret du compositeur, d'après la pièce de Gabriela Preissová Version originale de 1904 reconstituée par Mark Audus (création française) Direction musicale Ondrej Olos Mise en scène Pierre Constant A ssi s ta n t Grégory Voillemet Scénographie Roberto Platé Costumes Lili Kendaka Lumières Jacques Rouveyrollis Assistante Jessica Duclos Chef de chœur Gildas Pungier Chefs de chant Elisa Bellagner et Domitille Bès Stařenka Buryjovka Jacqueline Mayeur Laca Klemeñ Michael Bracegirdle Śteva Buryja Richard Samek Kostelnička Buryjovka Eliska Weissova Jenufa Pavla Vykopalová Stárek Patrice Berger R y c h t ář Bernard Deletré Rychtářka Martine Surais Karolka Sylvia Kevorkian Jano Valérie Gabail Pastuchyña Agnès Cabrol de Dutler Barena Natalia Kraviets Un figurant Luc Venries avec Chœur Opéra de Limoges et Opéra de Rennes Orchestre Opéra de Reims Coproduction : Opéra de Rennes, Opéra de Limoges, Opéra de Reims En collaboration avec le Théâtre National de Brno Séance en audiodescription le dimanche 5 février à 14h30 en collaboration avec Accès Culture Durée : 2h30 avec entracte 1er acte : 1h30 / 2ème acte : 35 minutes La version originale de 1904 La genèse du troisième et des plus célèbres des opéras de Leos Janacek aura été longue et laborieuse. Il devait se passer en effet vingt-deux ans entre les premières esquisses et les ultimes corrections apportées à la partition pour la première pragoise du 26 mai 1916. C‟est deux ans plus tard que la partition allait être publiée par Universal Edition, fixant définitivement le texte musical et l'orchestration de la Jenufa que nous connaissons. Cependant, l‟ouvrage avait déjà commencé à vivre bien des années auparavant. Dès septembre 1906, l'Opéra de Brno, la ville où vivait et travaillait Leos Janacek, présentait une production de Jenufa avant et après laquelle le compositeur devait se livrer à d 'importantes retouches et coupures dans sa partition. Mais, pour revenir à l 'état originel, au premier jet de Jenufa, il faut revenir à la toute première exécution publique, qui eut lieu non pas à l'Opéra mais au Théâtre de Brno, le 21 janvier 1904. Ce retour en arrière n 'est pas aisé car Leos Janacek brûla en 1908 l 'ensemble de ses esquisses et manuscrits, qui sans doute portaient trop la trace, à ses yeux, de ses errements et de ses repentirs. Mais les parties d 'orchestre de la première exécution ont cependant survécu et ont permis la reconstitution de la musique et du texte originaux, redonnés à Brno lors de la Biennale Janacek de novembre 2008 et maintenant à Rennes en première française, après la publication par Universal Edition de cette "version 1904", réalisée par le musicologue anglais Mark Audus. De toute évidence, Jenufa est un ouvrage charnière dans l'œuvre de Janacek. On sait que le compositeur, après avoir terminé le premier acte, s 'interrompit durant quatre ans. Et la coupure est très nette, en effet, après ce premier acte, encore très marqué dans son écriture par la musique populaire – même s'il ne s'agit pas ici de transcriptions de mélodies entendues par Janacek lors des campagnes de collectage auxquelles il consacrait alors une grande partie de son temps. Composés entre la fin 1901 et le début 1903, les deux actes suivants ouvrent une autre “manière ” du compositeur, celle qui consiste à s ' approcher au plus près de la voix parlée pour la musicaliser et la transformer en un chant merveilleusement simple et naturel. Les retouches successives opérées par Janacek jusqu 'à l'édition de 1918 tentèrent d 'atténuer cette rupture au premier tiers de l 'œuvre. Pourtant, l 'effet de contraste est intéressant puisqu‟il nous transporte pour le deuxième acte, où se noue le drame, dans une atmosphère très différente de celle qui a baigné l 'ouvrage jusqu'ici. Ainsi, rétablir les nombreux passages coupés par Janacek dans les parties chorales permet de donner plus d‟ampleur au tableau paysan de l‟acte d‟exposition. Autre intérêt de revenir à la version 1904 : l‟intimisme de l‟instrumentation, nettement plus réduite que celle de 1918 – le théâtre de la création avait une fosse de taille modeste - et qui permet donc au chanteurs de projeter sans effort leur voix au-dessus de l‟orchestre. La Jenufa de 1904 est plus ancrée dans la terre, plus réaliste, plus proche encore des personnages que ne l‟est la version définitive. Mais la dimension tout à la fois poétique et dramatique du second acte n 'en est que plus saisissante. Et le dénouement doux amer de l‟ouvrage nous touche d 'autant plus. Jiri Zahradka Argument ► PERSONNAGES La Grand-Mère Buryja, Laca Kemen, Steva Buryja, Kostelnicka Buryjovka, Jenufa, Karolka, une meunière son petit-fils demi-frère de Laca et petit-fils de Buryja la marguillière, bru de Buryja sa belle-fille, cousine de Laca et de Steva la fille du maire Laca et Steva, petits-fils de Burya sont demi-frères ; Jenufa, petite-fille de Burya, est leur cousine, tandis que Kostelnicka est sa belle-mère. ► ARGUMENT Jenufa, enceinte, attend avec angoisse le résultat du tirage au sort des conscrits pour savoir si le père de son enfant, Steva, reviendra l‟épouser. Steva n‟a pas été recruté, mais il est ivre : Kostelnicka lui interdit d ‟épouser Jenufa, s‟il continue de boire... Steva s‟en va cuver son vin, tandis que Laca, amoureux de Jenufa, tente de discréditer Steva à ses yeux. Lorsqu‟il veut embrasser la jeune femme et qu‟elle le repousse, il lui mutile le visage avec un couteau : ainsi, pense-t-il, Steva ne voudra plus d‟elle... Jenufa a accouché en secret d‟un fils. Kostelnicka, tourmentée, rappelle Steva afin qu‟il épouse Jenufa ; mais Steva se dérobe, et déclare qu‟il est fiancé à Karolka, la fille du maire. Laca reparaît, repentant, et prêt à épouser Jenufa : dans l ‟espoir d‟aider ce mariage, Kostelnicka dit à Laca que l‟enfant est mort ; en effet, elle emmène le nouveau-né, et le noie. Lorsque Jenufa se réveille, sa belle-mère lui apprend que son enfant est mort pendant qu‟elle délirait, et que Steva s‟est fiancé : Jenufa est libre, à présent ; résignée, Jenufa accepte le mariage avec Laca.... L‟acte prend fin sur une scène dramatique dans laquelle Kostelnicka est victime d‟hallucinations... Deux mois plus tard, on prépare les noces mélancoliques de Laca et de Jenufa, en même temps que celles de Steva et de Karolka.... La cérémonie est à peine commencée que parvient la nouvelle : on a trouvé le corps d‟un nouveau-né sous la glace. Jenufa reconnaît son fils : pour innocenter sa belle -fille, Kostelnicka s‟accuse publiquement du crime ; on l‟emmène. Restée seule avec Laca, Jenufa veut lui rendre sa liberté : mais Laca reste auprès de la femme qu‟il aime. ©Laurent Guizard Note du metteur en scène Leos Janacek a commencé à composer Jenufa - drame villageois - à la fin du 19ème siècle où il situe l'action. Nous sommes au début du 21ème ; sans perdre de vue son temps et le nôtre et pour réduire la distance, nous nous placerons au mitan du 20ème, juste avant la déflagration de la deuxième guerre mondiale. A cette époque le monde paysan vivait sur des modes et des codes qui n'avaient pas évolué depuis longtemps : oppression de la religion, du corps social, de la famille ; analphabétisme, possession tyrannique de la terre et des biens, société close, verrouillée par des règles ancestrales. La fable est simple : Jenufa attend secrètement un enfant de Steva noceur et volage, propriétaire du moulin, jalousé par son demi frère Laca amoureux aussi de la jeune fille. Sa mère adoptive, gardienne sévère du moulin, de l'église et de la morale d'un groupe humain noiera le bâtard pour sauver leur honneur. Découverte, accusée, Jenufa pourra s 'unir à Laca et espérer un avenir apaisé. Serions-nous dans un évènement campagnard au réalisme pittoresque ? Par le génie du musicien, le fait divers local prend la dimension universelle d'une tragédie lyrique. Attaché à sa terre morave et à ses chants profonds, dans sa quête d'un langage musical rythmé par la langue elle-même, il est loin des citations du terroir. Il cherche une mélodie langagière articulée à la musique des mots. Plongé dans le chant populaire, Janacek goûte le folklore comme "s'il suçait le lait maternel" avoue-t-il avec gratitude. Emu, il déroule le cordon ombilical mère-enfant - il vient de perdre sa propre fille. Absence du père, vide affectif, maternité généreuse, stérilité dangereuse, orphelins, infanticide sont accompagnés d'invocations à la Vierge-mère, celle de l'enfant Jésus et celle du fils crucifié. Ici le destin broie les êtres comme la meule écrase le grain. Le moulin familial, décor unique, est matrice des passions contrariées et de tous les conflits. On y travaille, aime, prie, on s'y affronte. La présence odorante du blé est image de fertilité, de richesse, mais aussi de pouvoir ; c'est que le moulin nourrit toute une population. L'espace qu'il ouvre évolue en espace mental : les personnages le traversent parfois tels des somnambules, hallucinés, aux lisières de la folie, entrainés dans un tournoiement qui semble initié par la machinerie du moulin lui-même. Nous sommes dans un univers blanc : de farine, de neige, de l 'âme virginale de Jenufa la jeune mère meurtrie. En ce temps charnière elle lutte à cœur et à cris pour trouver son chemin de liberté. La lumière viendra par la fraîcheur d'un amour désintéressé, un désir de sincérité et d'harmonie. Nous voudrions faire entendre la voix du temps qui passe avec la semence, la germination, la moisson, métaphore de la gestation de l'enfant à naître. Nous voudrions faire entendre le rythme des saisons, les cadences du travail, les coups du cœur, le chant secret des solitudes et de l'amour blessé. Nous voudrions faire entendre la rumeur d'une petite communauté rurale dont l'histoire violente va être emportée par le fracas des grandes secousses de l'Histoire. Printemps 1939 : les armées du 3ème Reich envahissent la Bohême et la Moravie. Pierre Constant Biographies ► ONDREJ OLOS, Direction musicale Né à Ruzomberok au Nord de la Slovaquie, Ondrej Olos est l‟un des chefs les plus talentueux de la République Tchèque. Il entame ses études au Conservatoire de Zilina, où il devient rapidement chef-assistant de l‟Orchestre Symphonique du Conservatoire. Entre 2003 et 2008 il étudie à l’Académie Janacek des Arts à Brno dans la classe de Emil Skotak. En 2006 il reçoit le prix Leos Janacek pour sa contribution à l’opéra Prihody Lisky Bystrousky. En 2008 il dirige l‟une des œuvres les plus importantes de Janacek, Jenufa, d‟après la version originale de 1904. Ondrej Olos est actuellement le directeur musical du Théâtre National de Brno. Il y est remarqué tant par le public que par la critique pour ses directions des opéras Eugene Oneguine, Macbeth, Fledermaus, Gianni Schicchi, Carmen, Prihody Lisky Bystrousky...). Ondrej Olos est également très sollicité pour diriger d‟autres formations comme l‟Orchestre Radio-Symphonique Slovaque à Bratislava, l‟Orchestre de chambre de Prague, l‟Orchestre Philharmonique de Brno, l‟Orchestre Philharmonique Bohuslav Martinu, La Philharmonie Morave, etc… Il est également pianiste et accompagne de nombreux artistes, en particulier le violoniste Milan Pala avec lequel il a constitué un duo spécialisé dans la musique des X X e e t XXIe siècles. Leurs récitals sont régulièrement acclamés pour leur haut niveau artistique. ► PIERRE CONSTANT, Mise en scène Né à Toulouse, Pierre Constant a été élevé par son père dans la passion du théâtre lyrique, mais c'est avec le piano qu'il commence son éducation musicale et au Grenier de Toulouse qu 'il débute comme comédien. Pierre Constant étant également acrobate, jongleur, funambule, trapéziste, Arrabal écrit pour lui Sur le Fil, qu'il jouera au Théâtre de l'Atelier dans une mise en scène de J. Lavelli et reprendra dans toute l‟Europe. Parmi d'autres rôles tenus, citons : Iago (Othello) Richard III, Tartuffe , le Juge Porphyre de Crime et Châtiment. En 1974, Pierre Constant crée le Centre Dramatique de la Courneuve orientant sa recherche vers la création d‟œuvres originales contemporaines ou du passé interrogeant la musique et toutes les possibilités du corps et de la voix. Au rythme d'une création par an, la troupe a voyagé dans de nombreux pays. C'est Jean-Albert Cartier qui en janvier 1980 lui confie sa première mise en scène lyrique à l' Opéra de Nancy avec I Masnadieri de Verdi, production reprise au Théâtre du Châtelet. C„est également à Nancy qu„il met en scène une Tosca, dont l'approche très personnelle a provoqué des réactions passionnées chez le public comme dans la critique. Grâce à Gérard Mortier, alors Directeur du Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles, Pierre Constant effectue en 1982 sa première mise en scène internationale : Simon Boccanegra de Verdi, avec José Van Dam dans le rôle titre, sous la direction de Sylvain Cambreling, spectacle repris pour l 'ouverture de la saison 1985/1986 du Théâtre de la Monnaie au Cirque Royal puis à l 'Opéra d'Oslo la même saison, (dir.Myung Whung Chung). L'enthousiasme unanime du public et de la critique lors de la Première encourage Gérard Mortier à renouveler son invitation avec un autre Verdi : Le Trouvère. Dès lors les engagements se succèdent dans des répertoires différents et des théâtres de premier plan : Mahagonny de Brecht/Weill au Châtelet, Werther de Massenet (Opéra de Nantes, Théâtre des Champs-Elysées, Zarzuela de Madrid), Cosi fan tutte de Mozart à Avignon et Marseille. Le Retour d ’Hélène de T. Mikroutsikos à Athènes (Palais de la Musique), Trilogie Mozart / Da Ponte à l'Atelier Lyrique de Tourcoing (Cosi fan Tutte, Les Noces de Figaro, Don Giovanni) en 1995 élu par la critique meilleur spectacle de l'année, Le Bal Masqué de Verdi pour le Reiseopera des Pays-Bas, La Clémence de Titus pour l'Opéra des Flandres, Manon Lescaut de Puccini à Nancy et Caen (reprise à la Fenice de Venise et à l ‟Opéra de Genève), Samson et Dalila de Saint-Saëns à la Fenice de Venise, La Flûte Enchantée de Mozart au Théâtre des Champs-Elysées, Béatrice et Bénédict de Berlioz et Peter Grimes de Benjamin Britten à Nancy et à Tours. Sa production de la Trilogie Mozart / Da Ponte a également été reprise à de très nombreuses occasions à Paris (Théâtre des Champs-Elysées) et en tournée, et vient d‟être à nouveau à l‟affiche du Théâtre des Champs-Elysées (mais 2010). Très admiratif de l‟œuvre de Jean Genêt dont il a créé Le Funambule, il vient de lui consacrer un essai, Violon solo, la musique de Jean Genêt, paru en mai dernier aux Editions de l’Amandier. ► ROBERTO PLATE, Scénographie Peinture, installations, scénographie, : le domaine d‟activité du plasticien argentin Roberto Platé, qui a toujours été au faite de l‟avant-garde, est vaste et pluriel. En 1966, diplômé de l‟Académie Bildende Künste de Munich, il forme à Buenos Aires le collectif d‟artistes TSE (Théâtre Sans Explication) avec lequel il mêle, sur le modèle new-yorkais, peinture, sculpture, musique, danse et théâtre. Poussé à l‟exil en 1968 suite au scandale provoqué par son installation Los Banos, il s‟installe à Paris, il y connait de grands succès avec le groupe TSE, dont celui de la création d’Eva Peron (Copi, 1969). Sa carrière s‟ouvre alors sur le monde entier. Depuis 1981, son œuvre est à nouveau exposée dans les musées argentins et les grandes galeries de Buenos Aires. ► LILI KENDAKA, Costumes Diplômée des Beaux-Arts de sa ville natale, Athènes, Lili Kendaka débute sa carrière en France à l‟Opéra de Paris et au Théâtre national de Grèce. Depuis ses débuts, sa carrière a croisé les chemins de Pierre Constant (Peter Grimes et Cosi fan tutte). Giuseppe Frigeni (Macbeth, La Traviata). Elle signe les décors et les costumes d’Un cappello di Paglia di Firenze de Rota, les costumes de Simon Boccanegra et d’A voi che mi ascoltate de Loula Anagnostaki, les décors de La Cenerentola, Teodora de Haendel et Adriana Lecouvreur. Récemment elle a collaboré avec Lukas Hemleb et Hanna Schygulla pour Par Cœur de Jean-Claude Carrière avec Petrika Ionesco pour Cyrano de Bergerac d‟Alfano au Châtelet et à San Francisco ainsi que pour Boris Godounov à Liège, enfin avec Jean-Philippe Delavault pour Tancredi à Trourcoing. ► JACQUES ROUVEYROLLIS, Lumières Depuis 1965 et ses premières conceptions de lumières avec les Jelly Roll puis pour Michel Polnareff, Jacques Rouveyrollis diversifie ses créations du spectacle vivant aux plus grands évènements : Chanson (Joe Dassin, Barbara, Johnny Hallyday, Charles Aznavour, Serge Gainsbourg…) ; comédie musicale, théâtre, opéra (dont Carmen au Stade de France, Mireille aux Chorégies d’Orange en 2010) ; ballets : tous les genres, tous les lieux l‟inspirent. C‟est ainsi qu‟on le retrouve à la Concorde et aux Invalides à Paris, dans le port de Tokyo, au Stade de Santiago du Chili, au Centre Georges Pompidou, aux 120 ans de la Tour Eiffel. Il a été récompensé de deux Molières pour les lumières de A tort ou a raison et La Boutique au coin de la rue. Il signe également la direction photo d‟une centaine de vidéos ou de programmes de télévision. ► JACQUELINE MAYEUR, Mezzo soprano / Stařenka Buryjovka Après des études de violoncelle, Jacqueline Mayeur se consacre au chant et obtient son premier prix au Conservatoire de Paris chez Camille Maurane. Puis elle se perfectionne auprès de Lola Rodriguez Aragon, Daniel Ferro à la Julliard School, Christa Ludwig et Paul Von Schilawsky au Mozarteum de Salzburg avec qui elle donne plusieurs récitals. Elle chante sur la plupart des scènes françaises : Angers, Avignon, Lyon, Marseille, Massy, Montpellier, Nancy, Nantes, Chatelet, Opéra Garnier, Radio France, Théâtre des Champs-Elysées, Reims, Rennes, Rouen, Toulouse, Tours, Vichy et aussi en Belgique à Anvers et à Gand ainsi qu‟en Italie à Venise, Bologne et Rome et enfin en Suisse à Lausanne. Sur ces différentes scènes, elle a été la Messagère et Proserpine dans L’Orféo de Monteverdi, Suzuki dans Madame Butterfly de Puccini, Dulcinée dans Don Quichotte de Massenet, la mère dans Les Contes d’Hoffmann, Geneviève dans Pelléas et Mélisande, la nourrice et l’aubergiste dans Boris Godounov, Madame de Croissy dans Dialogues des Carmélites, Frugola dans Tabarro, La Zita dans Gianni Schichi, Phébée dans Castor et Pollux de Rameau, la tante et la Gobba dans Risurrezzione de Alfano. Dans le domaine de l‟oratorio, elle chante tout le grand répertoire religieux en France et à l‟étranger (Allemagne, Espagne, Hollande, Hongrie, Inde, Madère et Portugal). Parmi ses enregistrements, on peut citer : la Petite Messe Solennelle de Rossini, le Requiem de Duruflé, les Requiem de Ropartz, Tomasi, le Stabat Mater de Cornelius. Parmi ses dernières prestations, on peut retenir la cantate Alexander Nevsky de Prokofiev salle Gaveau à Paris, la Rhapsodie pour contralto de Brahms avec les chœurs et l‟orchestre de la Sorbonne, la Deuxième Symphonie de Gustav Malher. Elle est Carmen dans une adaptation conçue à partir de la nouvelle de Mérimée et de l‟opéra de Bizet. Citons également le rôle d’Orphée de Glück et le rôle de Nouna dans la création mondiale de Mi Amor, opéra de Charles Chaynes. A son actif également, Raïssa dans la création Les Sacrifiées de Thierry Pécou mis en scène par Christian Gangneron. Elle retrouve ce dernier pour une longue tournée de Riders to the Sea de Vaughan Williams, de Lille à Reims puis à Malte qui se termine par quatre représentations à l‟Athénée et un enregistrement pour la chaîne Mezzo. ► MICHAEL BRACEGIRDLE, Ténor/ Laca Klemeñ Après des études à l‟Université de Durham puis au Royal Northern College of Music qui l‟éloignent d‟une carrière dans la finance, Michael Bracegirdle, lauréat du Emmy Destinn Award for Young Singers et du Concours organisé par Mezzo en Hongrie, fait ses débuts en 2008 au Dicapo Opera Theatre de New York dans The Crucible. Depuis, il se produit sur de nombreuses scènes britanniques dans un répertoire très marqué par la culture slave – Steva/Jenůfa, Jenik/ La Fiancée vendue, Kudryash et Boris/Katia Kabanova, Lensky/Eugène Onéguine, Le Prince/ L’Amour des trois oranges. Il est aussi Tamino, Don José, Cavaradossi, Nureddin/The Barber of Baghdad, Ruiz/Le Trouvère, Rodolfo/La Bohème, Malcom/Macbeth, Alfredo/La Traviata. En concert, il se produit notamment aux Battle Proms et au Barbican Hall (Missa Solemnis de Beethoven). ► RICHARD SAMEK, Ténor / Śteva Buryja Diplômé de l‟Académie Janáček des Arts à Brno et lauréat de nombreux prix internationaux, Richard Samek se produit régulièrement en Europe, au Canada et au Japon, mais aussi au Théâtre National de Brno, au Théâtre de Bohême Sud à České Budějovice et, depuis 2008, du Théâtre National de Prague. Il débute avec Faust/Mefistofele (Boito), Pierre Bezuchov/Guerre et Paix (Prokofiev), Junos/Les Brandebourgeois en Bohême Smetana). Membre régulier de l‟Opéra de Prague, il est invité depuis 2007 par le Théâtre de Plzeň pour chanter dans Rusalka, Othello, Nabucco, L’Heure espagnole, La Pucelle d’Orléans, Jenůfa, Salomé. En juin 2009, il débute dans Rodolfo/La Bohème, en 2010 dans Jenik/La Fiancée vendue et Tamino/La Flûte enchantée. Il prépare actuellement Le Duc/Rigoletto et Belmonte/L’Enlèvement au sérail. ► ELISKA WEISSOVA, Soprano / Kostelnička Buryjovka Diplômée de l‟Académie des Arts de Prague, Premier Prix du Concours international Antonín Dvořák à Karlovy Vary (2004), demi-finaliste des concours Reine Sonja à Oslo (2005) et de Dresde (2007), Eliška Weissová chante sur toutes les grandes scènes tchèques – Théâtre National de Prague, Opéras de Plzeň, d‟Olomouc, d‟Ústi nad Labem… – ainsi qu‟en Allemagne, en Slovaquie et à l‟Opéra Bastille (Journal d’un disparu). Son vaste répertoire aborde aussi bien l‟opéra romantique (Rusalka, Eugène Onéguine, Un Bal masqué, Le Trouvère, Rigoletto, Nabucco, Aïda, Suor Angelica, Madame Butterfly, Le Barbier de Séville...) que les rôles mozartiens ou encore Britten, Martinů, Janáček… En concert, elle aborde notamment Le Chant de la terre de Mahler ainsi que le Requiem de Mozart avec l‟Orchestre philharmonique de Moravie. ► PAVLA VYKOPALOVA, Soprano / Jenufa Découverte à l‟Opéra de Plzen dans Didon et Énée, Pavla Vykopalová est l’une des chanteuses les plus polyvalentes de sa génération, embrassant l‟oratorio baroque, l‟opéra romantique, la cantate, la mélodie et la musique contemporaine. Invitée permanente du Théâtre National de Prague depuis 1999, elle endosse les rôles des héroïnes mozartiennes – Cherubino, Dorabella, Zerlina et Donna Elvira, Pamina, Vitellia – sans délaisser pour autant les partitions de son pays – Le Mur du diable et La Fiancée vendue de Smetana, Jenůfa (avec laquelle elle fait ses débuts au Châtelet à Paris en 2003). À l‟Opéra d‟État de Prague, dont elle est soliste permanente, elle chante Rosina/Le Barbier de Séville, Pamina/La Flûte enchantée, le rôle-titre de Rusalka. Elle se produit aussi régulièrement au Théâtre National de Brno. ► PATRICE BERGER, Baryton / Stárek Instrumentiste à ses débuts, Patrice Berger a fait siens, depuis son Grand Prix du concours de chant de Béziers en 1994, tous les grands rôles français et italiens de baryton : Escamillo, Figaro, Mustafa, Athanaël/Thaïs, Zurga/Les Pêcheurs de Perles, Ramiro/L’Heure espagnole, le Diable/Les Contes d’Hoffmann, Renato/Un Bal masqué, Germont/La Traviata, Paolo Albani/ Simon Boccanegra, Scarpia/Tosca, Pizzaro/Fidelio, Don Giovanni… On l‟entend sur la plupart des scenes françaises ainsi qu‟à l‟Opéra Royal de Wallonie, à Amsterdam, au Palm Beach Opera, au Lincoln Center de New York, à La Havane, à New Dehli… ► BERNARD DELETRÉ, Basse / R y c h t ář Tout d‟abord chanteur au sein de l‟Atelier lyrique du Rhin et de la Péniche Opéra, Bernard Deletré alterne désormais opéra baroque et répertoire lyrique traditionnel, tout en gardant une part de son activité pour la mise en scène et le théâtre. En 2005, il écrit, réalise, met en scène et interprète La Fontaine Incognito sur une musique d‟Isabelle Aboulker. Régulièrement invité à chanter aux États-Unis, au Canada, aux Pays-Bas et en Suisse, il s‟est récemment produit dans Hérodiade et Don Quichotte de Massenet, Les Pêcheurs de perles de Bizet, Manon de Massenet, Medea de Cherubini, Roméo et Juliette de Gounod, L’Amour des trois oranges, Les Noces de Figaro… En 2010-2011, il a participé à la tournée de la mythique production d‟Atys de Lully, vingt -cinq ans après avoir fait partie de la création. ► MARTINE SURAIS, Mezzo-soprano / Rychtářka Après une première carrière de treize ans vouée à l‟opérette, Martine Surais met sa solide expérience vocale et scénique au service de l‟opéra. Elle chante alors sur la scène internationale Marguerite/Faust, Antonia et Giulietta/Les Contes d’Hoffmann, La Nouvelle Prieure/Dialogues des Carmélites, Lady Billows/Albert Herring, Magda Sorel/Le Consul de Menotti, Katia/Katia Kabanova, Santuzza/Cavalleria Rusticana, Marianne/Le Chevalier à la rose aux côtés de Renata Scotto, Le Trouvère, Aïda, Tosca, Falstaff, Elektra, et encore Wagner, Janáček, Britten… Spécialiste de la musique contemporaine, elle chante Erjebeth de Charles Chaynes et vient de créer Les Liaisons dangereuses de Claude Prey à l‟Opéra de Metz. Elle enseigne dans les conservatoires de Rennes et de Paris. ► SYLVIA KEVORKIAN, Mezzo-soprano / Karolka Issue du Conservatoire de Paris, Sylvia Kevorkian se partage depuis toujours entre l‟oratorio et la scène lyrique. Sa Karolka/Jenůfa (mise en scène Robert Carsen) et sa première Carmen avec le Philarmonique de Tokyo viennent consacrer un brillant parcours où les œuvres sacrées de Haendel, Dvořák, Poulenc ou Verdi côtoient Didon de Dumarest recréée avec Christophe Rousset, Leila/Les Pêcheurs de perles, Donna Elvira, Léonore/Le Trouvère, Henri VIII de SaintSaëns, L’Amour des trois oranges… Très attirée par le répertoire contemporain, elle chante Un Tango pour Monsieur Lautrec de Jorge Zulueta en 2007, ainsi que L. d‟Alexander Lévy, écrit pour elle. ► VALERIE GABAIL, Soprano / Jano Si elle doit ses premiers rôles à Marc Minkowski, Valérie Gabail est rapidement engagée par les principales formations baroques pour chanter Lully, Mozart, Purcell, Rameau mais aussi Ravel et Debussy. Cette dernière saison, elle a chanté le rôle-titre du Couronnement de Poppée avec Les Paladins et Jérôme Corréas. Elle poursuit parallèlement une intense activité de chambriste et de concertiste et s‟ouvre à de nouvelles expériences artistiques – assistante de la Compagnie Montalvo-Hervieu sur Porgy and Bess, direction musicale du projet multimédia Choosing my religion à Helsinki, réalisation d‟un film de fiction sur Le Sacre du printemps pour le Festival de Turku. ► AGNES CABROL DE DUTLER, Mezzo soprano / Pastuchyña commence ses études artistiques par l'apprentissage du piano, de la flûte traversière et de la danse classique. À 18 ans, elle entre au Conservatoire National de Toulouse où elle obtiendra, en 2006, son prix de chant (DEM) dans la classe de Jacques Schwarz et d'Inessa Lecourt. On peut l'entendre en récitals, dans différents oratorios ( Requiem et Messe en ut de Mozart, Petite Messe Solennelle de Rossini ...) ainsi qu'à la scène dans les rôles de Marceline (Noces de Figaro), Elisa ( Véronique - Messager ), Paula ( Pauvre Eugènie - Tailleferre), Adza ( L'étoileChabrier)...sous la direction de chefs tels que Guy Condette, Philippe Hui, Benjamin Levy ... et de metteurs en scène tels que Alain Germain, Bernard Pisani, Gabriel Bacquier, Jean-Francois Vinciguerra, Vincent Vittoz... ► NATALIA KRAVIETS, Soprano / Barena Après des études de piano et de violon, elle obtient en 1991 le diplôme de chef de chœur et artiste lyrique du cycle supérieur de l‟Institut d‟Etat de KIEV; elle fait partie depuis plusieurs années du chœur de l‟Opéra-Théâtre de Limoges dans le pupitre des sopranes et participe à toute la saison lyrique. Depuis 2001, Natalia Kraviets est chef de chœur à la Chanterie de Limoges. ©Laurent Guizard Violons 1 Violons 2 Altos Violoncelles Contrebasses Harpe Flûtes Hautbois Cor anglais Clarinettes Clarinette basse Bassons Cors Trompettes Trombones Tuba Timbales Percussions Philippe Jégoux Aline Zeller Valérie Robert Catherine Roberti Nelly Cagneaux Frédéric Ammann Pascal Frappart Laure Potron Catherine Perlot Cécile Taillandier Fabien Degueille Patricia Bonnefoy-Degueille Philippe Maeder Hélène Del Médico Jean Pierre Garcia Nathalie Perlot Cyril Monnois Cécile Bolbach Loïc Maireaux Sophie Kalini ne Frédérique Aronica Laurent Bonnefoy Eric Lancelot Laurent Mezerette Eunile Lee Louise Bruel Bertrand Cote Isabelle Lebel Vincent Martinet Elise Potron Christel Brévot Jean-Noël Verdalle Sylvain Bres Daniel Vilmart Antoine Berquet Jean-François Angelloz François Leclerc Gérard Tremlet Philippe Cochenet Joël Déon Jean Baptiste Arnold Rémy Dintrich Jean Luc Sauvage Didier Brévot Olivier Rainouard Olivier Guillaumet Régis Famelart Christophe Parant ORCHESTRE DE L’OPÉRA DE REIMS Dans le cadre de la programmation de l‟Opéra, l‟orchestre aborde chaque saison le répertoire lyrique et symphonique ainsi que celui de l‟opérette et de la comédie musicale. Placé sous la direction de différents chefs invités parmi lesquels Paul Ethuin, Andréas Stoehr, Patrick Davin, Jean Yves Ossonce, Dominique Trottein, Alain Altinoglu, Cyril Diedrich, Antonio Fogliani, Vincent Barthe, Jean Claude Malgoire, Jean Luc Tingaud, Bruno Membrey, Didier Benetti, Luciano Accocella, Guy Condette, Paolo Olmi, Mark Foster, l‟Orchestre de l‟Opéra de Reims rassemble une cinquantaine de musiciens professionnels, principalement originaires de la région et pour la plupart enseignants au sein des Conservatoires de Reims, Troyes, Châlons-en-Champagne, Charleville-Mézières, Epernay, Sedan, Vitry le François, Laon... L‟Orchestre se produit régulièrement en région à l‟occasion de tournées (Givet, Sedan, Vouziers, Chaumont, Courcy…) dans lesquelles il a notamment pu se distinguer dans des programmes divers en formation symphonique ou en accompagnant l‟Ensemble Akadêmia. Ces concerts sont l‟occasion de participer à l‟opération « Musique en coulisses » initiée par la Région Champagne–Ardenne. Ainsi, les musiciens de l‟Orchestre s‟impliquent dans des séries de rencontres auprès des publics les plus diversifiés (scolaires, jeunes en situation de précarité ou de réinsertion, personnes âgées, populations empêchées). Ces temps de partage permettent d‟appréhender un savoir faire et de découvrir le patrimoine musical. La programmation de l‟Opéra donne aussi lieu à des tournées nationales. Ainsi, l‟Orchestre a interprété Cosi Fan Tutte de Mozart, Le Médecin malgré lui de Gounod, La Pietra del Paragone de Rossini, Le Médium de Menotti, Les Mamelles de Tirésias de Poulenc, Tosca de Puccini, Riders to the Sea de Vaughan Williams, Jules César de Haendel en 2011. Régisseur de production : Sylvain Bres Intendant général de l‟orchestre : Patrice Meresse