Petite histoire de MORLANNE - Communauté de Communes du

Transcription

Petite histoire de MORLANNE - Communauté de Communes du
MORLANNE
Etymologie : l’hypothèse la plus
vraisemblable est que le nom de
Morlanne vienne du latin mor* qui a
donné en gascon mor/morre ayant
pour sens, sommet arrondi, museau,
groin, et de du terme lanne, qui veut
dire lande. Lanne étant aussi un
quartier situé au pied de la butte de
Morlanne. Le nom signifierait donc
« sommet sur la lande ».
Son homonyme landais, le belvédère de Morlanne à Saint-Sever confirme cette
hypothèse, sa situation géographique étant la même : le belvédère est situé sur une
butte qui domine la lande.
Histoire du village :
Morlanne est situé à 180 mètres d’altitude. S’il est avéré que les premières
constructions sur le site sont très anciennes on ne trouve les premières traces écrites
de Morlanne qu’au XIème siècle, avec la mention d’un certain « Gaillard de
Morlanne ». Il faudra attendre deux siècles plus tard, en 1230, pour voir mentionné
une nouvelle fois Morlanne par l’intermédiaire d’ « une fille du Seigneur de
Morlanne ».
Le développement du village s’est effectué en deux temps.
Un premier temps, où sont présents deux groupes de maisons inorganisés. L’un au
sud, sur une motte près du Château, et l’autre, le plus important, au Nord, sur une
motte près de l’église, de l’abbaye et de l’ancien cimetière. Une motte étant une
butte artificielle d’où domine une tour, les maisons étant construites au pied de la
butte, la « basse-cour » ou parfois sur ses versants. Le Seigneur habitait soit dans la
tour, soit une maison de la basse-cour. Ces mottes étaient les prémices des
châteaux forts, avec leur constructions (palissade, tour…) en bois.
Ces deux mottes à Morlanne dateraient d’avant le XII ème siècle tout en sachant que
les premières mottes castrales sont apparues aux alentours du Xème siècle. Elles
formaient ce que l’on appelle un « village en tas », c'est-à-dire des groupements de
maisons liées par des ruelles tortueuses.
La deuxième période de la formation du village fut symbolisée par la construction du
village-rue (village dont les maisons sont disposées de part et d’autre d’une rue
principale). C’est sous Gaston Fébus que cette transformation a été faite. En effet,
pour renforcer son dispositif de défense, il décide de construire une place forte à
Morlanne en lieu et place du village et du château originel (dont il ne reste aucune
trace aujourd’hui), allant de paire avec la construction des bastides, villes neuves, qui
a débuter en Béarn à partir XIIIème siècle. Mais il était géographiquement impossible
de construire une bastide à cet endroit, le bourg a donc été refait en s’inspirant
cependant de ce type architectural.
La rue principale a été tracée de façon rectiligne entre les deux mottes, et bordée
petit à petit de maisons, modifiant quasi-entièrement la physionomie du village.
Chaque lot était similaire, constitué d’une maison et d’un jardin qui amenait au fossé
qui avec la palissade constituait un rempart. Chaque habitant avait à charge
l’entretien du fossé et de la palissade à l’extrémité de son jardin. La rue principale
était fermée de chaque côté par une porte. Le dénombrement des feux de 1385 fait
état de 72 feux soit environ 400 habitants.
Aujourd’hui Morlanne compte un peu plus de 400 habitants, mais sa démographie
n’a pas toujours été celle là, on peut discerner trois phases dans le développement
démographique du village.
Tout d’abord, de 1385 aux années 1850 la population s’accroit jusqu’à atteindre un
peu plus de 1000 habitants. A partir de ce moment là, la population se réduit petit à
petit et on dénombre en 1962 plus 361 personnes. Heureusement depuis cette date
le nombre de morlannais s’accroit à nouveau, et en 2004 ils étaient 454.
La physionomie du village s’est modifié quelque peu, de par la construction de la
départementale D946 devant l’église en 1904, tout d’abord, mais aussi par la
modification parcellaire qui s’est effectuée par endroit. Morlanne est aujourd’hui un
charmant petit village, la rue principale, très fleurie, en reste le cœur, bordée par des
maisons béarnaises typiques des XVIIème , XVIIIème et XIXème siècles, au toit de tuiles
plates.
Mais cette rue n’est pas le seul atout du village. Au contraire Morlanne a su
sauvegarder plusieurs éléments patrimoniaux remarquables. En voici une
présentation, qui ne remplace en rien une ballade sur les lieux.
A voir à Morlanne :
Le Château
Une des extrémités de la rue
principale donne sur le Château de
Morlanne. Ce Château restauré par
les époux Ritter a été construit aux
alentours de 1370, par l’architecte
fuxéen de Gaston Fébus, Sicart de
Lordat, pour son frère ArnaudGuilhem.
Ce château prend place dans un
mouvement
plus
général
de
construction d’un système défensif
assez important en Béarn, voulu par
Gaston Fébus, pour se protéger des
anglais qui étaient aux portes de la
vicomté.
Arnaud Guilhem, frère bâtard de Gaston Fébus, était un grand soutien pour son frère
qui lui confia la gestion de son système défensif.
Le Château a été construit au lieu et place d’un autre édifice dont il ne reste
aujourd’hui aucune trace. Sicart de Lordat préconisa la brique comme matériau
principal. On pouvait en plus y ajouter des pierres, ce qui fut fait à Morlanne, on peut
y voir par endroit des galets insérés dans les briques.
Cette technique languedocienne permettait une élévation rapide des bâtiments et
était moins couteuse que la construction en pierre. Ainsi il ne fallut que cinq ans aux
ouvriers béarnais pour terminer le Château de Morlanne.
De forme quasi circulaire, ses angles et ses sept cotés sont inégaux. Les angles sont
en pierre de taille, parfois sculptées. La cour intérieur a une largeur d’environ 6 m. A
l’origine le Château, dont les murs mesuraient 14 m de hauteur, ne comportait qu’un
étage et un chemin de ronde qui permettait alors, de faire le tour complet du
Château. Nous n’avons que très peu de documents de cette époque et on ne peut
qu’imaginer avec plus ou moins de précision l’emplacement de certains éléments
architecturaux aujourd’hui disparus, tel l’escalier de pierres en colimaçon qui servait
à accéder au chemin de ronde, ou la chapelle.
Odet d’Aydie acheta le Château de Morlanne dans la deuxième moitié du XV ème
siècle et va laisser plus de traces de son passage. C’est en 1469 qu’il devient
seigneur de Morlanne, et il va entreprendre des travaux modifiant significativement
l’aspect de l’édifice. Un second étage est construit sur une partie de l’édifice,
détruisant une partie du chemin de ronde. Les fenêtres furent agrandies et celles du
donjon ouvertes. Il faut dire qu’à ce moment les fonctions de protections du château
n’étaient plus aussi importantes.
En 1866, Albert de Domecq, faisant partie d’une des plus anciennes familles de
Morlanne prend possession de la bâtisse, il avait déjà la Maison Belluix. Lui aussi va
entreprendre quelques changements. Tout d’abord, et c’est le bénéfice principale de
son œuvre, il fit consolider la butte sur laquelle est construit le Château. Le reste
n’est que supposition, mais il semblerait que ce soit également à ce moment que de
grandes fenêtres furent ouvertes et que l’escalier à vis, permettant à l’origine l’accès
au chemin de ronde, fût détruit.
Plusieurs propriétaires se succèdent
jusqu’à la seconde Guerre Mondiale,
et s’ils n’ont pas entrepris, eux aussi
quelques changements, ils ont pour le
moins permis le maintien en l’état du
château. Au moment de la guerre il
devint inhabité et tombe en ruine.
Il faut attendre 1947 pour voir arriver les nouveaux propriétaires du Château : M. et
Mme Ritter. Ils ont alors envisagé un programme de réhabilitation de l’édifice, en
commençant par la consolidation. Mais le montant des devis grimpe très vite et
plusieurs autres problèmes poussent les Ritter à retourner vivre à Pau.
Au début des années 1960, une société racheta le château voulant en faire une
maison de repos après l’avoir remis en état. Mais elle ne va pas verser la rente aux
époux Ritter qui entamèrent une bataille juridique. Et en 1969 la résiliation de la
vente est décidé au profit des anciens propriétaires. Les travaux de rénovation
démarrent en 1970.
Raymond Ritter, pour un souci financier, a du renoncer à certains travaux qu’il aurait
souhaiter pour redonner au Château son aspect premier. En tout premier lieu il a fallu
consolider les maçonneries, réparer les toitures. On déblaya les douves et organisa
les jardins. Les fenêtres ouvertes sur la façade nord furent bouchées et les autres
fenêtres et ouvertures retrouvèrent leur état d’origine. Les courtines furent restaurées
quasiment à l’identique ; la porte nord dû subir une très importante restauration.
Dans la cour intérieure le petit bâtiment, servant aujourd’hui d’accueil fut élevé, une
partie des bâtiments au sud-est de la cour, alors disparus fut reconstruit, il s’agit des
cuisines.
Enfin la restauration la plus significative qui redonna au Château son aspect de
forteresse fut la réfection du donjon, celui-ci ayant été arasé. Grâce à ses recherches
sur les châteaux du Moyen Age, et en particulier ceux érigés sous Gaston Fébus,
Raymond Ritter put, en s’inspirant du château de Montaner et de la tour de Navailles
(construits par Sicart de Lordat), reconstituer ce qu’avait du être la donjon primitif.
Ainsi ce devait être un donjon s’élevant sur quatre niveaux, trois seulement ont été
restaurés. Une meurtrière est venue remplacer la grande fenêtre du premier étage et
deux petites fenêtres gothiques furent percées au deuxième et troisième niveau. Le
tout mesure pas moins de 25m.
Les travaux se finirent dans le courant de l’année 1971, et aussitôt, le 1 er août 1971,
le château fut ouvert aux visiteurs. Ils avaient aménagé chaque pièce selon une
époque précise. Entre temps les époux Ritter avaient décidé de léguer le château
ainsi que leur collection d’œuvre d’art entreposée dans celui-ci et la bibliothèque, le
tout s’élevant à un montant estimé à 2 500 000 francs.
Mais Raymond Ritter n’eût pas le temps de profiter de son château très longtemps, il
décède en 1974. Un an plus tard le château est inscrit aux Monuments Historiques.
Cependant Mme Ritter resta dans le château et mourut en 2003. A sa mort la
collection d’œuvres d’art a été transposée dans un endroit sûr, des termites ayant
été découverte dans les charpentes, en attendant que le château soit traité.
Il reste ouvert au public et d’avril à octobre des visites guidées sont proposées.
Visiter le Château de Morlanne
La Maison Belluix
La maison Belluix à Morlanne est le bâtiment en
face de l’Eglise Saint Laurent, dotée d’une tour. Ce
bâtiment a été construit aux alentours du XV ème
siècle. C’est une bâtisse de 3 étages, le dernier sert
de combles, ayant une tour accolée à sa façade
orientale. C’est dans la tour que se trouve l’escalier
à vis tournant à droite. Elle est restée dans un état
de très bonne conservation et n’ayant pas subi de
transformation majeures elle garde l’aspect qu’elle
avait au XIIème siècle. Il reste cependant des traces
d’un ancien appentis aujourd’hui détruit. C’est le
cas de deux portes sur la tour qui donnent dans le
vide, ou du moins celle du premier étage.
Plusieurs noms lui ont été donné, jusqu’à aujourd’hui. Pendant longtemps on
pensait même qu’il s’agissait là de l’abbaye laïque de Morlanne.
En réalité, il a été démontré par une étude scientifique qu’elle ne l’avait jamais été.
Cette dernière est en fait un peu plus éloignée par rapport la maison Belluix. La
confusion est venue progressivement, en 1970 M. Moreau, le rédacteur de la fiche
des Monuments Historiques émet l’hypothèse que la maison, « selon toute
probabilité, constituait l’habitation de l’abbé laïque de Morlanne ».
Et, il est vrai que l’on pouvait s’y tromper. Les abbayes laïques étaient construites
près de l’église du village voire accolées à elle. Elles appartenaient aux abbés
laïques qui étaient les seigneurs des villages. Ils ne sont en rien apparentés au
milieu ecclésiastique. Ils étaient les propriétaires de l’Église et devaient la protéger et
l’entretenir. C’étaient eux qui percevaient les dimes, et autres impôts de l’Eglise en
contrepartie du coût de l’entretien. Ils avaient un pouvoir de décision à propos de la
nomination de l’abbé, même si c’est l’évêque qui décidait à la fin. Ils étaient
considérés comme des nobles et devaient aux vicomtes les devoirs liés à leur rang.
Posséder une abbaye était un tremplin pour entrer dans la noblesse et dans les États
du Béarn. Jeanne d’Albret a donné une véritable impulsion à ces abbés laïques en
en faisant intégrer un bon nombre dans les États de Béarn afin d’avoir leur soutien.
En réalité il n’en est rien, l’étude sur l’occupation du sol à Morlanne d’Anne Berdoy et
d’Agnès Marin a révélé que la maison qui nous occupe n’était en rien l’Abbaye
Laïque de Morlanne. Celle-ci se trouvant un peu plus loin. On date la construction de
la maison aux alentours du XVème siècle. Il n’y a en tout cas aucune trace de cette
maison avant cela.
En effet pour remonter le plus loin dans le temps, les deux chercheuses ont effectué
la démarche suivante, partant du principe que les maisons en Béarn portent le nom
de leur propriétaire du moment, elles sont parties du nom le plus récent et grâce aux
actes notariaux et au cadastre ont cherché le nom du propriétaire originel. Pour
cette maison il se trouve que les propriétaires les plus anciens dont on trouve la trace
portaient le nom de Belluix.
Et à Morlanne le premier Belluix que l’on retrouve est Aramonet de Beluxs, en 1409,
qui ne fait surement qu’un avec Aramonet de Bernuxs dont la maison apparait au
recensement de 1385 (aucune trace en revanche de celui-ci au recensement de
1379). Il y a la trace ensuite de Guilhem Arnaud de Belhuix, jurat de Morlanne en
1464 et certainement descendant du précédent ; de Bertrand de Beluix, père de
Berducon de Beluix qui est mort selon toute probabilité avant 1532, année du
mariage d’une de ses filles pour lequel seuls sa mère sa sœur et son beau frère sont
mentionnés.
Berducon de Beluix noble de Morlanne était aussi Seigneur de Moustrou et le titre va
se transmettre jusqu’à Gratiane de Lescun arrière petite fille de Berducon. Gratiane
de Lescun, née vers 1570, va se marier en 1593 avec Tristan de Badet. Celui-ci
étant « Capitaine dans les armées » et «premier arquebusier de France » il demanda
au roi Louis XIII d’anoblir la maison Belluix de Morlanne, ce qui fut fait en janvier
1613.
C’est son fils Jacques de Badet qui hérite de la maison de Belluix. Ce dernier va
vendre avec Joseph de Badet, fils qu’il a eu en seconde noce, un fief et sont ainsi
mentionnés sur l’acte notarial : « Maitres et Seigneurs de la maison appelée de
Belluix située au lieu de Morlanne ». Mais cette vente ne va pas suffire à arranger la
situation financière de ces deux hommes. La maison de Belluix est donc laissée en
gage à Anne de Lescun, le 22 Novembre 1632. Celle-ci décède en 1641, laissant la
maison en héritage à son fils, Bernard de Sarraute, qui va la céder à son tour aux
Barnabites1 de Lescar à la fin des années 1640.
Mais Jacques de Badet avait une fille, Eléonore, née de son troisième mariage, qui
se maria en 1648 à Jacob de Martin. Le père de Jacob lui ayant rassemblé la somme
de 8000 francs bordelais, Jacob de Martin s’en servit en grande partie pour
reprendre la Maison Belluix aux Barnabites. Et lui et sa femme en héritèrent deux
ans plus tard lorsque Jacques de Badet partagea ses biens entre ses enfants. Ils
eurent également la maison de Domecq située à Luy de Béarn en héritage.
Il s’en suivit quelques années où Jacob de Martin géra avec son fils David les
intérêts de la maison. A la fin des années 1690 David de Martin intégra les États de
Béarn, et on a encore une trace de lui lorsqu’il vendit une maison à Morlanne sous le
nom de Daniel de Martin de Domecq, seigneur de Belluix. La maison passa à son fils
puis à son petit fils, Pierre de Martin, un militaire. Il fut maire de Morlanne en 1790.
Puis la famille s’éloigna.
En effet le fils Pierre de Martin s’en alla aux Antilles et y mourut quelques années
plus tard, mais laissant un fils Simon Félicien derrière lui. Simon Félicien revint en
France se maria puis le couple repartit à Porto Rico. Ils eurent eux aussi un fils,
Albert Pierre Joseph nait le 8 juin 1844, et en prouvant sa filiation d’avec Jacques de
Martin il obtint de pouvoir placer la particule devant son nom. Et c’est soit Albert de
Domecq soit son fils ainé Henry Pierre Jean Félix qui vendit la maison Belluix à M.
Pintat. Enfin en 1984, c’est la commune de Morlanne, soucieuse de son patrimoine
qui racheta la maison.
Suite à la succession de tous ces propriétaires la maison fut nommée
successivement, Maison Belluix, puis Maison Domecq et enfin plus récemment
« Tour Pintat ». Après l’achat de la maison par la commune, on réattribua son nom
originel à la maison qui est donc celui sous lequel on la connait « maison Belluix ».
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Voir lexique
L’Eglise
L’église St Laurent à Morlanne date
du 10ème siècle, du moins le début de
construction date de cette époque,
mais
elle
fût
aménagée
et
réaménagée au fur et à mesure. Elle a
été construite sur une motte d’1,60m
de hauteur au nord du village.
Aujourd’hui, les parties les plus
anciennes que l’on peut voir remonte
au XIIIème siècle. Il s’agit de la tourclocher rectangulaire, qui ressemble
étrangement à la tour dite de Monréal
à Sauveterre de Béarn.
A la fin du XIVème siècle, lorsque le Château se construit, l’église fait l’objet de
nombreux travaux. Elle se dote d’une enveloppe supplémentaire, permettant une
meilleure défense. La partie basse est en pierre de taille mais est remplacée par les
galets en hauteur. Lors des guerres de religion, l’église se transforme en temple,
dédié au culte protestant, puis après le passage de Louis XIII à Pau en 1620, pour
rétablir le culte catholique en Béarn, elle redevient une église.
A cette même période Barbara Pécheux nous apprend que des fenêtres de style
gothique furent bouchées au sud et qu’un portail vit le jour. Enfin au début du XX ème
siècle l’église a été restaurée mais certaines parties ont été endommagées tels des
créneaux, le chemin de ronde ou encore des meurtrières.
Plusieurs objets ont, là aussi, été classés au Monuments Historiques tels le
confessionnal, certains chandeliers, les fauteuils de célébrant…