Le petit journal - École Caminarem

Transcription

Le petit journal - École Caminarem
L e P e t it Jo u r n al
de C a mina re m
N ° 2 - E té 2 0 1 2
Ec o l e C a m i n a r em - 1 5 6 I m p a s s e d e J o u q u e t - 3 0 3 6 0 M O N T E I L S
T é l . : 0 4 6 6 8 3 2 0 4 3 - C o u r r i e l : c o n t a c t @ e c o l e c a m i n a r e m . o rg
S i t e i n t e rn e t : w w w . e c o l e c a m i n a r e m . o r g
SOMMAIRE
EDITO
EDITO
Chers parents, chers amis de l’école
Voici l’été, bientôt les grandes vacances, et le
temps du repos sous le soleil !
Le 2ème numéro estival du Petit Journal est lumineux et plein d’énergie :
- Coloré gaiement par les dessins d’enfants du
Dossier Pédagogique et les illustrations de saison.
- Pris dans le mouvement des Jeux Olympiques
et de la naissance d’une nouvelle Commission, la
Commission Accueil, les bras ouverts et déjà au
travail !
Les rédacteurs se sont faits plus nombreux,
pour apporter un témoignage, communiquer des
idées, partager les nombreux évènements qui se
sont déroulés ces derniers mois. Merci à eux !
Le Petit Journal porte les fruits d’un grand travail de collaboration entre auteurs, acteurs et
photographes… Nous espérons qu’il vous réjouira
autant que nous à la mise en page !
D’autres projets aboutiront certainement à la
création de nouvelles rubriques… Surprise aux
prochains numéros !
N’oubliez pas que vos questions et suggestions
seront aussi toujours les bienvenues.
Nous souhaitons que le Petit Journal paraisse
dans les premiers jours de chaque saison : pari
réussi pour l’instant !
Ne nous reste donc qu’à vous souhaiter une belle
fête de St Jean. Le 23 juin à l’école, nous sauterons tous au-dessus du feu, enfants, jardinières, professeurs, parents, feu de joie, à
retrouver intacte à la rentrée prochaine !
Laure Hoffmann
Le petit Journal n°2 - Eté 2012
Au fil des saisons
Comptine : Coquelicot
3
Conte : La vigne et le rossignol
4
Rubrique Fées Mains
6
Recette : Gâteau minute
3
Regard sur la Fête de St Jean
5
Dossier pédagogique
Voyage dans les dessins d’enfants
Fenêtre sur classe
Un coup d’œil dans chaque classe
7
10
Vie de l’école
Les Jeux Olympiques
12
Table Ronde Portes Ouvertes
14
Commission Accueil
14
Les brèves de Martin
15
Publicité
16
Dans ce numéro :
Rédactrice en chef :
Laure Hoffmann
Rédacteurs : Nathalie Bars, Elisabeth Cusenier,
Nicole Gasc, Kissi Fermus, Ralf Fischer,
Cécile Defèche, Lorraine Vachette, Martin
Lacroix.
Photographies : Cyril Deslande (fenêtre sur classe),
Stéphane Victor, Martin Lacroix, Nathalie Bars
Mise en page : Céline Pelletier, Laure Hoffmann
Photo de couverture (Stephane Victor) :
Mobile de Nicole Gasc pour Créaminarem
Imprimé sur papier recyclé par Arcadie, en juin 2012
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Au fil des saisons
Comptine et recette de saison proposées par Nathalie Bars - Jardinière d’enfants
Comptine : Coquelicot
Recette : Gâteau minute spécial Jardin d’enfants
1 bol de noisettes ou amandes
½ bol de farine de petit épeautre
½ bol d’huile d’olive
3 œufs
1 paquet de levure
½ bol de sucre (ou un reste de confiture liquide)
arôme (vanille, zeste de citron, mélange spécial pâtisserie,
fleur d’oranger, etc.)
Préchauffer le four à 180°.
Faire griller les noisettes au four sur une plaque, les laisser refroidir puis les concasser au mortier.
Mélanger les jaunes d’œufs avec le sucre et battre jusqu’à ce que
le mélange mousseux blanchisse.
Ajouter l’arôme puis les noisettes, la levure et l’huile. Bien mélanger puis incorporer la farine. Le mélange ne doit pas être trop
dur.
Incorporer délicatement les blancs salés battus en neige.
Enfourner et déguster encore tiède…
Le petit Journal n°2 - Eté 2012
Bon appétit tous les amis, grands et petits…
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La Vigne et le Rossignol
Au fil des saisons
D. Dupin
Il y a de cela bien longtemps, au temps où les vignes poussaient de-ci de-là, comme elles voulaient.
Elles n’étaient pas alignées en de belles rangées de fil de fer, attachées à des piquets.
Elles poussaient, grandissaient et s’agrippaient où elles pouvaient.
Alors elles accrochaient leurs vrilles, tournaient, s’enroulaient solidement. Parfois autour d’un vieil arbre,
un piquet, un arbre mort, quelques vieilles murettes éboulées.
Il fallait que les branches soient bien solides pour porter les gros raisins qui mûrissaient au beau soleil d’été.
Les oiseaux venaient se régaler. Les loirs et même parfois les écureuils !
Il y avait justement un joli pied de vigne qui commençait à pousser, il n’avait qu’un seul raisin !
Mais le pied de vigne voulait que son raisin soit beau et bien doré, il avait trouvé un arbrisseau et s’accrochait à
lui solidement. Mais les vrilles qui grandissaient cherchaient toujours quelque chose de mieux.
Or ce soir-là, alors que le soleil allait se coucher, arriva un petit rossignol. Il avait chanté et était bien
fatigué. Il s’installa sur une branche de la vigne et s’endormit.
Les vrilles le virent et pensèrent que c’était le moment de s’accrocher pour tenir bien haut le petit raisin.
Elles montèrent, montèrent, s’agrippèrent autour des pattes du rossignol.
Quand l’oiseau se réveilla, il chanta et voulut s’envoler, mais ses pattes étaient prisonnières et il ne pouvait
bouger. Alors il appela au secours, au secours.
Une petite souris, qui passait par là l’entendit et lui demanda :
- Que t’arrive-t-il, petit rossignol ?
Il lui répondit :
- Je suis prisonnier de la vigne, peux-tu m’aider ?
- Bien sûr, répondit la petite souris.
Elle rongea les liens de la vigne et le rossignol fut libre. Avant de partir, il demanda à la petite souris :
- Que puis-je faire pour te remercier ?
Elle lui dit :
- Chanter le soir, pour m’endormir.
Depuis ce jour-là, le rossignol chante pour la petite souris et tous les soirs la petite souris écoute chanter le
rossignol.
Le petit Journal n°2 - Eté 2012
Illustration : Edith Holden, Ed. Chêne, Journal Champêtre
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Au fil des saisons
Regard sur la Fête de Saint Jean
par Elisabeth Cusenier - Ancienne Jardinière d’enfants
« Au courant de l’année alterne
La force estivale de croissance
Avec le repos hivernal.
Comme au cours d’une vie humaine
Succède aux vigueurs de la veille
Le calme du sommeil. Pourtant,
Que l’âme habitée par l’esprit
Dorme ou bien veille, elle vit ;
Et l’âme de la terre vit de même en esprit
Dans le jeu alterné de l’hiver et l’été. »
Extrait de Solstices et Equinoxes, de Rudolf Steiner
Comme ses sœurs cardinales, la Saint Jean se situe
quelques jours après un moment culminant dans
le cycle de la Terre et du Soleil. Si l’on part du moment où la lumière solaire commence à décliner,
la Saint Jean est la première fête qui se présente.
Illustration : Marjan van Zeyl
Célébrée de tous temps, cette fête païenne est venue
se superposer à la fête de la naissance de Jean Baptiste le 24 juin, au moment où le christianisme est
venu s’implanter en Occident.
Solstice d’été, le soleil est au plus haut dans le ciel, les fleurs de millepertuis nous offrent leurs corolles d’or,
les blés seront bientôt moissonnés, les tilleuls embaument, les abeilles bourdonnent.
La Terre est ouverte au ciel, s’adonne au soleil. C’est le temps du « Songe d’une nuit d’été ».
Partout en Europe on célèbre cette apogée par des feux, feux de joie de purification, feux que l’on saute. Allumons
notre feu intérieur avec courage, pour poursuivre le chemin quand le soleil extérieur va commencer à décliner.
« Ainsi cette fête miraculeuse du solstice d’été est une promesse d’obscurité, comme la fête
de Noël est une promesse de lumière. Le soleil d’aujourd’hui dit : je pars, et le solstice du
21 décembre dira : je reviens. »
Extrait de Plaisir des météores, ou le Livre des 12 mois, de Marie Gevers – éditions des Eperonniers
Le petit Journal n°2 - Eté 2012
Belle fête de Saint Jean à tous.
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Au fil des saisons
RUBRIQUE FÉES MAINS
Atelier des parents tous les mardis matins
Par Nicole GASC - Maman de l’école
et responsable de l’atelier des parents
Le mobile en coquillage
Pour ce nouveau rendez-vous manuel,je vous montre une autre façon de conserver les trésors amassés par nos enfants lors d’une journée passée à la mer.
Tous les objets de mon mobile ont été trouvés en me baladant sur la plage :
. coquillage,
. bois flotté,
. algues,
. …
Pour ce faire, il suffit de créer une base, avec un gros bois flotté, attaché avec un lien :
. fil cuivré,
. fil de pêche,
. corde
. etc
Ensuite vous enfilez au gré de vos trouvailles…
Pour compléter votre œuvre, vous pouvez
l’agrémenter de :
. perles,
. pierres précieuses
. autres...
Je vous souhaite un bon moment à partager
avec vos enfants !
Nicole
Le petit Journal n°2 - Eté 2012
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Dossier pédagogique
Voyage dans les dessins d’enfants
(du Jardin d’enfants vers l’apprentissage de l’école)
Par Kissi FERMUS - Jardinière d’enfants et professeur de dessin
Pourquoi l’être humain a envie, ou a besoin de laisser une trace ? C’est une question bien trop complexe et qui peut mener à des millions de réponses !
Si on regarde les dessins faits par les hommes préhistoriques - je me suis demandé pourquoi ils ne font pas partie de l’Histoire - et si on regarde des dessins d’enfants,
il y a le même sentiment, la même sensation qui nous
parcourt, on rentre vraiment dans l’intimité de ces êtres.
Dans un espace très intime et secret. Tous les enfants,
du monde entier, font les mêmes gestes et passent par
les mêmes chemins… Pourtant ils ne sont pas baignés
par les mêmes informations ni les mêmes cultures !
La plupart des grottes ont des dessins très ressemblants
et pourtant ces hommes ne se sont probablement pas
rencontrés.
Il y a une universalité dans l’être humain qui dépasse
notre capacité de raisonnement logique et qui garde son
mystère et son secret, malgré les explications psychologiques et scientifiques qui ont déjà été données.
Je vous propose un voyage dans ces dessins d’enfants, dans ces traces si universelles et si parlantes
de notre humanité.
Le tout petit, quand il peut tenir
un crayon cire ou en bois, et vraiment diriger ces mouvements, fait
des traits, la plupart des fois, diagonales de la droite en haut, vers la
gauche en bas. Les explications
mécaniques de l’angle de mouvement du bras m’ont déjà été données mais elles me paraissent trop mécaniques pour
l’immense possibilité de mouvement que peut avoir un
enfant vers ses deux ans.
On pourrait dire que les enfants essaient de relier le
haut et le bas ! Le ciel et la
terre ! Ou montrer leurs
chemins d’incarnations !!!
Mais on peut et on doit chercher les réponses qui
nous conviennent : ce qui est commun à tous les
Le petit Journal n°2 - Eté 2012
petits des hommes, c’est ce geste et cette forme !
Et voilà nos petits un peu
plus grands : des cercles,
des ronds commencent à
apparaître, une tentative de
fermer et de définir un
espace, c’est à peu près le
moment où nos petits disent
« JE ». « ICH », « I », « EU », etc… Ce n’est pas rien
que de se nommer, on ne dit ce mot-là que pour
soi-même et comprendre que l’on est un être différent
de tous les autres. C’est un fait qui prend souvent plus
longtemps que ce que l’on imagine !!!
Le cercle commencera à
avoir des rayons, est-ce un
soleil ? Un homme ?
Ce cercle peut aussi avoir
des ou un point à l’intérieur,
comme une marque au centre, comme une envie de
fixer ce centre. A cet âge ils
peuvent faire des millions
de points, des millions de
cercles tout petits… Ils nous
disent « je suis là » !
Puis les trois ans avancent, on approche des quatre
ans et une structure apparaît, deux directions, des
croisements, des horizontales et des verticales, des
échelles, des carreaux. Dans
cette structure, l’enfant exprime une envie, ou la recherche d’un certain ordre.
Le besoin d’ordonner. C’est aussi l’âge où l’enfant commence vraiment à échanger, à partager.
Puis apparaissent des cercles avec de longs traits, et
parfois des bras qui croisent
les deux traits verticaux.
Est-ce l’image d’un être humain ? Oui et non : ils n’ont
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Dossier pédagogique
pas de thorax et c’est de la
tête que sortent les membres. On les appelle les
hommes têtards.
Mais nos petits n’ont pas
encore conscience de ce
corps, et ces rayons, ce sont
plutôt les liens qu’ils commencent à créer avec le
monde extérieur. Les
enfants de cet âge ne dessinent pas des êtres humains, des hommes, ils dessinent
leur chemin sur cette terre, leur chemin dans leur corps,
leurs premiers pas dans ce qui doit devenir une
conscience, et comment cette conscience se lie avec les
autres qui sont aussi sur terre.
Ces petits êtres vont habiter
les feuilles, parfois entourés, parfois seul dans la
feuille, avec d’autres êtres
ou d’autres cercles, ou
d’autres traits… Un monde
intérieur apparaît, des
histoires pleines d’événements où tout se mélange :
surtout les dernières impressions qui sont vraiment restées dans son âme, et qui ont vraiment marqué l’enfant.
Ces dessins peuvent nous montrer tout le jardin intérieur de notre petit. Il faut regarder avec un grand
respect, une grande délicatesse : ils nous montrent
vraiment leur monde, et comment ils voient le monde !
Les enfants découvrent aussi les couleurs : à cet âge,
ils peuvent remplir des feuilles et des feuilles pleines de
couleurs, des couleurs vives, ou fades,
ou
sombres
ou
claires… Les couleurs sont aussi l'expression d'un monde
de sentiments et
d'émotions !
Le coloriage trouve peu à peu un ordre, une structure.
Les formes aussi commencent à avoir plus de structure.
Notre petit parle, très bien, et commence aussi à ordonner ses petites pensées. Le monde a un ordre, et
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l’enfant commence à comprendre qu’il y a aussi des
lois : l’extérieur commence tout doucement à apparaître sur son dessin.
C’est le temps des fleurs, des premières maisons : ces
maisons ne sont pas encore la représentation de leurs
maisons matérielles,
mais de leur corps, de
la conscience qu'ils
commencent à avoir
d'eux-mêmes ; c'est
plutôt une sensibilité
de conscience, qu'il
existe une séparation
La maison est bien là, mais
entre eux et le
comme protection ;
monde...
le toit pointu n’y est pas
Les dessins sont souvent
encadrés, « il y a le papier
et dans ce cadre il y a moi. »
Le soleil est souvent présent : cet être rond qui a plein
de rayons, qui veut créer des liens avec le monde.
Le monde extérieur devient
de plus en plus présent : les
maisons avec des fenêtres et
parfois des portes, les voitures, les camions, les animaux, les arbres...
La feuille de dessin devient la photo du mouvement
qui se passe dans l'enfant à cet âge, il nous montre :
- plus ou moins de structure interne, de présence dans
son corps,
- plus ou moins d'espace pour ce monde extérieur qui
rentre et parfois envahit trop l’enfant. Dans ce cas il a du
mal à ordonner, digérer la multitude d’informations.
- plus ou moins de maîtrise des crayons, de ses outils
en couleurs.
L'enfant a besoin de s'approprier tout ce qui vient
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Dossier pédagogique
du monde, besoin de digérer et d’intégrer, et parfois,
trop souvent même, on ne lui laisse pas ce temps !
Les dessins sont alors confus : il n'y a pas beaucoup de
couleurs, en général une seule, et les phases peuvent se
mélanger. On peut retrouver les aspects d'une période
antérieure, comme si l'enfant revenait en arrière pour
essayer de retrouver son chemin.
Il est intéressant de voir que très souvent, vers la fin
des 5 ans, les personnages dessinés n'ont souvent pas de
bras, ni de jambes ! Comment se fait-il ? Alors que l’enfant savait faire les bras et les jambes ? C'est une étape
qui peut durer plus ou moins longtemps !
Représentation d’une
histoire :
Le vaillant petit tailleur
A 6 ans, si l'enfant a pu dessiner pendant tout ce temps,
il fera de plus en plus des représentations du monde extérieur. C'est une autre étape : son dessin montrera sa
maturité face au monde, pour observer le monde, pour
voir le monde et pour apprendre du monde.
Sa disponibilité pour les apprentissages est bien sûr
entièrement liée à sa construction intérieure, à l'ordre
qu'il a trouvé entre tout ce qui vient du dehors et ce qui
vient du dedans : d'un côté les images, les relations, les
liens affectifs avec les autres, les peurs ; et sa capacité
pour digérer, pour assimiler, pour faire des liens, pour
ordonner, de l'autre.
Quand l'enfant joue, il fait ce travail intérieur, il
ordonne et organise ces deux mondes.
- il tisse des liens entre les millions d'informations qu'il
a par jour.
- il essaye d'assimiler le nouveau, les incohérences, les
non-sens, les peurs, etc...
- il tente de digérer toutes les images qui rentrent à
une vitesse qui n’est pas toujours adaptée à ses
possibilités…
Le petit Journal n°2 - Eté 2012
C'est un énorme travail, invisible et pourtant si
essentiel pour le développement de l'enfant.
Son dessin va nous révéler
où il en est dans ce processus. On peut percevoir le
travail intérieur de cet être
qui organise son petit
monde
A ce moment l'enfant peut exprimer qu'il ne sait pas
dessiner ! Ce n'est pas la forme qu'il ne sait pas faire,
mais il ne trouve pas le chemin pour organiser son
chaos, son petit monde.
Il sait qu'il doit trouver une place pour chaque information qu'il a reçue : il lui faut peut-être plus de temps pour
le faire - jouer plus -, il faut peut-être lui donner moins
d'informations, il faut peut-être dessiner devant lui la
terre, le ciel, le soleil, une maison, un arbre, un petit enfant, une voiture, tout ce qu'il demandera. Et qu'il puisse
en regardant et en écoutant
faire l'ordre à l'intérieur...
Le dessin de l'enfant continue d'être une radiographie
de son âme, de son moment,
de la phase où il se trouve.
Et en le regardant, on peut
mieux lire et découvrir ce dont il a besoin. Il n'y a pas
de juste ou de faux, il y a un peu plus ou un peu moins
de désordres, de formes, du bruit, il y a du vide, il peut
y avoir un manque de vie, ou un excès d'informations...
Le dessin nous révèle la phase où en est l'enfant !
Soudain l'enfant nous dit « je ne sais pas quoi
dessiner... », ou « qu'est ce que je peux faire ? » : et
quand on lui donne une idée, le voilà reparti avec notre
idée ou un « Non, je sais ce que je veux faire ! », plein
de vie et d'enthousiasme.
Oui, notre petit peut maintenant utiliser ce moyen
d'expression pour
apprendre, pour
«
prendre
»
à l'intérieur de
lui-même ce que
le professeur veut
lui donner !
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Fenêtre sur classe
Tables de saison
au Jardin d’Enfants
Jardin d’Enfants
Annie
Jardin d’Enfants
Nathalie
Jardin
d’Enfants Kissi
1-2èmes
classes Gabriel
Le petit Journal n°2 - Eté 2012
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Fenêtre sur classe
3-4èmes
classes
Marie-Thérèse
5ème classe Ralf
6-7èmes
classes Marion :
Chimie
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Vie de l’école
par Ralf Fischer - Professeur de 5ème classe
Les Jeux Olympiques
Voici pour la 4ème fois à l’école Caminarem, le 28e
avril de l’an 12, les JO de “ceux qui chemineront ensemble”. Les gymnastes des cités d’Athènes, Sparte et
Corinthe se sont bien entrainés.
Après une cérémonie d’ouverture digne des Dieux :
anciennes mélodies grecques avec plusieurs voix à la
flûte, un chant grec de plus de 2000 ans, la récitation du
début de l’Odyssée en ancien grec et la salutation des
Dieux du mont Olympe écrite par un élève, le feu sacré
était allumé et les premières épreuves pouvaient commencer.
La corde : Déjà
là, on pouvait voir,
la juste mesure des
forces de chaque
équipe.
Le javelot : Les gymnastes grecs lancent le javelot,
c’était d’abord un message envoyé vers les Dieux. La réussite du lancer vient ensuite. Les
enfants ont été mesurés par
leur propre brassée, que les nobles juges de Delphes vérifiaient scrupuleusement.
Le saut : Epreuve développée lors des récréations
à Caminarem. Saut à la
corde en groupe l’un après
l’autre. Sûrement l’une des
épreuves les plus fatigantes ! Les enfants ont
sauté avec sérieux mais le
record Caminaremique des
Jeux 2010 n’a pas pu être
atteint. Les 104 tours de ce
résultat historique seront
t-ils le « Fosbury-flop » de
Caminarem ?
Le petit Journal n°2 - Eté 2012
La poésie : L’épreuve de la poésie s’est jouée
avant et après le repas. Chaque équipe recevait un
thème et avait 30 minutes pour écrire une poésie.
Après le repas, ils avaient 30 minutes pour l’apprendre par cœur et travailler la présentation. Voici
les 3 poésies présentées !
Poème des gymnastes d'Athènes
Athènes,
De Poséidon : un cheval blanc,
Majestueux puissant.
D'Athéna : un arbre tout petit,
Un ancien goûta ses fruits,
Jusqu'au soir venu, il fut repu.
Satisfait de ce cadeau, le peuple adora,
La déesse Athéna.
C'est ainsi qu'Athènes prit son nom
Au lieu de Poséidon.
Poème des gymnastes de Sparte
Sparte, la cité des guerriers
Toi, Spartiate, même si tu es un petit bébé,
tu as l'âme d'un grand guerrier.
A sept ans tu quittes ta maman,
pour devenir un grand combattant.
Tu affrontes ton adversaire,
aussi bien sur la terre que sur la mer.
A trente ans tu as besoin de te marier,
ni avant, ni après, c'est obligé.
L'argent, tu n'en es pas dépendant.
En guerrier discipliné, même blessé,
tu ne dois pas renoncer, ni demander pitié.
Fidèle à Arès tu seras toujours
le plus grand guerrier.
Poème des gymnastes de Corinthe
Sisyphe,
Un roi aimé,
très rusé,
Roi de Corinthe et fondateur
Qui n'avait jamais peur.
Même pas de la mort :
Il l'avait emprisonnée,
Sans même se faire tuer.
Les dieux n'aiment pas que l'on se moque d'eux,
Comme punition,
Il dut faire rouler sur une montagne élevée,
Un gros rocher.
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La lutte grecque :
Epreuve la plus forte en
émotions pour les gymnastes et pour le public.
Je lutte pour sentir et rencontrer les forces de l’adversaire. Après cette
rencontre, on peut dire :
nous nous connaissons
un peu mieux. Il s’agit
d’une vraie rencontre,
née de la tension et de la
mesure des forces de chacun. Il est bien connu que
le public gaulois n’a pas
les mêmes tenue et discipline spartiates, pourtant
il est parvenu à modérer
et calmer son enthousiasme entre chaque lutte.
Merci à tous les Gaulois !
Vie de l’école
Le relais : Traditionnellement la dernière discipline.
Chaque gymnaste donne tout et plus. Beaucoup de
force, d’émotions, de concentration lors des changements de relais. Un beau spectacle en l’honneur des
Dieux de l’Olympe.
L’ambiance à la cérémonie de clôture était calme,
festive et solennelle : chaque gymnaste fut orné
d’une couronne de laurier.
Les résultats ont été très serrés.
Le petit Journal n°2 - Eté 2012
Sco r e s :
Corinthe 14
Sparte 13
Athènes 12
D’abord remercions les
élèves de la 5ème classe pour
leur belle participation, le
soutien des enfants de 3ème4ème qui ont aidé la 5ème à
racler le stade pendant des
heures, et merci aux parents
et professeurs qui ont participé en tant qu’accompagnateurs
d’équipe,
juges,
gardiens du feu sacré,
confectionneurs de couronnes de lauriers, et porteurs d’eau et de repas.
Finalement, merci à vous, chers citoyens de toutes
les cités, pour votre respect des lois Olympiques :
lors des jeux, sur la terre sacrée, toutes nos querelles
sont oubliées…
Pour les juges de Delphes
Ralf Fischer
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Vie dexxl’école
FAIRE-PART DE NAISSANCE
Par Cécile Defèche - Maman de l’école
(Responsable commission Accueil)
L'école est heureuse de vous annoncer la naissance
de la commission Accueil, pleine d'enthousiasme,
d'idées, de projets... Ses parents, les commissions
Communication et Solidarité, un peu débordées de
travail dans cette école qui grandit, lui ont légué un
certain nombre de tâches :
1. L'accueil des nouvelles familles : Il s'agit d'abord
de proposer une famille parrain à toute nouvelle famille s'inscrivant à l'école. Cette famille parrain sera là
pour créer un lien avec l’école, et si besoin la vie locale.
De façon simple et conviviale, ce système de parrainage
devra permettre aux arrivants d’être informés, guidés,
de se sentir en confiance et accueillis.
D'autre part, la Commission Accueil pourra aider à
l'organisation des réunions de rentrée, afin de les rendre le plus complètes, mais aussi le plus conviviales
possibles, et de leur donner une forme qui permette de
mettre rapidement à l'aise et au courant (ou au courant
et à l'aise) les nouvelles familles.
2. La mise en place d'outils supplémentaires pour la
communication au sein de l'école (le bouche à oreille
n'y suffit plus !!) : La rédaction d'un livret d'accueil
est déjà bien avancée. Nous l'espérons prêt pour la rentrée 2012. Tout... vous saurez tout... Rappel de quelques
notions de base quant à cette pédagogie Steiner-Waldorf. Fonctionnement quotidien de l'école, calendrier
scolaire, avec explication des fêtes. Collège pédagogique, collège des parents, responsables d'ateliers tout
sourires
(photos à l'appui). Collégialité késako ? Rôle exxxxxtrêmement important des parents motivés, impliqués et enthousiastes
pour la vie de l'école... Des infos purement techniques
aux petits encarts spéciaux, il y en aura pour tout le
monde.
La mise en place d'un système de délégués de parents
par classe est en cours de réflexion ; Ces délégués permettraient d'aider l'enseignant à mieux communiquer
ses besoins à l'ensemble des parents, mais aussi de faire
remonter les questionnements divers que peuvent avoir
les parents.
Pour toutes ces missions, la Commission Accueil gardera toujours à l'esprit l'importance de créer du lien,
entre les parents, entre parents, enseignants et enfants...
Ce lien humain fondamental qui passe à la trappe si vite
quand on a "plus urgent à faire" !!!
La Commission Accueil ouvrira donc grand ses bras
à toute nouvelle personne désireuse de l'aider à
grandir et s'épanouir... Plus on est de fous...
Table ronde « Etre parent dans une école Steiner-Waldorf »
par Lorraine Vachette - Maman de l’école (Commission Accueil)
24 mars, Portes Ouvertes 2012 : nous étions 15-20 parents de l’école à nous exprimer à tour de rôle face aux autres parents curieux (10 environ) sur ce thème. Témoins chacun d’une expérience unique, nous avons tous parlé
sincèrement de notre vécu. Il s’est vite avéré que l’expression de notre enthousiasme sur la qualité de
l’enseignement, le respect et la bienveillance si précieuse des professeurs se répétait et nous avons eu peur
d’ennuyer notre « public ».
Souvent, le choix de cette pédagogie venait à être expliqué. Revenaient alors nos mauvais souvenirs de
l’école publique ou bien simplement l’attirance pour cette école respectueuse de l’être et de la nature.
« Vous savez, ici, un professeur salue chaque matin les élèves au portail ! » ; « Mon enfant dans le public semblait déprimé. Maintenant, même s’il ne court pas à l’école, je le vois s’épanouir, détendu » ; « Et les ménages ?
Moi j’adore ça, rendre beau et propre le lieu où mon enfant passe des heures, prendre le temps de regarder ce qu’ils
regardent tous les jours, ça me fait un bien fou ! »
Les parents visiteurs ont posé quelques questions, sages et discrets - impressionnés ? Nous étions en surnombre !
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Vie dexxl’école
Les
brèves
de
Martin
B o n v en t à C a t h o u .. .
Catherine Laval, maman de Romaric (2ème
classe), présente à l'école depuis un certain
nombre d'années et bien connue de nombreux
parents, a pris la direction de la Bretagne pour
une nouvelle vie.
Nous remercions Cathou de sa participation
à l'aventure "Caminarem" et lui souhaitons le
meilleur pour la suite.
Romaric la rejoindra à la fin de l'année scolaire.
C ré am in ar e m,
u n e p r e m i èr e é d i t i o n e n c o ur a g e a n te
Un certain nombre de parents de l'école gravitant dans le monde artistique et de l'artisanat,
Clotilde LEGRAND a proposé une idée originale : organiser une vente aux enchères d'œuvres d'arts et d'artisanat au profit de l'école.
Aussitôt dit, aussitôt fait : un certain nombre d'artistes ont été contacté s et ont accepté de donner une de leurs créations.
William BROSSARD et Matthieu BRUNET ont
organisé le tout, avec notamment une page de
vente aux enchères sur le site internet de
l'école.
Les enchères, brillamment animées par Julien
REGI, ont permis de récolter 1300 euros et
l'évènement a été mentionné dans plusieurs articles de presse.
Une seconde édition aura donc lieu dans les
prochains mois et nous aurons besoin d'aide
pour l'organisation ainsi que pour la diffusion
de l'information.
Merci à toutes les personnes qui se sont
impliquées dans ce projet.
Le petit Journal n°2 - Eté 2012
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