merci cretin.fr ? fin de la redevance pour copie privée
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merci cretin.fr ? fin de la redevance pour copie privée
Edition n° 570 Vendredi 9 Juin 2006 Téléphonie MERCI CRETIN.FR ? Nous aurions pu nous contenter de dire : « depuis aujourd’hui, les Açores, la Belgique, les Canaries, le Danemark, la Guadeloupe, la Grèce, l’île de Jersey, l’île de Madère, la Martinique, la Norvège, la Suède, la Suisse et Taïwan sont venus allonger la liste des destinations joignables gratuitement depuis un téléphone Freebox. Voici le communiqué de presse officiel : http:// iliad.fr/presse/2006/CP_090606.pdf » sauf que nous sommes vendredi et que nous avons le temps de relever un détail croustillant. C’est aussi cela l’AdUF. ;-). Je m’explique. Dans le spot de pub n° 1 de la campagne actuelle de Free (cf. http://www.cretin.fr/indexfilms.html), l’abonné Crétin.fr se targue d’avoir « les appels téléphoniques sauf le local sauf le national... euuuh... sauf le national...». Pourquoi répète-t-il deux fois « national » ? Tout simplement parce qu’il s’agit là de la seconde version de cette pub. Initialement, le personnage disait « sauf le national, sauf les DOM-TOM » mais suite à un procès fait à Free par un opérateur concurrent qui fit remarquer que Free - comme Crétin.fr ;-) - ne proposait pas les appels gratuits vers les DOM-TOM, la pub avait dû être modifiée. Improbable coïncidence ou pied-de-nez malicieux ? Que lit-on sur la première ligne du communiqué officiel cité plus haut ? « Guadeloupe et Martinique ». Si le rédacteur avait voulu mettre en avant ces deux destinations, il ne s’y serait pas pris autrement. Du coup, on ne sait qui remercier. Free, parce que l’extension de la gratuité à ces 13 nouveaux pays était prévu de longue date ou ce concurrent qui aurait réveillé l’orgueil de notre FAI. ;-) Cet article est dédié à Lauriana. A noter FIN DE LA REDEVANCE POUR COPIE PRIVÉE ? Résumons-nous. Faire valoir son droit à la copie privée quand un DRM (cf. http://solutions. journaldunet.com/0212/021203_drm.shtml) nous empêche de copier un DVD/CD original - fusse-t-il notre propriété - n’est pas recevable devant la Cour de Cassation (cf. http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=multimedia/20060301.OBS8908.html) D’autre part, l’idée cyber-libertaire que d’échanger une oeuvre via réseau peer-to-peer équivaut à prêter/emprunter une galette frappée d’un copyright à son pote Dédé ne séduira pas davantage cette même Cour de Cassation : http:// www.vnunet.fr/actualite/tpepme_-_business/vie_publique/20060607006. Ajoutez la loi DADVSI à la jurisprudence en rigueur et vous aurez compris que nous sommes désormais plus cadenassés que les oeuvres que juge et législateur tentent de protéger. Pas moyen d’être hors-la-loi. Arggg. Mince ! ;-) Dans ce monde verrouillé, on pourrait imaginer les sociétés de production se frottant les mains de bientôt se renflouer les poches, d’enfin combler le trou d’un collosal manque à gagner que - salops d’internautes !!! (quoi, j’exagère ? Souvenez-vous de notre séjour en prison : http://www.aduf.org/archives/pdf/0047.pdf) - nous avons creusé à coups de tractopelle carburant jusqu’à 24 MBits/s. ;-) Mais à vouloir nous neutraliser en nous passant la camisole en force et en urgence, on peut également se demander si les forces anti-piratage menées par le Major Donnedieu de Vabres ne se sont pas tiré une balle dans le pied... ... car Bruxelles réfléchit actuellement à la légitimité de la redevance pour copie privée (Vous savez cette taxe reversée aux ayant-droit que le consommateur paie à l’achat d’un CD/DVD vierge, d’un balladeur numérique, d’un disque dur, bref de (presque) tout support permettant de stocker une oeuvre) qui peut-être n’a plus lieu d’exister. En effet, maintenant qu’on nous a mis hors d’état de nuire en légalisant les DRM, que le simple fait d’avoir un logiciel de peer-to-peer sur son ordinateur fait de nous des présumés coupables, la Commission Européenne se demande pourquoi nous devrions continuer à supporter une taxe qui - justement - avait été instaurée pour dédommager les ayant-droit de nos terrassements sauvages ? En somme, une renégociation de contrat : « Euuuuh... M’sieur l’assureur. Maintenant que vous m’avez installé des barreaux aux fenêtres et une alarme catégorie Super Strong, vous pouvez peut-être me baisser le prix de ma police d’assurance, non ? » ;-) Logique, direz-vous. Oui mais bien entendu l’assureur - lui -... pardon... les sociétés de production - elles - ne l’entendent pas de cet oreille : http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39355198,00.htm?xtor=1. Au format PDF, cette newsletter est cliquable. Les mots en gras cachent des liens hypertextes. Passez la main Acrobat Reader sur l’un de ces mots, un W apparaît. Cliquez. Vous êtes sur Internet ;-) Toutes les marques de commerce, marques de service, logos et autres marques qui pourraient apparaitre dans cette newsletter appartiennent à leurs propriétaires respectifs.