janvier 2001
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janvier 2001
MICROECONOMIE Exercices sur l’élasticité et les effets de revenu et de substitution 1. (Janvier 2001) La demande pour un bien x, q X , s’exprime par l’équation : qX = 500 – 0,02R – 4pX – 5pY + 8pZ où R est le revenu du consommateur, pX , pY et pZ les prix unitaires des biens x, y et z respectivement. En décomposant l’effet sur qX d’une augmentation de pY en un effet de revenu et un effet de substitution, démontrez que les biens x et y sont complémentaires. Solution Py augmente à effet sur qx ER : Py augmente à revenu réel diminue à qx augmente, car x est un bien inférieur : Dqx/DR < 0 (dans l’équation) à ER > 0 ES : (Dqx/Dp y)ut.cste < 0 x et y sont donc complémentaires ß (Dqx < 0)u.c. ß ES < 0 On connaît le signe de DP y, c’est >0 (puisque Py augmente) Via l’équation, on a l’effet total : ET : Dqx = -5Dpy è Dqx <0 puisque Dpy >0 è ET < 0 Or ET = ES + ER où ET < 0 et ER > 0 à ES doit nécessairement être <0 2. (Juin 2001) Un consommateur, de revenu égal à R, n’a le choix qu’entre deux biens de prix unitaires respectifs P x et P y : x est un bien inférieur tandis que y est un bien normal. a) Parmi les quatre équations ci-dessous susceptibles d’exprimer la demande pour x, laquelle estelle compatible avec ces hypothèses ? Pour répondre, vous déterminerez le signe des effets de revenu et de substitution d’une augmentation de P y sur la quantité demandée du bien x : qx = 600 + 0,3R – 4Px + 7Py qx = 200 –0,1R – 2Px – Py qx = 400 – 0,1R + 5Py qx = 150 + 0,2R – Px – 4Py b) Pour l’équation retenue, vous calculerez l’élasticité-prix directe de la demande pour le bien x si R = 2000, P x = 10 et P y = 4. B. JURION/K. VISSE 1 Solution a) Py augmente à effet sur qx ER : Py augmente à revenu réel diminue à qx augmente, car x est un bien inférieur à ER > 0 ES : (Dqx/Dp y)ut.cste > 0 car le consommateur n’a le choix qu’entre 2 biens On connaît le signe de DPy, c’est >0 (puisque P y augmente), comme le rapport est > 0 à Dqx > 0 à ES >0 Or ET = ES + ER où ES > 0 et ER > 0 à ET > 0 à signe « + » devant Py Et signe « - » devant R, car x est un bien inférieur è seule l’équation n°3 convient : qx = 400 – 0,1R + 5P y b) eqx,px = (Dqx/qx)/(Dpy/py) = (Dq x/Dpy) . (py/qx) = 0 car px n’apparaît pas dans l’équation è demande parfaitement inélastique par rapport au prix 3. (Juin 2001) Un consommateur répartit son revenu entre seulement deux biens x et y de prix unitaires donnés. On sait que, quel Que soit son prix, l’élasticité-prix directe de la demande pour le bien y est constante et vaut –2. Déterminez le signe de l’élasticité croisée de la demande pour le bien x par rapport au prix du bien y. Solution DT = py.qy + px.qx D(DT) = Dpy.qy + py.Dqy + Dpx.qx + px.Dq x où Dpx.qx = 0 puisqu’on raisonne TACRE et que py augmente è D(DT) = Dpy.qy (1 + eqy,py) + px.Dq x où D(DT) = 0 car on raisonne TACRE, Dpy > 0 et qy > 0, eqy,py = -2 à la ( ) est < 0 Donc, Dpy.qy (1 + eqy,py) < 0 et D(DT) = 0 è px.Dqx >0 et comme px est >0, Dq x est >0 CONCLUSION : lorsque py augmente, qx augmente et l’élasticité croisée (Dqx/qx)/(Dpy/py) est > 0 4. (Août 2001) Un consommateur dispose d’un revenu égal à 600 qu’il dépense intégralement. Il a le choix uniquement entre deux biens, x et y, de prix unitaires respectifs P x = 12 et P y = 8. Initialement, il acquiert 30 unités du bien y. On sait aussi que si le prix unitaire du bien y augmente de 8 à 12, ce consommateur réduit de 30 à 20 la quantité qu’il demande de ce bien. B. JURION/K. VISSE 2 a) Déterminez l’effet de l’augmentation du prix du bien y sur la quantité demandée du bien x et démontrez, en décomposant cet effet en un effet de revenu et un ef fet de substitution, que x est un bien normal. b) Parmi les élasticités-prix directes de la demande pour le bien y, laquelle est-elle compatible avec ce problème ? Justifiez votre réponse. e = -0,8 e = -1 ou e = -1,5 Solution a) R = py.qy + px.qx Lorsque py = 8, on a : 600 = 12.qx + 8.30 è qx = 30 Lorsque py = 12, on a : 600 = 12.qx + 12.20 è qx = 30 Donc, quelque soit py, q x reste la même à ET d’une augmentation de py sur qx est nul ER : P y augmente à revenu réel diminue à qx diminue ß ER < 0 x bien normal ES : (Dqx/Dp y)ut.cste > 0 car le consommateur n’a le choix qu’entre 2 biens On connaît le signe de DP y, c’est >0 (puisque Py augmente), comme le rapport est > 0 à Dqx > 0 à ES >0 Or ET = ES + ER où ES > 0 et ET = 0 à ER < 0 Exercices sur la production et les coûts 1. (Janvier 2001) Le barème ci-dessous exprime, à court terme, le volume de production d’une firme en fonction du nombre de travailleurs qu’elle emploie. Nombre de travailleurs 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Volume de production 5 12 21 32 42 48 53 56 57 B. JURION/K. VISSE 3 Si la rémunération de chaque travailleur reste constante, pour quels volumes de production la firme connaît-elle un coût marginal croissant ? Déterminez aussi la phase des rendements plus que proportionnels. Justifiez vos réponses. Solution L q Dq/DL Q/L 1 2 3 4 5 6 7 8 9 5 12 21 32 42 48 53 56 57 5 7 9 11 10 6 5 3 1 5 6 7 8 8,4 8 7,6 7 6,33 Où Dq/DL = Prod marg phys du travail et q/L = Prod Moy phys du travail v Coût marginal croissant dans la phase des rendements marginaux décroissants : q ≥ 42 Car Cm = DCT/Dq = DCV/Dq = (DpL.L +DL.pL)/Dq = (DL.pL)/Dq = 1/Prod marg phys L v Rendements plus que proportionnels : eq,L = (Dq/q)/(DL/L) = (Dq/DL).(L/q) = (Prod marg phys L/Prod Moy phys L) > 1 è Prod marg phys L > Prod Moy phys L è q ≤ 42 Exercices sur Cobb-Douglas 1. (Janvier 2001) Tracez, en justifiant vos réponses, les courbes de produit total à court terme et coût marginal à long terme d’une firme dont la fonction de production s’écrit : q = 120LaK0,8 – a (0 < a < 0,8) Où q, L et K représentent respectivement, le volume de production de la firme et les quantités de travail et de capital qu’elle utilise. Solution Court terme q = 120LaK0,8 – a avec 0 < a < 0,8 a-1 0,8 – a Dq/DL = 120.a.L K > 0 (puisque a > 0) à fonction de production croissante 2 2 D q/DL = 120.a.(a – 1).La-2 K0,8 – a < 0 (puisque a < 0,8) à fonction de production tourne sa concavité vers la bas B. JURION/K. VISSE 4 Produit total à CT Nombre de travailleurs Long terme Coût marginal à LT On multiplie par µ (µ µ> 1) l’échelle d’opérations : L et K à L’ = µ L et K’ = µK è « nouvelle » fonction de production : q’ = 120(µ µ L) a(µ µK) 0,8-a = 120µ µ aLaµ0,8-a K0,8-a = µ0,8120LaK0,8-a = µ0,8q < µq è rendements globaux décroissants à l’échelle à Coût total à LT augmente + que proportionnellement au volume de production à CmLT croissant Volume de production (q) 2. (Juin 2001) Tracez, en justifiant votre réponse, les courbes de coût marginal à long terme et de productivité marginale physique du travail d’une firme dont la fonction de production s’écrit : Q = 60LaK1,2 – a (0 < a < 1) Où Q, L et K représentent, respectivement, le volume de production de la firme et les quantités de travail et de capital qu’elle utilise. Solution Long terme Nature des rendements globaux à l’échelle ? On multiplie par µ (µ µ> 1) l’échelle d’opérations : L et K à L’ = µ L et K’ = µK B. JURION/K. VISSE 5 Coût marginal à LT è « nouvelle » fonction de production : q’ = 60( µ L) a(µ µK)1,2-a = 60µ µ aLaµ1,2-a K1,2-a = µ1,260LaK1,2-a = µ1,2q > µq è rendements globaux croissants à l’échelle à Coût total à LT augmente - que proportionnellement au volume de production à CmLT décroissant Volume de production (q) Court terme Prod marg phys L q = 60LaK1,2 – a avec 0 < a < 1 Dq/DL = 60.a.La-1 K1,2 – a > 0 (puisque a > 0) à Productivité marginale physique du travail positive D2 q/DL2 = 60.a.(a – 1).La-2K1,2 – a < 0 (puisque a < 1) à Productivité marginale physique du travail décroissante Nombre de travailleurs 3. (Août 2001) La fonction de production d’une firme s’écrit : Q = 50LX K3/5 Où Q, L et K représentent, respectivement, le volume de production de la firme et les quantités de travail et de capital qu’elle utilise. B. JURION/K. VISSE 6 Déterminez x de manière telle que la firme, tout en satisfaisant, à court terme, la loi des rendements marginaux décroissants, connaisse aussi, à long terme, des rendements globaux décroissants à l’échelle. Justifiez votre réponse. Tracez, dans cette hypothèse, la courbe de produit total à long terme de cette firme. Solution Court terme q = 50LxK3/5 Dq/DL = 50.x.Lx-1 K3/5 > 0 à pour que la productivité marginale physique du travail soit positive à x > 0 D2 q/DL2 = 50.x.(x – 1).Lx-2 K3/5 < 0 pour que la firme connaisse des rendements marginaux décroissants à x < 1 Long terme On multiplie par µ (µ µ> 1) l’échelle d’opérations : L et K à L’ = µ L et K’ = µK è « nouvelle » fonction de production : q’ = 50(µ µ L) x(µ µK)3/5 = 50µ µ xLxµ 3/5 K3/5 = µ x+3/550LxK3/5 = µ x+3/5q < µq afin que les rendements globaux soient décroissants à l’échelle à x + 3/5 < 1 à x < 2/5 Produit total à LT Conclusion : 0 < x < 2/5 Echelle d'activités Exercices sur la concurrence parfaite 1. (Janvier 2001) On connaît les équations des courbes d’offre et de demande sur un marché de concurrence parfaite : - offre : QS = 10P – 40 demande : QD = 140 – 5P B. JURION/K. VISSE 7 où QS et QD sont exprimées en milliers d’unités. Par une taxe sur les ventes ou par une subvention convenablement calculée, les pouvoirs publics voudraient fixer à 16 le prix d’équilibre sur ce marché. Quel devrait être le montant de cette taxe ou de cette subvention ? Quel serait alors le prix effectivement perçu par les producteurs ? Solution A l’équilibre, on a : QS = QD è 10P – 40 = 140 – 5P è P = 12 Les pouvoirs publics aimeraient que le prix du marché soit de 16 et ils souhaitent y arriver au moyen d’une taxe fixe par unité vendue. Comment ? On sait que Pp = Pm – t Où Pp = prix effectivement perçu par les producteurs et Pm = prix du marché QS = 10Pp – 40 (la courbe d’offre est une relation entre la quantité offerte sur le marché et le prix perçu par les producteurs) QD = 140 – 5Pm (la courbe de demande est une relation entre la quantité demandée sur le marché et le prix payé par les consommateurs) Après la taxe : la courbe d’offre se déplace vers le haut (par exemple) et on raisonne au prix du marché Q’S = 10(Pm – t) – 40 QD = 140 – 5Pm On sait que Pm = 16 à on a : 160 – 10t – 40 = 140 – 5*16 à l’équilibre et on trouve que t = 6 è Pp = 16 – 6 = 10 2. (Juin 2001) Une firme opérant sur un marché de produits de concurrence parfaite utilise, à court terme, un stock de capital fixe constant égal à 4. On connaît son barème de produit total à court terme : Volume de prod. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Nombre de trav. 0 5 8 10 13 18 25 35 50 On sait que les prix unitaires de capital et du travail valent respectivement 10 et 4. B. JURION/K. VISSE 8 On connaît les équations des courbes d’offre et de demande du marché : - offre : QS = 50 + 4P - demande : QD = 350 – 8P où P est le prix du marché (les quantités y sont exprimées en millions d’unités). Calculez l’effet sur le profit de cette firme de la décision des pouvoirs publics d’octroyer une subvention fixe de 15 par unité de produit vendue. Solution Avant la subvention QS = QD (équilibre è 50 + 4P = 350 – 8P è P = 25 Puisque la firme veut maximiser son profit, elle produira tant que le prix est supérieur (ou égal) au coût marginal : P ≥ Cm Donc, Q = 5 (volume de production de la firme) π = RT – CT = 5 * 25 – 112 = 13 Après la subvention On sait que Pp = Pm + s Où Pp = prix effectivement perçu par les producteurs et Pm = prix du marché QS = 50 + 4Pp QD = 350 – 8Pm Après la subvention : la courbe d’offre se déplace vers le bas (par exemple) et on raisonne au prix du marché Q’S = 4 (Pm + 15) + 50 QD = 350 – 8Pm è Pm = 16 à Pp = 35 Puisque la firme veut maximiser son profit, elle produira tant que le prix (qu’elle perçoit !) est supérieur (ou égal) au coût marginal : Pp ≥ Cm Donc, Q = 6 (volume de production de la firme) π = RT – CT = 6 * 35 – 140 = 70 Conclusion : l’effet sur la profit de l’octroi d’une subvention par les p.p. est une augmentation de 57 unités monétaires . 3. (Août 2001) On connaît le barème de produit total à court terme d’une firme qui utilise un stock de capital fixe égal à 8. B. JURION/K. VISSE 9 Volume de production 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Nbre de travailleurs 0 8 14 18 26 36 50 70 100 Le prix unitaire du travail est égal à 2 tandis que celui du capital vaut 5. a) Cette firme écoule sa production sur un marché de concurrence parfaite dont on connaît les équations des courbes d’offre et de demande : - offre : QS = x + 3P demande : QD = 270 – 6P Pour quelles valeurs de x, ce producteur, maximisant son profit, vendra -t-il 5 unités de produit ? Rem. : (points b) et c) concernent la conc. imparfaite) Solution Maximiser le profit à P ≥ Cm Donc pour vendre 5 unités, il faut que P ≥ 20, mais P < 28 pour ne pas vendre 6 unités. A l’équilibre sur le marché, on a : QS = QD à x + 3P = 270 – 6P ó 9P = 270 – xó ó P = (270 – x)/9 è 20 ≤ (270 – x)/9 < 28 è 18 < x ≤ 90 Exercices sur la concurrence imparfaite 1. (Janvier 2001) A court terme, un monopole, dont le coût fixe est nul, supporte un coût marginal constant égal à 40. a) Si la demande adressée à cette firme se représente par l’équation P = 120 – 10Q, déterminez son volume de production et son prix selon qu’elle maximise son profit ou qu’elle maximise ses ventes en évitant de subir des pertes. b) La frime écoule sa production sur deux marchés distincts et peut y pratiquer des prix différents pour maximiser son profit. Elle connaît la demande exprimée sur chaque marché : B. JURION/K. VISSE 10 - marché A : P A = 70 – 5Q A marché B : P B = 95 – 15QB Calculez le prix sur chaque marché ainsi que le profit global de la firme. Solution a) π q 0 1 2 3 4 P 120 110 100 90 80 RT 0 110 200 270 320 Rm 0 110 90 70 50 0 70 120 150 160 CT 0 40 80 120 160 5 6 7 8 9 10 11 12 70 60 50 40 30 20 10 0 350 360 350 320 270 200 110 0 30 10 -10 -30 -50 -70 -90 -110 150 120 70 0 -90 -200 -330 -480 200 240 280 320 360 400 440 480 Maximiser le profit : Rm ≥ Cm (ou simplement regarder le profit maximum dans la colonne) : q = 4 et P = 80 Maximiser le volume de production avec un profit ≥ 0 : q = 8 et P = 40 et π = 0 b) qA Marché A PA RTA RmA qB Marché B PB RTB 0 1 70 65 0 65 65 0 1 95 80 0 80 80 2 3 4 5 6 7 8 60 55 50 45 40 35 30 120 165 200 225 240 245 240 55 45 35 25 15 5 -5 2 3 4 5 6 65 50 35 20 5 130 150 140 100 30 50 20 -10 -40 -70 > 40 RmB > 40 Puisque le Cm est constant, on peut comparer directement la recette marginale obtenue sur chaque marché au coût marginal. RmA ≥ Cm et RmB ≥ Cm (Rm A = RmB) et ceci afin de maximiser le profit. à qA = 3 et qB = 2, PA = 55 et PB = 65 B. JURION/K. VISSE 11 Le profit du monopole discriminant est : π = 55 * 3 + 65 * 2 –5 * 40 = 95 2. (Janvier 2001) Deux firmes, A et B, froment un duopole. Deux stratégies en matière de prix s’offrent à elles : fixer un prix élevé ou fixer un prix plus faible. Le tableau ci-dessous exprime le profit de chaque firme pour chaque stratégie compte tenu de la stratégie de la firme rivale. Prix élevé Firme B Prix bas Prix élevé Π A = 150 Π B = 120 Firme A Π A = 80 Π B = 180 Prix bas Π A = 240 Π B = 60 ΠA = x Π B = 90 Déterminez x de manière telle que la firme A ait une stratégie dominante et qu’il soit toujours plus avantageux pour chaque firme de coopérer plutôt que d’adopter une attitude de rivalité. Solution Stratégie dominante pour la firme A : Il est plus intéressant pour A de fixer un prix faible lorsque la firme B fixe un prix élevé (π π = 240 > 150). Pour que la firme A ait une stratégie dominante, qui consisterait à fixer un prix faible quelque soit le comportement de la firme B, il faudrait que x > 80 Coopération : Pour qu’il soit plus intéressant pour les deux firmes de coopérer plutôt que de se lancer dans une guerre de prix, il faut que x < 150. Conclusion : 80 < x < 150 3. (Juin 2001) A court terme, un monopole, dont le coût fixe est nul, supporte un coût marginal constant égal à 20. La firme écoule sa production sur deux marché distincts et peut y pratiquer des prix différents pour maximiser son profit. Elle connaît la demande exprimée sur chaque marché : - marché A : PA = 60 – 4Q A - marché B : PB = 80 – 8QB Calculez le prix sur chaque marché ainsi que le profit global de la firme. B. JURION/K. VISSE 12 Solution Marché A Marché B qA 0 1 2 3 4 5 PA 60 56 52 48 44 40 RTA 0 56 104 144 176 200 RmA 56 48 40 32 24 6 7 8 9 10 36 32 28 24 20 216 224 224 216 200 16 8 0 -8 -16 > 20 qB 0 1 2 3 4 5 PB 80 72 64 56 48 40 RTB 0 72 128 168 192 200 RmB 72 56 40 24 8 6 7 8 9 10 32 24 16 8 0 192 168 128 72 0 -8 -24 -40 -56 -72 > 20 Puisque le Cm est constant, on peut comparer directement la recette marginale obtenue sur chaque marché au coût marginal. RmA ≥ Cm et RmB ≥ Cm (Rm A = RmB) et ceci afin de maximiser le profit. à qA = 5 et qB = 4, PA = 40 et PB = 48 Le profit du monopole discriminant est : π = 40 * 5 + 48 * 4 –9 * 20 = 212 4. (Juin 2001) Deux firmes forment un cartel et se fixent comme objectif de maximiser leur profit joint. On connaît les courbes de coût total de ces firmes : Firme A Vol. de prod. Coût total 0 30 1 35 2 45 3 60 4 80 5 105 6 135 7 170 Firme B Vol. de prod. Coût total 0 20 1 30 2 50 3 80 4 120 5 170 6 230 On connaît aussi la demande du marché pour leur produit : P = 140 – 10Q, où Q représente le volume de production du cartel. Calculez le profit du cartel si les pouvoirs publics lui imposent un prix maximum de 50. B. JURION/K. VISSE 13 Solution Firme A Firme B Cartel qA 0 1 2 CTA 30 35 45 Cm A 5 10 qB 0 1 2 CTB 20 30 50 Cm B 10 20 q 0 1 2 P 140 130 120 Pmax 50 50 50 RT’ 0 50 100 Rm’ 50 50 Cm comb 5 10 qA 1 2 qB 0 0 3 4 5 60 80 105 15 20 25 3 4 5 80 120 170 30 40 50 3 4 5 110 100 90 50 50 50 150 200 250 50 50 50 10 15 20 2 3 4 1 1 1 6 7 135 170 30 35 6 230 60 6 7 8 80 70 60 50 50 50 300 350 400 50 50 50 20 25 30 4 5 6 2 2 2 9 50 50 450 50 30 6 3 10 40 40 400 -50 35 7 3 La condition d’équilibre pour ce cartel cherchant à maximiser son profit est : Rm’ ≥ Cm comb et Cm A = Cm B à q = 9 et qA = 6, qB = 3 Le profit du cartel vaut : π = 50 * 9 -135 – 80 = 235 5. (Août 2001) à question 3 conc. parfaite (suite) b) La firme dispose d’un pouvoir de monopole. La demande qui lui est adressée s’exprime par l’équation : P = 60 – 5Q. c) Calculez le volume de production, le prix et le profit de cette firme lorsque : – dans le cadre d’une économie de first-best, elle se fixe comme seul objectif d’assurer une allocation efficiente des ressources ; – elle se fixe comme objectif de maximiser ses ventes en évitant de subir une perte. Solution a) π q 0 1 2 3 4 5 6 CT 40 56 68 76 92 112 140 Cm 16 12 8 16 20 28 P 60 55 50 45 40 35 30 RT 0 55 100 135 160 175 180 Rm 55 45 35 25 15 5 -40 -1 32 59 68 63 40 7 8 180 240 40 60 25 20 175 160 -5 -15 -5 -80 B. JURION/K. VISSE 14 v First best à le monopole va se comporter comme un ensemble de concurrents parfaits dans les mêmes conditions d’offre et de demande : P ≥ Cm à q = 6, P = 30, π = 40 v Maximiser les ventes avec un profit non négatif : π ≥ 0 à q = 6, P = 30, π = 40 6. (Août 2001) On connaît le barème de coût total à long terme d’une firme représentative d’un marché de concurrence monopolistique : Production (Q) 1 2 3 4 5 6 7 8 Coût total à LT 18 26 30 36 44 54 70 96 a) Parmi les équations suivantes, laquelle est-elle susceptible de représenter la demande adressée à cette firme en une situation d’équilibre de long terme ? P = 20 - 2Q P = 16 - 2Q P = 12 - 2Q Que sont, en cette position d’équilibre, le prix pratiqué et la quantité vendue par la firme ? b) Comparez ce prix et cette quantité avec ceux qu’aurait réalisés la firme si, dans les mêmes conditions de coût, elle avait opéré sur un marché de concurrence parfaite. Solution a) q CTLT CMLT P1 P2 P3 1 2 18 26 18 13 18 16 14 12 10 8 3 4 5 30 36 44 10 9 8,8 14 12 10 10 8 6 6 4 2 6 7 8 54 70 96 9 10 12 8 6 4 4 2 0 0 B. JURION/K. VISSE 15 L’équation n°2 est susceptible de représenter la demande adressée à la firme à LT en concurrence monopolistique puisqu’il faut que le prix soit égal au coût moyen (droite de demande tangente à la courbe de coût moyen) à P = 10, q = 3 b) En concurrence parfaite à l’équilibre de long terme, la firme église son prix au coût moyen minimum à P = 8,8, q = 5 Il subsiste un gaspillage à LT en concurrence monopolistique par rapport à la concurrence parfaite (P > CMLTmin). 7. (Août 2001) Deux firmes, A et B, forment un duopole. Deux stratégies en matière de prix s’offrent à elles : fixer un prix élevé ou fixer un prix plus faible. Le tableau ci-dessous exprime le profit de chaque firme pour chaque stratégie compte tenu de la stratégie de la firme rivale : Prix élevé Firme A Prix bas Prix élevé Π A = 150 Π B = 100 ΠA = x Π B = 50 Firme B Prix bas Π A = 60 Π B = 140 Π A = 100 Π B = 80 a) Pour quelles valeurs de x, la firme A sera-t-elle toujours amenée à adopter le même comportement que sa rivale ? b) Comparez dans cette hypothèse, en justifiant votre réponse, le profit de chaque firme suivant qu'elles décident de coopérer ou de se déclarer une guerre des prix. Solution a) La firme B a une stratégie dominante qui consiste à fixer un prix bas : π = 140 > 100, lorsque A fixe un prix élevé π = 80 > 50, lorsque A fixe un prix faible Pour que la firme A adopte toujours le même comportement que B, il faut que : x < 150 b) Guerre de prix : la firme B a une stratégie dominante qui consiste à fixer un prix bas la firme A fait comme la firme B et fixe un prix bas à Π A = 100 et Π B = 80 B. JURION/K. VISSE 16 Coopération : les deux firmes vont fixer un prix élevé afin de maximiser leur profit à Π A = 150 et Π B = 100 Conclusion : il est donc plus intéressant pour les deux firmes de coopérer plutôt que de se lancer dans une guerre de prix. Exercices sur les marchés de facteurs 1. (Janvier 2001) On connaît le barème de productivité marginale en revenu d’une firme qui rémunère les travailleurs qu’elle emploie à un taux de salaire donné W0 . Nombre de travailleurs 1 2 3 4 5 6 7 8 Prod. marg. en revenu du travail 620 550 460 380 290 180 110 40 Pour quelles valeurs de W0 , cette firme sera-t-elle amenée à embaucher 5 travailleurs ? Solution La firme engagera des travailleurs supplémentaires tant que : Prod marg en revenu du travail ≥ W0 Pour qu’elle engage 5 travailleurs : 290 ≥ W0 Pour qu’elle n’engage pas le 6ème travailleur, il faut que : W0 > 180 (condition d’équilibre non remplie pour L = 6) à 180 < W0 ≤ 290 2. (Juin 2001) On connaît le barème de produit total à court terme d’une firme qui vend son produit à un prix fixe constant égal à 100 : Nombre de travailleurs 1 2 3 4 5 6 7 8 Volume de production 25 45 61 73 82 88 92 94 B. JURION/K. VISSE 17 Cette firme, qui maximise son profit, dispose d’un pouvoir de monopsone sur le marché du travail. L’offre de travail s’exprime par l’équation W = 400 + 40L, où W est le taux de salaire et L le nombre de travailleurs engagés. Déterminez le nombre de travailleur employés par cette firme et le taux de salaire qu’elle paiera. Solution L q Prod marg phys L Prod marg en valeur L W CsT Csm 1 2 3 4 25 45 61 73 25 20 16 12 2500 2000 1600 1200 440 480 520 560 440 960 1560 2240 440 520 600 680 5 6 7 8 82 88 92 94 9 6 4 2 900 600 400 200 600 640 680 720 3000 3840 4760 5760 760 840 920 1000 La condition d’équilibre est la suivante : Prod marg en valeur du travail ≥ Csm à L = 5 et W = 600 3. (Août 2001) On connaît le barème de l’offre de travail adressée à un monopsone ainsi que son barème de production. Taux de salaire 40 60 80 100 120 140 160 180 Nbre de trav. 1 2 3 4 5 6 7 8 Production 20 36 50 60 66 70 72 73 Cette firme écoule sa production sur le marché à un prix fixe donné. Son objectif est de maximiser le profit. Calculez les va leurs du prix auquel la firme devrait vendre son produit pour être amenée à engager 6 travailleurs. Quel taux de salaire versera-t-elle alors ? B. JURION/K. VISSE 18 Solution L q 1 2 3 4 5 6 7 8 Prod marg phys L Prod marg en valeur L W 20 36 50 60 66 70 72 73 20 16 14 10 6 4 2 1 20P 16P 14P 10P 6P 4P 2P 1P 40 60 80 100 120 140 160 180 CsT Csm 40 120 240 400 600 840 1120 1440 40 80 120 160 200 240 280 320 La condition d’équilibre est la suivante : Prod marg en valeur du travail ≥ Csm Pour qu’elle engage 6 travailleurs : 4P ≥ 240 Pour qu’elle n’engage pas le 7ème travailleur, il faut que : 2P > 280 (condition d’équilibre non remplie pour L = 7) à 60 ≤ P < 140 et W = 140 B. JURION/K. VISSE 19