Janvier 2010 - Faculté d`Education de l`Université de Montpellier
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O S E S O M Magazine de l’IUFM de l’académie de Montpellier Janvier 2010 # 22 Dossier Les colloques Formation La mastérisation Relations internationales Culture 2 smose paraît avec un O peu de retard, en ce début d’année 2010. C’est pour m o i l’occasion de renouveler mes vœux de bonne et heureuse année. N o u s aurons besoin d’énergie, de solidarité et certainement aussi de sérénité pour aborder les défis de la période qui commence. Souhaitonsnous mutuellement toutes ces qualités. Le dossier Formation est riche de mises en perspectives, historique et politique notamment, et de repères sur l’année en cours et les échéances futures. Le maître mot est la mastérisation et nous sommes loin d’avoir épuisé toutes les implications d’un mot aussi peu élégant mais certainement utile. Ce dossier est une invitation à interroger quelques unes de ses significations. Osmose paraît au début 2010. De ce fait, il s’affiche aussi comme un bilan de l’année 2009. De ce point de vue, le dossier consacré aux colloques et journées d’études est réjouissant : l’année écoulée a été particulièrement riche de rencontres scientifiques et professionnelles au sein de l’institut. Les comptes-rendus des principales manifestations montrent la richesse d e s t h é matiques abordées, le dynamisme des chercheurs de l’institut, et surtout la capacité que nous avons à mobiliser les compétences nationales et internationales sur nos objets de recherche : du corps en mouvement à la construction identitaire à l’école, en passant par la question de la rencontre avec l’œuvre d’art, celle des manuels scolaires dans Directeur de publication : Patrick Demougin, directeur de l’IUFM de l’académie de Montpellier Responsable de la rédaction : Magali Anselme, responsable du service information et communication Conception graphique : Service information et communication Infographie : Christophe Guichard Photographies : Service information et communication + crédit photos droits réservés Correspondants Osmose : Sandrine Allard-Carnette, Daniel Calles, Mélanie Fauvelet, Solange Fricou, Bruno Paulet, François Libourel. Ont participé à ce numéro : Patrick Demougin, Magali Anselme, Alain Carlo, Marie-Dominique Bidard, Françoise Demougin, Éric Perera, Jean-Charles Chabanne, Richard Étienne, Gabriel Mouahid, Michèle Verdelhan, Martine Dreyfus, Pierre Boutan, Jean-Paul Udave, Serge Valette, Patricia Monjo, Jean-Paul Bel, Brigitte Morand, Pierre Stoecklin, Philippe Bouaillon, Mary-Eve Penancier, Gérard Caillard, Nicole Gardez, Serge Leblanc... Impression : Pure Impression Dépôt légal : Vol 1, n°22 – janvier 2010 – N° d’ISSN : 1624 –1053 Tirage : 1600 exemplaires Adresse : IUFM de l’académie de Montpellier, 2 place Marcel Godechot, BP 4152, 34092 Montpellier cedex 5 O S ommaire Édito p. 2 Le Dossier Les colloques p. 3 > 7 Formation La mastérisation p. 8 > 19 Relations internationales p.20 > 23 Culture L’actualité culturelle p.24 > 25 Parutions p.26 > 27 La vie de l’IUFM L’actualité des sites de l’IUFM p.28 > 39 l’espace méditerranéen, celle des démarches scientifiques, de la sociolinguistique, des sciences de l’éducation…, nous avons été présents sur tous les terrains importants. Cette vitalité de la recherche et des échanges internationaux, dont témoigne ce numéro d’Osmose, est une des raisons fortes qui nous poussent à aborder avec confiance les échéances de la mastérisation. À chacun de vous, dans son expérience professionnelle, dans ses capacités d’initiatives et dans ses pratiques de formation d’en inventer d’autres. Patrick Demougin Directeur Effectifs 2009 – 2010 ette année encore, notre IUFM a été péblicité par les étudiants puisque nous en accueillons plus de 2300 : – 1400 PE – 900 PLC C 261 professeurs des écoles stagiaires et 626 stagiaires du 2nd degré complètent notre effectif. # 22 – janvier 2010 O É dito O Le dossier : les colloques ’IUFM de l’académie de Montpellier a vu se développer en 2009 de nombreuses initiatives qui valorisent son L savoir-faire et développent ses capacités de recherche. À ce titre, dans les différents sites, plusieurs colloques de dimension internationale ont été organisés, participant ainsi au rayonnement de notre Institut à l’étranger. Ce dossier présente quelques colloques autour desquels de nombreuses personnalités se sont rassemblées, mais s’il n’a pas vocation à être exhaustif, il présente un panorama de l’éventail des pratiques de réflexion que propose notre IUFM. Le corps en mouvement 2 – IV e O rganisé du 3 au 6 juin 2009 conjointement par et à l'IUFM de l'académie de Montpellier (Université Montpellier 2) et le laboratoire SantéSiH (Santé Éducation Situations de Handicap) de l’UFR STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives - Université Montpellier I), le colloque « Le Corps en Mouvement 2 » fut un véritable travail de mise en synergie des recherches dans le domaine du Corps et du Mouvement Humain. Il a fait suite à plusieurs colloques de l'AFRAPS (Association Francophone Pour la Recherche en Activité Physiques et Sportives), historiquement première association de chercheurs en STAPS. Ainsi, dans le cadre de la IVe Biennale de l'AFRAPS, ce colloque a présenté 125 communications de chercheurs nationaux et internationaux. Soit 146 intervenants de 14 nationalités différentes réunis à l'IUFM de Montpellier : Algérien, Australien, Brésilien, Canadien, Britannique, Espagnol, Indien, Iranien, Irlandais, Italien, Portugais, Turc, Suisse et Suédois. L'ouverture du colloque comptait des personnalités régionales de premier plan. Biennale de l'AFRAPS La question du Corps en mouvement a déjà été traitée de manière interdisciplinaire lors d'un premier colloque qui s'était tenu à l'Université de Pau et des pays de l'Adour en 2006, d'où l'intitulé du colloque « Le Corps en Mouvement 2 ». Ce colloque international fut ambitieux dans l'espace théorique qu'il a souhaité explorer et qui va des Sciences de la Vie et de La Terre, aux Sciences de l'Homme et de la société, et même aux Lettres ou à l'Art. L'enjeu fut, de fait, de taille ; il s'agit d'étudier ce qui dans l'ensemble de ces espaces scientifiques peut permettre de comprendre la dynamique du corps en mouvement. Dans cette perspective 5 thèmes on été abordés : 1 — Artificialisations et bionisations des corps, monstres, tératologies... L’objectif dans ce thème étant de tenter de mieux comprendre comment le mouvement touche aux normes physiques, biophysiques, biologiques, mais aussi sociales, psychologiques, anthropologiques et même philosophiques. 2 — Interculturalité, corps immobiles et usages du corps. Ce point a souhaité focaliser le regard sur la question de la culture dans la lecture, dans la compréhension et dans la mobilisation du corps. 3 — Images et mises en scènes des corps (médias, manuels, etc…). Si la question de l'image du corps est depuis longtemps évoquée dans l'espace neuro-psychologique, ses mises en scènes, aujourd'hui, dans la Société du spectacle interroge les chercheurs de différents domaines scientifiques. 4 — Éducations corporelles à l’école et ailleurs (éducation physique, sport, etc...). Le corps de l'enseignant, le corps de l'élève, les corps dans le monde scolaire jouent un rôle bien supérieur à ce qui dans un premier temps semble évident. 5 — Corps et genre, corps féminins et corps masculins : sont-ils, dans la perspective du mouvement, soumis aux mêmes systèmes de contraintes, aux mêmes systèmes de normes, aux mêmes fonctions ? Les conférences plénières ont permis une introduction des différents thèmes présentés précédemment comme suit : Professeur Bernard Andrieu, STAPS Nancy 1 (thème 1), Professeur Gregory Downey, Macquarie University, Sydney, Australie (thème 2), Professeur Margaret Montgomerie, Montfort University, Leicester, Grande Bretagne (thème 3), Professeur Carmen Soares, Université de Campinas, Brésil, (thème 4), Professeur Betty Mercier-Lefèvre, STAPS de Rouen (thème 5). 3 Salué par l’ensemble des participants et accompagné par nos élus locaux, ce colloque a connu un franc succès et a contribué au rayonnement à l’international de notre IUFM. Pour en savoir + @ Les actes de ce colloque sont en ligne sur le site : www.corpsenmouvement.sante sih.com/ Les podcasts des conférences plénières et une partie des powerpoints des communications seront en ligne fin 2010. Madame Hélène Mandroux, maire de Montpellier, entourée de Anne Marcellini (SantéSiH), Sandrine Bardet (UM2) et Jacques Gleyse (IUFM). Le dossier : O les colloques La construction identitaire à l’école e groupe de recherche DidaxisIUFM du laboratoire EA739 Dipralang a organisé du 6 au 8 juillet 2009 un colloque international et pluridisciplinaire intitulé : La construction identitaire à l’école. La notion de « construction identitaire », aujourd’hui abondamment utilisée, a été située dans le système éducatif et les communicants ont tenté de circonscrire cette « identité à l’école », que l’école construit et/ou qui se construit à l’école. Ces questions ont conduit les par ticipants à interroger l’enfant à la fois comme élève, comme sujet, comme personne. Le colloque a ainsi insisté sur les processus de construction identitaire dans l’institution scolaire, en s’attachant à développer trois axes de réflexion (didactique, langagier – linguistique et sociolinguistique – et cognitif) derrière lesquels la dimension psychoaffective est restée présente. La problématique et les trois axes proposés ont permis d’interroger la complexité de l’objet de ce colloque ouvert à des chercheurs issus de différentes disciplines et de différents pays. L 4 Les quatre conférences plénières ont donné le ton des demijournées de travail : Jean-Paul Bronckart, de l’Université de Genève a exposé le 6 juillet « le rôle de la maîtrise discursive dans le développement praxéologique, cognitif et identitaire des personnes », Françoise Armand, de l’université de Montréal, a évoqué le 7 juillet au matin « les identités interculturelles à l’école » à partir de la réalité canadienne, tandis que l’après-midi Michel Tozzi, de l’Université Montpellier 3, intervenait sur « la construction identitaire des élèves à l’école et au collège par le questionnement anthropologique et philosophique », et enfin Sylvie Plane, de l’Université Paris 4 – IUFM a resserré le 8 juillet son propos autour de « la didactique du français et la construction identitaire en classe ». Quatre ateliers ont fonctionné en parallèle durant ces journées : « identités et pluriculturalité », « identité et linguistique », « identité et didactique », « identité et socio-linguistique », et cinq symposiums ont été organisés : « voix de quartier. Entre mémoire, identité et territoire », « la construction identitaire en milieu minoritaire francophone au Canada », « quelles constructions identitaires des élèves en classes d’immersion ? perspectives comparées : Canada/France », « la théorie psychogénétique de l’Identité et la construction de l’identité à l’école », « conflit de valeurs et construction identitaire : questions posées par la réception d’un album satirique par des élèves de cycle 3 ». Venus d’une dizaine de pays (Maroc, Algérie, Canada, Roumanie, Grande-Bretagne, Suisse, Pérou, Allemagne, Espagne…) près de 150 participants issus de 32 universités françaises et 22 universités étrangères ont donc assisté avec une belle assiduité à 80 conférences. Les actes de ce colloque paraîtront fin 2010. De gauche à droite : Jérémi Sauvage (IUFM), Patrick Demougin (directeur de l’IUFM) et Françoise Demougin (IUFM) Les 150 participants Éprouver, pratiquer, enseigner les arts et la culture es Journées d’étude JEPEAC organisées par l’IUFM de l’académie de Montpellier sur le site de Perpignan du 29 au 31 octobre 2009, et particulièrement par le LIRDEF, équipe ALFA, programme EDIFEAC, proposaient aux chercheurs, aux praticiens, aux formateurs, de réfléchir à la problématique de la rencontre avec l’œuvre : Quelles sont les formes et les conditions de la rencontre avec les œuvres d’art ? Comment former les professionnels chargés de préparer, accompagner et prolonger cette « rencontre » ? Comment enseigner à approcher, à regarder, à écouter, à « éprouver » une œuvre ? Comment accueillir les premières formes du « discours sur l’œuvre » ? Les travaux ont porté sur deux objets articulés : – d’une part sur les conditions et les formes de la rencontre avec des œuvres d’art de publics d’âge scolaire (les toutes premières socialisations culturelles), à l’école et dans les institutions ; – d’autre part, sur les problèmes plus précisément posés par la formation des médiateurs (enseignants ou non) aux gestes professionnels précis d’accompagnement (ou d’étayage) de cette rencontre avec l’œuvre, et son articulation avec les savoirs et compétences propres au domaine des Enseignements Artistiques et Culturels (EAC). L Ces journées ont réuni une quarantaine de chercheurs. Toutes les disciplines artistiques étaient représentées : études littéraires, arts plastiques, arts appliqués, études cinématographiques, études chorégraphiques, études théâtrales, études musicales. La littérature, souvent absente de colloques consacrés à l’enseignement « des » arts, était présente, dans la tradition de la littérature générale et comparée (recherches sur les écrits sur l’art, sur les relations texte-image, sur les « relations transesthétiques »). Comme la problématique est celle de l’initiation, de l’éducation à…, il était prévisible que ces disciplines soient abordées par l’angle particulier de la didactique ou de la pédagogie : didactique de la littérature, des arts visuels, de la musique, de la danse, du théâtre, de l’écriture littéraire… D’où la présence importante des sciences de l’éducation et de la formation, associées aux sciences de la communication, aux sciences du langage, à la psychologie de l’art et enfin à la sociologie de l’art, domaine fort actif en France : sociologie de la pratique culturelle, de l’enseignement des arts, de la création, sociologie des œuvres… Les intervenants ont souligné d’un commun accord la complexité de la notion même de rencontre avec l’œuvre, si on la définit comme une véritable expérience esthétique, ce qui doit amener à approfondir ce qu’on conçoit comme l’événement de la rencontre, d’une part, et la notion d’œuvre, d’autre part. Cette expérience de l’œuvre ne se ramène pas à des savoirs sur l’œuvre, même s’il est nécessaire de penser leur articulation : que faut-il savoir pour que cette expérience soit simplement possible ? Quelles socialisations sont déjà en place, sur lesquelles celle de l’école vient jouer ? Les pratiques de la classe artistique entrent ainsi en tension avec les finalités d’un enseignement de l’histoire des arts : contradiction ou complémentarité ? Par ailleurs, la rencontre se prolonge en activités, qui peuvent relever de la pratique artistique (expérimentation, analyse, création, manipulation…), comme d’autres domaines de compétences (culture générale, genres oraux, genres écrits, techniques…). Enfin, la rencontre ne peut avoir lieu sans un travail de préparation, d’accompagnement et de prolongement, qui relève d’une compétence professionnelle à identifier. La conception d’une vraie formation à ces gestes professionnels très spécifiques concerne tout aussi bien les enseignants spécialistes ou polyvalents que les professionnels avec qui ils collaborent désormais, comme les artistes intervenants ou les médiateurs culturels : autant de pistes ouvertes pour réfléchir aux nouveaux masters en cours de mise en place, qui pourraient offrir des parcours croisés. Universités françaises représentées : Aix-Marseille, Angers, Avignon, Bordeaux, Bordeaux 4, Lille 3, Lyon 2, Metz, Montpellier 3, Nantes, Nîmes, Paris 5, Paris 8, Rennes, Toulouse. Universités étrangères : Montréal, Ottawa, Sherbrooke ; Louvain, Liège ; Gérone ; Bogotà. Dans ces Universités, les structures chargées de la formation étaient largement représentées (facultés d’éducation, IUFM mais aussi services de formation continue [Mafpen]) ; mais les questions posées concernent évidemment aussi la recherche « fondamentale ». Pour en savoir + @ Le texte de cadrage, la synthèse des propositions et les résumés des communications sont en ligne sur le site des Journées.: http://www.jepeac.univ-montp2.fr/ 5 O Le dossier : les colloques Enjeux scientifiques et politiques des sciences de l’éducation : quelle implication des acteurs ? es 4 et 5 septembre 2009, l’IUFM a accueilli sur son site de Montpellier un colloque international « dont la thématique traduit clairement la volonté d’interroger, de mettre en débat les relations complexes et parfois sources de difficultés entre les Sciences de l’Éducation, les champs de pratique et la sphère politique » L (Patricia Remoussenard, Présidente de l’Association des EnseignantsChercheurs en Sciences de l’Éducation dans sa conférence introductive). Une centaine de chercheurs ont réfléchi et échangé dans l’amphithéâtre, dans sept symposiums et autant d’ateliers sur les enjeux scientifiques et politiques de leur discipline à un moment où la réforme des universités et celle de la formation des enseignants gagneraient à s’inspirer de ce qui s’est fait et réussi en Belgique, en Suisses et au Québec. Le LIRDEF, équipe d’accueil de Montpellier 2, et le CERFEE, équipe d’établissement de Montpellier 3, préparent activement la mise en ligne des Actes et s’appuient sur la diffusion des numéros 26 (paru) et 27-28 (à paraître en juin 2010) des Cahiers du CERFEE, revue reconnue par l’AERES. Pour en savoir + @ Contact : [email protected] http://recherche.univ-montp3.fr/ cerfee/article.php3?id_article=418 Journée en hommage à l’œuvre de Darwin e 23 septembre 2009, l’IUFM de Montpellier (Gabriel Mouahid, site de Perpignan) et le Centre Européen de Recherches Préhistoriques de Tautavel (Thierry Courtes et Marie-Régine Merle des Isles) ont organisé, sur le site de Tautavel, une journée sur le concept de l’évolution du vivant en hommage à l’œuvre de Darwin. La matinée a été consacrée à trois conférences et l’après-midi à trois ateliers de formation à destination des enseignants du premier et second degré. Le comité d’organisation remercie tous les participants ainsi que la mairie de Tautavel. L 6 Conférences : Évoluer à deux : l’entraide dans le monde vivant. Marc-André Selosse, Professeur Université de Montpellier II. Centre d’Écologie Fonctionnelle et Évolutive. UMR 5175. Biologie des Populations. Equipe Interactions biotiques. Les grandes étapes de l’évolution culturelle de l’Homme. Émergence de la conscience. Henry de Lumley, Directeur de l’Institut de Paléontologie Humaine, Paris, et Président du Centre Européen de Recherches Préhistoriques de Tautavel. L’Homme de Néandertal entre "ange déchu" et "singe perfectionné". Arnaud Hurel, Ingénieur de Recherches, Département de préhistoire, Institut de paléontologie humaine, Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris. Ateliers : La classification du vivant, une première approche du concept d’évolution en cycle 2 et 3. Gabriel Mouahid, Maître de Conférences IUFM/UM2 site de Perpignan. Nadine Sire, Chargée de mission Sciences-Main à la pâte, Inspection Académique des P.O. Apports des nouvelles technologies dans l’enseignement de l’évolution en secondaire : Intégration des logiciels de phylogénie et de banques de données biologiques dans les enseignements au secondaire. Olivier Mégevand, Formateur TICE-SVT, Professeur de SVT au Lycée Déodat de Séverac de Céret, PO. Évolution des hominidés fossiles : approche pratique : Mise en place d’une séquence de TP intégrant l’utilisation de moulages de crânes humains ou pré-humains. Tony Chevalier, Paléoanthropologue au Centre Européen de Recherches Préhistoriques de Tautavel. Colloque Manuels et Méditerranée e colloque Manuels et Méditerranée (Mamed 2009) a été organisé par la Maison des Sciences de l’Homme de Montpellier avec l’équipe DIPRALANG DIDAXIS, et a été soutenu par l’IUFM. Sur le thème des L Échanges humains et culturels, il s’est tenu du 12 au 14 novembre à l’université Paul Valéry et a réuni plus de 70 chercheurs venus de 23 pays de toutes les rives de la Méditerranée et au-delà, et près de 150 personnes y ont assisté. Le manuel scolaire n’est en effet pas un simple instrument éducatif destiné à alourdir les cartables des écoliers. Il porte des représentations, des images : de soi, des autres, des pays, de l’histoire, de la famille, des sexes, de la vie, de l’origine du monde... Il permet d’inculquer des connaissances, mais aussi des valeurs, de l’ordre du moral, du politique voire de l’idéologique. A ce titre il constitue souvent un enjeu pour les nations et leurs gouvernements. Ce peut donc être un levier utile pour l’entente entre les pays, ou leur mésentente ! C’est pourquoi réunir dans un colloque sur ce sujet des universitaires de pays comme Israël, le Liban, la Syrie et la Palestine n’allait pas de soi. Les deux tables rondes ouvertes au public, l’une avec Elias Sanbar, écrivain ambassadeur de la Palestine à l’UNESCO, l’autre avec l’UNESCO et la Fondation Anna Lindh, ont bien souligné l’importance de ces enjeux. Les chercheurs rassemblés ont souhaité poursuivre leurs travaux sous forme d’un réseau, auquel pourront participer aussi des enseignants, matérialisé par un site internet interactif. Contact : [email protected] 7 Variation, socialisation, insertion : quels objets socio-linguistiques et didactiques aujourd’hui ? e colloque C international s’est déroulé à Montpellier du 27 au 29 mai 2009 et a réuni une soixantaine de participants et six conférenciers venus de différents pays africains, européens et américains. Il a été organisé grâce la collaboration de plusieurs équipes de recherche : LACIS DIPRA-LANG E.A.739, ALFALIRDEF E.A.1314, et avec le soutien de l’Institut Universitaire de France et du Pôle recherche de l’IUFM de Montpellier. L’objectif de ce colloque était de préciser les notions d’hétérogénéité et de variations à partir des travaux menés actuellement dans ces domaines en France et à l’étranger. Plus particulièrement, il s’agissait d’étudier comment ces notions sont traitées dans une perspective interdisciplinaire de l’étude de la langue et du langage et de considérer quelles sont les applications sociales possibles de telles recherches ; notamment dans le champ de la formation des enseignants et du traitement scolaire des notions de normes et de variations. Les communications ont concerné trois axes pluridisciplinaires : 1/ Variation linguistique, variabilité, hétérogénéité, « pluri - styles » du locuteur ; 2/ Variation, socialisation, insertion ; 3/ Implications sociales, applications scolaires. Un ouvrage et un numéro de revue qui rendent compte de la richesse et du dynamisme des travaux menés lors de ces trois journées sont en cours de parution. et en 2010... – "Enseigner le lexique", avril 2010 (un jour) – "Pratiques langagières en maternelle", novembre 2010 (deux jours) Journées d’études organisés par Didaxis-Dipralang, IUFM de l’académie de Montpellier – "L'accueil des étudiants de master dans les écoles et les établissements, rôle et place du maître d'accueil" (deux jours), séminaire organisé par l’IUFM de l’académie de Montpellier en partenariat avec le Rectorat et les IA pour les actions de formation continue. L’héritage 8 F ormation : O la mastérisation À propos de l’histoire du recrutement des maîtres Le primaire des pauvres, le secondaire des riches et des maîtres différents e primaire et le secondaire sont historiquement deux systèmes différenciés par l’origine sociale de leurs élèves, populaire et bourgeoise, avec bien entendu toute une série de nuances prises en compte dans des filières particulières, et une tendance, qui ira s’accélérant, à ce que les deux systèmes entrent en relation, sous la pression des forces progressistes, jusqu'aux années 1970 (fin des classes primaires dans les lycées et collèges en 1965, collège « unique » en 1975). Il en était de même pour les maîtres et leur recrutement différencié. Bien sûr, les filles étaient dans tous les cas en retard sur les garçons. Les autorités qui recherchaient les services des maîtres s’assuraient donc alors de leurs compétences dans les domaines à enseigner, sous l’autorité d’un membre du clergé. L Si l’on met de côté la longue expérience des congrégations religieuses spécialisées dans la fonction enseignante, et qui formaient leurs novices selon leurs propres règles, il faut attendre l’expulsion des Jésuites pour que le Roi confie à l’Université un recrutement par la création du concours de l’agrégation pour les collèges en 1766. Le primaire se dote sous la Restauration (1816) d’un brevet de capacité, que la loi Guizot de 1833 tentera de généraliser. Auparavant, la Révolution avait eu le temps de mettre en place une première École normale (en l’an III), en recrutant des citoyens sur la base de leur zèle révolutionnaire, et avec la perspective de leur demander de former à leur tour, revenus dans leurs départements, les maîtres nécessaires. Les professeurs de cette École étaient les hommes les plus éminents de leur temps (Monge, Berthollet, Daubenton, Bernardin de Saint- Pierre, Volney, Garat…), les méthodes d’enseignement originales (les cours étaient restitués par des sténographes et faisaient ensuite l’objet de discussions). Mais tout cela aboutit à un fiasco : hétérogénéité extrême du public, incertitude sur ses fonctions à venir et enfin, difficulté à résoudre la question, que Daunou résumait en déclarant devant la Convention qu’on aurait dû se préoccuper d’abord d’une « question importante, celle de savoir jusqu’à quel point l’art d’enseigner une science est en effet séparable de l’enseignement immédiat de cette science elle-même ». Cependant, un peu plus tard, Napoléon avait besoin d’assurer le recrutement d’hommes sûrs pour les lycées qu’il avait créés à raison d‘un par département. Il reprend donc école normale et agrégation, qui vont devenir dans la deuxième moitié du siècle le mode type de recrutement des enseignants du secondaire, ce qui n’empêchait nullement de recruter localement des licenciés (bac + 1…) pour ajuster les effectifs de maîtres. Par ailleurs, les formes du concours seront très variables, y compris par des sessions à tout moment de l’année, et parfois en province. La préparation à l’agrégation va sauver la vie des facultés de sciences et surtout de lettres après 1870, en leur fournissant enfin des étudiants, qui, comme en droit et en médecine, leur donneront une finalité professionnelle explicite. En 1950 sera créé le Certificat d’Aptitude à l’Enseignement du Second Degré, sous agrégation permettant de moins payer ses titulaires. Mais chacun des deux concours se différencie progressivement par spécialisation des ensembles disciplinaires (aucun concours n’a jamais été mono-disciplinaire), jusqu’à atteindre une cinquantaine de formes pour chacun. Bien sûr le personnel féminin suit le mouvement avec un temps de retard. Pendant ce temps, à l’échelle inférieure, le primaire emboîte le pas : la première école normale d’instituteurs est créée à Strasbourg en 1810, puis chaque département sera pourvu 80 ans plus tard de ses deux écoles normales, obligatoires depuis Jules Ferry. Les surveillantes des salles d’asile (qui précédèrent les maternelles), l’enseignement secondaire spécial (court, sans latin, créé par Duruy à la fin de l’Empire), l’enseignement technique, l’éducation physique et sportive, les enseignants des colonies… furent à un moment ou à un autre aussi l’objet d’une création d’école normale centralisée pour faire face à des besoins particuliers. Montpellier, place Marcel Godechot (anciennement Rond-point de l’École normale) : l’entrée du stade universitaire. 1955 – 1956. Cliché Jacques Pontier Le recrutement des maîtres Il y eut très vite des exigences préalables : le brevet de capacité élémentaire, pour le primaire, la licence pour le secondaire, plus tard exigences plus élevées, mais qui permettaient d’engager sans concours des précaires divers ayant ces diplômes et destinés à ajuster les effectifs au moindre coût. Le concours comportait régulièrement des épreuves écrites et orales, et pour les futurs maîtres du primaire, tant avant que dans les premières années de la Troisième République, un court séjour à l’école où le personnel était chargé d’observer le comportement L’École normale d’instituteurs de Montpellier vue depuis le Stade universitaire, hiver 1955 – 1956. Cliché Jacques Pontier du candidat. Rien dans tout cela d’anonyme, on l’aura compris, mais, au contraire, sous la pression des recommandations diverses ; la première, officielle, consistant en un certificat de bonne vie et mœurs, signé, jusqu’à l’époque laïque, par le maire et le curé de la commune d’origine. D’où venaient ces jeunes gens ? Souvent voués au métier parce que trop chétifs pour assurer les travaux de la terre, ils avaient été utilisés par leurs maîtres comme moniteurs pour apprendre à lire aux plus jeunes, voire comme sous-maîtres, en échange de quoi ils les « chauffaient » (terme d’époque) à coups de problèmes et de dictées deux fois par jour. Une fois reçu, le « normalien » avait ses études payées, en dehors du trousseau obligatoire ; il avait une place à l’internat, mais devait assurer le service d’entretien des locaux, dans un régime monacal (lever à 5 heures, coucher à 9…). Il préparait avec acharnement son brevet supérieur de capacité, dépourvu d’ailleurs de toute considération pédagogique, en traitant avec mépris le séjour contraint dans les classes de l’école annexe. Une fois l’examen obtenu, il n’était nullement sûr d’avoir un poste tout de suite… Jules Ferry rendra obligatoire en 1887 un Certificat d’aptitude pédagogique, passé quelques mois après l’entrée en poste du nouvel instituteur. Méfiant à juste titre, l’État faisant signer des engagements décennaux aux candidats, ce qui ne les empêchait pas toujours de quitter la profes- sion si une opportunité de promotion se présentait. Le second degré connut une évolution parallèle, avec les premiers stages dans les lycées en 1838, le passage par la Sorbonne et ses cours de Sciences de l’Education au début du XXe siècle, puis la création des Centres pédagogiques régionaux plus d’un siècle plus tard, structure très légère à l’initiative de l’inspection régionale. De 1989 à 2009 : enjeux et perspectives Ce survol historique laisse de côté bien des épisodes, et des corps particuliers, comme les professeurs de collège, ou les maîtres des enseignements professionnel ou agricole. On ne peut cependant traiter autrement que comme un événement historique la loi de 1989 créant les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres, dans chaque académie, couronnant 20 ans d’évolutions qui avaient fait passer le recrutement de Bac - 3 à Bac + 3 pour le 1er degré (et de même l’enseignement technique court), se retrouvant alors au même niveau que le 2nd degré, qui ne gagnait qu’un cadre plus structuré que les CPR. Ces choix ne se firent pas bien sûr sans luttes des forces de progrès, ni sans résistance des forces conservatrices, et pendant des décennies… En portant au niveau du master le recrutement de tous, une nouvelle étape est franchie, qui cette fois concerne aussi le secondaire. Il reste à savoir dans quelles conditions d’accès, avec quels contenus, et avec quels moyens nouveaux. Désormais en effet, la distance entre ce que l’on apprend en formation et ce que l’on enseigne en classe, très faible au début de notre histoire, s’est accrue au point que le simple mimétisme, ou la régurgitation, des enseignements reçus rendent impossible l’adéquation immédiate entre le maître et ses élèves, sans réflexion et mise en cause des pratiques comme des contenus, plus indissociables qu’il n’y paraît, et transmis par des traditions à interroger. Ce qui nécessite une recherche exigeante, destinée à apporter des preuves, qui devrait renforcer et non affaiblir les IUFM dans les Universités. Donc il vaut mieux ne pas utiliser sans précaution la référence à un « modèle républicain » de recrutement. Les maîtres reçus aux concours avec une formation complète au préalable furent à peu près toujours une minorité ; avant les vacataires, il y eut les éventuels, auxiliaires, remplaçants, délégués… recrutés sur place, envoyés sur le terrain du jour au lendemain, « formés sur le tas », c’est-à-dire sur le dos des élèves…, et aussitôt remerciés s’ils ne tenaient pas. La facilité et le moindre coût ne sont pas d’aujourd’hui. 9 On aura compris que l’opposition primaire – secondaire, si elle s’est inscrite dans la tradition, ne doit pas masquer bien des influences et des ressemblances, au point qu’il paraît indispensable aujourd’hui de partir du commun pour viser de nouvelles perspectives, au service du défi de l’accès de toute une classe d’âge à l’enseignement supérieur. Pierre Boutan, Maître de conférences honoraire. Vue vers Montpellier depuis l’École normale d’instituteurs. 1955 – 1956. Cliché Jacques Pontier La transition 10 F ormation : O la mastérisation La mastérisation : enjeux croisés d’une réforme La question très ancienne des niveaux de recrutement a mastérisation de la formation des enseignants est au cœur des débats depuis deux ans. Il faut la replacer dans différents contextes pour en mesurer la portée. La question du niveau de recrutement est récurrente dans l’histoire de l’éducation en France mais pas première : du brevet supérieur, au baccalauréat, au DEUG, à la licence puis au master, les niveaux de diplômation universitaire ont presque toujours défini simplement la condition d’accès à un concours. Ce dernier seul rend effectif le recrutement en offrant un statut de fonctionnaire d’État. De cet état de fait découlent des décalages bien connus : les actuels professeurs des premier et second degrés suivent cinq années d’études, au minimum, après le baccalauréat mais le diplôme requis et la reconnaissance universitaire de leur formation restent à bac + 3, au niveau licence L De manière plus précise, la réforme s’inscrit dans la continuité de celle de 1989 qui prend appui sur la création des IUFM : apporter une dimension universitaire à la formation des enseignants, placer à un même niveau de diplômation les recrutements du premier et du second degrés, étaient des objectifs essentiels, toujours présents dans la réforme de la mastérisation. Le niveau de licence exigé alors est simplement rehaussé de deux années avec une exigence portée au niveau master. En cela, l’initiative française rapproche le système de formation d’autres systèmes européens qui recrutent leurs enseignants à ce niveau. Mais il l’en distingue aussi car nombreux sont les pays européens qui utilisent des niveaux de recrutement différents pour le primaire et le secondaire. Une première lecture conduit donc à voir dans la mastérisation une élévation du niveau de qualification, un ajustement entre le diplôme universitaire et la formation réellement reçue et, indirectement et partiellement, une harmonisation européenne. Un problème de modèle de formation : consécutif ou simultané ? Dans une histoire plus rapprochée et attachée à la chronique récente des prises de décision, on trouve les prémices de la mastérisation dans le rapport annexé à la loi du 23 avril 2005, Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école, dite Loi Fillon. Il précise en effet (p.20) que, « pour inscrire la formation des enseignants dans l’architecture européenne des diplômes, les universités identifieront, dans les plans de formation des IUFM, les éléments qui vaudront délivrance de crédits pour les masters. Elles pourront délivrer jusqu’à deux semestres de master pour les étudiants et professeurs stagiaires ayant effectué deux années d’IUFM ». La voie de la mastérisation est ouverte, sans véritablement aboutir. Puis l’arrêté du 19-12-2006, dans son annexe (p.9) précise que « la préparation au métier de professeur s’inscrit désormais dans un cursus universitaire : elle commence dès le cursus licence en intégrant des éléments de professionnalisation en accompagnement de la formation disciplinaire de base : elle se poursuit avec la préparation aux concours puis à l’IUFM avec l’année de formation professionnelle. La formation des maîtres est complétée au cours des deux premières années en pleine responsabilité. Ainsi la formation des maîtres pourra-t-elle, comme d’autres pays en ont fait le choix, donner lieu à la délivrance de crédits-ECTS et s’inscrire dans le cursus Licence-Master-Doctorat ». Ces deux textes soulignent une avancée de la réflexion sur la question essentielle du modèle de formation : le modèle consécutif, qui conduit à former d’abord à des savoirs académiques, pour ensuite s’attacher aux aspects professionnels, est progressivement abandonné au profit d’un modèle simultané qui étale sur l’ensemble du cursus universitaire les éléments de formation académiques et professionnels. La formation des enseignants est alors présentée comme une formation de cinq années, en alternance, partagée entre les formations universitaires habituelles et les IUFM qui conservent, à ce stade de la réforme, l’exclusivité des opérations de formation professionnelle après obtention du concours. Une décision politique qui engage des transformations structurelles profondes La lettre de mission du Président de la République et du Premier Ministre au ministre de l’Éducation Nationale, en date du 5 juillet 2007, qu’il devra mettre en œuvre « en lien avec le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche », précise que « la formation des enseignants devra durer cinq ans et sera reconnue par un diplôme de niveau master ». Dans un entretien télévisé du 24 avril 2008, le président confirmera, sur le plan médiatique, en parlant de « mastérisation des enseignants ». Les choses se mettent en place assez lentement : dès la rentrée de septembre 2007, la conférence des directeurs d’IUFM alerte la conférence des présidents d’universités sur cette décision politique lourde de conséquences pour l’ensemble du système universitaire. Les syndicats, les associations et partis politiques ne formulent pratiquement aucun avis sur cette question à cette époque. La conférence des directeurs d’IUFM publie, le 26 septembre 2007, un communiqué solennel pour souligner l’importance des enjeux et appeler à une concertation sur le sujet : « La décision politique d’une diplômation à Bac + 5 des enseignants est désormais prise (…). La mise en œuvre de cette décision politique engage les directions des deux ministères, la CPU et la CDIUFM. Une commission de travail réunissant ces différents acteurs gagnerait à être mise en place. L’enjeu dépasse largement toutes les initiatives déjà prises çà et là sur ce dossier ». Elle attire l’attention sur le fait que la place des concours actuels « constitue un obstacle à la mise en œuvre d’une telle diplômation ». La question n’est donc plus tant celle du niveau de recrutement ou du modèle de formation, mais bien de l’articulation entre un système fondé sur des concours et un autre organisé autour des diplômes. La question est donc aussi celle des structures, les IUFM ayant été construits autour des concours (une année de préparation, une année de stagiarisation) alors que les universités le sont autour des diplômes. Comme dans la même période la plupart des IUFM sont intégrés aux universités (quelques-uns dès 2007 et la grande majorité au 1er janvier 2008), la question devient celle de la mort des IUFM, largement reprise dans la presse au 1 printemps 20081. La loi d’avril 2005, dite loi Fillon, qui prévoyait à la fois l’intégration des IUFM aux universités et des éléments de mastérisation anticipait très clairement sur les conséquences structurelles d’une telle réforme en la rendant possible par la transformation du statut des instituts de formation, désormais privés d’une part importante de leur autonomie stratégique puisqu’ils rejoignaient l’université en tant qu’école interne. Mais elle leur conservait alors l’exclusivité de la formation des enseignants. Les conséquences de la mastérisation devenaient donc, dans le courant de l’année 2008, plus claires : le statut des IUFM, la place des concours, voire leur existence, et l’année de stagiarisation rémunérée au sein des instituts étaient menacés par la mise en œuvre de la mastérisation. Des conséquences structurelles profondes, en rupture avec l’histoire du recrutement et de la formation des enseignants en France, se dessinaient alors nettement, provoquant des réactions qui trouvent leur aboutissement dans un très fort mouvement de protestation au début de l’année 2009. Des pistes diverses aux significations très différentes Avec le recul de deux années de tâtonnements, la notion même de mastérisation reste foncièrement ambiguë. Ainsi, le ministre de l’éducation nationale, Xavier Darcos, dans le courant de l’année 2008, promeut le compagnonnage comme outil de formation, ce qui laisse la porte ouverte à des masters non professionnels. Par ailleurs, certaines associations de spécialistes, des UFR et quelques voix dans les médias avancent l’idée que les masters doivent être purement académiques. La mastérisation prendrait alors une coloration non professionnelle et elle reviendrait à affirmer qu’enseigner n’est pas vraiment un métier puisqu’on peut l’apprendre sur le tas, sans formation spécifique. À l’inverse, à la fin de l’année 2008 et dans tout le courant de l’année 2009, la plupart des acteurs se retrouvent sur quelques repères communs : enseigner est un métier qui s’apprend ; l’alternance est une condition nécessaire à la formation ; les masters doivent être, pour une part variable, professionnalisants ; ils doivent être articulés sur les concours. La circulaire du Directeur Général de l’Enseignement Supérieur et de l’insertion professionnelle, Patrick Hetzel, dès le 17 octobre 2008, proposait des éléments de cadrage des masters allant dans ce sens. On y distinguait des solutions différentes pour le premier et le second degrés mais la présence de stages et d’éléments de professionnalisation y était clairement indiquée. Les conférences (des présidents d’universités, des directeurs d’IUFM, des directeurs d’UFR scientifiques, et d’UFR de Lettres et Sciences humaines) et la plupart des organisations syndicales, sans toujours être d’accord dans les détails de mise en œuvre, plaident aussi pour des solutions qui réunissent ces différentes conditions. Il se dégage de cette période une grande confusion, tant les bouleversements provoqués par la réforme peuvent se lire à différents niveaux. Selon ces niveaux de lecture, on assiste à des rapprochements surprenants, à des alliances à front renversé : des présupposés très différents peuvent conduire à des positions communes, l’un contestant la mastérisation au nom de points de vues très académiques et antipédagogistes, l’autre la refusant au nom de la perte de la qualité professionnelle de la formation ; les accords autour de la réforme ne sont pas aussi sans ambiguïtés, les uns et les autres ne mettant pas les mêmes réalités derrière les mots « professionnalisation », « alternance », « stage »… Voir encadré p.13 d’un extrait de la lettre adressée le 30 mai 2008 aux personnels de l’IUFM par l’administrateur provisoire de l’IUFM 11 F ormation : O 12 Les sept décrets du 29 juillet 2009, fixant les modalités d’accès aux différents concours de recrutement trancheront sur de nombreuses questions, sans attendre les conclusions de la commission Marois-Filâtre qui se scinde en deux groupes distincts, du fait de cette publication précipitée, selon une partie de ses membres. À ce jour, s’il est clair que l’année de stagiarisation rémunérée est supprimée et que les concours sont maintenus (décrets du 29 juillet 2009), le reste est à construire au jour le jour : ainsi pour les stages proposés aux étudiants préparant les concours, ainsi pour les maquettes des futurs masters. La circulaire du 23 décembre 2009 et les arrêtés du 28 décembre fixent respectivement le cadre des masters et les modalités des concours. Les masters peuvent être disciplinaires, pluridisciplinaires. Ils peuvent conjuguer « plusieurs approches des métiers de l’éducation et de la formation » et doivent être poly-orientés. Les concours comprendront deux épreuves écrites et deux épreuves orales, les secondes étant nettement plus professionnelles que les premières. Les IUFM ont préparé des maquettes, et l’IUFM de Montpellier en particulier, qui peuvent répondre à ce scénario, après quelques adaptations. La signification de la réforme à ce jour est lisible sur le plan des statuts. Elle ne l’est pas encore tout à fait sur le plan des contenus et des disposit i f s de formation, sur l’évolution des structures et les conditions d ’ exe r c i c e du métier des futurs enseignants. la mastérisation Et maintenant, une transition vers quoi ? La question de la transition a occupé l’essentiel du printemps 2009 et rajouté son lot d’incertitudes : il n’était plus question de mastériser dès la rentrée 2009, comme devaient s’y préparer les IUFM et les universités à l’automne 2008. Il fallait maintenant prévoir la transition vers une mastérisation, apparemment acceptée par la plupart des acteurs, syndicats, associations, conférences. Néanmoins, aujourd’hui encore, la coordination nationale pour la formation des enseignants, de nombreux syndicats et des associations demandent l’abadon de la réforme et l’ouverture d’une véritable concertation. La difficulté reste bien, pendant toute cette période, d’identifier les véritables enjeux de la réforme et de l’année de transition. À plus long terme, ces transformations dont nous ne connaissons pas exactement la portée, mais dont nous pouvons déjà saisir les effets directs sur nos étudiants, conduisent à modifier profondément le fonctionnement des IUFM : outre qu’on a pu annoncer un peu hâtivement leur mort, qui était en fait celle de l’année de stagiarisation, les instituts doivent, comme n’importe quelle autre composante universitaire, occuper le terrain des masters et s’organiser en conséquence. Ils accueilleront désormais uniquement des étudiants et non des étudiants et des stagiaires-fonctionnaires comme le prévoyait encore la loi de 2005. Leurs moyens seront proportionnés au nombre d’étudiants inscrits ; leurs plans de formation deviennent des maquettes de masters, découpés en Unités d’Enseignements et en crédits, dans la logique du LMD. Il faut aujourd’hui travailler à rendre ce dispositif diplômant aussi adapté que possible aux exigences de qualité du système éducatif public. C’est le rôle légitime d’une structure comme la nôtre que de veiller à cette transformation. Quant aux autres enjeux, ils ne sont pas du ressort d’un institut universitaire, mais de l’ensemble de la nation : doit-elle accompagner et à quel degré, par l’intervention de l’État, la formation des futurs fonctionnaires ? Quels moyens veut-elle mettre à disposition du système public d’éducation ? Comment entend-elle veiller à la mixité sociale et à l’égalité des chances ? Toutes questions que pose indirectement la réforme du recrutement et de la formation des enseignants, sous le nom un peu barbare de mastérisation, et qui appellent l’attention de chacun. Lettre du 30 mai 2008 de l’administrateur provisoire de l’IUFM aux personnels, où l’on voit qu’un an et demi auparavant, il fallait déjà préciser quelques notions et corriger l’information diffusée dans les médias. Un article du Monde et une rubrique de France Info, ces derniers jours, ont ému la communauté des personnels et usagers de la formation des maîtres. Ces interventions journalistiques évoquaient un "rôle considérablement réduit des IUFM" (Luc Cédelle, Le Monde, 29/05/2008, p.10) ou leur "disparition probable" ou un "affaiblissement notable" (Davidenkoff, France Info, mercredi 28/05/2008, 8 h 51). En fait, aucune information nouvelle n'est apportée par ces articles et les deux journalistes ont librement interprété, à partir de présupposés peu au fait des fonctionnements universitaires, une situation bien établie depuis plusieurs semaines. Le projet de master pour les enseignants avance depuis l'été 2007. Des consultations régulières ont eu lieu à l'initiative des ministères concernés. Sans entrer dans les détails des diverses hypothèses, la dimension professionnelle des masters propres à former les enseignants a toujours été présente, avec des modulations allant de modèles très centrés sur le disciplinaire à des modèles très centrés sur le pédagogique. La présence des concours n'a jamais été mise en cause mais deux cas de figures ont été évoqués, celui du maintien des épreuves à leur place actuelle et celui de leur déplacement à bac+5, coïncidant avec l’aboutissement du cursus du master. Dans ces deux perspectives, l'année de premier exercice a toujours été évoquée comme une année d'adaptation au poste appuyée sur un accompagnement, comme c'est le cas aujourd'hui. Il va de soi, dans cette hypothèse, et si l'on considère qu'il s'agit bien de former à un métier, que le master dans son ensemble, et particulièrement l'année de master 2, doit être très professionnalisée et correspondre plus ou moins à une deuxième année d'IUFM. Il est vrai aussi que l'éventualité de masters purement disciplinaires est évoquée et que, dans cette hypothèse, la formation serait rejetée lors de la première année d'exercice et conçue comme un compagnonnage de terrain. Mais rien ne permet aujourd'hui de trancher pour une hypothèse plutôt que pour une autre. Les déclarations de l'autorité de tutelle dans les semaines qui viennent contribueront à préciser ce point sans totalement l'épuiser. Entendons-nous ! Beaucoup d’ambiguïtés sémantiques ont marqué les discours produits sur la mastérisation. Quelques exemples d’imprécisions qui doivent être levées si tous les acteurs du débat veulent parler des mêmes choses : Stagiarisation : trois réalités différentes sont désignées par ce terme et ont donné lieu à des confusions majeures, notamment lors de l’annonce par les autorités de tutelle de nouvelles mesures le 12 mars 2009. 1– La réalité actuelle de la stagiarisation, conçue comme une année de formation rémunérée pendant laquelle le stagiaire (PE2 ou PLC2) est placé sous l’autorité de l’IUFM. Après réussite au concours, il effectue près de la moitié de son obligation de service sur le terrain, encadré par les formateurs de l’IUFM, évalué par eux et conjointement par l’employeur qui procède à la titularisation, de sa propre autorité, par le biais d’un jury réuni par le recteur. La suppression de cette année de stagiarisation est une des conséquences immédiates et particulièrement forte de la mastérisation : elle rallonge la durée d’études non rémunérées et marque le désengagement direct de l’État dans la formation de ses fonctionnaires. L’Université reprend indirectement cet engagement en étant désignée comme responsable de cette formation. 2 – La réalité future que connaîtront les lauréats des concours 2010, dès la rentrée 2010 – 2011 : après réussite du concours, ils seront stagiarisés comme tout futur fonctionnaire des autres corps de l’État et de la fonction publique territoriale, pendant une année avant d’être titutlarisés. Ils seront placés sous l’autorité de l’employeur et exerceront à temps plein, ou partiellement, leur métier. Un complément de formation peut être proposé pour adapter le futur titulaire à son poste. 3 – Enfin, on peut désigner par ce terme, le simple fait de mettre en stage un étudiant inscrit dans un cursus du L ou du M. Il est stagiarisé selon des modalités variables qui peuvent aller de l’observation à la responsabilité en passant par la pratique accompagnée. Dans cette dernière hypothèse, l’employeur qui l’accueille peut envisager de le rémunérer et lui proposer un engagement contractuel. Cette stagiarisation là n’a pas de valeur statutaire, au sens de la fonction publique ; elle fait partie d’un dispositif d’alternance qui, dans le cadre de la mastérisation, sera la seule modalité envisageable. Alternance : cette notion fait quasi consensus aujourd’hui. Il faut former en ou par alternance. En fait, des nuances très nombreuses s’insinuent derrière cette adhésion collective au principe. 1 – L’alternance conçue a minima comme la présence de stages insérés dans le cursus universitaire. Le diplôme préparé les intègre dans sa maquette mais, en dehors de lui, aucun autre élément n’est incident aux contenus et aux dispositifs de formation. 2 – L’alternance conçue comme fondement du dispositif de formation, impliquant certes des stages, mais aussi des analyses de pratiques professionnelles en situation ou à distance, des travaux de préparation et d’évaluation dans les différentes unités d’enseignement, la convergence de tous les éléments de formation vers la construction de compétences professionnelles. 3 – De nombreuses pratiques de l’alternance s’inscrivent entre les deux cas présentés cidessus : elles témoignent, selon les volumes, les modalités et les fréquences des stages, selon les articulations entre les UE aussi, selon les logiques d’évaluation surtout, de conceptions relevant d’une approche par compétences très professionnalisée ou d’une entrée par les savoirs et le statut des disciplines enseignées ouvrant à un début de professionnalisation. La clarification de ces enjeux conduit à envisager un rôle plus ou moins conséquent des instituts de formation dans les dispositifs qui seront mis en place. 13 L’avenir F ormation : O la mastérisation Mastériser : anticiper sur les difficultés, construire de nouvelles approches en formation professionnelle e système des stages, dès cette année et à l’avenir, ne fonctionnera pas comme par le passé. Des étudiants plus nombreux, moins mobiles puisqu’ils n’auront pas de frais de déplacement, des possibilités d’accueil plus contraintes en fonction des besoins de remplacement, notamment ceux occasionnés par la formation des néo-titulaires, modifieront les possibilités de contact avec le terrain et surtout la qualité de la formation en alternance. Le filmage de situations professionnelles peut constituer un premier champ de ressources. Il faut ajouter qu’implanter des masters sur des sites à faibles effectifs d’enseignants-chercheurs oblige à mutualiser les compétences : balado-diffusion et visio-conférences L sont un autre recours. Il se trouve que depuis plusieurs années, la réflexion est conduite au sein de l’institut et dans plusieurs laboratoires de recherche qui y sont rattachés sur les apports des outils TICE à la formation professionnelle. La Banque de séquences didactiques, avec le CRDP, les projets de balado-diffusion, l’utilisation de l’Environnement Numérique de Travail ont ainsi été développés dans des logiques de transformation et d’amélioration des outils et des pratiques de formation. Serge Leblanc présente ci-dessous son travail de chercheur dans ce domaine. Parmi d’autres, c’est une clé importante pour développer la dimension universitaire et professionnelle des masters. Des alternatives de formation à l’accompagnement professionnel sur le terrain l’heure de la mastérisation de la formation des enseignants où les moyens humains et financiers pour assurer le suivi professionnel des stagiaires risquent d’être assez fortement réduits, il nous semble utile, pour ne pas laisser la formation au seul terrain d’exercice de l’activité professionnelle, d’envisager des alternatives qui exploitent l’expérience en situation comme moyen de formation. Ces alternatives de formation sont conçues sur la base de quatre hypothèses : a) il est possible de préparer à l’exercice du métier par anticipation en confrontant les enseignants à des situations professionnelles non rencontrées mais cruciales, b) les situations de simulation vidéo de l’activité professionnelle possèdent un fort potentiel à la fois « d’immersion » dans cette réalité et également d’analyse, c) il est possible de proposer une progressivité dans les objets d’analyse professionnelle et les modalités de formation utilisées qui prennent en compte les difficultés typiques d’entrée dans le métier, d) les possibilités de mise en ligne, de partage de ressources variées et d’étude individuelle ou collective font des plateformes numériques un artefact potentiellement fécond pour accompagner le développement À 14 professionnel. Une première alternative consiste à concevoir des espaces d’observationanalyse de situations professionnelles problématiques ou critiques pour les débutants mettant en scène des « pairs anonymes » (extrait de vidéo d’activités typiques de débutants) qui leur permettent de procéder « par procuration » à des anticipations, pour éviter qu’ils ne découvrent seuls la réalité d’un métier. Cette observation a pour fonction de déculpabiliser les stagiaires vis-à-vis des difficultés typiques de la communauté débutante, de permettre d’en comprendre la nature et d’envisager des transformations de la situation réalistes et accessibles compte tenu de leurs dispositions à agir à ce moment de leur trajectoire professionnelle. La présentation de différentes façons de faire en lien avec un même moment critique constitue une aide aux enseignants pour se situer dans leur propre développement professionnel. Une deuxième alternative consiste à faire travailler les enseignants sur leur « propre expérience » à partir d’une séance de classe qui a été filmée. Pour éviter les biais d’une analyse ou autoanalyse psychologisante, la relation entre l’image vidéo de classe enregistrée, le ou les stagiaire(s) et le formateur doit être médiatisée par un entretien de type autoconfrontation qui permet de prendre au sérieux le point de vue de l’acteur. Le guidage de l’entretien amène l’acteur à expliciter l’expérience vécue et la dynamique de son activité professionnelle et évite la production d’un discours déconnecté de l’action ou orienté sur l’image de soi. Cette co-enquête sur l’activité professionnelle, menée à distance du terrain à partir de traces d’activités (vidéo ou autres) dans un cadre éthique explicite, ouvre une voie peu explorée de la formation qui vise : a) à enrichir le contexte de l’activité des enseignants en relation avec leurs préoccupations du moment, leurs questions identitaires et la pénétration de la communauté professionnelle, b) à inciter les formateurs à se détacher momentanément de leur tendance à la prescription, c) à exploiter collectivement ces matériaux dans différents scénarii de formation. Serge Leblanc formateur EPS et TICE 2009-2010 : une année de transition es décrets adoptés en juillet 2009 modifient sensiblement les modalités de recrutement et de formation des enseignants. Ces décrets, avec les arrêtés et les circulaires qui organisent leur mise en application anticipent largement la « mastérisation » faisant de l’année de formation une année de transition entre les anciennes modalités et la future organisation. En première année, le calendrier des épreuves des concours et les contenus des épreuves ne changent pas. Mais plusieurs nouveautés ont été introduites tant pour les PE que pour les PLC. On peut en retenir trois notables. L des concours 2009, devront avoir « validé leur année de formation » pour obtenir le bénéfice du concours. Pour satisfaire à cette exigence, le conseil de l’IUFM, le CEVU et le CA de l’UM2, ont voté un texte permettant de valider l’année de formation (cf. article validation p.20). Ce document permet en outre aux étudiants préparant cette année les concours de postuler directement dans les M2, sans repasser par la case M1. Ce document a été voté par les conseils des universités partenaires : Montpellier 3, Montpellier 1, Unîmes, et sous une forme différente par l’UPVD. !Dès les concours 2010, le niveau de recrutement est élevé au niveau master 1 (en 2011, on passera au niveau M2). La licence ne suffit donc plus, mais à la suite du mouvement de contestation de l’an dernier, l’inscription dans les préparations mise en œuvre par les IUFM en partenariat avec les universités (notamment pour le second degré), « vaut inscription en master » (circulaire Hetzel du 5 juilllet 2009).Cette décision a été confirmée par un courrier du ministre de l’éducation nationale, adressé au président de la CPU en date du 09 octobre 2009. !Les étudiants lauréats des concours ne seront plus affectés comme professeurs stagiaires à l’IUFM pour recevoir une formation professionnalisante fondée sur le principe de l’alternance, mais directement affectés dans des écoles ou des établissements pour prendre des classes en responsabilité. Ils devraient cependant bénéficier d’un allègement de service pour recevoir une formation « à l’université ». Cette dernière modification qui fait disparaître les années de PE2 et de PLC2, telles que nous les avons connues jusqu’à présent, entraîne la mise en place de stages d’un type nouveau dès cette année. Il s’agit, en fait, de mettre en œuvre les stages prévus pour les futurs masters. !Les étudiants qui ne seront pas titulaires d’un M1 au moment de la proclamation des résultats, ou qui n’étaient pas présents aux épreuves d’admissibilité Ces trois mesures ministérielles font bien de l’année 2009-2010, une année originale et non une simple année de report de la réforme annoncée. 15 Plus de 1800 étudiants stagiaires en stage de 108 h ans notre académie, le Recteur a décidé de s’engager fermement dans la mise en œuvre de la circulaire du 23 août dernier concernant ces nouveaux stages. Après plusieurs réunions rassemblant ses collaborateurs concernés, les présidents d’université et l’IUFM, il a été décidé que les universités mandataient l’IUFM pour être l’interlocuteur du rectorat pour la mise en œuvre des stages. Le rectorat s’est engagé à offrir, dès cette année, 108 heures de stage à tous les étudiants volontaires, que ce soit dans le premier ou le second degré. Les décisions prises concernant la rémunération sont favorables aux étudiants puisque l’académie ne met en place qu’un seul type de D stage ouvrant à rémunération complète pour les étudiants stagiaires. Cette année comme le stage n’est pas intégré dans les maquettes (ni celles des préparations, ni celles de masters enseignement dont la mise en place a été retardée d’une année), il n’a pas un caractère obligatoire. Aux autorités académiques (rectorat et inspections académiques) revient la responsabilité de : – dresser les listes des enseignants volontaires pour accueillir des étudiants stagiaires et pour leur confier leur classe ; – rémunérer ces enseignants selon les termes de la circulaire du 9 octobre 2009. – engager et rémunérer les étudiants-stagiaires, considérés par l’employeur comme des contractuels rémunérés en vacations. L’IUFM est chargé d’affecter ses étudiants sur les lieux de stage et de faire en sorte que les maquettes des préparations aux concours soient adaptées avec ce nouveau type de stage. Pour cela, quatre semaines dans le premier degré et six semaines dans le second degré ont été banalisées (Cf. calendrier p.18/19) Cela n’allait pas de soi, notamment dans le second degré, pour lequel 108 heures équivalent à six semaines de stages dont deux semaines placées au F ormation : O premier trimestre. Alors que ni les dates, ni les contenus des concours n’ont été revus cette année, cette mesure est perçue par nombre d’enseignants et parfois d’étudiants comme mettant en cause une préparation sereine du concours. Le paradoxe de cette année de transition est bien, en effet, de mettre en tension préparation aux concours et préparation au métier comme si l’une était antinomique avec l’autre. Il est vrai que pour de nombreuses disciplines du second degré les épreuves tant orales qu’écrites ont peu à voir avec les réalités de la classe. On ne peut qu’espérer que la « mastérisation » permette de dépasser cette contradiction !... 16 Dans le premier degré, ce nouveau stage de 108 heures (soit quatre semaines), trouve plus facilement sa place dans les préparations au concours car il existait déjà depuis de nombreuses années quatre semaines de stage de pratique accompagnée. Les épreuves écrites sont plus tardives et le stage peut davantage être exploité dans la perspective du concours, notamment à l’oral. Le dispositif ayant été présenté aux étudiants dès les réunions de rentrée, chaque site pour le premier degré et le service de la formation initiale du second degré ont recensé le nombre de volontaires. Ces chiffres transmis à chaque inspection académique et au rectorat pour le second degré ont déterminé le potentiel de lieux de stage à identifier. Dans le premier degré, sous le pilotage de chaque IA-DSDEN, ce sont les IEN de circonscription et leurs équipes qui ont été mis à contribution. Il a été fait appel aux maîtres d’accueil temporaire (MAT) et aux maîtres formateurs. Dans le second degré, ce sont les chefs d’établissement avec l’appui des corps d’inspection concernés, qui ont été chargés de solliciter les volontaires. Dans les deux cas, ce fut une opération difficile : dans un temps limité (puisque les stages la mastérisation ont commencé à la mi-octobre dans l’Hérault et le 19 octobre dans le second degré !), il a fallu trouver un grand nombre d’enseignants volontaires. Parallèlement à ces opérations de mises en stage, ce sont six conventions qui ont été signées entre les autorités académiques (une avec chaque inspecteur d’académie et une pour le second degré) et l’IUFM. Ces conventions indispensables à la rémunération des étudiants, fixent les grands objectifs du stage et précisent le statut des étudiants dans les écoles ou les établissements. Elles sont signées par les étudiants qui en acceptent les conditions. Plutôt qu’un bilan, quelques constats e moment du bilan ne viendra qu’en fin d’année. On examinera alors leur effet sur les résultats aux concours. On pourra évaluer le nombre d’abandons en cours de stage et en identifier les raisons. On pourra également recueillir et analyser le point de vue des différents acteurs : étudiants, enseignants-référents, enseignants de l’IUFM et des universités partenaires, chefs d’établissement et directeurs d’école. L’IUFM a prévu d’organiser enquêtes et sondages en direction de ces différents partenaires. ce qui n’a pas été facile ni pour le premier degré, ni pour le second. Dans le premier degré, l’augmentation du nombre des étudiants inscrits cette année (plus de 1350 contre environ 1050 l’an dernier) a rendu nécessaire d’étendre le réseau des MAT et d’organiser la mise en stage en plusieurs vagues. En revanche, un certain nombre de constats peuvent être posés dès maintenant. !pour les élèves : il s’agit que la venue d’étudiants stagiaires ne perturbe pas leur scolarité ; !pour les étudiants-stagiaires : il est nécessaire que le stage atteigne ses objectifs (mieux connaître le métier auquel on se destine en l’exerçant et conforter sa motivation ou envisager une réorientation ; se préparer à l’exercice du métier : donner du sens à la préparation des épreuves théoriques) ; !pour l’institution d’accueil : il faut que ces stages puissent se L a/ Sur le plan statistique (voir tableau statistiques p.18/19) De l’unique point de vue quantitatif, l’opération peut à ce moment de l’année être considérée comme un succès car près de 80 % de nos étudiants ont été volontaires pour ce nouveau type de stage. Par ailleurs, les autorités académiques sont parvenues à offrir un lieu de stage à chaque étudiant volontaire Bien entendu, cette donnée ne suffit pas à elle seule à faire de l’opération un succès. Encore fautil que les stages se passent dans de bonnes conditions et ce, d’un triple point de vue : dérouler sans trop de perturbation pour l’institution. Ces bons résultats statistiques témoignent, bien sûr, de la mobilisation de l’employeur au niveau de sa hiérarchie, mais aussi de l’engagement des enseignants eux-mêmes. Sans eux, rien n’aurait été possible ! Dans les écoles, dans les établissements du second degré, de nombreux collègues considèrent comme de leur devoir, de jouer un rôle important dans la formation des maîtres. Cette attitude illustre leur réactivité et leur engagement. Qu’ils en soient remerciés ! À noter également que ce nouveau stage rémunéré et les mesures annoncées ont eu un effet sur les inscriptions, no-tamment dans le second degré. Nous avons inscrits plus d’étudiants que l’an dernier. b/ Sur le plan social Ces stages rémunérés en disent long sur la condition étudiante. Bien entendu, le désir d’aller se confronter au métier tel qu’il est a probablement été dans la majorité des cas, la motivation principale du choix du stage. Mais, notamment dans le second degré, où stage et préparation au concours ne font pas forcément bon ménage, comme nous l’avons déjà souligné, la rémunération a été un élément d’attraction fort. Nous savions déjà, par le biais des dispenses d’assiduité et d’autres éléments, que nombre de nos étudiants doivent travailler pour se payer leurs études (contractuels d’enseignement, assistants d’éducation, nombreux « petit boulots » surtout dans les services avec des contrats de travail le week-end et pendant les vacances universitaires, etc.). L’engouement pour les stages témoigne aussi de la précarisation de la condition étudiante, notamment pour ceux dont l’insertion professionnelle tarde (et la difficulté à obtenir des concours dont le nombre de postes ne cesse de diminuer, allonge la durée des études…). De ce point de vue, la « mastérisation » qui va se traduire par une allongement mécanique d’une année avant l’entrée dans le métier mérite, si l’on souhaite une origine sociale différenciée de nos futurs enseignants, que des mesures d’aide aux études, spécifiques pour les futurs enseignants, soient renforcées. Ces stages en responsabilité sont une réponse mais ils doivent être accompagnés par d’autres mesures complémentaires : bourses spécifiques, etc. Autre intérêt de la mastérisation pour les étudiants, elle permettra de dépasser le caractère « quitte ou double » des préparations aux concours. En cas d’échec, l’année n’apportait rien, y compris à ceux qui s’étaient investit dans la préparation et avaient acquis nombre de connaissances et de compétences. Désormais, ceux-là pourront bénéficier d’un master. c/ Sur le plan politique et organisationnel La manière dont a été conduite l’opération dans notre académie de son origine jusqu’à la présente publication se prêterait à une très intéressante analyse institutionnelle et politique. N’oublions pas que ces nouveaux stages interviennent dans un contexte où les personnels des IUFM s’interrogent très légitimement sur le devenir de nos instituts, tant du fait de l’intégration dans les universités (quel accueil nous y est réservé ?) que des intentions gouvernementales concernant les IUFM. À cet égard, il n’a pas échappé à grand monde que, comme dans la plupart des textes officiels abordant la question de la formation des maîtres depuis deux années, le mot IUFM n’est pas prononcé. Cependant dans ce contexte national, un consensus académique s’est assez vite imposé attribuant un rôle important à l’IUFM dans la mise en stage, compte tenu notamment de son expérience en la matière. Ce consensus est d’abord dû à l’attitude des présidents d’université et de leurs équipes, mais aussi à celles des autorités académiques. Dans cette opération, l’IUFM de l’Académie de Montpellier a pu s’appuyer sur son crédit auprès de ses partenaires régionaux que ce soient les universités ou les responsables académiques. L’IUFM de Montpellier a toujours considéré l’ensemble des corps d’inspection ainsi que les chefs d’établissement comme des partenaires, s’efforçant de développer au mieux des relations de coopération. La même attitude prévaut en ce qui concerne les relations avec les services départementaux et académiques de l’éducation nationale avec lesquels nous avons l’habitude de travailler. Sur le plan organisationnel enfin, cette opération menée tambour battant est riche d’enseignements pour la mise en place des stages au sein des masters. d/ Sur le plan pédagogique C’est sur ce point que le dispositif mis en place cette année donnera a priori le moins de satisfaction. En effet, ces stages conçus initialement pour accompagner les masters viennent un peu bouleverser l’organisation traditionnelle des préparations aux concours telles qu’elles sont mises en œuvre depuis de nombreuses années. On comprend tous ceux qui déplorent le décalage entre le calendrier de la mise en place de ces nouveaux stages (dès 20092010) et celui des masters (en 2010-2011). Il est néanmoins à craindre que cette difficile compatibilité persiste si, en deuxième année de masters, il faut simultanément préparer aux épreuves d’admissibilité et d’admission, professionnaliser à travers un stage assez long en responsabilité et préparer à d’autre débouchés… La rapidité avec laquelle, ont été mis en place ces nouveaux stages n’a pas permis d’y préparer les enseignants qui dans le premier et 17 F ormation : O le second degré ont accepté de recevoir des étudiants. Heureusement, dans un certain nombre de cas, ces enseignants avaient déjà l’expérience et la formation nécessaires. Nombreux sont ceux qui ont pu s’appuyer sur une expérience d’accueil de PLC1 ou de PE1, voire de PLC 2 ou de PE 2. Cependant, de nouveaux arrivants dans le dispositif auraient sans doute eu besoin d’un étayage plus fort, même si dans certains départements (les PO par exemple), l’inspection académique a organisé des réunions préparatoires par circonscription et que des documents ont été élaborés souvent de concert avec l’IUFM. Et les anciens éprouvent sans doute le besoin de pouvoir confronter leur réflexion et leur expérience. la mastérisation Stages 108 heures : satistiques 1er et 2nd degré Départements Inscrits Étudiants en stage (1re période) 11 230 205 30 303 268 34 393 297 48 66 110 300 96 256 1336 1122 Inscrits PE Total PE 18 Pour accompagner ces enseignants «référents», l’IUFM a prévu d’organiser une série de réunions disciplinaires dans le second degré (en y invitant les corps d’inspections concernés) et d’en organiser si possible, conjointement avec les inspections d’académie dans le premier degré. Ces réunions permettront des temps d‘explication, de mutualisation et de cadrage sur la posture à adopter. Compte tenu de ce contexte pédagogique et dans la mesure où ces stages ne sont pas insérés dans des UE de masters, l’IUFM en accord avec ses partenaires universitaires a décidé de ne pas en faire un objet d’évaluation pour l’année 2009-2010. Disciplines PLC Allemand Anglais Arts Apliqués Arts plastiques Catalan Comm. Administrative Comm. Bureautique Économie-Gestion Éducation musicale Espagnol Génie électrique Histoire-Géographie Italien Lettres Lettres-Anglais Lettres-Histoire Maths Maths-Sciences Occitan Philosophie Physique-Chimie SES SVT Technologie Vente 7 108 10 40 6 6 6 21 19 129 6 133 8 88 4 20 54 9 1 7 41 11 19 7 14 Étudiants en stage (1re période) 6 77 6 36 2 3 5 12 17 102 6 79 8 52 2 13 37 4 1 7 35 8 18 5 11 CPE 69 51 Documentation 23 19 EPS Total PLC 103 969 71 693 Total général 2305 1815 Périodes de mise en stage Du 9 novembre au 4 décembre 2009 Du 3 au 28 mai 2010 Du 16 au 27 novembre 2009 Du 3 au 14 mai 2010 Vague 1 Du 5 au 9 octobre 2009 Du 12 au 16 octobre 2009 Les 23 et 24 novembre puis 30 novembre et 1er décembre 2009 Du 3 au 7 mai 2010 Vague 2 Du 5 au 9 octobre 2009 Du 12 au 16 octobre 2009 Les 26 et 27 novembre puis 3 et 4 décembre 2009 Du 17 ai 21 mai 2010 Vague 1 Du 4 au 15 janvier 2010 Du 3 au 14 mai 2010 Vague 2 Du 1er au 12 janvier 2010 Du 17 au 28 mai 2010 Du 9 novembre au 4 décembre 2009 Périodes de mise en stage Du 19 au 23 octobre 2009 Du 9 au 13 novembre 2009 Du 22 au 26 mars 2009 Du 6 au 9 avril 2009 Du 3 au 7 mai 2009 Du Du Du Du 10 au 14 mai 2009 9 au 13 novembre 2009 22 au 26 mars 2009 10 au 14 mai 2009 Du 9 au 13 novembre 2009 Du 22 au 26 mars 2009 Du 3 au 7 mai 2009 Du 19 au 23 octobre 2009 Du 9 au 13 novembre 2009 puis stage filé du 16 novembre au 15 juin 2010 Validation de l’année de préparation aux concours d’enseignement Année universitaire 2009 - 2010 n application de la circulaire DGESIP 2009-101 du 5 juin 2009 et des décrets 2009-913, 2009-914, 2009-915, 2009-916, 2009-917, 2009-918 du 28 juillet 2009 concernant respectivement, les conditions de recrutement des conseillers principaux d’éducation, des professeurs agrégés, des professeurs certifiés, des professeurs d’EPS, des professeurs des écoles et des professeurs de lycée professionnel, qui prévoient notamment une année transitoire et des mesures dérogatoires pour l’année 2009-2010, les conditions de validation des années de préparation aux concours sont les suivantes : E 1/ La validation de l’année de formation est prononcée par les commissions mixtes réunissant les enseignants ayant en charge la préparation au concours. Dans le cas de préparations mises en œuvre dans le cadre de conventions, en partenariat avec une université, ces commissions sont composées d’enseignants de l’université partenaire (ou de la faculté des sciences) et d’enseignants de l’IUFM. Elles sont co-présidées par les coordonnateurs universitaires et IUFM. 2/ Les commissions prononcent la validation de l’année en s’appuyant sur des critères d’assiduité, de réussite (admission, admissibilité), de la participation et des résultats aux concours blancs et autres travaux demandés aux étudiants et de tout autre élément de nature à permettre l’appréciation des connaissances et compétences nouvelles acquises au cours de l’année de formation. Elles tiennent compte des statuts particuliers, et notamment des étudiants salariés, sportifs de haut niveau et étudiants en situation de handicap. 3/ Un document écrit atteste de la validation de l’année et accorde l’équivalent de soixante ECTS. 4/ Ces dispositions s’appliquent exclusivement aux étudiants inscrits dans les préparations aux concours de l’enseignement, organisées par l’IUFM et ses partenaires universitaires au cours de l’année scolaire 2009-2010. 5/ La validation de l’année permet aux lauréats des concours 2010 qui ne sont pas déjà titulaires d’un M1 ou d’un diplôme équivalent, ou qui n’étaient pas présents aux épreuves d’admissibilité lors de la session 2009, d’être nommés fonctionnaires stagiaires. 6/ La validation de l’année de formation permet à l’ensemble des étudiants (et notamment aux non-lauréats) de demander aux commissions pédagogiques des futurs masters enseignement une équivalence de M1 pour entrer directement en M2, sous réserve que les épreuves écrites des futurs concours se passent au cours de l’année M2. Ces commissions pédagogiques sont présidées par le responsable de la spécialité du Master ou son représentant. Texte adopté par le conseil de l’IUFM, le CEVU et le CA de l’UM 2. 19 O R elations internationales Nouveaux projets de coopération et projets en cours pour l’IUFM Projet ENSup Mali 20 L es IUFM de Montpellier, de Versailles, du Poitou Charentes et le CIEP ont remporté un appel d’offre sur un projet financé par l’Agence Française de Développement. Le bénéficiaire du projet est l’Ecole Normale Supérieure de Bamako avec laquelle l’IUFM a une coopération ancienne. En effet, l’ENsup accueille chaque année une quinzaine de stagiaires de Montpellier et depuis de nombreuses années, de multiples actions de formation et d’expertise ont été développées. Ce nouveau projet, inscrit dans le Programme d'investissement sectoriel de l'éducation ( PISE II), présente deux volets : – la mise en œuvre d’une filière de formation de formateurs (futurs professeurs des instituts de formation des maîtres qui forment les maîtres de l’enseignement du fondamental au Mali, en primaire et au collège) ; – la formation continue des enseignants du secondaire. Les interventions des formateurs de l’IUFM concernent l’état des lieux, l’élaboration de référentiels de compétences des formateurs, les plans de formation, la définition des contenus de formation et l’appui à la mise en œuvre de la nouvelle filière de formation des élèves professeurs au sein de l’ENSup de Bamako. Des formateurs de l’IUFM en mission d’expertise en Algérie français en Algérie s’inscrit dans ce contexte. D’autant que, depuis la rentrée 2005-2006, le français est enseigné à partir de la troisième année d'enseignement primaire jusqu’au baccalauréat. Pour assurer cet enseignement, 45 000 enseignants de français sont actuellement mobilisés, soit 1 pour 154 élèves. Le projet vise donc à aider les autorités locales à combler le déficit quantitatif d'enseignants de français évalué à environ 6 000 enseignants et le déficit qualitatif puisque une majorité de ces enseignants n’ont pas reçu de formation initiale et continue adaptées à ces nouveaux programmes. C’est pourquoi, en janvier 2009, l’IUFM de Montpellier a été sollicité par le CIEP (Centre International d’Etudes Pédagogiques) pour assurer une série de missions d’expertise en Algérie, dans le but d’améliorer la qualité de la formation initiale et continue des enseignants de français en Algérie Ainsi, depuis février 2009, des équipes de formateurs de notre institut se sont rendues à plusieurs reprises dans 3 ENS (Ecole Normale Supérieure) : Constantine (primaire), Oran (collège) et Alger (lycée) et ont travaillé en partenariat avec des collègues universitaires et des inspecteurs de l’éducation nationale algérienne. La dernière mission s’est déroulée en décembre 2009. Des coopérations bilatérales entre l’IUFM et les ENS algériennes permettront d’amplifier, dans les mois qui viennent, des résultats déjà très appréciés par les différents acteurs de la coopération francoalgérienne. epuis son accession à l’Indépendance, la République Algérienne Démocratique et Populaire a relevé le défi de l’éducation de base atteignant un taux de scolarisation obligatoire de plus de 90 %. Cependant des dysfonctionnements demeurent en particulier des taux de redoublement et d’abandons élevés tant dans l’enseignement de base que dans l’enseignement secondaire. Pour réduire les dysfonctionnements le Gouvernement a mis en place en mai 2000 une Commission nationale de réforme du système d’éducation et de formation dont la mission était de procéder à l’évaluation du système éducatif et de définir les éléments constitutifs d’une nouvelle politique éducative. C’est ainsi qu’une réforme a été engagée en 2002 qui s’articule autour de trois pôles principaux : la formation des enseignants, la refonte pédagogique et la réorganisation du système éducatif. Le projet d’appui à l’amélioration de la qualité de la formation initiale et continue des enseignants de D Étude d’impact des projets COMENIUS en Europe ’IUFM de Montpellier, en partenariat avec le Centre International d’Etudes Pédagogiques (CIEP) est chargé d’une étude sur l’incidence des partenariats scolaires Comenius sur les établissements participants. L’IUFM assume la direction de cette étude d’impact. Outre les formateurs de l’IUFM, le projet associe une quinzaine d’experts européens, tous partenaires de l’IUFM. Une première étude essentiellement à distance sur la base d’un questionnaire avait été élaborée en 2007 par plusieurs instituts de formation d’Allemagne. La présente étude sera essentiellement en présentiel et concernera une centaine d’établissements scolaires répartis dans 15 pays de l’Union européenne. Elle devra aussi porter sur une analyse comparative avec d’autres programmes sectoriels (E. twinning). L European Music Portfolio ’IUFM est partenaire d’un nouveau projet COMENIUS European Music Portfolio. Le porteur du projet est le Landesinstitut Für Schulsport, L Le projet VALOFRASE et l’IUFM de Montpellier Le projet VALOFRASE (Valorisation du Français en Asie du Sud Est) lancé en 2006 vise des bénéficiaires très variés au Vietnam, au Cambodge et au Laos et concerne divers volets de formation (enseignement primaire et secondaire des établissements à filière bilingue francophone, enseignants de français LV1 et LV2, filières francophones dans les universités. L Schulkunst und Schulmusik du Baden Württemberg. Des institutions universitaires de Barcelone, de Roumanie, d’Angleterre, de Grèce et d’Allemagne participent à ce projet dont le cœur des activités portera sur les liens entre l’apprentissage des langues étrangères et l’apprentissage de la musique à l’école primaire. Projet Comenius Assessment and Evaluation in CLIL e projet porté par l’Université de Pavie, partenaire de l’IUFM associe des universités de Bulgarie, Roumanie, Suède, Espagne, Allemagne , de Suisse et Turquie. L’objectif du projet est de travailler sur l’évaluation dans l’enseignement des disciplines non littéraires (DNL ou CLIL en anglais) pour améliorer ce type spécifique d’enseignement bilingue et la formation des enseignants. L'IUFM qui développe depuis plusieurs années un module de préparation à la certification DNL (pour les futurs enseignants des sections européennes) est particulièrement intéressé par les problématiques prises en compte dans le projet. C Les interventions des formateurs de l’IUFM sont essentiellement centrées sur la formation des enseignants de sciences en français langue étrangère. D’autres missions (octobre 2009) avaient pour objectif l’appui à la rénovation des programmes des classes bilingues en physique et en mathématiques au Vietnam. Des missions de formation sur la mise en œuvre de ces programmes sont planifiées en juillet. Témoignage n tant que coordonnateur de la formation, je suis tout naturellement parti pour la première session qui concernait les professeurs de physique. Elle a eu lieu à Pnomh Penh en avril, une saison où il fait chaud mais où il ne pleut pas, sur une durée de 5 jours. L’accueil a été très chaleureux. Il y avait là une trentaine de professeurs vietnamiens, laotiens et cambodgiens à raison d’un tiers par pays. Ma mission était de former ces professeurs à la rédaction de fiches pédagogiques, à partir de séances d’enseignement comportant des activités expérimentales simples chaque fois que cela était possible (selon les équipements des établissements). Ces fiches devaient être communes aux 3 pays. D’autre part, il s’agissait aussi de former les enseignants à une démarche d’investigation. Les niveaux de langue étaient inégaux mais, étant donné que le français était la seule langue véhiculaire commune à ces personnes, l’aisance est venue pour tous et il y a eu beaucoup d’échanges. D’ailleurs les groupes de travail ont tous été, à la demande des stagiaires, multinationaux. Nous avons élaboré une méthode de productions de fiches afin que le travail puisse être poursuivi par les professeurs à leur retour dans leur pays. E L’IUFM a toute sa place dans ces missions qui, pour moi, font partie intégrante de mon travail de formateur, et en même temps ce sont des moments privilégiés d’échanges, de rencontres et de découvertes, de créativité aussi, où je suis obligé de revisiter mes scénarios de formation à la lumière des interactions avec ce public différent de celui que je côtoie à l’IUFM. Jean-Paul Bel, formateur de physique 21 O R elations internationales De nouveaux partenaires La Jamaïque la demande de l’Ambassade de France à la Jamaïque, l’IUFM a reçu en octobre 2009 pour une période courte de formation sur la didactique du français langue étrangère et des TICE de futurs enseignants de français. Ces stagiaires ont pu suivre des cours de didactique et assister à des cours dans divers établissements du primaire et du secondaire (Lycée Jules Guesde et lycée Joffre). Dés cette année, la Shortwood Teacher’s college accueillera cinq stagiaires de l’IUFM. Les caractéristiques culturelle et linguistique de la Jamaïque (l’anglais comme À Coopération développée avec les États-Unis Avec les écoles bilingues de New York a mission aux USA de Patricia Monjo, responsable du département langues et d’Alain Carlo, chargé des relations internationales, en octobre 2009, s’est déroulée dans un contexte marqué par deux éléments-clés : d’une part, la tendance à une forte augmentation de la demande de périodes de formation à l’étranger aux États-Unis, les partenaires de l’IUFM, Washington et San Francisco, ne pouvant accueillir la totalité des professeurs stagiaires. Et d’autre part, les contacts préalables entre l’IUFM, son service des relations internationales, et l’ambassade de France à New York qui participe activement à la mise en œuvre de différents dispositifs d’enseignement bilingue dans le cadre de programmes soutenus par la ville de New York. Il s’agissait principalement, pour l’IUFM, d’organiser la mise en œuvre avec les écoles de New York de l’accueil des professeurs stagiaires du premier et du second degré dès le mois de février 2009. Cinq écoles primaires et un collège ont ainsi été visités. Ces écoles sont situées dans différents districts de New York : le Bronx, le Queens, Brooklyn, Harlem et Upper West Side. Il convient de souligner la volonté unanime de tous les enseignants de recevoir des stagiaires de l’IUFM comme un élément d’accompagnement à ces nouveaux dispositifs d’enseignement du et en français, selon des modalités très adaptées aux contextes spécifiques des écoles. Des perspectives fortes de coopérations existent au-delà des mobilités de stagiaires de l’IUFM, elles devraient se traduire par la visite à l’IUFM de Montpellier d’une délégation des directeurs d’écoles de New York engagées dans L 22 langue officielle et le créole) offrent un terrain pertinent d’accueil des stagiaires. De plus, l’IUFM devrait en 2010 recevoir de nouveaux groupes de stagiaires jamaïcains. le programme des classes bilingues et par des actions de formation sur la didactique du français langue étrangère qui seraient mises en oeuvre à NYC par des formateurs de l’IUFM . Avec le Nazareth college de Rochester (État de New York) e déplacement à Rochester faisait suite à deux missions de représentants de cette université en 2009 à Montpellier. Les premiers contacts avaient rendu possible l’accueil de stagiaires de l’IUFM en 2008-2009. Il importait d’approfondir cette coopération. On passera sur la qualité exceptionnelle du campus de cette université très tournée vers les échanges internationaux pour se centrer sur les pistes de coopération trilatérales choisies, en partenariat avec l’université de Leeds (Angleterre) dont un représentant participait aussi à ces rencontres. Les universités de Rochester, de Leeds et l’IUFM déposeront une candidature dans le cadre du programme ATLANTIS1 qui vise la mobilité d’étudiants et d’enseignants chercheurs sur la base de diplômes communs. D’autres axes de coopération porteront sur une étude d’impact de la mobilité des étudiants dans les trois universités. L Coopération entre l'Union européenne et les États-Unis dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle Atlantis : Initiatives pour la création de liens transatlantiques et de réseaux universitaires dans le domaine de la formation et des études intégrées. 1 L’Université des Sciences de l’Éducation d’Hanoi ’IUFM a été un acteur de premier plan pour la mise en place d’une formation délocalisée de la 2e année (M2) du master HPDS (Histoire, Philosophie, Didactique des Sciences), master co-habilité université Montpellier 2 et université Lyon 1. Les objectifs scientifiques et pédagogiques de cette 2e année (M2) du master HPDS sont d’assurer à chaque étudiant, quelle que soit sa filière d’origine scientifique, une formation ouvrant sur la recherche ou une activité professionnelle dans les domaines de l’éducation scientifique, de l’enseignement scientifique et de la formation scientifique. Dans le contexte vietnamien, la mise en place de ce master répondra à un besoin réel compte tenu de sa spécificité et de sa nouveauté dans le cadre de la formation des enseignants et des responsables éducatifs. Ce master s’inscrit dans le cadre de la coopération de la France avec le Vietnam et l’Asie du Sud-Est. Il participe aussi à la promotion L de la francophonie même si les étudiants ne sont pas francophones car elle valorise le système universitaire français dans un contexte globalement dominé par une offre de formation étrangère anglo-saxonne. Différentes missions des responsables vietnamiens de l'université de sciences de l’éducation d'Hanoi et du responsable du master Alain Bronner au Vietnam ont permis de finaliser les accords sur un plan académique et administratif. Les étudiants vietnamiens auront une double inscription à Hanoi et à Montpellier 2. Les cours du Master seront réalisés en présentiel par des enseignants-chercheur de Montpellier 2, pour la plupart en poste à l'IUFM, et de Lyon 1. En dehors des heures d’enseignement pris en charge par les universités françaises, le coût de ces formations est à la charge de l'université des sciences de l’éducation d'Hanoi. Les étudiants qui seront validés se verront décerner un diplôme de Montpellier 2. 23 Le point sur les périodes de formation à l’étranger 2009-2010 ette année, et malgré une baisse notable des effectifs PE2 sur divers sites de l’IUFM, le nombre de stagiaires qui partiront cette année à l’étranger effectuer des périodes de formation de trois semaines s’est maintenu à un niveau acceptable pour pérenniser les rapports avec les partenaires. C Destinations Stagiaires du 1er degré Stagiaires du 2nd degré Total Europe 10 41 51 Afrique 46 dont 25 PE au Maroc 14 60 Amérique 35 20 55 dont 30 aux USA Asie 32 11 43 123 86 209 Les stagiaires continuent de privilégier les périodes de formation à l’étranger hors d’Europe et la proximité reste un handicap en termes de mobilité professionnelle. À titre d’exemple, le choix du Chili, du Pérou ou de Cuba l’emporte sur l’Espagne lorsque l’objectif est d’améliorer les compétences linguistiques, la dimension interculturelle apparaît davantage prise en compte par des stagiaires qui assument une part importante des frais de mobilité. Du fait de la mastérisation, les modalités entrantes et sortantes devront être repensées en lien avec les maquettes des masters. C ulture O Le partenariat entre le Musée Fabre et l’IUFM se porte bien, merci ! n 2007 les deux institutions avaient signé une convention de partenariat. Dans cette convention, on pouvait lire une série d’intentions : « Accueillir des étudiants, stagiaires et formateurs de l’IUFM au musée Fabre, notamment à l’occasion des expositions temporaires ; Expérimenter des dispositifs de formations de formateurs associant le musée Fabre et des formateurs de l’IUFM ; Évaluer mutuellement les pratiques pédagogiques des deux partenaires ; Créer des actions de recherche en commun ; Élaborer des documents pédagogiques communs, en assurer la diffusion ». Aujourd’hui, on y voit un peu plus clair : les collaborations sont nombreuses et fructueuses. Le partenariat se construit et prend forme très concrètement. E Tout d’abord, des chiffres sur l’accueil des publics Au cours de la première année du partenariat, le musée Fabre a accueilli 722 stagiaires de l’IUFM, 80 provenaient de Mende, 25 de Carcassonne et 627 de Montpellier. Ces stagiaires, accompagnés de leurs formateurs ont visité le musée avec le service des publics. 24 Des parcours pédagogiques Aujourd’hui, le musée Fabre dispose de plusieurs parcours pédagogiques, élaborés grâce à une collaboration étroite entre des formateurs de l’IUFM et des médiatrices du service des publics. Des duos se sont constitués pour travailler sur les collections du Musée. Notre collègue Philippe Mesmin, PEMF a initié une collaboration avec une médiatrice du musée, Manon Gacquerel. Leur choix s’est porté sur l’œuvre de Soulages. Œuvre complexe, qui semblait difficile à aborder, tant pour les médiatrices du musée que pour les enseignants. Comprendre ce qui se joue dans ce noir-là… Travail d’une année scolaire, avec des allers-retours, des rencontres, des réunions, des réajustements. Les séances étaient immédiatement expérimentées avec la classe de maternelle de P. Mesmin. C’est ensuite une classe de l’école Eugène Pottier qui a testé le dispositif, afin de régler les dernières modifications. La séquence s’intitule les couleurs du noir ; elle est disponible sur le site du musée. Douze classes se sont inscrites pour faire ce parcours. L’année dernière, le duo s’est retrouvé autour d’une nouvelle proposition : Gigantesque, minuscule. Autre duo, celui de Sophie Vidiella et Ingrid. Là encore, une année de travail sur la nature morte, qui prendra forme définitivement à la fin de cette année. Formation continue et initiale des enseignants La formation des jeunes enseignants aux différents usages du musée est un des enjeux forts du partenariat. Dans le cadre du module « renforcement de la polyvalence », les stagiaires conçoivent des séquences et des outils pédagogiques pour les élèves. Ces séances sont analysées avec l’équipe de formateurs et des médiatrices du service éducatif. Des regards croisés s’exercent alors et permettent de construire une réflexion sur ce travail. Formation pour le service des publics du Musée Fabre Un séminaire de formation a été animé par Éric Villagordo. En amont, trois visites animées et conçues par des médiatrices du musée, avec des publics scolaires d’âges différents, avaient été filmées. A partir de ces exemples, support d’analyses et de réflexions, le groupe des médiatrices a pu prendre un recul théorique sur les pratiques de médiation. Le deuxième temps de la formation aura permis une reformulation des enjeux de la médiation culturelle, notamment autour de la question des publics scolaires, des plus jeunes (maternelle) aux adolescents. En 2010, c’est Pascale Pouzoulet, chargée de mission TICE, qui proposera une formation sur l’utilisation et les enjeux pédagogiques du TBI (tableau blanc interactif), à la demande du service éducatif du musée. Le partenariat avec le musée se décline ainsi sur plusieurs gammes ; un partenariat européen est en préparation, l’élaboration de fiches pédagogiques en plusieurs langues… Comment accéder au Musée dans le cadre de ce partenariat ? En tant que formateur, vous avez à votre disposition 5 cartes d’abonnement pour préparer une visite ou une séance de formation. Ces cartes sont à retirer auprès de Catherine Pincemail (service « Ressources pour la formation »). Vous pouvez en disposer pendant une semaine. Pour aller avec un groupe de stagiaires ou d’étudiants, si vous voulez bénéficier de la gratuité, vous devez réserver votre visite auprès du service des publics du musée à l’adresse suivante : [email protected] Les ateliers culturels : une offre riche et diversifiée u mois de novembre, jusqu’au mois de mai, venez vous essayer à chanter, conter, jouer, dessiner, danser… L’IUFM mène une politique culturelle ambitieuse et organise des ateliers de pratiques culturelles et artistiques pour les usagers de l’établissement et les étudiants de l’UM2. Les étudiants des universités de l’académie de Montpellier peuvent aussi y participer sous réserve de places disponibles. Ces ateliers sont conçus par les formateurs : ce sont des lieux de rencontres avec des œuvres, des artistes et des recherches. D Toutes les infos sur : – l’ENT, rubrique « Actualités », « Vie culturelle » – Internet : www.montpellier.iufm.fr, rubrique « Vie culturelle et associative » L’École en débats : 3e saison ort du succès des 2 premières années du cycle de conférences « l’École en débats », l'académie de Montpellier, dans une dynamique associant autour du rectorat, les inspections académiques, la DAFPEN, le CRDP et l'IUFM, pérennise ce dispositif de formation et d'échanges. F Cette initiative constitue une réponse au besoin repéré dans le cadre du projet académique, d’amplifier le débat pédagogique, au bénéfice de la réussite scolaire de tous les élèves, débat qui doit concerner les acteurs du système éducatif, mais aussi ses usagers et ses partenaires, institutionnels ou associatifs. Les actions intégrées à ce dispositif sont donc ouvertes aux personnels de l’Éducation nationale, aux étudiants et stagiaires de l'IUFM, aux parents et aux partenaires de l’École. Les conférences se déroulent le mercredi aprèsmidi à 14 h en différents lieux de l’académie, et particulièrement dans les sites de l’IUFM. Le programme du 2nd semestre 2010 sera en ligne dés le mois de février sur : – l’ENT, rubrique « Actualités » « Colloques et séminaires » –Internet : www.montpellier.iufm.fr rubrique « Vie culturelle et associative ». Un dépliant présentant toutes ces activités est à disposition dans divers points d’information dans les sites IUFM et à l’UM2. La Petite Galerie a Petite Galerie est un lieu d’exposition d’œuvres d’art au sein de l’école maternelle P. Kergomard. Un des enjeux essentiel de ce projet, est de proposer au regard des jeunes enfants des œuvres d’art « authentiques ». Les dispositifs pédagogiques, mis en place par les enseignantes autour du lieu et des différentes expositions amènent les jeunes élèves à affiner leur regard, à construire une sensibilité et une culture. Cette galerie est non seulement un lieu d’innovations pédagogiques mais aussi de recherches sur les usages de l'œuvre d'art « authentique » dans la construction de la sensibilité chez le jeune élève. Depuis 6 semaines, de la petite section à la grande section, les classes de l'école annexe P. Kergomard ont exploré sur tous les plans et en particulier sur le plan plastique les 4 œuvres empruntées au FRAC (Fond Régional d’Art Contemporain) et exposées dans la Petite Galerie. La transparence et la lumière étaient les deux notions sur lesquelles les enseignantes de l'école s'étaient aventurées ; en parallèle des travaux avaient été proposés par l'atelier de l'IUFM. Au cours de L plusieurs réunions orchestrées par toute l'équipe de l'école Kergomard et par les deux formatrices en arts visuels de l'IUFM, des pistes de travail ont été élaborées. Les enseignantes ont étayé ces parcours de manières remarquables entre productions des petits élèves et regards sur les œuvres. La minutie de l'observation, la finesse du regard et le travail sur le détail des œuvres accompagnent chacune des visites des classes dans cette Petite Galerie. Les élèves ont d'ailleurs bénéficié de sorties au musée Fabre, comme complément indispensable à cette exposition. L’aboutissement du projet, c’était mardi 8 décembre, avec le vernissage de l’exposition du FRAC et des travaux des élèves. Parents et enfants étaient invités, à regarder, admirer et… goûter ! Deux autres installations d'œuvres sont prévues dans l'année, dont la prochaine par l'artiste Piet Moget, connu sur le plan international, qui prêtera par l'intermédiaire du Hameau du LAC (Lieu d’art Contemporain situé à Sigean) quelques œuvres, toujours se rapportant aux notions de "transparence et de lumière". 25 P arutions O Yves Soulé et Dominique Bucheton, professeurs à l’IUFM de Montpellier. L’atelier dirigé d’écriture au CP Le CP est un niveau de classe où l’hétérogénéité des élèves peut être source de difficultés quant à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Enseignants, futurs enseignants et formateurs découvriront dans cet ouvrage un dispositif d’accompagnement privilégié : l’atelier dirigé d’écriture. En effet, ce moment consacré à cinq ou six élèves permet à l’enseignant d’observer de très près les élèves confrontés à des tâches d’écriture de mots, de phrases ou de petits textes. La conduite de tels ateliers nécessite la mise en œuvre de gestes professionnels très précisément identifiés. Grâce à de nombreux exemples, analyses de séances et entretiens, les auteurs présentent les principes didactiques et les dimensions pratiques pour l’organisation et la réussite de ce dispositif. 26 Yves Soulé, Michel Tozzi, Dominique Bucheton La littérature en débats : discussions à visées littéraire et philosophique à l’école primaire Cet ouvrage s’adresse particulièrement aux enseignants du premier degré et du collège, aux formateurs d'enseignants, et plus généralement à tous ceux qui s'intéressent à la littérature de jeunesse. Le débat d'interprétation renouvelle fortement les pratiques des enseignants sur les textes. La discussion à visée philosophique est une innovation qui se répand dans les classes, car elle développe chez les élèves la réflexion, la maîtrise de la langue orale, et le débat réglé qui éduque à la citoyenneté. Cet ouvrage, en montrant à la fois la spécificité et la complémentarité de ces deux modes de discussion, à visée littéraire et philosophique, aidera les enseignants à pratiquer ces deux activités de type réflexif. On y trouvera : – les enjeux d'apprentissage communs aux deux types d'activité, qui permettent de les développer chacun et de les articuler entre eux ; – des démarches et des dispositifs concrets appuyés sur des exemples vécus en classe, avec les ouvrages supports appropriés ; – les gestes professionnels des enseignants et les gestes d'étude des élèves qu'ils favorisent, avec leurs ajustements réciproques. Livre disponible au CRDP de Montpellier. Tréma n° 30 Le n° 30 de la revue Tréma : Approche culturelle de l’enseignement du français propose une approche de l’enseignement du français (langue étrangère, seconde et maternelle) à partir de réflexions portant sur le degré de pertinence du concept d’interculturalité (pour penser, notamment, les phénomènes de contact entre cultures d’enseignement et cultures d’apprentissage), et plus globalement sur la place de la culture dans une démarche anthropologique. Neuf chercheurs de divers horizons géographiques et scientifiques (IUFM, ENS, Universités françaises et étrangères) tentent d’apporter des éléments de réponse à des questions résistantes : comment réduire la discontinuité des apprentissages, comment penser l’intérité, comment trouver un modèle équilibré, comment retravailler la question de la norme, comment répondre méthodologiquement à la nécessité d’intégrer une dimension culturelle à la Didactique des Langues-Cultures ? Tréma n° 31 L’enseignement des langues régionales en France aujourd’hui : état des lieux et perspectives. 58 ans après la loi Deixonne, une loi est annoncée concernant les langues régionales de France. Depuis juillet 2008, elles sont inscrites dans la Constitution « Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». C'est l'occasion, dans le 31e numéro de Tréma, de faire le point sur leur enseignement. Après une mise en perspective historique et une approche bibliographique, les contributeurs déclinent les situations spécifiques à chaque domaine linguistique pour faire un état des lieux sur le breton, le gallo, le basque, le catalan, l’occitan, le corse, le tahitien et les langues polynésiennes, les langues régionales d’Alsace et de Moselle, le créole. Ils dressent un bilan de leur enseignement aujourd’hui en détaillant les cursus, les niveaux d’engagement des collectivités locales, les p ro blèmes didactiques et la dimension sociolinguistique avant d’envisager des perspectives pour leur développement. Les numéros 30 et 31 de Tréma sont disponibles au CEDRHE de l’IUFM de l’académie de Montpellier. Catherine Sélimanovski, Presses Universitaires de Rennes, 2008, 294 p. La frontière de la pauvreté En se saisissant du concept de frontière, cette recherche de géographie tente de déconstruire les propos courants sur la fracture sociale, les poches de pauvreté, l’exclusion, le mal des banlieues. L’objectif est de déchiffrer ce qui se joue entre la position dominée des populations en situation de pauvreté et leur position dans l’espace en examinant les multiples conjonctions qui s’établissent entre leur disqualification sociale, leur situation résidentielle et leurs pratiques de l’espace. Les personnes en situation de pauvreté partagent l’expérience de la quête incertaine ou impossible du travail, perçoivent des aides qui les rendent redevables à la société et les installent dans une situation de dépendance dans laquelle elles sont tenues de répondre aux injonctions des intermédiaires sociaux. De ce fait, elles passent une frontière sociale disqualifiante qui les protège et les enferme tout à la fois. Polymorphe, la trace de cette frontière est transparente, labile, marquée, voire redoublée par les effets de la ségrégation antérieure. Pourtant, elle est dissimulée dans les représentations sociales par de nombreux jeux de masques et d’échelles. Le livre contribue à éclairer les termes du défi majeur que constitue l’effacement de la frontière de la pauvreté dans notre société démocratique. Jean Paul Bord ; Raffaele Cattedra ; Ronald Creagh ; Georges Roques. Elisée Reclus, Paul Vidal de La Blache Cet ouvrage revient sur l'œuvre, les héritages et l'actualité de deux figures magistrales et fondatrices – mais aussi « encombrantes » et débattues – de la géographie française et mondiale. Il propose à travers quatre volets des éclairages sur ces deux grandes figures : Reclus géographe de la liberté et son regard sur le monde, la vulgarisation géographique des deux auteurs et leurs visions sur l'organisation territoriale des sociétés. Elisée Reclus, Paul Vidal de La Blache. Le géographe, la cité et le monde, hier et aujourd’hui. Tome 1 : autour de 1905. Paris, L’Harmattan, 2009. 316 p. Sous la direction de Vianney Huguenot et Georges Roques. La Géographie, quelle Histoire ! Les grands témoins racontent le Festival International de Géographie de Saint-Dié-desVosges. Pour que ce festival autour de la Géographie connaisse pareil succès, c'est qu'il était nécessaire, voire attendu, et à Saint-Dié-des-Vosges, dans la ville qui a inventé le terme America. L'héritage des illustres savants du « Gymnase Vosgien » a bien traversé les siècles pour éveiller la créativité et l'opiniâtreté des fondateurs du FIG. On aurait pu croire que la géographie n'allait pas attirer les foules. Pourtant, depuis le premier Festival International de Géographie, en 1990, les géographes, enseignants ou chercheurs, comme le public, n'ont cessé de s'y presser pour atteindre une participation de près de 50 000 personnes en 2008. Aucun lieu dans la ville n'échappe à la "figomania" et à ses rencontres improbables autant que fructueuses. Les auteurs de cet ouvrage en témoignent comme les illustrations le prouvent. La grande famille de la Géographie aime ce rendez-vous annuel, ses 120 conférences, ses salons de la gastronomie et du livre, ses Cafés-géo..., les médias dans leur ensemble considérant l'événement "international" à sa juste résonance dans le monde. Et la ville, soucieuse de tenir son rang de Géo-capitale, dans un enthousiasme collectif, s'ouvre grande, aux premiers jours d'automne, dans un décor de fête... 27 La viedel’IUFM O B O Comité d’Action Sociale de l’UM 2. La communication de l’IUFM joue la carte du développement durable Un nouveau relais pour une offre régionale D epuis la rentrée, Arnaud Montil, agent d’accueil et d’information aux services centraux de l’IUFM, a remplacé Lionel Vernassal pour représenter le CAS de l’UM2 au sein de notre IUFM. Si tous les personnels de l’IUFM peuvent bénéficier des prestations du CAS de l’UM2, seuls les adhérents au CIE (club inter entreprise) peuvent bénéficier de prestations supplémentaires (parcs animaliers, parcs d’attraction, concerts, festivals, bons d’achats, évènements sportifs, vacances etc… partout en France) pour un abonnement de 6 € annuel. L’offre du CIE est une offre régionale, voire nationale, elle peut donc intéresser l’ensemble des personnels des sites. D 28 s e v è r Pour vos commandes de billetterie, vous pourrez vous adresser à Arnaud Montil qui passera la commande pour vous auprès du CAS et vous livrera les billets à l’IUFM. Pour consulter le site du CAS : www.cas.univ-montp2.fr Contacts : – Secrétariat du CAS-UM2 : Audrey Sartory – Bâtiment 5 (côté cafétéria des étudiants), téléphone et télécopie : 04 67 14 30 98 – CC098 – courriel : [email protected] – Représentant IUFM : Arnaud Montil – service infocom, accueil général IUFM Montpellier, Bat C, téléphone : 04 67 61 83 00 – courriel : [email protected] epuis trois ans que j’ai pris la responsabilité du service information & communication de l’IUFM de l’académie de Montpellier, j’ai eu à cœur de valoriser les outils et les supports de communication, dans un souci de participer à la mouvance du développement durable. Il s’agit tout d’abord de calculer au mieux nos besoins pour éviter le gaspillage des supports papier, mais aussi de choisir des procédés de fabrication qui prennent en compte l’impact sur l’environnement. Dans cette optique, nous avons choisi d’imprimer nos supports récurrents comme Osmose ou Tréma sur des papiers blanchis sans chlore et issus de forêts gérées durablement en utilisant des encres végétales. Le choix de ce type de fabrication nous autorise à apposer des logos de certification sur nos supports. Nous travaillons avec des fournisseurs dont le comportement industriel est responsable pour préserver l’environnement, en favorisant l’emploi de produits, techniques et ressources naturelles à faible impact écologique. Ce numéro d’Osmose est imprimé sur du papier certifié PEFC (Program for the Endorsement of Forest Certification) : certification née en 1999, à l’initiative de propriétaires forestiers européens. Cette certification assure la chaîne de traçabilité de l’origine des fibres vierges et garantit que ces fibres proviennent de forêts gérées durablement. Pour garantir un produit certifié au consommateur final, toute la chaîne de distribution doit détenir la certification, de l’exploitant forestier, en passant par le producteur de pâte à papier, le papetier, le distributeur jusqu’à l’imprimeur. La certification PEFC est obtenue après un audit réalisé par un organisme indépendant accrédité. P E F C / 1 0 - 3 1 - 1244 PROMOUVOIR LA GESTION DURABLE DE LA FORÊT Osmose est imprimé avec des encres d’origine végétales, par une entreprise « imprim’vert » dont les déchets sont gérés dans des filières agréées. Magali Anselme Responsable du service information et communication Le service communication : de gauche à droite : Magali Anselme, responsable, Solange Fricou, secrétaire, et Christophe Guichard, infographiste. Quelques nouvelles de l’activité du CEDRHE La journée du patrimoine du 19 septembre 2009 utour de l'histoire des écoles normales d'institutrices et d'instituteurs de l'Hérault, la journée du patrimoine a rassemblé samedi matin plus de soixante participants. Ils ont écouté Pierre Boutan et Pierre Stoecklin évoquer l'historique des bâtiments et des jardins du siège de l'IUFM, anciennement école normale d'instituteurs depuis 1853, après avoir salué la mémoire de Monlor Samalin, directeur en 1962-69. On reconnaît parmi les anciennes et les anciens, Jean-Paul Udave (promotion 82-84), Simone Hudowicz-Vanel (55-57), Maurice Pfister (professeur en 1954)… La matinée s'est terminée par un vin d'honneur offert par la direction de l'IUFM. A De gauche à droite : les professeures Soares, Da Nobrega et M. Nouvel (chercheuse ANR/DFG - Université Montpellier 3) e CEDRHE connaît depuis quelque temps un développement de son activité, en particulier au niveau international. Grâce au renouvellement de la convention avec l’Institut Georg Eckert de Braunschweig (Allemagne), un des plus grands centres de recherche sur les manuels scolaires en Europe et dans le monde, les contact sont permanents et une politique d’échange de manuels est actuellement à l’étude. Nous pensons bien augmenter notre collection de manuels, allemands mais aussi européens, tout en faisant profiter nos partenaires d’outre-Rhin des nombreux doubles de manuels anciens que nous possédons. Le CEDRHE est également partenaire du projet, cofinancé par l’ANR et la DFG (son équivalent allemand), « Concurrence et Convergence, l’image de l’Europe dans les manuels Français et Allemands au XXe siècle ». Côté allemand, le projet est porté par l’Institut Georg Eckert (Pr E. Fuchs et Pr. S. Lässig) et côté français par l’équipe CRISES de l’Université Paul Valéry (Pr. Ch. Amalvi). En ce qui concerne la France, les collections du CEDRHE permettent à Maguelone Nouvel, docteure en histoire et chercheuse recrutée sur le projet, de mener entièrement à bien cette étude. L Mais nous regardons aussi vers l’Atlantique et l’Amérique Latine. Grâce au support du CEDRHE, l’IUFM vient de signer une convention de partenariat avec l’Université de Campinas (Brésil). Celle-ci nous vaut actuellement la présence du professeur Carmen Lucia Soares, de la Faculté d’Éducation Physique et de la Faculté de Sciences de l’Éducation de cette université, spécialiste de l’histoire du corps. De plus, le Pr. Petrucia Terezinha Nobrega, de l’Université Fédérale de Rio Grande do Norte (Brésil), en stage post-doctoral pour 6 mois, travaille également sur les fonds du CEDRHE. Pour se donner les moyens de ce rayonnement, depuis septembre le catalogue du CEDRHE est en ligne (adresse du site/ page du CEDRHE). Du moins pour la base des manuels, car pour les autres documents (périodiques et littérature secondaire essentiellement) il faudra encore attendre un peu. Mais cela ne saurait trop tarder ! Brigitte Morand Responsable du CEDRHE Pour en savoir + @ Pour en savoir plus sur l'histoire des EN et de l'enseignement dans l'Hérault, on peut consulter le site des Amis de la Mémoire Pédagogique : http://memoirepedagogique.free.fr et prendre contact pour tout document dans ce domaine : [email protected] 29 La viedel’IUFM O Résultats concours session 2009 76,9 % des lauréats au concours de professeur des écoles, ont suivis une préparation à l’IUFM. 76 % des lauréats au concours de CPE l’ont préparé à l’IUFM (taux basé sur le nombre de postes pour l’académie) Parts de marché CRPE Parts de marché CPE 23,1 % candidats libres 23,5 % candidats libres 76,9 % IUFM 30 83,9 % des lauréats aux différents CAPES l’ont préparé à l’IUFM (taux basé sur le nombre de postes pour l’académie) Parts de marché CAPES 16,1 % candidats libres 76 % IUFM 80 % des lauréats aux différents CAPET l’ont préparé à l’IUFM (taux basé sur le nombre de postes pour l’académie) Parts de marché CAPET 20 % candidats libres 83,9 % IUFM 88 % des lauréats au CAPEPS l’ont préparé à l’IUFM (taux basé sur le nombre de postes pour l’académie) Parts de marché CAPEPS 11,8 % candidats libres 80 % IUFM 79 % des lauréats aux différents CAPLP l’ont préparé à l’IUFM (taux basé sur le nombre de postes pour l’académie) Parts de marché CAPLP 20,8 % candidats libres 88 % IUFM 79 % IUFM Première remise du Brevet Informatique et Internet « Adultes » ’IUFM de Montpellier, dans son rôle de formation pour adultes, vient d’ajouter une nouvelle offre à sa carte de formation. Après avoir formé les étudiants au C2i niveau 1 dans le cadre d’une convention avec l’Université et les professeurs stagiaires au C2I métier de l’enseignement (sa spécificité), l’IUFM s’est positionné en tant que centre certificateur pour le B2I « adultes », brevet validant les compétences dans les usages des technologies de l’Information et de la Communication pour le personnel non enseignant. L’objectif du B2I « adultes » (BO n° 45 – 13 décembre 2007) est la maîtrise des technologies de la société de l’information pour « Usage sûr et critique des TIC au travail, dans les loisirs et dans la communication » Journal officiel de l’Union Européenne 30.12.2006. Cette première session a permis de délivrer ce brevet au personnel des secrétariats de l’Université de Montpellier II et de l’IUFM, dans une démarche de L prise en compte des compétences professionnelles spécifiques à chacun et en apportant la formation complémentaire. Toutefois, le public concerné est large : demandeurs d’emploi et salariés, personnels administratifs, personnes en réinsertion, retraités, adultes en formation continue, adultes en reprise d’études, jeunes de 16 à 25 ans, détenus suivant une scolarité. L’IUFM est prêt à s’engager afin de permettre à un plus grand nombre d’obtenir une reconnaissance de compétences, tant gage d’une meilleure intégration dans notre société que de meilleure intégration dans le monde travail. Les «brevetés» entre Bernard Maury (à gauche) et Pierre Stoecklin (à droite) Promotion des personnels : un bilan encourageant, 14 IATOS de l’IUFM lauréats d’un concours élicitations aux 14 lauréats de concours. Femmes ou hommes, titulaires ou contractuels, ils ont réussi un concours dans une catégorie ou un grade supérieur ou ont intégré la fonction publique : Vincent Vidal du service 2nd degré a réussi le concours d’adjoint technique principal. Magali Anselme, responsable du service information et communication a réussi le concours d’Ingénieur d’Études. Frédéric Cristol du service logistique a réussi le concours de technicien. Sylvie Haxaire des services financiers a réussi le concours des impôts. Lionel Vernassal, agent d’accueil et d’information a réussi le concours de SASU. Cindy Maillot du site de Montpellier a réussi le concours d’adjoint technique principal. Amel Salhi des relations internationales a réussi le concours d’adjoint technique principal. Laurent Martinez du service financier a réussi le concours d’adjoint technique principal. Stéphanie Jaulié du secrétariat général a réussi le concours d’adjoint technique principal. F Magali Anselme Frédéric Cristol Lionel Vernassal Damien Nassar du service logistique a réussi le concours d’adjoint technique principal. Estelle Fourriques du service financier a réussi le concours de l’INRA. Omar Mezouar, du site de Montpellier a réussi le concours de technicien. Pascal Dos Santos du site de Perpignan a réussi le concours de technicien. Cécile Garcia, agent d’accueil et d’information a réussi le CAPES de lettres. Merci aux formateurs de l’IUFM et de l’université qui ont préparé, accompagné leurs collègues vers ces succès probants. Cindy Maillot Laurent Martinez Vincent Vidal Damien Nassar 31 O La viedel’IUFM Mouvement des personnels Pierre Stoecklin Après plus de 16 années passées au service de l’IUFM de l’académie de Montpellier en tant que secrétaire général, Pierre Stoecklin a rejoint l’INSA de Toulouse le 1er septembre 2009. Aux toulousains d’apprécier aujourd’hui ses nombreuses citations, analepses et autres métaphores. C’est avec une émotion partagée que les personnels de l’IUFM lui ont témoigné leur respect et leur amitié au cours d’un apéritif convivial le 6 novembre 2009. 32 Olivier Bost Directeur adjoint à l’IUFM chargé du 1er degré depuis septembre 2006, Olivier Bost, inspecteur de l’éducation nationale, a quitté l’IUFM pour exporter son savoir-faire à Rabat au Maroc. Il occupe désormais un poste de responsable du 1er degré auprès de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, depuis la rentrée 2009. Sa rigueur et son efficacité ont fortement marqué la vie de l’institut. Geneviève Saint-Oyant C’est une retraite bien méritée que notre collègue Geneviève Saint-Oyant, responsable des services financiers depuis septembre 2003, a pris le 1er septembre. Toute son équipe et l’ensemble des personnels ont apprécié son action et ses grandes qualités humaines. Sylvie Roucoules qui avait succédé à Monique Cambon à la tête du service des ressources humaines, a quitté l’IUFM pour rejoindre le lycée Ferdinand Fabre à Bédarieux. Son énergie et son efficacité ont fait l’unanimité pendant cette année passée à l’IUFM. Administratifs Arrivées Brun Yves Adt, Nîmes Gilli Marie-Anne Adt, Montpellier Contractuels Arrivées Ancilotti Benoît, Perpignan Ferrier Stéphanie, Services centraux Gil Audrey, Perpignan Gaubiac Benoît, Services centraux Reschko Valérie, Mende Pary Emmanuelle, Services centraux Pary Tatiana, Services centraux Administratifs Départs Fourriques Estelle, Services centraux Garcia Cécile, Services centraux Guillou Robert, Perpignan Jaulie Stéphanie, Services centraux Lebefvre Claire, Mende Portaz Simone, Services centraux Portillo Marguerite, Nîmes Roucoules Sylvie, Services centraux Saint-Oyant Geneviève, Services centraux Soave Anne, Services centraux Stoecklin Pierre, Services centraux Tosques Danièle, Services centraux Vernassal Lionel, Services centraux Leka Daniel, Carcassonne Girard Jean-François, Mende Enseignants Retraites Caillard Gérard Sarrouy Michel Mathieu Chantal Manville Anne-Marie Juillard Maurice Merle Hélène Thomas Muriel Chemla Marie-Thérèse S ite de Carcassonne O Un nouveau directeur ernard Grellety, formateur EPS sur notre site, en a également pris la direction depuis la rentrée de septembre et succède ainsi à Nicole Gardez partie pour le site de Perpignan. B Séminaire direction UM2 'Équipe de direction de l'UM2 a choisi le site IUFM de Carcassonne pour effectuer son traditionnel séminaire annuel de direction le 7 juillet 2009. Etaient conviés, la direction, les chefs de service, et les responsables des différentes composantes de l'UM2 dont l'équipe de direction de l'IUFM de l’académie de Montpellier. Après un repas champêtre dans le parc du site de Carcassonne et les discours officiels, une visite guidée de la Cité toute proche a été proposée aux participants. Cette journée conviviale et culturelle a été l'occasion d'échanges fructueux entre les différents personnels de direction de l'UM2 et de ses composantes qui n'ont que trop rarement de telles opportunités. L De gauche à droite : Bernard Grellety, directeur du site de Carcassonne, Patrick Demougin, directeur de l’IUFM, Nicole Gardez, nouvelle directrice du site de Perpignan et Danièle Hérin, présidente de l’UM2. Conférence sur l'Histoire de l'Art le 21 octobre 2009 e 21 octobre s'est tenue, dans nos locaux, une conférence sur les arts-visuels organisée par l'IA de l'Aude sur les thématiques « Comment enseigner l'Histoire des Arts avec des outils propres à la discipline» et « Comment enseigner l'Histoire des Arts à partir de l'œuvre d'un peintre : Achille Laugé ». L La journée a commencé par une conférence, retransmise en visio-conférence vers le lycée Jacques Ruffié de Limoux. Une soixantaine de participants (professeurs en lycées et collèges pour la plupart) de l'ensemble du département ont ainsi pu assister aux interventions de M. Boban, IEN adjoint à l'IA et chargé du dossier « Arts et Culture », Mme Seriex, chargée de mission « Architecture » à la DAAC, Mme Nieto, IEN - circonscription de Narbonne 1, Mme Pradier, conseillère pédagogique « Arts-Visuels », Mme Ventresque, formatrice « lettres, histoire de l'art » et de Mme Delmas, professeur d'arts-plastiques. Cet événement fut l'occasion de montrer que le site de Carcassonne peut être un partenaire privilégié d'autres acteurs du système éducatif dans l'organisation de conférences : – en terme de capacité d'accueil, – en possibilité de retransmission en visio-conférence vers des sites distants. Il a également permis l'apport de compétences des formateurs du site dans le domaine de l'histoire de l'art et du patrimoine. Association Sportive es activités de l'AS sont lancées. Comme les années précédentes, badminton, course (préparation au 1500m), golf, volley-ball et vtt sont proposés. Nouvelles activités pour 2009-2010 : capoeira et tennis de table. L L'IUFM partenaire d'une Pour en savoir + @ www.montpellier.iufm.fr - « Vie culturelle et associative » - « Associations sportives » 33 S ite de Mende O Les changements et évolutions de la rentrée Sarrouy est arrivé sur le site mendois en 1994 2009-2010 Michel comme professeur de mathématiques. Directeur du site de Mende ces quatre dernières années, il a pris une retraite bien méritée. Guillaume Azéma professeur d’EPS lui a succédé à la direction du site. Autre départ, celui de Stéphane Amouroux qui, après trois ans d’un service de très grande qualité, s’en est retourné à temps plein dans son lycée. Nous avons le plaisir d’accueillir trois nouveaux formateurs en les personnes de Michel Lacage professeur de mathématiques en remplacement de Michel Sarrouy et Stéphane Amouroux. Hamida Hassine ATER en français et Anne-Marie Savajol professeur d’EPS. Passation de pouvoir entre Michel Sarrouy et Guillaume Azéma Le site de Mende en projet n s’appuyant sur son expertise, le site IUFM de Mende a choisi, dans cette période de transition, de développer un projet autour de l’éducation au développement durable. Il s’enracine dans les forces vives de son contexte : l’enseignement en zone de moyenne montagne dans des petites villes et des villages dynamiques, et des espaces naturels préservés. Le cœur du projet s’articule de façon étroite avec les questions environnementales et l’éducation au développement durable. Dans les enseignements bien sûr, mais aussi dans la vie du site avec notamment une étude sur le passage à une restauration bio et une autre sur une bascule du chauffage sur la centrale écologique locale. Le projet prévoit en outre de répondre à un ensemble de contraintes professionnelles spécifiques telles que l’enseignement en classe multi-niveaux, l’utilisation des TICE (Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Éducation) en classe ou la FAD (Formation à E 34 Les étudiants et stagiaires de Mende Distance). La question culturelle y occupe une place de choix, déjà en mouvement, elle est elle aussi en plein essor. Le site « Kirikou » tel que le surnomme parfois avec humour P. Demougin, faisant là référence au vaillant petit héros de littérature de jeunesse, va son chemin plein de confiance et de détermination. Vie du site n PE1, nous avons quatre groupes pour un total de cent six étudiants. Quelque peu déboussolés au départ pour certains, ils sont aujourd’hui très heureux d’être là et ont entamé cette année difficile avec sourire et dynamisme. Spécificité du site de Mende, l’internat est plein comme chaque année. Autre spécificité, la cantine : en plus du petit déjeuner et dîner des internes, elle accueille tous les midis étudiants, professeurs stagiaires, professeurs, stagiaires en formation continue..., ce qui en fait un lieu E Via Ferrata organisée par l’Association culturelle et sportive stratégique du site sur le plan des contacts humains et de la convivialité. L’Association culturelle et sportive (ex A.S.) propose cette année les activités suivantes : volleyball avec une équipe participant au championnat corporatif de la ville de Mende, escalade, badminton. Mais aussi comme chaque année, des week-ends randonnée à pied, à cheval…via ferrata, initiation au parapente. La classique journée « d’intégration » des PE 1 s’est déroulée le jeudi 1er octobre 2009. Organisée et encadrée par les professeurs stagiaires, elle avait pour thème : sur les traces de la « Bête » (du Gévaudan il va sans dire). Au cœur de la Margeride sauvage nos étudiants ont effectué une randonnée semée d’énigmes et d’épreuves savamment distillées par les organisateurs PE2. La dynamique de groupe est lancée pour impulser l’énergie nécessaire à la réussite de cette année charnière. S ite de Nîmes O Quand les enfants de Nîmes font leur cinéma Variations sur le film « Les Mistons » de Truffaut (1957) e court métrage de François Truffaut évoque les amours d’un jeune couple, Bernadette et Gérard, poursuivi et harcelé par une bande d’enfants qui, « n’ayant pas l'âge d'aimer Bernadette, décident de la haïr et de tourmenter ses amours » : dans ce portrait de la jeunesse, le cinéma se débarrasse de ses artifices pour rajeunir l’expression cinématographique et retrouver une force primitive. Tourné à Nîmes, ce film qui surfe sur la nouvelle vague servira de support à un événement culturel public, qui se déroulera sur le Site IUFM de Nîmes, le 4 mars 2010, en présence de l’actrice Bernadette Lafont. Cette manifestation a pour objectif l’« approfondissement de la polyvalence» et sera obligatoire pour les PE2 du site de Nîmes. Elle permettra : C – de travailler en classe sur le court métrage, support didactique précieux par son format et sa structure narrative (en réception comme en production) ; – de travailler en interdisciplinarité : - Histoire : Nîmes hier et aujourd’hui, - Histoire des arts : « Nîmes la romaine », - Arts visuels : analyser l’image mobile, le cinéma format court-métrage, - Technologie : fabriquer une lanterne magique, le principe du cinématographe, l’impression de mouvement, - Français : analyse du texte filmique, analyse de l’image et de sa rhétorique, de la nouvelle au court métrage, - Psychologie de l’enfance, - Anglais : articles en anglais sur le film, revue de presse, - Documentation : ateliers courts métrages (calendrier des projections établi dès la rentrée), exposition Truffaut, la Nouvelle Vague, dossier de presse du film, expositions des travaux des élèves ; – de favoriser une ouverture culturelle sur la Nouvelle Vague et la France de la fin des années 50; – d’ancrer le projet fortement à Nîmes ; – d’établir des liens entre PE2 et PLC2 ; – d’instaurer un rapport actif à la culture ; – de produire un matériel pédagogique. De janvier à juillet 2010, cet événement tuilera la culture et la pratique professionnelle autour d’une exposition, d’une projection et d’une rencontre-débat, qui aboutiront à une production de matériel pédagogique. Zoom sur : Marie-Pierre Quessada epuis le 1er septembre 2008, Marie-Pierre Quessada a pris le relais de Jacques Fossati en devenant la nouvelle directrice du site IUFM de Nîmes. D Nîmoise et agrégée de Sciences de la Vie et de la Terre, elle a enseigné une dizaine d’années au lycée Alphonse Daudet où elle était déjà impliquée dans la formation initiale et continue des enseignants, avant de rejoindre l’IUFM en septembre 2001. Programme de la journée du 4 mars 2010 8 h 30 – 9 h Projection du film salle Galan 9h– 12h30 (3x1h15) 3 ateliers pour les stagiaires Arts visuels (représentations de l’enfant) Histoire (à partir de la notion de patrimoine) Français (compte-rendu des expérimentations pédagogiques) 14 h – 14 h 30 Projection du film salle Galan 14 h 30 – 15 h 30 salle Galan : conférence de Bernard Bastide Le contexte du film (Truffaut, B. Lafont et Nîmes), Truffaut et l’enfant 15 h 30 – 16 h 30 Salle Galan : table ronde animée par F. Demougin, avec B. Bastide, P. Bon, A. Deschamps, Ch. Etienne, Ch. Mirgalet et M.-P. Quessada 17 h – 18 h Lecture publique par B. Lafont de textes des Virginales de Maurice Pons, dont Les mistons, et de textes de Balade dans le Gard 18 h – 18 h 30 Séance de signatures 18 h 30 Vernissage des expositions Bernadette Lafont dans Les mistons de Truffaut (1957) 35 S ite de Montpellier O Actualité internationale : l’IUFM accueille des étudiants étrangers (ERASMUS) ans le cadre du partenariat engagé avec plusieurs universités en Europe et l'Université Paul Valéry à Montpellier, le site IUFM de Montpellier accueille cette année un contingent d'étudiants étrangers effectuant une partie de leur cursus d'étude en France (programme ERASMUS) et se destinant D La qualité de l'accueil réservé par nos stagiaires (intégration au groupe, participation aux activités... extra-pédagogiques) ajoute une belle note de convivialité à cette expérience qui, nous le souhaitons, sera des plus constructive pour ces étudiants. Certains d'entre eux ont d'ailleurs demandé à prolonger, au-delà du trimestre prévu, leur formation à Montpellier ! La maternelle : son histoire, ses spécificités ercredi 30 septembre Isabelle Antoine, Inspectrice de l’éducation nationale maternelle pour le département de l’Hérault, a tenu une conférence sur l’histoire de la maternelle, ses e njeux, ainsi que l’évolution des programmes. M 36 plus spécifiquement à l'enseignement primaire ou secondaire dans leur pays d'origine. Cet accueil se fait en 2 temps : de septembre à décembre 2009, puis de janvier à avril 2010, soit 2 "vagues" successives. À l'heure actuelle, vingt étudiants (première "vague") sont présents sur le site de Montpellier. Ils sont originaires d'Europe du Nord et du Sud : Heidelberg (Allemagne), Bern et Zurich (Suisse), Grenade (Espagne) et Volos (Grèce). Ils suivent en général la formation correspondant aux niveaux ou disciplines dans lesquels ils entendent se spécialiser : 13 d'entre eux ont ainsi intégré des groupes de PE2, 7 des groupes de PLC2. S'ils participent pour la plupart aux cours de leurs groupes, ils n'en bénéficient pas moins d'une formation aménagée au plus près de leurs besoins : stages en école ou collège, modules d'accueil et de formation transversale (connaissance du système éducatif français, fonctionnement de la formation des maîtres), ateliers, auxquels s'ajoutent des cours suivis directement à l'Université Paul Valéry. Soucieux d'accueillir dans les meilleures conditions ce public au profil bien particulier (certains de ces étudiants quittent leur pays d'origine pour la première fois, d'autres maîtrisent à peine la langue française), le site de Montpellier a mis en place un dispositif pour les accompagner tout au long de leur séjour dans nos murs : des moyens sont mobilisés aussi bien au sein du service des relations intenationales (A. Carlo, épaulé par A. Sahli) qu'au sein de la formation (P. Bouaillon et M. Fauvelet prennent en charge plus particulièrement le suivi pédagogique des étudiants du 1er degré). À l’heure où la place essentielle de l’école maternelle dans la lutte contre les inégalités scolaires est réaffirmée, le retour aux origines nous éclaire sur ses enjeux et ses ambitions. Des écoles de commençans du Pasteur Oberlin à la salle d’asile puis à l’école maternelle, dont l’acte de naissance remonte à 1848, l’accueil des jeunes enfants est assuré en France depuis plus de deux siècles. Garderie ? Lieu d’Éducation ? d’Instruction ? L’école maternelle, défendue par de grandes figures de l’histoire telles Marie Pape Carpantier ou Pauline Kergomard, accueille aujourd’hui la quasi-totalité des enfants dès l’âge de trois ans. Isabelle Antoine Animée par des professionnels compétents, elle leur offre aujourd’hui un environnement pensé, conçu pour développer l’extraordinaire potentiel dont est porteur le jeune enfant. Le jeu, la manipulation, l’expérimentation sont au cœur de ses démarches. Par la diversité et la qualité des dispositifs ainsi mis en œuvre, elle leur permet de construire « un langage oral riche, organisé et compréhensible par l’autre ». Elle les installe progressivement dans un statut d’élève, tourné vers des apprentissages réussis et valorisés. Quatre tableaux se parlent ! De quoi discutent-ils ? Poème, écriture, composition dessinée, installation… Une œuvre que j’aime. Une œuvre que je n’aime pas. Choisissez des œuvres que vous aimez et que n’aimez pas ; argumentez tout et pourquoi ces choix … Mary-Eve Penancier Ambitieuse et exigeante, l’école maternelle française, première école de la République, est porteuse d’un projet qui ne demande qu’à être partagé. Cette conférence a réuni un public de plus de 300 personnes, composé de PE1, PE2, mais aussi de nombreux formateurs IUFM. L.A.C. Lieu d’art contemporain e lieu du Hameau du Lac près de Sigean est un endroit magique. Tous les ans depuis près de 13 ans, l’IUFM par l’intermédiaire des enseignants d’arts plastiques, y amène tous les professeurs des écoles stagiaires. Cette année encore, Layla Moget, responsable du lieu, de la collection, de l’intendance, de l’accrochage, enfin de tout et M.-E. Penancier ont permis à l’ensemble des PE2 de voir de près des œuvres authentiques, de travailler de près avec ces œuvres et d’approcher des artistes comme Piet Moget, connu mondialement et Patrick Sauze, sculpteur plein d’humour. Ceux-ci ont apprécié de pouvoir avoir des réponses en direct à leurs questions, et ceux-là goûtant à leur tour au plaisir de pouvoir s’expliquer. Les stagiaires mimant un conte qu’ils ont inventé C 37 Les stagiaires s’intègrent dans l’œuvre de Vang Du à gauche Le lieu convivial offre la possibilité aux stagiaires d’obtenir des informations sur les modalités d’accueil pour leurs élèves et futurs élèves. Layla Moget trace avec eux la structure de projet, qu’ils peuvent ainsi leur proposer. Parfois elle construit avec l’enseignant le projet sur mesure. L’histoire des arts demande aux enseignants de préparer les élèves à la rencontre d’œuvres authentiques, le L.A.C., concrétise cette demande et leur ouvre ses portes. Quelques exemples de travaux proposés et effectués : Les tableaux pourraient-ils raconter des histoires ? En utilisant 5 tableaux de la collection, racontez leur naissance, leur construction, leur composition, leur couleur, leur forme, leur devenir, leur arrivée dans ce lieu, le jour de l’achat, les anecdotes multiples, le jour de l’installation ! Un lieu magique et surprenant, des œuvres de très grandes qualités ; subtilité et sensibilité dans l’accrochage. Une œuvre de Piet Moget S ite de Perpignan O Une nouvelle directrice depuis la rentrée 2009 ébut octobre, Gérard Caillard, nouvellement retraité, rend visite à Nicole Gardez, qui lui succède à la direction du site de Perpignan, après avoir assuré celle de Carcassonne depuis la rentrée 2002. D 38 GC - Alors Nicole, cette fameuse rentrée 2009, quel bilan en tires-tu après un mois ? NG - L'élément le plus marquant est l'augmentation très significative du nombre de PE1 et les difficultés qui en ont résulté, notamment l'ajustement des groupes en fonction des options choisies par les étudiants, et qui ont été connues parfois tardivement. L'important, cependant, c'est que l'objectif visé ait été atteint : pour l'avenir du site comme pour celui de l'institut, cette nouvelle dimension est capitale. Ceci dit, les autres sites ont été confrontés à la même situation. Pour moi, évidemment, s'ajoutait la nouveauté de la prise de fonction ici. GC - Mais tu connaissais déjà bien le site, et la plupart des personnels, enseignants comme administratifs ! Depuis quand l'avais-tu fréquenté avant de devenir responsable du site de Carcassonne ? NG - Depuis 1993 : j'ai d'abord été ici formatrice en anglais, en PLC1 et PLC2, et aussi en TICE, jusqu'en 2002. GC - En effet, je me souviens avoir bénéficié d'une formation de formateurs en TICE assurée par tes soins : c'était au cours de la période 1998 - 2001. J'avais alors été recruté en philo, et pour ce qu'on appelait à l'époque la "formation générale et commune". NG - Et en 2001, tu succédais à Anne-Marie Cauwet à la direction du site... GC - Oui, je dois dire que cette période restera dans mon souvenir une des plus riches de ma carrière. Et aussi une des plus agréables : des publics volontaires, attentifs et responsables, des collègues enseignants chaleureux, coopératifs et innovants, une équipe administrative sympathique, compétente et réactive... NG - C'est sûr, on se sent ici épaulé dans son travail. Même la disposition des lieux renforce cette impression d'unité de l'équipe. Quant aux collègues enseignants, je les connaissais déjà presque tous, et il m'a été agréable aussi de faire la connaissance des autres, arrivés plus récemment. Et ceci dès la fin de l'année dernière, lors de nos rencontres pour préparer cette rentrée. GC - Donc, pas de gros problème d'adaptation pour toi ? NG - Tout le monde doit s'adapter. Et tu n'oublies pas que pour moi, c'est aussi un retour au pays : j'ai retrouvé ma maison dans les Albères. GC - Nous restons donc compatriotes, puisque j'ai choisi de demeurer perpignanais pour jouir de ma retraite. Je ne manquerai pas de venir vous dire un petit bonjour de temps à autre. Et je te demanderai aussi de transmettre mon bon souvenir à nos collègues de Montpellier quand tu monteras pour l'équipe de direction : Ah ! ces journées de brain storming ! Una voz de Colombia ina Jimenez Rodriguez , notre assistante colombienne apporte son accent, sa langue, sa culture et son expérience d’enseignante aux étudiants et stagiaires perpignanais puisqu’elle a reçu une formation spécifique dans son pays. Nommée cette année en temps partagé au lycée de Prades et à l’IUFM de Perpignan, elle intervient soit pendant les cours d’espagnol avec le professeur, soit dans le cadre d’un atelier de conversation. Elle va intervenir quelques fois dans une classe de CE1 qui débute l’enseignement de l’espagnol lors du stage des PE1 et si c’est possible en PE2, lorsqu’ils vont dans la classe de l’IMF. Elle fait connaître ainsi l’espagnol parlé dans son pays et elle reprend à son compte une citation du poète argentin Juan Gelman: «Ma patrie, c’est ma langue », elle qui se trouve géographiquement éloignée des siens. C’est évidemment une présence précieuse dans l’enseignement des langues et notre souhait serait que chaque département de langue sur chaque site puisse bénéficier de quelques heures… L Ça bouge à Perpignan ’association sportive du site IUFM de Perpignan a renouvelé son bureau en cette nouvelle année universitaire 2009-2010. Les membres de cette association, composée de 4 PE2 et d’une PE1 proposent, sous la houlette des dynamiques professeurs d’EPS, Dany Carbou et Jacques Perrin, des activités physiques et sportives aux usagers du site et néotitulaires, dans un esprit de cohésion au service des groupes d’étudiants et des professeurs stagiaires. Les différentes actions se déclinent en activités hebdomadaires et en manifestations ponctuelles. L L’objectif est d’impulser une dynamique sportive au sein de l’IUFM afin de permettre aux adhérents de décompresser et de se défouler après des journées bien chargées, dans une ambiance conviviale. La volonté est de donner l’opportunité aux participants de pratiquer des activités physiques et sportives régulièrement pour leur santé physique et morale. Dans la semaine, il est proposé du fitness, de la danse, du yoga, du volley-ball, de l’escalade, un atelier de percussions corporelles et bien évidemment du rugby… Nous sommes à Perpignan, ne l’oublions pas ! Sans compter qu’une activité aquagym reste encore à développer. Il faut noter également que les inscrits à l’activité volley-ball ont monté cette saison une équipe inscrite au championnat fédéral. En ce qui concerne les activités ponctuelles, nous pensons renouveler les sorties randonnée, escalade et ski, afin de prendre un grand bol d’air le week-end et de faire apprécier le patrimoine environnemental du département tant aux autochtones qu’aux nouveaux arrivants dans la région. Nous avons également programmé trois soirées sportives cette année : un tournoi de volley-ball fin janvier et un de flag-rugby en mars, dont le but est de s’amuser sur le terrain puis d’échanger et de partager, lors, il est vrai, d’une troisième mitemps, autour d’un buffet du type « auberge espagnole ». Sans oublier que l’association revendique un objectif pédagogique de la pratique du sport, liée à la préparation des concours : c’est l’esprit d’équipe qui est développé ici, à travers l’association, indispensable aux métiers de l’enseignement, pour transmettre aux enfants le partage, la compétition, le dépassement de soi et l’ouverture à la pratique du sport, essentielle pour l’équilibre des élèves. Au vu des nombreuses inscriptions en ce début d’année, nous pouvons d’ores et déjà annoncer que le cru 2009-2010 se porte bien, et nous invitons toutes les personnes intéressés par l’AS qui n’ont pas encore osé franchir le pas à nous rejoindre. É C O M P R E N D R E U Q É V O LUE R E E N S E I G N E R IUFM de l’académie de Montpellier PARTAGEONS NOS VALEURS EN 2 0 1 0 Le directeur de l’IUFM de l’académie de Montpellier vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2010. 39 L'IUFM de l'académie de Montpellier forme les enseignants de demain Le nouveau schéma de la formation des enseignants 1RE ANNÉE D’EXERCICE : 2/3 SERVICE D’ENSEIGNEMENT, 1/3 EN FORMATION ENTRÉE DANS LE MÉTIER ! Formations IUFM / Universités Concours préparé CRPE CPE CAPES disciplinaires CAPLP CAPET (Lettres, langues, mathématiques, EPS, physique...) Admission : fin de nd 2 semestre de M2 Conseiller principal d’éducation Professeur de lycée professionnel et filières technologiques Métiers Professeur des écoles Diplôme préparé MASTER PLURIDISCIPLINAIRE Métiers de l’Éducation et de la Formation (MEF) Inscription et préparation Diplôme exigé Professeur de lycées et collèges ! MASTERS DISCIPLINAIRES (Lettres, langues, mathématiques, EPS, physique...) Spécialité Enseignement Admissibilité : 1er semestre de M2 M2 = BAC + 5 M1 = BAC + 4 IUFM et universités de l’académie ! LICENCE BAC + 3 Modalités d’inscriptions à l’IUFM : pré-orientation à partir de février 2010 À partir du mois de février 2010, les pré-orientations seront ouvertes sur notre site internet : www.montpellier.iufm.fr Ces pré-orientations sont gratuites et nous permettront, via votre adresse mail, de vous informer des modalités d’admission dès qu’elles seront définitivement établies. Ce journal est réalisé à partir de papiers blanchis sans chlore provenant de forêts gérées durablement, et imprimés avec des encres végétales. P E F C / 1 0 - 3 1 - 1244 PROMOUVOIR LA GESTION DURABLE DE LA FORÊT Prochain Osmose # 23 en mai 2010