Intempéries, Nîmes a su tirer les leçons du drame de 1988

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Intempéries, Nîmes a su tirer les leçons du drame de 1988
Intempéries, Nîmes a su tirer les leçons du drame de
1988
Très durement touchée par des inondations en 1988, Nîmes a lancé de grands travaux pour réduire sa vulnérabilité.
CLAUDE PARIS/AP
Les inondations à Nîmes, en septembre 2005. Elles ont conduit à l’élaboration d’un nouveau plan, le premier datant du drame de
1988.
Le dispositif s’appelle Nim’Alabri. Depuis cette année, les Nîmois peuvent en profiter pour faire établir un diagnostic gratuit
de leur domicile quand celui-ci est situé dans une zone définie comme inondable par le Plan de prévention de risque
inondation (PPRI). L’objectif est d’aider les habitants à se protéger et à réduire la vulnérabilité de leur résidence dans une
ville qui reste marquée par les événements du 3 octobre 1988.
Neuf morts et 45 000 sinistrés
Ce jour-là, des pluies diluviennes s’abattent de manière très localisée et extrêmement intense sur les hauteurs de la cité
gardoise. En quelques heures, les « cadereaux », des ruisseaux généralement à sec qui traversent la ville, se
transforment en rivières furieuses et 14 millions de mètres cubes d’eau dévalent sur des sols imperméables dans des
secteurs très urbanisés. Bilan: neuf morts, 45 000 sinistrés et des centaines de millions de dégâts.
> A lire: Guillaume Séchet, météorologiste: « Il faut faire un effort sur la prévention »
Vingt-sept ans plus tard, le chef-lieu du Gard est toujours très exposé de par sa situation d’agglomération construite sur
des collines dans une région soumise aux épisodes météorologiques dits méditerranéens. Mais les aménagements se
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sont multipliés pour renter de mettre à l’abri une population dont 40 % (60 000 personnes) est directement concernée par
le risque inondation.
Nouveau plan après les inondations de 2005
Des travaux ont été lancés dès les années 1990. Ils visaient à creuser des bassins de rétention pour retenir le maximum
d’eau en amont, à aménager les cadereaux afin d’augmenter leur capacité de débit, à éviter les constructions faisant
barrage et à créer des bassins de compensation pour que d’autres communes ne soient pas touchées en aval. En vue de
renforcer encore le dispositif, un nouveau plan a été initié après les inondations, moins graves, de 2005.
Ce « programme cadereau » doit se terminer en 2020. Il ne vise pas à protéger totalement la Rome française d’un
événement exceptionnel comme celui de 1988, susceptible de survenir tous les 200 ans. Retenir de tels flots reste
impossible, selon les experts. Il s’agit de faire passer sans débordements des crues moins fortes, qui surviennent tous les
40 ans. Parallèlement, des maisons particulièrement exposées ont été détruites et l’urbanisation a été en partie maîtrisée
dans le cadre du PPRI signé en 2012.
Le volet prévention passe également par l’information des habitants. Depuis 2005, les Nîmois bénéficient du système
Espada (Évolution et suivi des pluies en agglomération pour devancer l’alerte). Dès que l’eau monte trop vite, un
automate envoie des messages à des personnes-relais chargées de prévenir autour d’elles.
Pascal Charrier
http://www.la-croix.com/Actualite/France/Intemperies-Nimes-a-su-tirer-les-lecons-du-drame-de-1988-2015-10-05-1364758
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