Les ateliers prospectifs de l`Emploi Le transport routier de

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Les ateliers prospectifs de l`Emploi Le transport routier de
Les ateliers prospectifs de l’Emploi
Quels sont nos emplois de demain?
Le travail et l’emploi dans 20 ans - économie sociale et solidaire - industrie
Les
points clefs de l’atelier
du 25 Octobre 2012
à Wattignies
Le transport routier de
marchandises et de voyageurs
Quels constats?
En Nord-Pas de Calais, la branche du transport et de la logistique emploie 44 256 salariés au
31 décembre 2010, soit 4,5% des
actifs régionaux (N.B. : les entreprises de commerce gérant leurs propres entrepôts ou transports et les
activités d’entreposage non frigorifique n’adhèrent pas à la branche).
La branche est constituée principalement de petites entreprises avec une
majorité de salariés exerçant le métier de conducteur. L’arrondissement
de Lille compte 12 500 salariés
dans le transport de marchandises
et 915 dans le transport de voyageurs.
En région, l’emploi salarié de la
branche se répartit de la manière
suivante : 53% dans le transport
routier de marchandises, 16%
dans les auxiliaires de transport
(messagerie/courriers), 10% dans
le transport routier de voyageurs,
10% dans les prestataires logistiques et 8% dans le transport sanitaire. Après une hausse du nombre de
salariés jusqu’en 2010, la tendance
est aujourd’hui à la stabilisation de
l’emploi.
Le transport de marchandises
connaît des difficultés liées à
des marges d’exploitations faibles. Elles sont contraintes par le
prix de l’énergie, par la difficulté
à refacturer aux clients les taxes de
transports et par une concurrence
économique forte au plan national
et européen.
Le transport de voyageurs est
dépendant des pouvoirs publics.
Depuis quelques années, l’organisation et la mise en œuvre de voyages
touristiques pour des clients privés
sont en recul. De plus en plus, l’activité dépend des marchés publics
liés au transport scolaire ou au
transport sur des lignes régulières.
Cependant, l’évolution des ressources de ces politiques publiques demeure incertaine alors que les coûts
d’investissements sont élevés dans
ce secteur (un bus coûte environ
300 000 euros).
Quelles sont les tendances?
Le transport de marchandises :
l Développement du e-commerce :
37,7 milliards de chiffres d’affaire
en France en 2011 avec une progression de 22% par rapport à
Ateliers prospectifs...
Faire découvrir les résultats d’études
prospectives et échanger avec des
experts. 6 domaines sont abordés.
Les powerpoints et compte-rendus
sur : www.cbelille.org
2010. 77% des français achètent
à distance. Avec une majorité de livraison à domicile ou en relai colis.
l Déploiement des systèmes d’information qui prennent une place im-
intervenants
Patrick CARRE, Délégué régional du C.R.F.P.T.L. (Comité
Régional de la Formation Professionnelle dans les Transports et la
Logistique)
l
portante dans l’activité (informatique embarquée, outil de navigation
en temps réel).
l Les nouvelles infrastructures et pratiques logistiques : plates formes de
Claire PECQUEUX, Chargée
de filières à Lille Métropole
l
Pierre Louis GLIBERT, Délégué régional de l’O.P.C.A. Transports
l
distribution urbaine (CMDU du port
de Lille), plate forme multimodale
(Dourges), canal Seine Nord font et
vont faire évoluer le transport métropolitain et régional.
l
Accroissement du mouvement
d’économie d’énergie et de protection de l’environnement pour faire
face à l’augmentation des coûts de
l’énergie et à la demande sociétale
des clients.
Le transport de voyageurs :
l Développement des pratiques d’appels d’offres par les donneurs d’ordre
qui diminuent la souplesse et la qualité du partenariat avec l’entreprise.
Initialisation de nouvelles technologies liées à la relation avec les
passagers (billettique électronique,
nouvelles tarifications, informations
en temps réel…)
l Mise en œuvre des nouvelles normes d’accessibilité des véhicules
aux personnes à mobilité réduite.
l
Quels impacts en terme de métiers? quels besoins de formation?
Les directions doivent quant à elles
parvenir à développer de véritables
stratégies de négociation avec les
donneurs d’ordres.
Le transport de voyageurs
est confronté à des difficultés d’attractivité de son métier liées,
d’une part, à un manque de visibilité auprès du public, et d’autre part,
à des difficultés objectives d’exercice (travail 7 jours sur 7, grande
amplitude horaire, horaires de coupure, gestion de foules et d’enfants).
Les conducteurs doivent développer
leurs compétences en conduite (conduite rationnelle et en sécurité, utilisation des outils de navigation en
temps réel) en relationnel et en commercial (accueil des usagers notamment à mobilité réduite, suivi des
billetteries, gestion des conflits...).
l
l Le transport de marchandises
rencontre des difficultés à trouver
des conducteurs formés et expérimentés qui répondent aux exigen-
ces des entreprises. Par ailleurs, la
profession, qui conserve auprès du
public l’image du « Grand routier »,
peine à attirer de nouveaux candidats ayant une bonne appréhension
de la réalité du métier (flux tendu,
trajets courts, importance du port de
charges…)
Les conducteurs vont devoir continuer à développer leurs techniques
de conduite (conduite écologique,
gestion du trafic en ville, utilisation
de l’informatique embarqué…), à
progresser sur le plan de la sécurité liée aux tâches de manutention
(gestes et postures, arrimage, ...) et
à améliorer leur relationnel avec les
clients, notamment lors de livraisons
chez les particuliers. Les directions
doivent quant à elles s’attacher à
développer des stratégies de diversification des marchés et à initier
une réflexion sur la place de l’encadrement intermédiaire des équipes.
quelles perspectives?
et de gestion des conflits.
Le transport de voyageurs :
l Moderniser l’image du transport
interurbain (amélioration du confort,
communication auprès du grand
public, valorisation de la plus-value
écologique...).
l Soutenir le remodelage de l’offre
des PME (guide d’aide aux réponses aux appels d’offres, incitations à
l’usage de l’informatique embarqué...).
l
Favoriser la coopération interentreprises dans le champ des ressources humaines (temps de travail
ou postes partagés pour palier le
temps partiel…).
l Réorienter les formations liées aux
notions de maintenance, d’accueil
Le transport de marchandises :
l
Remodeler l’image du transport
de marchandises pour tenir compte
de ses nouvelles réalités.
l Aider à l’amélioration de l’offre de
services des entreprises (créer des
labels de certification, diversifier les
positionnements commerciaux des
entreprises, ...).
l Aider les entreprises à rationaliser
leur organisation via le développement de l’encadrement intermédiaire.
l Développer les formations, liées
à la maintenance, aux notions com-
Programme complet des ateliers et leurs synthèses sur :
merciales, aux gestes et postures ou
la conduite rationnelle.
A noter que la Communauté Urbaine de Lille est attentive à accompagner l’évolution et le développement des transports de
marchandises dans le cadre de sa
politique de développement économique, le secteur étant pourvoyeur
d’emplois peu qualifiés. Elle privilégie 3 axes d’intervention : l’amélioration du transport en ville (encouragement des plateformes à proximité
des centres villes), le développement
du multimodal et l’amélioration du
transport routier.
www.cbelille.org
DE
Le transport routier de marchandises et de voyageurs
Atelier et synthèse réalisés par : Roland Famin, Maison de l’Emploi Pévèle Mélantois Carembault, Pascale Odoux et Céline Couderc - Comité de Bassin d’Emploi Lille Métropole.
Le travail et l’emploi dans 20 ans - économie sociale et solidaire - industrie