3Valoriser la citoyenneté de l`entreprise

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3Valoriser la citoyenneté de l`entreprise
Rapport trimestriel
3
2000
Valoriser la citoyenneté
de l’entreprise
U
ne récente enquête menée par le «Prince of Wales
Business Leaders Forum» auprès de 25’000 personnes dans 23 pays a montré que deux individus sur
trois souhaitent que les entreprises ne se contentent
pas de dégager du profit, de payer des taxes, d’employer des collaborateurs et de respecter les lois. En
clair, ces personnes demandent aux entreprises d’assumer pleinement leur responsabilité envers tous leurs
partenaires (stakeholders). Parmi ceux-ci figurent bien
entendu les collaborateurs, les clients, les fournisseurs,
les collectivités publiques et la société civile en général,
mais également les stakeholders « silencieux », à savoir
les générations futures et l’environnement naturel.
Dans cet esprit, toujours davantage de managers
prennent conscience de la responsabilité citoyenne
que leur entreprise est appelée à exercer. L’objectif est
de fonder le succès de l’entreprise non seulement sur
le respect de ratios financiers solides et sur la
recherche de marchés porteurs, mais également sur la
loyauté à long terme dans ses relations avec l’ensemble de ses partenaires.
Parallèlement aux aspirations de la société civile et à
l’engagement concret de certaines entreprises, l’attitude des investisseurs institutionnels, en particulier des
caisses de pension, est également très importante pour
promouvoir la citoyenneté de l’entreprise. En valorisant
une stratégie d’entreprise à long terme fondée sur la
notion de développement durable, ils ont les moyens
de donner un signal aux marchés financiers par le biais
de leurs décisions d’investissement.
Beaucoup de personnes restent encore persuadées
que la promotion d’un comportement citoyen pour
l’entreprise va se faire au détriment des résultats
financiers de celle-ci. Pourtant, de plus en plus
d’exemples démontrent qu’une entreprise qui favorise la qualité des relations qu’elle entretient avec ses
stakeholders renforce sa performance financière à
long terme. Cela peut notamment permettre de se
positionner en leader sur de nouveaux marchés. A
l’inverse, une négligence des conditions de travail de
l’entreprise ou de ses fournisseurs peut conduire à des
pertes substantielles, par exemple à la suite d’un boycott de consommateurs consécutif à la tolérance du
travail des enfants.
En fin de compte, un investisseur institutionnel représente de manière indirecte les intérêts d’un très grand
nombre d’individus. A titre d’exemple, les 85 caisses de
pension suisses ayant confié une partie de leur fonds
sous gestion à ethos. représentent une population de
plus de 400’000 personnes, soit certainement un million d’individus en y additionnant l’ensemble des
membres des familles concernées. Valoriser la citoyenneté des entreprises à travers la politique d’investissement des caisses de pension devrait permettre de
concilier les intérêts souvent contradictoires d’employé-salarié et d’actionnaire-propriétaire, rôles joués
par la majorité de la population.
Segment “Actions suisses”
L
a performance du segment «Actions suisses» s’est
élevée à la fin du troisième trimestre à 0.87%, soit
entre celle de l’indice SPI de l’ensemble du marché
(2.46%) et celle de l’indice SMI des grandes valeurs
(-0.54%). Depuis le lancement du segment en mars
1997, la performance a été de 78.67% (contre
90.20% pour l’indice SPI). La sous-performance relative par rapport au SPI depuis le début de l’année est
essentiellement imputable à la modeste performance
des grandes sociétés (fortement représentées dans le
portefeuille) par rapport aux plus petites valeurs.
Les changements effectués au sein du portefeuille au
cours du troisième trimestre ont été guidés par la
volonté d’accentuer son profil «croissance» à travers
l’acquisition des valeurs technologiques Jomed et
Tecan. Ces deux entreprises se caractérisent par des
produits à haute valeur ajoutée, à utilité sociale élevée
et à impacts environnementaux relativement faibles.
Jomed est une entreprise active dans les implants utilisés dans la chirurgie cardiaque, tandis que Tecan
développe et produit du matériel de recherche scientifique, notamment dans les domaines du diagnostique
et de la recherche génétique.
Le titre Sulzer a été acquis parallèlement à l’annonce
d’une réorientation stratégique qui transforme ce
585 262
N° de valeur
groupe à faible marge en une société qui devrait dégager à l’avenir une importante valeur ajoutée. Cette
restructuration entraînera une focalisation sur des activités à faibles impacts environnementaux (notamment
technique médicale), mais mettra également en jeu un
nombre important d’emplois. C’est pourquoi, le processus de restructuration et ses conséquences sociales
feront l’objet d’une surveillance étroite.
Plusieurs titres sont sortis du portefeuille au cours du
trimestre, notamment la société Givaudan, active
dans le domaine des parfums et arômes, dont les titres
avaient été obtenus par échange à l’occasion de sa
mise en bourse par spin-off du groupe pharmaceutique Roche. La société Sika spécialisée dans les matériaux de construction a également été vendue,
notamment en raison d’une révision à la baisse des
perspectives de croissance, ainsi que d’un manque de
transparence dans la communication financière. La
décision de sortir les titres Swisscom du portefeuille
repose essentiellement sur une dégradation de l’appréciation du secteur des télécommunications en
général. En effet, sous la pression croissante et généralisée sur les prix, les coûts de la croissance future de
ce secteur prennent des proportions préoccupantes
par rapport au niveau de la rentabilité opérationnelle.
Répartition sectorielle au 30 septembre 2000 (en %)
Secteur
Alimentation
Assurances
Banques
Chimie et Pharmacie
Electrotechnique
Machines
Autres
Total
ethos.
Indice SPI
30.06.00
8.7
17.9
12.1
40.1
11.6
1.3
8.3
100.0
12.6
10.0
18.7
32.7
8.9
2.2
14.9
100.0
8.7
17.2
12.5
42.6
10.6
0.8
7.5
100.0
Caractéristiques du portefeuille
au 30 septembre 2000
Performance
Fortune
CHF 505 mn
Nombre de parts en circulation
2'844'747
Nombre de membres
65
Valeur nette d'inventaire (NAV)
177.54
Nombre de titres
25
Tracking error (ex ante)
3.37%
Tracking error (ex post)*
2.49%
Volatilité du portefeuille (ex post)*
20.52%
Volatilité de l'indice de référence (ex post)*
19.88%
Bêta moyen
1.00
3ème trimestre 2000
03.1997* - 09.2000
(en %)
ethos.
SPI
0.87%
78.67%
2.46%
90.20%
* lancement du segment
100
90
80
70
60
50
40
* données annualisées
30
20
10
Titres bénéficiant d’une évaluation
environnementale et sociale globalement positive
ABB, Adecco, Geberit, Gretag Imaging, Jelmoli, Julius Bär,
Novartis, Rieter, Selecta, Sulzer, Swatch Group, Swiss Re,
Synthes-Stratec, Zellweger, Zurich Financial Services.
0
97
ethos.
Fondation suisse d’investissement pour un développement durable
98
99
00
Indice SPI
Segment “Actions Europe, ex Suisse”
A
u cours du troisième trimestre 2000, le segment
«Actions Europe, ex Suisse» a enregistré une performance de -0.85% comparée à -1.47% pour l’indice
de référence MSCI exprimé en francs suisses. Depuis le
lancement du segment en janvier 1998, la performance
s’est élevée à 74.73% contre 62.75% pour l’indice.
Cette bonne performance relative est imputable aussi
bien à la valeur ajoutée des analyses financières qu’à
celle des analyses environnementales et sociales.
Au niveau de la répartition géographique du portefeuille, les Pays-Bas restent sensiblement surpondérés,
la grande majorité des titres hollandais bénéficiant
d’une évaluation environnementale et sociale globalement positive. Du point de vue sectoriel, la santé, l’électrotechnique/technologie et l’énergie sont favorisés
par rapport au secteur des banques et de la finance
notamment.
Au cours des derniers mois, les titres du groupe bancaire français Société Générale ont été vendus, alors
que les titres STMicroelectronics, Philips et Aegon
sont venus compléter le portefeuille.
Le groupe français STMicroelectronics produit des
semi-conducteurs et des applications industrielles dans
les domaines des télécommunications, des ordinateurs
832 104
N° de valeur
et de l’automation. Il bénéficie d’une évaluation environnementale et sociale globale de «++», en raison
notamment de son engagement en faveur du développement durable et de son rôle de pionnier en
matière environnementale au sein de son secteur d’activités. Les activités du groupe néerlandais Aegon se
concentrent essentiellement dans l’assurance-vie et la
prévoyance professionnelle, domaines qui se distinguent par une utilité sociale élevée. Globalement,
Aegon présente une évaluation environnementale et
sociale positive de «+». Mondialement connu pour ses
appareils électroniques à usage domestique, le groupe
néerlandais Philips est également actif dans les
domaines de l’électronique médicale, de l’éclairage et
des semi-conducteurs. L’évaluation environnementale
et sociale globale est de «+» en raison notamment des
importants efforts accomplis en matière de gestion de
l’environnement, en particulier au niveau des processus de production.
Au cours du trimestre, le titre néerlandais ABN-AMRO
a vu son évaluation environnementale et sociale globale passer de «+» à «++» sur la base des progrès sensibles enregistrés dans la prise en compte, tant au
niveau stratégique qu’opérationnel, des aspects environnementaux et des relations avec les différents stakeholders, en particulier les collaborateurs et les clients.
Répartition sectorielle au 30 septembre 2000 (en %)
Secteur
Assurances
Banques / Finance
Chimie
Commerce
Consommation non durable / Santé
Electrotechnique / Technologie
Energie
Services non financiers
Télécommunications
Autres
Total
ethos.
Indice MSCI
30.06.00
7.6
13.7
1.1
4.5
18.9
16.2
11.2
11.4
13.6
2.0
7.3
15.4
1.6
3.8
12.1
13.0
9.2
9.7
14.8
13.0
6.4
13.7
2.6
4.8
23.2
11.9
12.9
10.7
13.8
0.0
100.0
100.0
100.0
Caractéristiques du portefeuille
au 30 septembre 2000
Performance
Fortune
CHF 132 mn
Nombre de parts en circulation
742'791
Nombre de membres
35
Valeur nette d'inventaire (NAV)
177.42
Nombre de titres
45
Tracking error (ex ante)
3.70%
Tracking error (ex post)*
4.40%
Volatilité du portefeuille (ex post)*
18.90%
Volatilité de l'indice de référence (ex post)*
19.10%
Bêta moyen
1.01
3ème trimestre 2000
01.1998* - 09.2000
(en %)
ethos.
MSCI
-0.85%
74.73%
-1.47%
62.75%
* lancement du segment
90
80
70
60
50
40
30
* données annualisées
20
10
Titres bénéficiant d’une évaluation
environnementale et sociale globalement positive
ABN-Amro, Aegon, Allianz, BP Amoco, British Telecom,
Cadbury Schweppes, Carrefour, Deutsche Telekom,
Elsevier, Ericsson, HSBC, ING Groep, L’Oréal, Nokia,
Pearson, Philips, Reuters, Royal Dutch/Shell, SAP, Siemens,
Smithkline Beecham, STMicroelectronics, Unilever.
0
98
ethos.
99
00
Indice MSCI
Segment “Actions Amérique du Nord”
L
e segment «Actions Amérique du Nord» a enregistré au cours du troisième trimestre 2000 une performance de –1.43%, contre 3.96% pour l’indice de
référence MSCI en francs suisses. Depuis le lancement
du segment en début d’année, la performance reste
nulle (+5.01% pour l’indice).
L’écart de performance par rapport à l’indice de référence est attribuable à plusieurs facteurs, en particulier
à la surpondération du secteur de la technologie, suite
notamment à une forte concentration de sociétés
bénéficiant d’évaluations environnementales et
sociales globales positives, un secteur qui a sous-performé au cours du trimestre. La mauvaise performance de certains titres du secteur de la distribution, tels
que GAP et Wal-Mart, secteur surpondéré au sein du
portefeuille, a également joué son rôle. Les sociétés
dont les bénéfices à court terme dépendent fortement
de l’Europe, telles que McDonald, Coca-Cola et
Gillette, ont eu un impact négatif sur la performance
suite à la hausse du dollar. Finalement, l’exclusion du
secteur du tabac qui a fortement surperformé au cours
de la période, notamment le titre Philip Morris, a aussi
eu un effet sur la performance relative du portefeuille
par rapport à l’indice de référence.
1 020 449
N° de valeur
La grande majorité du portefeuille (96.3%) est investie
aux Etats-Unis, ce qui est en ligne avec la structure de
l’indice de référence. De manière générale, les secteurs
de la santé, de l’électrotechnique, de la technologie et
du commerce sont privilégiés au détriment notamment des banques, des services non-financiers et des
services publics.
Au cours du trimestre, aucun titre n’a été vendu ou
acquis. Il n’y a également pas de changements à signaler en matière d’évaluations environnementales et
sociales.
Répartition sectorielle au 30 septembre 2000 (en %)
Secteur
Assurances
Banques / Finance
Chimie
Commerce
Consommation non durable / Santé
Electrotechnique / Technologie
Energie
Services non financiers
Télécommunications
Autres
Total
ethos.
Indice MSCI
30.06.00
4.0
8.6
1.0
8.7
25.7
22.0
5.0
10.5
4.5
0.0
3.2
10.0
0.9
4.4
15.1
25.5
4.7
18.2
6.4
11.8
3.5
7.3
1.2
10.1
26.7
30.8
5.1
10.5
4.9
0.0
100.0
100.0
100.0
Caractéristiques du portefeuille
au 30 septembre 2000
Fortune
Nombre de parts en circulation
Nombre de membres
Valeur nette d'inventaire (NAV)
Nombre de titres
Tracking error (ex ante)
Tracking error (ex post)*
Volatilité du portefeuille (ex post)*
Volatilité de l'indice de référence (ex post)*
Bêta moyen
Performance
(en %)
CHF 45 mn
433'495
6
103.96
37
4.18%
n/a
n/a
n/a
1.02
3ème trimestre 2000
01.2000* - 09.2000
ethos.
MSCI
-1.43%
0.00%
3.96%
5.01%
* lancement du segment
14
12
10
8
6
4
2
* données annualisées
0
-2
Titres bénéficiant d’une évaluation
environnementale et sociale globalement positive
American Express, AT&T, Bristol Myers Squibb, Cisco
Systems, EMC Corp., Gap, Gillette,Home Depot, IBM,
Intel Corp, Johnson & Johnson, Lucent, Nortel
Networks, Texas Instruments.
-4
-6
2000
ethos.
Fondation suisse d’investissement pour un développement durable
Indice MSCI
Segment “Actions Monde, ex Suisse”
A
u cours du troisième trimestre 2000, le segment
« Actions Monde, ex Suisse » a obtenu une performance de –3.06% comparé à +1.02% pour l’indice de référence MSCI. Depuis son lancement en janvier
1999, la performance du segment reste cependant
excellente (55.16% contre 46.97% pour l’indice).
L’orientation du portefeuille vers l’Europe reste importante (39% contre 29% pour l’indice de référence),
ceci au détriment des Etats-Unis. La surpondération
des pays de l’euro a pesé sur l’évolution de la performance en raison de la dépréciation de l’euro par rapport au dollar. La surpondération du Japon a été
renforcée (16% contre 12% pour l’indice de référence). De manière générale, les secteurs de croissance,
tels que la santé, l’électrotechnique et la technologie
sont privilégiés.
Au cours du trimestre, l’entrée en portefeuille de la
société française STMicroelectronics est intervenue
suite à un mouvement identique dans le segment
européen (voir commentaires sous «Actions Europe ex
Suisse»). Les deux sociétés américaines American
Online et Texas Instruments, qui se trouvaient déjà
dans le portefeuille «Actions Amérique du Nord», sont
venues compléter le segment. Rappelons que Texas
977 758
N° de valeur
Instruments bénéficie d’une évaluation environnementale et sociale globale de «+ +».
Durant la même période, plusieurs titres ont été sortis
du portefeuille : la société française Air Liquide suite
à l’échec du rachat partiel de son concurrent anglais
BOC; le titre britannique Compass Group qui a
fusionné avec la société Granada (qui reste quant à
elle dans le portefeuille) et, finalement, le groupe pharmaceutique Abbott Laboratories. Ce dernier a rencontré des problèmes d’homologation de plusieurs
produits auprès des autorités fédérales des Etats-Unis
ce qui a écaillé la crédibilité de son management.
Signalons qu’Abbott Laboratories a connu également
ces dernières années des problèmes importants en
matière d’assurance-qualité résultant dans le retrait du
marché par les autorités américaines de nombreux produits. Les évaluations environnementales et sociales
globales d’Air Liquide, de Compass et d’Abbott
Laboratories sont toutes globalement négatives.
Au cours du trimestre, le titre néerlandais ABN-AMRO
a vu son évaluation environnementale et sociale globale passer de «+» à «+ +» (voir commentaires sous
«Actions Europe ex Suisse»).
Répartition sectorielle au 30 septembre 2000 (en %)
Secteur
Assurances
Banques / Finance
Chimie
Commerce
Consommation non durable / Santé
Electrotechnique / Technologie
Energie
Services non financiers
Télécommunications
Autres
Total
ethos.
Indice MSCI
30.06.00
4.8
9.3
1.5
4.1
22.7
27.3
7.0
11.2
7.7
4.5
4.1
12.3
1.3
4.1
13.5
20.6
5.4
14.3
8.8
15.7
4.5
8.5
1.8
4.4
25.1
25.5
6.9
10.7
8.8
3.8
100.0
100.0
100.0
Caractéristiques du portefeuille
au 30 septembre 2000
Performance
Fortune
CHF 104 mn
Nombre de parts en circulation
639'249
Nombre de membres
26
Valeur nette d'inventaire (NAV)
162.22
Nombre de titres
73
Tracking error (ex ante)
3.55%
Tracking error (ex post)*
5.57%
Volatilité du portefeuille (ex post)*
18.67%
Volatilité de l'indice de référence (ex post)*
16.68%
Bêta moyen
1.01
3ème trimestre 2000
01.1999* - 09.2000
(en %)
ethos.
MSCI
-3.06%
55.16%
1.02%
46.97%
* lancement du segment
70
60
50
* données annualisées
40
Titres bénéficiant d’une évaluation
environnementale et sociale globalement positive
ABN-Amro, Allianz, American Express, AT&T, BP Amoco,
Bristol Myers Squibb, British Telecom, Cadbury Schweppes,
Canon, Carrefour, Cisco Systems, Elsevier, Ericsson, Gillette,
Home Depot, HSBC, IBM, ING Groep, Intel Corp, Johnson
& Johnson, L’Oréal, Lucent, Mabuchi Motor, Nokia, NTT,
Reuters, Rohm, Royal Dutch/Shell, Secom, Siemens,
Smithkline Beecham, Sony, STMicroelectronics, Texas
Instruments, Unilever.
30
20
10
5
0
1999
ethos.
2000
Indice MSCI
Segment “Obligations suisses”
A
u cours du trimestre, l’économie suisse a cru moins
rapidement que prévu et le taux d’inflation annuel
est resté au-dessous des 2%. Cette conjoncture a
contribué à une légère baisse de l’ensemble des taux
d’intérêt suisses au cours du trimestre, ce qui a eu une
incidence positive sur la performance des obligations.
Ainsi, la performance du segment «Obligations
suisses» s’est élevée à 1.47% au cours du troisième trimestre, contre 1.59% pour l’indice de référence
«Swiss Bondindex Domestic Government» publié par
la Bourse suisse. Depuis le début de l’année, la performance est légèrement positive (0.57% contre 0.32%
pour l’indice).
N° de valeur
1 020 446
Les obligations d’entreprises correspondent environ à
20% du portefeuille. Rappelons à ce sujet que seuls les
titres de sociétés bénéficiant d’une évaluation sociale
et environnementale globalement positive peuvent
être acquis, et que par ailleurs les émissions et la liquidité des obligations d’entreprises restent limitées sur le
marché obligataire helvétique. Au cours du trimestre,
les obligations de Ciba Specialties, Jelmoli et Schindler
ont toutefois pu être complétées par un emprunt
d’Holderbank.
La duration globale du portefeuille (6,4 années) est
proche de celle de l’indice de référence. Cependant les
investissements se concentrent sur les deux extrémités
de la courbe des taux d’intérêt, à savoir les placements
à un an ou moins d’échéance et les obligations à plus
de 5 ans.
Caractéristiques du portefeuille
au 30 septembre 2000
Maturités du portefeuille
au 30 septembre 2000 (en %)
Fortune
Nombre de parts en circulation
Nombre de membres
Valeur nette d'inventaire (NAV)
Tracking error (ex ante)
Tracking error (ex post)*
Volatilité du portefeuille (ex post)*
Volatilité de l'indice de référence (ex post)*
Duration du portefeuille
Duration de l'indice de référence
Bêta moyen
CHF 21 mn
213'552
7
100.54
67 Bp
60 Bp
3.48%
3.50%
6,41 ans
6,46 ans
0.98
ethos.
Maturité < 3 ans
Maturité 3-7 ans
Maturité 7-12 ans
Maturité > 12 ans
Total
12.4
25.4
49.7
12.5
100.0
SBIDG*
19.1
30.4
34.4
16.1
100.0
30.06.00
15.8
27.4
45.7
11.1
100.0
* Swiss Bondindex Domestic Government
* données annualisées
Structure du portefeuille
au 30 septembre 2000 (en %)
ethos.
Confédération
60.8
Canton et villes principales
0.0
Centrales de lettres de gage 15.2
Entreprises
23.6
Cash
0.4
Total
100.0
Performance
SBIDG* 30.06.00
100.0
100.0
60.8
0.0
17.6
18.4
3.2
100.0
(en %)
ethos.
SBIDG*
3ème trimestre 2000
01.2000* - 09.2000
1.47%
0.57%
1.59%
0.32%
* Swiss Bondindex Domestic Government
** lancement du segment
* Swiss Bondindex Domestic Government
1
0.75
0.5
0.25
0
-0.25
-0.5
-0.75
-1
-1.25
-1.5
-1.75
-2
-2.25
-2.5
Ratings financiers au 30 septembre 2000 (en %)
ethos.
AAA
AA
A
BBB
NR (non rated)
Total
61
0
4
0
35
100.0
* Swiss Bondindex Domestic Government
SBIDG* 30.06.00
100
100.0
64
0
4
0
32
100.0
2000
ethos.
Fondation suisse d’investissement pour un développement durable
Indice SBIDG
Segment “Obligations Internationales”
L
es taux d’intérêt ont légèrement augmenté au cours
du trimestre en Europe et au Japon. Aux Etats-Unis,
cette hausse n’a été observée qu’au cours des dernières semaines, lorsque les anticipations inflationnistes se sont renforcées suite à la forte hausse des prix
du pétrole. Au sein de la zone euro, la faiblesse relative de la monnaie à également contribué à tendre les
taux d’intérêt.
L’effet négatif, sur la performance du trimestre, de la
hausse des taux d’intérêt a été largement contrebalancé par une appréciation de 6% du dollar américain
et de 4% du yen par rapport au franc suisse; l’euro
s’est déprécié, quant à lui, d’environ 2%.
Au cours du troisième trimestre, la performance du
segment «Obligations internationales» a été de
3.01%, contre 3.50% pour l’indice de référence
«Salomon Smith Barney World Government Bond» en
francs suisses. Depuis le lancement du segment en
mars 1999, la performance s’est élevée à 11.72%
(15.97% pour l’indice).
Caractéristiques du portefeuille
au 30 septembre 2000
Fortune
Nombre de parts en circulation
Nombre de membres
Valeur nette d'inventaire (NAV)
Tracking error (ex ante)
Tracking error (ex post)*
Volatilité du portefeuille (ex post)*
Volatilité de l'indice de référence (ex post)*
Duration du portefeuille
Duration de l'indice de référence
Bêta moyen
995 616
N° de valeur
La sous-performance du segment par rapport à l’indice
au cours des derniers mois est notamment attribuable
au fait que les investissements sur les marchés américain et européen ont été effectués majoritairement sur
des maturités longues, ce qui a pénalisé le portefeuille.
Par ailleurs, étant donné la faiblesse relative de l’euro,
la surpondération de la part investie sur les marchés
euros au détriment des zones dollar et yen a également
été un facteur de sous-performance relative.
La part des débiteurs non étatiques a été quelque peu
augmentée au cours du trimestre et se monte actuellement à environ 25% du portefeuille. En particulier, des
parts de nouveaux débiteurs ont été acquises, en l’occurrence un emprunt de la «Deutsche Ausgleichsbank»
en yen et un emprunt de la Cades (Caisse d’amortissement de la dette sociale française) en US dollar.
La duration globale du portefeuille reste en ligne avec
celle de l’indice de référence, à savoir environ 5,4
années.
Structure du portefeuille
au 30 septembre 2000 (en %)
CHF 50 mn
448'877
8
111.49
57 Bp
112 Bp
7.82%
8.10%
5,36 ans
5,45 ans
0.963
ethos. SSB WGBI*
Etats et provinces
Entreprises
Total
82
18
100
30.06.00
84
16
100.0
100.0
100.0
* Salomon Smith Barney World Government Bond Index
* données annualisées
Structure du portefeuille
au 30 septembre 2000 (en %)
Performance
Europe
dont Euro
non Euro
Dollar bloc
dont Etats-Unis
autres pays
Japon
Total
44.7
36.0
8.7
29.3
29.3
0.0
26.0
100.0
ethos. SSB WGBI*
(en %)
ethos. SSB WGBI* 30.06.00
42.0
33.0
9.0
30.9
27.3
3.6
27.1
100.0
44.7
35.4
9.3
27.8
24.8
3.0
27.5
100.0
3ème trimestre 2000
03.1999* - 09.2000
3.01%
11.72%
3.50%
15.97%
* Salomon Smith Barney World Government Bond Index
** lancement du segment
* Salomon Smith Barney World Government Bond Index
16
14
12
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Ratings financiers au 30 septembre 2000 (en %)
ethos. SSB WGBI*
AAA
AA
A
BBB
NR (non rated)
Total
87
4
2
0
7
100.0
30.06.00
100
100.0
* Salomon Smith Barney World Government Bond Index
88
5
7
0
1999
2000
100.0
ethos.
Indice SSB WGBI*
Assemblées générales d’actionnaires
Assemblées générales suisses
Au cours du troisième trimestre, ethos. a été appelé à
se prononcer sur deux assemblées générales de
sociétés suisses, en l’occurrence des assemblées extraordinaires convoquées respectivement par l’UBS et le
CS Group. Dans chacun des cas, les actionnaires ont
été amenés à confirmer le rachat d’une importante
société financière américaine, en acceptant notamment l’augmentation de capital qui permettrait son
financement.
L’UBS envisageait d’acquérir la société PaineWebber,
quatrième prestataire américain de services financiers à
la clientèle privée. Cette acquisition devait être payée
en partie en titres, ce qui nécessitait la création d’un
capital autorisé équivalent à 8,8% du capital total au
maximum. De plus, pour que la reprise puisse se faire,
les actionnaires de l’UBS devaient accepter la création
d’un capital conditionnel se montant à 4% du capital
et destiné exclusivement aux plans de participation de
type stock option (plans d’options d’actions) des collaborateurs de PaineWebber.
Pour le CS Group, il s’agissait d’entériner le rachat de la
banque d’affaires Donaldson, Lufkin & Jenrette (DLJ),
dont 71% du capital est détenu par la compagnie d’assurance française AXA. Comme dans le cas de l’UBS, le
financement de l’opération nécessitait la création d’un
capital autorisé de 11% du capital total au maximum,
ainsi que d’un capital conditionnel de 4,3% du capital
pour honorer les plans d’options d’actions en faveur
des collaborateurs de DLJ. De plus, les actionnaires du
CS Group devaient décider s’ils acceptaient de doubler
le capital conditionnel actuel (se montant à 2,2% du
capital) réservé aux plans d’options d’actions des
employés du CS Group lui-même, ceci afin de le ramener au même niveau que celui de DLJ.
La part totale du capital affectée aux plans d’options
dépasserait ainsi 8%. Ce taux est dans la fourchette
supérieure de ce qui peut être admis selon les règles
anglo-saxonnes de bonne pratique en la matière pour
une société telle que le CS Group. Cependant, en ce
qui concerne les caractéristiques des plans, la banque
a refusé de donner une information détaillée par écrit
comme le préconisent les codes de bonne pratique.
Sur la base d’informations orales lacunaires, les plans
en faveur des collaborateurs du CS Group concerneraient «quelques centaines de personnes», soit moins
de 1% des effectifs, ce qui est très faible.
Assemblées générales étrangères
La Fondation ethos. a exercé ses droits de vote dans le
cadre de 12 assemblées générales d’actionnaires de
sociétés étrangères au cours du troisième trimestre.
Deux grandes fusions dans les secteurs des médiashôtellerie (Granada et Compass) et pharmaceutique
(Glaxo et Smithkline) ont notamment été approuvées par les actionnaires.
Par ailleurs, plusieurs assemblées ont été marquées par
les votes de plans de rémunération. Destinés à recruter,
à motiver et à retenir les meilleurs collaborateurs, ces
plans comportent de plus en plus une composante
«stock options». Ces plans d’options visent à la fois à
rémunérer des performances exceptionnelles, et à
favoriser l’actionnariat salarié dans le but d’aligner les
intérêts des dirigeants et des employés d’une entreprise avec ceux des actionnaires.
Parmi les plans de rémunération présentés au vote au
cours du troisième trimestre, certains ont été refusés par
ethos., mais également par un grand nombre d’autres
investisseurs institutionnels. Il s’agit notamment des
plans de trois sociétés britanniques, Vodafone (qui a
racheté l’allemand Manesmann en avril 2000), ainsi que
Glaxo et Smithkline, qui ont fusionné au mois de
juillet. Dans les trois cas, il s’est avéré que les plans de
rémunération proposés étaient incompatibles avec les
règles de bonne pratique à plusieurs titres. Les attributions maximales offertes aux bénéficiaires étaient excessives, les conditions de performance pour y avoir droit
étaient insuffisantes, l’information fournie aux actionnaires leur permettant d’évaluer la structure des plans
ainsi que leur coût était lacunaire.
Globalement, les oppositions et abstentions ont atteint
30% des voix pour ces votes. Un tel résultat est très
significatif et n’est possible qu’avec le concours des
voix de grands investisseurs institutionnels, notamment américains. Ces réactions interviennent au
moment où les sociétés européennes tentent de s’aligner sur le niveau souvent exagéré des rémunérations
de certains managers américains, parfois déconnecté
des résultats des entreprises et des rémunérations du
reste des collaborateurs. L’opposition à des plans jugés
excessifs annonce une prise de conscience des actionnaires par rapport à leurs propres intérêts.
Compte tenu des coûts importants que ces plans,
construits sur le modèle américain, induisent pour les
actionnaires, la politique d’information du CS Group
devrait également s’adapter aux règles de transparence respectées par les établissements américains.
Contacts
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Lombard Odier & Cie
Banque Sarasin & Cie
Dominique Biedermann, Pascale Chassot
Laurent Bachmann, Simone Bowman
Pierre-Yves Croset
Tél. (022) 716.15.55, Fax (022) 716.15.56
Tél. (022) 709.24.89, Fax (022) 709.33.90
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Fondation suisse d’investissement pour un développement durable