Catalogue des exposition 2012

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Catalogue des exposition 2012
E X P O S I T I O N S
2 0 1 2
art
C O
N
T
E
M
P
O
R
A
I
N
« Lorsqu’on expose,
on s’expose ».
On s’expose à la critique, car dans
l’art tout n’est que subjectivité.
Il y a dans chaque acte artistique
une part de risque. Le doigt du
peintre, la main du sculpteur, l’œil
du photographe font acte créateur.
Mais cet acte de créer est tout entier
aussi dans le métier de ceux qui
vous proposent les expositions de
cette année 2012. Je ne peux donc
que remercier et féliciter la direction
de la culture de la Ville pour la qualité
et l’éclectisme des propositions qui
sont faites cette année aux spectateurs
angloys. Et remercier aussi par avance
les médiateurs, présents dans chacune
de nos expositions, qui sauront
faciliter l’accès de tous à l’univers
complexe de l’art contemporain.
Cette médiation saura s’adapter à
chacun, enfants des écoles, collégiens, étudiants, adultes et séniors,
en groupe ou en visite individuelle,
en semaine et le week-end.
Dans ce processus, les élus sont là
pour impulser, pour donner un sens
à la politique culturelle. C’est ce que
nous essayons modestement de
faire.
L’Homme a besoin de beauté, de
réflexion, de sensibilité, de couleur
et de musique.
Que ceux qui viendront, je l’espère
nombreux, admirer ou se laisser
questionner par les œuvres de ces
diverses expositions en ressortent
plus heureux, plus ouvert sur les
autres et le monde. C’est l’intime
souhait de la direction de la culture
de la ville d’Anglet et de ses élus.
É D I T O R I A L
Guy Mondorge
1er adjoint au Maire,
délégué à la Culture, au Patrimoine
et à l’Ouverture internationale.
Vice-président du Conseil général.
C L A U D E
B E L L E G A R D E
VILLA BEATRIX ENEA
Jusqu’au 15 janvier 2012
Entrée libre du mercredi au dimanche, de 10h à 12h et de 14h à 18h.
1
Né en 1927 à Paris. Vit et travaille à
Paris.
Des années 50 à aujourd’hui, six
décennies de création sont ici
condensées en une vingtaine de
toiles. On y trouve les principales
caractéristiques de la peinture
abstraite largement explorée par
celui que le critique Pierre Restany
qualifiait de « l’un des derniers
grands coloristes dans le sens
véritablement philosophique du
mot et de l’expression ».
Claude Bellegarde débute sa carrière de peintre avec des œuvres
entièrement blanches, dites « achromatiques », qui feront sa renommée.
Ses tableaux blancs seront une
étape initiatrice, un catalyseur par
lequel il naîtra à la couleur.
Contemporain d’Yves Klein, il
dépassera l’achromatisme dès 1958,
pour parcourir plus d’un demi-siècle
d’innovations continuelles inscrites
dans l’histoire de l’art.
Toute l’œuvre de Claude Bellegarde,
toutes ses recherches sur la couleur
sont à la fois un univers de jouissance sensorielle et de propositions
de sens pour retrouver un juste
usage individuel et social des
couleurs. Bellegarde fait vibrer la
lumière… Ses toiles baignées de
mystère et de grâce nous invitent à
la contemplation. Elles nous fascinent
et nous apaisent à la fois. La couleur
y est restituée dans son essence
même, dans son mystère premier.
L’exposition présentée à la villa
Beatrix Enea offre l’occasion d’apprécier ce parcours pictural sensuel
et fort, vécu comme un chant
chromatique chargé de valeurs
symboliques.
N I C O L A S
V I A L
VILLA BEATRIX ENEA
DU 25 FÉVRIER AU 15 AVRIL 2012
Entrée libre du mercredi au dimanche, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h.
2
Né en 1955, Nicolas Vial a étudié à
l’École Nationale Supérieure des
Arts Appliqués et des Métiers d’Art
puis à l’École Nationale Supérieure
des Beaux-Arts de Paris. Il est
avant tout connu pour ses dessins
de presse dans les plus grands
journaux français.
Illustrateur au Monde depuis 1982,
il publie également des dessins
dans Le Journal du Dimanche,
L'Express, Le Nouvel Observateur,
Le Temps, Connaissance des Arts,
Beaux-Arts, Télérama, etc. En 2002,
le public découvre pour la première
fois Nicolas Vial l’artiste-peintre
grâce notamment à une exposition
de peintures marines au Musée
National de la Marine de Paris, qui
lui vaudra la distinction de Peintre
officiel de la Marine en 2008. Parallèlement, de nouvelles œuvres
étaient exposées en France et à
l’étranger : New York, Los Angeles,
Venise, Trieste, Zeebruge...
Son œuvre est marquée par un
imaginaire où un surréalisme acéré se
conjugue à une sorte de romantisme
contemporain. Il fait vivre un monde
onirique habité de navires échoués,
de poissons enchaînés, de chats
urbains, de villas vénitiennes, et plus
récemment la figure obsédante d’un
homme au chapeau.
L E P A T I O A U P R I N T E M P S
C H R I S T I A N E M A U R I N O
PATIO DE L’HÔTEL DE VILLE
DU 30 MARS AU 27 AVRIL 2012
Entrée libre du lundi au vendredi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h.
3
Née en 1957 à Rabastens, Christiane
Maurino a suivi des études à l’École
des Beaux-Arts de Toulouse. Elle
est membre de la Fondation Taylor
à Paris. Elle vit et travaille à Toulouse.
À travers mes nombreux voyages,
mon regard, aiguisé par le cadrage
photographique, s’est chargé de
couleurs, de formes, d’émotion…
mais ma créativité s’est surtout
modelée par mon aptitude à capter
le nouveau au quotidien.
Mon travail pictural est fait de
matières et collages. Il trouve son
énergie et sa sensibilité dans mon
vécu qu’il métamorphose en poésie
évanescente.
Il tente de nier l’anecdotique par
une transformation intérieure pour
s’imposer au regard de l’autre dans
une spontanéité réfléchie.
Ma peinture aime recréer des
paysages, réinventer des lieux et
s’immiscer dans l’imaginaire de
celui qui contemple.
L E G R A P H
N O W … F U T U R E
!
GALERIE GEORGES-POMPIDOU
Du 9 juin au 25 août 2012
Entrée libre du mardi au samedi, de 10h à 12h et de 14h à 18h.
4
Le projet d’exposition « Now…
Future ! », piloté par l’artiste Gilbert
Petit, découle d’une envie de rassembler les œuvres des artistes
croisés autour de la scène graffiti
des années 80.
Loin d’une exposition qui se voudrait
exhaustive et rétrospective de cette
scène, « Now… Future ! » tente de
montrer son évolution et sa réappropriation par des artistes de cette
génération comme des plus jeunes
qui s’en sont emparés pour la
continuer mais aussi et surtout la
dépasser.
Les années 80 célébraient le « No
Future » punk – sorte d’incantation
nihiliste, faisant table rase du passé
et en deuil d’un futur, proclamant le
Do It Yourself face à un capitalisme
agressif et pervers. Les revendications
se criaient en musique, se vêtaient,
s’écrivaient et se collaient sur les
murs. Nourris des mêmes maux,
l’art de la rue et le mouvement punk
s’influençaient l’un l’autre.
Cette époque révolue, elle reste
marquante dans la démarche des
artistes présentés pour cette
exposition qui font désormais partie
d’une histoire.
Si le propos a la même teneur, dans
la rue ils ont trouvé d’autres murs
pour s’exprimer, d’autres influences
pour se nourrir et d’autres matériaux
pour déployer leur art. C’est aussi
avec une autre idée du passé et de
l’avenir qu’ils composent fonds et
formes et parlent du présent.
La ville du surf accueille « Now…
Future ! » qui saura y trouver ses
amateurs.
De l’artiste surf-art à l’artiste streetart, le bronzage n’est pas le même,
mais la pratique de la rue, comme
celle de la mer, est un exercice de
glisse…
L E P A T I O E N S E P T E M B R E
C O L L E C T I O N M U N I C I P A L E
(SÉLECTION)
PATIO DE L’HÔTEL DE VILLE
Du 3 au 28 septembre 2012
Entrée libre du lundi au vendredi, de 10h à 12h et de 14h à 18h.
5
Le Patio en Septembre à travers la
Collection Municipale. Cette exposition
célèbre plus de 20 ans de travail au
service de l’art contemporain et de
ses défenseurs. Elle offre au regard
- quoi de plus naturel - une sélection
des œuvres acquises par la Ville
d’Anglet au fil des expositions.
Une occasion de découvrir ou de
redécouvrir, avec émotion et fierté,
des artistes et des œuvres qui ont
laissé leur empreinte dans la vie
culturelle de la Ville.
AGUERRE Bruno
ALCADE Eugenio
BAUDET Jean
BERGES
CARRÈRE Charles
CASAMA Guy
CELHAY Elisabeth et René
COMTE Jean-Pierre
DE LASEN Esteban
DUPUY Louis Frédéric
ETCHEVERRIA Marie-Hélène
FORGEOT Claire
GARDAIR Christian
GELOS E.
GOMEZ Marie-Martine
GONTARD Moris
HARAMBOURE Manuel
LOTTENBURGER Jana
MONCADE Christiane
RAMBIÉ Paul
SOUST Pierre
TOUMANIAN Guillaume
L E S A R T I S T E S D ’ A B B A D I A
A N N E L A U R E S A C R I S T E
VILLA BEATRIX ENEA
Du 29 septembre au 28 octobre 2012
Entrée libre du mercredi au dimanche, de 10h à 12h et de 14h à 18h.
6
Née en 1970 à Paris, Anne-Laure
Sacriste est diplômée de l’École
Nationale Supérieure des Beaux-Arts
de Paris. Elle est peintre, graveur et
dessinatrice.
Mes recherches consistent de plus en
plus à des emprunts à cet héritage
gigantesque qu’est l’Histoire de
la peinture, et un point d’ancrage
géographique, un paysage. C’est
dans ce va et vient entre Peinture et
Nature que se constitue mon univers.
Le paysage en est donc le prétexte
nécessaire. Je dis prétexte car c’est
un point de départ pour une immersion résultant d’allers et retours
entre une image réelle et les images
mentales que ce paysage véhicule
afin de me rapprocher au plus prés
d’une certaine réalité non palpable.
Afin de « percevoir la face cachée
de chaque chose, sans pour autant
faire abstraction de ce qui, d’emblée,
se donne comme visible », pour
reprendre les mots de Pierre Wat à
propos de mes peintures. J’ai recours
au paysage comme motif pour
représenter l’immatériel, le nondicible, faire apparaître la figure de
l’absence. Mon travail en peinture
se résume, en quelque sorte, à la
soustraction de couches, qui aurait
un effet révélateur. Loin de tout effet
enchanteur, mon travail consiste à
lever au fur et à mesure des voiles,
révéler l’invisible qui serait la structure
ou condition même du visible, et qui
ne peut ainsi apparaître qu’à la faveur
d’oxymores, d’effets d’aveuglement,
que ce soit par l’obscurité ou l’éblouissement. Mon imprégnation de l’œuvre
d’artistes tels Böcklin, Friedriech,
Poussin, Ingres tend à déconstruire
ce système, mais aussi à faire le deuil
d’un certain romantisme emprunt
d’idéalisme.
C’est à un regard riche des acquis
de l’invention de l’inconscient et de
la psychanalyse que s’adresse mon
univers fait de palimpsestes et de
fantômes.
P I E R O
C R O M M E L Y N C K
VILLA BEATRIX ENEA
Du 17 novembre 2012 au 15 janvier 2013
Entrée libre du mercredi au dimanche, de 10h à 12h et de 14h à 18h.
7
Né en Italie en 1934. Mort à Paris en
2001.
Fils du dramaturge français Fernand
Crommelynck, auteur du Cocu
magnifique que Picasso illustra en
1966, Piero Crommelynck rejoint à
l’âge de dix-sept ans ses frères aînés,
qui travaillaient déjà à Montmartre
dans l’atelier de gravures de Roger
Lacourière, ami de leur père. Cet
atelier, ouvert en 1929 à Montmartre,
avait accueilli les plus grands noms
de la gravure, de Jean-Émile
Laboureur à Matisse, en passant
par Léger et Braque. Jeune apprenti, Piero Crommelynck voit
Picasso travailler et trouve sa voie.
En 1956, avec son frère Aldo, il ouvre
son propre atelier à Montparnasse
où se retrouvent bientôt Masson,
Giacometti, Arp, Villon, Tal Coat, Zao
Wou-Ki, Hartung, Mirò et Delvaux.
En 1963, Piero Crommelynck déménage pour Mougins – où s’est installé
Picasso – et jusqu’en 1973, ce sont
bien 750 gravures qui sortent des
presses animées par Aldo et Piero.
Bien que plus de cinquante années
séparent Picasso et Piero, leur
complicité est intense et fertile. Et
si Piero est fasciné par Picasso,
Picasso l’est par son jeune graveur dont
il fit plus de 150 représentations, toutes
techniques confondues : peintures,
dessins et gravures.
À la mort du peintre, Piero et Aldo
reviennent à Paris et travaillent
avec de grands artistes anglo-saxons
comme : Jim Dine, Jasper Johns,
David Hockney, Richard Hamilton,
Katz, Kitaj…
En 1985, Piero poursuit l’aventure seul
avec une nouvelle génération d’artistes,
dont Pierre Alechinsky, Jean-Michel
Alberola, Louise Bourgeois, Gérard
Titus-Carmel, Jean Le Gac, Jean-Michel
Meurice, Jean-Pierre Pincemin, Sam
Szafran, Not-Vital, Claude Viallat…
Il s’éteint à Paris en 2001.
S O L A N G E
T O U T E N U I T
GALERIE GEORGES-POMPIDOU
Du 12 décembre 2012 au 5 janvier 2013
Entrée libre du mardi au samedi, de 10h à 12h et de 14h à 18h.
8
Née en 1971 à Bayonne. Vit et travaille
à Saint-Paul-les-Dax.
L’exposition intitulée Limites se
définit dans la rencontre de différents
médiums et s’articule autour de la
représentation du paysage et du
corps. Corps du paysage et paysage
du corps.
La peinture devient écran pour
paradoxalement mieux montrer
l’image, la photo devient picturale.
La vidéo s’installe pour révéler ce
qui n’est pas directement montré
au visiteur.
Se jouer des limites.
Comment la photographie s’est
invitée…
Mes diverses promenades dans la
re-découverte du paysage d’Anglet
m’amenaient à utiliser mes carnets
de croquis mais aussi la photographie,
qui au fil du temps prenait toute sa
place.
En limite du fleuve, en limite de la
mer, de la forêt, dans le trajet visuel
horizontal qu’impose le paysage,
parfois vertical dans l’isolement
précis d’un espace, d’une forme,
d’un personnage. Images prégnantes
qui allaient peu à peu devenir support
d’échanges avec la peinture. Brouiller
les pistes de l’image photographique,
repousser les limites de la perception,
scruter l’image derrière la peinture,
en faire remonter les limites à la
surface. Où commence l’une ou s’arrête l’autre ?
En limite de l’image, en limite de la
peinture…
I N F O R M A T I O N S
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Villa Beatrix Enea
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La programmation
des expositions est
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et de l’Ouverture
internationale d’Anglet.