Un lieu central pour les jeunes

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Un lieu central pour les jeunes
Oron et région
Vendredi 9 mai 2008
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RÉOUVERTURE MÉZIÈRES (VD)
COURT
MÉZIÈRES (VD)
MARCHÉ ET TROC DE JOUETS
La saison des Marchés du Jorat
reprend ses droits demain samedi sur
la place du village de Mézières. Petits
et grands pourront admirer les derniers-nés de la Société des petits animaux de Mézières et environs, avant
de jeter un œil curieux à la salle de
paroisse où se déroulera (dès 9 h) un
troc de jouets. Jeux, livres, disques et
même articles de sport pourront être
achetés et vendus sur place, voire donnés en faveur du programme Jouetssolidarité. L’association Parcours
équestre conseillé du Jorat (PEC) proposera également des virées à dos
d’âne ou en calèche. Et, à l’aube de la
Fête des mères, les étals des artisans
et de la brocante se chargeront d’inspirer enfants et papas. Les batteurs de
fléau de l’association Jorat Souvienstoi ainsi que la Fanfare amicale du
Jorat seront également de la partie
pour animer la manifestation. comm.
Un lieu central pour les jeunes
Le café-bar Le Central a rouvert ses portes vendredi dernier. Explications avec la nouvelle gérante, Brigitte Bongard,
qui cherche à faire de cet endroit un nouveau lieu de rencontre pour les jeunes de la région.
Un bar, quelques fauteuils design, des
tables modernes en bois, des couleurs
vives et chaleureuses, une odeur de
peinture fraîche. L’établissement se
veut accueillant et lumineux.
Il aura fallu un mois complet de travaux pour remettre à neuf le café «Le
Central». La nouvelle patronne des
lieux, Brigitte Bongard, justifie cette
refonte intégrale du bâtiment par deux
raisons: «Il fallait absolument repartir
de zéro, en ne laissant aucun souvenir
des anciens locaux. Le Central traîne
une mauvaise réputation qu’il fallait
faire oublier. Tout transformer est un
moyen d’y parvenir. Mais je voulais
également que cet endroit me ressemble, qu’il soit comme je l’avais toujours
imaginé dans ma tête.»
Le rêve d’une vie
C’était son rêve, elle se l’est offert
pour ses quarante ans. «Je travaille
depuis des années dans des bars et des
pubs de la région. En créer un, c’est
l’aboutissement de ma carrière», souligne-t-elle. Elle a débuté dans un pub à
Blonay, passé par de nombreux bars et
cafés de la région, aussi bien fribourgeoise que vaudoise, avant de tenter
une expérience infructueuse à Moudon. Elle a été gérante au Luna Bar.
Mais des conflits d’intérêt avec l’administrateur ont eu raison de son courage. «Cette fois, c’est différent, puisque je suis ma propre patronne» relève
la dynamique quadragénaire. Admi-
nistrer un bar n’est pourtant pas simple. «Entre les autorisations, les permissions municipales, les législations,
c’est parfois difficile de penser à tout.
Mais, c’est un défi passionnant à relever.» Si Brigitte Bongard peut compter
sur le soutien de ses proches, elle n’a
en revanche rien obtenu du propriétaire du bâtiment, ni des anciens
gérants avec qui elle a préféré couper
les ponts.
Un tremplin pour les jeunes
Des ponts qu’elle espère en revanche créer entre les jeunes de la région.
Avec une salle de jeux comprenant un
billard, un baby-foot, un flipper ou des
fléchettes, Brigitte Bongard souhaite
que son café-bar porte bien son nom
en devenant un lieu central où se
regrouper. «Mais, pour garder les jeunes ici, pour qu’ils ne descendent pas à
Lausanne, il faut sans cesse imaginer
des nouveautés en matière d’animation.» La gérante des lieux a plein
d’idées. Au programme: soirées DJ,
karaokés, soirées à thème ou production de petits groupes musicaux.
D’ailleurs, Le Central se profile comme
un nouveau tremplin pour les jeunes
groupes de la région qui voudraient se
faire connaître du public.
Le bar est ouvert depuis vendredi
soir. «Le premier week-end est très
encourageant. Il y a eu beaucoup de
monde, et pas forcément que des gens
de la région. Je crois que le bouche-à-
Brigitte Bongard a le regard tourné vers l’avenir de son bar
oreille a bien fonctionné.» Brigitte
Bongard va désormais se consacrer à
100% à son établissement, puisque Le
Central sera ouvert tous les jours
jusqu’à 24 h. «A terme, nous souhaiterions retrouver la permission d’exploi-
VK
ter l’établissement après minuit, que
les anciens gérants avaient perdue.»
D’autres défis en perspective, donc,
pour la gérante et ses trois employés.
Victorien Kissling
Le FC Attalens, agence matrimoniale
Né il y a quarante ans, Brigitte
Bongard a grandi à Bulle. Elle termine sa scolarité et décide de ne se
lancer dans aucune formation, préférant l’apprentissage sur le tas. Elle
trouve donc un boulot dans un pub de
Blonay et travaille parallèlement
comme masseuse. Une activité qui
lui permettra de trouver celui qui
deviendra le père de ses enfants. «Un
ami, qui jouait au FC Attalens, m’a dit
un jour qu’il avait besoin d’une masseuse. J’ai rencontré le président
d’alors pour en discuter, et ça a été
le coup de foudre.» De cette union
sont nés trois enfants, aujourd’hui
adolescents. Elle vit depuis huit ans
à Carrouge (VD), mais s’apprête à
emménager au-dessus du café, au
centre de Mézières.
TRACTEURS PALÉZIEUX
960 km à dos de tracteur
Un périple de 960 kilomètres à travers
la France pour relier Palézieux à VersPont-du-Gard avec trois vieux tracteurs,
c’est le pari un peu fou qu’ont relevé
trois membres de l’Amicale des bracaillons. Récit d’un voyage au rythme de
l’escargot.
A l’heure où l’on ne jure que par la
vitesse, les autoroutes et les voies rapides, Jean-François Perroud, Gaël Sunier
et Frédéric Fontaine ont choisi le chemin
de la lenteur. A bord de trois vieilles
machines, fabriquées entre 1955 et 1967,
ils ont roulé à une vitesse moyenne ne
dépassant pas 23 km/h. «Nous avions le
temps d’admirer le paysage», plaisante
l’organisateur du voyage, Jean-François
Perroud. Avec des étapes de 160 kilomètres en moyenne, les trois amis ont traversé de nombreuses localités et régions
oubliées depuis la création des autorou-
tes. «Les gens ont toujours été très gentils avec nous, précisent-ils en chœur.
Nous n’avions pas de peine à trouver
une place où poser la caravane pour
dormir. Bien qu’une fois, ce soit dans le
parking d’un cimetière!» Partis le dimanche 27 avril de Palézieux, ils sont arrivés
le mercredi 30 à Vers-Pont-du-Gard.
Hommage et jumelage
L’expédition avait deux buts principaux. Premièrement, il s’agissait de
rendre hommage aux vieux tracteurs
en prouvant qu’ils pouvaient encore
faire de longs voyages. Deuxièmement,
le voyage s’effectuait dans le cadre du
jumelage entre Palézieux et la localité
française de Vers-Pont-du-Gard. Effective depuis 1990, cette association propose aux habitants de la région de se
rendre une fois par année dans le sud
Frédéric Fontaine (à gauche), Jean-François Perroud (au centre) et Gaël Sunier (au
volant) de retour à Palézieux après un périple de près de mille kilomètres
VK
de la France, lors du week-end de
l’Ascension. Les trois bracaillons ont
ainsi été rejoints par une équipe des
amis du jumelage pendant tout le
week-end prolongé. «Nos amis du
Gard avaient même préparé une exposition de vieux tracteurs pour notre arrivée», se réjouit Jean-François Perroud.
Quelques pastis pour les conducteurs et réparations pour les tracteurs
plus tard, le petit cortège s’est remis en
marche pour le retour dimanche dernier. «Notre plus longue étape était de
210 km, lundi. C’est ce qui explique
que nous avons gagné un peu de temps
par rapport aux prévisions.»
Pas trop de soucis
Rouler avec des machines d’antan
pourrait occasionner certains problèmes. «Nous avons crevé une fois, lors
de la descente. Et l’un des tracteurs a
explosé son embrayage pendant notre
séjour à Vers. Autrement, au niveau de
la météo, nous avons eu de la chance,
malgré une petite averse le lundi et le
mercredi matin.»
Avec 960 kilomètres de plus au
compteur, les trois bracaillons et leurs
accompagnateurs – deux personnes
suivaient en minibus pour assurer le
ravitaillement et l’assistance – sont
revenus au bercail mardi en fin d’aprèsmidi. L’occasion pour les habitants de
venir féliciter ces merveilleux fous du
volant et leur drôle de machine roulante. Pour mémoire, l’amicale des bracaillons a été fondée en 1992 par une
bande de copains passionnés par la
mécanique et les vieilles machines
agricoles. Elle en possède désormais
une centaine.
Victorien Kissling
ORON-LA-VILLE
LA FANFARE TERMINE PREMIÈRE
La fanfare du cercle d’Oron a fait forte
impression lors de la 26e Fête cantonale
des musiques vaudoises qui se déroulait le week-end dernier à Montreux.
Avec un total de 537 points sur 600, elle
prend la première place du concours
de musique, catégorie Harmonie 2e division. «Ce qui nous a fait gagner,
confie le président Sylvain Carera, c’est
qu’Oron donnait l’impression de présenter un concert, pendant que d’autres avaient le trac. Félicitations à notre
directeur, Alexandre Gagnaux, qui a
parfaitement préparé la fanfare à cette
échéance.» Au concours de marche,
Oron termine à la 7e place. A noter que
l’Union instrumentale de Forel a terminé à la seconde place de ce
concours. La fanfare du Jorat de
Mézières termine quant à elle à la première place du concours en salle en
catégorie Brass Band 2e division. Mess.
Le message poétique
d’André Allasia
Ronds de fumée
Sont-elles donc en déclin, en péril et mourantes,
Les longues, fines et blanches aux volutes gris-bleu?
Elles sont mises à l’index, sur la mauvaise pente,
Et pourtant, quel délice à leur bouter le feu.
Car elles portaient le mal, tout en faisant plaisir.
Les poumons délicats en étaient goudronnés.
Si j’en parle au passé, c’est que leur avenir
Est plutôt incertain, vu les autodafés.
Depuis plusieurs années, le feu couvait sous cendre,
Dans les bus les fumeurs devenaient des parias,
Certains restaurateurs n’avaient pas le cœur tendre
Pour celle qui allumait la clope entre deux plats.
Et, de fil en aiguille, chacun y mit du sien,
Les administrations ont lâché l’interdit,
Les banques sont réticentes aux fumeurs et aux chiens,
Dans les trains, l’apartheid, on isole les maudits.
Le tableau est brossé, l’avenir est bien sombre
Pour les invétérés, les fumeurs de naissance.
La maladie déjà en diminue le nombre,
La discrimination fait pencher la balance.
Cigares et cigarettes ne sont qu’un souvenir,
Depuis plus de vingt ans, j’ai tout laissé tomber.
Je le regrette encore, vu l’énorme plaisir
Dont je me suis privé, pour cinq ans à gagner.
En arrivant là-haut, ici tout a une fin,
Sans me faire d’illusions, car on va me juger,
Sur le coin d’un nuage, ma cibiche à la main,
Je verrai un panneau «Interdit de fumer!»
AA

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