François Bon Daewoo théâtre de la manufacture

Transcription

François Bon Daewoo théâtre de la manufacture
François Bon Daewoo
Mise en scène Charles Tordjman
Créé au Festival d’Avignon le 18 juillet 2004
repris à Nancy, du 28 septembre au 20 octobre 2004
et du 18 au 25 octobre 2005
théâtre de la manufacture
Centre Dramatique
National Nancy-Lorraine
Direction
Charles Tordjman
Relations presse
Emmanuelle Duchesne
10 rue Baron Louis, BP 3349,
54 014 Nancy cedex
E-mail
[email protected]
Téléphone
03 83 37 12 99
www.theatre-manufacture.fr
Télécopie
03 83 37 18 02
1 théâtre de la manufacture
François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman
François Bon Daewoo
Mise en scène Charles Tordjman
Avec
Léna Bréban,
Ada
Christine Brücher,
Naama
Samira Sédira,
Saraï
Agnès Sourdillon,
Tsilla
Assistant à la mise en scène
Yedwart Ingey
Scénographie
Vincent Tordjman
Lumières
Christian Pinaud
Son
Vicnet
Costumes
Cidalia Da Costa
Maquillage
Sophie Niesseron
Production
Théâtre de la Manufacture,
Centre dramatique national
Nancy Lorraine,
avec le soutien
de la Communauté
d’Agglomération
du Val de Fensch
et de Beaumarchais, Sacd
Dans les usin’s y’a plus personne
Ça fait plus net quand midi sonne
Et qu’Miss Robot dans’ la polka
Y’a des boulons électroniques
Qui s’viss’nt tout seuls c’est
fantastique
Et qui vont pas au syndicat
(Ah! dis donc, mais c’est intéressant,
ça !... )
La vie moderne, vie moderne, vie
moderne.
La vie moderne, Léo Ferré, 1957.
«ils ont reçu leur lettre de
licenciement et pris déjà
contact avec la cellule de reclassement
installée dans les locaux de la maison
d’accueil pour personnes âgées du
chef-lieu de canton...!»
L’Est Républicain, janvier 2003
En Lorraine, les trois usines construites
par le groupe Daewoo fin des années
80, à Longwy et dans la vallée de
la Fensch, sont au coeur même de
l’ancien pays sidérurgique reconverti.
Trois usines symboles, parce
qu’amenées à grands frais
médiatiques, bénéficiant de fortes
aides publiques, et vouées à des
objets emblématiques de la vie
moderne : assemblage de téléviseurs
et de leurs tubes cathodiques,
fabrication de fours à micro-ondes.
Les aides publiques terminées, à peine
passés 10 ans d’activité, le groupe met
en place son transfert d’activité vers
la Chine et la Pologne...
Début 2003, les usines ferment.
Un an après, quatre femmes se
réunissent à l’occasion d’une
fête amère. Chacune a traversé,
après le licenciement, des étapes
de formation, de recherche, les
dispositifs familiaux ou amoureux
se sont déplacés, et chacune a dû
inventer pour elle-même une figure,
un chemin de vie, que l’ancienne
stabilité du travail permettait
d’ignorer.
Molière du meilleur
spectacle du théâtre public
en décentralisation
(mai 2005)
2 théâtre de la manufacture
François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman
Un projet citoyen
L’histoire industrielle de la Lorraine est un élément reconnu
de notre patrimoine national.
Dans le grand élan de l’industrie du fer, l’afflux de populations
ouvrières venues de toute l’Europe ont donné à notre région
son visage unique, ses traditions humaines.
La destruction des hauts-fourneaux lorrains, en particulier à Longwy,
a été une bascule symbolique de la mutation contemporaine.
On a tenté en Lorraine de pallier la plaie vive par de nouveaux départs
parfois méprisants (parcs d’attractions), et l’implantation d’industries
de transformation ou d’assemblage (Bata, JVC, Flextronic, Panasonic).
Se voir confronté aujourd’hui à l’échec massif de cette reconversion
est un événement aussi grave de conséquence que la première
crise sidérurgique.
Elle touche des familles pour lesquelles ce rebond était plus
que nécessaire, sans plus laisser de place à une échappatoire.
Elle n’est plus la forme extérieure d’une cassure industrielle visible, mais
la forme émergée d’une autre mutation : réorganisation
à l’échelle mondiale de la production de biens de consommation,
internationalisation du capital, dilution méprisante des responsabilités
humaines.
La fin arbitraire des trois usines Daewoo de Villers-la-Montagne,
Mont Saint-Martin et Fameck, est particulièrement emblématique
de ces phénomènes qui affectent notre société tout entière :
l’école, les perspectives pour les jeunes, mais aussi l’art et la liberté
de se cultiver, d’inventer, il n’y a pas de zone réservée quand c’est
à la dignité humaine qu’on atteint.
Le Centre Dramatique National de Nancy (comme le Théâtre Populaire
de Lorraine à la fondation duquel j’avais personnellement contribué )
a toujours considéré comme de sa mission essentielle une réflexion
artistique responsable et solidaire sur les urgences de la société
d’aujourd’hui.
J’ai proposé à un écrivain, François Bon, qui depuis son premier livre,
Sortie d’Usine (éditions de Minuit, 1982 ) a mis ces problématiques
au centre de son travail littéraire, de se saisir de la fin des usines
Daewoo pour une création au service de cette réflexion, dans sa
dramatique dimension sociale et humaine (quel simple trait d’union
avec les Suppliantes d’Eschyle : où iraient-elles se plaindre, sur quelle île
trouveraient-elles asiles, les ouvrières aujourd’hui licenciées ? ).
Avec le soutien de la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch,
nous souhaitons par ce travail établir un dialogue créatif avec les
habitants, travailleurs et chômeurs de Lorraine. Daewoo, c’est toute
notre communauté mise à l’épreuve d’un drame contemporain
qu’on ne peut traverser indemne : à nous d’exprimer ce lien.
Ce spectacle, que nous souhaitons accompagner de rencontres,
de débats, sera créé au Festival d’Avignon puis joué au Centre
Dramatique National de Nancy et présenté en tournée dans la région
Lorraine.
Charles Tordjman
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François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman
Daewoo
Historique
Mon compagnonnage avec le metteur en scène Charles Tordjman
remonte à 1995. Invité par lui à écrire un texte « de » théâtre,
je déclinais la proposition, faute d’expérience préalable, mais acceptais
d’intervenir avec ma discipline littéraire au Centre dramatique national
de Nancy, qu’il dirige. Depuis lors, j’y ai organisé des lectures,
nous avons mené ensemble des stages pour acteurs, je suis intervenu
dans les partenariats du CDN avec les établissements scolaires,
et nous avons mené des séries d’ateliers au long cours à destination
de publics en situation précaire, y compris les sans-abri de la ville
(La Douceur dans l’abîme, 1998, livre + spectacle), et j’ai été à deux
reprises (1998, 2002) auteur associé du CDN. Pratiquant ainsi le théâtre
de l’intérieur, explorant les différents rapports du texte au plateau,
dans et hors le théâtre, assistant aux répétitions d’autres spectacles,
j’ai pu passer progressivement à l’écriture. Charles Tordjman a mis en
scène Vie de Myriam C (1997, CDN Nancy et La Colline ), nous avons
ensuite travaillé sur Rabelais (Fariboles,1998), puis Bruit (2000, chantier
Théâtre Ouvert), enfin Quatre avec le mort (2002, Comédie Française
et CDN Nancy ).
Je voulais rappeler ce contexte, parce qu’il insère Daewoo dans
ce chemin initial : un Centre dramatique impliqué de façon citoyenne
dans son territoire, un travail continu depuis 8 ans pour aller à la
rencontre des voix d’ordinaire silencieuses de la ville et, pour moi,
la possibilité d’expérimenter l’écriture de théâtre non pas en restant
à ma table d’auteur, mais dans cette confrontation en direct du réel
et de la scène.
Daewoo, les faits
Les licenciements collectifs qui se multiplient sont une donnée sociale
un peu plus terrible en Lorraine qu’ailleurs, parce qu’ils touchent
un pays qui a connu, il y a trop peu d’années, la fin massive des aciéries
et des mines. Les trois usines construites par le groupe Daewoo fin
des années 80, à Longwy et dans la vallée de la Fensch, sont au cœur
même de l’ancien pays sidérurgique reconverti.
Trois usines symboles, parce qu’amenées à grands frais médiatiques,
bénéficiant de fortes aides publiques, et vouées à des objets
emblématiques de la vie moderne : assemblage de téléviseurs
et de leurs tubes cathodiques, fabrication de fours à micro-ondes.
Les aides publiques terminées, à peine passés 10 ans d’activité,
le groupe met en place son transfert d’activité vers la Chine
et la Pologne.
Quelle relation de l’événement social et collectif, la fin programmée
de l’usine, avec les micro-événements décisifs à l’échelle individuelle ;
les enfants, le couple, sa propre place dans la ville ? Comment passer
de ce que nous savons des statistiques toujours dures de l’après,
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François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman
suicide, divorces, à des personnages qui n’en soient pas qu’une noire
illustration ?
Quel lien entre cette femme qui évite ses amies, à la caisse du
supermarché Lidl, pour ne pas montrer le peu qu’elle achète,
et le haut fonctionnaire présentant, dans un rapport sur les
« restructurations», des nouvelles figures relationnelles entre temps,
argent et travail et expliquant que les « salariés concernés»
ne pourront pas comprendre ?
Pas seulement témoigner
Mes premières expériences de théâtre à Nancy (Vie de Myriam C.,
La Douceur dans l’abîme ) partaient de témoignages. Pareillement,
de la multiplication des licenciements collectifs de ces derniers mois
ou dernières années, de nombreux témoignages (parmi les livres,
citons Perte d’emploi, perte de soi, mais aussi des films, des pièces
de théâtre) ont été portés sur la place publique.
Il me semblait, que ces témoignages et récits que nous avions à notre
tour accumulés, quelle que soit leur charge d’émotion, butaient
sur les fonctionnements abstraits qui les provoquent en amont,
et que l’engagement politique à trouver, ce que l’invention de théâtre
pouvait faire émerger, quand le réel cherche plutôt à le faire taire,
c’était dans ce lien des problématiques individuelles à des brassements
plus larges, mais invisibles.
Le défi, c’est d’avoir à traiter de matériaux à charge éthique forte, et ne
pas en faire pour autant une pièce « morale ». Je pensais beaucoup aux
« Lehrstücke» de Brecht, qui, selon lui, veulent « retrouver la dimension
épique dans l’exemple singulier».
À mesure que j’avançais dans l’histoire des Daewoo, la féminisation
de ces luttes, qui les avait déportées hors du jeu syndical traditionnel,
me paraissait une de ses spécificités les plus neuves. Sur scène, il n’y
aurait que des filles, et on devait pouvoir jouer des histoires singulières
autant que de l’effet choral, capable de dire la colère ou d’organiser
le rire, qui défend et partage. Composer pour quatre femmes
comme pour un quatuor à cordes. Qu’elles s’affirment dans la pièce
comme comédiennes, et dans chaque scène incarnent des personnages
différents, pris dans un temps précis de l’action contre la fermeture
de l’usine, ou dans le temps plus long de la reconversion.
C’est ce qui a permis une première phase d’écriture. Pour la première
étape de la pièce j’avais utilisé le titre d’une vieille chanson de
Léo Ferré (1957) : « La vie moderne». Et je pensais beaucoup à un objet
langagier que je trouvais très étrange : « ils ont reçu leur lettre
de licenciement et pris contact avec la cellule de reclassement
installée dans les locaux de la maison d’accueil pour personnes âgées du
chef-lieu de canton» (l’Est Républicain, janvier 2003 ).
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François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman
Scénario pour un quatuor
La proximité, l’accessibilité du réel, pouvaient me faire croire
à une écriture qui viendrait vite, aurait à trier, monter… Il s’est passé
le contraire. Si on approche trop du réel, ou bien qu’on le mime,
on se fait absorber par sa spécificité tragique, le déjà-là du tragique
de la vie.
Un des éléments de bascule a été, lors d’une de mes visites à Fameck,
après la fin de l’usine, d’assister au démontage par camion-grue
de la grande enseigne au-dessus des toits. Les silhouettes des ouvriers
dans le ciel, comme un tableau de Fernand Léger. Cette image, enlever
le nom, chargé de symbole et d’histoire, tandis que le bâtiment banal
et vide était prêt à accueillir les nouveaux arrivants, s’imposait comme
image rémanente.
Un autre élément, plus paradoxal, a été, lors d’un autre séjour,
ce constat de vie qui continue, s’accroche, dans une normalité
redevenue écrasante, et la litanie des offres d’emplois précaires
ou médiocres qu’on proposait comme nouvel avenir. Les mots de
la ville, les petites annonces, la sortie d’école, des fleurs fraîches
sur une tombe.
Ancrer la pièce dans un temps : un samedi soir, quatre femmes
se revoient pour une fête amère. Chacune a traversé, après le
licenciement, des étapes de formation, de recherche, les dispositifs
familiaux ou amoureux se sont déplacés, et chacune des quatre
a dû inventer pour elle-même une figure, un chemin de vie,
que l’ancienne stabilité du travail permettait d’ignorer.
En affirmant le théâtre à l’intérieur de la pièce (parce que,
comédiennes, metteur en scène, auteur, nous avons à dire
pourquoi nous venons parler ici), ces figures engluées dans une
langue momifiée : formations bidon, technocratie des reconversions,
vocabulaire de l’hégémonie économique, pouvaient s’appréhender
avec la liberté de la farce, le rire toujours comme arme, et pour moi
sans doute une ouverture neuve.
Un des récits, celui d’un suicide anonyme, est venu enfin sous-tendre
et rassembler les différentes séquences. Le thème devenait recherche de
soi-même à travers le destin d’une seule : cette fois il y avait théâtre.
L’enseigne qui partait dans le ciel, et cette figure de celle qui n’est
plus, mais soude et provoque les récits qu’on entend, permettait
que les matériaux de départ se fondent en une seule histoire.
Qu’on puisse tenter un texte de théâtre, ce temps tellement dense
et concentré qui rend si périlleux et si rare une réussite d’écriture,
dans ce processus incluant le plateau et la confrontation au réel,
c’est pour un écrivain une chance majeure.
François Bon
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François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman
L’équipe artistique
François Bon auteur
François Bon, né en 1953, en Vendée. Père mécanicien-garagiste, mère
institutrice. Après des études dans une école d’ingénieur à dominante
mécanique (Arts et Métiers), se spécialise dans le soudage par faisceau
d’électrons et travaille plusieurs années dans l’industrie aérospatiale
et nucléaire, en France et à l’étranger (Moscou, Prague, Bombay,
Göteborg, etc.). Publie en 1982 aux éditions de Minuit son premier livre
(Sortie d’Usine) et se consacre depuis lors à la littérature. Lauréat en
1984-1985 de l’Académie de France à Rome (Villa Médicis). Mène depuis
1991 une recherche continue dans le domaine des ateliers d’écriture et
la formation à l’usage de l’écriture créative, et collabore régulièrement,
depuis 1996, avec le Centre dramatique national de Nancy, où il a été à
deux reprises auteur associé. Dernières pièces de théâtre : Quatre avec
le mort, Comédie Française, mise en scène Charles Tordjman, octobre
2002 et Daewoo, Avignon 2004. Derniers livres publiés : Mécanique,
Verdier, 2001, Rolling Stones, une biographie, Fayard, 2002 et Daewoo,
roman, Fayard 2004.
A fondé en 1997 remue.net, site internet de littérature.
Charles Tordjman metteur en scène
Metteur en scène, Charles Tordjman dirige le Théâtre de la
Manufacture, Centre Dramatique National Nancy Lorraine depuis
le 1er janvier 1992. Il a toujours montré dans son itinéraire artistique
un attachement particulier à l’écriture d’aujourd’hui.
Il a mis en scène Les nuits et les moments (Crébillon fils et Jules Renard,
1985), L’amante anglaise (Marguerite Duras, 1986 et 1993),
La reconstitution (Bernard Noël, 1988 ), Français encore un effort...
si vous voulez être républicains (Sade, 1989), Saint Elvis (Serge Valletti,
1990), Tonkin-Alger (Eugène Durif, 1990), La nuit des rois (William
Shakespeare / Bernard Noël, 1991 ), Fin de partie (Samuel Beckett,
1992), Adam et Ève (Mikhaïl Boulgakov / Bernard Noël, 1993 ), L’Opéra
de quat’sous (Bertolt Brecht/Kurt Weill, 1995 ), Quoi de neuf sur la
guerre ? Fragments (d’après le roman de Robert Bober, 1995),
Le Syndrome de Gramsci (Bernard Noël, CDN Nancy Lorraine,
1997 - Festival d’Avignon, 1998 ), Vie de Myriam C. (François Bon, 1998),
Fariboles (François Rabelais/François Bon, 1999 ), Bastringue à la Gaieté
théâtre (Karl Valentin, 1999), Bruit (François Bon, Théâtre Ouvert, 2000).
Charles Tordjman a mis en scène Je poussais donc le temps avec l’épaule
(d’après Combray et Sodome et Gomorrhe de Marcel Proust, à Nancy
et au Festival d’Avignon, 2001 - au Théâtre National de Chaillot, 2002),
Oncle Vania (Anton Tchekhov, 2001), Quatre avec le mort de François
Bon en 2002.
En 2004 il crée Je poussais donc le temps avec l’épaule Temps II
(janvier), Der Kaiser von Atlantis (opéra ) de Viktor Ullmann
et Daewoo (création festival d’Avignon 2004 ) de François Bon.
7 théâtre de la manufacture
François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman
Léna Bréban comédienne
Après un an à Houston-Texas (High School for Performing and Visual
Arts) elle suit la formation de l’École du Théâtre national de Chaillot
de 1993 à 1995, puis du Conservatoire National Supérieur d’Art
Dramatique (1997-2000 ).
Elle joue au théâtre avec entre-autre metteur en scène Jacques Lichvine
et Hervée De Lafond Terezin, 2 500 à l’heure, Jean-Christian Grinewald
Victor ou les enfants au pouvoir, L’École des femmes, Pascal Rambert
dans Asservissement sexuel volontaire, Thierry Peretti Valparaiso de
Don Delillo et Richard II de Shakespeare, et Jean-Yves Ruf dans Comme
il vous plaira de Shakespeare.
Au cinéma, elle a travaillé avec Christophe Blanc Une femme
d’extérieur, Dominique Cabrera Le lait de la tendresse humaine, Sam
Karmann À la petite semaine et a tourné dans de nombreux courtmétrages.
Christine Brücher comédienne
Elle a suivi le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique
en 1980 sous la direction d’Antoine Vitez et J.P Miquel.
Depuis elle a joué entre autres sous la direction de Jacques Nichet
dans Les cerceuils de Zinc de Svetlana Alexievitch ; Jacques Kraemer
dans Les histoires de l’oncle Jacob de Jacques Kraemer ; mise en scène
collective dans Les petites filles modèles d’après La Comtesse de Ségur ;
Ged Marlon dans Tous en ligne d’après des textes de Macha Béranger ;
Élisabeth Chailloux dans Les Fruits d’or de Nathalie Sarraute ;
Laurent Pelly dans Talking heads de Alan Bennett ; Jacques Nichet
dans Le retour au désert de Bernard-Marie Koltes ; Tilly dans Minuit
Chrétien...
Avec Charles Tordjman, elle a joué dans La nuit des rois de Shakespeare
et dans Vie de Myriam C de François Bon.
Au cinéma elle a travaillé, entre autres, avec Robert Guédignan,
À l’attaque, La ville est tranquille, À la place du cœur ;
Dominik Moll, Intimité ; Michel Deville, La Maladie de Sachs.
À la télévision elle a joué dans Un homme digne de confiance
de Philippe Monnier.
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François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman
Samira Sedira comédienne
Elle a suivi l’École de la Comédie de Saint-Étienne sous la direction
de Pierre Debauche.
Au théâtre, elle a joué, entre autres, sous la direction de Richard
Brunel dans Kasimir et Karoline de Ödön Von Horvàth, Métamorphoses
adaptation de La Métamorphose de Franz Kafka, de Michel Dubois
dans Le Marchand de Venise de Shakespeare, de Christophe Perton
dans Médée et Les Phéniciennes de Sénèque, de Laurent Fréchuret
dans Malone meurt de Samuel Beckett, de Jacques Nichet
dans Alceste d’Euripide.
Au cinéma elle a joué dans En mai, fais ce qu’il te plait
de Pierre Grange (MK2 production).
À la télévision elle a joué dans Une affaire de femme,
de la série Cordier, juge et flic.
Elle travaille également l’écriture avec des adaptations
ou des traductions. Elle a adapté Métamorphoses d’après
La Métamorphose de Franz Kafka, pièce dans laquelle
elle a joué sous la direction de Richard Brunel.
Agnès Sourdillon comédienne
Élève d’Antoine Vitez. Depuis une dizaine d’années, elle a joué
dans une trentaine de spectacles, parcourant le répertoire de Sophocle
à Rodrigo Garcia. Elle a joué notamment sous la direction de Stéphane
Braunschweig, Bernard Sobel, Alain Milianti, Alain Ollivier,
François Wastiaux (dans la compagnie Valsez-Cassis qu’elle codirige
avec Yves Pagès de 1993 à 1999 ), Valère Novarina (dans ses quatre
dernières créations : La Chair de l’homme, le Jardin de Reconnaissance,
l’Origine Rouge, la Scène en 2003-2004), Didier Bezace (elle était
Agnès dans l’École des Femmes de Molière créé à la Cour d’Honneur
du palais des Papes au festival d’Avignon 2001), Patrice Chéreau
(elle jouait Ismène dans Phèdre / Racine la saison dernière)
et Bruno Sachel (La Source des Saints de Synge créé en mars 2004 ).
Elle a également fait quelques (brèves) apparitions au cinéma
(Jacques Rivette / Jean-Luc Godard) ainsi que quelques courts métrages
remarqués dont la Coupure réalisé par Nathalie Loubyère Prix
Jean Vigo 2003, nominé aux Césars 2004.
Par ailleurs, dès qu’elle le peut, elle travaille indépendamment au sein
de «petites» compagnies ou auprès de musiciens à « la mise en espace »
ou en « ondes» d’« écritures contemporaines» (en 2004 : Appoggio
de Arno Bertina à Théâtre Ouvert, et Fragmentation d’un lieu commun
de Jane Sautière au CDN de Besançon).
Daewoo de François Bon mis en scène par Charles Tordjman
est sa 8e participation au festival in d’Avignon.
9 théâtre de la manufacture
François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman
Vincent Tordjman scénographe
Formé à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris
et à l’Université de la Sorbonne (département philosophie de l’art),
il crée du mobilier design (VIA, Cèdre Rouge, Time & Style... ),
des scénographies d’expositions (France Telecom Recherche et
Développement), des décors de théâtre (Vie de Myriam C., Fariboles,
Bruit, Quatre avec le Mort de François Bon, Divans pour Michel Didym),
des projets d’architecture intérieure (NTT DoCoMo, Imasaka au Japon).
Il se joint également à des projets pluridisciplinaires joignant plasticiens,
musiciens, graphistes, vidéastes et informaticiens, et produit de la
musique électronique sous le nom Vicnet (disques disponibles
sur le label Deco).
Il enseigne le design à l’École des Beaux-Arts de Rennes.
Christian Pinaud éclairagiste
Né le 1er janvier 1963, Christian Pinaud a été formé à l’École
de la rue Blanche à Paris de 1983 à 1985. Il a travaillé avec
Alain Françon, Lorenzo Mariani, Andréas Homoki, René Koering,
Patrice Caurier, Moshé Leiser, Alain Marcel, Michel Didym,
Philippe Berling. Il vient de créer les lumières du Soldat Tanaka
mis en scène par Guillaume Lévêque.
Ses dernières créations pour le théâtre : Les pièces de guerre,
mise en scène d’Alain Françon au Festival d’Avignon, La Mouette
mise en scène d’Alain Françon au Théâtre de Chambéry, Edouard II,
mise en scène d’Alain Françon au Festival d’Avignon, Sallinger,
mise en scène de Michel Didym au Théâtre de La Ville, Quatre
avec le Mort, mise en scène de Charles Tordjman au C.D.N. de Nancy
et Le Soldat Tanaka, mise en scène de Guillaume Lévèque au Théâtre
National de la Colline.
À venir : Monsieur de Pourceaugnac, mise en scène de Dag Jeanneret
au CDN de Montpellier / Cie In Situ, Un Bal Masqué, mise en scène
de Lorenzo Mariani à l’Opéra de Turin / Opéra de Florence, Le Fou
d’Elsa, mise en scène d’Anne Thores au Théâtre National de la Colline.
Christian Pinaud est co-directeur de la compagnie In Situ.
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François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman
Cidalia Da Costa création costumes
Après une formation aux Arts Plastiques à l’Université Paris 8
elle collabore durant 3 années avec Marie Grontseff pour les maquettes
des costumes d’Erte et de Dupont.
Dès les années 80, elle collabore à la réalisation de costumes pour des
films de Mauro Boligni, Alexandre Arcady, Claude Lelouch, James Ivory,
Francis Leroy, Jean-Pierre Jeunet...
Dès 1982 elle se consacre essentiellement à la création théâtrale et
collabore entre autres avec Pierre Ascaride, Didier Bezace, Daniel
Mesguich, Jacques Nichet, Michel Valmer, Chantal Morel, Jean-Louis
Jacopin, Charles Tordjman pour les costumes de Oncle Vania.
Parrallèlement, elle rencontre la danse contemporaine et conçoit
des costumes pour Christian Trouillas, Vittorio Biaggi, Jean Gaudin,
Bernardo Montet...
Ses costumes ont été montrés à l’occasion de grandes expositions
au Centre Georges Pompidou, à la Grande Halle de la Vilette et à la
Comédie Française.
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