François Bon Daewoo théâtre de la manufacture
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François Bon Daewoo théâtre de la manufacture
François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman Créé au Festival d’Avignon le 18 juillet 2004 repris à Nancy, du 28 septembre au 20 octobre 2004 et du 18 au 25 octobre 2005 théâtre de la manufacture Centre Dramatique National Nancy-Lorraine Direction Charles Tordjman Relations presse Emmanuelle Duchesne 10 rue Baron Louis, BP 3349, 54 014 Nancy cedex E-mail [email protected] Téléphone 03 83 37 12 99 www.theatre-manufacture.fr Télécopie 03 83 37 18 02 1 théâtre de la manufacture François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman Avec Léna Bréban, Ada Christine Brücher, Naama Samira Sédira, Saraï Agnès Sourdillon, Tsilla Assistant à la mise en scène Yedwart Ingey Scénographie Vincent Tordjman Lumières Christian Pinaud Son Vicnet Costumes Cidalia Da Costa Maquillage Sophie Niesseron Production Théâtre de la Manufacture, Centre dramatique national Nancy Lorraine, avec le soutien de la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch et de Beaumarchais, Sacd Dans les usin’s y’a plus personne Ça fait plus net quand midi sonne Et qu’Miss Robot dans’ la polka Y’a des boulons électroniques Qui s’viss’nt tout seuls c’est fantastique Et qui vont pas au syndicat (Ah! dis donc, mais c’est intéressant, ça !... ) La vie moderne, vie moderne, vie moderne. La vie moderne, Léo Ferré, 1957. «ils ont reçu leur lettre de licenciement et pris déjà contact avec la cellule de reclassement installée dans les locaux de la maison d’accueil pour personnes âgées du chef-lieu de canton...!» L’Est Républicain, janvier 2003 En Lorraine, les trois usines construites par le groupe Daewoo fin des années 80, à Longwy et dans la vallée de la Fensch, sont au coeur même de l’ancien pays sidérurgique reconverti. Trois usines symboles, parce qu’amenées à grands frais médiatiques, bénéficiant de fortes aides publiques, et vouées à des objets emblématiques de la vie moderne : assemblage de téléviseurs et de leurs tubes cathodiques, fabrication de fours à micro-ondes. Les aides publiques terminées, à peine passés 10 ans d’activité, le groupe met en place son transfert d’activité vers la Chine et la Pologne... Début 2003, les usines ferment. Un an après, quatre femmes se réunissent à l’occasion d’une fête amère. Chacune a traversé, après le licenciement, des étapes de formation, de recherche, les dispositifs familiaux ou amoureux se sont déplacés, et chacune a dû inventer pour elle-même une figure, un chemin de vie, que l’ancienne stabilité du travail permettait d’ignorer. Molière du meilleur spectacle du théâtre public en décentralisation (mai 2005) 2 théâtre de la manufacture François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman Un projet citoyen L’histoire industrielle de la Lorraine est un élément reconnu de notre patrimoine national. Dans le grand élan de l’industrie du fer, l’afflux de populations ouvrières venues de toute l’Europe ont donné à notre région son visage unique, ses traditions humaines. La destruction des hauts-fourneaux lorrains, en particulier à Longwy, a été une bascule symbolique de la mutation contemporaine. On a tenté en Lorraine de pallier la plaie vive par de nouveaux départs parfois méprisants (parcs d’attractions), et l’implantation d’industries de transformation ou d’assemblage (Bata, JVC, Flextronic, Panasonic). Se voir confronté aujourd’hui à l’échec massif de cette reconversion est un événement aussi grave de conséquence que la première crise sidérurgique. Elle touche des familles pour lesquelles ce rebond était plus que nécessaire, sans plus laisser de place à une échappatoire. Elle n’est plus la forme extérieure d’une cassure industrielle visible, mais la forme émergée d’une autre mutation : réorganisation à l’échelle mondiale de la production de biens de consommation, internationalisation du capital, dilution méprisante des responsabilités humaines. La fin arbitraire des trois usines Daewoo de Villers-la-Montagne, Mont Saint-Martin et Fameck, est particulièrement emblématique de ces phénomènes qui affectent notre société tout entière : l’école, les perspectives pour les jeunes, mais aussi l’art et la liberté de se cultiver, d’inventer, il n’y a pas de zone réservée quand c’est à la dignité humaine qu’on atteint. Le Centre Dramatique National de Nancy (comme le Théâtre Populaire de Lorraine à la fondation duquel j’avais personnellement contribué ) a toujours considéré comme de sa mission essentielle une réflexion artistique responsable et solidaire sur les urgences de la société d’aujourd’hui. J’ai proposé à un écrivain, François Bon, qui depuis son premier livre, Sortie d’Usine (éditions de Minuit, 1982 ) a mis ces problématiques au centre de son travail littéraire, de se saisir de la fin des usines Daewoo pour une création au service de cette réflexion, dans sa dramatique dimension sociale et humaine (quel simple trait d’union avec les Suppliantes d’Eschyle : où iraient-elles se plaindre, sur quelle île trouveraient-elles asiles, les ouvrières aujourd’hui licenciées ? ). Avec le soutien de la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch, nous souhaitons par ce travail établir un dialogue créatif avec les habitants, travailleurs et chômeurs de Lorraine. Daewoo, c’est toute notre communauté mise à l’épreuve d’un drame contemporain qu’on ne peut traverser indemne : à nous d’exprimer ce lien. Ce spectacle, que nous souhaitons accompagner de rencontres, de débats, sera créé au Festival d’Avignon puis joué au Centre Dramatique National de Nancy et présenté en tournée dans la région Lorraine. Charles Tordjman 3 théâtre de la manufacture François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman Daewoo Historique Mon compagnonnage avec le metteur en scène Charles Tordjman remonte à 1995. Invité par lui à écrire un texte « de » théâtre, je déclinais la proposition, faute d’expérience préalable, mais acceptais d’intervenir avec ma discipline littéraire au Centre dramatique national de Nancy, qu’il dirige. Depuis lors, j’y ai organisé des lectures, nous avons mené ensemble des stages pour acteurs, je suis intervenu dans les partenariats du CDN avec les établissements scolaires, et nous avons mené des séries d’ateliers au long cours à destination de publics en situation précaire, y compris les sans-abri de la ville (La Douceur dans l’abîme, 1998, livre + spectacle), et j’ai été à deux reprises (1998, 2002) auteur associé du CDN. Pratiquant ainsi le théâtre de l’intérieur, explorant les différents rapports du texte au plateau, dans et hors le théâtre, assistant aux répétitions d’autres spectacles, j’ai pu passer progressivement à l’écriture. Charles Tordjman a mis en scène Vie de Myriam C (1997, CDN Nancy et La Colline ), nous avons ensuite travaillé sur Rabelais (Fariboles,1998), puis Bruit (2000, chantier Théâtre Ouvert), enfin Quatre avec le mort (2002, Comédie Française et CDN Nancy ). Je voulais rappeler ce contexte, parce qu’il insère Daewoo dans ce chemin initial : un Centre dramatique impliqué de façon citoyenne dans son territoire, un travail continu depuis 8 ans pour aller à la rencontre des voix d’ordinaire silencieuses de la ville et, pour moi, la possibilité d’expérimenter l’écriture de théâtre non pas en restant à ma table d’auteur, mais dans cette confrontation en direct du réel et de la scène. Daewoo, les faits Les licenciements collectifs qui se multiplient sont une donnée sociale un peu plus terrible en Lorraine qu’ailleurs, parce qu’ils touchent un pays qui a connu, il y a trop peu d’années, la fin massive des aciéries et des mines. Les trois usines construites par le groupe Daewoo fin des années 80, à Longwy et dans la vallée de la Fensch, sont au cœur même de l’ancien pays sidérurgique reconverti. Trois usines symboles, parce qu’amenées à grands frais médiatiques, bénéficiant de fortes aides publiques, et vouées à des objets emblématiques de la vie moderne : assemblage de téléviseurs et de leurs tubes cathodiques, fabrication de fours à micro-ondes. Les aides publiques terminées, à peine passés 10 ans d’activité, le groupe met en place son transfert d’activité vers la Chine et la Pologne. Quelle relation de l’événement social et collectif, la fin programmée de l’usine, avec les micro-événements décisifs à l’échelle individuelle ; les enfants, le couple, sa propre place dans la ville ? Comment passer de ce que nous savons des statistiques toujours dures de l’après, 4 théâtre de la manufacture François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman suicide, divorces, à des personnages qui n’en soient pas qu’une noire illustration ? Quel lien entre cette femme qui évite ses amies, à la caisse du supermarché Lidl, pour ne pas montrer le peu qu’elle achète, et le haut fonctionnaire présentant, dans un rapport sur les « restructurations», des nouvelles figures relationnelles entre temps, argent et travail et expliquant que les « salariés concernés» ne pourront pas comprendre ? Pas seulement témoigner Mes premières expériences de théâtre à Nancy (Vie de Myriam C., La Douceur dans l’abîme ) partaient de témoignages. Pareillement, de la multiplication des licenciements collectifs de ces derniers mois ou dernières années, de nombreux témoignages (parmi les livres, citons Perte d’emploi, perte de soi, mais aussi des films, des pièces de théâtre) ont été portés sur la place publique. Il me semblait, que ces témoignages et récits que nous avions à notre tour accumulés, quelle que soit leur charge d’émotion, butaient sur les fonctionnements abstraits qui les provoquent en amont, et que l’engagement politique à trouver, ce que l’invention de théâtre pouvait faire émerger, quand le réel cherche plutôt à le faire taire, c’était dans ce lien des problématiques individuelles à des brassements plus larges, mais invisibles. Le défi, c’est d’avoir à traiter de matériaux à charge éthique forte, et ne pas en faire pour autant une pièce « morale ». Je pensais beaucoup aux « Lehrstücke» de Brecht, qui, selon lui, veulent « retrouver la dimension épique dans l’exemple singulier». À mesure que j’avançais dans l’histoire des Daewoo, la féminisation de ces luttes, qui les avait déportées hors du jeu syndical traditionnel, me paraissait une de ses spécificités les plus neuves. Sur scène, il n’y aurait que des filles, et on devait pouvoir jouer des histoires singulières autant que de l’effet choral, capable de dire la colère ou d’organiser le rire, qui défend et partage. Composer pour quatre femmes comme pour un quatuor à cordes. Qu’elles s’affirment dans la pièce comme comédiennes, et dans chaque scène incarnent des personnages différents, pris dans un temps précis de l’action contre la fermeture de l’usine, ou dans le temps plus long de la reconversion. C’est ce qui a permis une première phase d’écriture. Pour la première étape de la pièce j’avais utilisé le titre d’une vieille chanson de Léo Ferré (1957) : « La vie moderne». Et je pensais beaucoup à un objet langagier que je trouvais très étrange : « ils ont reçu leur lettre de licenciement et pris contact avec la cellule de reclassement installée dans les locaux de la maison d’accueil pour personnes âgées du chef-lieu de canton» (l’Est Républicain, janvier 2003 ). 5 théâtre de la manufacture François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman Scénario pour un quatuor La proximité, l’accessibilité du réel, pouvaient me faire croire à une écriture qui viendrait vite, aurait à trier, monter… Il s’est passé le contraire. Si on approche trop du réel, ou bien qu’on le mime, on se fait absorber par sa spécificité tragique, le déjà-là du tragique de la vie. Un des éléments de bascule a été, lors d’une de mes visites à Fameck, après la fin de l’usine, d’assister au démontage par camion-grue de la grande enseigne au-dessus des toits. Les silhouettes des ouvriers dans le ciel, comme un tableau de Fernand Léger. Cette image, enlever le nom, chargé de symbole et d’histoire, tandis que le bâtiment banal et vide était prêt à accueillir les nouveaux arrivants, s’imposait comme image rémanente. Un autre élément, plus paradoxal, a été, lors d’un autre séjour, ce constat de vie qui continue, s’accroche, dans une normalité redevenue écrasante, et la litanie des offres d’emplois précaires ou médiocres qu’on proposait comme nouvel avenir. Les mots de la ville, les petites annonces, la sortie d’école, des fleurs fraîches sur une tombe. Ancrer la pièce dans un temps : un samedi soir, quatre femmes se revoient pour une fête amère. Chacune a traversé, après le licenciement, des étapes de formation, de recherche, les dispositifs familiaux ou amoureux se sont déplacés, et chacune des quatre a dû inventer pour elle-même une figure, un chemin de vie, que l’ancienne stabilité du travail permettait d’ignorer. En affirmant le théâtre à l’intérieur de la pièce (parce que, comédiennes, metteur en scène, auteur, nous avons à dire pourquoi nous venons parler ici), ces figures engluées dans une langue momifiée : formations bidon, technocratie des reconversions, vocabulaire de l’hégémonie économique, pouvaient s’appréhender avec la liberté de la farce, le rire toujours comme arme, et pour moi sans doute une ouverture neuve. Un des récits, celui d’un suicide anonyme, est venu enfin sous-tendre et rassembler les différentes séquences. Le thème devenait recherche de soi-même à travers le destin d’une seule : cette fois il y avait théâtre. L’enseigne qui partait dans le ciel, et cette figure de celle qui n’est plus, mais soude et provoque les récits qu’on entend, permettait que les matériaux de départ se fondent en une seule histoire. Qu’on puisse tenter un texte de théâtre, ce temps tellement dense et concentré qui rend si périlleux et si rare une réussite d’écriture, dans ce processus incluant le plateau et la confrontation au réel, c’est pour un écrivain une chance majeure. François Bon 6 théâtre de la manufacture François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman L’équipe artistique François Bon auteur François Bon, né en 1953, en Vendée. Père mécanicien-garagiste, mère institutrice. Après des études dans une école d’ingénieur à dominante mécanique (Arts et Métiers), se spécialise dans le soudage par faisceau d’électrons et travaille plusieurs années dans l’industrie aérospatiale et nucléaire, en France et à l’étranger (Moscou, Prague, Bombay, Göteborg, etc.). Publie en 1982 aux éditions de Minuit son premier livre (Sortie d’Usine) et se consacre depuis lors à la littérature. Lauréat en 1984-1985 de l’Académie de France à Rome (Villa Médicis). Mène depuis 1991 une recherche continue dans le domaine des ateliers d’écriture et la formation à l’usage de l’écriture créative, et collabore régulièrement, depuis 1996, avec le Centre dramatique national de Nancy, où il a été à deux reprises auteur associé. Dernières pièces de théâtre : Quatre avec le mort, Comédie Française, mise en scène Charles Tordjman, octobre 2002 et Daewoo, Avignon 2004. Derniers livres publiés : Mécanique, Verdier, 2001, Rolling Stones, une biographie, Fayard, 2002 et Daewoo, roman, Fayard 2004. A fondé en 1997 remue.net, site internet de littérature. Charles Tordjman metteur en scène Metteur en scène, Charles Tordjman dirige le Théâtre de la Manufacture, Centre Dramatique National Nancy Lorraine depuis le 1er janvier 1992. Il a toujours montré dans son itinéraire artistique un attachement particulier à l’écriture d’aujourd’hui. Il a mis en scène Les nuits et les moments (Crébillon fils et Jules Renard, 1985), L’amante anglaise (Marguerite Duras, 1986 et 1993), La reconstitution (Bernard Noël, 1988 ), Français encore un effort... si vous voulez être républicains (Sade, 1989), Saint Elvis (Serge Valletti, 1990), Tonkin-Alger (Eugène Durif, 1990), La nuit des rois (William Shakespeare / Bernard Noël, 1991 ), Fin de partie (Samuel Beckett, 1992), Adam et Ève (Mikhaïl Boulgakov / Bernard Noël, 1993 ), L’Opéra de quat’sous (Bertolt Brecht/Kurt Weill, 1995 ), Quoi de neuf sur la guerre ? Fragments (d’après le roman de Robert Bober, 1995), Le Syndrome de Gramsci (Bernard Noël, CDN Nancy Lorraine, 1997 - Festival d’Avignon, 1998 ), Vie de Myriam C. (François Bon, 1998), Fariboles (François Rabelais/François Bon, 1999 ), Bastringue à la Gaieté théâtre (Karl Valentin, 1999), Bruit (François Bon, Théâtre Ouvert, 2000). Charles Tordjman a mis en scène Je poussais donc le temps avec l’épaule (d’après Combray et Sodome et Gomorrhe de Marcel Proust, à Nancy et au Festival d’Avignon, 2001 - au Théâtre National de Chaillot, 2002), Oncle Vania (Anton Tchekhov, 2001), Quatre avec le mort de François Bon en 2002. En 2004 il crée Je poussais donc le temps avec l’épaule Temps II (janvier), Der Kaiser von Atlantis (opéra ) de Viktor Ullmann et Daewoo (création festival d’Avignon 2004 ) de François Bon. 7 théâtre de la manufacture François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman Léna Bréban comédienne Après un an à Houston-Texas (High School for Performing and Visual Arts) elle suit la formation de l’École du Théâtre national de Chaillot de 1993 à 1995, puis du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (1997-2000 ). Elle joue au théâtre avec entre-autre metteur en scène Jacques Lichvine et Hervée De Lafond Terezin, 2 500 à l’heure, Jean-Christian Grinewald Victor ou les enfants au pouvoir, L’École des femmes, Pascal Rambert dans Asservissement sexuel volontaire, Thierry Peretti Valparaiso de Don Delillo et Richard II de Shakespeare, et Jean-Yves Ruf dans Comme il vous plaira de Shakespeare. Au cinéma, elle a travaillé avec Christophe Blanc Une femme d’extérieur, Dominique Cabrera Le lait de la tendresse humaine, Sam Karmann À la petite semaine et a tourné dans de nombreux courtmétrages. Christine Brücher comédienne Elle a suivi le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique en 1980 sous la direction d’Antoine Vitez et J.P Miquel. Depuis elle a joué entre autres sous la direction de Jacques Nichet dans Les cerceuils de Zinc de Svetlana Alexievitch ; Jacques Kraemer dans Les histoires de l’oncle Jacob de Jacques Kraemer ; mise en scène collective dans Les petites filles modèles d’après La Comtesse de Ségur ; Ged Marlon dans Tous en ligne d’après des textes de Macha Béranger ; Élisabeth Chailloux dans Les Fruits d’or de Nathalie Sarraute ; Laurent Pelly dans Talking heads de Alan Bennett ; Jacques Nichet dans Le retour au désert de Bernard-Marie Koltes ; Tilly dans Minuit Chrétien... Avec Charles Tordjman, elle a joué dans La nuit des rois de Shakespeare et dans Vie de Myriam C de François Bon. Au cinéma elle a travaillé, entre autres, avec Robert Guédignan, À l’attaque, La ville est tranquille, À la place du cœur ; Dominik Moll, Intimité ; Michel Deville, La Maladie de Sachs. À la télévision elle a joué dans Un homme digne de confiance de Philippe Monnier. 8 théâtre de la manufacture François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman Samira Sedira comédienne Elle a suivi l’École de la Comédie de Saint-Étienne sous la direction de Pierre Debauche. Au théâtre, elle a joué, entre autres, sous la direction de Richard Brunel dans Kasimir et Karoline de Ödön Von Horvàth, Métamorphoses adaptation de La Métamorphose de Franz Kafka, de Michel Dubois dans Le Marchand de Venise de Shakespeare, de Christophe Perton dans Médée et Les Phéniciennes de Sénèque, de Laurent Fréchuret dans Malone meurt de Samuel Beckett, de Jacques Nichet dans Alceste d’Euripide. Au cinéma elle a joué dans En mai, fais ce qu’il te plait de Pierre Grange (MK2 production). À la télévision elle a joué dans Une affaire de femme, de la série Cordier, juge et flic. Elle travaille également l’écriture avec des adaptations ou des traductions. Elle a adapté Métamorphoses d’après La Métamorphose de Franz Kafka, pièce dans laquelle elle a joué sous la direction de Richard Brunel. Agnès Sourdillon comédienne Élève d’Antoine Vitez. Depuis une dizaine d’années, elle a joué dans une trentaine de spectacles, parcourant le répertoire de Sophocle à Rodrigo Garcia. Elle a joué notamment sous la direction de Stéphane Braunschweig, Bernard Sobel, Alain Milianti, Alain Ollivier, François Wastiaux (dans la compagnie Valsez-Cassis qu’elle codirige avec Yves Pagès de 1993 à 1999 ), Valère Novarina (dans ses quatre dernières créations : La Chair de l’homme, le Jardin de Reconnaissance, l’Origine Rouge, la Scène en 2003-2004), Didier Bezace (elle était Agnès dans l’École des Femmes de Molière créé à la Cour d’Honneur du palais des Papes au festival d’Avignon 2001), Patrice Chéreau (elle jouait Ismène dans Phèdre / Racine la saison dernière) et Bruno Sachel (La Source des Saints de Synge créé en mars 2004 ). Elle a également fait quelques (brèves) apparitions au cinéma (Jacques Rivette / Jean-Luc Godard) ainsi que quelques courts métrages remarqués dont la Coupure réalisé par Nathalie Loubyère Prix Jean Vigo 2003, nominé aux Césars 2004. Par ailleurs, dès qu’elle le peut, elle travaille indépendamment au sein de «petites» compagnies ou auprès de musiciens à « la mise en espace » ou en « ondes» d’« écritures contemporaines» (en 2004 : Appoggio de Arno Bertina à Théâtre Ouvert, et Fragmentation d’un lieu commun de Jane Sautière au CDN de Besançon). Daewoo de François Bon mis en scène par Charles Tordjman est sa 8e participation au festival in d’Avignon. 9 théâtre de la manufacture François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman Vincent Tordjman scénographe Formé à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et à l’Université de la Sorbonne (département philosophie de l’art), il crée du mobilier design (VIA, Cèdre Rouge, Time & Style... ), des scénographies d’expositions (France Telecom Recherche et Développement), des décors de théâtre (Vie de Myriam C., Fariboles, Bruit, Quatre avec le Mort de François Bon, Divans pour Michel Didym), des projets d’architecture intérieure (NTT DoCoMo, Imasaka au Japon). Il se joint également à des projets pluridisciplinaires joignant plasticiens, musiciens, graphistes, vidéastes et informaticiens, et produit de la musique électronique sous le nom Vicnet (disques disponibles sur le label Deco). Il enseigne le design à l’École des Beaux-Arts de Rennes. Christian Pinaud éclairagiste Né le 1er janvier 1963, Christian Pinaud a été formé à l’École de la rue Blanche à Paris de 1983 à 1985. Il a travaillé avec Alain Françon, Lorenzo Mariani, Andréas Homoki, René Koering, Patrice Caurier, Moshé Leiser, Alain Marcel, Michel Didym, Philippe Berling. Il vient de créer les lumières du Soldat Tanaka mis en scène par Guillaume Lévêque. Ses dernières créations pour le théâtre : Les pièces de guerre, mise en scène d’Alain Françon au Festival d’Avignon, La Mouette mise en scène d’Alain Françon au Théâtre de Chambéry, Edouard II, mise en scène d’Alain Françon au Festival d’Avignon, Sallinger, mise en scène de Michel Didym au Théâtre de La Ville, Quatre avec le Mort, mise en scène de Charles Tordjman au C.D.N. de Nancy et Le Soldat Tanaka, mise en scène de Guillaume Lévèque au Théâtre National de la Colline. À venir : Monsieur de Pourceaugnac, mise en scène de Dag Jeanneret au CDN de Montpellier / Cie In Situ, Un Bal Masqué, mise en scène de Lorenzo Mariani à l’Opéra de Turin / Opéra de Florence, Le Fou d’Elsa, mise en scène d’Anne Thores au Théâtre National de la Colline. Christian Pinaud est co-directeur de la compagnie In Situ. 10 théâtre de la manufacture François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman Cidalia Da Costa création costumes Après une formation aux Arts Plastiques à l’Université Paris 8 elle collabore durant 3 années avec Marie Grontseff pour les maquettes des costumes d’Erte et de Dupont. Dès les années 80, elle collabore à la réalisation de costumes pour des films de Mauro Boligni, Alexandre Arcady, Claude Lelouch, James Ivory, Francis Leroy, Jean-Pierre Jeunet... Dès 1982 elle se consacre essentiellement à la création théâtrale et collabore entre autres avec Pierre Ascaride, Didier Bezace, Daniel Mesguich, Jacques Nichet, Michel Valmer, Chantal Morel, Jean-Louis Jacopin, Charles Tordjman pour les costumes de Oncle Vania. Parrallèlement, elle rencontre la danse contemporaine et conçoit des costumes pour Christian Trouillas, Vittorio Biaggi, Jean Gaudin, Bernardo Montet... Ses costumes ont été montrés à l’occasion de grandes expositions au Centre Georges Pompidou, à la Grande Halle de la Vilette et à la Comédie Française. 11 théâtre de la manufacture François Bon Daewoo Mise en scène Charles Tordjman