Loi de Parkinson
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Loi de Parkinson
Loi de Parkinson Développée par Cyril Northcote Parkinson dans un article paru en 1955 dans ''The Economist'', la ''Parkinson’s Law'' est fondée sur l’étude du travail dans les administrations britanniques. Elle affirme que tout travail finit par occuper le temps qui lui est possible. Par exemple : Si vous fixez un délai d’une journée à un collaborateur pour réaliser un travail, il mettra une journée, mais si vous lui donnez un 12 heures pour le même projet, il mettra 12 heures à le rendre. Première loi de Parkinson : occupation de tout le temps laissé Cette loi fondamentale s'applique à la gestion de son temps mais aussi de sa carrière et de sa vie. Lorsqu'on ne se fixe pas de butée horaire ou calendaire dans la réalisation d'une tâche ou la prise d'une décision, celles-ci s'éternisent. Plus, j'ai du temps pour faire une chose, plus je mets du temps à la faire. Le temps qui s’étire à l’infini nuit à la réalisation des tâches les délais, échéances, ne pouvant être respectées et met en évidence la multiplication des besoins de coordination des différents services par des recrutements successifs sans que le travail final concerné n’augmente en proportion. Qualifié de cancer, les pratiques observées mettent en évidence l’extension inappropriée des délais et besoins ex : Des postes d’une organisation pour servir les besoins de certains « chefs » de multiplier le nombre de leurs collaborateur pour justifier leur place, rétribution, etc. au détriment de l’efficience. Des espaces de stockage réels ou virtuels, notamment en démultipliant certains supports sans impérieuse nécessité et sans rechercher prioritairement d’autres solutions… Ce phénomène devient non seulement trop couteux mais surtout ne facilite pas les prises de décisions stratégiques ; d’autres dysfonctionnements (Paradoxe d’Abilene Procrastination - théorie de l’agence, etc.) conduisent à la dégradation de l’efficacité et des résultats. L’observation de ce phénomène, l’analyse de l’organigramme, des indicateurs objectifs de résultats et une simple consultation auprès des personnels, élèves et familles, permettent d’évaluer rapidement les carences en matière de management. La « réunionite » est l'un des symptômes de cette organisation déficiente. Le temps c’est aussi de la fatigue donc de la qualité de vie y compris au travail ; Et il ne suffit pas d’avoir un titre de responsable, pour en avoir les compétences ! L’autre loi de Parkinson : la théorie de la futilité Parkinson a d’ailleurs imaginé d’autres analyses du même genre pour décrire l’absurdité du fonctionnement de certaines organisations. L’autre loi de Parkinson, la « loi de la futilité », souvent confondue avec la première du nom, étrille encore plus le fonctionnement d’une administration ou d’une structure se focalisant sur des détails futiles. Pour exemple, Parkinson compare un projet d’abri de vélo avec celui d’une centrale nucléaire et montre qu’il est possible de prendre plus de temps sur des questions sans intérêt que sur l’intérêt du projet en lui-même. En management, cela signifie que sur un projet apparemment simple, la multiplication des intervenants et leur volonté d’affirmer leur pouvoir sur des choses anecdotiques conduisent souvent à créer des usines à gaz. EN CONCLUSION Il faut fixer des délais réalistes pour être efficace Pensez à rebours : " Qu'est-ce que j'aimerais qu'on dise de moi après cette mission ? ". Le gaz revenons-y justement avec la première loi de Parkinson, aussi appelée « loi de la pyramide sans fin ». Comment faire pour éviter que le temps s’étire à l’infini sans lien avec le temps objectivement nécessaire à la réalisation d’un travail ? C’est là que les managers interviennent pour fixer des deadlines réalistes. Chiffrer correctement le temps nécessaire pour un projet implique cependant que le manager soit issu du terrain, qu’il connaisse le métier de ses subordonnés mieux que quiconque, qu’il sache parfaitement évaluer le délai en fonction des ressources disponibles. Mais c’est contraire au principe de Peter selon lequel les incompétents tendent à prendre le pouvoir. Pour information : extrait de la traduction d'un article spécialisé en ligne Les deux forces qui dictent le comportement des fonctionnaires, et que la longue expérience de C. Northcote Parkinson dans l'administration lui permet de mettre en évidence : 1. « Un fonctionnaire entend multiplier ses subordonnés, pas ses rivaux » : il a une tendance à diviser le travail pour éviter d'être remis en cause par l'un de ses collaborateurs. Il crée ainsi des besoins de coordination interne, qui entrainent une charge de travail supplémentaire, puis l'embauche de collaborateurs supplémentaires. On construit ainsi un système « autarcique » qui va consommer, de manière endogène, une part croissante de l'énergie disponible, conduisant à la deuxième force . 2. « Les fonctionnaires se créent mutuellement du travail ». Plus il y a de fonctionnaires, plus les demandes d'approbation qu'ils se communiquent mutuellement, ou tâches comparables, les occupent, de sorte que le travail accompli d'un point de vue extérieur par l'administration dans son ensemble n'augmente pas. 3. Le troisième élément, qui peut également être considéré comme une validation expérimentale, est son analyse des évolutions des personnels de deux ministères britanniques (Marine et Affaires coloniales) qui met en évidence une progression constante des employés malgré une importante diminution des attributions de ces ministères À partir de ces trois éléments, il construit sa fameuse loi qu’il énonce ainsi (en page 12 de l’édition originale) : « …, it now becomes possible to state Parkinson’s Law in mathematical form: In any public administrative department not actually at war, the staff increase may be expected to follow this formula:…. « … This figure will invariably prove to be between 5.17 per cent and 6.56 per cent, irrespective of any variation of the amount of work (if any) to be done. » Explication de la formule : x : est le nombre de nouveaux embauchés chaque année, k : est le nombre de personnes qui recherchent une promotion via la nomination de subordonnés, m : (l’exposant de k) est le nombre d'heures de travail consacrées à répondre à des notes internes du Service, a : représente le nombre d’années entre l’âge d’affectation au poste et l’âge de la retraite, n : est le nombre de nouveaux fonctionnaires nécessaires par an. En pourcentage cela donne la formule : où y est le total de fonctionnaires de l'année précédente. Une version française possible : « …, il devient désormais possible de présenter la loi de Parkinson sous une forme mathématique simple : Dans une administration publique qui n’est pas engagée directement dans des actions de guerre(s), l'augmentation des effectifs peut être définie par la formule suivante : (ici, la même formule mathématique que précédemment) « …Cette valeur sera toujours comprise entre 5,17 % et 6,56 %, indépendamment de toute variation de la quantité du travail (éventuel) à effectuer » . La loi de Parkinson est donc la loi qui prédit l’augmentation inéluctable des fonctionnaires avec un taux d’environ 6% par an, indépendamment de la quantité de travail à fournir ou même de sa simple légitimité. Elle est également appelée « Loi de la pyramide sans fin» et a conduit à des expressions comme « développement parkinsonien des administrations ». C. Northcote Parkinson a ainsi mis en évidence une maladie fondamentale des bureaucraties administratives. Dans son livre "Parkinson’s Law And Other Studies In Administration", C. N. Parkinson propose également deux autres lois : - La loi de futilité : dans un comité financier, plus le budget discuté est important, moins on y passe de temps, et inversement. - Le coefficient d’inefficacité : Il définit le nombre critique des membres d’un cabinet ou conseil des ministres, nombre à partir duquel ce cabinet ministériel devient inefficace. Ce chiffre est toujours compris entre 19,2 et 22,4.