Les Aigles veulent reprendre leur envol

Transcription

Les Aigles veulent reprendre leur envol
Les Aigles veulent reprendre
leur envol
Pour sa première finale européenne depuis 1990, et une défaite
face au Milan AC en finale de la Coupe des clubs Champions,
Benfica affronte ce soir Chelsea à Amsterdam en finale de la
Ligue Europa (21h00). Une victoire qui pourrait venir
récompenser les joueurs de la capitale portugaise en plein
renouveau depuis deux saisons.
La déception du titre probablement perdu la semaine dernière
face au rival Porto (1-2) dans un match sous haute tension,
Benfica s’est vite remis en marche pour se concentrer sur sa
finale de Ligue Europa qui l’attend ce soir. Jorge Jesus,
l’entraineur lisboète, dans un entretien accordé au site de
l’UEFA savait ce qu’il avait à faire. « Benfica est toujours
sous pression. Les joueurs, les entraineurs : tous en ont
l’habitude et savent que l’objectif à atteindre dans chaque
compétition auquel le club prend part est la victoire
finale« . Si on regarde de plus près le passé européen de
Benfica, retrouver le signe d’un sacre continental date des
années Eusebio, qui avait emmené sa bande glaner deux Coupes
des clubs Champions en 1961 et 1962. Depuis, six finales
perdues (1963, 1965, 1968, 1983, 1985 et 1990), et de
déceptions en déceptions. Surclassé durant la première
décennie des années 2000 par le rival du FC Porto, Benfica
semble retrouvé de sa superbe depuis quelques années. Benfica
peut se targuer d’avoir été sur les deux dernières saisons
plus loin en Coupe d’Europe que Porto. Battus en demi-finale
en 2011 par Braga, les Aigles ont grandi pour revenir plus
fort cette saison.
Amsterdam, antre de la finale, est le lieu du dernier sacre de
Benfica en Coupe d’Europe. De là à y voir un signe, il y a un
pas que l’on ne franchirait pas. Mais au vue du parcours des
Lisboètes, on peut y croire. Bordeaux et Fenerbahçe se sont
notamment cassés les dents face à l’une des meilleurs défenses
du championnat portugais et ont subit les foudres de la
meilleure attaque (73 buts). En demi-finale, Benfica porté par
un public de folie a écarté les Turcs du Fenerbahçe après
avoir été battus à l’aller 1-0 et en inversant la tendance au
retour (3-1).
Jorge Jesus le magicien
Quand on se penche sur le passé de découpeur d’entraineurs du
président Luis Felipe Vieira, Jorge Jesus fait figure de
rescapé. A la tête de Benfica depuis quatre ans, alors que ses
prédécesseurs n’avaient eu le droit qu’à une petite année au
mieux. Depuis 2009, le technicien portugais a su mettre en
place un jeu rapide, fluide, porté vers l’attaque insistant
sur un cocktail mêlant argentin (Gaitan, Aimar, Salvio), et
brésilien (Lima) pour un football explosif. Porté vers
l’avant, le sytême Benfica a imposé sa patte dans le paysage
européen. Habitué à revendre ses meilleurs joueurs à des
sommes plus qu’intéressante à l’image de Hulk et Witsel l’été
dernier, ou David Luiz et Ramires à Chelsea il y a deux ans.
Luisao le taulier
C’est la star de Benfica. Pilier de la défense centrale
lisobète, l’international brésilien (43 sélections) est
annoncé partant tous les étés depuis près de cinq ans. Arrivé
en 2003, Luisao a su s’imposer comme le véritable patron de la
défense de Benfica et en devant son capitaine emblématique.
Idole des fans de l’Estadio de la Luz, le Brésilien revient de
loin. Cette saison 2012-2013 il aurait pu ne jamais la
disputer. Lors d’un match amical face à Dusseldorf en août
dernier, le défenseur avait agressé un arbitre risquant très
gros. Au final, Luisao avait écopé de deux mois de
suspensions, disputant quand même la moitié de la saison de
son club en championnat (14 matches).
Maxime BRIGAND
[email protected]

Documents pareils