PresseMitteilungen F: PresseMitteilungen D

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Office fédéral de la culture OFC
S w i s s Co n f e d e r a t i o n
Communiqué de presse
26 mai 2009
Silvia Bächli et Fabrice Gygi
à la 53e Biennale internationale d’art
de Venise
La Bâloise Silvia Bächli et le Genevois Fabrice Gygi sont les deux artistes qui représenteront officiellement la
Suisse à la 53e Biennale internationale d’art de Venise. Ils ont été désignés sur proposition de la Commission
fédérale d’art. Silvia Bächli expose des dessins au Pavillon suisse sur le site de la Biennale. Fabrice Gygi présente
l’une de ses installations dans l’église San Stae au bord du Canale Grande. Les deux contributions suisses sont
organisés sous la responsabilité de l’Office fédéral de la culture (OFC). La Biennale se tient du 7 juin au 22
novembre 2009.
Silvia Bächli, née à Baden /AG en 1956, a étudié à Bâle et à Genève et enseigne depuis 1993 à l’Académie des arts
de Karlsruhe. L’artiste a accédé à la notoriété internationale grâce à son œuvre dessiné qu’elle construit depuis
plus de trente ans. Pour les salles du Pavillon dans les Giardini, Silvia Bächli réunira sous forme d’installation
des dessins effectués entre 2008 et 2009, qui offriront aux visiteurs un aperçu représentatif de son œuvre.
Fabrice Gygi, né à Genève en 1965, fait lui aussi partie depuis longtemps des artistes suisses de renommée internationale. Ses performances, ses objets et ses installations réagissent de manière polysémique et déroutante à
des contextes situationnels donnés. Pour la Biennale de Venise, l’artiste a monté à San Stae une installation qui
rappelle qu’une église est un lieu qui renferme à la fois des valeurs spirituelles et des valeurs matérielles, en
temps normal comme en temps de crise.
A l’occasion de la Biennale, l’Office fédéral de la culture (OFC) édite deux publications :
L’ouvrage intitulé « Silvia Bächli – das », consacré à l’exposition de Silvia Bächli au Pavillon suisse et édité chez
Lars Müller Publishers, Baden, qui contient des illustrations de l’atelier entre 2008 et 2009 et une citation de
l’écrivaine danoise Inger Christensen apportent un aperçu du travail artistique. (136 pages, ISBN 978-3-03778155-5) ;
Les éditions jrp/Ringier, Zurich, publient un ouvrage consacré à l’exposition de Fabrice Gygi à l’Eglise San Stae,
intitulé « Fabrice Gygi – A Manual ». Il contient des dessins et des esquisses de l’artiste (240 pages, ISBN 978-303764-057-9.)
Les représentantes et les représentants de la presse internationale pourront visiter le pavillon suisse et l’église
San Stae en libre accès du 3 au 6 juin 2009 lors des journées de prévisite organisées à leur intention. La Biennale
est ouverte au public du 7 juin au 22 novembre 2009. Heures d’ouverture: du mardi au dimanche, de 10 h. à 19 h ;
fermé le lundi.
Pour toutes autres informations, textes et images: www.bak.admin.ch/biennale09
Presse:
Agentur & Kunst, Oliver Wick, tél. +41 79 656 20 95, courriel: [email protected]
Responsable des contributions suisses à la Biennale de Venise:
Dr Urs Staub, Chef de la section Création culturelle, OFC, Hallwylstrasse 15, 3003 Berne,
T +41 31 322 92 70 ; F +41 31 322 78 34 ; E [email protected]
Dr. Andreas Münch, Responsable Service Art, Bundesamt für Kultur,
Hallwylstrasse 15, 3003 Bern, Tel. +41 31 322 92 89 ; Fax +41 322 78 34 ; Email: [email protected]
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Silvia Bächli
Hans Rudolf Reust, Berne
Des feuilles couvertes de dessins aux murs et sur les tables : où que nous soyons dans le pavillon suisse, les
regards, et avec eux les pensées, commencent à errer. Sur les dessins et les espaces qui les séparent plane un
silence, comme un paysage insolite où beaucoup d’éléments semblent familiers mais distants de par leur mutisme profond. Qu’y a-t-il de différent dans cette constellation d’éléments connus qui ne recèle pour tant aucun
secret ?
« Ça. C’était ça. Maintenant ça a commencé. Ça existe. Ça dure. Ça bouge. Plus loin. Ça devient. Ça devient ceci
et cela. Ça va plus loin que ça. Ça devient autre chose. Ça devient plus. Ça combine autre chose avec plus et n’arrête pas de devenir autre chose et plus. (…) » Inger Christensen, det
Durant trois décennies, Silvia Bächli (*1956) a développé son oeuvre de dessinatrice de façon continue, recourant
à divers formats et différentes techniques. Dessiner est un mouvement du regard, des écarts et des décalages
infimes dans le champ de gravitation de l’attention omnidirectionnelle portée aux choses et à l’onirique, et qui
perdure jusque dans le dessin accompli. Certaines feuilles sont aisément lisibles, nommables ; sur d’autres, les
noms et les mots se retrouvent sur le bout de la langue pour se perdre à jamais dès l’instant suivant : « ÇA ».
« Je sais ce que je ne veux pas: pas de travaux journalistiques, rien qui puisse être exprimé plus adéquatement
dans une autre langue. Dessiner, c’est s’aventurer en terrain inconnu et s’y promener. Créer de l’espace et le sonder, travailler avec et contre les bords du papier » (Silvia Bächli, 2009). La démarche ne produit pas que des instants pittoresques. Souvent, un regard cinématographique sur des corps, des choses ou leurs détails, des paysages, des gestes, des structures ou des processus semble se figer comme dans une photo de plateau. Dans la
constellation d’une pièce, chaque feuille a sa place de choix, de telle sorte qu’en se déplaçant, le regard parcourt
également les champs vides entre les images, cherchant souvent des rapports, de la constance dans la complexité. Et tout d’un coup, un motif familier ressurgit, tel un écho, d’un coin éloigné de la pièce. Presque insensiblement, de nouveaux tons surgissent dans les dessins suivants, comme si des nuances jusqu’alors inconnues
se révélaient dans le noir et le blanc. Dessiner ouvre des espaces intérieurs et se propage dans l’espace sans
l’absorber définitivement. La mobilité des petits formats suggère la possibilité de dispositions alternatives. Une
pile de dessins recèle une connexion vis-à-vis de divers systèmes de pensée sur une table ou sur une paroi. En
fin de compte, chaque feuille s’avère être un procédé, puisqu’elle conserve les traces du pinceau ou du crayon qui
esquisse les lignes et les surfaces. Dans la théorie de l’image, le dessin revendique un statut permanent du provisoire. Les dessins déposent des traces sur une idée ; ce faisant, ils se figent dans le suspense. Toutefois, ils
conservent également les traces de leur genèse, irrévocables et vulnérables à la fois. Quelle est la différence, en
fin de compte, entre la trace furtive sur la feuille et l’acte de dessiner en soi dans ce moment précis de mise en
scène spatiale ?
Silvia Bächli aborde l’état actuel du dessin, et par conséquent une contradiction au sein de laquelle aucun autre
média artistique ne se détache avec autant de clarté à l’heure actuelle: perpétuer une tradition millénaire de l’immédiateté. Dans un monde de possibilités épuisées et nécessaires, chaque dessin demeure une question fondée.
Biography Silvia Bächli
Silvia Bächli *1956 in Baden, Switzerland | 1976–1980 Schule für Gestaltung Basel | 1977/78 Ecole supérieure
d’art visuel Genève | Since 1993 Professor at Kunstakademie Karlsruhe, Germany | Lives in Basel and Paris
www.silviabaechli.ch
Selected Solo Exhibitions: 2009 Biennale di Venezia, Schweizer Pavillon | 2007 Nuit et jour / Night and Day, Galerie
d’art graphique, Centre Pompidou, Paris; Museu Serralves, Porto | 2006 Poèmes sans prénoms, Mamco, Genève;
nordiska akvarellmuseet, Skärhamn, Sweden | 2005 Linien, Museum zu Allerheiligen, Schaffhausen | 2002 Frac
Haute-Normandie, Sotteville-lès-Rouen; Domaine de Kerguéhennec, Bignan; Musée d’art moderne et contemporain, Strasbourg | 2000 Kasseler Kunstverein, Kassel | 1997 Kunstmuseum Bonn | 1996 Kunsthalle Bern | 1994
Centre d’art contemporain, Genève
Selected Group Exhibitions: 2009 elles@centrepompidou, Centre Pompidou, Paris | 2008 anatomie, les peaux du
dessin, Collection Guerlain, Frac Picardie, Amiens | 2007 Swiss made I, Kunstmuseum Wolfsburg | 2006 Le mouvement des images, Centre Pompidou, Paris; Temporary Immigration, Watari-um, Tokyo | 2004 Global world / Private Universe, Kunstmuseum St. Gallen; Tableau contemporain, Musée d’art moderne et contemporain Strasbourg | 2003 Buenos dias buenos Aires, Museo de Arte moderno de Buenos Aires | 2000 Szenenwechsel XIX,
Museum für Moderne Kunst Frankfurt | 1998 Freie Sicht aufs Mittelmeer, Kunsthaus Zürich and Schirn Frankfurt |
1995 Selections Winter ’95, The Drawing Center, New York
Silvia Bächli is represented by Peter Freeman Inc, New York | Erika and Otto Friedrich, Basel | Barbara Gross,
München | Vera Munro, Hamburg | Nelson-Freeman, Paris | Skopia, Genève
The publication «das», edited by the Swiss Federal Office of Culture, Berne, and published by Lars Mueller
Publishers, Baden, is part of the Swiss contribution to the 2009 Biennale in Venice.
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Fabrice Gygi
L’espace monotrème
Christophe Kihm, Paris
En entrant dans l’église San Stae, le visiteur de la biennale de Venise fera une expérience. Une structure ouverte, posée au sol, constituée d’armoires et de grilles en fer, délimitera son parcours dans l’espace et mobilisera
son regard (il pourra la contourner, la longer, la traverser, la regarder depuis différents points…). Cette structure occupe le centre géométrique de l’édifice. Elle le recentre et le décentre, provisoirement, en marquant physiquement et en rejouant symboliquement ses termes. C’est un lieu de stockage, en attente à la fois d’objets qui
le remplissent et d’individus qui les classent ou les manipulent. C’est un lieu mobile et mobilisable, actuel dans
sa présence et potentiel dans son usage.
Tels sont, livrés comme à leur état brut, les points cardinaux de l’expérience proposée au spectateur. Cette dernière ne se limitera certainement pas à la répétition de ce repérage. Elle prendra une toute autre tournure dès
lors qu’opèrera le piège de l’espace « monotrème », ce type d’espace singulier que l’artiste n’a eu de cesse de
construire et de développer dans son travail.
Fabrice Gygi a inscrit ses premiers pas en art dans ceux d’un animal étrange au regard de sa place au sein des
espèces. En 1994, il produit ainsi la dernière planche de la série de gravures Psycopompe, qui représente un ornithorynque stylisé avec quatre pattes proéminentes : « J’utilisais ce motif à l’École des arts décoratifs comme une
signature. Cet animal me faisait office, dans une relation à la fois d’identification et d’échange, de signe du
zodiaque. C’est une créature issue de la famille des monotrèmes qui fait le lien entre l’oiseau et le mammifère.
Elle pond des œufs, mais allaite ses petits 1 ». De sorte qu’entre « motif » et « signature », « échange » et « identification », fut immédiatement mobilisé dans sa pratique et dans son œuvre un espace physique et symbolique,
que l’on pourrait qualifier à son tour de « monotrème. Dans cet espace sont mis en tension les qualités de deux
ordres séparés ou contradictoires, c’est un lieu transitionnel où se réalise une relation d’échange entre un ordre
et un autre, d’où émane une anomalie, perturbant catégories, répertoires et repères.
Une première opération précise ce processus de création et l’oriente sur un plan formel : « Retranscrire les
choses observées dans le monde », dans un souci de « réalisme 2 ». Pour construire ses objets et leur donner
forme, l’artiste engage donc transcriptions et reports, mais il procède aussi à la « transformation » et à l’ « amélioration » d’éléments préexistants, par « simplification » et « caricature ». Cette exigence réaliste implique l’observation et l’expérience selon les lois d’un déplacement : les œuvres de Fabrice Gygi sont issues du monde, elles
gardent l’empreinte d’autres objets qui, transformés par différentes opérations d’ajouts et de retraits (matériels,
formels, symboliques), reviennent au monde, porteurs de nouvelles propositions d’actions, de nouvelles promesses de gestes et de nouvelles possibilités d'expériences. Ces expériences sont associées à l’excursion, à la
marche, au combat, à des conditions extrêmes où l’appréhension de la réalité est liée à l’effort, à l’épreuve et où
le réalisme est subordonné à un contexte hostile et à un état limite. Mais ces déplacements ne sont pas exclusivement physiques, ils concernent les signes et appliquent des torsions, des ajouts et des dérivations à des objets
qui peuplent le monde : gain de puissance et d’efficacité qui améliorent un ordinaire, polysémie et multifonctionnalité qui complexifient, neutralisation qui interroge et inquiète.
Ce jeu sur les signes touche leurs signifiés et leurs signifiants. On passera, par exemple, avec Fabrice Gygi, du
camping au campement, puis du campement au camp ; les attributs d’une cour de jeu pourront devenir ceux
d’une cour de prison et encore, observant d’autres modes de dérivation, un objet de secours pourra se transformer en arme de combat.
Mais, toujours, de l’observation à la transformation, s’opèreront un passage et un échange qui, sur un plan technique (montable / démontable, gonflable / dégonflable), physique (mobile / immobile), politique (libertaire / autoritaire) ou moral (émancipateur / sécuritaire), marqueront un nouvel état des choses… Deux faces opposées se
combineront dans l’extension des formes et la permutabilité des fonctions : « l’espace monotrème » creusera
ainsi son trou, soumettant la réunion d’éléments contradictoires à des principes d’équivalence, sur tous les
plans.
Les objets observés par Fabrice Gygi reviennent donc au monde après avoir subi un ensemble de transformations
pour « faire signe », pour signaler quelque chose. Ce sont des équipements de survie, de protection, des armes,
des outils, des formes qui préviennent d’un danger ou d’une menace, qui manifestent une position d’autorité et /
ou de détresse.
L’exigence de réalisme formulée par l’artiste implique donc une relation de tension maximale entre l’ordre du
discours (l’organisation des signes de manière à constituer une sorte de signalétique) et l’ordre de l’action (la
fonctionnalité contrariée des objets, mais aussi leur attente d’un possible événement à venir). Or, si la protection
est une agression, si la sécurité est un enfermement, si le mot de passe est un mot d’ordre, alors, le champ de
force produit par la mise en tension des contraires tient un équilibre aussi précaire que précis, menaçant, prêt à
rompre ou à exploser à tout instant. Le réalisme de Fabrice Gygi naît de l’amplification des contradictions et de
l’exaltation des tensions : il est amené, au sein de l’espace « monotrème » ouvert à la réunion des contraires, à
se produire dans une dimension allégorique.
Fabrice Gygi produit des objets, mais il produit également des lieux de stockage et de rangement au sein desquels des objets pourraient être classés ou déposés, ainsi que l’œuvre présentée dans l’église San Stae en fixe
une configuration et un agencement possibles. La fonction de ces meubles est flottante, au point où l’on doit
considérer qu’ils peuvent à la fois enfermer, stocker, protéger, cacher, interdire, restreindre, accueillir… des
objets mais aussi des individus… et quel serait alors la menace ou la crainte, le danger ou la catastrophe, le désir
ou la volonté qui en motiverait l’usage ? Questions ouvertes et mises en perspective par la résonance de ce lieu
de stockage avec l’espace au sein duquel il s’inscrit, à savoir une église.
Car cette relation d’un lieu à l’autre s’effectue bien en termes d’échange, de transfert de qualités où le stockage
devient marqueur et nouveau centre d’une église qui, à rebours, détermine ses conditions de présence et de lisibilité (en tant que lieu culturel et cultuel, historique et social). Cette double contrainte participe pleinement de la
mise en tension opérée par la proposition de l’artiste, manière de déterminer une « place » à l’objet produit (en
tant qu’il inscrit de nouvelles bornes et de nouveaux repères), mais aussi d’arrêter son mode d’apparition, de présentation et de présence, dans son rapport à un autre (l’ordre du stockage et celui de l’église).
C’est dans cette réunion de l’Un et de l’Autre que se détermine la qualité « monotrème » de l’espace où l’expérience du spectateur sera amenée à se préciser. L’ambivalence portée par cet espace ne fait que prolonger celle
des objets qui le configurent et l’aménagent (les meubles de stockage en attente, en veille, leurs qualités contradictoires charriant d’innombrables questions, reliées à de nombreux événements potentiels). Cette ambivalence
est le moteur de l’inquiétude propre à l’expérience de ces lieux : elle repose avant tout sur le brouillage des
valeurs produit par la mise en force de puissances contraires. Lorsque ce qui informe est également ce qui déforme, un malaise s’installe, et l’équilibre produit libère une profonde ambiguïté. Le regard est agressé, mais le
malaise est critique : en quoi l’espace monotrème de Fabrice Gygi est également un piège moral.
1
Entretien avec Christophe Chérix in Self-Tattoos, Cabinet des estampes du Musée d’art et d’histoire.
Genève 2001.
2 op. cit.
Biography Fabrice Gygi
1965 born in Geneva (CH) | 1983–84 Ecole des Arts Décoratifs, Geneva (CH) | 1984–90 Ecole Supérieure dʻArts
Visuels (ESAV), Geneva (CH) | 1997–2005 teaching at Ecole Cantonale dʼArt de Lausanne (ECAL), Lausanne (CH) |
2005–2007 teaching at Ecole supérieure des beaux-arts (ESBA), Geneva (CH)| since 2007 teaching at Ecole Cantonale dʼArt de Lausanne (ECAL), Lausanne (CH)
Personal Exhibitions
2009 Projection of the video “Whip Fight”, galerie Guy Bärtschi, Geneva (CH), 19.03–08.05
2007 Fabrice Gygi, BFAS | Blondeau Fine Art Services, Geneva (CH), 11.11.07–11.01.08
Fabrice Gygi, galerie Guy Bärtschi, Geneva (CH), 11.11.07–11.01.08
Cubes, permanent installation, Musée dʼart contemporain, Marseille (F), opening June 29th
Lauréats du QuARTier des Bains, MEG | Carl-Vogt (Musée dʼethnographie), Geneva (CH), 24.05–5.06 | Around the
« quartier des bains » : the banners are presented in May and September 2007 end in March 2008. The Flags, on
the bridge named : pont du Mont-Blanc, are presented in May, June and September 2007.
Fabrice Gygi, COMA | Centre for Opinions in Music and Art, Berlin (D), 17.04–20.5
2006 La vidéothèque mobile de Fabrice Gygi, Ecole Nationale Supérieure dʼArchitecture de Paris/Belleville (F),
22.03–5.04
Fabrice Gygi, Magasin 3, Stockholm (S), 11.02–28.05
2005 Fabrice Gygi | The aesthetics of control, Orange County Museum of Art, Newport Beach (USA),
29.10.2005–22.01.2006
Fabrice Gygi, Kunstmuseum St.Gallen, St.Gallen (CH), 03.09–20.11
Fabrice Gygi, Villa Merkel, Galerien der Stadt Esslingen am Neckar (D), 20.02–17.04
Caillebotis, Pylo
̂nes, Thorax, Y..., Chantal Crousel Gallery, Paris (F), 29.01–26.03
Tribunal, Cha
̂teau de Cha
̂teaudun (F)
2004 Linogravures 2002-2004, Hard Hat, Geneva (CH), 17.12.2004 –19.02.2005
Mutual Agreement, Musée dʼart moderne et contemporain (Mamco), Geneva (CH), 16.10.2004 –16.01.2005
Fabrice Gygi, organized by Art for the World, Geneva, Nature Morte, New Delhi, and Visual Arts Gallery, New Delhi,
India Habitat Centre, New Delhi (IND), 27.02–[?]
2003 Happiness Overdose, Centre PasquArt, Biel (CH), 06.06–03.08
Fabrice Gygi, Bob van Orsouw Gallery, Zurich (CH), 16.05–12.07
2002 Crossblock, SchauFenster von der Stiftung DKM, Duisburg (D), 14.10.2002– 06.01.2003
Fabrice Gygi, Art & Public, Geneva (CH), 12.09–12.10
25th São Paulo Biennial (BR), 23.03– 02.06
Dernières images, Chantal Crousel Gallery, Paris (F), 09.02–13.04
2001 Self–Tattoos – Estampes et multiples 1982-2001, an exhibition at the Cabinet des estampes at the Musée
dʼart moderne et contemporain (Mamco), Geneva (CH), 03.11.2001– 06.01.2002
Vidéothèque Mobile, Art Unlimited, Art 32 Basel, Chantal Crousel Gallery, Basel (CH), 13–18.06
Fabrice Gygi, Swiss Institute – Contemporary Art, New York (USA), 31.05–18.08
Mégahertz, installation in front of Attitudes – Espace dʼArts Contemporains, Geneva (CH), 12.05–12.07
Fabrice Gygi, Centre dʼEdition Contemporaine, Geneva (CH), 03.05–23.06
Fabrice Gygi, Chantal Crousel Gallery, Paris (F), 10.03–28.04
2000 Fabrice Gygi, Bob van Orsouw Gallery, Zurich (CH), 06.10 –18.11
Fabrice Gygi, Le Magasin, Centre National dʻArt Contemporain, Grenoble (F), 28.05–10.09
Free Market, Espace des Arts, Chalon–sur–Sao
̂ne (F), 08–09.04 (in the context of the exhibition Xn00)
Fabrice Gygi, De Lege Ruimte Gallery, Gent (B), 01.04 –13.05
A propos de “Scène”, with Sydney Stucki, ARCO, Chantal Crousel Gallery, Madrid (E), 09–15.02
Fabrice Gygi: défense, lʼelac, Lausanne (CH), 26.01– 04.03
Fabrice Gygi is represented by galerie Chantal Crousel, Paris and galerie Guy Bärtschi, Geneva