Généalogies des familles issues des Tourzel d`Allègre du XIXe au

Généalogies des familles
issues des Tourzel d’Allègre
du XIXe au XXIe s.
Suite de l’histoire d’Allègre.
Mise à jour 2014-2015.
Chapitre
I
De 1122 à 1361, puis en partition chez les filles d’Armand IV (Agnès, 1378, au centre)
écus des barons d’Alegre : de gueules à six fleurs-de-lis 3,2,1 ou semé de fleurs-de-lis.
Première maison des seigneurs barons d’Allègre.
Nos principaux auteurs locaux ont rédigé leurs ouvrages majeurs sur l’histoire
d’Allègre en 1927 pour Georges Paul (La baronnie et le marquisat d’Allègre.
Champion éditeur. Paris) et en 1929 pour les Grellet de La Deyte (Le château, la
ville et les seigneurs d’Allègre. Picard éditeur. Paris).
On rappellera que ces ouvrages ont été précédés par la publication de notes
historiques préparatoires et d’ouvrages sur des sujets restreints.
On fera aussi remarquer que si le baron Pierre publie en 1929 l’ouvrage de son
père Emmanuel et de son grand-père Félix, ceux-ci avaient bien avant cette date
communiqué certaines de leurs sources, pièces originales et notes historiques à
Georges Paul qui s’en est inspiré. Il a pris de vitesse ses devanciers et
défricheurs…
Ces auteurs ne disposaient pas des moyens numériques de recherche qui sont à
notre disposition actuellement, et, bien entendu ils ne pouvaient pas présumer
de l’histoire postérieure à 1927-1929.
Ainsi est-ce dans ses notes du bas de ses ultimes pages que Georges Paul nous
livre les détails dont il disposait alors. Ces détails arrêtent les généalogies aux
débuts du XIXe siècle.
Je vous propose de remonter le temps en 1733 à la mort d’Yves V, puis de
prolonger les généalogies de ses enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et
les générations suivantes jusqu’ à nos jours.
Vous verrez ainsi que le sang des Tourzel dits d’Alegre est encore présent dans
de grandes et belles familles de notre pays. Disposant de peu de portraits nous
donnons un « visage » aux plus anciennes de ces générations grâce à leurs
« armoiries ». Il ne faut en aucun cas y voir une nostalgie passéiste. Les écus
sont les cartes de visite des femmes et hommes des siècles anciens où savoir lire
est peu répandu. Ils disent leurs noms. Tout simplement.
De 1121 à 1525. De gueules à une tour d’argent (…).
Ecu des Tourzel seigneurs barons d’Allègre dits d’Alegre.
Assalit à gauche. Yves II au centre. Gabriel 1525 à droite.
Ecu des Tourzel d’Allègre dits d’Alegre à partir de 1526-1527
Gabriel 1526 à gauche. Marguerite XVIIe s au centre. Gabriel 1527 à droite.
Fers de reliure d’Yves V et de son épouse (en partition).
I.
Yves V.
Yves V né en 1653, il meurt à 80 ans en 1733.
Jeanne-Françoise de Garaud de Caminade
Il a épousé :
1. Le 28 août 1679, Jeanne-Françoise de Garaud de Caminade de
Doneville qui meurt dix ans avant lui, le 28 mai 1723.
D’où 8 enfants :
A. Pierre-Louis mort en bas âge.
B. Emmanuel-Yves de Tourzel d’Alegre mort dans sa 20e année, sans
enfant, le 9 mai 1705.
C. Marie-Delphine-Eustachie (aussi Eustochie) de Tourzel d’Alegre,
D. Marie-Marguerite,
E. Marie-Emmanuelle de Tourzel d’Alegre.
F. Marguerite-Thérèse et deux autres filles mortes en bas âge.
2. Le 21 août 1724, Madeleine d’Ancezune de Caderousse, née vers 1700,
âgée d’environ 25 ans. Á 71 ans, il n’y a pas d’enfant de ce second
mariage.
Ecu de Madeleine d’Ancezune de Caderousse.
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II.
Les enfants d’Yves V.
C. Marie-Delphine-Eustachie (ou Eustochie) de Tourzel d’Alegre (vers
1680-vers 1706). Mariée à Louis-François-Marie Le Tellier, marquis de
Barbezieux, fils de Louvois (veuf de Louise de Crussol dont il a une fille).
Elle sera la marquise de Barbezieux.
D’où :
C1. Marie-Madeleine Le Tellier.
C2. Louise-Françoise-Angélique Le Tellier.
Marie-Marguerite comtesse de Rupelmonde
D. Marie-Marguerite Elisabeth de Tourzel d’Alegre (1688-1752) épouse
le 26 janvier 1705 (1710 ?) Maximilien-Philippe Joseph Eugène François de
Recourt comte de Rupelmonde baron de Wissekerke
De son père Yves V elle hérite du marquisat de Tourzel. Elle sera la
comtesse de Rupelmonde.
D’où 1 fils :
D1. Yves de Recourt-Lens-Licques.
Marie-Emmanuelle marquise de Maillebois.
E. Marie-Emmanuelle de Tourzel d’Alegre (1692-1756) épouse le 26
janvier 1713 de Jean-Baptiste-François Desmarets marquis de Maillebois.
De son père Yves V elle épouse du marquisat d’Allègre. Elle sera la
marquise et maréchale de Maillebois.
D’où :
E1. Marguerite-Henriette Desmarets
E2. Yves-Marie Desmarets comte de Maillebois
E3. Françoise Nicole, religieuse de l'Ordre du calvaire près de Tours.
E4. Marie Louise, religieuse de l'Ordre du calvaire près de Tours.
F. Marguerite-Thérèse. Morte en bas âge ainsi que deux autres filles.
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III. Les petits enfants d’Yves V.
C1. Marie-Madeleine Le Tellier (1698-1735). Elle épouse en 1717 François
duc d’Harcourt (1689-1750), maréchal de France.
D’où :
Françoise-Claire d’Harcourt-Beuvron (1718-1751)
Angélique-Adélaïde d’Harcourt-Beuvron (1719-1744)
Gabrielle-Lydie d’Harcourt-Beuvron (1722-1801)
Dans leur descendance on trouve le duc de Richelieu, l'impératrice
Élisabeth d'Autriche (Sissi), etc.
C2. Louise-Françoise-Angélique Le Tellier épouse en 1718 d’EmmanuelThéodore de La Tour d’Auvergne duc d’Albret. Elle meurt en couches en 1719
dans sa 21e année, donnant naissance à :
Godefroy-Girault de La Tour d’Auvergne (1719-1732)
D1. Yves de Recours-Lens-Licques (1707-1745) des comtes de Boulogne, dit
comte de Rupelmonde, marquis de Tourzel, baron de Wiskerque.
Epoux en 1733 de M C de Gramont (aussi Grammont). Sans enfant. Sa mère
Marie-Marguerite survit 7 ans à son fils. Elle teste en faveur de Mlle de Guerchy,
descendante de sa sœur Marie-Emmanuelle.
E1. Marguerite-Henriette Desmarets. (1721-1783) Elle épouse en 1741
Louis II du Bouchet marquis de Sourches comte de Montsoreau (1711-1788)
Grand prévôt de France.
D’où :
A. Louis-Emmanuel du Bouchet de Sourches 1er marquis de Tourzel.
B. Louis-François du Bouchet de Sourches 2e marquis de Tourzel.
C. Yves-Marie du Bouchet de Sourches comte de Montsoreau.
D. Jeanne-Madeleine Thérèse du Bouchet de Sourches
E2. Yves-Marie Desmarets comte de Maillebois. (1715-1791)
On lui attribue une liaison de dix ans, antérieure à son mariage, avec la
comédienne Marie-Jeanne fille de Christophe de Heurles du Laboras ou du
Labourat, épouse d’Antoine-François Riccoboni, dite Marie-Jeanne Riccoboni.
En 1766 :
Yves-Marie Desmarets comte de Maillebois vend
les terres et droits de la baronnie de Châteauneuf-en-Thymerais.
les terres et droits du marquisat d’Allègre hérité de sa mère.
Il épouse le 11 mai 1745 Marie-Madeleine Catherine de Voyer de Paulmy
d'Argenson (1724-1768) fille du marquis d'Argenson, secrétaire d'État et
ministre aux Affaires étrangères.
D’où :
Jean-Baptiste Yves Marie Desmarets de Maillebois.
Monsieur de Maillebois.
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IV. Les arrière-petits-enfants d’Yves V.
A. Louis-Emmanuel du Bouchet de Sourches. (1742-1755)
Fils aîné de Marguerite-Henriette Desmarets et de Louis du Bouchet de
Sourches, Premier marquis de Tourzel le 20 août 1751. Il meurt sans
conjoint ni enfant.
B. Louis-François du Bouchet de Sourches. (1744-1786), comte de
Sourches, 2e marquis de Tourzel. En 1764 il épouse Louise Élisabeth
Félicité de Croy d'Havré (1749-1832), duchesse de Tourzel en 1816.
D’où :
B1. Henriette Adélaïde Joséphine (1765-1837).
B2. Anne Louise Joséphine (1767-1794).
B3. Charles Louis Yves (1768-1815).
B4. Marie-Charlotte Pauline du Bouchet (1771-1839).
C. Yves du Bouchet marquis de Sourches comte de Montsoreau. (17491818), Il épouse Charlotte Françoise Lallement de Nantouillet (1760-1818)
D’où :
C1. Henriette Marie Félicité (1780-1856)
C2. Albertine (1782-1848).
D. Jeanne-Madeleine Thérèse du Bouchet de Sourches. (1743-1765).
En 1763 elle épouse Melchior Cérice François de Vogüé (1732-1812)
marquis de Vogüé.
D’où :
Charlotte Henriette de Vogüé (née en 1764). En 1781 elle
épouse le Comte Guillaume Louis Camille de Gand. Sans
postérité.
E. Jean-Baptiste Yves Marie Desmarets de Maillebois.
Né en 1748, il meurt sans conjoint ni enfant. Il aurait eu une liaison de dix
ans avec la comédienne Marie-Jeanne Riccoboni.
La famille du marquis de Sourches.
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Ci-dessous : Portraits présumés d’Yves V de Tourzel dit d’Alegre.
Celui de gauche (à Cordès) est contesté : il pourrait s’agir d’un prince autrichien.
A droite : un élément plaide en faveur d’Yves V : le fameux nœud du foulard « à la
croate » que les officiers français auraient adopté à Steinkerque en 1692 après qu’un
départ précipité au combat les eût empêchés de le nouer classiquement. C’est l’origine
du mot « cravate »
C’est à cette génération, à la fin du XVIIIe siècle et au seuil du XIXe que s’arrête
la généalogie des Tourzel d’Allègre dits d’Alegre que nous donne Georges Paul
dans son livre « La baronnie et le marquisat d’Allègre ».
Il ne nous donne pas les prénoms des descendants des arrière-petits-enfants
d’Yves V mais nous aide à les trouver.
L’étude présente commence par Yves V et les maisons de ses deux épouses,
Garaud de Caminade puis Ancezune de Caderousse.
La deuxième génération étudiée est celle de leurs enfants, dans les généalogies
des familles Le Tellier marquis de Louvois, des comtes de Rupelmonde et des
Desmarets marquis de Maillebois.
La troisième celle de leurs petits-enfants. Viendront les d’Harcourt, les La Tour
d’Auvergne, les du Bouchet de Sourches.
Les générations de leurs arrière-petits-enfants et de leurs descendants verront,
par ordre alphabétique, les maisons de Béarn, Blacas, Charost, Crussol d’Uzès,
Hunolstein, La Ferronnays, de Lorge, Pérusse des Cars, de Pons, SainteAldegonde, Vogüé.
Nous rencontrerons de grandes familles dont plusieurs existent encore de nos
jours, et qui découlent de grands personnages de l’état, ce qu’étaient déjà les
maisons Desmarets de Maillebois et du Bouchet de Sourches.
Le nom des Tourzel d’Allègre dits d’Alegre va bientôt disparaître, mais leur sang
coule toujours dans les veines de leur descendance, jusqu’à nos jours.
A suivre…
Pour les Amis d’Allègre.
G Duflos
2014