Conférence Textes Maiden Topo groupe : fondé en décembre 1975

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Conférence Textes Maiden Topo groupe : fondé en décembre 1975
Conférence Textes Maiden
Topo groupe : fondé en décembre 1975 (voir photo) par Steve Harris. Nbeux changements de lineup. Carrière discographique commence réellement en 80 avec 1er album. Succès en 82 avec NOTB
et âge d'or jusqu'en 88. Maiden trouve une nouvelle popularité depuis le milieu des années 2000
(Final frontier 1er album n°1 en France en 2010 ; BOS sorti en septembre dernier : n°2 en France ;
n°1 dans au moins 25 pays – Allemagne, Argentine, Brésil, Espagne, Finlande, Israël, Royaume-Uni
- et 8 sem. en Croatie)
Bases : Iron Maiden Commentary (1998-2011) + Morceaux d'esprit (2009 ; ill. Bones) + Iron
Maiden France
Corpus : 157 chansons (16 albums). Au moins 1-2 extraits de chaque album en écoute.
Morceaux d'esprit liste une trentaine de catégories ici regroupées pour plus de clarté.
Attention : 1 titre = plusieurs catégories
Clansman = liberté, intensité de la vie, bravoure guerrière et puise son inspiration dans l'histoire via
le cinéma.
Plan
I - Sources d'inspirations artistiques / historiques : 60 morceaux (38%)
Inspiration au sens large : adaptation littérale (Alexander ; To tame a land), thématique (Trooper ;
Transylvania ; Gengis Khan), un clin d’œil (Brighter), simple citation sans rapport (Evil that men
do)
Littérature (23 morceaux)
– fantastique : 01 - Le fantôme de l'opéra, Dracula, Double assassinat dans la rue Morgue,
Dune, Le 7è fils (Chroniques d'Alvin le faiseur), Le meilleur des mondes...
– classique (anglaise) : Shakespeare (Jules César / Evil that men do), Samuel Taylor Coleridge
(Complainte du vieux marin), Joseph Conrad (Le duel), G. K. Chesterton (hymne /
Revelations), Alan Sillitoe (La solitude du coureur de fonds), William Golding (enfants
échoués retournant à l'état sauvage dans Sa majesté des mouches), Umberto Eco (Nom de la
rose), La guerre du feu (erreur historique)
Histoire (21 morceaux)
– personnages : Gengis Khan, le samouraï Miyamoto Musashi (Sun and steel), William
Wallace, l'occultiste John Dee (The Alchemist), le Baron Rouge, véritable biographie d'02 Alexandre le grand (2 diapos)
– périodes ou événements : l'assassinat de César, les invasions vikings, le siège de Montségur,
la conquête de l'Ouest américain, les Mayas, le crash du R101 (dirigeable anglais écrasé près
de Beauvais en 1930 ; plus grand véhicule volant de l'époque avec ses 237 m de long ; 48
victimes dont le ministre de l'Air) dans 03 – Empire of the clouds
– les guerres
Nombreux romans ou faits historiques adaptés au cinéma, 3è source d'inspiration (20 morceaux)
– La guerre du feu, Le duel / Les duellistes (Ridley Scott, 1977), L'odyssée du sous-marin
Nerka (livre 1955 ; film 1958 avec Clark Gable et Burt Lancaster), Le nom de la rose,
Braveheart, Quand souffle le vent (When the wild wind blows) (livre illustré de Raymond
Briggs, auteur de Snowman ; adapté en dessin animé)
– cinéma : La malédiction 2 (NOTB), Les enfants des damnés (Children of the damned),
Quand les aigles attaquent, Chute libre (avec Michael Douglas), Apocalypse now (The edge
of darkness), Planète interdite (Out of the silent planet), Dr Folamour (Kubrick ; Brighter
than a thousand sun)
– série TV : Le fugitif (The fugitive), Le prisonnier ( Back in the village, 04 - The prisonner)
Mythologie (10 morceaux) : Dracula, Icare, Egypte pharaonique, 7è fils, sacrifices païens (Wicker
man), mythologies arabe (Nomad), légende arthurienne (Isle of Avalon), mythe de l'El Dorado
Bible (3 morceaux) : citation en intro de Number of the beast, le titre de Revelations, et le nom
d'Azazel (Fallen angel).
Une table de l'expo est consacrée aux sources littéraires et cinématographiques.
Thèmes principaux :
II - Introspection / Sentiments : 61 morceaux (39%)
– Amour : fraternel (Mother Russia ; Como estais amigos ; Blood brothers)
Relations éphémères (05 - Wasting love) ; Sexe (saga Charlotte, 06 - 22 Acacia avenue)
– Colère : Wrathchild
Proche haine, ou plutôt vengeance (cf. Prisonner ; Back in the village)
Cf. Protestation et dénonciation (Die with your boots on ; 2 minutes ; Public enema ;
Childhood's end ; Virus ; Montségur ; Age of innocence ; Face in the sand
– Introspection, point de vue intérieur d'un personnage (Loneliness ; Clairvoyant ; Afraid ;
Wasting love ; Lightning strikes twice ; 07 - Look truth ; 2 AM ; Unbeliever)
Bilan de sa vie, souvent au seuil de la mort (08 - Hallowed ; No more lies ; Final frontier)
En lien avec la métaphysique (No prayer ; Hallowed ?)
2AM, 09 -Coming home : vie perso de musiciens, mélancolie
– Mal-être :
Dépression : 10 - Tears of a clown ; Inadéquation au monde : Stranger in a strange land ;
Persécution : Innocent exile ; Tendances suicidaires : 11 - Another life ; Séquelles psy de la guerre :
Fortunes of war
– Folie : ça peut être des voix venus du fonds d'un lac (12 - Still life)
– Peur : d'être tué ( Gangland, Sign of the cross), de tuer (Afraid too shoot stranger), de la
maladie (Fear is the key, à la suite du décès de Freddie Mercury, mort du SIDA) de la mort
(Powerslave,), de la peur elle-même (13 - Fear of the dark – 2 diapos)
III - Le surnaturel et la mort : 50 morceaux (32%)
– Mort souvent violente (Flash of the blade, Iron Maiden, Killers)
– Une seule vision apaisée de la mort : 14 - The final frontier ; car vie accomplie ; il faut donc
savoir profiter de la vie (Carpe diem) : Different world, 15 - Wasted years
– Réincarnation souvent suggérée, interrogée : The clairvoyant, No more lies, The evil that
men do, The apparition, The reincarnation of Benjamin Breeg, Out of the shadows, 16 Infinite dreams...), souvent comme l'éventualité de racheter ses fautes ou de finir ce qu'on
n'a pu achever
– Réincarnation = âme = vie après la mort = fantômes... Âmes en peine : Strange world,
Purgatory, Twilight zone, vie après la mort (The apparition), âmes maudites (17 - Benjamin
Breeg)
– Paranormal : expérience de mort imminente (Heaven can wait), l'impression de déjà-vu
(Deja-vu), les rêves prémonitoires ou ouvrant sur un monde parallèle (Dream of mirrors)
– Ces phénomènes bizarres amènent au fantastique et à l'horreur : Phantom of the opera, Iron
Maiden (nom d'un instrument de torture médiéval), The rime of the ancient mariner,
Children of the damned (inspiré d'un film d'horreur, très imagé). Mais ce ne sont que des
histoires (Dance of death)
– « Le malin », « l'enfer » : gloire à Satan ? Comparaison de textes : Goldman / 18 - The
number of the beast (2 diapos) (inspiré cauchemar, d'un film d'horreur et d'un poème).
Diable aussi un adversaire à affronter (Prodigal son, Moonchild). Ou un Lucifer prométhéen
dépité de servir de bouc émissaire à une humanité de nature barbare (Lord of light). Une
poignée de titres seulement.
– Dieu ? Apparaît beaucoup plus souvent (85 fois dans 23 chansons selon J-P Petesch) que le
Diable, mais sujet d'aucune chanson (contrairement à la religion ; cf. infra). Reste
néanmoins un point de repère (métaphore morale : Brighter thas a thousand suns ; croyance
d'un personnage mis en scène : The longest day), souvent une interrogation (Hallowed). Un
titre sous influence chrétienne : 19 - New frontier (texte Nicko, « born again christian »
(église évangélique), comme Mustaine, Blackie Lawless, George W Bush...). Vu par certains
fans comme une résurgence d'un obscurantisme religieux face à la science (Galilée, darwin,
etc.), assimilant le clonage humain aux expériences du Dr Frankenstein et supposant qu'une
procréation artificielle engendre une créature sans âme et provoquera la colère divine.
– Rapports homme / surnaturel = occultisme : alchimie (The alchemist), voyance (Can I
play...), les rituels magiques d'Aleister Crowley (cf. fiche « Satanismes ») : Moonchild, 20 Revelations cf. p. 207-208
– Autant d'horreur, de violence, de magie noire conduit-il à la destruction totale :
l'apocalypse ? 6 morceaux décrivent la fin du monde ou des humains : apocalypse extraterrestre (Out of the silent planet), astronomique (When two worlds collide), écologique
(Total eclipse), plus sûrement nucléaire (Brighter than a thousand suns, When the wild wind
blows, 21 - 2 minutes to midnight : Fait référence à « l'horloge de la fin du monde », horloge
fictive de l'université de Chicago depuis 1947 pour laquelle minuit représente la fin du
monde ; au départ liée à la guerre froide et à la menace nucléaire, elle prend aujourd'hui en
compte les risques écologiques et technologiques en plus des tensions géopolitiques. Le
temps le plus proche de minuit fut effectivement minuit moins 2, en 1953 ; en 1984, date de
la chanson, en pleine course aux armement nucléaires relancés par Ronald Reagan, elle est à
minuit moins 3 ; depuis janvier 2015, nous sommes passés de minuit moins 5 à minuit
moins 3). Apocalypses plus humaines que sataniques...
Ces perspectives de fin du monde invitent à s'interroger sur le sens de la vie.
Le destin et la métaphysique : 28 morceaux (18%)
– Destin peu présent, éventuellement pour signifier la fragilité de la vie (Fates warning, Blood
brothers)
– La vie a-t-elle un sens ? (déjà évoqué avec Infinite dreams et la partie introspection) ; y a-t-il
une morale ? Sommes-nous redevables de nos actes : Judgment of heaven ? Qui peut nous
répondre : 22 - No prayer for the dying ?
– Quelle est notre part de responsabilité : 23 - Thin line (le mal est-il un choix ?) ; Week end
warriors (suivisme et hooliganisme) ; vision plus tranchée, dure et sans concession : Age of
innocence (2 diapos)
– Serons-nous sauvés ? Rédemption et salut possibles, mais choix personnels (The angel...) et
pas pardon venu d'en haut (24 - Gates of tomorrow)
Si l'homme responsable de ses choix, ceux-ci sont critiquables
Protestation et dénonciation : 23 morceaux (15%)
– Face à la violence et l'horreur (Face in the sand, Childhood's end, Run to the hills)
– Les « puissants » (politiques et religieux) : Public enema number one (hypocrisie politique),
Be quick or be dead (finance), 25 - Holy smoke (prédicateurs), fanatiques et guerres saintes
(26 - For the greater good of God – 2 diapos)
– Virus : vie perso du groupe
La guerre et la bravoure : 26 morceaux (17%)
Répartition variée des guerres, avec prédominance pour les conflits modernes, voire contemporains
du groupe.
Thème qui se marie bien avec les rythmes rapides et textes imagés : être au cœur du combat (27 Trooper) ; bravoure, héroïsme (28 - discours de Churchill avant Aces high – 3 diapos).
L'aviation très présente (Aces high, Tailgunner, 29 - Death or glory)
Mort et violence pas cachées, mais mises en avant dans les 90's, soulignant l'absurdité ( 30 - The
aftermath) et l'horreur de la guerre (séquelles : cf. supra Fortunes of war) : The longest day, 31 –
Paschendale (bataille de 3 mois en Belgique en 1917 ayant fait entre 200 et 400.000 morts de
chaque côté). Une tonalité réaliste loin de l'ambiance de films d'horreur vue au début.
Quelle attitude adopter pour le soldat, peut-il remettre en cause les ordres, la mission ? Afraid
Hymne à la réconciliation et au devoir de mémoire : 32 Como estais amigos
Bravoure et courage invoqués dans un contexte moins militaire, bien que souvent guerrier :
Alexander, Where eagles, 33 - Clansman (2 diapos).
Thématique de liberté (10 morceaux (6%) (et son opposé l'aliénation) : The prisoner, Stranger in a
strange land, The fugitive, Futureal, Brave new world, 34 - Running free (1er single groupe)