anima ardens - Châteauvallon

Transcription

anima ardens - Châteauvallon
CHÂTEAUVALLON.COM
THÉÂTRE COUVERT
PROCHAINEMENT
COPRODUCTION
—
GENRE
DANSE
—
DATE(S)
VENDREDI 25, SAMEDI 26 NOVEMBRE 2016
—
HORAIRE(S)
20H30
—
DURÉE
—
SPECTACLE
—
1H10
ANIMA ARDENS
THIERRY SMITS
—
MENTIONS
—
Production: Compagnie Thor
En collaboration avec: Le Théâtre Varia
En coproduction avec: Châteauvallon - Scène Nationale
Avec le soutien du Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Wallonie-Bruxelles International et Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse.
Et l’aimable aide du Théâtre de Liège
ANIMA
ARDENS
Chorégraphie
Thierry Smits
Assistant à la chorégraphie
David Zagari
Création sonore
Francisco López
Création vocale
Jean Fürst
Pièce pour 11 danseurs
Valentin Braun, Peter De Vuyst, Michal Goral,
Jari Boldrini, Gustavo Monteiro, Bruno Morais,
Emeric Rabot, Nelson Reguera Perez, Theo Samsworth,
Oliver Tida Tida, Davide Guarino
Création lumières et coordination technique
Bruno Gilbert
Régie son
Jean-François Lejeune
Avec plus de trente productions à son actif, Thierry Smits est depuis 1990 l’une
des figures phares de la danse belge telle que Châteauvallon aime à accueillir.
Dans ses dernières pièces, notamment «D’orient», «To the Ones I Love» et «Clears
Tears / Troubled Waters», Thierry Smits donnait la priorité à une étude de la
forme, de la composition chorégraphique et la recherche du mouvement. Éloignée
de ces précédentes formes, «Anima ardens», sa création 2016, explore le motif
du crescendo et emprunte à la dynamique des ouragans leur violence sourde.
Fascinante. Onze interprètes masculins se lancent dans un vaste mouvement
d’ensemble, brut, instinctif ou impulsif, mais avant tout non codifié grâce au
travail d’improvisation. Un mouvement naturel et organique né de leur expérience
physique des paysages sonores de Francisco Lopez et de leur propre vécu comme
un jaillissement chorégraphique et musical.
Sur les paysages sonores et organiques de Francisco Lopez et sur le sol blanc
du studio de la Compagnie Thor, 11 hommes nus vont user de leur corps, de leur
souffle et de leur voix.
Leur danse va aller crescendo jusqu’aux limites des pratiques de transe et à
un état modifié de leurs corps. Leur objectif est d’atteindre un climat émotionnel collectif intense, une fureur poétique qui dégage un espace libératoire : un
endroit où le spectateur lui-même respirait plus librement et lâcherait prise pour
se délester du poids du présent.
Ensemble, les danseurs forment une sorte de tribu éphémère où chacun est aussi
bien individualisé qu’attentif et lié aux autres. A la fois êtres singuliers et groupe
homogène, leur réunion sur le plateau engendre une mobilité, une fluidité et un
équilibre qui permet l’exécution collective d’une danse dont les rites chorégraphiques s’inspirent de la théâtralité que contiennent les transes de possession ou
les transes chamaniques et qui nous emportent, hors de nous-mêmes, à la source
de nos émotions.
NOTE D’INTENTION DE THIERRY SMITS
J’avais le désir de mettre sur scène une bande d’hommes et de travailler sur
les sociétés secrètes. Par société secrète, j’entends les sociétés qui existent
pratiquement dans toutes les communautés ancestrales et qui pratiquent les rites
primitifs. Généralement, ces rites sont pratiqués par des groupes uniquement
composés d’hommes ou de femmes. Avec le groupe de danseurs que j’ai composé,
je voulais mettre sur scène une société secrète contemporaine de mâles, une
nouvelle tribu qui part en voyage initiatique.
J’ai fait un casting mélangé, je voulais un échantillon d’humanité sur scène, un
nuancier de couleurs de peaux chez les danseurs qui contraste avec l’environnement
blanc du plateau. La nudité du corps révèle la fragilité de l’homme et casse l’image
machiste. Et il n’y a rien de tel qu’un corps nu pour s’identifier avec ceux sur scène:
par la variété des couleurs de peaux mais aussi par la très grande simplicité des
mouvements des danseurs.
Le titre du spectacle Anima Ardens qui signifie «âme brûlante», induit la possibilité
de se dégager de notre réalité terrestre pour aller vers un lâcher-prise de ce qui
nous entoure. Beaucoup de gens sont aujourd’hui à la recherche de ce genre de
chose au niveau personnel.
Le travail que nous avons mené a été influencé par différents documents, vidéos... Je me
suis principalement basé sur le livre La musique et la transe de Gilbert Rouget qui donne des
descriptifs très précis de rites primitifs. Selon lui, dans chaque rite de transe, on retrouve
toujours de la théâtralité. C’est ce que j’ai voulu rendre dans Anima Ardens, la théâtralisation
de la danse d’un rite. Je me suis également inspiré des livres de Claude Lévi-Strauss, de
l’art de la performance qui est un art qui transcende le corps: il existe un autre niveau de
conscience du corps dans la performance.
Avec les danseurs nous avons travaillé uniquement sur base d’improvisations. La matière
purement corporelle vient des interprètes et comme il y a onze danseurs, nous avions le choix.
Nous avons ensuite fait des liens entre les différentes matières que l’on possédait.
Dans tout rituel, il y a une forme de crescendo et je voyais vraiment lam usique en crescendo
tout au long du spectacle. La scénographie sonore-plutôt que la musique- créée par Francisco
Lopez, structure réellement le spectacle. La base de son travail est l’enregistrement d’éléments
naturels ( pluie, vent, insectes...) qui sont ensuite trafiqués. On est totalement immergé dans
un «tapis sonore».
J’aimerais que les spectateurs se sentent transportés par ce qui se passe sur scène, qu’ils
ressortent du spectacle avec un boost d’énergie. C’est un spectacle qui peut relier différents
groupes d’individus.
THIERRY SMITS | CHORÉGRAPHE
Thierry Smits, avec sa Compagnie Thor, compte aujourd’hui parmi les références de la danse
contemporaine belge. En 25 ans, le chorégraphe a affirmé une démarche artistique à bien
des titres hors normes, au caractère fréquemment polémique, souvent à contre-courant des
tendances. Alternant spectacles de danse pure et pièces plus performatives, ses créations
explorent le rapport au corps - objet de désir, de plaisir et de finitude -, qu’il considère
aujourd’hui plus que jamais comme un espace politique, comme « le seul territoire de liberté
qu’il nous reste ».
Depuis le lancement de sa compagnie en 1990, Thierry Smits a créé plus de trente spectacles
de danse. Parmi ceux-ci, Eros délétère (1991), Red Rubber Balls (1999), D’ORIENT (2005),
V.-Nightmares (2007) et To the Ones I Love (2010). Ses créations, caractérisées par un sens
aigu de l’image, convoquent des esthétiques tantôt pop et queer, volontiers provocatrices,
tantôt épurées et contemporaines. Quelle qu’en soit la forme, ses propositions témoignent
d’une rigueur technique et d’une créativité gestuelle omniprésentes, d’une franchise et d’une
générosité évidentes.
La Compagnie Thor rassemble des artistes de très haut niveau venant du monde entier. Outre
la richesse chorégraphique et scénique de ses spectacles, c’est aussi grâce à leur talent
qu’elle a acquis sa notoriété et a pu multiplier ses tournées en Belgique et à l’étranger: en
France, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Allemagne, au Danemark, en Hongrie, en Croatie, aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, dans des lieux et festivals tels
que le Barbican à Londres, Trafó à Budapest, le Schriittmacher Festival à Aachen, l’Opéra de
Rouen, le BIPOD Festival à Beirut, le Teatro de la Ciudad à Mexico ou la prestigieuse Brooklyn
Academy of Music à New York.