La Stationprésente

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La Stationprésente
La Station présente
du samedi 17 janvier au samedi 14 mars 2015
ESTEREL C34
exposition de LÉNA DURR
MIGRANT POETRY
exposition de BABI BADALOV
La Station
Halle sud du Chantier Sang Neuf, 89 route de Turin, 06300 Nice / +33(0)4 93 56 99 57 / [email protected] www.lastation.org /
ouvert du mercredi au samedi de 13h à 19h / arrêt de tramway Vauban / bus n°4 et 20 / parking gratuit / borne vélos bleus.
ESTEREL C34
exposition de LÉNA DURR
« Les œuvres de Léna Durr trouvent leur origine dans son étonnante collection d’objets émanant de la culture
populaire qui témoigne non seulement de la dérive vers une société de consommation qu’elle subit depuis la
deuxième guerre mondiale mais aussi de sa résistance. C’est dans ce vaste assortiment hétéroclite ramassé
depuis son enfance, que l’artiste puise l’essentiel des éléments qui contextualisent ses installations et ses
mises en scène photographiques. Ancré dans cette tension entre la culture populaire et la culture de masse,
entre cité et campagne, entre l’adolescence et l’âge adulte, c’est un travail qui se place en lisière ; à la fois
dans cet espace liminal des villes mais aussi en marge des cadres normatifs de la société actuelle.»
Ian Simms
« Ce n’est pas tant la culture populaire de masse qui intéresse Léna Durr qu’une autre culture populaire,
beaucoup plus marginale.
Si l’on pourrait croire un instant à du reportage, l’impression bien vite se dissipe : on se rend compte que
tout est factice. Ce sont des mises en scène, où tout est pesé : les modèles et les lieux, qui ont fait l’objet
de castings et de repérages, ainsi que les objets qui les entourent et qui les peuplent, tirés d’une collection
qu’elle a patiemment constituée et dont elle présente aussi le catalogue.
Les photographies de Léna Durr parlent d’un ailleurs, d’une autre vie, construits à partir d’éléments qu’on
aurait généralement tendance à considérer comme de rebut. Leur caractéristique principale serait peut-être
cette immaturité dont parle Witold Gombrowicz comme d’un refus et d’une critique de l’ordre établi. »
François Coadou
•••
Diplômée en 2012 des Beaux-Arts de Toulon, Lena Durr vit et travaille à Cuers.
Pour La Station, Lena Durr présentera une installation construite autour d’une caravane Esterel C34 de 1980.
Cette exposition est réalisée en partenariat avec l’association « Etudes et Réalisations », Toulon.
COLLECTION
La collection fait partie de moi, étant enfant je gardais
déjà toutes sortes d’objets. Très attachée aux choses,
j’aime ce qu’elles me renvoient : souvenir, passion,
passe-temps… Les vides-greniers, les marchés aux
puces, Emmaüs, enrichissent mes collections actuelles.
Figurines, jouets, baigneurs, icônes religieux, canevas,
canards en plastique, animaux naturalisés.Ces objets
familiers, usuels, issus de la culture populaire ont été
produits en masse, ils sont souvent de matière plastique
et bon marché. La seule valeur qu’ils possèdent est
sentimentale, ce qui leur donne une force et la présence
du vécu.
Collection, tome 1
Premier volume d’une série de livres d’artiste montrant
de façon ordonnée les différents objets de mes
collections. Ce tome 1 représente la collecte de l’année
2010 à 2012. Les objets y sont photographiés un à un
puis agencés de façon réfléchie dans les 250 pages du
livre.Ce livre d’artiste est une des manière de présenter
mes collections. Ce catalogue d’objets personnel est
aussi un outil pour la réalisation de mes mises en scène
photographiques, il me permet de savoir ce que je
possède.
Collection, 2010-2012
livre, 30 x 30 cm, 270 pages, 2014
Léa (série Teen Age)
tirage numérique contrecollé sur dibon, 78 x 112 cm, 2011
MISE EN SCENE PHOTOGRAPHIQUE
Dans une mise en scène tout est réfléchi. J’utilise
un lieu existant où je crée entièrement un décor.
Vient s’y accumuler de nombreux objets issus
de mes collections personnelles. C’est une autre
façon de monstration de ces objets, ils sont
recontextualisés.Elle représente des scènes de
vies fictionnelles où les personnages jouent des
rôles, ils sont sélectionnés en fonction de leurs
apparences. L’utilisation des éléments d’une mise
en scène (lieu, décor, objets, modèle, costume)
est unique, l’image produite est singulière,
réelle.Partant du principe que la vie est une
mise en scène, je propose, en photographie, une
esthétisation de scènes de vie ordinaire inspirées
de l’industrie culturelle, de la culture populaire
et de la culture savante.Du simple habillement
quotidien, aux gens qui utilisent la télévision, les
réseaux sociaux, les blogs comme journal intime
ouvert au monde entier, je m’approprie la réalité
de la vie.La mise en scène photographique permet
le contrôle de l’image, construit une narration,
crée un univers. L’ambiance est surchargée,
colorée, elle attire l’œil vers une atmosphère
étrange et ambiguë.
Julie (série Teen Age)
tirage numérique contrecollé sur dibon, 78 x 112 cm, 2011
RELECTURE
Entre hommage et fascination pour une œuvre
existante, la copie est conditionnée dans un
contexte différent par rapport à l’époque de
l’œuvre originale.
Intention et sensibilité personnelle pour faire réémerger dans l’actualités des oeuvres oubliées,
perdues.
Intérêt du décalage.
Re-faire, ré-expérimenter l’oeuvre du passé,
dévitaliser pour revitaliser.
Femmes au bain
tirage numérique enchâssé, 150 x 177 cm, 2014
"Pin-Up Grrrls",
calendrier impression offset 13 pages, A3, reliure métallique, 2014
Pin-Up Grrrls
Les douze photographies qui composent le calendrier de Léna Durr sont minutieusement mises en scène, de
même que chaque image est soigneusement construite, éprouvée. Cette maîtrise s’exprime par exemple dans
la réalisation du décor, dont les constituants sont issus de la vaste et étonnante collection d’objets populaires
réunie par l’artiste, qui sous-tend globalement sa pratique, ou encore dans la conception des accessoires,
dont les tenues fabriquées sur mesure. Elle se manifeste en outre dans la sollicitation des modèles, accomplie
dans un méticuleux respect des consentements nécessaires et des contraintes juridiques conditionnant leur
participation.
Et pourtant, l’écart entre ce que nous pouvons attendre d’un calendrier de pin-up et ce que propose Léna Durr
déstabilise. Pin-Up Grrrls semble en effet prendre à rebrousse-poil tout ce que nous pouvons attendre d’une
approche émancipée du corps féminin. Mais à y regarder de plus près, est-ce vraiment le cas ? Le premier
élément de réponse est sans doute à chercher dans l’intitulé retenu, emprunté à Maria Elena Buszek et à son
livre homonyme, qui comporte aussi – et surtout – un sous-titre : « féminism, sexuality, popular culture ».
De fait, le travail de Léna Durr est fait de la tension entre ces trois notions. Il s’inscrit d’abord dans les marges
de la culture populaire mais aussi dans les mouvements artistiques issus de la troisième vague féministe, ayant
émergé au cours des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Des artistes comme Annie Sprinkle ou Cosey Fanni
Tutti ont ainsi su profiter des brèches ouvertes par la deuxième vague de ce courant, et permis aux femmes
d’accéder plus librement à l’imagerie sexuelle populaire, pour finalement célébrer la sexualité féminine. Très
vite cependant, elles se sont retrouvées sous le feu croisé et contradictoire des critiques émises par la « moral
majority » des chrétiens de droite et par les féministes de gauche, comme en témoigne l’échange par images
interposées entre Annie Sprinkle, avec Anatomy of a Pin-Up Photo, et Andrea Dworkin, avec Beauty Hurts.
Cette lutte classique entre la liberté de disposer de son corps mais aussi de l’image de son corps est beaucoup
plus ancienne que le mouvement du New Burlesque, les collectifs tels que le Carnival Knowledge Collective ou
les artistes du mouvement « post-porn », bien que ces derniers l’aient remise sur le devant de la scène.
Cela dit, il ne faudrait pas croire qu’il n’est ici question que du droit de la femme à disposer de son corps et de
son image. Pin-Up Grrrls est fait des images de douze jeunes filles présexuelles. Douze jeunes filles qui jouent
à une liberté pas tout à fait acquise faute d’un corps « en âge ». C’est ici que se joue le questionnement de
l’artiste : il s’agit de réfléchir cette tension dialectique entre normativité et liberté, entre libre arbitre individuel
et attentes d’une société, entre revendication et spectacle. Cette tension, heureusement irrésolue, ne cessera
de nous interroger, signe souvent caractéristique d’une œuvre réussie.
Ian Simms, février 2014
MIGRANT POETRY
exposition de BABI BADALOV
Visual Poetry, Babi Badalov, 2014,
techniques mixtes, 42 x 29,7 cm
Visual Poetry, Babi Badalov, 2014,
techniques mixtes, 42 x 29,7 cm
Présenté pour la première fois à Nice, Babi BADALOV (né en 1959) est un voyageur, un nomade forcé d’Azerbaïdjan.
Réfugié politique en France depuis 2011, Babi BADALOV construit un univers poétique, puisant à la fois dans ses
souvenirs personnels et des questions sociétales : peinture, poésie, performance et dessins se mêlent dans des
installations qui questionnent le sens, le signifiant et la norme dans nos sociétés contemporaines. Sa « poésie
visuelle » apparaît également sous la forme de carnets de dessins et de collages, combinant des recherches
artistiques et linguistiques et commentant la manipulation des images par les médias.
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Cette exposition, réalisée en partenariat avec la galerie Gandy (Bratislava), fera l’objet courant 2015 de la
publication d’un catalogue réalisé avec le concours de Matali Crasset pour le graphisme, Andrey Misiano et Vit
Havranek pour la rédaction des textes et Catherine Facerias pour la traduction (une production de la galerie
Gandy et des éditions Balléor).
« Mes dernières œuvres « poésie artistique »
ou «poésie visuelle » sont basées sur ma vie
personnelle
Une topologie de langage
Un langage nomade
Comment peut-on devenir victime du langage.
Dépasser les frontières,
Changer de pays,
Nouvelles langues, nouvelles sociétés, adaptations
Constamment manquer de ne pouvoir parler qu’une
langue complètement.
Mon projet artistique POÉSIE VISUELLE est une
expression de moi-même dans plusieurs langues
Par la confusion visuelle entre les alphabets
cyrillique et latin.
Une autobiographie quelque part Je ne peux jamais vraiment grandir
De devenir un homme de 50ans
Je suis toujours un garçon face à un père de 50 ans
Je parle toujours dans ma première langue
Ma langue maternelle
Je parle toujours ma seconde langue
Ma langue paternelle
J’étais un garçon de 15 ans
Après l’école dans ma petite ville
Lerik près de la frontière iranienne
J’allais loin pour la première fois à 400Km
Baku – capitale de l’Azerbaïdjan
J’intégrais l’université publique des Arts
C’était l’époque soviétique
Tant d’yeux de policiers tant d’yeux d’officiers du
KGB sous couverts
J’étais effrayé de marcher dans les rues de la
capitale
Plus effrayé encore de prendre le métro
J’ai des souvenirs terribles de cette période
Presque aucun n’ est heureux
Après l’université j’ai été enrôlé dans l’armée rouge
De 1978 à 1980
J’étais près de Moscou
J’ai des souvenirs terribles de cette période
Cela m’a toujours fait pleurer jusque là
J’ai été battu de nombreuses fois
Parce que parce que parce que
Même les soldats arméniens me battaient
Parce que parce que parce que
A cette époque nous étions tous dans l’URSS
La région du Caucase était
L’Arménie RSS, l’Azerbaïdjan RSS, la Géorgie RSS
Après l’armée rouge je suis allé à Leningrad
Pour faire de l’Art comme Picasso Jackson Pollock et
Andy Warhol
Je me souviens qu’ils nous enseignaient comment
détester Andy Warhol
Comment détester les Sex Pistol, le capitalisme
américain
Les journaux soviétiques écrivaient à ce sujet
Montrant des sans emplois et sans domicile fixe
dans les rues de New York
A Leningrad je travaillais dur et je suis devenu un
artiste underground
Et j’ai rejoins le mouvement artistique du nonconformisme
Ma première exposition en 1985 n’a pas pu ouvrir
Parce que le KGB n’acceptait pas certaines œuvres
Quand l’URSS est tombé par la Perestroïka
La vie de tous les artistes a changé et la mienne
aussi
Je me sentais plus libre et plus heureux
Mon premier voyage a été en Pologne
Mon second voyage pour mon exposition à La
Galerie Nationale Mucharnok de Budapest
Mon troisième voyage était à Münster en Allemagne
pour deux mois
Mon quatrième voyage en Amérique pour mon
exposition de groupe
« Ce qui est interdit est permis »
Après tous ces voyages je confondais tout ce que
j’avais vu
Depuis ce temps je vis une vie nomade
Je vis à Paris une vie limitée et des voyages limités
Alors que je parle talysh, azéri, russe, anglais et
apprenant le français
Je veux vraiment être un citoyen de l’UE
Je promets de le mériter… »
Language, Landguage, Babi Badalov, 2013, acrylique, tissu sur carton, 39 x 47 cm
Lettres, mots, dessins, photos, tissus, sacs, T-shirts,
chaussures, papiers, cartons, murs, détritus, objets perdus
ou jetés, puis glanés dans la rue par l’artiste, Babi Badalov
transforme tout en matériau artistique, surtout lorsqu’il
est pauvre dans sa valeur d’usage. Lettre, mot, phrase,
image, tout est déconstruit, libéré de la contrainte de la
norme, de la logique convenue. Signifiants et signifiés sont
amplifiés, séparés, déliés pour acquérir une autre forme,
un sens nouveau ouvert à une multitude d’interprétations
pour muter vers une poésie très personnelle et très
politique à la fois, ce qu’il appelle « Poésie visuelle ».
Contrepèteries, jeux de mots basculent les conventions,
moquent les grands noms et les phrases toutes faites.
Même les acquis des quatre années de formation au
collège artistique de Bakou volent en éclats. Les langues,
la structure des signes, les alphabets, les sujets personnels
et politiques, la mort de sa mère, la nostalgie du village
de Lerik, l’histoire de l’art, sa détention au Royaume-Uni,
son identité sexuelle, son image et celle des autres, les
abus et les dérives du pouvoir sur toute la planète. Tout
se confond, tout est déhiérarchisé. Une confusion des
langages, un brouillage des frontières, une déliquescence
des systèmes qu’il provoque pour questionner la vraie
signification de la rigueur de la norme.
Pourtant, entre les mots et les images, Babi dessinent
des lignes, comme les liens invisibles unissant pensée et
langage. Comme si des lignes se formaient entre l’intérieur
de sa tête et le monde qui l’entoure. Des lignes sur du
papier marqué par les stries du stylo qui se changent
en boyaux, en arborescence végétale ou damier d’un
échiquier. La ligne est passage, la ligne est trait d’union, la
ligne est lien. Elle est pensée, lettre, mot, elle est visage.
La lettre aussi peut devenir visage. Babi cherche avec le
dessin automatique qu’il pratique méthodiquement à
mettre du liant. Dans un élan pulsionnel, il donne une
forme à des processus psychique d’association et de
mise en relation. Le dessin, le signe, le mot, l’ornement
sont aussi réparateurs de l’image souvent meurtrie des
humains. Ils viennent combler une béance, permettre
les passages, mettre en liaison, reconstituer une identité
questionnée.
Les matériaux sont pauvres, comme les techniques :
collage, coloriage, écriture griffonnée sur des cahiers, des
feuilles de papier, des bouts de draps qui font office de
tenture, de panneau d’écriture. Babi Badalov ne cherche
pas le beau, la maîtrise, la virtuosité. Son ornementation
reste celle d’un enfant coloriant son cahier d’écolier.
L’artiste se fait aussi quotidiennement chiffonnier pour
collecter toutes ces photos, cartes de visite, étiquettes et
prospectus qu’il utilise dans ses collages. Cet attachement
au matériau de récupération, au geste de tous les jours
se veut même, chez lui, plus qu’un reliquat d’habitude
soviétique, un acte, une posture politique. Même la
réutilisation des courriers administratifs comme support
de collage et de dessin est un pied de nez à l’Etat français
dévoreur de papier. Tout ce qui l’entoure et l’assaille au
quotidien, est ingurgité et digéré et transformé. Ainsi en
va-t-il de ses nombreuses expériences de vie, que ce soit les
foisonnantes années de l’underground pétersbourgeois ou
l’humiliante expulsion du Royaume-Uni, jusqu’aux tracas
consulaires d’un simple détenteur d’un « Titre de voyage
», passeport du réfugié pour voyager hors d’Europe. Plus, il
fait de ses difficultés sa force, ses atouts : la confusion des
langues (l’artiste en parle six, mais aucune parfaitement),
l’isolement social et culturel (il a grandi dans un village
de la frontière iranienne en Azerbaïdjan alors soviétique),
le statut d’exilé, homosexuel, banni de chez lui. Il en fait
chronique sur tout ce qu’il trouve de supports simples
et légers quitte à remplir les espaces d’exposition de son
journal mural. Car pour Babi Badalov l’art est existentiel,
l’art est politique.
Mireille Besnard
À venir à La Station :
PRINTEMPS 2015 : ECHANGE ENTRE GAS (GAGLIARDI ART SYSTEM) ET LA STATION.
Cet échange entre ces deux structures s’inscrit dans le programme Hors-Les-Murs de La Station, qui
consiste à construire des liens dans le réseau professionnel de l’art contemporain européen, dans le
but de découvrir de nouveaux talents et de promouvoir la création contemporaine niçoise.
- du 17 avril au 13 juin :
À LA STATION (NICE) / carte blanche à Gagliardi Art System (Turin - Italie)
avec Giulana Cuneaz, Piero Fogliati, Ennio Bertrand, Davide Coltro.
Giuliana Cunéaz (née à Aoste en 1959) utilise dans son travail tous les médias, de l’installation vidéo
à la sculpture, de la photographie à la peinture et même la peinture sur écran, une technique qu’elle
a inventée.
Piero Fogliati (né à Canelli en 1930) se sert des découvertes de la science en matière optique pour
faire vivre au spectateur de fascinantes expériences optiques et mentales.
Ennio Bertrand (né à Pinerolo en 1949) emploie des images et des technologies digitales, des
compositions de lumière, de sons et de vidéos ainsi que des installations interactives, qui proposent
des événements minuscules et isolés du flux indistinct d’informations et d’images qui sature notre
perception.
Davide Coltro (né à Verona en 1967) est l’inventeur du cadre électronique. Ses spéculations sur l’unité
de l’art, en particulier par le développement technologique, l’ont conduit à ouvrir un débat théorique
avec d’autres auteurs de sa génération. Il est le fondateur du groupe ON.
- du 8 mai au 20 juin :
CHEZ GAGLIARDI ART SYSTEM (TURIN) / carte blanche à La Station
avec : Aurélien Cornut-Gentille, Nathan Crothers, Jean-Baptiste Ganne, Alexandra Guillot, Ludovic
Lignon, Emmanuelle Nègre, Florian Pugnaire, David Raffini, Vivien Roubaud, Cédric Teisseire, Tatiana
Wolska.
Outre sa programmation intra-muros, présentée dans ses locaux situés au 89 route de Turin (anciens
abattoirs de la ville de Nice), La Station est régulièrement invitée à concevoir des expositions en
France ou à l’étranger par des centres d’art, galeries privées et autres structures autogérées. Dans ces
situations précises, La Station s’autorise à concevoir des projets dans lesquels les membres résidents
de l’association participent aux côtés d’artistes de Nice ou d’ailleurs. Ces projets n’ont pas d’agenda
régulier, mais donnent souvent lieu à des échanges croisés : par la mise en commun des réseaux
personnels, ces projets fonctionnent de façon rhizomique et créent un maillage entre les artistes et
les structures.

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