Fiche Orchidée

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Fiche Orchidée
Biodiversité Centre Inra Poitou-Charentes
Record :
Les orchidées
L’orchidée la plus lourde est peut-être
Grammatophyllum speciosum, qu’on
retrouve dans le sud-est de l’Asie et la
Nouvelle Guinée. Elle peut peser environ
une tonne.
L’espèce la plus petite est Bulbophyllum
globuliforme.
Les espèces les plus grandes sont
Dendrobium steatoglossum de Nouvelle
Calédonie,
et Selenipedium chica
d’Amérique du Sud. Toutes deux
peuvent mesurer 5 mètres.
Le nom Orchidée vient du grec orchis, qui signifie testicule, en
référence à la forme des tubercules souterrains de certaines orchidées
terrestres des régions tempérées. Suivant les auteurs, le nombre d'espèces
botaniques dans cette famille varie de 25 à 30000 (plus de 400 espèces en
Europe). On en dénombre environ 160 espèces en France et 60 en PoitouCharentes.
Ces chiffres en font l'une des plus importantes familles de plantes à
fleurs, qui a pratiquement colonisé tous les milieux, à l'exception des déserts et
des cours d'eau.
Les plus petites fleurs d’orchidées
appartiennent peut-être à des espèces
du genre Oberonia (environ 1 mm).
Comment reconnaître une Orchidée ?

Observer la fleur : elle doit présenter une symétrie bilatérale

Regarder si la plante a des feuilles et vérifier qu’elles soient simples et à nervures
parallèles (monocotylédone)

Chercher la présence d’un labelle* et s’assurer que les pétales et sépale ne soient pas
complètement soudés entre eux
Mode de vie :
Les orchidées présentent deux grands modes de vie complètement différents, une grande majorité
d’entre elles sont épiphytes et vivent sur les arbres. On les rencontre essentiellement dans les régions tropicales.
Elles représentent la majorité des orchidées spectaculaires vendues chez nos fleuristes.
L’autre groupe, seul représentant en Europe, comprend les orchidées terrestres. Dans ce mode de vie
les plantes ont des racines épaisses dépourvues de poils absorbants. Ainsi, la totalité des sels minéraux vient
probablement du champignon-hôte souterrain avec lequel elles sont associées.
Graines et germination :
Les graines des orchidées sont minuscules (~0,5 mm et ~0,00001 g). Elles ne contiennent par conséquent
suffisamment de substances nutritives pour assurer la germination, puis la croissance de la jeune plantule
(embryon de la graine). Pour germer, elles doivent être envahies par un champignon souterrain minuscule qui
détruit une partie de l’embryon. L’autre partie, elle, tire bénéfice du champignon en puisant les sucres
indispensables à la germination puis à la croissance. C’est ainsi que s’instaure une symbiose (association
bénéfique de deux organismes s’apportant mutuellement des avantages) entre la graine puis éventuellement
entre l’orchidée et le champignon.
La pollinisation :
Toutes nos orchidées ont une reproduction sexuée. La
fécondation se produit donc dès que les grains de pollen
provenant des étamines entrent en contact avec le pistil.
A l’intérieur du gynotème (colonne renfermant
les organes sexuels), une protubérance (le rostellum)
sépare les organes mâles et femelles et empêche la
plupart du temps l’autofécondation. Le pollen des
orchidées est impropre à la dispersion par le vent, ainsi,
la plupart d’entres elles ont besoin d’un insecte
pollinisateur pour assurer le transport du pollen entre
deux fleurs différentes : c’est la fécondation croisée (ou
allogamie).
Espèces observées sur le centre Inra Poitou-Charentes :
- Ophrys abeille
- Ophrys bécasse
- Orchis bouc
- Orchis pyramidal
Espèces pouvant être retrouvées sur le centre :
- Ophrys araignée
- Ophrys mouche
- Ophrys bourdon
- Orchis homme-pendu
- Orchis bouffon
ZOOM
Ophrys abeille (Ophrys apifera) :
Etymologie : du latin « apis » signifiant abeille en référence à la forme de la fleur ressemblant à cet insecte
Floraison : mi-mai à fin-juin
Description : Les sépales sont de couleurs variables, roses, parfois blancs, arrondis et souvent recourbés en
arrière. Pétales très petits souvent verdâtres parfois rose. Le labelle est élargi dans sa partie supérieure
ressemblant à un museau de vache ou la face de Karine. Il en existe plusieurs variétés. Espèces de taille
moyenne, environ 25 cm.
Milieu : coteaux, bois clairs et prairies sur calcaire.
Orchis bouc (Himantoglossum hircinum) :
Etymologie : du latin « Himantoglossum » : langue en lanière) et « hircinus » : bouc en référence à l’odeur de la
plante.
Floraison : de mai à juin
Description : plante généralement assez haute (jusqu’à 80 cm), robuste et souvent imposante. Inflorescence en
épi plus ou moins dense et cylindrique. Grandes fleurs à odeur de bouc. Le labelle est composé de 3 lobes en
forme de lanière, le médian très long et torsadé la moitié terminale, olivâtre à brunâtre avec la base blanchâtre
maculée. Le casque veiné de pourpre est totalement vert.
Milieu : substrats calcaires ouverts, jardin.
Biblio : les orchidées sauvages de hautes saintonge
INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE
CENTRE Poitou-Charentes
Stage biodiversité - février à août 2010
Auteur : Garry Voisin (document disponible sur le site intranet de centre)
Mise en Page : Karine Chevet (Schéma pollinisation © http://pagesperso-orange.fr/flore.montagne/des5.gif)

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