magazine - Béatrice Adnot Booking
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MAGAZINE Vendredi 5 juillet 2013 week-end I notre coup de cœurxi.ii.i J t Le Maxi Monster Music Show ‘I j: Dans l’esprit cabaret, un concert-spectacle orchestré par la chanteuse Juliette rend un brillant hommage aux monstres de foire du XIXe siècle. PAR THIERRY DAGUE ne calèche tirée par quatre chevaux, conduite par d’étranges silhouettes en redingote, accueillait, le 24 juin, les spectateurs de l’Alhambra, à Paris (10°), pour la première du Maxi Monster Music Show. Accueil original pour spectacle atypique, peuplé de créatures fascinantes. C’est la femme à barbe, Gina Trapezina, chanteuse au caractère bien trempé, qui mène la troupe. Autour d’elle, un vampire à la guitare, un fakir à la trompette, « l’homme fort le plus petit du monde » à la batterie, une danseuse momifiée à la contrebasse, un pianiste mi-homme mi-femme... et la femmetronc, qui aimerait entonner « le succès qui l’a fait connaître », si les autres ne lui coupaient pas l’herbe sous le pied... qu’elle n’a pas. U Humour, rock et gouaille Entre l’Elephant Man de David Lynch (1980), le Freaks de Tod Browning (1932) et La Famille Addams (1991) de Barry Sonnenfeld, la bande du Maxi Monster rend un brillant hom mage aux monstres de foire du XIX’ siècle, et à tous lesfreaks d’aujourd’hui. Ce qui donne un étonnant concert-spectacle bourré d’humour, aux sonorités rock et aux textes gouailleurs, dans une mise en scène très cabaret de la chanteuse Juliette. Lumières, costumes, accessoires confèrent à certains tableaux une beauté vénéneuse. Avant de se changer en monstres mélomanes, ces artistes, enfants cachés de la chanteuse réaliste Fréhel et de la star du metal américain Marilyn Manson, faisaient partie du groupe punk français Le Maximum Kouette, qui eut sonheure de gloire entre 1996 et 2006. Ces fans duRocky HorrorPicture Show, film culte des années 1970 où un travesti extraterrestre chante du rock en slip, ont créé leur MaxiMonsterMusic Show il y a quatre ans et n’ont cessé de le peaufiner depuis. «Ce sont eux qui sont venus me chercher, confie Juliette. Je suis fan de leurs chan :©ti sons et de leur univers. Lesfreaks, les gens pas comme les autres, ça me parle. C’est I ça, l’humanité. » Une humanité décalée qui hantera l’Alhambra tout l’été. On en tremble de plaisir.. D C-) C-) (ID D D U Jusqu’au 28septembre, à l’Alhambra, à Paris (10e). Tél.: 0140204025. > >- o D- LU z ‘z ‘z © C,, o I-. o z o.