L`espace économique de la francophonie canadienne

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L`espace économique de la francophonie canadienne
L’espace économique de la francophonie
canadienne
Mario Lefebvre
Directeur, Centre des études municipales, Le Conference Board du Canada
Le 15 novembre 2013
conferenceboard.ca
Faits saillants
•  En 2006, le Québec comptait 5,9 millions d’habitants pour qui le français
était la langue maternelle, soit 79,5 p. 100 de la population de la
province. Le Canada dans son ensemble en comptait 6,9 millions, soit
22 p. 100 de sa population. C’est donc dire qu’il y avait près de 1 million
de personnes (952 000 pour être précis) dont la langue maternelle était
le français à l’extérieur du Québec en 2006.
•  En nombre, l’Ontario (497 000) et le Nouveau-Brunswick (233 000)
étaient en 2006 les provinces qui comptaient le plus grand nombre de
francophones hors Québec.
•  En pourcentage, parmi les dix provinces canadiennes, c’est en Alberta
que la hausse de la population francophone a été la plus marquée (de
4,7 p. 100) entre 2001 et 2006.
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Faits saillants
•  La population francophone hors Québec a décliné légèrement, de 0,1 p.
100 ou un peu plus de 1 000 personnes, entre 2001 et 2006. Ainsi, la
portion francophone de la population globale à l’extérieur du Québec a
diminué entre 2001 et 2006, passant de 4,2 à 4 p. 100.
•  C’est au Québec qu’on retrouvait, en 2006, la population de langue
française la plus jeune, puisque 16,7 p. 100 de cette population était
âgée de 0 à 14 ans. À l’autre extrémité, la population française la plus
âgée se retrouvait en Saskatchewan, où 31,4 p. 100 de la population de
langue française était âgée de 65 ans et plus en 2006.
•  C’est au Québec que l’on retrouve le plus grand nombre de travailleurs
francophones, à 3,2 millions, soit un peu plus de 80 p. 100 des
travailleurs.
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Faits saillants
•  Ailleurs au Canada, le nombre de travailleurs francophones s’élevait à
près de 540 000, soit 4,1 p. 100 de l’ensemble des travailleurs. De ce
nombre, près de 400 000 se trouvaient en Ontario et au NouveauBrunswick.
•  Entre 2001 et 2006, l’emploi chez les francophones a progressé de 5 p.
100 partout au Canada, une hausse inférieure à celle de 8,2 p. 100
enregistrée pour l’ensemble du Canada (toutes origines linguistiques
confondues). Au total, près de 170 000 emplois ont été créés au
Québec et 10 000 emplois dans le reste du Canada.
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Faits saillants
•  En 2006, le taux de chômage était plus bas chez les francophones que
dans l’ensemble de la population, dans toutes les provinces sauf au
Nouveau-Brunswick. Il était même considérablement plus bas dans les
trois territoires.
•  Les travailleurs de langue française avaient, en 2006, un revenu moyen
plus élevé que l’ensemble des travailleurs, dans toutes les provinces
sauf le Nouveau-Brunswick. Il y a même des provinces où le revenu
moyen des francophones était nettement plus élevé que pour
l’ensemble de la population, comme à Terre-Neuve-et-Labrador, à l’Îledu-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique.
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Faits saillants
•  En 2006, les travailleurs francophones occupaient une part relativement
importante des emplois dans le secteur de l’administration publique,
particulièrement à l’extérieur du Québec. En effet, cette part se chiffrait à
11,1 p. 100 alors qu’elle ne dépassait pas 5,7 p. 100 (presque moitié
moins) pour l’ensemble des travailleurs.
•  Le PIB de l’espace économique francophone s’élevait à 230,5 milliards
de dollars en 2006, soit 19,4 p. 100 du PIB canadien total. La
croissance du PIB de l’espace économique francophone (de 1,5 p. 100
en moyenne par année) a été plus lente que la croissance du PIB total
(2,7 p. 100 en moyenne par année) entre 2001 et 2006.
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Faits saillants
•  Le PIB par habitant de l’espace francophone était, en 2006, plus élevé
dans chaque province et territoire (à l’exception du Nunavut) que le PIB
global par habitant de la province ou du territoire. Néanmoins, on
remarque que, pour l’ensemble du Canada, le PIB par habitant de
l’espace francophone demeure inférieur au PIB par habitant, toutes
origines linguistiques confondues.
•  Entre 2001 et 2006, le PIB par habitant de l’espace francophone a crû
beaucoup plus rapidement que le PIB par habitant dans l’ensemble du
Canada, toutes origines linguistiques confondues, ce qui fait que l’écart
s’est tout de même rétréci entre 2001 et 2006.
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Faits saillants
•  Le multiplicateur de l’espace économique francophone est de 1,52 selon
l’empreinte calculée par Statistique Canada. Autrement dit, chaque
dollar de PIB provenant de l’espace économique francophone canadien
contribue à 1,52 dollar du PIB global du Canada. Donc, chaque dollar
de PIB attribuable à la francophonie rapporte 0,52 dollar de plus au PIB
canadien.
•  L’activité économique de l’espace francophone contribue à 1,6 million
d’emplois ailleurs au pays, pour un multiplicateur de 1,48. Ces emplois
sont bien sûr rémunérés et, au total, le revenu du travail associé à ce
1,6 million d’emplois s’élève à 233,2 milliards de dollars.
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En résumé
•  Un taux de chômage généralement plus bas.
•  Un revenu moyen plus élevé.
•  Une forte présence dans le secteur de l’administration publique.
•  Une population vieillissante surtout dans certaines provinces.
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