le streaming rebat les cartes de la hifi – les echos
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le streaming rebat les cartes de la hifi – les echos
Date : 16/17 OCT 15 Page de l'article : p.13,20 Journaliste : Sandrine Cassini Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 122744 Page 1/3 HIGH-TECH &MEDIAS Le streaming rebat les cartes de la hi-fi • Les enceintes sont désormais connectées et sans fil. • Les barres de son remplacent le home cinéma. • La hi-fi traditionnelle résiste pourtant grâce à quèlques puristes. ÉLECTRONIQUE Sandrine Cassini [email protected] Spotify, Deezer, Qobuz, et maintenant Apple Music. Ecouter de la musique à volonté sur son mobile ou ailleurs a obligé les spécialistes de la hi-fi et du home cinéma, qui se réunissent ce week-end au Festival Son & Image à Paris, à s'adapter. En 2012, le consommateur écoutait 30 titres de musique par semaine. Le chiffre est monté à 400, selon une étude réalisée par Yahama. Bonne nouvelle : au global, la hi-fi se porte bien. « Depuis deux ou trois ans, c'est le levier de croissance de l'électronique grand public, qui est plutôt en baisse », dit Bastien Fontanel, de l'institut GfK. Ce qui ne l'a pas empêchée de créer un petit séisme dans le milieu. « Cela a réveillé les industriels du son. Dans les années 1990, on avait abandonné la chaîne hi-fi traditionnelle », dit Yves Riesel, à la tête du site de musi- Tous droits réservés à l'éditeur que Qobuz, qui propose des titres en écoute haute définition, se différenciant ainsi de Spotify et Deezer, mais qui est encore sous procédure de sauvegarde. « Le marché s'est retourné il y a deux ou trois ans, avec l'arrivée des barres de son », dit Mathieu Roche, chez Yamaha. Ces barres de son, en pleine explosion, sont venues compenser la mauvaise qualité du son de l'écran plat, contraint par ses dimensions. « Le consommateur s'est préoccupé de la qualité du son après celle de l'image », explique Mathieu Roche. Ces barres, faciles à brancher et dont les prix descendent à 39 euros, remplacent les enceintes et les amplificateurs de home cinéma, plus onéreux. Résultat : les ventes de ces derniers sont en chute libre, avec un recul de 25 %. Désormais, tous les produits, même les plus traditionnels, sont connectés et sans fil. La miniaturisation des composants a permis d'intégrer l'amplificateur dans l'enceinte. Le premier à avoir flairé l'explosion du streaming - un peu tôt, avant le décollage réel du marché s'appelle Sonos. Née en Californie en 2002, la société vend uniquement des produits (enceintes, barres de son...) sans fil, connectés et intégrant une grande partie logicielle. Elle a choisi de proposer une gamme de produits réduite — elle ne propose que trois sortes d'enceintes, mais ces dernières peuvent être mises à jour gratuitement. « De cette manière, vous avez tout le temps un produit neuf. Le software fait partie de l'ADN de Sonos. Les fondateurs viennent de cet univers », dit Olivier Chemin, à la tête de la filiale française. Le chiffre d'affaires de la société est estimé à I milliard de dollars. Le joker du haut de gamme Autre tendance : l'explosion du « multi-room ». Le consommateur souhaite désormais écouter sa musique aussi bien dans sa salle de bains que dans son salon ou dans sa chambre. Ce désir-là, Sonos en YAMAHA 1096755400508 Date : 16/17 OCT 15 Page de l'article : p.13,20 Journaliste : Sandrine Cassini Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 122744 Page 2/3 Le marché francais de laudio résidentiel Chiffre d'affaires 2015 En millions d'euros Variation du chiffre d'affaires 2015/2014 En% Stations d'écoute Chiffre d'affaires 364 millions a également fait son cheval de bataille. « Avec notre "multi-room", vous pouvez envoyer des contenus différents selon la pièce », complète Olivier Chemin. Chez Yamaha, le consommateur peut acheter jusqu'à 23 pièces (barres de son, enceintes, etc.) équipées d'une puce qui leur permet de se connecter entre elles. Quid de la bonne vieille chaîne à papa ? Contrairement au home cinéma, elle résiste. « Les premières enceintes connectées sont venues du haut de gamme », rappelle JeanMarie Hubert, le président du Salon. Symptôme de cette mue : le rachat l'an passé de Cabasse par Awox, spécialiste de la connectivité. «Jusqu'à un certain niveau de prix, les gens aiment les produits intégrés. Mais, pour le très haut de gamme, ils continuent à choisir amplis, enceintes, etc. » dit Sébastien Dumais, de chez Focal. Produit symbolique de la société stéphanoise : l'enceinte Grande Utopia, vendue au prix de 140.000 euros la paire, et dont il faut doubler le tarif pour avoir un équipement complet. • Tous droits réservés à l'éditeur Autres (« multi-room », home cinema...) "JANV.-AOUT 2015 «LES ECHOS» /SOURCE : GFK/ PHOTO : REA YAMAHA 1096755400508 Date : 16/17 OCT 15 Page de l'article : p.13,20 Journaliste : Sandrine Cassini Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 122744 Page 3/3 Trois marques qui sortent des sentiers battus Sonos tente une montée en gamme Sonos lancera avant la fm de l'année son Play 5, une nouvelle enceinte connectée et sans fil, au prix de 579 euros. L'idée : se rapprocher plus près du son classique haute fidélité, à un prix plus abordable qu'une enceinte de hi-fi classique. « On vise un public qui achèterait une enceinte traditionnelle, même si les purs audiophiles ne se contentent pas d'un son CD et ont des exigences supérieures. Maîs pour 99 % du public, la qualité CD suffit », dit Olivier Chemin de Sonos. Jean-Michel Jarre crée des stations d'écoute L'artiste Jean-Michel Jarre, (SO millions d'albums vendus dans le monde), est à l'origine de Jarre Technologies, qui conçoit notamment des stations d'écoute destinées à l'iPhone ou à l'iPod. Comme Steve Jobs, l'artiste mise beaucoup sur le design très particulier de ses produits. Il exclut le plastique, privilégie le verre et le métal chromé ou laqué. Pas besoin d'acquérir deux enceintes, une seule suffit. « Sa ligne, c'est de dire qu'il faut que ce sort des produits pour tout le monde, à brancher sur la prise de courant. La prise, c'est d'ailleurs le premier élément qu'il dessine », dit Jean-Marie Hubert, le patron du festival Son & Image. Tous droits réservés à l'éditeur Yamaha lance la « Rolls » de la barre de son Comme pour les tablettes ou les PC, il y a des barres de son à tous les prix. Les premiers tarifs commencent à 39 euros. Yamaha, dont les produits débutent à 299 euros, lance son YSP560, une version très haut de gamme de sa barre de son à 2.000 euros. « C'est une Rolls. Avec 44 haut-parleurs, qui projettent du son sur le mur de la pièce », dit Mathieu Roche, de Yamaha. Dans une pièce, ce type de produit remplace à la fois le home cinéma, mais aussi les enceintes traditionnelles. YAMAHA 1096755400508