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jeudi 16 juin 2016 à 14h Découverte d’un jalon du design du XVIIIe siècle Rare bureau plat provenant du Mobilier des Etats Généraux attribué à Noël Gérard (1685-1736) Exposition Lundi 13 Juin 2016 de 10 à 19 heures Mardi 14 Juin 2016 de 10 à 19 heures Mercredi 15 Juin 2016 de 10 à 19 heures PRESSE Isabelle de Puysegur Tel / fax : +33 1 45 49 17 97 [email protected] PIASA 118 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris - France COMMUNIQUE DE PRESSE www. PIASA.fr UN DESIGN A L’ELEGANCE INTEMPORELLE D a n s l e c a d r e d e l a ve n t e d e b i j o u x , t a b l e au x e t d e s s i n s a n c i e n s , m o b i l i e r e t o b j e t s d ’a r t , P I A S A , a s s i s t é e p o u r c e s d e u x d e r n i è r e s spécialités de Pierre-François Dayot, expert, présente le 16 juin prochain un remarquable bureau plat d’époque Régence en placage de poirier noirci et ornementation de bronzes dorés, attribué à Noël Gérard (Maître c.1711, mort en 1736). Après 1700, les bureaux à caissons dits “Mazarin” à multiples pieds, ne répondent plus au goût de la clientèle de l’époque. Les ébénistes sont à la recherche d’un meuble nouveau. Dès 1710, André Charles Boulle (1642-1732) montre la direction à suivre en décidant de renoncer définitivement au modèle préexistant. Il conçoit le bureau par l’allongement de la table à écrire. La difficulté principale réside dans le rapport entre l’amplitude du plateau et la réduction du nombre de pieds. Dès lors, les ébénistes, dans le sillage d’André-Charles Boulle, vont reprendre un schéma structurel et réaliseront tout au long du XVIIIème siècle des bureaux à large plateau et quatre pieds. Le meuble que nous présentons appartient à un groupe de bureaux plats dont la technique, l’architecture, la découpe et les ornements sont similaires. Les principaux sont le bureau estampillé “N.G” conservé au Toledo Museum of Art ( Etats-Unis, Ohio), (cf. A.Pradére, «Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution», p.112), celui présumé provenir de la Duchesse du Maine, conservé à la Bibliothèque de l’Arsenal à Paris, ceux des anciennes Collections Royales de Bavière (National Museum Munich), celui de l’Archiépiscopale de Bamberg, et enfin celui de la résidence des Margraves de Brandebourg-Ansbach en Bavière. 2 Sur tous ces exemples, on retrouve en particulier une parfaite identité des motifs d’appliques à listels flanquant le tiroir central, la palmette ajourée, les compartiments à filets doubles et triples de cuivre et l’usage systématique et unique de poirier noirci à l’exception de toute autre matière. La présence de ce bureau dans le mobilier de la Couronne à la fin de l’Ancien Régime, associé à un numéro 439, laisse à penser que son entrée au Garde-Meuble est soit antérieure à 1739, moment où l’on commença seulement à faire figurer les numéros de livraison sur les bâtis, soit provient du petit nombre de commandes payées sur le budget particulier de la direction générale des bâtiments, Arts et Manufacture du Roi. 3 Marque au feu de l’Assemblée Nationale « ASSNAT » Le 5 mai 1789, le roi, la reine, le dauphin et les princes accueillaient en grande pompe les élus des Etats-Généraux que le Souverain avait décidé de convoquer à Versailles. Les trois ordres finirent par se réunir en une assemblée unique qui le 9 juillet décida, sous l’impulsion du Tiers-Etat, de prendre le titre d’Assemblée Nationale Constituante (1789-1791). L’arrivée du roi, de la Cour, du gouvernement et de l’Assemblée elle-même dans un palais très peu meublé, qui n’avait servi qu’occasionnellement depuis l’installation officielle du siège du pouvoir à Versailles en 1682, ne fut pas sans poser de nombreux problèmes matériels. L’administration du Garde-Meuble, celle des Menus-Plaisirs et la direction générale des bâtiments du roi furent mobilisés pour y répondre. Tous les meubles fournis à cette occasion proviennent donc nécessairement de l’ensemble de ceux qui, avant 1789, figuraient déjà dans le mobilier de la Couronne. Le très petit nombre d’entre eux qui devait rester à la disposition de la nouvelle Assemblée Nationale fut à une date moins connue, mais nécessairement antérieure à 1791, revêtu d’une marque spéciale reprenant en abrégé, selon la méthode classique du Garde-Meuble de la Couronne, l’intitulé du corps auquel était dévolue la garde des objets. Il faut donc voir ici la signification précise du fer “ ASSNAT” apposée au feu sur la partie centrale de la ceinture arrière du bureau étudié. 4 Attribué à Noël Gérard (Maître c.1711, mort en 1736) Bureau plat en placage de poirier noirci, ornementation de bronzes dorés. Portant la marque au feu de l’Assemblée Nationale « ASSNAT » et marque à l’encre « 439 » Epoque Régence, circa 1725 Provenance : probablement ancien mobilier de la Couronne puis mobilier des Etats Généraux après qu’ils aient pris le nom d’Assemblée Nationale Constituante. H 78 x L 179 x P 94,5 cm 50 000 / 80 000 € Bureau plat démontable à double face, ouvrant à trois tiroirs d’un côté et un tiroir de l’autre et reposant sur quatre pieds galbés. Le plateau est recouvert d’un maroquin vieux rouge uni et encadré d’un quart de rond mouluré de bronze lisse. Le corps du meuble est entièrement plaqué de poirier noirci, sur lequel viennent se détacher, en ceinture et sur toutes les faces, des filets de cuivre incrusté délimitant à la fois les contours du meuble et les panneaux d’encadrement qui en rythment la structure. Le tiroir central est en léger retrait. Il est encadré de deux appliques à listels en bronze doré. Les côtés sont ornés de palmettes et les chutes d’angles représentent des têtes de satyres couronnées d’acanthe et terminées d’un court pendentif de fleurs, le tout de bronze doré. Les pieds sont chaussés de sabots de biches surmontés de feuille d’acanthe. Mains, rosettes et entrées de serrures également en bronze couleur or. 5 NOËL GERARD ( 1685-1736) Noël GERARD (c.1685-1736), né à Pontoise, demi-frère ainé de Jacques et Louis Dubois, accéda à la Maîtrise vers 1711, après son mariage avec Marie Collin, veuve du Maître ébéniste Jean Chrétien. Il prit la direction de l’atelier de ce dernier situé dans le faubourg Saint-Antoine, et qui avait pour enseigne “Au cabinet d’A llemagne”. Il développa considérablement ses activités et le 15 février 1725 reprenait à Hubert Houdart et David Crosne les droits du privilège que leur avait accordé Louis XV de faire commerce des meubles sous le nom de “magasin général”. Cet établissement était installé dans l’ancien Hôtel Jabach décoré par Mignard. Un des articles du contrat impliquait que Noël GERARD devait faire en sorte que le dit “magazin soit abondamment et richement fourny et qu’il est toujours au moins la somme de cent cinquante mille livres d’effet”. Il y transporta ses ateliers et bien qu’il y sous-traita de nombreuses commandes, il comportait six établis à son décès. L’inventaire dressé à cette occasion décrit un stock considérable et d’une exceptionnelle variété. Son actif s’élève au total à plus de 565.000 livres. Au nombre de ses clients, on relève les noms des Ambassadeurs de Saxe, d’Angleterre, d’Espagne, du Comte de Clermont, Prince du sang qui lui acheta pour 130 000 livres de meubles, du roi Stanislas Leczynski, des Princes de Carignan. 6 Jeudi 16 juin 2016 à 14h Bijoux, Tableaux et Dessins Anciens, Mobilier et Objets d’Art Département Mobilier Objet d’Art Pascale Humbert Tel : 33 1 53 34 10 19 [email protected] Département Bijoux Dora Blary Tel : 33 1 53 34 13 30 [email protected] Département Tableaux et Dessins Anciens Guila Ponti Tel : 33 1 53 34 12 38 [email protected] Exposition Lundi 13 Juin 2016 de 10 à 19 heures Mardi 14 Juin 2016 de 10 à 19 heures Mercredi 15 Juin 2016 de 10 à 19 heures Presse Isabelle de Puysegur Tel / fax : +33 1 45 49 17 97 [email protected] PIASA 118 rue du Faubourg Saint Honoré 75008 Paris - France www.piasa.fr 7