24heures, 8 mai 2014, L`avant-première du musée Chaplin se joue

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24 heures | Jeudi 8 mai 2014
Vaud
Coup d’envoi
L’avant-première du musée
Chaplin se joue en famille
Christophe Boillat
Plusieurs descendants de l’illustre vagabond étaient présents hier à Corsier. Ici, de g. à dr., trois
de ses enfants: Eugène, Victoria et Michael Chaplin. CHANTAL DERVEY
Représentant l’Etat de Vaud,
Philippe Leuba a mis en avant l’importance du musée Chaplin. «Ce
projet est capital pour le développement touristique, culturel et
économique de notre canton.
C’est une chance exceptionnelle.
Personnellement, je me réjouis
comme un gamin à l’idée de revenir ici pour redécouvrir l’héritage
extraordinaire de Chaplin.»
La «maison idéale»
Rien n’aurait été possible – et tous
les intervenants l’ont relevé – sans
le soutien indéfectible d’une
grande partie des descendants de
Chaplin, dont plusieurs étaient
présents hier. A l’instar de Michael. Emu, le fils de Charlie a rappelé l’importance du manoir de
Ban dans la vie de son père.
«C’était, pour lui, la maison idéale.
Elle ressemble à celle qu’il a rêvée
dans Les Temps modernes.»
Le Chaplin’s World s’étendra
sur plus de 4000 m2 d’espace
d’exposition, répartis notamment
entre le manoir de Ban et un nouveau bâtiment, mais encore dans
le parc du domaine.
La scénographie sera l’œuvre
de François Confino – en lien avec
Grévin. Le Genevois en a conçu
beaucoup d’autres, comme celles
du Musée du cinéma de Turin, du
Musée d’histoire naturelle de Los
Angeles ou du Musée Sezon de Tokyo. «Mais c’est indéniablement ici
que se crée le plus beau projet sur
lequel mon équipe et moi-même
avons été appelés à travailler.» Sa
scénographie initiale sera complétée par une trentaine de statues de
cire confectionnées par Grévin.
«Au manoir seront installées celles
qui représentent les proches de
Chaplin. Sa femme, Oona, bien
sûr, mais aussi Sophia Loren,
Audrey Hepburn et même Winston Churchill. Dans le nouveau bâtiment se retrouveront les personnages imaginés et des acteurs proches de Charlot, comme Paulette
Goddard (ndlr: troisième de ses
quatre épouses) ou Buster Keaton»,
révèle François Confino.
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Les descendants de Charlot témoignent
U Michael Chaplin, fils de
Charlie: «C’est très émouvant de
voir enfin se concrétiser
ce musée, qui rendra hommage
à l’œuvre de mon père. Et à
l’extraordinaire ascension
planétaire de cet homme simple,
né dans la plus grande misère
physique et morale.»
L’UDC Jacques Nicolet
reconnaît ne pas avoir payé
d’impôts sur les exercices
2011 et 2012. A cause
de difficultés de son
exploitation agricole
VC4
Contrôle qualité
Le programme de ce concours
consiste à implanter un édifice entre le Rolex Learning Center et
l’ancienne tour Swisscom (bâtiment Odyssea), sur un terrain de
14 000 mètres carrés appartenant
à la Confédération. Ce futur bâtiment abritera des studios d’enregistrement et de production, des
bureaux, un restaurant ou une cafétéria, des emplacements aptes à
accueillir les lourds véhicules-régies du diffuseur radio et télévision, notamment.
La RTS y produira, au plus tôt
dès 2019, de la radio, de la télévision et du multimédia. Selon Pascal Crittin, chef de projet à la RTS,
«le site sera ouvert au public, aux
étudiants et aux professeurs du
campus, à l’innovation programmatique et technologique». J.DU.
La Poste installe
des automates à colis
Victoria Chaplin-Thierrée,
fille de Charlie et fondatrice,
avec son mari, de l’extraordinaire Cirque invisible: «C’est
presque irréel de savoir que le
manoir va enfin revivre. J’espère
que le musée sera populaire,
que ce sera une grande fête
d’y venir pour les visiteurs.»
Laura Chaplin, petite-fille de
Charlie, artiste peintre à Vouvry
(VS): «J’ai passé toute mon
enfance au manoir de Ban. J’en
garde plein de souvenirs. C’est
un endroit magique. Il y règne
encore l’aura de mon grandpère. J’ai hâte de découvrir le
musée qui lui sera dédié.»
Un corbeau attaque le futur président du parlement
En ce début d’année, les corbeaux
semblent apprécier les difficultés
fiscales que rencontrent des parlementaires romands. Après la
polémique provoquée par les arriérés d’impôts de députés neuchâtelois, le vice-président du
Grand Conseil vaudois est mis en
cause par un courrier anonyme
adressé le 5 mai (selon le cachet
postal) «à quelques personnalités
vaudoises et à la presse».
Le message tient en quelques
lignes: «Il vous intéressera certainement de constater en consultant la dernière taxation fiscale du
futur président du Grand Conseil
– Jacques Nicolet, UDC – que celui-ci ne déclare aucun revenu ni
aucune fortune.» Une copie du
La Radio Télévision Suisse
lance un concours pour
définir les contours
de son futur bâtiment
sur le campus d’Ecublens
Les bureaux d’architectes, suisses ou étrangers, ont jusqu’au
26 mai pour faire part de leur
intérêt à plancher sur le futur bâtiment de la RTS sur le campus de
l’EPFL. Après quoi, un groupe
d’experts international – présidé
par Luca Ortelli, professeur à la
haute école fédérale et lui-même
architecte – sélectionnera six à
huit candidats, d’ici au début du
mois de juin, à qui sera confiée la
tâche d’élaborer un projet. Le
choix final interviendra d’ici à la
fin de l’année.
La mise en chantier
officielle du
Chaplin’s World by
Grévin a eu lieu hier
au manoir de Ban,
dernière demeure
du génie du 7e art
Ultime demeure de Charlie Chaplin durant son dernier quart de
siècle, le Manoir de Ban, à Corsiersur-Vevey, était en pleine effervescence hier. Tous les partenaires
actifs, de près ou de loin, dans la
création et l’accompagnement du
futur musée dédié au génial vagabond à la badine étaient réunis
pour la première fois. Objectif de
la journée: le lancement officiel du
Chaplin’s World by Grévin, auquel
130 personnes ont participé.
La Compagnie des Alpes gérera
le musée comme l’a révélé 24 heures. La société française, active
dans l’industrie des loisirs, possède des domaines skiables et des
parcs à thèmes. Le musée Chaplin
fera partie de sa division Grévin
(Paris, Montréal, Prague). Pour
Dominique Marcel, son PDG: «Notre passion, notre obsession
même, est de créer de l’émotion.
C’est le cas avec Grévin, un univers
théâtralisé dans lequel on découvre, on apprend, on ressent. Ce
sera le cas ici avec un musée vivant
sur l’homme qui a révolutionné le
cinéma et qui fut l’artiste le plus
populaire du XXe siècle. Nous
sommes honorés d’exploiter ce
projet unique, dans un endroit
unique, dédié à un personnage
unique.»
Le musée, dont la construction
a déjà débuté, ouvrira ses portes
au printemps 2016. Philippe Meylan et Yves Durand – qui ont imaginé le musée il y a quatorze ans –
tablent sur un nombre annuel de
visiteurs compris entre
250 000 et 300 000. Son coût?
55 millions. «La pierre angulaire
du montage financier a été l’octroi
d’un prêt de 10 millions du Canton, cautionné par les dix Communes de la Riviera. Leur soutien
a été permanent», rappelle Philippe Meylan.
Architectes sollicités pour
loger la RTS à l’EPFL
«Je m’engage
à rendre publique
ma déclaration
fiscale pour 2013»
Jacques Nicolet, agriculteur
à Lignerolle, qui présidera
le Grand Conseil dès cet été
document cité est glissée dans
l’enveloppe de la lettre anonyme.
Son auteur précise: «Les éléments
ont été obtenus auprès de l’administration fiscale cantonale contre
émolument.» De 50 francs pour
tout dire. Aux rubriques «revenu
imposable» et «fortune imposable» figure un zéro. L’information
porte seulement sur la période fiscale 2012. Cette attestation a été
délivrée le 1er avril.
Ça n’a rien d’une plaisanterie.
Comme le reconnaît au téléphone
Jacques Nicolet, qui est agriculteur à Lignerolle, dans le Nord
vaudois: «Je vois d’où cela vient et
je peux vous assurer que cette affaire n’est pas politique.»
Le paysan-député s’explique.
En 2011 et 2012, il a constitué une
«communauté d’exploitation»
avec un autre agriculteur. «Cette
association n’a pas été fructueuse.
En 2012 déjà, j’y ai mis fin. Mais,
au 31 décembre de cette année-là,
le volume des dettes de mon exploitation était déjà supérieur à
ma fortune brute. Tandis que mon
revenu imposable était réduit à
rien par la masse des arriérés.»
Toutefois, Jacques Nicolet le
garantit, ces deux années noires
sont l’exception. «Auparavant, je
déclarais un revenu variant, selon
les exercices, entre 80 000 et
100 000 francs. En 2010, il s’est
élevé très exactement à
99 100 francs, tandis que ma fortune imposable était de
141 000 francs.»
Depuis lors, assure l’agriculteur de Lignerolle, la situation de
son exploitation s’est redressée.
«Elle est même saine. Pour
preuve, je viens d’investir 1,3 million de francs dans la construction
d’une halle à poulets.» Le député
UDC tient pourtant à assumer de
façon ostensible ses devoirs de
premier citoyen du canton, titre
qu’il portera dès cet été: «Je m’engage à rendre publique ma déclaration fiscale pour 2013 en l’intégrant au registre parlementaire de
mes intérêts.»
Directeur de Prométerre, Luc
Thomas ne s’étonne pas de la situation qu’a connue Jacques Nicolet: «En raison des spécificités de
la fiscalité appliquée aux agriculteurs, il n’est pas rare que certains
se retrouvent passagèrement sans
revenu et fortune imposables.»
Daniel Audétat
Un nouveau service
du géant jaune permet
de déposer et de retirer
un paquet 24 heures
sur 24. Après Bussigny
et l’EPFL, La Tour-de-Peilz
en a un depuis aujourd’hui
Les travailleurs n’auront plus besoin de se stresser pour récupérer
ou envoyer un colis. La Poste est
en train de mettre en place des
automates à paquets disponibles à
toute heure du jour et de la nuit.
L’EPFL a reçu le sien en décembre
2013, Bussigny en avril. C’est au
tour désormais de La Tour-dePeilz (sur le site de Nestlé) de
s’équiper, dès aujourd’hui, de ce
système appelé My Post 24. D’ici à
la fin de l’année, environ 40 automates seront installés un peu partout en Suisse.
Le concept est simple. Il suffit de
s’inscrire une seule fois sur le site
internet de La Poste pour obtenir
un numéro de client. Lorsque votre
colis arrive dans l’automate choisi,
vous recevez un SMS ou un courrier électronique et un code personnel pour pouvoir le récupérer
dans la case correspondante. L’utilisation de ces automates est gratuite. Le consommateur doit uniquement payer le prix de son colis.
Avec cette nouvelle offre, le
géant jaune explique vouloir
s’adapter aux nouveaux besoins
des consommateurs. La réception
et l’envoi des paquets sont ainsi
devenus plus compliqués dans
une société où la plupart des ménages sont composés de personnes qui travaillent. Mais c’est aussi
l’essor de la consommation sur internet qui a créé de nouvelles habitudes. P.B.
Viticulture
Yverdon-les-Bains
Initiative vaudoise Au volant avec
pour le vin suisse sa tablette tactile
Le centriste Gérald Cretegny a
développé, mardi devant le
Grand Conseil, une initiative
parlementaire à destination de
l’Assemblée fédérale. Il demande que les règles d’importation du vin soient modifiées de
manière à donner une chance
aux vignerons suisses. Ces
derniers seraient menacés à
cause des tarifs hyperconcurrentiels de leurs homologues
étrangers et du franc fort. Le
texte de Gérald Cretegny,
cosigné par une cinquantaine
de députés, a été renvoyé à
une commission. L.BS
Une patrouille de police a interpellé récemment un automobiliste qui était visiblement distrait.
Les agents ont remarqué qu’il
avait oublié d’indiquer un
changement de direction, qu’il
n’avait pas accordé la priorité à un
piéton et qu’il n’avait pas démarré
lorsque le feu a passé au vert. Les
agents l’ont donc interpellé et ont
remarqué que le conducteur
circulait tout en utilisant sa
tablette tactile, posée sur ses
genoux. Il a été dénoncé pour
«activité accessoire au volant»
en infraction à la loi sur la
circulation routière. C.DU.
Grand Conseil
Comment le SDT
va-t-il muer?
UNIL
Le coût des
retards contesté
Dans une interpellation qui
figurait à l’ordre du jour de
mardi, le Vert Raphaël Mahaim
s’interroge sur la mue du Service
du département territorial (SDT)
annoncée le 10 mars par
Jacqueline de Quattro. Il fait
valoir que la loi sur l’aménagement du territoire règle déjà au
cordeau le rôle de ce service
chargé, avant tout, de faire
appliquer la loi. Le député
se demande comment il peut
devenir un «facilitateur» dans
un tel corset. Le Conseil d’Etat
devra répondre dans les trois
mois. L.BS
Des membres du syndicat SUD
ont déposé hier à la direction
de l’UNIL une pétition forte de
1160 signatures. Elle entend
protester contre les «sanctions
financières» infligées par
l’Université aux étudiants qui
s’inscrivent en retard aux
examens ou aux enseignements
ou qui paient leurs taxes
d’études après les délais.
SUD explique que les concernés
doivent, dans certains cas,
s’acquitter de montants
atteignant 200 francs, alors que
ces surcoûts ne dépassent pas
50 francs à l’EPFL. J.DU.