Table des matières 1. Introduction
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Table des matières 1. Introduction
NOTE D’ORIENTATION BIEN-ÊTRE ANIMAL 2014-2019 Bruxelles, une ville-région soucieuse du bien-être des animaux Table des matières 1. Introduction........................................................................................................................................ 1 2. Contexte ............................................................................................................................................ 2 2.1 Sixième réforme de l’Etat .......................................................................................................... 2 2.2 L’accord gouvernemental ......................................................................................................... 3 3. Budget ................................................................................................................................................ 3 4. Objectifs ............................................................................................................................................. 4 4.1 OS 1 : UN CADRE RÉGLEMENTAIRE FORT ET DES CONTRÔLES EFFICACES ..... 4 4.1.1 OO 1 : l’Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (AFSCA) comme partenaire ......................................................................................................................... 4 4.1.2 OO 2 : Les expériences sur animaux limitées au strict nécessaire ............................ 4 4.1.3 OO 3 : Abattages, contrôles et concertation .................................................................. 5 4.1.4 OO 4 : Interdiction de l’élevage d’animaux pour leur fourrure ..................................... 5 4.1.5 OO 5 : Enregistrement des animaux de compagnie ..................................................... 5 4.1.6 OO 6 : Une approche des nuisances respectueuse du bien-être animal .................. 5 4.2 OS 2 : INFORMER ET SENSIBILISER LA POPULATION ................................................. 6 4.2.1 OO 1 : Moins d’animaux dans les refuges ...................................................................... 6 4.2.2 OO 2 : Les animaux domestiques disparus plus vite de retour chez eux .................. 6 4.3 OS 3 : ENSEMBLE POUR ALLER PLUS LOIN .................................................................... 7 4.3.1 OO 1 : Une politique des chats errants uniforme et efficace ....................................... 7 4.3.2 OO 2 : Un Conseil bruxellois pour le Bien-Être animal ................................................. 7 4.3.3 OO 3 : Davantage de collaboration entre les refuges ................................................... 7 4.4 OS 4 : UNE APPROCHE POSITIVE DU BIEN-ETRE ANIMAL ......................................... 8 4.4.1 OO 1 : Les chiens d’assistance, plus que des chiens................................................... 8 4.4.2 OO 2 : Les aires d’exercice canin .................................................................................... 8 4.4.3 OO 3 : La biodiversité prise en compte ........................................................................... 8 5. Des conseils consultatifs impliqués ............................................................................................... 9 6. Cadre réglementaire ........................................................................................................................ 9 1. Introduction Dans un contexte de grande ville tel que la Région de Bruxelles-Capitale, le bien-être animal revêt un caractère sensible. Les animaux, et principalement les animaux domestiques, remplissent un rôle social à Bruxelles. La Région de Bruxelles-Capitale est, plus que 1 quiconque, confrontée à des défis sur le plan du vieillissement et de la pauvreté et voit d’autre part augmenter le nombre des jeunes célibataires et des ménages. Les chiffres nous montrent que 4 habitants sur 100 en Région de Bruxelles-Capitale ont un chien. Les chats sont en majorité : 11 habitants sur 100 ont un chat. Bruxelles compte donc environ 44.000 chiens et 121.000 chats1. Il n’est pas tenu compte ici des animaux redevenus sauvages dans les rues et des animaux présents dans les refuges, des pensions pour animaux et des animaleries. Il est prouvé qu’un animal domestique a un impact positif sur le bien-être de son maître, tant sur le point physique que mental. Nous pensons par exemple au senior bruxellois qui effectue une promenade quotidienne avec son chien et qui peut ainsi entretenir d’agréables contacts avec d’autres maîtres de quadrupèdes. Au quadrupède qui accorde tant d’attention à son maître qu’il ne se sent plus seul. Ou aux parents qui prennent un chat à la maison pour leur inculquer l’amour des animaux et le sens des responsabilités. Un animal domestique rend l’homme heureux. Mais les maîtres sont évidemment aussi responsables du bonheur et du bien-être de leur animal de compagnie. Prendre soin de son animal domestique relève de la responsabilité de tout ceux qui ont un animal ou envisagent d’en avoir un. Outre les animaux de compagnie, la Région de Bruxelles-Capitale compte également toute une série d’animaux qui vivent ou sont détenus à l’extérieur. Les animaux sauvages ou redevenus sauvages, les animaux qui sont élevés pour la vente, les animaux qui sont transportés et abattus, des animaux d’expérience et les animaux qui séjournent dans les refuges. Leur bien-être doit être contrôlé et respecté en tout temps. Les animaux sauvages ou redevenus sauvages peuvent créer des nuisances dans un contexte urbain : pour ces situations, il convient de rechercher une solution respectueuse du bien-être animal au problème. Une attention accrue au bien-être animal dans notre société ne constitue pas un luxe superflu. Il s’agit d’un sujet qui bénéficie d’un large soutien de la part de la population. Nous sommes au début d’un nouveau chapitre pour la Région de Bruxelles-Capitale, un chapitre dans lequel les animaux jouent, eux aussi, un rôle. 2. Contexte 2.1 Sixième réforme de l’Etat Suite à la 6ème réforme de l’Etat, la compétence “Bien-Etre animal” a été transférée le 1er juillet 2014 du niveau fédéral vers les trois régions. Cette nouvelle compétence est un défi pour Bruxelles, mais elle permet également d’élaborer une politique spécifique de grande ville et qui soit respectueuse du bien-être animal. Bruxelles Environnement a été désignée par le Gouvernement bruxellois comme l’administration compétente chargée du suivi et de la mise en œuvre de la compétence BienÊtre animal en Région de Bruxelles-Capitale. Pour Bruxelles Environnement, cette compétence est aussi complètement nouvelle. Dans la phase de transition, l’échange d’informations entre le niveau fédéral et l’administration régionale sera indispensable. Le recours à un personnel qualifié, l’organisation d’une concertation structurelle et le lancement d’une collaboration forte permettront de faire en sorte que Bruxelles Environnement devienne, à court terme, le centre de connaissances et de référence sur le plan du bien-être animal. 1 Chiffres 2008 Service Public Fédéral Economie, PME, Classes moyennes et Energie (Direction Statistiques et Informations Economiques). 2 2.2 L’accord gouvernemental Soucieux de promouvoir le développement durable de la Région de Bruxelles-Capitale, le Gouvernement bruxellois a inclus pour la première fois un volet « Bien-Etre animal » dans sa déclaration de politique. Le Gouvernement veillera avant tout à ce que les moyens appropriés soient libérés afin de mettre en œuvre une politique ambitieuse et qui tienne compte de la fixation des normes et de leur contrôle. Pour la prochaine législature, d’importantes priorités ont été définies : - Encourager les restaurants collectifs à inclure dans leur cahier des charges des dispositions spécifiques relatives aux produits respectueux du bien-être animal ; Une interdiction immédiate sur l’élevage des animaux pour la production de fourrure ; Limiter les expériences sur les animaux au strict nécessaire et interdire progressivement les expériences sur les primates ; Accorder une attention particulière à la bonne mise en œuvre du plan de stérilisation des chats ; Elaborer des normes plus sévères pour le traitement des animaux, et en particulier celui des chiens et des nouveaux animaux de compagnie ; Soutenir les associations des propriétaires des animaux, des protecteurs des animaux et des vétérinaires afin de sensibiliser la population au bien-être animal ; Sanctionner plus sévèrement les infractions au bien-être des animaux et effectuer un meilleur suivi de celles-ci (maltraitances, négligence, abandon, élevages clandestins et soutenir les initiatives qui visent à diminuer les souffrances animales, avec notamment la Déclaration de Bruxelles du 16 décembre 2010). Nous serons attentifs aux priorités susmentionnées et procèderons, en concertation avec Bruxelles Environnement, à la rédaction d’un calendrier qui doit permettre la bonne mise en œuvre de ces objectifs. 3. Budget Le 1er janvier 2015, la Région de Bruxelles-Capitale dispose de moyens provenant du budget des autorités fédérales pour la mise en œuvre des obligations légales et les inspections sur le territoire et pour l’octroi de subventions dans le cadre de l’étude scientifique liée au bienêtre animal. Outre les dépenses liées aux activités imposées légalement, il est nécessaire de mener des actions qui doivent permettre le développement d’une politique de grandes villes spécifique et respectueuse du bien-être animal. Il s’agit de campagnes de sensibilisation, d’actions menées avec les 19 communes bruxelloises, de subventions visant à soutenir les projets et de projets pilotes. La création d’une structure de financement propre destinée au bien-être animal, assortie d’allocations de base, est essentielle pour élaborer une politique efficace et autonome pour le bien-être animal. Afin de soutenir Bruxelles Environnement dans sa nouvelle mission, le recrutement d’un personnel qualifié est particulièrement important. L’exercice est ambitieux : mener des inspections sur le terrain, imposer le cas échéant des sanctions ou saisir des animaux et mettre en œuvre la législation nouvelle et existante. Il convient de procéder à une analyse en profondeur de l’enveloppe de personnel existante de l’administration et de l’adapter si besoin afin de répondre à ces défis sur le plan du bien-être animal. 3 4. Objectifs 4.1 OS 1 : UN CADRE RÉGLEMENTAIRE FORT ET DES CONTRÔLES EFFICACES La loi de base concernant le respect du Bien-Etre Animal est la loi du 14 août 1986 relative à la Protection et au Bien-Etre des animaux. Celle-ci prévoit que nul ne peut se livrer, sauf pour des raisons de force majeure, à des actes non visés par la présente loi, qui ont pour conséquence de faire périr sans nécessité un animal ou de lui causer sans nécessité des lésions, mutilations, douleurs ou souffrances. La détention, la commercialisation, le transport et l’importation, la mise à mort et le traitement des animaux et l’utilisation d’animaux dans des expériences sur animaux sont réglementés par la loi. De par notre compétence « Bien-Etre animal », notre mission consiste à veiller au respect du bien-être des animaux dans tous ces domaines. Une première priorité de cette législature sera l’application du cadre réglementaire existant et l’adaptation de celui-ci, le cas échéant, de manière à ce que la Région de Bruxelles-Capitale dispose du pouvoir législatif pour mettre en œuvre une politique. La situation du bien-être animal en Région de Bruxelles-Capitale n’est en effet pas comparable à celle dans les autres régions. Une politique spécifique à Bruxelles pourra donc être rédigée par le gouvernement bruxellois. Bruxelles Environnement se chargera de mettre en œuvre rigoureusement la législation actuelle, conformément à la Région de Bruxelles-Capitale. L’organisation d’inspections sur le terrain sera l’instrument principal pour confronter la législation à la réalité de terrain. L’organisation d’inspections menées par des vétérinaires hautement qualifiés permettront déjà de résoudre de nombreux problèmes. Celles-ci déboucheront sur un meilleur respect de la législation grâce à des contrôles ciblés ainsi que d’éventuelles saisies et sanctions. L’ensemble de ces mesures sera, en d’autres termes, bénéfique pour le bien-être animal. 4.1.1 OO 1 : l’Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (AFSCA) comme partenaire La 6ème réforme de l’Etat a notamment un impact sur l’organisation des contrôles du respect de la législation. Il s’agit d’une une spécialisation particulière. Nous devons absolument éviter que les connaissances, engrangées par les experts de l’AFSCA, soient perdues. Pour cette raison, la Région de Bruxelles-Capitale analysera si elle peut faire appel de manière continue à l’expertise de l’AFSCA, par exemple via un protocole de collaboration entre Bruxelles Environnement et l’Agence fédérale. 4.1.2 OO 2 : Les expériences sur animaux limitées au strict nécessaire Les animaux d’expérience sont utilisés pour une étude scientifique fondamentale, pour le développement et la production de médicaments et de vaccins et pour l’acquisition d’une expérience pratique. L’élevage et l’utilisation d’animaux d’expérience sont réglementés de manière stricte et sont soumis à des contrôles stricts. Malgré des objections éthiques et scientifiques, les expériences sur animaux ne peuvent pas toujours être évitées. L’objectif est dès lors de réduire au minimum le nombre d’animaux d’expérience pour un résultat maximal. Conformément à l’accord de gouvernement bruxellois, nous veillerons à ce que seules les expériences strictement nécessaires soient menées sur les animaux et qu’il soit progressivement mis un terme au recours aux primates pour la recherche. 4 Lors de la formulation de ses avis, le Comité déontologique en matière d’expérimentation animale peut réagir aux accents que le Gouvernement bruxellois souhaite donner à son action. 4.1.3 OO 3 : Abattages, contrôles et concertation La législation concernant l’abattage des animaux et l’aménagement d’abattoirs est stricte. La Région de Bruxelles-Capitale ne compte qu’un abattoir qui répond à toutes les prescriptions et qui est également contrôlé par les services d’inspection des autorités. La législation relative à l’abattage des animaux autorise une exception à l’abattage obligatoire avec étourdissement : celles des abattages rituels. Les avis sur l’abattage avec étourdissement ou non sont partagés. Une concertation constructive, assortie de bonnes mesures d’accompagnement ainsi que d’une communication performante et d’un soutien du Parlement bruxellois, sont nécessaires dans ce dossier. Par ailleurs, il convient également de procéder à une étude sur la possibilité et la manière d’aménager des lieux d’abattage temporaires conformément à la législation européenne. En cas d’éventuelle interdiction, l’accent sera mis sur la construction d’un dialogue fort et l’offre d’alternatives. 4.1.4 OO 4 : Interdiction de l’élevage d’animaux pour leur fourrure Le Gouvernement bruxellois souhaite interdire l’élevage d’animaux pour la production de fourrure sur le territoire bruxellois. Il s’agit d’une mesure qui rend définitivement impossible la production de fourrure en Région de Bruxelles-Capitale et qui peut avoir, dans le même temps, un impact de sensibilisation sur tout le pays. 4.1.5 OO 5 : Enregistrement des animaux de compagnie L’enregistrement des chiens et des chats est imposé par la loi. Pourtant, il n’existe actuellement qu’un seul enregistrement central qui conserve les données d’identification et d’enregistrement des chiens. Les données relatives aux chats ne sont pas encore structurées dans la base de données centrale. De même, les manières dont les chats peuvent être identifiés ne sont pas encore décrites. La manière la plus optimale d’organiser l’identification et l’enregistrement des chats sera recherchée en concertation avec les autres régions. 4.1.6 OO 6 : Une approche des nuisances respectueuse du bien-être animal Nous avons besoin d’une politique afin d’organiser au mieux et dans le respect du bien-être des animaux l’interaction entre les Bruxellois et les animaux vivant en liberté. Les oiseaux méritent leur place dans la nature, mais ceux-ci créent également des nuisances dans un contexte urbain. Le nombre croissant de pigeons dans l’espace public, par exemple, ou les populations de perruches qui continuent d’augmenter en Région de Bruxelles-Capitale nécessitent une attention spécifique. Il convient également de rechercher des solutions apportant une réponse aux nuisances pour la population et étant également respectueuses du bien-être des animaux. Afin de réduire le nombre de pigeons, le recours à des « pigeonniers contraceptifs » pourra être envisagé en collaboration avec les communes, où les pigeons seront nourris et où ils pourront construire leur nid. En collaboration avec les communes, des volontaires pourront être formés afin de remplacer les œufs par de faux œufs et ainsi limiter l’accroissement des 5 pigeons. Des actions de sensibilisation autour de l’alimentation des pigeons dans l’espace public, qui tiendront compte des diversités culturelles, viendront soutenir les autres mesures. En ce qui concerne le nombre croissant des populations de perruches, qui constituent une menace pour les espèces animales indigènes et l’écosystème, il sera procédé à une analyse en concertation avec le Ministre de l’Environnement, Bruxelles Environnement et des spécialistes afin d’identifier les solutions les plus respectueuses du bien-être des animaux. 4.2 OS 2 : INFORMER ET SENSIBILISER LA POPULATION Dans le même temps, des campagnes et des actions seront organisées en vue d’informer et de sensibiliser la population sur certains thèmes relatifs au bien-être animal. Les campagnes ne prennent leur sens qui si elles sont réitérées suffisamment. Nous entendons donc régulièrement mettre en lumière plusieurs facettes du thème « Bien-Être animal ». 4.2.1 OO 1 : Moins d’animaux dans les refuges Les chiffres récents pour la Région de Bruxelles-Capitale montrent qu’environ 60% des chats adultes et encore davantage de chatons qui séjournent dans les refuges doivent être euthanasiés. Pour les chiens, la situation est, fort heureusement, moins dramatique : 33% des chiens adultes et 7% des chiots dans les refuges sont euthanasiés humainement2. Nous ne voulons pas ici pointer du doigt les refuges. Au contraire, ceux-ci remplissent un rôle précieux dans l’objectif d’amélioration du bien-être animal dans notre société. En ce qui concerne les animaux détenus en tant qu’animaux de compagnie, nous les confions aux bons soins de leurs maîtres. Mais cette approche n’est pas suffisante. Aujourd’hui, les animaux se retrouvent encore trop souvent involontairement dans la rue ou dans un refuge, une situation qui entraîne des souffrances animales inutiles et des euthanasies inutiles. Le nombre d’animaux dans les refuges doit dès lors être considérablement réduit. Au cours de la présente législature, nous souhaitons miser sur la responsabilisation des propriétaires et des futurs maîtres des animaux de compagnie. Des campagnes de sensibilisation seront menées à l’attention du grand public. Un animal domestique implique une responsabilité importante : il vit plusieurs années et occasionne un certain nombre de coûts tout au long de sa vie. L’abandon d’un animal de compagnie entraîne des souffrances animales. L’enregistrement et la stérilisation des animaux domestiques contribueront également à l’amélioration du bien-être animal et seront abordés dans les messages qui seront diffusés. Nous souhaitons également promouvoir, via des campagnes, les refuges pour animaux en tant que lieux de prédilection pour l’adoption d’un animal. Les refuges cèdent des animaux qui sont déjà enregistrés et stérilisés et fournissent en outre, de par leur expertise, des explications adéquates pour les soins de l’animal. 4.2.2 OO 2 : Les animaux domestiques disparus plus vite de retour chez eux A Bruxelles, nous voyons régulièrement des affiches collées par des propriétaires désespérés par la disparition de leur animal de compagnie. La création d’une application mobile et d’un site internet qui mettront en lien les propriétaires, les citoyens et les asbl, peut apporter une solution à ce problème. 2 Chiffres 2013 Service Public Fédéral Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement. 6 Via l’application mobile ou le site internet, les maîtres pourront établir un dossier concernant la disparition de leur animal domestique (photo, description, lieu, etc.) ; les citoyens ou les asbl retrouvant un animal perdu peuvent, en fonction de la description et de l’endroit, mettre l’animal en relation avec son maître et le remettre à ce dernier. 4.3 OS 3 : ENSEMBLE POUR ALLER PLUS LOIN La collaboration est le message phare lors du lancement de cette nouvelle compétence. La collaboration avec les communes afin d’aborder les problèmes locaux ou lancer des projets pilotes. La collaboration avec les organisations des droits des animaux, les vétérinaires, les refuges et d’autres asbl afin de rapprocher les citoyens des animaux et vice versa. Ensemble, nous irons beaucoup plus loin au profit du bien-être animal. 4.3.1 OO 1 : Une politique des chats errants uniforme et efficace En ce qui concerne les chats errants, les 19 communes bruxelloises peuvent faire appel à des subventions de la Région pour la capture, la stérilisation et le replacement des chats. Toutes les communes ne font cependant pas appel à ce soutien structurel. La Région de Bruxelles-Capitale souhaite dès lors, avec l’ensemble des communes bruxelloises, élaborer une politique harmonisée pour une mise en œuvre plus efficace du plan de stérilisation des chats errants. Une collaboration au-delà des frontières communales conduira à une réduction du nombre de chats errants et, par conséquent, du nombre de chats qui atterrissent dans les refuges. Afin d’aborder la problématique des chats errants de manière structurelle, on peut examiner l’urgence des mesures à prendre. Si nous parvenons à cartographier les endroits où se retrouvent le plus grand nombre de populations de chats errants, nous pourrons entreprendre des actions spécifiques. Nous pensons ici en premier lieu à la stérilisation et au replacement des animaux, mais par exemple aussi à l’aménagement de lieux de fourrage agréés pour les chats errants. Cette initiative permettra également d’impliquer les citoyens des quartiers qui assurent en partie le suivi des populations de chats. L’échevin ou échevine explicitement compétent(e) pour le Bien-Etre animal de chaque commune bruxelloise pourra contribuer au développement d’un mode de pensée plus respectueux du bien-être des animaux que nous voulons activer. 4.3.2 OO 2 : Un Conseil bruxellois pour le Bien-Être animal A l’occasion de la 6ème réforme de l’Etat, nous créerons un Conseil bruxellois pour le BienEtre animal. Ce conseil se composera de spécialistes et d’acteurs de la Région de BruxellesCapitale et formulera des avis sur des thèmes spécifiques relatifs au bien-être animal à la demande des autorités. Des synergies ainsi qu’un échange d’expertise et d’idées peuvent être recherchés avec les Conseils pour le Bien-Etre animal des autres régions. 4.3.3 OO 3 : Davantage de collaboration entre les refuges Les applications informatiques récentes permettent d’ailleurs de rapprocher les citoyens, les autorités ainsi que les organisation et les asbl. Nous souhaitons stimuler les accords de coopération entre les refuges. De cette manière, les souffrances animales et les euthanasies inutiles, liées par exemple à un manque de place, pourront être évitées. Une solution pourrait être la création d’une plateforme de communication permettant de relier plus facilement entre eux les refuges pour animaux en Région de Bruxelles-Capitale. A cette 7 fin, un protocole de coopération sera rédigé en vue d’organiser structurellement le type de collaboration et la communication. 4.4 OS 4 : UNE APPROCHE POSITIVE DU BIEN-ETRE ANIMAL La fonction positive des animaux sera davantage mise en exergue durant cette législature. La prise en charge d’un animal de compagnie nécessite des responsabilités et un certain investissement, mais le retour sur investissement est incalculable. C’est la raison pour laquelle nous voulons créer un climat sain dans lequel chaque animal de compagnie soit autant que possible à la bonne place, en harmonie avec l’environnement urbain dans lequel nous évoluons tous. 4.4.1 OO 1 : Les chiens d’assistance, plus que des chiens On aperçoit régulièrement dans les rues des personnes handicapées accompagnées par un chien d’assistance (chiens d’aveugle, chiens d’aide, chiens d’assistance aux épileptiques et les chiens pour malentendants). Les chiens habitent chez leurs maîtres, mais ils doivent être considérés en premier lieu comme un accompagnement nécessaire au handicap. Les personnes handicapées et leurs chiens d’assistance sont trop souvent refusés dans les institutions publiques et les organismes d’utilité publique. Nous participerons dès lors activement aux groupes de travail spécifiques dans le but de changer la perception à cet égard, ce qui est possible en organisant des campagnes de sensibilisation de grande ampleur, éventuellement en collaboration avec les autres régions. Si les chiens d’assistance sont considérés davantage comme une aide (à la mobilité) à part entière au lieu d’un simple animal domestique, les droits des personnes handicapées et de leurs chiens seront mieux respectés. 4.4.2 OO 2 : Les aires d’exercice canin Les personnes possédant un chien doivent régulièrement promener leur animal. Ils aiment les lâcher dans un parc ou un espace vert. L’aménagement d’aires d’exercice plus nombreuses et plus vastes dans l’espace public peut rendre la vie d’un chien et de son maître beaucoup plus agréable. Les chiens disposent de davantage d’espace pour bouger et les riverains possédant un chien ont ainsi la possibilité de se rencontrer, ce qui peut avoir un impact positif sur la vie sociale du quartier dans la ville. Au cours de la présente législature, nous étudierons, en concertation avec les communes, le ministre en charge de l’Environnement et d’autres instances compétentes, la façon et les endroits les plus propices à la création de ces aires d’exercice supplémentaires. 4.4.3 OO 3 : La biodiversité prise en compte Les initiatives visant à soutenir la biodiversité dans notre ville sont indispensables. La biodiversité est essentielle à la viabilité de notre environnement. Ce thème a cependant trait à tellement d’autres compétences du gouvernement bruxellois et de communes bruxelloises (espace public, urbanisme, parc, …) qu’une collaboration constructive avec les autres partenaires est importante à ce niveau. Les fermes urbaines, un concept relativement récent à Bruxelles, peuvent contribuer à la biodiversité et de valoriser les animaux par la même occasion. 8 5. Des conseils consultatifs impliqués Il existe quatre conseils consultatifs et/ou commissions au niveau fédéral : le Conseil du Bien-être des animaux, la Commission des Parcs zoologiques, le Comité Déontologique et la Commission Ethique qui se penchent sur le bien-être des animaux d’expérience et des animaux élevés à des fins expérimentales. La création d’une Commission Ethique a été imposée dans tous les Etats membres par la Directive Européenne 2010/63/UE. Une étude est en cours sur la question du niveau auquel sera organisée cette Commission Ethique (national ou régional). A la suite de la sixième réforme de l’Etat, le Conseil du Bien-être des animaux sera régionalisé et se composera des représentants d’organisations et d’experts de la Région de Bruxelles-Capitale. Il sera procédé à la mise en place d’un cadre réglementaire à cette fin et à la rédaction d’un règlement domestique. Par ailleurs, les membres de ce comité seront nommés par arrêté. 6. Cadre réglementaire La base du cadre légal relatif au bien-être animal est la Loi du 14 août 1986 relative à la protection et au bien-être des animaux. En outre, un très grand nombre d’arrêtés royaux, d’arrêtés d’exécution et de règlements européens traitent d’aspects partiels du bien-être animal et de l’organisation, du suivi et d’éventuelles sanctions à cet égard. Il sera procédé à une évaluation et, le cas échéant, à une adaptation de la législation fédérale actuelle en fonction du contexte bruxellois. Certains textes de lois ne sont pas, en outre, d’application en Région de Bruxelles-Capitale. Il conviendra d’adapter la législation en ce sens ou de prendre de nouvelles ordonnances afin de garantir le fonctionnement des institutions concernées et la mise en œuvre de la politique. 9