124. nuits flamencas
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124. nuits flamencas
CHÂTEAUVALLON MUSIQUE ET DANSE NUITS FLAMENCAS 8ème édition Direction artistique Juan Carmona MAKARINES & EL CHORO Vendredi 25 juillet 2014 à 19h30 Théâtre couvert OLGA PERICET Rosa, Metal y Ceniza Vendredi 25 juillet 2014 à 22h Amphithéâtre DAVID PANIAGUA Depende el momento Samedi 26 juillet 2014 à 19h30 Théâtre couvert JUAN CARMONA Orillas Samedi 26 juillet 2014 à 22h Amphithéâtre www.chateauvallon.com MAKARINES Makarines est un duo sévillan formé par deux frères gitans, Jose et Maka. Ils ont grandi dans le fameux quartier Triana berceau du flamenco et c’est de leur grand-père Segundo, qu’ils ont hérité de la passion du chant, de l’harmonie et du rythme. En 2005, ils enregistrent un CD, dirigé par le pianiste Pablo Suarez, qui porte le nom du groupe – Makarines - et fait référence aux sentiers difficiles qu’il faut emprunter pour être. En 2007, ils enregistrent Prefiero puis Dos manos y un pincel en 2009 et enfin en 2011, Tierra auquel collaborent Josemi Carmona et Maria Toledo, le disque de la maturité qui met en valeur la pureté des voix. Entre temps, ils réalisent des tournées, dans différents théâtres d'Italie, du Mexique, de Moscou, du Maroc… En 2012, ils reçoivent le prix de la meilleure composition de musique originale au "XX Certamen Internacional de Coreografia de Danza Espanola y Flamenco". OLGA PERICET Rosa, Metal y Ceniza Olga Pericet est longtemps restée cataloguée, malgré elle, danseuse de l'élégance fragile, de la virtuosité précieuse. Elle n'aime pourtant guère se mettre en avant, encore moins jouer les monstres sacrés, convaincue que toute création, tout spectacle, reste d'abord une aventure collective, Olga la touche-à-tout veut brouiller cette image trop lisse à son goût. La rose est symbole de féminité, le métal signe de force et d'énergie, la cendre évoque les héritages du passé. Trois éléments. Trois concepts. Trois visions de la danse et de la vie. L'occasion pour Olga d'affirmer sans détour, et sans fausse pudeur, tout ce qui a influencé année après année son parcours personnel. Ecole du boléro, danse classique espagnole, courants contemporains et flamenco, bien sûr, se conjuguent, se répondent et se stimulent en douceur, sans jamais perdre de vue ce passé qui, seul, peut éclairer l'évolution en cours. Entre La romance à Cordoue d'Albeniz, la milonga, les cantiñas, les tarantas, seguiriyas et bulerias, il n'y a pas télescopage ou conflit, pas l'ombre d'une rivalité, d'une dissonance. Les danses d'Olga s'écoulent comme un même fleuve où seuls les paysages et les rêves se transforment. BIOGRAPHIE Diplômée de l’école de Cordoba en danse espagnole et flamenco, Olga Pericet a une conscience aiguë de ce qu’est la scène danse actuelle. C’est ce qui fait d’elle aujourd’hui une des plus grandes et une des plus innovantes danseuses de la scène flamenco. Elle a étudié avec les plus grands : Matilde Coral, Manolo Marín, Maica Moyano y José Granero entre autres et a dansé en tant que soliste ou artiste invitée dans les compagnies de Rafaela Carrasco, Miguel Ángel Berna, Teresa Nieto, Belén Maya ainsi que le Nuevo Ballet Español, Arrieritos, et le Ballet National d’Espagne. Elle a également partagé la scène avec Ana Laguna, Lola Greco, Nacho Duato, Enrique Morente, Isabel Bayon, Joaquín Grilo, Merche Esmeralda, Carmen Cortes entre autres. C’est en 2004 qu’elle danse pour la première fois en tant que soliste dans sa première chorégraphie Bolero, carta de amor y desamor. L’année suivante elle collabore avec Manuel Liñán pour la pièce Cámara negra, puis crée avec les danseurs Marco Flores et Daniel Doña la compagnie Chanta la Mui. Suivront les pièces Complot (deuxième chorégraphie avec la compagnie Chanta la Mui) ; En sus 13, présenté à la XVème Bienalle de Flamenco de Sevilla ; De cabeza (2009) ; Recital (2010) troisième travail avec Chanta la mui ; Bailes alegres para personas tristes, en collaboration avec Belén Maya (2010). Rosa Metal y Ceniza (2011) est son premier solo. En 2012, la pièce De una pieza a été dansé en ouverture de la quatrième édition de la Biennale Flamenco de Hollande et au Festival de Dusseldorf en Allemagne. Olga Pericet est aujourd’hui reçue par les plus grandes scènes internationales : l’Emerson Majestic Theater de Boston, le New York City Center, le Sadler´s Wells de Londres, l’Opera House en Australie, la Maison de la Dance, le Festival Días de Flamenco de Tel Aviv… Elle est régulièrement invitée à danser avec le Ballet National d’Espagne. DAVID PANIAGUA Depende el momento « C’est ma façon de ressentir chaque lieu, à différents moments et avec une âme différente. Se souvenir de la magie des tablaos, là où la danse et l’artiste se rencontrent, vivent le flamenco le plus intime et créent ensemble un grand moment dans un petit espace. Dans ce spectacle, je veux revivre chaque instant, entre autre celui de la fête, celle qui surgit des maisons, des rues ou de n’importe quel recoin inattendu… Ces fêtes où naissent la danse, le rythme, « el aire », le cœur et le flamenco le plus sincère. Seulement danser sans attendre quelque chose en échange… La danse est partie des rues a traversé tablaos et studios pour arriver dans le monde mystérieux et magique du théâtre. Elle essaie de dominer les grands espaces, sans oublier où elle est née… Différents lieux, différentes sensations… » David Paniagua BIOGRAPHIE Le danseur Sévillan David Paniagua est licencié en danse espagnole du conservatoire professionnel de danse de Séville. C’est pendant ses études qu’il choisit de se spécialiser en flamenco inspiré par les danseurs Antonio Canales, El Guito, Manolete, Juanjo Linares, Aida Gomez, Ricardo Franco, Eva « la Yerbabuena », Javier Latorre, Israel Galvan... En 1992 il commence sa carrière soliste dans Tierra de Juan Pena « El lebrijano ». En 2008 il participe au festival Hommage a la génération du 27 où il partage la scène avec des artistes de renommée internationale comme Carmen linares, Diego el Cigala entre autres. Depuis, en tournée à travers le monde, David Paniagua a donné de nombreuses représentations dans des pays aussi divers que Danemark, Brésil, Japon, Mexique et les Etats Unis. En 2010 il présente à Madrid son dernier travail Entre tiempo aux cotés de la danseuse Sonia Fernandez Olla. JUAN CARMONA Orillas Direction musicale, guitare, composition : Juan Carmona Rive Andalouse : Guitare Flamenca : Juan Carmona / Voix : El Piculabe & Noémi Humanes / Danseur invité / Flûte : Domingo Patricio / Percussion : El Bandolero / 2ème guitare : Juan Carmona Rive Marocaine : Voix gnawa et guembri : Majid Bekkas / Luth : Yacir Rami / Nay : Rachid Zaroual / Percussion : Tarek ben Ali Rive Symphonique : Orchestre national de Lyon / Chef d’orchestre invité : Dominique Debart Orillas est un éloge au voyage : celui des musiques et des cœurs jadis unis puis séparés par l'histoire. Juan Carmona, musicien gitan, compositeur et guitariste virtuose au parcours insolite, continue la destinée de ceux de son peuple : il part à la rencontre... Celle des rythmes fiers du flamenco avec celle des accents poétiques et lancinants de la musique marocaine, appuyé par un Orchestre Symphonique. Fondation Yehudi Menuhin. Un hommage au Maroc et à l’Andalousie, au temps ou ces deux pays formaient un seul et même royaume, séparé par les deux rives de la Méditerranée... Orillas est un travail ambitieux, soigné et parfaitement accompli, qui organise un dialogue fraternel et interculturel entre des musiciens issus du bassin méditerranéen. BIOGRAPHIE Juan a tout juste dix ans lorsque son père lui offre sa première guitare. Sa virtuosité est vite repérée par les professionnels et il ne tardera pas à collectionner les prix internationaux. Il éprouve vite le besoin de rejoindre la terre de ses ancêtres pour renouer avec ses racines et s’abreuver à la source, Jerez de la Frontera en Andalousie, avec une ambition folle : faire reconnaître l’originalité de son art dans cette ville considérée comme le berceau du flamenco. Pari gagné. Il côtoie et accompagne pendant plus de huit ans les plus grands noms du flamenco, s’imprégnant de leur savoir, les chanteurs Agujetas, Duquende, Terremoto Hijo, Capullo de Jerez … les danseurs Joaquin Grilo, Juan de Juan, Joselito Fernandez … et enregistre avec Chano Dominguez, Rubem Dantas, Manolito Soler, Tino di Geraldo… Il remporte de nombreux prix dont le grand prix du concours international de Jerez de la Frontera en 1988, le prix de la Villa Médicis Hors Les Murs en 1990 et, consécration ultime, le premier prix du concours de Madrid de Paco de Lucia en 1994. Il est aujourd’hui incontestablement reconnu en Espagne et surtout en Andalousie ce qui est une particularité unique pour ce gitan d’origine française et un véritable bouleversement pour le monde du flamenco en Andalousie. De son séjour en Espagne naîtra son disque Borboreo et Entre dos barrios. A son retour en France en 1996, Juan Carmona ne cesse d’enchaîner collaborations avec des artistes de cultures musicales différentes comme Mino Cinelu, Babik Reinhardt, Jan Garbarek, Philip Catherine, Sylvain Luc pour le jazz, Subramanian et Trilok Gurtu pour les musiques indiennes ainsi que la chanteuse Matlubeh (Ouzbekistan), Juan José Mosalini. Il a également participé à de nombreuses musiques de film (La belle Histoire, Cuisines et Dépendances, Sables Mouvants). Avec sa propre formation, le Juan Carmona septet, il sillonne les scènes françaises et étrangères et se produit dans les grands festivals comme le Festival Jazz à Vienne (2007) ou le Montréal Jazz Festival (2007). Une émission lui est consacrée sur Arte en octobre 1998, présentée par le maître Lord Yehudi Menuhin pour qui Juan Carmona est un guitariste d’exception. Son œuvre Sinfonia Flamenca (pour guitare flamenca et orchestre classique) est aujourd’hui interprétée par les orchestres du monde entier : le Russian Philarmony, l’Orchestre National de Lyon, l’Orchestre de Tunis, l’Orchestre philharmonique de Brandenburg, le Danubian Symphony Orchestra, l’Orchestre de l’Opéra de Marseille, the Norwegian Radio Orchestra… Juan Carmona fait indéniablement parti des guitaristes les plus créatifs de la nouvelle génération flamenca. Au croisement entre la connaissance profonde des genres et des styles traditionnels et une ravageuse modernité, Juan Carmona est un novateur, un des maillons les plus vaillants de ce début de siècle.