Compte rendu Copil1 juin 2006

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Compte rendu Copil1 juin 2006
Projet « réseau des Aires Marines Protégées des pays de la COI »
Compte-rendu du premier Comité de Pilotage
Hôtel Gold Crest, Quatre-Bornes, Ile Maurice
8 et 9 juin 2006
Jeudi 8 juin
9h-10h30 : Ouverture officielle du Comité de Pilotage.
Discours de :
9 Mme Andreas Esoavelomandroso, Secrétaire Générale de la Commission de l’Océan
Indien (COI),
9 Mme Nanie Ratsifandrihamanana, Directrice de Conservation, représentant M. JeanPaul Paddack, Représentant régional de WWF Madagascar & West Indian Ocean
Programme Office (WWF MWIO PO),
9 Monsieur Dominique Renaux, Ambassadeur de France à Maurice, pour le Ministère des
Affaires Etrangères (MAE) et le Fonds français pour l’Environnement Mondial (FFEM),
9 Monsieur Ismet Jehangeer, Principal Fisheries Officer, représentant de l’Honorable Arvin
Boolell, Ministre de l’Agro-industrie et de la Pêche de Maurice.
Mme Nanie Ratsifandrihamanana (WWF MWIO PO) a saisi cette occasion pour présenter
officiellement le Chef de projet nouvellement recruté, qui sera à la tête de l’Unité de Gestion de
Projet (UGP), M. Rémi Ratsimbazafy.
M. Denis Etienne, Assistant technique environnement marin auprès de la COI, a présenté le
projet.
11h : Démarrage des travaux du Comité de pilotage
1. Point logistique
2. Approbation de l’ordre du jour
L’ordre du jour est approuvé
3. Tour de table et présentation des participants
(La liste des participants avec leurs coordonnées complètes est présentée en annexe)
Bureau du Comité de pilotage :
•
Présidente : Mme Gina Bonne (Chargée de mission environnement à la COI)
•
Secrétariat : M. Denis Etienne (Assistant technique environnement à la COI)
•
Chef de projet : M. Rémi Ratsimbazafy (Unité de Gestion de Projet / WWF MWIO PO)
Délégation des Comores :
•
M. Ali Saïd Saïd Mohamed (Point Focal, Coordinateur du projet PNUD « activités
habilitantes »)
•
M. Anfani Msoili (Point Focal suppléant, Conseiller technique au Ministère de
l’Environnement de Mohéli)
1
Délégation de la Réunion :
•
M. Lionel Gardes (Point Focal, Chargé de mission milieu marin et Initiative française pour
les récifs coralliens – IFRECOR - à la Direction régionale de l’environnement - DIREN)
•
Melle Raissa Mounien (Chargée de mission environnement, Conseil Régional)
Délégation de Madagascar :
•
Mme Hajanirina RAZAFINDRAINIBE (Point Focal, Responsable technique de la gestion
locale des ressources naturelles, SAGE)
Délégation de Maurice :
•
Mme Yajoshi Basant Rai (Point Focal, Acting Divisional Scientific Officer, Marine Parks and
Reserves Division, Albion Fisheries Research Centre)
•
M. Thomas Genave (Chef de cabinet et responsable des dossiers environnement,
Assemblée Régionale de Rodrigues)
Délégation des Seychelles :
•
Mme Mary Stravens (Point Focal, Directrice Administrative, Seychelles Centre for Marine
Research & Technology, Marine Parks Authority)
•
M. Jude Bijoux (Point focal du réseau récif, SCMRT, MPA)
Représentants des bailleurs de Fonds :
•
Fonds Français pour l’Environnement mondial (FFEM) : M. Nicolas Hertkorn (Agence
Française de Développement à Madagascar)
•
World Wide Fund for Nature (WWF) : Mme Nanie Ratsifandrihamanana (Directrice de
Conservation / WWF MWIO PO)
•
Conservation International (CI) : M. Philippe Razafinjatovo (Coordinateur du programme
marin, CI Madagascar)
•
Ministère français des Affaires Etrangères (MAE) : Denis Etienne (Assistant technique
environnement à la COI)
Conseillers techniques et scientifiques :
•
Mme Catherine Gabrié (Chargée de mission océan et côtes, WWF France)
•
M. Paul Siegel (Conseiller en conservation marine, WWF International)
•
M. Jean-Pascal Quod (Directeur Arvam, la Réunion)
Observateurs :
•
Mme Sabrina Désiré : Shoals Rodrigues
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M. Jean Rex Pierre Louis : Projet parc marin du lagon de Rodrigues
•
M. Emmanuel Tessier : Responsable administratif et technique, Association Parc Marin de
la Réunion
•
M. Bruce Cauvin, Responsable des Eco-gardes, Association Parc Marin de la Réunion
•
M. Dixon Waruinge : Représentant de la Convention de Nairobi, Protocole sur la protection
de la faune et la flore
•
M. Gilbert David : Géographe des îles et de la mer, Institut de Recherche pour le
Développement de la Réunion, Représentant WIOMSA à la Réunion
•
M. Olivier Tyack, Représentant de la Mauritius Marine Conservation Society (MMCS), Chef
du projet ARPEGE
•
M. Michel Vély (Assistant technique Conseiller du Ministre de l’environnement des
Seychelles et Président de Megaptera)
2
4. Rappel du rôle du Comité de Pilotage.
Mme Gina Bonne a rappelé brièvement le rôle du Comité de pilotage, tel que défini dans le
document de projet1 (en résumé : vérifier la bonne exécution et la cohérence du programme,
aider le maître d’œuvre à définir les orientations, approuver les budgets, réunion environ une
fois/an).
Elle a expliqué que ce premier Comité de pilotage avait été élargi à un certain nombre
d’auditeurs, afin de permettre à une plus large audience de participer et de faire part de
recommandations.
Elle a précisé que M. Jean-Pascal Quod avait été invité en tant que Représentant du Comité
scientifique et technique du projet, suite à une proposition de WWF (UGP) et CI lors de la
réunion de travail de mars 2006. Cette proposition est soutenue et approuvée par la COI.
M. Denis Etienne participe au Comité de pilotage avec un double mandat : celui d’Assistant
Technique environnement marin auprès de la Coi et celui de représentant du bailleur de fonds
« Ministère français des Affaires Etrangères ».
Pour ce qui est des cas de M. Anfani Msoili de Mohéli (Union des Comores) et de M. Thomas
Genave de Rodrigues (République de Maurice), il a été précisé par M. Etienne et Mme Bonne,
que ces deux personnes ont été invitées en sus des Points focaux respectifs de ces pays, afin
d’assurer une bonne représentativité et une large information pour le premier Comité de
Pilotage, mais qu’il ne serait pas possible de garantir à l’avenir la prise en charge des PFN
suppléants systématiquement. Cependant, les PFN suppléants et représentants des îles
impliquées dans le projet ayant un statut d’autonomie seront toujours invités.
Mme Bonne a rappelé que les PFN ne représentent pas uniquement leur ministère de tutelle,
mais l’ensemble du pays. M. Etienne a précisé qu’il est important que les PFN fasse circuler
l’information concernant le projet au sein de toutes les institutions concernées de leurs pays,
éventuellement par le biais d’un Comité national environnement marin, ou tout autre structure
ayant ce rôle ; le choix du fonctionnement au niveau national étant à la libre discrétion des pays.
5. Recueil des attentes des pays :
Comores : Intégration dans le réseau régional, complémentarité en terme de compétences,
création d’une Base de Données pour identifier les diverses compétences pouvant servir au
projet.
Réunion : Dans le cadre de l’IFRECOR (version française de l’ICRI), il y a une mise en réseau
des territoires marins français. C’est au sein du comité local d’IFRECOR que sera discuté
l’avancement du projet. Le positionnement de la Réunion reste à définir et sera précisé après la
prochaine réunion du Comité local. Pour la composante 3 (forum des gestionnaires), il y aura
une mise à disposition des ressources de la Réunion et une participation. Pour les autres axes,
il peut y avoir des renforcements selon les demandes dans les pays prioritaires (Mada,
Comores) au regard de la coopération réunionnaise. Il a été précisé qu’il fallait que le projet
identifie ses besoins rapidement (avant novembre 2006), pour voir comment la Réunion peut
contribuer au projet, malgré des petits budgets (formations, petits investissements). Le PFN de
1
Le document de projet auquel il est fait référence est le rapport de présentation du projet « Réseau des Aires
Marines Protégées des pays de la COI », approuvé par le Comité de Pilotage du Secrétariat de Fonds français pour
l’Environnement Mondial (FFEM) le 30 mars 2005.
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La Réunion a fait part de l’importance du facteur de connectivité entre les populations marines :
le projet peut servir à améliorer la connaissance des populations et des migrations. Il a précisé
que la Réunion dispose de beaucoup de ressources scientifiques, mais que leurs interventions
reste à clarifier.
Madagascar : La PFN a fait part des difficultés du démarrage de création des Aires Marines
Protégées (AMP ou APM), qui sont actuellement surtout des prolongements d’Aires Protégées
Terrestres. Cependant, il est prévu de créer 1 million de Km2 d’AMP. Elle a exprimé l’espoir que
la coopération régionale va permettre d’aider l’initiative malgache.
Maurice : Il existe 8 AMP, mais il y a un besoin de sensibilisation du public et de formation pour
la gestion des AMP, ainsi que d’acquisition d’une Base de données complète pour la création
des AMP.
Seychelles: les aspects suivants méritent d'être pris en considération : gestion des conflits,
réhabilitation des coraux dégradés par le blanchissement, évaluation économique, formation et
échanges d’expériences. La PFN a précisé que les Seychelles peuvent être utiles pour assister
d’autres pays.
Michel Vély a rappelé que les Seychelles sont à l’initiative de la création en 1979 du sanctuaire
des mammifères marins de la région.
M. Nicolas Heetkornn a précisé à ce propos qu’il est important de ne pas dissocier l’approche
gestion régionale des AMP et espèces marines migratrices.
6. Présentation de la situation actuelle des AMP dans chaque pays.
(Il ne s’agit que d’un résumé, les présentations complètes ayant été remises aux participants)
Comores : la présentation a essentiellement porté sur le Parc Marin de Mohéli (404 km2), mais
il a aussi été fait mention des deux projets en cours : la zone de coelacanthe (120 km2) dans la
Grande Comores et Bimbini (zones de Mangroves, 7 km2) à Anjouan.
Raisons : conservation de la biodiversité, utilisation durable.
Procédures : pas de code de procédure pour les créations, seul une loi cadre (1994) relative à
l’environnement existe.
Tutelle : le Ministère de l’Environnement de l’île autonome.
Gestion : forte représentation des communautés.
Ressources humaines : 200 personnes bac+4 dans les différents domaine scientifiques, mais
besoin du projet pour développer des compétences qui n’existent pas encore.
Organismes d’appui à la création (financement FEM, PNUD), aux développement des outils de
gestion (PNUD, WWF), à la connaissances des espèces (CEDTM, Megaptera, Max Plant
Institut, AIDE, Action Comores, CI, CNDRS), au développement de l’écotourisme (PPMR,
FFEM, C3).
Financement durable : taxe verte pour le PMM (étude des modalités de mise en place), fonds
fiduciaire (partie législative réalisée).
Alternatives économiques développées : structure d’accueils, acquisition de 6 embarcations
motorisées, brique en terre, palangrotte horizontale
Lacunes : absence de Base de Données sur les ressources naturelles, de cartographie des
habitats,
Approche participative : besoin de pérenniser la structure à long terme ; il y a eu des formations
mais pas de précision sur le rôle des acteurs après la création du projet, manque de suivi des
AGRs.
Gestion des Aires Protégées : les communautés se sentent « lâchées »
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Perspectives : autres AMP, AMP utilisées comme outil de développement, Mohéli acquiert le
statut de Réserve de biosphère, maintenir la gouvernance locale.
La Réunion : la Réserve naturelle marine (RNM) est en cours de création : 18 km2 sont
actuellement gérés, et cela passera à 35 km2 avec la RNM.
Enjeux : restaurer le patrimoine, faire émerger de nouveaux métiers pour les pêcheurs
informels, etc…
Procédure : les réserves de pêche sont établies par des arrêtés locaux (préfectoraux, 1976). La
RNM aura une protection plus pérenne (catégorie 4, IUCN) avec un décret national. La RNM
permet de réglementer plus que la pêche.
La création s’est faite suite à une longue démarche participative.
Etat d’avancement : actuellement en phase de consultation interministériel. La signature est
prévue fin 2006.
Il y aura 4 types de zones : réglementation générale, renforcée (interdiction de pêche), pêcheurs
professionnels, zones sanctuaire.
Situation actuelle et perspective : en attente de la signature, puis choix du gestionnaire,
préparation du plan de gestion, balisage, recherche de financements, protection du récif à
l’échelle du Bassin versant, autres AMP dans le Sud avec parties terrestres.
Ressources humaines : gendarmerie nationales, éco-gardes.
Partenariat : collectivités locales pour le financement de l’association PM (500 à 600 K€) + plan
d’actions (100 à 200 K€ = FEDER).
Le PFN a mentionné la stratégie réunionnaise sur la biodiversité dans le cadre du plan d’actions
IFRECO 2006-10.
Madagascar :
APMC à Mada : 117km2, soit 0,7% des AP du réseau, soit :
Le Parc Marin de Masoala : 10000ha, avec un noyau dur, créé dans le cadre du PMT, gestion
ANGAP avec équipe sur place, ouvert au public, prise en compte des aspects socioéconomique, 6 agents et un chef de volet spécialisé milieu marin, appui WWF, WCS, Zoo de
Zurich, droits d’entrée, mais très peu de visite, collaboration avec les pêcheurs à travers les
« dinas », appui aux pêcheurs et au développement agricole.
Le PM de Nosy Atafana : création en 89, réserve de biosphère, demande de statut UNESCO,
concertation avec les villageois, noyau dur : protection de la biodiversité, ceinture : écotourisme,
peu de ressources humaines (1 chef de volet et un agent, mais en zone terrestre), partenariat :
PSDR, UNESCO-MAB, ICRAN. Financement : fondation sur la biodiversité et les AP.
Perspectives à Madagascar en terme d’APM : 2 sites ont obtenus le label de biosphère,
identification de nombreux sites dans le cadre de la Commission environnementale, maintien de
la biodiversité, porter l’efficacité de gestion à 70% dans les 5 ans, développer écotourisme.
Lacunes : mise à jour des données, appropriation des communautés locales sans ressources,
Autres enjeux : domaine minier, oubli du domaine marin, mais création de la commission
environnement et pêche.
Maurice :
Récif coralliens frangeants presque tout autour de l’île, avec au sud un récif corallien de type
barrière, lagon de 243 km2, 8 AMP, soit 26% du lagon de Maurice.
Gestion par le « Marine Parks and Reserves Service Division ». Cependant, la gestion de la
biodiversité marine et terrestre est sous la responsabilité du « National Parks and Conservation
Service ».
Il existe 3 types d’AMP : réserve de pêche (6), réserve marine (aucune), parc marin (2) dont 1
récemment proposé comme site Ramsar.
Raisons ayant conduit à la création : conservation d’habitat clés, repeuplement du lagon,
aspects socio-économiques et scientifiques, respect des traités internationaux.
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Procédures de création : états des lieux, discutions avec les parties prenantes (usagers, ONG,
etc.), balisage.
Objectifs : protection des habitats marins, gestion contrôlée des ressources, etc.…
Cadre légal : ministère de la pêche : Fisheries and Marine Resources Act de 1998 / Fisheries
and Marine Resources (Marine Protected Areas) Regulations de 2001.
Rodrigues : 110 km2, 4 réserves marines protégées (approuvées par l’Assemblée Régionale de
Rodrigues), 1 parc marin en voie de création (approche participative et co-gestion), 5 réserves
de pêche (Reserved Areas) déjà créées.
Ressources humaines: 4 cadres scientifiques/techniques et des gardes de pêche (Fisheries
Protection Service) pour la gestion des AMP.
Ressources financières : financement insuffisant mais durable du gouvernement ; a aussi été
prévu un fonds pour les Aires Marines Protégées sous le « Fisheries and Marine Resources
Act » de 1998.
Partenariat avec les autres ministères, ONG, RRA, Garde côtes, etc.
Menaces : pollution, réduction des ressources, érosion, changements climatiques, modifications
des habitats par la construction d’infrastructures, prédateurs et cyclones.
Contraintes : financières, ressources humaines, manque d’attention donnée à l’écotourisme.
Alternatives : revoir les réglementations, plus de financement.
Perspectives : écotourisme contrôlé, participation des parties, formation du personnel,
coopération régionale et internationale, sensibilisation, autres AMP.
Seychelles :
Il existe 14 AMPs et un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO : Aldabra.
Gestion : 6 organisations différentes (NGO, quasi-ONG, gouvernement). La gestion et le
financement se font en partenariat avec des organisations diverses (parfois privés).
Législation : Marine National Parks and Nature Conservation Act, Fisheries Act.
Procédure : non participative, excepté pour Cousin.
Ressources humaines : « Island Manager » ou « Parks Officer » et « Rangers » qui assurent le
respect de la réglementation et maintiennent les infrastructures (mais il y a des besoins en
formations).
Ressources financières : droit d’entrée = 10 USD, corps morts, location, vente de produits,
services, secteur privé, budget du gouvernement (couvre 50% des besoins).
Priorités de gestion : maintien de la biodiversité, mais depuis 1998 et le phénomène de
blanchiment, l’objectif prioritaire a change : restauration des habitats dégradés.
Questions :
Le Chef de projet a demandé au PFN des Comores comment avait été définie la zone des
coelacanthes. Le PFN a précisé qu’une sonde de l’Institut Max Plant avait permis de réaliser
une prospection.
Gilbert David de l’IRD a demandé pourquoi il était nécessaire de créer une AMP dans cette
zone ? En effet, il a fait remarquer que la pêche est très particulière et que la pêche accidentelle
est très rare. Le seul problème semble être celui de l’engouement des scientifiques pour le
coelacanthe. Le PFN des Comores a précisé que l’objectif était plutôt de valoriser un patrimoine
rare de la région et des Comores.
La PFN des Seychelles a demandé des précisions à Maurice concernant le montant des frais de
« Interference permit » payé par les usagers des AMP. La PFN de Maurice a expliqué qu’il
s’agissait d’un droit d’utilisation pour la mise en place de structures à long ou à court terme dans
les AMP.
Les Seychelles ont demandé à la Réunion comment ils pouvaient convaincre les pêcheurs de
rester dans la zone qui leur est destinée (Zone spécifique pour les pêcheurs) ? Le PFN a
expliqué qu’il y avait eu un long processus de discussion / négociation. Par ailleurs, M.
Emmanuel Tessier (Ass. Parc marin) et M. Gilbert David (IRD) qu’il avait été choisi des zones
attractives pour les pêcheurs, mais qu’il s’agissait aussi d’une question d’adaptation
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administrative. En effet, dans ces zones, tous les types de pêche ne sont pas autorisés (par
exemple, la pêche à pied est interdite). L’accès est autorisé exclusivement aux pêcheurs
professionnels, ce qui permet de professionnaliser les pêcheurs pour les inciter à changer de
techniques / de métiers. Il y a très peu d’encadrement de la pêche et les moyens de police sont
très réduit (les eco-gardes n’ont pas de pouvoir de police).
Les Seychelles ont évoqué le cas du paiement des compensations dans la République de
Maurice lors de la création du PM de Blue Bay. La PFN a expliqué que cela concerne 37
pêcheurs qui avaient été interdits de pêcher dans le lagon de Blue Bay. Ces pêcheurs ont été
compensés afin de soulager leurs privations et d’acheter des embarcations plus grandes pour
leur permettre de pêcher hors du lagon. Les 37 pêcheurs ont été payés pour ne plus pêcher
dans les zones non destinées à la pêche dans le parc marin de Blue Bay. Seuls les détenteurs
d’un permis sont autorisés à y pêcher à la ligne du rivage et dans la zone à usages multiples à
l’aide d’un casier et à la ligne comme indiqué dans les règlements des aires marines protégées
de Maurice.
Les Seychelles ont demandé à Maurice quels étaient les horaires de travail des gardes. Maurice
a expliqué qu’il y avait pour le PM de Blue Bay 10 gardes de pêche qui surveillent 24/24 tous les
jours avec des « shifts ». La Réunion a précisé que les éco-gardes travaillent actuellement
pendant la journée uniquement, car ils n’ont pas le statut de « policiers », mais que les horaires
et statuts évolueront lors de la création de la Réserve naturelle marine.
Composante 5 : Gestion du projet (Aspects financiers, institutionnels et administratifs)
Mme Bonne a présenté les différentes structures de pilotage et de mise en œuvre du projet et a
rappelé quel est le partage des responsabilités entre l’UGP, la COI, l’assistance technique et les
Points Focaux nationaux.
Le Chef de projet a présenté le financement du projet et sa répartition entre les bailleurs (MAE,
FFEM, WWF, CI), et a précisé la disponibilité actuelle des fonds. Il a indiqué que la Convention
de financement entre le FFEM (Agence Française de Développement) et WWF/MOIO a été
signée le 20/02/06 à Madagascar.
Il a expliqué que l’UGP est dans l’attente de la réponse de l’AFD pour le premier transfert de
fonds. Le représentant du FFEM a précisé que les procédures de décaissement qui seront
suivies pendant toute la durée du projet sont celles de l’AFD, mais qu’à ce jour, il n’a pas encore
reçu la première demande de décaissement de WWF.
WWF/MOIO a expliqué qu’il disposait déjà de 50 000 CHF de WWF Suède et de 50 000 CHF de
SIDA (pauvreté et ressources marines), au titre de la contribution de WWF au projet, et qu’ils
poursuivaient la levée de fonds
L’assistant technique a rappelé qu’effectivement, sur la somme totale affectée au projet
(1 944 000 €), il fallait différencier :
9 700 000 € du FFEM disponibles,
9 300 000 € du MAE pour la prise en charge de l’assistance technique,
9 500 000 € de WWF dont pour l’instant seulement 100 000 CHF (environ 64 400 €) sont
disponibles,
9 444 000 € de CI dont 200 000 € ont déjà été affecté au site de Nosy Hara et 45 000 € ont
été affecté au Parc marin de Mohéli (Comores), le reste devant faire l’objet d’une levée
de fonds.
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La PFN des Seychelles a fait remarquer que la totalité du financement disponible est réduite si
on enlève les 300 000 € du MAE et les 200 000 € de CI, ce qui laisse 1 444 000 €.
Le PFN de la Réunion a demandé comment allait être utilisé le reste du financement de CI. Le
représentant de CI a répondu qu’il souhaitait intervenir en priorité sur les Composantes 1 et 2
(Rapid Assessment, Parc de Mohéli). Le chef de projet a précisé que CI avait fait un
engagement sur Nosy Hara bien avant la mise en place du projet.
WWF France s’est engagé à trouver des financements dont 30 000 € sont d’ores et déjà
assurés et 50 000 € sont pratiquement assurés. Ces financements serviront en priorité à
l’Analyse Eco-Régionale (notamment sur la Réunion et Mayotte).
Le représentant de l’AFD a précisé qu’il vérifierait que les co-bailleurs apportent bien leur
financement avant tout décaissement.
Le représentant de la Réunion a signalé que la Réunion pouvait apporter une aide financière et
technique pour répondre à des besoins spécifiques du projet, mais que ces besoins devraient
être exprimés par l’UGP le plus tôt possible.
Mme Bonne a accueilli avec plaisir l’annonce de WWF France qui devrait aider l’insertion de la
Réunion dans le projet et apprécie l’appui technique proposé par le PFN de la Réunion. Elle a
rappelé que la Réunion serait associée à toutes les activités du projet.
Concernant l’insertion de la Réunion dans le projet, M. Gilbert de l’IRD a indiqué qu’il y avait
déjà des financements de la Région affecté (notamment à Madagascar, Fonds d'Aide et de
Coopération: 78.000 € ; IRD: 35.000 € en sus) à des activités entrant dans le cadre du projet.
Le PFN de la Réunion a expliqué que les ressources humaines de la Réunion (et de la DIREN)
seraient un facteur limitant pour la recherche de financement et la participation au projet. En
effet, il y a besoin de ressources humaines pour l’animation, la mobilisation des partenaires, le
montage des projets. Il est donc essentiel de connaître rapidement les besoins des pays, de la
région.
Michel Vély a précisé qu’il y avait des actions identifiées aux Seychelles en partenariat avec les
institutions réunionnaises, mais que cela reste des initiatives bilatérales. Il recommande de faire
intervenir la région Réunion avec des financements et des Bureaux d’études privés ou des ONG
avec contrats. Le PFN de la Réunion a précisé qu’il fallait néanmoins mobiliser pour cela de
l’argent public et faire des appels d’offre, mais que les moyens de la fonction publique étaient
très limités.
M. Jean-Pascal Quod de l’Arvam a indiqué qu’il est essentiel de définir les priorités et de faire
des choix, compte tenu du financement et du temps disponible.
L’assistant technique a présenté un document sur la coordination avec les autres projets,
bailleurs et partenaires. Par ailleurs, il a distribué un tableau récapitulatif des projets
environnement marin dans la région à l’ensemble des participants en leur demandant de bien
vouloir le compléter et/ou le corriger (ce tableau a aussi été remis sous format électronique à la
fin du Comité de pilotage)
M. Michel Vély a demandé des précisions sur le programme de gestion durable des ressources
côtières du 9ième FED et notamment sur la date de démarrage. Mme Bonne a indiqué qu’il est
prévu que ce programme démarre en juillet / août.
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M. Paul Siegel (WWF) a indiqué que la Banque Mondiale peut fournir des fonds pour la pêche
durable, mais qu’il faut apporter une contrepartie financière pour les obtenir (fonds
d’investissement pour la pêche durable dans les pays sub-sahariens). De même, M. Gilbert
David (IRD) a signalé que le WIOMSA finance des projets, mais qu’il faut des co-financements
(il y a deux appels d’offre par an).
Le Chef de Projet a présenté aux participants les propositions des structures de pilotage et de
mise en œuvre du projet, ainsi que les termes de référence (Comité exécutif restreint, Comité
scientifique et technique, Groupe de travail).
Comité Exécutif restreint :
Le PFN de la Réunion a fait remarquer que si le Comité de pilotage prend les décisions, il est un
peu risqué de confier à une autre structure le pilotage du projet, surtout si deux structures avec
des représentations différentes prennent les mêmes décisions.
La PFN des Seychelles a surenchéri en demandant que s’il existe une autre structure, elle ne
doit pas être exécutive.
Le PFN de la Réunion a précisé sa remarque en demandant que cette structure soit un outil de
propositions, mais pas de décisions et en signalant qu’en cas de prise de décisions importante
entre les Comités de pilotage, il est peut-être préférable de passer par email (faire une demande
aux PFN pour obtenir des décisions).
L’assistant technique a demandé si dans ce cas il est nécessaire qu’il y ait un Comité exécutif
restreint, dans la mesure où la COI pilote le projet.
Le PFN de la Réunion a fait remarqué que l’information des PFN peut être faite pas l’UGP et/ou
la COI de façon régulière, selon une procédure formelle, mais sans que les personnes ne se
rassemblent physiquement. La rencontre UGP / COI / bailleur ne nécessitant pas une structure
particulière.
La PFN des Seychelles a demandé si le Comité Exécutif restreint engendrerait des coûts
supplémentaires au projet.
Avant de prendre une décision sur la proposition de Comité exécutif restreint, les membres du
Comité de pilotage ont souhaité avoir une présentation des autres structures (groupe de travail
et Comité d’appui scientifique et technique).
Suite à la présentation des deux autres structures, le représentant du FFEM a fait remarquer
qu’il était préférable de ne plus parler de projet, mais de réseau et qu’il ne fallait pas
s’encombrer de trop de structures lourdes et formelles de pilotage et de suivi. La COI a mandat
pour représenter les Etats membres et pour piloter le projet, ce qui devrait être suffisant avec le
Comité de pilotage.
L’assistant technique a cependant précisé que le Groupe de travail était prévu comme une
structure légère d’appui au projet et qui ne devrait pas avoir des répercussions financières
importantes sur le projet.
Le PFN de la Réunion a fait remarquer que plusieurs comités formels diluent la responsabilité
entre les différents acteurs et que cela ne serait pas bénéfique au bon déroulement du projet.
Dans la mesure où il existe déjà la COI et l’UGP, il demande s’il faut formaliser le groupe de
travail ? (ce qui précise t-il ne l’empêchera pas de se réunir). Il a ajouté que le Comité
scientifique et technique lui semble répondre à un besoin précis et devrait donc être utile.
La représentante de WWF, ainsi que les Comores et l’Assistant technique proposent au regard
des discussions que les structures (Comité exécutif restreint et Groupe de travail) ne soient pas
formalisées. La représentante de WWF précise par ailleurs qu’il y aura une sorte de
formalisation entre les principaux partenaires, dans le cadre de la préparation d’un MoU entre
WWF, CI et la COI.
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Le Représentant de l’IRD a précisé que le Comité scientifique et technique lui semblait
important, car outre son rôle fédérateur dans la région et d’appui lors de l’Analyse Ecorégionale, il jouera aussi le rôle d’un contrôle qualité des études scientifiques.
En résumé, Mme Bonne a proposé qu’il n’existe pas formellement de Comité exécutif restreint et
de Groupe de travail, et que les réunions de travail auront lieu de façon informelles et selon les
besoins du projet.
La proposition d’un Comité scientifique et technique est retenue, avec à sa tête M. Jean-Pascal
Quod. Les termes de référence et la liste des membres de ce Comité seront établis
ultérieurement et soumis à la COI.
Ces propositions ont été validées à l’unanimité des membres du comité de Pilotage.
La présidente a proposé que la journée se poursuive sous la forme d’une discussion libre et
d’échanges entre les participants, et que les auditeurs libres puissent exprimer leurs opinions :
M. Thomas Genave de Rodrigues a souhaité remercier le projet de l’avoir invité et a présenté la
situation et les besoins particuliers de Rodrigues : manque d’adhésion des pêcheurs, besoin
d’évaluer les coûts/bénéfices des MPA, besoin d'évaluation des sites pour la faisabilité de
création de réserve de pêche, besoin de renforcement des capacités. Il a précisé qu’avec le
Projet UNDP / GEF (création du Parc marin du lagon de Rodrigues), au total 50% du lagon va
être géré en terme d’AMP, mais qu’il n’y a pas de plan de gestion holistique global pour les 3
types d’AMP.
La Représentante de Shoals Rodrigues a informé que l’Assemblée régionale de Rodrigues avait
approuvé la création de 4 nouvelles réserves marines.
Les Comores ont souhaité savoir sur quelles bases ont été créées les AMP. M. Genave a
répondu qu’il s’agit d’une base scientifique, mais qu’il y a eu un manque de concertation avec
les pêcheurs. La Représentante de Shoals Rodrigues a précisé que les cinq réserves de pêche
existantes sont situées uniquement dans des zones côtières et vaseuses, présentant assez peu
d’intérêt en terme de biodiversité.
Le représentant de Moheli a remercié d’être présent et a souhaité que le projet soit une bonne
base pour le futur forum.
La représentante du Conseil Régional a remercié d’avoir été associée. Elle a signalé la mise en
place d’un programme de développement durable en face du périmètre de la réserve marine :
diagnostic de territoire (analyse de l’existant), dans le cadre de l’Agenda 21. Un événement sera
organisé autour de ce projet.
M. Paul Siegel de WWF a fait remarquer qu’il est difficile de définir les structures de gestion
avant le démarrage du projet et qu’une évaluation sera sans doute nécessaire après un an. D’un
point de vue financier, il a fait remarquer que si l’on considère les sommes disponibles, cela
correspond à 100 000 € / pays / an, ce qui est modeste, et que cela nécessitera la recherche
d’autres sources de financement et le développement de partenariat.
Il précise qu’il ne faut pas mélanger deux éléments en gestion : la gestion du projet et les frais
de transaction pour réunir les partenaires entre eux.
Il a décrit la structure mise en place pour l’Approche Eco-Régionale (AER) en Afrique de
l’Ouest : 1 comité de pilotage deux fois/an et 1 secrétariat qui prend les décisions sur la base du
programme proposé par le Comité de pilotage.
Il signale qu’il ne faut pas trop surcharger les PFN, car leur travail nécessite du temps et de
l’argent, mais les PFN n’ont pas toujours les ressources et les outils nécessaires.
10
En terme de Communications externes au projet, il indique que trois ans passent très
rapidement et qu’il faut faire des soumissions très vite. Pour cela la communication externe est
très importante. Le NEPAD comporte un volet important en environnement marin et il serait
souhaitable d’intégrer le projet dans le NEPAD.
Il insiste sur le fait que la participation de la Société civile est importante dans ce type de projet
et qu’un partenariat gouvernement / société civile est nécessaire (Comité nationaux avec une
participation de la société civile). Il faut aussi impliquer aussi les acteurs (pêcheurs).
Enfin, il conclut en expliquant qu’il ne faut pas seulement penser au cadre logique, mais aussi à
la pérennité des activités et réseaux mis en œuvre.
David Gilbert de l’IRD a demandé si le réseau va devenir personne morale. En prenant
l’exemple de Mohéli, il précise qu’en cas de pression sur le Parc marin, une personne morale
pourrait intervenir plus facilement que le gouvernement. L’assistant technique indique que c’est
la raison pour laquelle il est urgent de classer certains sites de la région au titre des conventions
internationales, ce qui leur offriraient plus de légitimité et une protection supplémentaire.
WWF France précise que le projet est adaptatif et que l’on pourra donc peut-être formaliser le
réseau à l’avenir.
17h30 : La Présidente a levé la séance.
Vendredi 9 juin
Chaque composante est présentée sur la base du Plan de travail élaboré au cours de la réunion
de travail du 6 au 8 mars 2006.
Composante 1 (Elaboration d’une stratégie régionale de gestion de la biodiversité et des
ressources marines)
Mme Catherine Gabrié a présenté le concept d’éco-région, ainsi que les objectifs et la
méthodologie de l’Approche Eco-Régionale (AER), qui permet d’aboutir à la stratégie régionale.
Les différentes étapes (reconnaissance, analyse biologique et définition d’une analyse
commune au cours de l’atelier de vision), sont :
Phase 1 : reconnaissance sur la base des données existantes
Phase 2 : identification des sites selon plusieurs critères (endémisme, rareté, représentativité,
richesse, espèces-clés et d’intérêt commerciale, habitat et processus vitaux, intégrité des
milieux, soit les plus naturels)
2.1. Identification des sites par taxons ou habitats
2.2. Identification des sites d’intérêt majeur (par recouvrement des sites identifiés en 2.1)
2.3. Hiérarchisation selon intérêt international, éco-régional ou local
Phase 3 : définition d’une vision générale
Phase 4 : Identification des pressions, des menaces et de leurs causes
Phase 5 : définition de la stratégie (puis engagement des pays / validation politique)
Phase 6 : mise en oeuvre
M. Paul Siegel a présenté le cas de l’AER en Afrique de l’Ouest :
9 Ce qui a été fait en 3 ans (2002 – 2005).
9 La Phase de reconnaissance : qu’est ce qui est déjà connu.
11
9 L’articulation de la vision et de la stratégie : qu’est ce que l’on veut pour l’avenir (dans 50
ans) ?
9 L’identification des priorités.
9 Les mécanismes de levée de fonds pour la mise en œuvre des priorités.
Il a fournit les précisons suivantes :
9 Les habitats de l’éco-région sont très différents : îles, zones continentales, remontées
d’eaux profondes avec accumulation de nutriment (upwelling), avec pour conséquence
une très forte productivité : 400 000 t de poissons sur 500km de cotes,
9 La situation des AMP était la suivante au démarrage de l’AER : déjà beaucoup d’AMP
existantes, mais certaines zones sans AMP, faiblesse de gestion, diminution des
ressources, donc crise de l’emploi,
Il a détaillé quelques une des étapes du processus :
9 Création d’un consortium entre différents partenaires : ONG locales et internationales,
instituts de recherche, institutions régionales, car le travail est énorme et nécessite une
approche éco-régionale (pour la prise en compte du phénomène de migration
notamment), or chaque institution a ses capacités propres,
9 Création d’un Secrétariat pour coordonner les efforts de tout le monde et mobiliser,
9 Définition d’une vision. Chaque institution a un impact et une influence propre sur la
vision : il faut donc profiter de la diversité et des capacités de chaque institution (ex : les
gouvernements peuvent officiellement déclarer les AMP, les ONG nationales ont des
rapports uniques avec les populations locales, les instituts de recherche connaissent les
sites les plus importants en terme de biodiversité, les ONG internationales peuvent
mobiliser les fonds).
Il a présenté les résultats suivants :
9 Déclaration de politique générale sur les AMP signée par 10 ministères dans 6 pays, qui
souligne le fait que les gouvernements appuient la création du réseau AMP
9 Création d’un gestionnaire des AMP : 1 secrétariat et 1 forum tous les ans
9 4 nouvelles AMP au Sénégal avec des communautés locales intéressées sur des sites
importants
9 1 AMP en Guinée
9 2 AMP au Cap Vert (seul endroit où il y a des récifs coralliens dans la région)
9 Des activités transfrontalières
9 De nouvelles législations au Sénégal et au Cap Vert
9 Une levée de fonds importante (environ : 13 à 14 million €)
Il a pas ailleurs signalé que pour la réussite d’untel projet, il faut sensibiliser les décideurs
politiques et les institutions qui gèrent les budgets des gouvernement (ministère des finances),
en parlant leur langage, c’est çà dire celui de l’économie (Speaking Foreign Languages :
prêcher aux convertis n’est pas suffisant !).
Il a par ailleurs rappelé l’échéancier du10ième FED (prévu pour 2008-2013) : 22 milliard € répartis
entre les pays ACP (77) :
9 Préparation des stratégies nationales et régionales et des profils environnementaux,
mais dans les stratégies, il y a peu de mention d’environnement.
9 2006 : Soumission. Les pays décident de leurs secteurs focaux (les plus importants),
mais les demandes sont faites par les Ministères des Finances qui ne prennent pas
beaucoup en compte les demandes des Ministères de l’environnement.
9 2007 : Prise de décision par l’UE.
9 2008 : Accès aux fonds.
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Il a conclu son intervention par une série de suggestions pour la première année du projet :
9 Etablir des groupes de travaux nationaux
9 Identifier les chevauchements entre priorités nationales et régionales
9 Choisir et entreprendre une intervention rapide et visible dans chaque pays pour montrer
que le réseau est actif
9 Travailler avec, et éduquer les médias
9 Collecter les données de bases
9 Identifier les liaisons entre les différentes politiques de développement (DRSP, PIN, PIR)
des différents bailleurs et celles de l’environnement
9 Rechercher les possibilités de co-financement sur la base du financement disponible
dans le projet
9 Ecrire des propositions pour démarrer les projets
La Présidente a proposé qu’un débat libre soit lancé sur la base des deux présentations.
Mme Catherine Gabrié a demandé comment démarrer les négociations du 10ième FED, dans la
mesure où le 9ième FED n’est pas démarré ? Mme Gina Bonne a précisé que les négociations du
10ième FED ont débuté. WWF Madagascar participe aux identifications et à la mise en œuvre des
Profil environnementaux.
M. Paul Siegel a insisté sur le fait que la participation des acteurs non étatiques est permise et
dans ce cas ils doivent prendre contact avec l’ordonnateur national ou la délégation
européenne.
M. Dixon Waruinge expliqué qu’il y avait eu en 2001, dans le cadre de l’approche régionale une
revue des AMP d’Afrique de l’Est dans chaque pays, avec le choix d’un ou deux « cases
study ». Il a fait remarquer que les Programmes Indicatifs Régionaux (PIR) du processus de
Cotonou mettent sur un même niveau les AMP et les domaines sport / jeunesse, c'est-à-dire
que les budgets accordés sont très faibles.
M. Olivier Tyack a fait remarquer qu’il manquait la dimension humaine dans l’AER. Mme
Catherine Gabrié a précisé que les représentants des communautés sont toujours présents
dans les ateliers conduits au cours de l’AER et M. Paul Siegel a ajouté qu’il y a une analyse des
pressions et des bénéfices pour les populations dans l’AER.
M. Gilbert David a remarqué que le niveau d’échelle n’est pas le même entre les zones de
richesse (en terme de biodiversité) et les communautés : comment alors passer de l’échelle
globale à l’échelle locale ?
Le Chef de projet a présenté le tableau de programmation et la méthodologie de travail prévue
pour l’AER des pays de la COI.
Mme Catherine Gabrié a fait remarquer qu’il serait important d’analyser les faiblesses liées à la
mise en place d’une stratégie régionale et à la difficulté de la faire adopter, dans le cadre du
PRE COI. Il faut aussi tenir compte des informations et des données collectées dans le cadre du
PRE COI, en les complétant si nécessaire (cartographie).
La PFN de Madagascar a demandé comment il est possible de choisir les sites où il faudra
compléter les connaissances par des « Rapid Assessement », en faisant remarquer qu’il y a des
lacunes sur certains sites à Madagascar. Le Chef de Projet a expliqué que la reconnaissance
initiale permet aussi d’évaluer ce qui manque, pour voir ce qu’il faut compléter, en terme de
connaissances et de données.
M. Paul Siegel a précisé qu’il ne faut pas s’attendre à avoir toute l’information de façon
exhaustive et Mme Catherine Gabrié a signalée qu’il faut attendre de voir les résultats de
l’analyse pour savoir s’il faut réellement faire des RAP (Rapid Assessement). Si l’atelier montre
qu’il est nécessaire de faire des RAP, ils seront fait selon les moyens disponibles.
13
Le PFN des Comores a fait remarquer qu’il y avait beaucoup d’informations disponibles dans
tous les pays, mais pas toujours valorisée et qu’il faudrait faire une synthèse des informations
nationales avant de lancer l’analyse. Mme Gabrié a précisé que la consolidation régionale,
correspond à la prise en compte de toutes les données nationales.
Le PFN des Comores a exprimé le souhait qu’il y ait dans chaque pays un atelier pour annoncer
le démarrage du projet et l’AER. Mme Gabrié a expliqué que cela serait fait par l’UGP
(information / implication).
Le Comité de pilotage a validé la mise en œuvre de la composante 1 selon le calendrier et
les modalités présentées, et a approuvé la réalisation de missions conjointes Chef de
projet / Assistant technique dans les pays, pour le démarrage de l’AER.
Composante 2 (Appui au renforcement ou à la création d’AMP)
Intervention d’urgence
L’Assistant technique a présenté les concepts d’intervention d’urgence et de sites prioritaires
tels qu’ils ont été définis dans le document de projet. Il a expliqué que le site du Parc Marin de
Mohéli (PMM) est présenté comme un site sur lequel le projet doit apporter un soutien
d’urgence, compte tenu de la fin des financements au mois de mars 2006 (projet PNUD activités
habilitantes).
Le PFN des Comores a décrit les besoins de Mohéli et a donné des informations sur les
financements déjà disponibles (pour le suivi des espèces et des habitats et l'amélioration des
connaissances, 45.000 $US de CI, et 50.000 $US de FFEM pour l’écotourisme).
Les besoins se situent au niveau du fonctionnement et des salaires et le Comité a conclu qu’il
est difficile de financer des salaires. Cependant, il est possible de trouver des activités (suivi et
surveillance par exemple) qui permettront de financer indirectement les salaires.
Le PFN de la Réunion a demandé quels sont les besoins du PMM et quel est le plan de travail
du Parc. Sur la base de ces informations, il a fait remarquer qu’il sera plus facile de décider quel
soutien apporter au PMM.
Le PFN des Comores a répondu que le Parc Le parc fonctionne avec 100 000 US$ / an
(fonctionnement + salaires + travaux d’appui sur les activités génératrices de revenus).
Un représentant a fait remarquer que c’est peut-être à l’Etat de payer les salaires et qu’il fallait
aider les autorités comoriennes à s’engager sur le financement.
Le PFN de la Réunion a fait remarquer que l’appui que CI a apporté au PMM (45 000 USD) pour
la recherche scientifique n’était peut-être pas une priorité, et que les pays peuvent peut-être
aussi aider Mohéli en terme d’expertise. Il précise qu’il faut que le Parc se positionne lui-même
et décompose le financement nécessaire en montant vital (besoins d’urgence) et montant
supplémentaire (besoins non urgents).
La PFN des Seychelles a compris que l’on a besoin de payer les salaires, mais que pour aider le
Parc à long terme, il faut développer des outils pour générer des financements. Au delà du
financement d’une année de fonctionnement, c’est la recherche de financements à long terme
qui est prioritaire
14
Le PFN suppléant, représentant de Mohéli, a fait remarquer qu’en attendant que l’on développe
les outils, il faut payer le personnel du Parc. Il comprend que le projet ne puisse pas verser
directement des salaires et propose que soit financées des activités (recherche, surveillance),
qui soient génératrices de salaires pour le personnel. Il a aussi précisé que les études sur la
mise en place d’un fond fiduciaire existent (faites dans le cadre du projet « biodiversité » du
PNUD) et que maintenant mais il faut les revoir pour adapter ce fonds spécifiquement au Parc
de Mohéli.
Cependant, le représentant du FFEM a fait remarquer que les AMP sont à considérer comme un
service public non rentable et que les fonds fiduciaires ne peuvent pas régler tous les problèmes
de financement. En prenant l’exemple du fonds mis en place à Madagascar, il a expliqué que
celui-ci permet de payer 5% des charges récurrentes. Pour la mise en place d’un tel fonds
spécifique pour le PMM, il faudra régler la question de l’engagement de l’Etat.
Mme Gabrié a rappelé l’historique du choix du PMM comme AMP à soutenir d’urgence, qui
remonte à 2003 et l’atelier de Antananarivo.
Le représentant de la Convention de Nairobi précise qu’à son avis, il faudra faire appel au projet
du 9ième FED pour soutenir le PMM sur le long terme.
L’assistant technique a résumé en demandant que le Comité de pilotage réponde à la question :
« intervient-on ou pas sur Mohéli et de quelle manière » ? Il a précisé qu’il y avait 2 échelles : le
court terme (les besoins immédiats) et le long terme (la recherche de financement durables).
M. Gilbert David a précisé qu’il fallait tenir compte du coût de fonctionnement des AMP lors de
leur création, car cela n’était pas réaliste de créer des AMP si elles ne peuvent pas être
soutenues un minimum par les Etats et les bailleurs.
En Conclusion, le Comité de Pilotage a donné son accord de principe pour financer les
besoins urgents du Parc Marin de Mohéli, mais le PFN des Comores doit transmettre
rapidement (dans les 15 jours, date limite le 25 juin) une demande de financement
détaillée (présentant les besoins, les activités à mettre en œuvre et les montants pour un
an) à l’UGP, avec copie à la COI.
Cette demande sera transmise aux membres du Comité de Pilotage (Points focaux et
bailleurs de fond) qui donneront leur avis dans un délai d’une semaine (date limite le 30
juin).
Dossiers « espèces »
Il a été suggéré de monter des dossiers de protection « espèces ». Cependant cela n’apparaît
pas dans le document de projet et le montage de dossier peut être très lourd, c’est donc à voir
en terme de programmation.
Beaucoup d’activités peuvent être réalisées dans le cadre du 9ème FED (data collection,
monitoring, création d’AMP, etc.) où les moyens financiers seront importants. Il vaut donc mieux
que le réseau AMP identifie les enjeux (cf AER) et une fois que l’équipe du 9ème FED sera sur
place, les 2 équipes discuteront ensemble de la coordination des activités
Le projet de réseau des AMP démarre maintenant, mais le FED prendra certainement un certain
temps avant d’être opérationnel.
Il est recommandé de faire une programmation globale des activités nécessaires et de
voir ensuite si la mise en œuvre se fera sur financement FFEM ou FED
15
AMP prioritaires
L’assistant technique a expliqué que le projet prévoit une intervention sur des AMP dites
« prioritaires » sur la base des résultats de l’AER. Cependant, afin de gagner du temps dans la
mise en œuvre du projet, il a été suggéré par le groupe de travail qui s’est réuni en mars 2006,
de démarrer cette activité sans attendre les résultats de l’AER, mais sur la base de critères
précis. Par conséquent, l’assistant technique a présenté les critères proposés pour le choix des
AMP sur lesquels il peut y avoir un appui, pour la création ou le renforcement.
Plusieurs PFN ont demandé des précisions concernant la proposition de démarrer l’intervention
sur les sites prioritaires sans attendre les résultats de l’AER. Les justificatifs suivant ont été
apportés :
9 Assistant technique : la durée de mise en œuvre du projet est courte (3 ans), il est donc
impératif de démarrer rapidement toutes les composantes. Il faut mobiliser les
partenaires et les bailleurs par la réalisation d’activités concrètes
9 Représentante de WWF : On a déjà une idée des sites d’importance régionale et l’UGP
s’appuiera sur cette connaissance. Il ne faut pas attendre trop avant de démarrer cette
composante car il est important de mobiliser les gens.
9 M. Michel Vely propose qu’il y ait par ailleurs des échanges : il faut que les gens voient
des exemples d’AMP, se rencontrent et développent des relations communes.
9 M. David Gilbert a expliqué que dans le cadre du PRE COI, il y avait eu 2 ans d’études
avant de commencer à travailler sur le terrain et que l’expérience a montré qu’il faut faire
du travail de terrain très rapidement, soit sans attendre les résultats de l’AER
9 M. Paul Siegel pense qu’il n’est pas nécessaire d’attendre la totalité de l’AER car dès les
premiers mois (c’est à dire avant décembre 2006), on aura déjà suffisamment
d’informations pour démarrer des activités de terrain.
La PFN de Maurice a fait remarquer que Rodrigues a déjà un financement pour le Parc marin du
lagon et donc qu’il n’est pas nécessaire de l’appuyer à ce niveau. En revanche, il y a d’autres
possibilités d’appui prioritaires, comme par exemple les « Reserved Areas » déjà proclamés à
Rodrigues sous le Reserved Areas Regulations de Rodrigues. Il est à noter aussi que des
réserves marines ont été proposées par Shoals Rodrigues et approuvées par l’Assemblée
Régionale. La PFN de Maurice a aussi mentionné un besoin d’appui dans le cadre du zonage
du Parc marin de Bataclava.
Discussion sur les critères
Suite à plusieurs remarques et modifications proposées par les participants, les critères retenus
pour le choix des AMP prioritaires sont les suivant :
9 intérêt régional (existence d’une population endémique et unique, « réserve » larvaire,
approche particulière, intérêt éco-touristique, autre)
9 volonté politique et appui des autorités locales (notamment co-financement)
9 exemple démonstratif et effet d’entraînement / mobilisateur pour le réseau
9 qualité de la planification et de la gestion antérieure (dans le cas d’un renforcement)
9 approche participative, engagement des communautés locales et des ONG
Le Comité de pilotage a donné son accord sur les critères proposés.
Il a été donné un délai de deux mois (date limite le 11 août) pour que les PFN transmettent
à l’UGP, avec copie à la COI, leurs propositions pour les interventions prioritaires. Pour
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les priorités nationales, le choix doit se faire en concertation avec les autorités
nationales. Ces propositions seront ensuite étudiées par l’UGP et la COI, sur la base des
critères retenus.
Le représentant du FFEM a demandé à Mme la Présidente si la COI peut demander aux pays
de s’engager très clairement sur le financement récurrent des AMP, lors de la réunion des
ministres.
Le représentant du MAE a posé de manière plus générale la question du rôle de « lobbying » de
la COI auprès des pays et de son rôle politique sur les grandes questions transversales.
Mme la Présidente a précisé qu’elle ferait part de ces remarques à Mme la Secrétaire Générale
de la COI.
Réseau récif (RR)
Ce réseau a été présenté et une lettre d’intention rédigée lors de la réunion du 7 juin 2006 à
Maurice a été lu par M. Bruce Cauvin.
La Représentante de WWF a lancé la discussion en demandant ce que le RR demandait
concrètement comme soutien au projet « réseau des AMP ».
M. Cauvin a précisé que les besoins concernant le RR correspondent au frais de déplacement
et au carburant pour suivre les sites, ainsi qu’à la réunion annuelle des Points focaux.
La PFN des Seychelles a fait remarquer que c’est le seul projet régional qui marche dans le
domaine de l’environnement marin et que c’est très utile pour la région (notamment l’existence
du rapport qui compile les informations régionales).
Il a été suggéré de :
9 recadrer le réseau de suivi des récifs pour qu’il cale bien au réseau des AMP, et que les
données correspondent bien aux besoins locaux et pas uniquement aux besoins du
GCRMN,
9 Utiliser les données obtenues pour des perspectives de gestion,
9 soutenir uniquement le suivi des stations dans les AMP.
L’assistant technique a fait remarquer qu’il faut définir quels sont les montants nécessaires par
pays pour faire fonctionner le RR et qu’il est souhaitable d’apporter un appui à court terme
("piqûres de vitamines") et à long terme (en aidant le RR à préparer une demande de
financement auprès du 9ième FED). Il faudra aussi que le RR identifie un « leader » qui puisse
représenter l’ensemble du réseau, et ainsi éviter une dilution des responsabilités.
Il a été signalé que ce que fait le réseau récif est nécessaire pour le réseau des AMP, et
notamment M. Paul Siegel a précisé que pour faire des comparaisons et juger de l’effet réserve
des AMP, il est nécessaire d’avoir des stations hors et dans les AMP.
La Représentante de WWF a proposée de s’accorder sur les points suivants :
9 Soutien du réseau récif,
9 Il faut avoir plus d’informations pour les AMP : que le RR soit un outil pour les AMP,
9 Le Projet « réseau des AMP » ne dois pas se substituer au réseau récif.
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Le représentant de CI a par ailleurs proposé d’utiliser les ressources humaines du réseau récif
pour faire les RAP (Rapid Assessment), ce qui est un moyen indirect de financer le réseau.
M. Gilbert David a proposé de faire une déclaration solennelle à l’ICRI en demandant d’aider le
réseau récif, et aussi de coupler à l’avenir les informations biologiques collectées par le RR à
des informations socio-économiques.
M. Michel Vély a suggéré de faire de la formation locale pour renforcer les capacités des
chercheurs à la taxonomie et la biologie marine.
En Conclusion, le comité de Pilotage a donné son accord de principe pour soutenir le RR,
mais sur la base d’une proposition financière globale (stations hors et dans AMP)
précise, qui définit les besoins par pays. Cette proposition devra être envoyée à l’UGP
avec copie à la COI avant fin juin. Par ailleurs, le RR devra rechercher des moyens de
financements à long terme car le projet « réseau des AMP » n’a pas vocation à se
substituer au réseau récif.
Composante 3 (Forum des gestionnaires)
Le Chef de projet a fait un rappel de l’historique du forum des gestionnaires (avec M. David
Gilbert), puis a rappelé le contenu technique de la Composante, son déroulement et les liens
possibles avec les programmes écorégionaux existant incluant celui de l’Afrique de l’Est (Eatern
African Marine Ecoregion), et de l'Afrique de l'Ouest (Western African Marine Ecoregion).
Le déroulement des activités est prévu de la manière suivante :
9 Redémarrage du forum sur la base des résolutions et des propositions de l’atelier de
2003,
9 Prise de contact avec les personnes ressources et les participants au forum de 2003
9 Identification des besoins et des attentes sur la base d’une enquête auprès des
gestionnaires
9 Préparation du premier forum avec discussion et formation sur un thème spécifique (le
thème prioritaire identifié sur la base des résultats de l’enquête).
L’Assistant technique a informé de l’organisation par l’ONG Shoals Rodrigues, à Rodrigues en
mai 2007, d’un workshop qui réunira l’ensemble des gestionnaires d’AMP de la région. Il a
suggéré que le forum des gestionnaires soit organisé en coordination avec le workshop de
Shoals Rodrigues, afin de réduire les coûts et de soutenir une initiative intéressante et très
similaire.
Mme Sabrina Désiré de Shoals a énoncé les objectifs du workshop : réunir les gestionnaires
d’AMP, faire le point sur l’état d’avancement des AMP de la région et échanger les expériences
en matière de création d’AMP. Elle a par ailleurs précisé que Shoals a déjà un financement
assuré de £ 16000, ce qui correspond environ à 40% du budget total.
La représentante de WWF a fait remarqué que la date de mai 2007 était très éloignée et qu’il
serait préférable d’organiser le premier forum des gestionnaires plus tôt. Elle a proposé
d’organiser le premier forum en décembre 2005.
Cette proposition a été validée par les membres du Comité de pilotage. Par ailleurs, le
Comité a convenu que le projet devait participer et coordonner avec Shoals Rodrigues le
workshop organisé en mai 2007.
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Mme Gabrié a fait remarquer qu’il ne fallait pas oublier les visites d’échanges qui sont une
activité importante de la composante 3 et M. Paul Siegel a précisé qu’il fallait impliquer dans ce
processus les communautés locales.
Mme Désiré a expliquée que Shoals avait déjà initié des formations avec les Seychelles (envoi
d’une équipe pour un mois de travail avec les gardes) et souhaiterais que cela puisse se
reproduire dans le cadre du projet « réseau des AMP ».
La PFN de Maurice a surenchéri en précisant qu’il y avait un grand besoin d’échange entre les
parcs marins pour s’inspirer des expériences des autres pays et ainsi améliorer la gestion des
AMP.
M. Thomas Genave souhaite que les pêcheurs soient inclus dans les échanges pour qu’ils
puissent se rendre compte des effets bénéfiques des AMP.
M. Tessier de l’Association Parc Marin de la Réunion a précisé qu’à son avis le forum avait
aussi pour objectif de se connaître entre gestionnaires et d’échanger des idées (merci à
l’intéressé de préciser).
Composante 4 (Sensibilisation et communication)
L’assistant technique a présenté un avant–projet de plan de communication synthétisant les
objectifs de la composante 4 du projet. Ce document a été largement discuté et complété par
les participants.
Les objectifs suivant ont été retenus :
9 Augmenter la sensibilisation sur l’importance des AMP dans la gestion de la biodiversité
marine → résultat espéré : création d’AMP
9 Changer les comportements des usagers (améliorer le respect des restrictions dans les
AMP) → résultat espéré : meilleure gestion des AMP
9 Obtenir un soutien politique et économique → résultat espéré : pérennité des AMP
9 Promouvoir les destinations AMP vers les opérateurs, avec le cas spécifique de Mohéli
→ résultat espéré : financement des AMP
9 Faire un suivi-évaluation du fonctionnement des AMP
9 Ne pas oublier le retour d’information (communication dans les deux sens)
M. Olivier Tyack, Chef du projet ARPEGE, a proposé de faire bénéficier le projet « réseau des
AMP » des outils pédagogiques orientés vers la préservation du milieu marin, qui ont été
développé dans le cadre du projet ARPEGE. Il a toutefois fait remarquer qu’aucun des projets
proposés par les élèves impliqués dans le projet ARPEGE n’a réellement porté sur le milieu
marin (au plus proche, la plage). En réponse à une question de l’assistant technique, M. Tyack a
précisé que le réseau ARPEGE allait se poursuivre après la fin des financements du projet.
M. Anfane Msoili a insisté pour que le plan de communication prenne en compte l’aspect
promotion de la « destination AMP » car les visites peuvent générer des revenus pour les parcs
et les communautés locales. Il a aussi précisé qu’un site Internet est une technologie qui ne
permet pas d’informer/sensibiliser les villageois qui ne possèdent pas Internet (aux Comores).
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La présidente a précisé à ce propos que le site Internet de la Coi, en reconstruction et
prochainement disponible, ne pouvait pas servir de site aux projets qui doivent avoir leur propre
site. Elle a rappelé que sur les sites des projets doivent apparaître le logo de la Coi (nouveau
logo), ainsi que les logos de tous les bailleurs de fonds.
Elle a signalé que la communication technique pouvait se faire directement entre les PFN et le
Chef de projet, mais que toute la communication institutionnelle devait passer obligatoirement
par la COI.
L’assistant technique a précisé qu’il transmettrait prochainement le nouveau logo de la COI aux
PFN et aux partenaires du projet.
Le Comité de pilotage a validé la mise en œuvre de la composante 4 selon les modalités
présentées.
A l’occasion du départ d’une partie des participants, la Présidente a remercié l’ensemble des
membres pour leur contribution au premier comité de pilotage du projet « Réseau des Aires
Marines Protégées des pays de la COI », et particulièrement Mme Catherine Gabrié, M. JeanPascal Quod et M. Paul Siegel pour leur appuis techniques.
Elle a souhaité un bon retour à chacun dans leurs pays respectifs.
Suite au départ d’une partie des participants, le comité de pilotage s’est poursuivi de façon
informelle par un tour de table qui a permis aux participants qui le souhaitaient de remercier
l’organisation et de s’exprimer une dernière fois :
Les Comores ont rappelé l’importance de la promotion des AMP comme destination touristique.
La Réunion a indiqué qu’il y aurait prochainement une réunion du Comité local d’IFRECOR, où il
serait discuté l’implication de la Réunion dans le projet « réseau des AMP ». La Réunion peut
apporter son soutien au projet mais a besoin d’informations rapidement sur les besoins
exprimés par les pays ou l’UGP (avant novembre 2006 au plus tard).
Maurice va prochainement soumettre des propositions concrètes.
Les Seychelles se montrent prêts à partager leur expertise.
M. Bijoux, au nom du réseau récif, confirme le soutien du RR au projet « réseau des AMP » et
souhaite qu’il y ait un travail commun.
M. Vély propose d’apporter tout son soutien au projet en tant qu’assistant technique
environnement aux Seychelles. Il rappel l’importance des requins baleines dans la région pour
l’écotourisme, mais aussi des autres espèces de requins dont certaines sont en danger
d’extinction à cause de la pêche pour les ailerons. Il informe l’assemblée qu’il y aura
prochainement une réunion aux Seychelles (à laquelle il invite tous les participants) pour mettre
en place, à l’initiative des Seychelles et de l’Australie, un instrument pour la protection des
espèces migratrices dans l’Océan Indien.
La Représentante de Shoals Rodrigues a invité les participants à se servir des compétences et
des outils pédagogiques développés par son organisation.
20
M. Tyack, Représentant de MMCS, a suggéré qu’il y ait des interventions sur les îles Eparses et
a rappelé que Maurice, Rodrigues et St-Brandon avait à peu près la même superficie de lagon
(environ 200 km2), donc la même importance d’un point de vue écologique.
M. Dixon Waruinge de la Convention de Nairobi a rappelé l’importance de protéger le capital
biodiversité de la région et d’impliquer le « Coral Reef Task Force » et les autres groupes leader
de la région dans le projet, afin de développer des échanges et des collaborations avec l’Afrique
de l’Est. Il a rappelé l’existence d’un MoU entre son organisation et WWF.
M. Paul Siegel a indiqué qu’il était particulièrement heureux de voir qu’un nouveau projet
permettait le regroupement des pays dans cette région du monde, a rappelé qu’il fallait
dialoguer avec les ministères des Finances et impliquer la société civile.
Le Représentant de Ci a réitéré l’importance du projet pour la conservation de la biodiversité
marine et côtière dans la région.
M. Nicolas Hertkornn a indiqué que la place du FFEM au sein de l’AFD permettait d’assurer un
lien étroit entre protection de l’environnement et développement économique, deux pôles qui se
rapprochent de plus en plus. Il a souhaité que le « projet » devienne un « réseau » qui
développe sa logique propre et lève des financements dans le cadre de l’appel à projet du 9ième
FED. Il pense que la COI a un rôle politique à jouer dans la région pour influencer les politiques
environnementales des pays.
La représentante de WWF a remercié les PFN et souligné leur rôle important pour le projet qui a
besoin du soutien des pays. Elle précise qu’à partir de maintenant le travail va démarrer et qu’il
ne faut pas hésiter à contacter WWF et l’UGP.
Le Chef de projet a dit que la réussite du projet dépend de ce que tout le monde travaille
ensemble et qu’il y ait une bonne communication dans les deux sens. Il a précisé que l’UGP
assure la coordination, mais que les propositions d’actions doivent venir des pays.
L’Assistant technique a indiqué aux membres du comité qu’il veillerait à ce que la mise en
œuvre du projet soit réalisée conformément au document de projet et aux recommandations du
comité de pilotage.
Choix du lieu et de la date du prochain Comité de Pilotage : il a été proposé Madagascar
en juin 2007.
La Présidente a remercié l’Assistant technique pour son travail dans le cadre de l’organisation
du Comité de pilotage, a souhaité que se développent de bonnes relations entre l’ensemble des
membres du réseau et a remercié l’ensemble des participants au nom de la COI.
17h30 : La Présidente a levé la séance.
21
Rappel des principales recommandations et décisions du Comité de Pilotage.
Composante 5 : Gestion du projet
La communication technique peut se faire directement entre les PFN et le Chef de projet, mais
toute la communication institutionnelle doit passer obligatoirement par la COI.
Les bailleurs de fonds partenaires du projet (WWF et CI) devront remplir leurs obligations
financières pour que l’AFD Madagascar poursuive les décaissements du FFEM.
La proposition d’avoir un « Comité exécutif restreint » destiné à prendre des décisions
stratégiques entre les réunions des Comité de Pilotage n’a pas été retenue. En effet, il n’est pas
recommandé que deux structures ayant des représentations différentes puissent prendre des
décisions sur le pilotage du projet. Si des décisions importantes doivent être prises entre les
Comités de pilotage annuels, la COI informera par courrier électronique les représentants du
Comité de pilotage. Cela n’empêche pas des rencontres entre la COI, l’UGP et les bailleurs de
fonds, en dehors des Comités de pilotage.
De même, il n’a pas été choisi de formaliser le « Groupe de travail » composé de l’UGP, de la
COI, de CI, du représentant du Comité scientifique et d’experts appelés selon les besoins. Il a
été recommandé que cette structure soit souple et se rencontre de façon informelle, quand cela
est nécessaire à l’avancement du projet.
La proposition d’un Comité scientifique et technique est retenue, avec M. Jean-Pascal Quod
comme représentant. Les termes de référence et la liste des membres de ce Comité seront
établis ultérieurement par M. Quod et l’UGP, et soumis à la COI.
Composante 1 : Elaboration d’une stratégie régionale
Le Comité de pilotage a validé la mise en œuvre de la composante 1 selon le calendrier et les
modalités présentées, et a approuvé la réalisation de missions conjointes du Chef de projet et
de l’Assistant technique dans les pays, pour le démarrage de l’AER.
Composante 2 : Appui au renforcement ou à la création d’AMP
Le Comité de Pilotage a donné son accord de principe pour financer les besoins urgents du
Parc Marin de Mohéli, mais le PFN des Comores doit transmettre rapidement une demande de
financement détaillée (présentant les besoins et les coûts de fonctionnement pour un an) à
l’UGP, avec copie à la COI.
Le Comité de pilotage a donné son accord sur les critères proposés par l’UGP et la COI pour le
choix des interventions prioritaires.
Il a été donné un délai de deux mois pour que les PFN transmettent à l’UGP, avec copie à la
COI, leurs propositions pour les interventions prioritaires. Ces propositions seront ensuite
étudiées par l’UGP et la COI, sur la base des critères retenus.
Le comité de Pilotage a donné son accord de principe pour soutenir le Réseau récif COI, mais
sur la base d’une proposition financière précise qui définit les besoins par pays. Cette
proposition devra être envoyée à l’UGP avec copie à la COI avant fin juin. Par ailleurs, le
Réseau récif devra rechercher des moyens de financements à long terme car le projet « Réseau
des AMP » n’a pas vocation à se substituer au Réseau récif.
22
Il a été recommandé de faire une programmation globale des activités permettant d’atteindre les
objectifs du projet et de voir ensuite si la mise en œuvre se fera sur financement FFEM (projet
réseau des AMP) ou 9ième FED (programme de gestion durable des ressources côtières).
Composante 3 : Mise en place du forum des gestionnaires
Le forum des gestionnaires devra répondre précisément et de façon concrète aux besoins
exprimés par les gestionnaires de terrain des AMP.
Il a été convenu que l’UGP devait participer et coordonner avec l’ONG Shoals Rodrigues
l’organisation du workshop organisé par Shoals Rodrigues en mai 2007. Cependant le premier
forum des gestionnaires devra avoir lieu avant cette date. La date de décembre 2006 a été
avancée par l’UGP.
Composante 4 : Sensibilisation et information
La Composante 4 sera mise en oeuvre sur la base d’un plan de communication.
Les activités développées dans le cadre de cette composante devront viser le grand public,
mais aussi les décideurs politiques. L’aspect « potentiel écotouristique » des AMP devra être
pris en compte.
Proposition de lieu et de date pour le prochain Comité de Pilotage : Madagascar, juin 2007.
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ANNEXE
Coordonnées des Participants
Noms et Adresses
Tel
Nicolas HERTKORN
AFD/FFEM
23, rue Razanakombana
BP 557 Ambihizatovo
Antananarivo 101, Madagascar
Paul Philippe RAZAFINJATOVO
Conservation International
6, rue Razafindratandra
Ambohidahy, BP 5178
Antananarivo 101, Madagascar
Jean Pascal QUOD
ARVAM
14, rue du Stade de l’Est
97490 Ste Clotilde, La Réunion
Catherine GABRIE
WWF France
6, rue des Fabres
13001 Marseille, France
Paul SIEGEL
WWF International
BP 22928, Sacré cœur III
Dakar, Sénégal
Gilbert DAVID
IRD
Campus Universitaire de Moufia
BP 172, 97492 Ste Clotilde Cedex
La Réunion
Dixon WARUINGE
UNEP
UN avenue Gigiri
BP 63204
Nairobi, Kenya
Bruce CAUVIN
Association Parc Marin de la Réunion
7, rue de la Compagnie des Indes
97437 St Leu, La Réunion
Emmanuel TESSIER
Association Parc Marin de la Réunion
7, rue de la Compagnie des Indes
97437 St Leu, La Réunion
Jean Rex PIERRE LOUIS
Projet Parc marin du lagon de
Rodrigues
Lataniers, Ile Rodrigues, Maurice
Sabrina DESIRE
Shoals of Rodrigues
Crève Cœur, Ile Rodrigues, Maurice
Michel VELY
Ambassade de France
BP 478 Victoria
Mahé, Seychelles
Jude Peter BIJOUX
SCMRT, MPA
BP 1240 Victoria
Mahé, Seychelles
+261 20 22 200 46 /
48
+261 32 07 00 547
+261 20 22 347 94
Fax
[email protected]
Email
+261 20 22 60979
+261 20 22 250 29
prazafinjatovo@conservation.
org
+ 0262 28 39 08
+0262 28 08 81
[email protected]
+33 4 96 11 69 42
+33 4 96 11 69 49
[email protected]
+221 869 37 00
+221 869 37 02
[email protected]
+0262 62 29 56 29
+0262 62 28 48 79
[email protected]
+254 20 76 22 025
+254 20 76 23 928
[email protected]
+0262 62 34 64 44
+692 66 16 90
+0262 34 04 45
[email protected]
r
+0262 34 64 44
+692 87 95 94
+0262 34 64 45
[email protected]
r
+230 832 32 50 / 1
+230 832 32 51
[email protected]
+230 831 12 25
+230 831 02 87
[email protected]
+248 38 25 00
+248 72 70 26
+248 67 05 44
+248 38 25 10
[email protected]
+248 22 51 14
+248 22 43 88
[email protected]
[email protected]
24
Mary Antonia STRAVENS
SCMRT, MPA
BP 1240 Victoria
Mahé, Seychelles
Jean Thomas GENAVE
Assemblée Régionale de Rodrigues
Port Mathurin
Ile Rodrigues, Maurice
Yojoshi BASANT RAI
Centre de Recherche d’Albion
Petite Rivière, Albion
Ile Maurice
Hajanirina RAZAFINDRAINIBE
SAGE
Fampandrosoana Maharitra
BP 6080 Antananarivo 101
Madagascar
Raïsa MOUNIEN
Conseil régional
Hôtel de la Région
Avenue René Cassin
BP 7190
97719 St Denis, La Réunion
Lionel GARDES
Direction régionale de
l’Environnement
23, rue de Paris
97400 St Denis, La Réunion
Msoili ANFANI
Ministère de l’environnement
BP 36 Fomboni
Mohéli, Union des Comores
Ali Saïd SAID MOHAMED
Projet activités habilitantes
BP 2445 Moroni
Union des Comores
Nanie Ratsifandrihamanana
WWF Madagascar
BP 738 Antsakaviro
Antananarivo 101, Madagascar
Rémi RATSIMBAZAFY
WWF Madagascar
BP 738 Antsakaviro
Antananarivo 101, Madagascar
Gina BONNE
Commission de l’Océan Indien
Q4, av Sir Guy Forget, BP 7
Quatre Bornes, Maurice
Denis ETIENNE
Commission de l’Océan Indien
Q4, av Sir Guy Forget, BP 7
Quatre Bornes, Maurice
Olivier TYACK
Projet ARPEGE c/o
Commission de l’Océan Indien
Q4, av Sir Guy Forget, BP 7
Quatre Bornes, Maurice
+248 22 51 14
+248 22 43 88
[email protected]
+230 832 05 88
+230 832 02 08
[email protected]
+230 238 48 29
+230 238 41 84
[email protected]
+261 20 22 681 57
+261 32 07 822 21
[email protected]
+0262 48 71 33
+0262 48 72 34
[email protected]
+0262 94 72 50
+0262 94 72 55
[email protected]
e.gouv.fr
[email protected].
fr
+269 72 09 53
+269 32 01 11
+269 72 80 81
[email protected]
+269 32 26 67
[email protected]
+261 20 22 556 55
+261 32 02 888 05
+261 20 22 348 88
NRatsifandrihamanana@wwf.
mg
+261 20 22 348 85
+261 32 02 634 60
+261 20 22 348 88
[email protected]
+230 425 95 64 / 16
52
+230 425 27 09
[email protected]
+230 425 95 64
/ 16 52
+230 425 27 09
[email protected]
+230 427 01 51
+230 774 79 94
+230 483 74 12
[email protected]
[email protected]
25

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