Le cyclottigneur n°43
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Le cyclottigneur n°43
Belgique - België P.P.-P.B. 1340 OTTIGNIES BC9444 Le Cyclottigneur Nom de l’établis s ement Adres s e et numéro de téléphone M ontant du s pons or Bureau de dépôt : 1340 OTTIGNIES Agréation n° P405036 Signature Cyclotourisme Ottignies a.s.b.l. Bulletin d’information trimestriel Sept. Oct. Nov. 2014 Dimanche 10 août. Une trentaine de cyclos du CTO se sont rassemblés à 8 heures comme prévu. Sous un ciel grisâtre et la promesse d’une averse, les sprinters du groupe 1, rien que du pur jus d’athlètes, prennent la roue de François pour aller filer dans la plaine. Dans ce numéro : Les as du groupe 2, quant à eux, emboîtent la jante d’Eddy. Capitaine au long cours, il Chaud chaud le groupe 2 ! 1 nous emmène au large vers Houtain-le-Val, caboter au fil de petits monts et chemins Equipement 2 creux qu’il connaît mieux que l’océan. Toujours au sec sans la flotte annoncée, VTT d’El Botroul 2014 3 nous suivons les méandres du parFréquence cardiaque 4 cours dont nous reconnaissons chaque crique (à la cerise ou à la maximale framboise, comme on veut !) et chaque val d’or (en honneur du présiLe Nébuzon 2014 6 dent !), tout en suivant notre bonne étoile (pour moi ce serait plutôt une Ferdi national 8 Jup qu’une Stella !). Tout à coup retentit le mot préféLa tête et les jambes 8 ré du CTO en balade : « crevaison » (en concurrence avec « trou »). MiUn écrivain chinois Su Tong 9 chel a laissé filer tout l’air de sa magnifique roue à roulement DT La ballade des bicyclettes 10 Suisse. Testant une bonbonne, il réussit surtout à se les geler (les Nos sponsors 2014 12 doigts, évidemment !). Grâce au coup de pompe de ses équipiers, il repart le moral gonflé à bloc. En queue de peloton, Alain, sponsor officiel du CTO, pour une fois n’a pas la frite. Ses magnifiques roues à jante haute couinent et râlent de concert (ses roues, lui gardait un moral bleu azuré, mieux que le ciel !). Ca manquait peut-être d’un peu d’huile ou de mayonnaise, qui sait ! Le plus dernier de l’équipe, bien que domptant un engin tout neuf sorti de la hotte de Saint-Nicolas, ramait derrière tout en marmonnant un principe de thermodynamique énoncé au 18ème siècle par le physicien français de Laplace : « C’est le moteur qui compte ! ». Numéro 43 VTT d’ El Botroul 12 octobre 2014 A Sombreffe, premier coup de tonnerre de la journée : la meute est lâchée et Michel fonce droit devant. Gilberto, en quête de gloriole après le Haut-Languedoc, mord dans sa roue avec une dent de moins. Quel souffle, Michel, quelle poussée ! Finalement, Gilberto prend le relais sans fausse modestie. Mais il est assourdi par le bruit de la roue libre de Michel. Franchement, il faut demander à Alain un peu d’huile. C’est dur pour le moral d’entendre qu’on traîne sur la route comme un cyclo d’avant la Grande Guerre. Après le HautLanguedoc, ça suffit ! Tous rassemblés, le peloton repart comme une furie vers la gare de Chastres. Michel (encore lui !) va-t-il nous couper le souffle - il a retrouvé de l’air ! -, au rythme de ses relais successifs? Le coup de massue sera asséné par Roland : d’un coup de pédale magistral, il ne laisse aucune chance aux naufragés de cette tempête. C’est reparti vers Corroy-le-Grand et bien sûr, le libre de Vieux-Sart (plus connu que Milan-San Remo au sein du CTO !). C’est là que se sont écrites tant de pages héroïques de notre Club. Cette fois, Gilberto, avide de renouer avec ses succès d’antan, pousse son Ciöcc avec force et vigueur jusqu’au dessus. Pour d’un coup de hanche, décrocher Michel dont on n’entend enfin plus la roue libre. Rires, gloussements, tapes… : signes positifs de réjouissances cétéistes... Gilberto Le Cyclottigneur - Bulletin trimestriel - Cyclotourisme Ottignies a.s.b.l. Editeur responsable : Léon Detroux, Clos de la Rivière, 22, 1342 Limelette, tél. 010/41.60.04 Rédacteur en chef : Gilbert Wertz, rue Arsène Matton 24, 1325 Chaumont-Gistoux, tél. 010/68.88.29 Adresse courriel : [email protected] - Site internet : www.cyclottignies.be En encart Commande d’équipements Page 2 Equipement Correspondant : François Vandenberg Cher membre cyclo, Si tu désires recommander des vêtements cyclistes, tu trouveras en annexe de ce numéro du Cyclottigneur la liste des pièces disponibles. Il n’y a malheureusement plus d’essayage possible ni de pièces en exposition. Il est par contre probable que pas mal de cyclos rouleront durant ce début d’automne et porteront les différents types de vêtements que tu pourras voir le dimanche matin si tu te rends à la gare d’Ottignies. Les modalités de commande sont les suivantes : · Par courriel, il faut communiquer pour le 31 octobre 2014 à [email protected] les vêtements que tu désires acheter ainsi que leur taille en renvoyant la feuille excel placée en pièce jointe complétée. · Ceux qui ne peuvent pas commander par courriel peuvent communiquer leur commande par GSM au numéro 0478/92.88.18 de François Vandenberg. Il faut verser le montant correspondant à votre commande au plus tard le 31 octobre 2014 sur le compte du CTO BE88 0341 4592 4741. Les nouveaux membres inscrits en 2014 seront contactés directement par courriel afin de compléter leur équipement de base qui est compris dans le montant de leur inscription. Les vêtements seront remis lors de l’Assemblée générale début 2015. Amitiés sportives. Le Comité Page 3 V T T d’El Botroul 2014 Les circuits de l’édition 2014 de notre VTT d’el Botroul ont été complètement redessinés par notre ami Stéphane Metens et son équipe. Les tout nouveaux tracés nous feront redécouvrir des contrées situées à l’Orient d’Ottignies. Au départ du centre sportif Demeester, les vététistes seront guidés sur les routes et sentiers des communes d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, Wavre et Chaumont-Gistoux. Ils auront le choix entre six parcours conçus pour leur donner un maximum de plaisir sur des distances de 15 km (circuit familial), 30 km, 36 km, 41 km, 47 km et 60 km. Nous remercions déjà les nombreuses personnes qui donneront de leur temps pour mettre cette manifestation sur pied. Elle recueille toujours beaucoup de succès auprès des amateurs du genre. Quand Où Départ Circuits Inscriptions Renseignements Site Facilités Dimanche 12 octobre 2014 Centre sportif Demeester (balle pelote) Rue de l'Invasion, 80 à 1340 OTTIGNIES L-L-N De 8h30 à 11h00 15 km (familial)-30 km-36 km-41 km-47 km-60 km 4,00 euros ; 2,50 euros (familial) ; gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés FR + 32 0477/72.29.60 +32 0474/63.02.76 NL + 32 0477/57.44.52 www.cyclottignies.be Parking aisé - ravitaillement à volonté - nettoyage des vélos - douches et vestiaires - petite restauration Le VTT d’El Botroul est une manifestation importante dans la vie de CYCLOTTIGNIES. Non seulement il constitue une vitrine pour le club, mais il génère aussi des rentrées financières indispensables pour nous permettre de vous offrir une tenue vestimentaire sportive. Ces dix dernières années, nos bénévoles y ont accueilli, bon an mal an, entre 1000 et 1500 participants dans de bonnes conditions : le tracé des circuits, les ravitaillements et l’organisation générale satisfont les vététistes. Notre VTT recueille toujours beaucoup de succès auprès des amateurs du genre. Gérer une telle manifestation demande une organisation sans faille pour : ¨ Tracer les circuits et demander les autorisations ; ¨ Gérer les parkings ; ¨ Assurer le fléchage des circuits (la veille càd le samedi 11 octobre) ; ¨ Tenir le bar ; ¨ Percevoir le montant des inscriptions ; ¨ Fournir les ravitaillements ; ¨ Permettre le nettoyage vélo ; ¨ Assurer la sécurité à quelques endroits du parcours ; ¨ Procéder au retrait des flèches ; ¨ Coordonner l’ensemble Et cette liste n’est pas exhaustive. Entre 40 et 50 membres aident à la réalisation de cet évènement (parfois épaulés de membres de leur famille) dans la bonne humeur et dans un esprit de fête. La coordination du VTT sera prise en charge par Stéphane Metens : il planifiera un minimum de deux réunions de préparation. Nous avons besoin de votre aide cette année encore, notamment pour les activités de fléchage et de défléchage (qui peut se faire rapidement le dimanche après-midi si plusieurs personnes se partagent le circuit). Chacun d’entre vous bénéficie des retombées positives de cette manifestation sportive, chacun est donc concerné par son organisation. Manifestez-vous par un courriel à [email protected] ou [email protected] ou par téléphone si vous souhaitez des précisions (Stéphane Metens 0477/72.29.60—Léon Detroux 0474/63.02.76). Correspondant : Léon Detroux 18ÈME EDITION ·ΖΟΖΫ͑͑ ΗϺΥΖΣ͑ΝΖ͑ ΧϹΝΠ͑ΒΧΖΔ͑ ΟΠΦΤ͑ΝΖ͑ ΕΚΞΒΟΔΙΖ͑ ͣ͑͢ΠΔΥΠΓΣΖ͑ ͣͥ͑͢͟͡ Page 4 Rédacteur : Gilbert Wertz Fréquence cardiaque maximale La fréquence cardiaque, c’est un peu comme le nombre de tours d’un moteur automobile. Pour savoir jusqu’où il peut pousser « son moteur », chaque cycliste souhaite dès lors connaître sa fréquence cardiaque maximale. Pour cela, on dispose d’une formule passe-partout bien connue : 220 battements/ minute — l’âge du cycliste. Mais qu’en est-il exactement ? Dans un article qu’il a rédigé à ce sujet, Shin Ohtake, Fitness & Fat Loss Expert, auteur de MAX Workouts, The Ultimate Lean Body Fitness Program, nous en dit plus. Dans la synthèse qui suit, l’auteur nous explique tout d’abord dans quelles circonstances la formule standard est apparue et quel crédit lui accorder. Après avoir corrigé celle-ci, il nous donne la méthode pour déterminer soi-même sa propre fréquence cardiaque maximale. Bonne lecture ! La formule standard... Shin Ohtake Cette formule fut mise au point en 1970 par le docteur William Haskell du Public Health Service fédéral américain, ainsi que son patron, le docteur Samuel Fox qui dirigeait le programme de recherche sur les maladies coronariennes. Tous deux s’efforçaient de déterminer quels efforts leurs patients pouvaient supporter. En vue d’une rencontre, le docteur Haskell rassembla les données d’environ 10 études dans lesquelles des personnes d’âge différent avaient été testées quant à leur fréquence cardiaque maximale. La plupart de ces sujets avaient moins de 55 ans, certains étaient fumeurs ou souffraient de maladies du coeur. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un échantillon représentatif de la population, les deux médecins procédèrent par extrapolation au départ de ces chiffres. De telle sorte qu’à vingt ans, la fréquence cardiaque maximale apparut comme étant égale à 200 battements, à 40 ans à 180, et à 60 ans à 160. Les deux médecins en arrivèrent à la formule générale de 220 moins l’âge. Plusieurs critiques furent exprimées : les données utilisées n‘étaient pas représentatives de la population et puis les personnes testées, quand elles n’ont pas de pratique sportive, arrêtent trop vite le test d’aptitude à l’effort dès que cela devient pénible. En réalité, la popularité de la formule est due aux circonstances : elle fut divulguée juste au moment où on attendait une formule commode pour se figurer l’intensité d’effort physique maximum, tant dans un but médical que pour l’entraînement physique. Elle fut bientôt prise pour une vérité universelle, respectée par le corps médical, affichée dans les salles de sport... Selon le docteur Fritz Hagerman, physiologiste de l’effort à l’université de l’Ohio, l’observation de rameurs de niveau international pendant plus de trois décennies a révélé combien est saugrenue l’idée d’une seule formule pour prédire la fréquence cardiaque maximale d’un individu. Il est encore plus erroné de croire que la fréquence cardiaque est une indication de la forme physique. Le docteur explique que certains sportifs envoient le sang aux muscles en en propulsant de grandes quantités à chaque contraction du cœur. D’autres, pour une même quantité de sang, ont besoin d’un nombre plus élevé de battements. Il rapporte qu’il a vu des rameurs olympiques âgés de vingt ans et quelque atteignant 200 battements, alors que d’autres aussi performants atteignaient tout au plus 160 battements. En conclusion, selon le docteur Hagerman, la fréquence cardiaque est probablement la variable la moins significative et la moins utile pour comparer des athlètes. Fréquence cardiaque maximale La formule corrigée... Selon des scientifiques de l’université norvégienne des sciences et des technologies, la formule traditionnelle (220 — âge) peut amener à sousestimer la fréquence cardiaque chez les plus âgés de plus de 40 battements. La formule devient en effet imprécise entre 30 et 40 ans. Aussi les scientifiques ont-ils développé une formule corrigeant la précédente. Celle-ci est basée sur l’examen de 3320 adultes en bonne santé entre 19 et 89 ans. FCM = 211 — (0,64) x âge Ainsi, un sujet de 40 ans aura une fréquence maximale égale à : 211 — (0,64) x 40 = 185 Même si cette formule prétend être plus précise, l’étude a démontré que la fréquence cardiaque connaissait d’amples variations dans chaque classe d’âge. Les scientifiques ont également mis en évidence le rôle prépondérant que joue le bagage génétique de l’individu, bien plus que son niveau d’aptitude physique. La mesure individuelle... 1. 2. 3. On peut évidemment s’en remettre à ses sensations, ce qui peut parfaitement suffire à quelqu’un qui s’entraîne régulièrement et qui connaît bien son corps. On peut utiliser la formule corrigée ci-dessus qui n’est pas vraiment précise mais facile à utiliser. Ou bien, on peut calculer sa fréquence maximale soi-même, ce qui est de loin la méthode la plus fiable. Il faut tout d’abord s’équiper d’un cardiofréquencemètre pour ce test réalisé sur un vélo (ou encore en courant). 1. S’échauffer jusqu’à ce que la sudation apparaisse. 2. Rouler pendant 4 minutes jusqu’à ne plus pouvoir parler. 3. Repos actif pendant 3 minutes en pédalant en douceur. 4. Rouler à nouveau pendant 4 minutes jusqu’à ne plus pouvoir parler. 5. Repos actif pendant 3 minutes en pédalant en douceur. 6. Rouler pendant 2 minutes aussi vite que possible afin de produire l’effort maximum au point de ne plus pouvoir continuer. 7. Relever immédiatement la fréquence cardiaque: elle est à son maximum. Connaître sa fréquence cardiaque maximale est essentiel lors de séances d’entraînement à haute intensité. Si l’on veut que celles-ci soient efficaces, il faut « travailler » à 85—90% de celle-ci. Peut-être encore plus important: connaître sa fréquence cardiaque maximale est vraiment utile pendant les intervalles de repos. Selon le docteur Michael Lauer, cardiologue et chercheur clinique à la Cleveland Clinic Foundation, la vitesse avec laquelle la fréquence cardiaque diminue après l’effort est une très bonne indication de sa propre condition physique. « Le rythme cardiaque d’un individu normal devrait chuter d’environ 20 battements par minute, et chez un athlète de 50 battements. En un mot, meilleure est votre condition physique, plus rapide est la baisse de votre rythme cardiaque. » Et si l’on constate que le cœur peine à « baisser de régime », c’est sûrement l’indication que l’organisme n’a pas encore récupéré suffisamment. Le moment est alors venu de s’offrir une pause et de s’accorder plus de repos entre les séances d’entraînement. Page 5 Rédacteur : Gilbert Wertz Page 6 Photos reportage : Frédéric Laurent Pierre Botte Le Nébuzon 2014 Grâce à une organisation sans faille, Renaud (Derue) et Alain (Lallouette) nous ont permis de profiter à plein régime d’une équipée à travers les contrées sauvages de la région des Causses. Si la météo se montra capricieuse le premier jour, ce qui valut une chute à Dany (Geyssels), rien ne fit plus obstacle au plaisir de filer par monts et par vaux à travers des paysages grandioses. Les parcours repérés par Renaud et chargés sur son gps, permirent à chacun de se régaler et de profiter de cette évasion attendue depuis des mois. Mais autant vous le dire, cette rando demande d’être bien affuté. Donc, si cela vous chante, n’oubliez pas d’aligner les bornes au préalable pour suivre la cadence. 25 -31 mai 2014 Page 7 Photos reportage : Frédéric Laurent Pierre Botte Page 8 Ferdi national ! Auteur : Gilbert Wertz En 1950, le légendaire Ferdi Kübler accrochait la victoire du Tour de France à son palmarès. Le champion suisse vient de souffler en juillet dernier la 95ème bougie de sa longue vie. Il démontre ainsi que la pratique d’un sport à un haut niveau n’est pas préjudiciable à la santé. Facétieux, il a toutefois tenu à préciser dans une interview à la revue Blick que selon lui, « notre corps n’est pas tout à fait construit pour durer aussi longtemps ». Ferdi Kübler devint coureur professionnel en 1940. Ses débuts professionnels durent se limiter à la Suisse du fait de l’occupation nazie en Europe. Par la suite, il a notamment remporté le Tour de France 1950, le championnat du monde sur route en 1951 et la Flèche wallonne à deux reprises (1951 et 1952), ainsi que trois fois le Tour de Suisse (1942, 1948 et 1951). Ferdi Kübler a aussi souligné qu’il était important dans la carrière d’un cycliste de conquérir le maillot arc-en-ciel du championnat du monde. Aussi a-t-il adressé ses vœux de succès à son « héritier » Fabian Cancellara pour le 28 septembre prochain à Ponferrada en Espagne. Les coureurs devront y parcourir à 14 reprises un circuit de 18,2 km dans la province de Leon, au nord-ouest de l’Espagne, avec un dénivelé de 4.284 mètres. Correspondant : Stéphan Mathy Concours LA TÊTE ET LES JAMBES Chers amis, Voici venu le temps de notre second jeu-concours. Les réponses paraîtront dans l’édition n°44 de décembre du Cyclottigneur . Les réponses à notre premier jeu n’ont malheureusement pas pu trouver place dans ce numéro archiplein. Rendez-vous donc en décembre (mille excuses aux joueurs acharnés de cyclisme). 1/ Citez les NOMS des 5 premiers coureurs classés lors de cette étape dantesque du Tour de France arrivant à Pra-Loup le 13 juillet 1975. 2/ Citez les NOMS des 5 premiers COUREURS du CLASSEMENT FINAL de ce passionnant Tour de France 1975. 3/ Ferdinand BRACKE et Eddy MERCKX étaient de merveilleux « poursuiteurs », grands spécialistes de l’épreuve contre le chrono durant les années ‘6O-‘7O. Ils remportèrent en duo (à deux reprises consécutivement), une très prestigieuse épreuve contre la montre de 1OO kms (hélas révolue). Elle se déroulait chaque année en fin de saison dans la région de Bergame en Italie. A/ Citez le nom de ce « TROPHEE ». B/ Les 2 années de leurs 2 victoires en commun. C/ Sous quelle bannière remportèrent-ils ce premier trophée prestigieux ? Nous espérons vous lire et vous retrouver toujours + nombreux à notre petit « jeuconcours ». Alors chers Amis, anciens, nouveaux, « moins de 2O ans » ou « *jeunes octogénaires » *(OUI ils existent au club et ils roulent mieux que jamais) ! A vos livres, A vos mémoires à souvenirs, A votre bibliothèque, et… A vos sources de renseignements « électroniques » (rassurez-vous, nous ne sommes pas dupes) ! Les réponses sont à adresser par mail à [email protected] @ très bientôt ! Un écrivain chinois SU TONG Page 9 Auteur : André Cloespin Le texte proposé aujourd'hui à votre lecture attentive sort résolument des Ravels trop fréquentés. Comprenons : des sentiers battus ! Nous ne serons pas insensibles, je pense, au parfum d'exotisme extrême-oriental plein de charme qui se dégage du récit choisi à votre intention. Rassurez-vous, il sera bien question de vélo ! Les tours de roues de notre imaginaire nous emporteront cette fois en Chine, non pas à l'heure du formidable boom que connaît actuellement cet immense pays, mais à la fin de l'ère maoïste, après les épisodes hystériques de la « Révolution culturelle » (1966-1969), une « gigantesque machine à décerveler où la délation le dispute à la propagande, où la violence s'insinue jusque dans le huis clos des familles » (voir en fin d’article pour la référence de sites documentaires internet). « Le Grand bond en avant » initié par le Grand Timonier fut une catastrophe. Les populations manquaient de tout, vivaient dans une pénurie (dés)organisée constante, hormis les « apparatchiks » du système, bien évidemment… Quant à la campagne des « Cent fleurs », censée susciter partout la critique, ce ne fut qu'un immense attrape-nigauds, permettant surtout aux gens de pouvoir de repérer les foyers potentiels de résistance au régime... L'ambiance particulière de l'époque qui succède à ces heures terribles est admirablement évoquée par l'écrivain chinois SU TONG dans un recueil d'une bonne vingtaine de courtes nouvelles, réunies sous le titre de A Bicyclette (éditions Philippe Picquier, 2O11, traduction de A.L. Fournier). Le recueil est intitulé ainsi d'après le titre de la première nouvelle, La ballade des bicyclettes (en réalité, c'est la seule qui aborde spécifiquement le thème du vélo). D'abord, quelques mots à propos de l'auteur. Su Tong est né en 1963 à Suzhou, dans l'est de la Chine. Il a treize ans à la mort du Président Mao, décédé en 1976. Atteint d'une grave maladie des reins et longuement alité durant son enfance, Su Tong a pris goût à la lecture grâce aux livres que lui procurait sa soeur aînée, parmi lesquels des livres interdits par les Gardes rouges (Stendhal, Tolstoï...). Il lisait aussi des pages de journaux… collées sur les murs en guise de papier peint ! Plus tard, il découvrira quelques grands noms des littératures sud-, nord-américaine et française (cf. la nouvelle intitulée « Lectures »). En 1980, il est admis à l'université de Pékin, section littérature chinoise. Diplômé, il est affecté à un lycée de Nankin, où il fréquente les cercles littéraires de la ville. On lui propose la direction d'un magazine littéraire, où il publie ses premières oeuvres. Nouvelles et romans historiques constitueront l'essentiel de sa production. Parmi les romans, citons le célèbre Epouses et concubines, adapté au cinéma en 1991, avec l'irrésistible Gong Li en vedette (Le roman, situé dans les années 1920-30, évoque le poids de la tradition sur la société chinoise et l'implacable rivalité qui oppose quatre femmes se partageant les faveurs de « maître Chen »). Su Tong, dont l'oeuvre est en grande partie traduite en français, réside actuellement à Nankin. Les nouvelles de SU TONG révèlent un art du récit limpide, plein de fraîcheur, parsemé d'anecdotes savoureuses, de croquis « pris sur le vif », dessinant un saisissant portrait du petit peuple, qui doit se débrouiller pour survivre en s'accommodant tant bien que mal du système en place. Ici et là pointe une vision poétique des choses qu'on pourrait qualifier de réalisme magique (par exemple l'admirable nouvelle intitulée « Le secret des rivières »). Le recueil révèle un Su Tong partagé entre une critique sévère du maoïsme et la nostalgie de l'enfance. Les temps étaient durs, mais le bonheur n'était pas absent. Su Tong Page 10 Auteur : Su Tong La ballade des bicyclettes (Su Tong évoque sa ville natale) On voyait une rue large et banale, traversée par des camions de deux marques et les voitures y étaient rares. C'était surtout les roues des bicyclettes qui donnaient au trafic toute son agitation… Des deux côtés de la rue, les cyclistes en habit gris, bleu ou kaki, pédalaient en un flot incessant (C'est ainsi, explique l'auteur, que, via les films, l'Occident percevait la Chine de ce temps) ... La plupart de ces bicyclettes étaient noires, de 26'' pour les hommes et 24 pour les femmes et les enfants… On pouvait croiser quelques rares vélos de course, de couleur rouge et bleu. Les propriétaires de ces bicyclettes étaient bien différents des autres, plus fortunés ou issus d'une famille de pouvoir. Lorsqu'un engin de ce genre venait à circuler devant des jeunes, ces derniers entravaient volontiers son passage, certains par simple jalousie, cherchaient querelle, d'autres, sans vergogne, forçaient les cyclistes enviés à descendre de leur engin, puis se battaient pour être le premier à partir en virée dans le quartier... Venons-en maintenant aux bicyclettes classiques noires, celles qu'on voyait partout. Elles étaient de trois marques : Yongjiu (Pour toujours), Fenghuang(Phénix) et Feige (Pigeon volant)… Chez nous, la bicyclette rêvée d'un foyer moyen était une Yonjiu ou une Fenghuang. Celui qui possédait déjà une Yongjiu modèle homme ne se gênait pas pour faire savoir qu' il s'offrirait bien aussi une Fenghuang, modèle dame ou enfant... Celle de mon père était une Yongjiu des années 1960… J'ai toujours vu mon père l'enfourcher pour une dure journée de travail. Le dimanche matin, il l'astiquait dans la cour avec un chiffon. Aujourd'hui, c'est avec reconnaissance que je pense à cette bicyclette, car c'est grâce à elle que j'eus autrefois la vie sauve… Enfant, je tombais souvent malade, et elle m'a souvent convoyé, le matin, le soir, entre la maison et l'hôpital. Il y eut une fois où papa me prit avec lui, et pédala durant une dizaine de kilomètres, à la recherche d'un de ces « médecins aux pieds nus » maîtrisant des secrets de guérison transmis par ses ancêtres. Difficile pour moi d'oublier ces dix kilomètres : pendant les cinq premiers, dans le centre-ville, on roula sur une route en cailloutis, aux dalles verdâtres… L'autre moitié du parcours se fit dans la campagne, sur un chemin de terre qui ondulait comme des vagues sur la mer. Assis derrière mon père, j'étais ballotté comme un petit sampan ; lui pilotait en marin averti, veillant à ce que la navigation reste souple... « Ce n'est rien, ce n'est rien, accroche-toi bien, nous y sommes presque ! » Beaucoup de Chinois gardent une tendresse toute particulière pour la bicyclette de leur père. Et beaucoup d'enfants l'ont enfourchée, le temps d'une sortie, le dimanche en cachette. Pour aller faire quoi ? Rien de spécial, faire du vélo, quoi ! Je me souviens de la première fois où j'ai circulé en ville, à Suzshou. J'étais allé dans le centre, sur une placette entourée de trois cinémas et d'un centre commercial. Puis j'entrai faire un tour dans le centre commercial, mais ses rayons à moitié vides n'offraient pas grand intérêt. Une fois sorti, une peur panique me saisit : sur la place s 'était formé un océan de bicyclettes, et dans cette masse compacte, chacune d'elles ressemblait à celle de mon père !...Clé du cadenas en main, j'arpentai la marée de bicyclettes en long et en large, l'esprit tout embrouillé… Dans cet état de panique,j'éprouvais tout le drame de l'industrie de l'époque : toutes les bicyclettes étaient semblables, même les cadenas ! Ma clé pouvait se glisser dans tous les cadenas, mais sans en ouvrir un seul ! La gardienne du parking, désapprouvait cette recherche à l'aveugle et hurlait sans cesse dans ma direction : « C'est laquelle ? Regarde bien avant de planter ta clé ! » A la fin des années 197O, une nouvelle bicyclette fit son entrée sur le marché : la Jinhshi (Lion d'or). Enfin un nouveau modèle ! Mais leur qualité ne valait pas celle des anciennes)! Pour en acquérir une, il fallait un bon d'achat : « Bon pour une Jinshi ». Or il se fait que la fille de notre voisin était fiancée à un employé du grand magasin de cycles. Tout le quartier s'interrogeait : « Qu'avait donc offert le futur gendre aux parents de sa fiancée pour les convaincre ? » Le père de la jeune fille déclara en sortant de sa poche un bon tamponné à l'encre bleue : « Oh, rien d'exceptionnel, simplement une Jinshi ! » La ballade des bicyclettes Page 11 Auteur : Su Tong (SU Tong termine ses études secondaires en 198O, ensuite il est admis à l'université de Nankin ; à cette occasion, ses parents lui avaient offert une bicyclette neuve, soigneusement emballée, dont il prend livraison à la gare.) Enfourchant ma toute première bicyclette personnelle, je quittai l'entrepôt. Le soleil automnal déversait sa chaleur sur les rues de Nankin, toujours aussi brûlant, mon coeur aussi brûlait, car je savais qu'à partir de ce jour-là, ma vie allait changer. Maintenant que j'avais une bicyclette entre les mains, il me semblait entendre le signal du départ vers une nouvelle vie, et ce départ, il fallait à tout prix que je le prenne... Ce monde change à toute vitesse, et avec lui, nos bicyclettes et notre façon de vivre. Un jour, j' ai pédalé derrière un homme et sa fille. Lui roulait sur une vieille Fenhuang toute noire, elle conduisait un VTT Giant orange. Je puis vous assurer que ces deux bicyclettes, avançant côte à côte, conversaient aussi entre elles. Que pouvaient-elles bien se dire ? Vous pouvez le deviner. La vieille disait : « Ralentis un peu, songe au passé ! ». Le VTT orange répondait : « Accélère un peu, songe à demain! » SU TONG , La ballade des bicyclettes, une nouvelle extraite du recueil « A bicyclette », Ph.Picquier,2011 J'espère que cette petite balade au Pays du Lotus bleu aura retenu votre attention. Depuis lors, la Chine a bien changé, avec beaucoup de vélos en moins et... beaucoup, beaucoup de voitures en plus. Est-ce un progrès ? A vous de juger... Clôturons le présent article en méditant quelques proverbes (chinois, bien évidemment) qui pourraient facilement s 'appliquer à la pratique du vélo... « Il ne faut pas attendre d' avoir soif pour tirer l' eau du puits. » « Les gens heureux n' ont pas besoin de se presser. » « Si perçante soit la vue, on ne se voit jamais de dos. » « Les excès tuent plus sûrement que les épées. » « Imposer sa force aux autres, c'est force ; se l' imposer à soi est force supérieure. » « Il n'est de vent favorable qu'à celui qui sait où il va. » « Ne craignons pas d'être lents, craignons seulement d'être à l'arrêt. » « Qui veut gravir une montagne commence par le bas. » « Les grands bonheurs viennent du ciel et les petits de l'effort. » A l'intention de nos capitaines : « Quand mille personnes prennent la route, il en faut bien une pour prendre la tête ». Un dernier pour la route : « Ne plus lire depuis longtemps, c'est comme perdre un ami ». Et pourquoi ne pas découvrir les autres nouvelles figurant dans le recueil de Su Tong ? Elles valent le détour. Eh bien, bonnes lectures ! André Cloespin Sites documentaires internet : -Wikipedia (article Su Tong) -www.chinese-shortstories, article de A. Clavel (l'Express,2012), « Su tong règle ses comptes avec Mao ». -www. Lexpress.fr/culture/livres -www.« proverbes chinois » (il y en a plus de 600 ! Authenticité non garantie !) N.B. un petit problème orthographique : nos lecteurs auront peut-être été étonnés de rencontrer à quelques lignes d'intervalle les mots « balade » et « ballade » … Rappelons que « balade » = « promenade » , tandis que « ballade » = « chanson, poème, récit poétique » (ex.: une ballade irlandaise, la ballade des Dames du temps jadis, une ballade de Goethe etc.). L'orthographe « ballade » du titre se justifie donc pleinement, bien que « balade des bicyclettes » eût également convenu, mais dans un autre sens. Page 12 Photo presse : François Vandenbergh NOS SPONSORS SAISON 2014 Dans le numéro de juin 2014, nous avions omis de faire apparaître la photo de deux de nos sponsors. Nous nous en excusons et espérons que tous nos sponsors cette fois apprécierons notre visite collective du début de saison qui se voulait salutations et remerciements à chacun d’eux. La rédaction du Cyclottigneur