Honey soit qui mal y pense !

Transcription

Honey soit qui mal y pense !
Novembre 2015
Honey soit qui mal y pense !
Mot du président
La pensée néolibérale s’oppose à la doctrine socialiste en matière de future mise en réseau des hôpitaux
suisses. Cela est amplement documenté dans un article du site www.bdp.info/vs/fr « La dérive des
hôpitaux ».
La « conduite de la ville » doit veiller au bien-être et à la survie de sa population. Celle-ci a passé, en Valais,
de 60000 habitants quasi tous condamnés à la misère ou à l’exil en un peu moins de cent cinquante ans à une
population de 320000 êtres humains en principe égaux en droits et vivant mieux. Ce miracle économique, il
faut le répéter, n’est pas donné à tout le monde, et, à l’autre extrême, le gâcher par la précipitation ou
l’avidité serait bien dommageable.
Ce cadre posé pour le Valais peut être implémenté par sa coexistence avec les cantons suisses. Le Valais doit
rentrer dans le concert de ces cantons s’il veut se pérenniser aussi en matière de Santé Publique.
Il est donc important que le Valais politique pense en termes suisses dans lequel il se situe exactement en
contrée alpine de faible densité démographique, mais de grande qualité de vie, dans laquelle il fait bon vivre
pour la population, mais aussi pour le touriste de passage.
A l’image de son économie qui se transforme d’un équilibre vertical dont la transhumance est le plus vibrant
témoin en équilibre horizontal de la plaine industrieuse, des « mayens » dévolus aux activités sportives et de
« l’alpage » en haute montagne promis aux aventures les plus téméraires et à ses réserves d’or blanc, le
Valais n’a pas à rougir de ses atouts, d’autant plus qu’il peut encore développer son rôle de passage au
travers des alpes pour une Europe encore en devenir.
Sa structure hospitalière devrait découler de ce constat et non de celui de la ville basé sur la masse critique de
ses habitants que le Valais ne possèdera jamais.
En Valais, la politique sanitaire dépasse largement les seules considérations financières où l’offre appliquée à
tous ses habitants naît d’un cordon sanitaire qualitativement efficient. Elle se doit en outre de coordonner son
offre en alliance intime avec le reste de la Suisse tout en veillant aux besoins de ceux que le Valais accueille
temporairement. Il en va de ses bains thermaux jusqu’à sa maison du sauvetage car tout est chez nous de
qualité.
Paradoxalement, s’il suit la logique néolibérale du moment, le Valais risque fort de se retrouver privé de ses
hôpitaux, mais riche de ses Lambaréné. S’il suit la voie socialiste, elle aussi venue de la ville, il risque une
offre minimale ne suffisant pas au touriste ni au Valaisan habitué à mieux.
La troisième voie, qui demande une réflexion globale sur le Valais de demain, découlera certainement sur la
relativisation de la seule logique financière tout comme sur le refus de se contenter des besoins de
nécessiteux que nous ne sommes plus, car le Valais exige mieux.
Etienne Coquoz, Président

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