Les tolérances et critères de réception des
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Les tolérances et critères de réception des
Les tolérances et critères de réception des menuiseries et des vitrages Que ce soit lors de défaut de production, de dégradation lors du transport ou lors de la pose ou plus simplement suite à une méconnaissance des tolérances admissibles par le maître d’œuvre, la réception visuelle des menuiseries extérieures peut générer des litiges sérieux. Il est donc important de se fixer les niveaux d’exigence se basant sur les documents de référence et d’en informer le maître d’œuvre. Deux aspects vont être traités dans cet article. D’une part les tolérances dimensionnelles sur les menuiseries extérieures et d’autre part les critères de réception habituels des vitrages. 1. Tolérances dimensionnelles sur les menuiseries extérieures Documents de référence actuels ( Menuiseries extérieures) NIT 188 : "La pose des menuiseries extérieures" STS 52 : "Menuiseries extérieures" ( version 2006) 52.3 Châssis PVC ( 52.1 Châssis bois ( en cours de préparation) Aluminium Center Belgium : "Exigences de qualité et recommandations pour les menuiseries aluminium dans la construction" Sur les menuiseries extérieures nous pouvons différencier trois types de tolérances : lors de la fabrication, lors de la pose et les combinaisons de cette menuiserie avec le gros œuvre. 1.1 Tolérances de fabrication Les écarts maximums suivants sur dimensions totales sont admis : (± 2,5 mm pour les menuiseries en bois et en métal et + 6 mm et -4 mm pour les menuiseries en matières synthétiques); Les tolérances des dimensions des ouvrants mesurés en fond de feuillure du vitrages permettent également d’assurer le calage adéquat du vitrage ( ± 1 mm + 0,5 mm par mètre supplémentaire); L’équerrage des ouvrants comporte également des écarts admissibles ( différences de longueur des diagonales des ouvrants de fenêtres mesurées en fond de feuillure du vitrage : 2 mm sur les longueurs de diagonales < 1m + 0,5 mm par mètre de diagonale supplémentaire avec un maximum de 3 mm). 1.2 Tolérances sur la menuiserie posée Afin d’assurer la verticalité des menuiseries extérieures, les écart admissible sont de ∆v < 2 mm/m pour les châssis de fenêtres et de ∆v < 3 mm/m pour les portes. Il en est de même pour l’horizontalité ( ∆h < 2 mm/m). De plus, l’écart maximal admissible est de 5 mm ; la manipulation des ouvrants doit rester assurée, cette dernière performances est validée par le fait que les efforts de manoeuvre doit rester inférieure au valeurs requises suivant la classe exigée (D’une manière générale, la classe 1 est demandée dans le STS 52 pour laquelle, 100N ou 10Nm sont les valeurs maximales admises) Au niveau du cintrage des menuiseries extérieures, la fonctionnalité de la menuiserie doit être préservée (étanchéités à l'eau et à l'air, ouverture et fermeture aisées des ouvrants, …). La profondeur de battée est également soumis à tolérances admissible. Pour les menuiseries en Bois ou en PVC, a profondeur de battée est de 60 mm ± 10 mm. C'est-à-dire un chevauchement de 40 mm et un jeu latéral de 20 mm. Pour les menuiseries en Métal, la profondeur de battée : 40 mm (-0 mm + 10 mm). C'est-à-dire 20 mm de chevauchement et 20 mm de jeu latéral. Un chevauchement au droit du joint de resserrage de minimum 10 mm doit être conservé. 1.3 Combinaison des tolérances sur la menuiserie et le gros oeuvre La tolérance sur la largeur visible v peut être différenciées soit s’il s’agit de dimensions convenues ou de dimensions mesurées sur chantiers. Les différentes aspects interviennent • tolérances sur les dimensions de jour de l'ouverture (sur plan ou mesurées avec une précision de 1 mm) • tolérances sur les dimensions de la menuiserie extérieure, • tolérances dues à des défauts d'horizontalité et de verticalité de la menuiserie et de la maçonnerie. Exemple pratique : Pour des menuiseries en aluminium dont les dimensions ont été définies via les plans, la menuiserie doit être posée dans les dimensions de jour (sans battée). Les dimensions de jour sont 7,51 m de largeur et 3,37 m de hauteur. Lors de la pose de la menuiserie, on constate la présence d'ouvertures entre cette dernière et la maçonnerie et un profil supplémentaire a dû être posé afin de dissimuler ces ouvertures. Quel est le jeu autorisé ? écarts dimensionnels tolérés sur les dimensions des ouvertures dans la maçonnerie : Formule (d en cm) + 1/4.3√d - 1/8.3√d Largeur d'ouverture de la baie (largeur nominale : 751 cm) Verticalité des joues + 1/8.3√d de la baie - 1/8.3√d (hauteur nominale de la baie : 337 cm) Ecart admissible + 22,7 mm - 11,4 mm + 8,7 mm - 8,7 mm tolérances admissibles sur les dimensions de la menuiserie : ± 2,5 mm, tolérances admissibles sur la verticalité de la menuiserie : ± 5 mm. Lf Lb - Lb = (7510-11,4) /2 <3755 < (7510+22,7)/2 => 3749,30 < 3755 < 3766,35 - Lf = (7510 – 2,5) /2 < 3755 < (7510 + 2,5)/2 => 3753,75 < 3755 < 3756,25 On peut donc avoir comme jeu maximum (valeur minimale de Lb combinée à la valeur maximale de Lf et vice versa) : valeur maximale de Lb combinée à la valeur minimale de Lf : 3766,35 - 3753,75 = 12,6 mm (espace maximum entre le châssis et la maçonnerie) valeur minimale de Lb combinée à la valeur maximale de Lf : 3749,30 - 3756,25 = - 6,95 mm (le châssis ne peut être posé dans la baie) A ces valeurs, il convient d'ajouter des tolérances sur la verticalité des joues de la baie et sur la pose de la menuiserie. 2. Critères de réception habituels des vitrages Documents de référence actuels pour les Vitrages NBN S 23-002 : "Travaux de vitrerie" (révision des anciennes STS 38) NBN EN 572-2 : "Verre Float" NBN EN 12150 : "Verre trempé thermiquement" NBN EN 1863 : "Verre durci thermiquement" NBN EN ISO 12543 : "Verre feuilleté" NBN EN 1096 : "Verre comportant un coating" NIT 214 : "Le verre et les produits verriers - Les fonctions des vitrages" Note FIV 03: "Aspect des vitrages transparents pour le bâtiment : méthodes et critères d'acceptation“ Les défauts admissibles et les écarts admissibles sont repris dans les normes concernant les produits de base en verre (verre Float, trempé, durci, feuilleté ou ayant reçu un coating). Les défauts inacceptables sont principalement issus de la condensation interne à des doubles vitrages isolants et à l’Irisation des vitrages. Les Phénomènes physiques et chimiques ne sont pas considérés comme étant des défauts (une coloration des verres "clairs", des nuances de teinte dans des verres à couches, des taches de trempage et des déformations optiques). Les écarts admissibles sur les dimensions des vitrages sont définies dans les normes et précisées dans la Note d’information technique 214 Dans le cas du verre Float, du verre étiré et du verre armé, le tableau co-dessous donne les écarts maxima admissibles. Défauts et imperfections admissibles sur les vitrages sont précisés sur le site de la Fédération de l'Industrie du Verre www.vgi-fiv.be. Les conditions d'examen sont bien établis : De l'intérieur vers l'extérieur (en vue directe), à au moins 2 m de distance, sans ensoleillement direct et sous une lumière du jour, l'angle sous lequel le vitrage est examiné correspond à un usage normal du bâtiment, De l'extérieur vers l'intérieur (en réflexion), d'une distance minimale de 5 m; Les différents types de défauts peuvent être relevés : Défauts ponctuels : taches, bulles d'air, occlusions, différences de teinte dans le coating, …, Défauts linéaires : • Filasse : rayure très fine et non sensible à l'ongle, • Griffe : rayure sensible à l'ongle, largeur maximale de 0,5 mm; La taille des défauts et la concentration de ceux-ci sont précisés suivant la surface S (surface qui correspond à la partie qui n'est pas dissimulée par la feuillure) et la longueur du périmètre de la zone de bord du vitrage. Ces critères sont donnés dans le tableau ci-dessous Voici un exemple de phénomènes physique et chimique dans des vitrages donnant des déformations optiques (double vitrage) : Un deuxième exemple de phénomènes physique et chimique dans des vitrages : Points et fleurs de trempe Troisième exemple de phénomènes physique et chimique dans des vitrages : Déformations optiques dans un verre trempé