Dépliant polar SITE.pub - Médiathèque Marcel Pagnol d`Aubagne

Retrouvez nos suggestions
à l’adresse suivante :
mediatheque.aubagne.fr
‘‘
Horaires d’été
Du mardi au samedi
De 9h à 12h30
Mercredi et vendredi
De 17h à 19h
’’
‘‘
A
l’ombre
du
polar
’’
films
romans, B
D
Médiathèque Marcel Pagnol
Chemin de Riquet
04 42 18 19 90
Sélection des bibliothécaires
Eté 2011
FILMS
MEMENTO,
MEMENTO Christopher Nolan, 2000 (Etats-Unis)
Agressée lors d'un cambriolage, la femme de Leonard
Shelby a été violée puis assassinée. Ayant reçu ce soir-là
un grave coup sur la tête, il a depuis lors des lésions cérébrales qui lui occasionnent une perte de la mémoire immédiate. Comment parvenir à mener l’enquête pour retrouver le meurtrier dans ces conditions ?
Cherchant à mettre le spectateur dans un état proche de
celui du personnage principal et de son problème de mémoire, Christopher Nolan a monté son film à l’envers. La
dernière scène étant donc le début de l’histoire. Déroutant
dans un premier temps, on est rapidement pris par les
arcanes de ce labyrinthe psychologique qui renouvelle le
genre avec brio.
MEMORIES OF MURDER,
MURDER Bong Joon-Ho, 2003 (Corée
du Sud)
Milieu des années 80. Dans une petite ville de province
près de Séoul, on découvre à quelques semaines d'intervalle les corps de deux femmes atrocement mutilées. La
police locale est rapidement dépassée par les événements.
A la fois critique sociale, thriller haletant et comédie acide,
le film mélange les genres, parvenant ainsi à créer un ton
original tout en gardant le spectateur scotché par un
rythme parfaitement dosé et une psychologie des personnages finement écrite.
L’aspect pathétique de la vision d’une police dépassée par
les évènements, qui enchaine fabrications de preuves et
arrestations aléatoires, donne à réfléchir sur les dysfonctionnements d’une société qui délaisse ses campagnes.
ZODIAC, David Fincher, 2007 (Etats-Unis)
Zodiac retrace la tentative d’un dessinateur de presse
de découvrir l’identité du « Tueur du zodiaque » qui
défraya la chronique américaine à la fin des années 60.
Prenant le contre-pied de son habituel style esthétique
et provoc, David Fincher filme ici de façon classique et
posé. Et ça lui réussit : le film est tendu, palpitant, et la
reconstitution des meurtres est d’une froideur à faire
frémir !
Fincher renouvelle un genre qu’il avait lui-même remis
au goût du jour il y a 12 ans avec Seven, tout en prouvant que la sobriété et le réalisme sont capables du
meilleur quand ils sont associés à une bonne intrigue,
au talent de ses acteurs et au sens de la narration de
son réalisateur.
FARGO, Ethan et Joel Coen, 1996 (Etats-Unis)
Comédie dramatique basée sur un fait divers réel. Un
directeur commercial organise l'enlèvement de sa
femme par deux malfrats afin de soutirer de l'argent à
son beau-père. Malheureusement, cette machination
vire au drame et s'enfonce dans l'horreur. On vire du
loufoque à la tragédie qui glace le sang.
La galerie de personnages est assez extraordinaire et
ils sont dépeints avec beaucoup d'humour. Il se dégage
une simplicité et une force tranquille du personnage de
la femme policière, tranquillité qui s'oppose vraiment à
cette quasi démence des plans foireux incontrôlés de
cet escroc, père de famille respectable. On finit sur une
ambiance de film gore digne de « Massacre à la Tronçonneuse » !
ROMANS
LE SILENCE DE LA PLUIE, Luiz Alfredo GarciaRoza, Actes Sud, 2004 (Brésil)
Dans un quartier huppé de Rio, un jeune cadre dynamique
grimpe dans sa berline, tire quelques bouffées d’une cigarette. On le retrouve plus tard, une balle logée dans la cervelle. L’inspecteur Espinosa assemble les pièces du puzzle :
une coquette assurance-vie, une veuve trop jolie, un truand à
la petite semaine, une secrétaire aventurière, un ex-flic reconverti dans les assurances…
Avec pour toile de fond l’atmosphère de Rio sous la pluie,
dans une évocation nostalgique de lieux solaires : Ipanema,
Copacabana, Botafogo, Luiz Alfredo Garcia-Roza construit des
histoires rythmées, mêlant humour et tension. Son héros a
l’esprit d’un penseur et le cœur d’un romantique.
L’AME DU CHASSEUR, Deon Meyer, Seuil Policier,
2005 (Afrique du Sud)
Véritable force de la nature, « P’tit » Mpayipheli s’est refait
une vie honorable après sa mise au chômage par les services secrets sud-africains lorsque la fille d’un vieux camarade de lutte lui demande son aide : son père a été enlevé.
Va-t-il renouer avec le passé de meurtres et de corruption
qu’il a eu tant de mal à mettre derrière lui ?
C’est une superbe course poursuite à travers l’Afrique du
Sud vue comme un véritable personnage, et qui est toujours en proie à ses vieux démons ; la description d’une
société en pleine mutation, qui peu à peu réussit à sortir
difficilement d’un système politique inadmissible. « Je suis
un Sud Africain de corps et d’âme », dit Deon Meyer.
LE CAMP DES MORTS,
MORTS Craig Johnson, Gallmeister,
2010 (Etats-Unis)
Lorsque le corps de Mari Baroja est découvert à la maison de
retraite de Durant, le shérif Longmire se trouve embarqué
dans une enquête qui le ramène cinquante ans en arrière. Il
plonge dans le passé déchirant de cette femme et dans celui
de son mentor, le légendaire shérif Connally. Tandis que l'histoire douloureuse de la victime prend peu à peu une résonance dans le présent, d'autres meurtres viennent jalonner
son enquête. Aidé par son ami de toujours, l'Indien Henri
Standing Bear, le shérif mélancolique et désabusé se lance à la
poursuite de l'assassin à travers les Hautes Plaines enneigées.
Portés par une écriture magistrale, les polars de Craig Johnson sont une invitation au voyage à travers la culture et la
spiritualité amérindiennes.
LE CHUCHOTEUR, Donato Carrisi, Calmann-Lévy,
2005 (Italie)
5 petites filles ont disparu. 5 petites fosses ont été creusées
dans la clairière. Au fond de chacune, un petit bras, le gauche. Lorsqu’un sixième bras est retrouvé, le criminologue
Goran Gavila fait appel à la spécialiste des affaires d’enlèvement : Mila Vasquez. Pour eux, ces mises en scène macabres
savamment orchestrées sont l’œuvre d’un seul psychopathe,
qu’il va leur falloir débusquer... Un thriller, inspiré de faits
réels, palpitant jusqu’à la dernière ligne.
LE FRELON NOIR,
NOIR James Sallis, Gallimard, 2001
(Etats-Unis)
En cet été 1964, la tension raciale est intense malgré la signature du Civil Rights. Aussi, quand un tireur commence à abattre délibérément des blancs, la situation devient insoutenable
pour la population noire. Lewis Griffin n'a plus qu'une idée en
tête : retrouver le sniper, surtout depuis que son amie Blanche s'est fait tirer dessus sous ses yeux..
Bel hommage à Chester Himes, ce roman dénonce
"l'ordinaire" racisme d'état : préparez-vous à une totale immersion dans l'Amérique des années 60 avec ses relations
complexes entre communautés.
GARDEN OF LOVE, Marcus Malte, Zulma, 2006 (France)
Quand le passé vous rattrape, autant essayer de ne pas le laisser
filer. C'est ce que fait Alex quand il reçoit un manuscrit anonyme
mais inspiré de sa propre vie : qui a pu s'approprier ses souvenirs intimes et douloureux ? Cette descente aux enfers dans les
plus sombres recoins de sa mémoire le ramènera 15 ans en arrière sur les traces d'un meurtrier schizophrène...
D'une écriture magistrale, ce roman inquiétant vous questionnera longtemps : quelle part de nous-mêmes pouvons-nous cacher
ou montrer ? Sommes-nous libres de vivre la vie que nous voulons ?
MEURTRE POUR MÉMOIRE, Didier Daeninckx,
Gallimard, 1999 (France)
Un rassemblement pacifiste d'algériens en octobre 1961 vire
au carnage. Roger Thiraud passait par là. Malheureuse victime
collatérale, sa mort, justifiée par un fallacieux prétexte de soutien actif au FLN, s'ajoute aux quelques cent manifestants tués,
chiffre non officiel, bien sûr… Affaire classée. Vingt ans plus
tard, c'est au tour de son fils d'être mystérieusement exécuté
en pleine rue de Toulouse. Cadin mène l'enquête, remuant le
passé nauséeux d'une France entre collaboration et racisme.
Un texte percutant, des personnages attachants et surtout une
volonté de rétablir la vérité : un polar indispensable.
LA SANCTION, Trevanian, Gallmeister, 2010 (Etats-Unis)
Grand amateur d'art et grimpeur de rang mondial, Jonathan Hemlock finance ses passions en exécutant des contrats pour les
services secrets américains. Misanthrope mais sympathique, le
héros est servi par le style et le sens de la formule de l'auteur.
Trévanian utilise en effet un double langage tout au long du roman, détournant les codes des films contestataires des années 70
autant que ceux du roman de montagne ou de la comédie policière pour démontrer par l'absurde la politique étrangère d'un
pays paranoïaque et loin de la réalité. Savoureux…
SEUL LE SILENCE, R.J. Ellory, Sonatine, 2008
(Angleterre)
Joseph Vaughan a 12 ans lorsque les premiers meurtres de
fillettes sont commis dans le village où il habite. Devenu
adulte, il va consumer sa vie à essayer d'élucider ces crimes
restés impunis et devenus pour lui, au fil des années, une véritable obsession.
Un roman noir absolument exceptionnel, servi par une intrigue subtile et une écriture hors du commun. L'écriture, c'est
incontestablement ce qui fait toute la différence dans les polars de R.J. Ellory : dense et puissante, elle vous happe dès les
premières lignes pour ne plus vous lâcher. "Seul le silence "
continuera à vous hanter bien longtemps après l'avoir terminé…
BANDES DESSINEES
GIL SAINT ANDRE, Jean-Charles Kraehn/Sylvain
Vallée, Glénat, 1998, 9 volumes (France)
Gil St André a tout pour être heureux, une femme magnifique, une petite fille adorable et une maison somptueuse, un travail passionnant et beaucoup d'argent.
Mais la femme de Gil disparait mystérieusement. La
police s'intéressant peu à l'affaire, il va devoir mener
seul sa propre enquête.
De multiples rebondissements et un scénario bien ficelé font de "GIL ST ANDRE" une réussite parfaite qui
exploite à merveille tout le talent de Jean-Charles
Kraehn. Incontestablement la série phare de la collection "Bulle noire".