highlander : the source

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highlander : the source
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HIGHLANDER : THE SOURCE
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Titre original : HIGHLANDER : THE SOURCE
Autre titre : HIGHLANDER : LE GARDIEN DE L'IMMORTALITE
Année : 2007
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Adrian Paul, Peter Wingfield, Thekla Reuten, Jim Byrnes, Thom Fell, Cristian Solimeno, Stephen
Wight, Stephen Rahman Hughes, Patrice Naiambana, Buckley Norris, Saulis Siparis, Sakalas Uzdavinys,
Rolandas Boravskis & Geofrey Bersey
Réalisateur : Brett Leonard
Scénario : David Abramowitz, Stephen Kelvin Watkins & Gregory Widen
Musique : George Kallis
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Dans un futur proche, Duncan se morfond dans un pays de
l'Est. Pendant ce temps là, un Immortel a localisé la « Source »
de l'immortalité. Plutôt que d'essayer de se l'approprier (en
gros, c'est ce que recherche tous les Immortels), il préfère
prévenir les autres sans leur dire où ils pourront la trouver (ne
laissons pas planer le suspense, c'est dans un pays de l'Est). De
toutes façons, il sera mis hors jeu par le « Gardien » qui entend
bien mettre une épée dans les roues de ceux qui essaieront de
s'approprier la « Source »...
«Il ne peut en rester qu'un», le leitmotiv de la franchise
HIGHLANDER évoque dès le départ l'incongruité de
prolonger l'histoire. La logique aurait donc voulu qu'on laisse
les Immortels reposer en paix après le film de Russell
Mulcahy. Cela aurait été peu opportun pour les producteurs qui
voient surtout la possibilité d'amasser de l'argent sur le succès
du film original. Une première suite, HIGHLANDER : LE
RETOUR, voit le jour sous la direction de Russell Mulcahy et
toujours avec le duo d'acteurs original (Christophe Lambert et
Sean Connery). Grosse déconvenue pour tout le monde,
l'histoire n'est pas des plus convaincantes, même si elle laisse
transparaître de bonnes idées en terme de prolongement au
milieu des incohérences évidentes. La production se fera dans
le chaos et le film sera distribué selon différents montages en
fonction des pays. A priori, cela aurait dû mettre un terme à la
franchise. Les producteurs sont d'un autre avis et une série
télévisée est produite dans la foulée avec un nouveau
personnage principal, interprété par Adrian Paul, et une nuée
d'Immortels. Cela aurait pu en rester là mais un
HIGHLANDER III débarque deux ans plus tard dans les
cinémas du monde entier avec le retour en tête d'affiche de
Christophe Lambert, dernier Immortel survivant en 1986 et
toujours en train de combattre des Immortels en 1994 ! Que les
incohérences perdurent à travers les âges, après tout ce sont des
Immortels, cela n'est pas très grave tant que des spectateurs
sont même prêt à avaler un dessin animé avec HIGHLANDER
: THE ANIMATED SERIES ou encore un dérivé de la série
avec Adrian Paul qui donnera L'IMMORTELLE. Ne restait
plus qu'à ramener sur les grands écrans Christophe Lambert et
Adrian Paul, se croisant déjà dans la série, pour une nouvelle
aventure avec HIGHLANDER : ENDGAME. Et même avec
un titre comme «Endgame», on ne lâche pas l'affaire pour en
arriver à HIGHLANDER : THE SOURCE...
Ce cinquième film pour le cinéma est annoncé fièrement par
Davis-Panzer Productions comme le métrage qui fêtera
dignement les 20 ans de la franchise. Un anniversaire un peu
loupé puisque HIGHLANDER : THE SOURCE est déjà en
retard d'une bonne année. Pourtant l'écriture est en cours
depuis au moins 2003 sous l'égide de Dimension Films qui
détient momentanément un droit sur une éventuelle continuité.
C'est ainsi que Peter Briggs aurait travaillé sur un scénario
"abandonné". Après lui, c'est un réalisateur, producteur et
scénariste très actif chez Dimension Films, Joel Soisson
(DRACULA 2000, MIMIC 2 ou encore HIGHLANDER :
ENDGAME), qui écrit une histoire concernant un quatuor
inédit d'Immortels qui partent à la recherche du Graal. Et,
franchement, Dimension Films, ils n'y croient pas vraiment !
Le temps passe et la situation se débloque enfin quand
Dimension Films lâche la franchise qui retourne pleinement
entre les mains de Davis-Panzer Productions. Adrian Paul en
profite pour devenir producteur exécutif de HIGHLANDER :
THE SOURCE. Un "nouveau" scénario est écrit par David
Abramowitz et Stephen Kelvin Watkins. Abramowitz écrivait
déjà des épisodes de la série et le cinquième film a donc
l'ambition de retrouver la qualité de la production télévisuelle
(ambitieux !). Etrangement, le film conserve l'idée de plusieurs
personnages qui partent dans une quête aventureuse mais à la
recherche de «La Source» de l'immortalité, en gros le Graal
des Immortels. La réalisation est confiée à Brett Leonard, un
cinéaste à la filmographie très inégale et dont le plus gros
succès remonte à 1992 (LE COBAYE). Les préparations
peuvent commencer, dans l'urgence, avant d'aller tourner en
Lithuanie pendant sept semaines entre octobre et décembre
2005. Le film sera terminé à la fin de l'année 2006.
Davis-Panzer Productions annonce que le film ne sera
finalisé, montage et mixage compris, que pour le mois d'avril
2007. Ce qui pose un drôle de problème puisque ces lignes sont
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écrites au mois de février 2007 et que nous parlons ici d'un
DVD russe disponible dans le commerce. Voilà qui n'est pas
banal surtout que du côté de Davis-Panzer Productions, il est
fait mention d'une version des «Producteurs» ce qui sousentendrait que le montage sur le DVD russe propose la version
«Director's Cut». Mais difficile pour autant de l'affirmer. Reste
que comme pour HIGHLANDER et HIGHLANDER : LE
RETOUR, il y aura donc plusieurs montages en circulation. Et
lorsque l'on se retrouve dans une telle situation, c'est
généralement assez inquiétant ! Sans nous poser trop la
question, il ne restait plus qu'à visionner le DVD russe pour se
faire un avis sur ce montage qui nous vient du froid.
La vision de HIGHLANDER : THE SOURCE laisse
dubitatif. Très difficile en effet de parler de façon objective du
spectacle qui défile durant une heure et demi sans se laisser
aller à la moquerie. Peu évident, aussi, de lui trouver des
qualités. A ce niveau là, on retiendra surtout quelques jolis
plans éparpillés ici ou là qui ont de quoi faire de belles images
promotionnelles. Mais à part cela, HIGHLANDER : THE
SOURCE est avant tout un vilain ratage de plus dans la
franchise. Les fans de la série seront heureux de retrouver les
personnages de Duncan McLeod (Adrian Paul), Joe Dawson
(Jim Byrnes) et Methos (Peter Wingfield). Mais leur bonheur
ne durera pas puisque le seul personnage vraiment développé,
c'est avant tout Duncan, les deux autres sont interchangeables
et n'apportent aucune réelle spécificité à l'histoire. Autant dire
qu'il était possible de placer d'autres personnages, inconnus
jusqu'ici, à la place. Il ne nous reste que Duncan McLeod
auquel se rattacher. Sa première apparition donne l'impression
de regarder une resucée de BLADE avec l'intervention de
notre immortel héros dans une ruelle sombre. Ce souvenir, il
revient aussi assez étrangement lorsque pour faire avancer un
peu l'histoire, on nous présente un personnage devenu une
sorte de créature dégénérée qui n'est pas sans rappeler
l'archiviste de BLADE. Pourquoi pas, le monde a sombré dans
le chaos et nous avons bien besoin d'un héros en pleine
dépression amoureuse pour sauver les quelques hères qui
rodent la nuit. On passera, d'ailleurs, sur la coïncidence un peu
grosse concernant l'identité de celle qu'il va aider...
A vrai dire, HIGHLANDER : THE SOURCE ressemble trop
vaguement à HIGHLANDER tout court (film, série, dessin
animé...). La nature immortelle de nos héros échappe quelque
peu aux scénaristes là où, justement, le premier film, et même
la série, s'attachait à nous ramener dans le passé pour nous
exposer les liens qui unissaient les personnages. Cela se
limitera ici à quelques passages nous ramenant quelques temps
en arrière pour exposer l'histoire d'amour contrariée entre
Duncan et Anna. Des flash-backs tellement fauchés que
certains d'entre eux se déroulent carrément sans décor avec les
personnages sur fond blanc immaculé ! Le côté «pauvre» de
l'entreprise, il sera hélas décuplé par des choix artistiques
douteux comme les "coups spéciaux" de l'affrontement final, la
personnalité démentielle du méchant, «The Guardian», et
surtout sa façon de se déplacer, ou encore le dernier plan à la
2001 L'ODYSSEE DE L'ESPACE. Décuplé, la pauvreté du
film l'est aussi par un scénario assez creux qui se résume à un
voyage de quatre Immortel (Duncan, Methos, Giovanni et
Reggie) en direction de «la Source» avec, à leurs basques, le
«Guardian». Tellement simpliste que certains rebondissements,
dans des décors miteux, sont d'une gratuité confondante à
l'image de l'affrontement sur des docks avec des pillards
(maniaques et cannibales en plus). Les mêmes qui reviendront
avant la fin, de façon très commode, pour qu'«il n'en reste
qu'un».
logique et même la musique de Queen grâce à des reprises
catastrophiques de «Who wants to live forever?» et «Princes of
the Universe», HIGHLANDER : THE SOURCE devrait finir
par arriver à dégouter tout le monde tant on a l'impression que
l'on se fout de nos gueules. Quelque part, à force de violenter
le concept original, William Panzer et Peter Davis forcent le
respect. On en fini par croire qu'ils cherchent à couler la
franchise depuis des années mais que les fans suivent sans
sourciller (cela dit, les fans de la série télévisée ne sont pas
forcément ceux du film de Russell Mulcahy). Au passage, le
film nous rappelle ses origines télévisuelles avec la séquence la
plus incroyable. Après un affrontement explosif et bordélique,
on nous dispense un petit clip sur «Princes of the Universe»
qui donne l'impression ridicule d'assister au générique du film
(la série ?), sans les titrages, et au bout d'une heure après le
début ! HIGHLANDER : THE SOURCE en devient carrément
spectaculairement ridicule et il est même impensable de croire
qu'un autre montage viendra donner un peu de cohérence à
l'ensemble voire même nous offrir, simplement, un métrage
décent !
Ce n'est assurément pas HIGHLANDER : THE SOURCE
qui va redorer le blason des Immortels et s'il doit n'en rester
qu'un, autant que vous vous arrêtiez à la vision du
HIGHLANDER original. Et pourtant, l'histoire ne s'arrêtera
pas là puisque Davis-Panzer Productions ont déjà produit
HIGHLANDER : VENGEANCE. Déjà plus ambitieux, il
s'agit d'un film d'animation réalisé par Yoshiaki Kawajiri et
qui devrait être distribué en 2007. A suivre...
Pour un film qui n'est "pas encore" monté et dont le mixage
n'est pas terminé, HIGHLANDER : THE SOURCE affiche,
sur ce DVD russe, une image plutôt de bonne qualité. Tourné
en numérique, le film affiche une image très lisse et dont les
teintes ont été, à l'évidence, beaucoup retouchées en postproduction. Le transfert 16/9 au format large (2.35 environ) est
donc satisfaisant. La compression n'est pas irréprochable mais
les défauts sont assez anecdotiques. Du côté de la partie sonore,
il est possible d'opter pour le doublage russe ou, mieux, pour la
version originale anglaise en Dolby Digital 5.1. Un sous-titrage
russe est disponible mais celui-ci peut être affiché ou non selon
votre choix (a priori, pour la majorité d'entre vous, ce sera non
!). Pour profiter pleinement des dialogues, il faudra donc
comprendre assez bien l'anglais. Le mixage de la piste sonore
est très agréable et naturel.
En complètement de programme, il est possible de regarder
plusieurs bandes-annonces doublées en russe et qui sont
annoncés comme les prochains titres de l'éditeur. Le plus
curieux, c'est que ces bandes annonces sont lancées
invariablement lorsque vous décidez de regarder le film depuis
le début. Cela fait un peu penser à certains DVD en provenance
d'Inde qui dispensent une vingtaine de minutes de publicités
avant d'en arriver au menu principal. Ici, cela n'est pas plus
astreignant que cela, c'est juste curieux !
Antoine Rigaud
En plus de malmener la mythologie Highlander, la pure
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Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur :
Zone : All - Russie
Format Disque : Simple face/Double couche
Durée : 94 minutes
Format d’image : 16/9 - 2.35
Format(s) sonore(s) : English (Dolby Digital 5.1),
Russian (Dolby Digital 5.1)
Sous-titrage(s) : Russian
Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• Bandes-annonces de l'éditeur (en russe)
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