L`APPEL DE LA FORÊT

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L`APPEL DE LA FORÊT
Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Classique
Nombre de pages : 192
Niveau conseillé : Collège
Difficulté de lecture : 3
L’APPEL DE LA FORÊT
Jack London
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean Muray
Illustration de couverture d’Henri Galeron
RÉSUMÉ
Ch. 1 : A Santa Clara, dans la spacieuse maison du juge Miller, Buck fait partie de la famille comme l’a été son
père, un énorme saint-bernard. Manuel, un aide jardinier malhonnête, l’échange contre de l’argent. On le jette
dans un wagon de marchandises. A San Francisco, il est enfermé dans une cage où il passe d’un bac à vapeur
à un express. Il y reste deux jours et deux nuits sans boire ni manger. A Seattle, chargé dans un camion, il est
livré à un homme qui le frappe à plusieurs reprises avec un gourdin. La truffe, les oreilles et la gueule
ensanglantées, le chien se résigne à obéir. En cette année 1897, des milliers d’hommes se ruent vers le Grand
Nord depuis qu’on y a découvert des gisements d’or. Buck est racheté par Perrault. Messager du gouvernement
canadien, il assure le transport des dépêches dans cette région. En compagnie de Curly, une pacifique chienne
terre-neuve, et de Dave, un chien de traîneau expérimenté, Buck est confié aux soins de François, dans
l’entrepont du Narval, un navire à hélices. François, tout comme Perrault, est calme et juste. Le jour où le bateau
appareille, Buck voit la neige pour la première fois. Ch. 2 : Pour lui, précipité dans la vie primitive, le péril est
permanent. Curly, qui a fait des avances à un chien esquimau, a la tête déchirée par ce dernier. Une
quarantaine de ses semblables assistent au combat puis se jettent sur le cadavre. Buck comprend que la mort
est pour le premier qui tombe. Il voue une haine mortelle à Spitz, le spitzberg qui a ricané lors de la fin tragique
de la chienne. Muni d’un harnais, Buck, qui doit obéir à Dave, et à Spitz, le chien de tête, apprend vite. Perrault a
hâte de prendre la piste. Il revient avec Billy et Joe, des esquimaux de pure race. Un troisième chien, Sollek,
borgne et décharné, souhaite qu’on le laisse tranquille. Pour son initiation, Buck est placé dans l’attelage, entre
Dave et Sollek qui, sous le harnais, deviennent acharnés à l’accomplissement de leur tâche. Par dix degrés audessous de zéro, rien ne décourage Perrault qui tasse la neige avec ses raquettes tandis que François conduit,
de l’arrière, le traîneau. Buck apprend à voler la nourriture et à s’adapter pour sauver sa peau. Il acquiert des
muscles d’acier et reprend peu à peu conscience des origines de son espèce. Ch. 3 et 4 : Une lutte à mort
s’engage entre Spitz et Buck. François et Perrault finissent par céder à Buck victorieux en lui donnant la place
en tête de l’attelage où il excelle à stimuler les autres chiens. Dans le port de Skaguay, des instructions arrivent
émanant du gouvernement. Buck a un nouveau maître, un Écossais au sang indien. Les traîneaux sont
lourdement chargés. Les chiens s’épuisent. La neige s’est remise à tomber. Dave, très affaibli, est achevé par
balle. Ch. 5 : Un mois après avoir quitté Dawson, le courrier de Salt Water arrive à Skaguay. Les chiens sont
dans un piteux état. Charles, sa femme Mercèdes et Hal, venus des Etats-Unis, les rachètent pour une bouchée
de pain. Buck sait qu’on ne peut faire confiance à ces deux hommes et à cette femme ignorant tout de la vie sur
la piste. La nourriture vient à manquer. Les chiens meurent. John Thornton, chargé du transport du bois de
flottage, sauve Buck qui refuse de bouger sous les coups de gourdin de Hal. Le traîneau et les derniers chiens
disparaissent sous une gigantesque plaque de glace qui a cédé. Ch. 6 et 7 : Buck éprouve de l’amour pour
John. Il lui évite une mort certaine alors qu’il est entraîné dans un rapide. John gagne le pari que son chien
pourra tirer sur cent mètres un chargement de cinq cents kilos. Avec ses associés, l’homme part à la recherche
d’une mine. Buck n’a jamais été aussi heureux. Dans une immense région ne figurant sur aucune carte, les
voyageurs découvrent un abondant gisement d’or. Buck entend l’appel mystérieux de la forêt mais rentre
toujours auprès de son maître. Une nuit, il trotte des heures et des heures avec un loup. Il tue un ours et pêche
des saumons. Enfin, il s’attaque à l’adversaire rêvé, un vieil élan mâle qui conduit son troupeau. Revenant au
camp, il comprend que John et ses compagnons ont été tués. Buck venge son maître en attaquant des Indiens.
Dans la forêt, après avoir dû montrer sa puissance, il est accepté par la bande des loups.
© EDDL Paris 03, 2011
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : Où conduisent les traces de pas sur la neige ? Dans quelle direction les loups semblentils regarder (vers celui, chien ou loup, dont la gueule ouverte semble émettre des hurlements) ?
L’observation de la quatrième de couverture permet de répondre aux questions suivantes : Où se situe
l’action ? En quelle année ? De quelle expérience s’est inspiré Jack London pour écrire ce roman (de sa
connaissance du Grand Nord canadien à l’époque de la ruée vers l’or) ?
Feuilletage : Sur le rabat de couverture, on découvrira le portrait de l’auteur et sa biographie. Quels
métiers a-t-il exercés (entre autres : marin, blanchisseur, chercheur d’or) ? Quel autre roman est indiqué (CrocBlanc) ?
Sous quel titre est paru pour la première fois le livre (The Call of the Wild) ? La classe recherchera avec
le professeur d’anglais le sens de ces mots.
II . Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : Quelles sont les occupations de Buck chez le juge (Il se baigne dans la piscine, va
à la chasse, accompagne les filles et sert de garde du corps aux petits-fils, se couche aux pieds de son maître
devant la cheminée, etc.) ? Semble-t-il normal qu’il suive Manuel (Voir p. 12 : il fait confiance aux êtres humains
et leur accorde une sagesse supérieure à la sienne.) ?
P. 13, pourquoi l’homme parle-t-il de crises nerveuses et de vétérinaire à l’employé (parce qu’il veut
cacher que c’est un chien volé) ?
Au ch. 1, comment l’animal découvre-t-il que les hommes ne sont pas tous comme le juge ? Quels sont
les agissements et réactions de ceux auxquels il est confronté (P. 12, la corde est serrée jusqu’à ce qu’il perde
connaissance. P. 15, quatre hommes le piquent avec des morceaux de bois et se moquent de lui. P. 16, on ne
lui donne ni à boire ni à manger. Les employés l’excitent en imitant des miaulements, des cocoricos, etc.) ?
On notera les nombreux changements qui s’opèrent en Buck de l’état domestique à l’état de nature (P.
35, il résout le problème du sommeil dans la neige. P. 42, il n’a plus qu’un souci : sauver sa peau. Il apprend à
voler, en secret, par ruse. Il mange même des choses répugnantes. P. 43, il combat comme les loups, etc.).
Le retour de Buck à la vie sauvage est progressif. Les élèves en relèveront les étapes au ch. 7 (Buck
chasse et pêche. Il voit apparaître dans ses rêves l’homme velu aux jambes courtes. Il devient l’ami du loup. Il
s’absente plusieurs jours, finit par s’attaquer à un très vieil élan, etc.). Qu’est-ce qui poussera Buck à répondre
définitivement à l’appel de la forêt (la mort de son maître qu’il vengera en tuant des Indiens) ?
Échanges / Argumentation et Débats : Pp. 17 à 20, que penser de la manière dont l’homme au
sweater rouge se comporte avec Buck ? Le camionneur a-t-il raison de dire que celui-ci s’y connaît à dresser les
chiens ? A l’inverse, on verra comment John traite ses chiens (P. 128, il les soigne comme s’ils étaient ses
enfants. Il les encourage aimablement. Il converse avec eux, etc.). Un échange entre les élèves permettra de
s’exprimer sur les méthodes de dressage.
Au ch. 5, quels conseils donnent les visiteurs à Charles, Hal et Mercédès (p. 99, de ne pas se charger
d’une tente ; p. 100, de mettre moins de poids au sommet du chargement ; p. 101, de laisser les chiens se
reposer ; pp.102 et 103, de décoller les patins du traîneau pris dans le sol gelé, etc.) ? Comment juger le
comportement des trois Américains vis à vis de ceux qui tentent de les aider ? Leur façon de traiter l’attelage
est-elle responsable (On notera, par exemple, p. 110, le changement de comportement de Mercédès avec les
chiens ; p. 113, sa façon d’alourdir le chargement ; p. 121, la manière dont Hal veut obliger Buck à se lever) ?
Activités en relation avec la lecture : Les lieux (Santa Clara, San Francisco, Seattle, etc.) seront situés
sur une carte.
Plusieurs chiens sont cités au cours du récit (un carlin japonais, des fox-terriers, un saint-bernard, un
berger écossais, une chienne terre-neuve, un spitzberg, un chien esquimau). On recherchera des photographies
de ces différentes races et on en relèvera les principales caractéristiques.
III. Dire / Quelques suggestions
La lecture de passages, comme pp. 36 à 39 (où l’on observe le changement de Dave et Sollek sous le
harnais) ou, pp. 87 à 93 (où Dave se traîne malgré la souffrance), ou, pp. 75 à 82 (où Buck parvient à
convaincre François et Perrault de lui donner la place de chien de tête), montrera comment les chiens sont prêts
à tout pour rester dans l’attelage et tenir leur place.
IV. Écrire / Quelques propositions
Les traîneaux portent le courrier adressé de toutes les parties du monde aux hommes qui cherchent de
l’or dans les parages du Grand Nord. On rédigera la lettre que pourrait envoyer l’épouse, la fiancée ou les
parents d’un des hommes qui ont émigré au Klondike et la réponse de celui-ci.
© EDDL Paris 03, 2011