Pinocchio - Cinéma BIO
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Pinocchio - Cinéma BIO
F FICHE FILM Pinocchio de Roberto Benigni Fiche technique Italie - 2002 - 1h48 Réalisateur : Roberto Benigni Scénario : Roberto Benigni Vincenzo Cerami Photographie : Dante Spinotti Effets spéciaux et effets visuels : Rob Hodgson Créateur des décors et des costumes : Danilo Donati Musique : Nicolas Piovani Interprètes : Roberto Benigni (Pinocchio) Nicoletta Braschi (la fée) Mino Bellei (Medoro) Carlo Giuffre (Geppetto) L E Résumé Critique Dans un morceau de bois magique, Geppetto sculpte une marionnette extraordinaire capable de parler, chanter et danser : Pinocchio. Le menuisier voit en lui le fils qu’il n’a pas eu. Le brave homme est prêt à tous les sacrifices pour que le petit aille s’instruire à l’école. Sincère, mais naïf, Pinocchio promet d’apprendre à lire et à écrire. Pourtant, en chemin, il est séduit par la musique d’un théâtre ambulant. Sa rencontre avec un renard rusé et un chat voleur va l’entraîner dans les plus sombres aventures. Heureusement, une fée veille sur lui. De voyages en péripéties, Pinocchio va découvrir l’amitié, le mensonge, l’amour, le danger. Peut-être atteindra-t-il son rêve : devenir un vrai petit garçon… S’il existe d’innombrables versions du chefd’œuvre de Carlo Collodi, "Les aventures de Pinocchio", Roberto Benigni souhaitait raconter l’histoire à sa manière. "Depuis que nous nous sommes rencontrés, Nicoletta Braschi et moi avions envie de faire Pinocchio", confie-t-il. "Me demander quand m’est venue l’idée de ce projet serait comme de demander à un chêne quand il a eu l’idée de faire des glands. C’est une chose complètement naturelle et magnifique". Federico Fellini avait imaginé un personnage mi-Benigni mi-Pinocchio. Sur le plateau de son dernier film La voce della luna, il avait surnommé benigni "Pinochietto". "Benigni parlait de Pinocchio comme d’une sorte de livre divinatoire. C’est en partie pour cette raison que le comédien voit Pinocchio comme la réalisation d’un vieux rêve, quelque chose qu’il avait toujours ressenti au plus profond de son âme. "Il y a tant de richesse et de dons dans Pinocchio qu’il est impossible d’en faire la F R A N C E www.abc-lefrance.com 1 D O C U liste", s’enthousiasme Benigni. Lors de l’écriture de leur scénario, Benigni et Cerami ont cherché à préserver la cohérence de l’histoire tout en l’adaptant à un format cinéma d’environ deux heures et en maintenant en filigrane la question permanente du destin final de Pinocchio : la marionnette réussira-telle à devenir un garçon comme les autres ? Pour la première fois, Benigni s’est aventuré à interpréter un personnage qui n’est pas le fruit de sa propre imagination. C’est une entreprise qui a requis un effort particulier, à la fois en terme d’interprétation et de réalisation. Du personnage qu’il interprète lui-même, Roberto Benigni dit : "il est élégant, chiffonné et aristocratique. Toujours en mouvement, même quand il ne bouge pas. Il s'étonne de tout. Pour lui, chaque seconde est la première de sa vie. Pinocchio n’est pas un enfant ; ce n’est pas un garçon, ni un adulte, ni un adolescent. Il renferme en lui tous ces états. Le résumer à un seul est impossible". "Il ne sait pas ce qu’est la mort, il veut vivre. Il trébuche, il court, il nage, il vole, il est fort mais il n’en peut plus". Quant au lieu du tournage, Benigni explique que le film ne pouvait se dérouler dans un endroit réel parce qu’il exigeait un cadre imaginaire. Il fallait un décor particulier pour respecter l’esprit du conte de fées. Mario Cotone, le producteur exécutif du film explique : "j’ai pensé que nous pourrions retourner vers Papigno, près de Terni, où nous avions tourné certaines parties de La vie est belle. Les scènes de Pinocchio en mer, sa rencontre avec le requin et avec la fée sur les rochers ont été tournées là-bas." Pinocchio a cartonné en Italie, avec une sortie massive sans précédent et un marketing aux limites de l'overdose. Le résultat fut inverse aux USA, malgré le prestige de ses Oscars de La Vita è bella. le film a peiné à dépasser les 3 millions de $, et il a récolté le prix du Pire acteur de l'année (parmi 7 nominations aux Razzies). (…) "Je suis si heureux de vivre !" Pinocchio L E F M E cherche le bonheur. L’important n’est pas de le trouver mais de le chercher. Pinocchio est un personnage en quête. Il ne sait pas exactement ce qu’il cherche, mais il cherche avec puissance et force. (…) La fée est sans doute le personnage le plus touchant du film. Interprétée par Nicoletta Braschi, la fée est le moteur de l’histoire, elle veut d’abord que Pinocchio rencontre rapidement la mort (les choses les plus belles meurent vite) mais elle ne peut résister : elle le sauve car elle a pitié de lui. Elle est l’unique personne capable de mélancolie. Elle rit à peine en voyant Pinocchio. Elle seule est capable de pitié. La fée est omnisciente et sait tout ce qui va arriver à Pinocchio. A plusieurs reprises, elle joue même avec Pinocchio de manière cruelle. C’est elle qui lui fait découvrir peu à peu le monde. Quant à Geppetto, c’est un père plein de douceur et de mansuétude. Trop sans doute. Il est humble et simple. Il incarne par ailleurs la quintessence de l’Italie ! Quelques beaux moments toutefois. Notamment ceux en compagnie de Lucignolo. Lucignolo : ange et démon. Rebelle et volubile. Il fascine Pinocchio. Il fait découvrir à Pinocchio une autre manière de vivre. Il l’entraîne en enfer, avec l’intention de le mener au paradis. C’est le seul personnage qui meurt. Il paie pour tout le monde, pour tous les excès, le manque de tempérance et de sagesse. La leçon qui apparaît en filigrane : surtout, ne pas vouloir tout, tout de suite, ne pas être trop exigeant avec la vie. Pinocchio est le septième film de Roberto Benigni en tant que réalisateur et interprète. Lui a peut-être trop attendu. Sandra www.ecrannoir.fr La naissance du mythe Pinocchio Le personnage de Pinocchio a été créé en 1883 par l'écrivain italien Carlo Collodi. Originaire de Florence, journaliste de formation, Collodi aurait donné naissance à Pinocchio afin, dit-on, d'éponger de nom- R SALLE D'ART ET D'ESSAI CLASSÉE RECHERCHE A N T S breuses dettes. Dès sa parution, le récit du petit pantin de bois dont le nez s'allonge dès qu'il ment devient une fable universelle. Un mythe est né. Pinocchio sur grand écran Le Pinocchio de Roberto Benigni n'est pas la première adaptation cinématographique de l'œuvre de Carlo Collodi. Parmi les versions les plus célèbres, notons le dessin animé Pinocchio de Luske Hamilton et Ben Sharpsteen en 1940, ainsi que Les Aventures de Pinocchio, réalisé par Luigi Comencini en 1972. Plus récemment, deux nouvelles adaptations ont vu le jour : Pinocchio de Steve Barron, en 1996, et Pinocchio et Gepetto de Michael Anderson, en 1999. Une histoire cruelle… Résumant l'histoire de Pinocchio, Roberto Benigni la décrit à la fois comme "un roman, un récit, un conte de fée, et nous vivons chaque jour comme dans un conte de fées, nous vivons sur une étoile. Pinocchio est une histoire cruelle, comme toutes les histoires sur l'humanité, elle fait pleurer, elle n'est pas triste mais cruelle, elle n'est pas mélancolique mais bouleversante, sans le vouloir véritablement. C'est une histoire qui réveille nos craintes d'enfant !" Une multitude de petits signes du destin ont convaincu Roberto Benigni de réaliser Pinocchio. Avec son enthousiasme légendaire, l'Italien raconte : "Quand j'étais petit, ma maman me disait toujours : "Si tu dis des mensonges, ton nez s'allongera comme celui de Pinocchio et puis Dante Alighieri t'enverra en enfer !" Puis un jour, je vis par hasard la statue de Dante Alighieri sur une place, et avec le nez qu'il avait, j'ai pensé que Pinocchio, c'était lui. Encore un signe…" Autres signes du destin révélateurs selon Benigni : son lieu de naissance en Toscane, à quelques kilomètres seulement d'où est né Pinocchio, ou encore la comparaison physique que de nombreuses personnes établissent entre le cinéaste et le pantin de bois, notamment N C E 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE 04.77.32.76.96 RÉPONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09 2 D O C U Federico Fellini, qui surnommait Benigni "Pinocchieto" (petit Pinnochio). Pour Roberto Benigni, l'histoire de Pinocchio fait partie du patrimoine de chacun. "Ce sont comme les choses qui arrivent sans vraiment arriver, qui se produisent sans se produire, qui nous accompagnent depuis toujours", explique le réalisateur transalpin. "Quelqu'un se réveille un matin et se dit "c'est une évidence", et il a l'idée de réaliser Pinocchio. C'est naturel. Un matin, je me suis senti comme ça, c'est l'un de ces chemins que l'on prend sans demander d'indications." Pinocchio bénéficie du soutien de nombreux grands techniciens du septième art. Il est d'abord le cinquième film de Roberto Benigni (sur six réalisations) dont l'écriture a été confiée à Vincenzo Cerami. Parmi les personnes ayant travaillé sur Pinocchio, retenons notamment, pour la musique, Nicola Piovani (déjà à l'œuvre sur La vie est belle), la costumière Danilo Donati (fidèle de Pier Paolo Pasolini et de Federico Fellini) ou encore le directeur de la photographie Dante Spinotti, dont la carrière internationale l'a amené à travailler sur des productions comme Heat, L.A. Confidential ou le récent Dragon Rouge. Avant qu'il ne prenne seul les commandes de son Pinocchio, Roberto Benigni avait effectué des essais pour le cinéaste Federico Fellini. Ce dernier, décédé en 1993, souhaitait en effet ardemment adapter lui-même sur grand écran l'histoire du petit pantin de bois. Avec Pinocchio, Benigni réalise donc le rêve de son vieil ami Fellini, avec lequel il avait tourné La Voce della luna en 1989. Avec Pinocchio, Roberto Benigni collabore à nouveau avec sa compagne Nicoletta Braschi. Rencontrée en 1983 sur le tournage de Tu mi Turbi, elle officie depuis régulièrement en tant que productrice et actrice des films de son époux. www.allocine.fr L E F M E Comme pantin, on ne fait pas mieux. Que ce soit pour se jeter aux pieds de Martin Scorsese, lorsqu'il récompensa à Cannes La vie est belle (1997), ou pour jouer un Petit Diable (1988) à l'écran, Roberto Benigni a toujours aimé faire le pitre. (…) L'acteur-metteur en scène prend le pouvoir, et c'est le personnage qui en fait les frais : il ne reste ici quasiment rien des émotions de l'enfance, dont Luigi Comencini avait bien vu qu'elles faisaient toute la valeur du conte de Carlo Collodi, dans l'adaptation qu'il en fit en 1972 pour la télévision. Benigni est un Pinocchio buté, bêta, dont le cœur est toujours de bois : dans les scènes où il pleure, la pantomime est à son comble. Ce sont, du coup, les aspects les plus adultes, rigides et moralisateurs de l'histoire qui reviennent au galop : les petits enfants désobéissants sont punis par la vie, il vaut mieux écouter son papa, ne pas mentir à sa bonne fée et marcher droit. Heureusement, Benigni n'a pas perdu son air de sortir de chez les fous, et le délire pointe parfois. Quand il se met à parler comme un thon dans le ventre de la baleine, ou à creuser un énorme trou dans l'espoir de retrouver des pièces d'or qui ont pris racine, son Pinocchio devient un aimable bouffon. Ces moments trop rares prouvent au moins que toute sincérité n'a pas disparu de ce film lancé en Italie avec des moyens colossaux. Même le décor, sûrement très cher et souvent assez laid, a un drôle de charme : entre l'univers des Polly Pocket, le monde de Barbie et celui des châteaux forts en plastique, c'est une féerie qui tient finalement du bricolage de saltimbanque. Frédéric Strauss Télérama n° 2776 - 29 mars 2003 (…) Benigni affecte par moments la raideur du pantin, mais semble la plupart du temps oublier qu'il est censé être de bois et nous régale dès que possible de R A N T S quelques galipettes et autres démonstrations de souplesse. Bref, dans ce film plus encore que dans La vie est belle, refuser l'acteur, c'est refuser le film, bâti par le réalisateur Benigni à la gloire de l'acteur Benigni. Celui qui fut un comique populaire plutôt sympathique est désormais persuadé d'être chargé d'une mission de la plus haute importance. Le succès public de sa "fable" sur les camps de concentration et l'enthousiasme du patron de Miramax, Harvey Weinstein, ont renforcé cette conviction. Benigni se prend à l'évidence pour Chaplin, dont il calque sans grâce les attitudes et copie d'un air appliqué la fantaisie. Pis encore : désireux de délivrer au monde un message d'amour et d'espérance, il alourdit le conte d'une morale édifiante. Au début du film, Pinocchio, possédé par une joie de vivre enivrante, sème le trouble dans le village. Son corps qui semble invulnérable, sa complète inconscience morale, son immense énergie en font un personnage étonnamment subversif. Benigni ne gomme pas cet aspect du personnage, qui lui permet de donner libre cours à sa rage comique. En revanche, comme réalisateur et, même, pour employer son propre terme, comme fabuliste, il choisit la position opposée et verse dans l'académisme. La forme est en effet d'une monotonie totale, proche du téléfilm. Point de salut hors du champ-contrechamp et du gros plan, semble-t-il. Décors et costumes flirtent avec le kitsch, tendance opérette viennoise. Aucun choix stylistique n'est poussé jusqu'au bout. Pinocchio et les personnages d'enfants sont joués par des acteurs adultes dont nul maquillage ne cache les rides ; on s'attend donc à ce que tout le film refuse les effets spéciaux. Point du tout : Benigni y recourt par endroits, avec des résultats inégaux. Le personnage-clé du criquet, la conscience de Pinocchio, est ainsi confié à un acteur miniaturisé, et l'effet visuel n'est guère crédible. N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI CLASSÉE RECHERCHE 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE 04.77.32.76.96 RÉPONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09 3 D O C U Dans ce climat d'incertitude esthétique, les aventures s'enchaînent selon un programme attendu. Enfants transformés en ânes, baleine, père éploré et Fée Bleue (Nicoletta Braschi) débordante de tendresse… les passages obligés se succèdent platement, malgré la musique insistante de Nicola Piovani apparemment chargée de pallier le manque de rythme. Sous l'œil de Luigi Comencini, grand peintre de l'enfance, Les Aventures de Pinocchio ne perdaient rien de leur naïveté charmante, sans négliger pour autant le conte philosophique sur les choix qu'impose la vie. Il y a loin de ce chef-d'œuvre du maître intimiste à l'opus prétentieux proposé aujourd'hui. Au terme de l'histoire, le souhait de Pinocchio n'est accompli que sur une décision arbitraire de la Fée ; c'est un caprice du destin sous le masque d'une reconnaissance des mérites. La grâce est l'effet du miracle, non de l'effort : seraitce la vraie leçon de Collodi ? Florence Colombani Le Monde 26 Mars 2003 L'adaptation des aventures de Pinocchio par Roberto Benigni s'ajoute à une liste déjà longue de films, dessins animés et série télé plus ou moins fidèles au texte de Collodi. Les plus fameux sont évidemment le film de Disney datant de 1940 et celui, magnifique à jamais, de Luigi Comencini en 1972. On citera aussi des tentatives plus libres comme Pinocchio dans l'espace (1964) ou Les Aventures érotiques de Pinocchio (1971)… La seule véritable innovation de Benigni est d'avoir tenu à interpréter le rôle principal en dépit de son âge (51 ans) et du simple bon sens, tous les autres enfants étant interprétés par de jeunes hommes. C'est peu dire que cette décision est massive et qu'elle jette sur les turpitudes du pantin une lumière pour le moins malaisante. On peut imaginer après ça un Peter Pan interprété par Woody Allen (avec Marlon Brando en fée Clochette) ou L E F M E Johnny Hallyday magistral en Petit Poucet. Il est vrai que la silhouette maigre de Benigni est proche de celle des gravures princeps d'Enrico Mazzanti, dessinées pour illustrer le texte lors de sa parution en 1881. Vrai aussi que le texte de Collodi doit une partie de sa fortune exceptionnelle à la nature indécidable du héros, quasi-chose, presque humain, traité comme un enfant (un «brave petit garçon») qu'il désespère de jamais pouvoir véritablement devenir. Italie bouffonne ? La partie la plus réussie est celle se déroulant au Pays de jouet, sorte de cauchemar festif évoquant une soirée de prime time berlusconien et que l'on peut voir comme un commentaire acide sur une Italie transformée en pays bouffon avec des adultes infantiles bientôt affublés de grotesques oreilles d'ânes. Didier Péron Libération 26 mars 2003 Le réalisateur Fantaisiste, acteur (Dawn by law de Jarmusch), scénariste et metteur en scène. Son petit diable, sorti tout droit d’un conte de Gripari, n’est pas sans charme et sans malice, d’autant qu’il est interprété par Benigni lui-même. Jean Tulard Dictionnaire des réalisateurs Après le dessin épais du Monstre, Roberto Benigni affirme son trait avec La vie est belle, une fable humaine et généreuse. Souvent intéressé par les personnages à multiples facettes (on se souvient de l’ingénu démoniaque du Petit diable ou de son double rôle de gangster et de candide dans Johnny Stecchino), Benigni signe, avec ce dernier opus, une œuvre à double visage. Entre comédie et tragédie, La vie est belle s’inscrit dans R SALLE D'ART ET D'ESSAI CLASSÉE RECHERCHE A N T S la tradition des maestri du cinéma italien. Son exubérance ne nuit en rien à la gravité du sujet ; bien au contraire, il la tempère et évite au film de tomber dans la commisération. Plus mûr, plus posé, et néanmoins fantaisiste, Benigni, à l’image de son travail, nous offre ce qui est à ce jour son œuvre la plus aboutie, et se pose en digne héritier de la comédie à l’italienne. Stéphane Goudet Positif n°452 - Octobre 1998 Filmographie Tu mi turbi 1983 Non ci resta che piangere 1984 (Coréalisation avec Massimo Troisi) Il piccolo diavolo 1988 Le petit diable Johnny Stecchino 1991 Il monstro 1994 Le monstre La vita è bella 1997 La vie est belle Pinocchio 2002 Documents disponibles au France Revue de presse Pour plus de renseignements : tél : 04 77 32 61 26 [email protected] N C E 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE 04.77.32.76.96 RÉPONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09 4