Visualiser le document joint

Transcription

Visualiser le document joint
Football
Un parfum de L1 à Mulhouse
Le FC Sochaux jouera son ultime match de préparation avant la reprise de la Ligue 1 le
week-end prochain, ce soir (19 h) face à Lorient, dans un stade de l’Ill de Mulhouse qui
retrouvera l’élite du football français le temps d’une belle soirée d’été.
Le FC Sochaux jouera son ultime match de préparation avant la reprise de
la Ligue 1 le week-end prochain, ce soir (19 h) face à Lorient, dans un stade
de l’Ill de Mulhouse qui retrouvera l’élite du football français le temps
d’une belle soirée d’été.
Les Sochaliens n’ont pas tendu l’autre joue. Ouf ! Après la claque contre Dijon (0-4) samedi
dernier, dont Éric Hély s’est servi pour remobiliser son monde plutôt que de chercher des
circonstances atténuantes, les Jaune et Bleu ont su redorer leur blason, mercredi contre Reims
(0-0).
« Le championnat a commencé ce soir-là » , fait même comprendre le coach doubiste avant
de se reprendre.
« Non, il a commencé au stage de Vittel, mais jouer une Ligue 1, pour les joueurs, c’est
beaucoup plus mobilisateur ».
Mobilisé, il faudra donc l’être encore davantage, ce soir au stade de l’Ill à Mulhouse, face à
une formation qu’Éric Hély cite comme « Une référence en Ligue 1 ».
On ne le contredira pas puisque les Merlus avaient certainement été, malgré leur défaite (1-0),
l’une des équipes les plus séduisantes à Bonal la saison dernière.
Cependant, le coach doubiste ne va pas caler son regard sur les Bretons, ce soir, mais sur sa
formation dont il attendra « de la continuité dans l’agressivité, dans le jeu vers l’avant, en y
ajoutant la précision sur les coups de pieds arrêtés défensifs », souvent source de maux pour
les Sochaliens.
Et le technicien d’ajouter : « Il faut également se libérer offensivement car contre Reims,
seuls deux joueurs ont eu de la percussion. Ce n’est pas suffisant ».
Voilà pourquoi il demandera - aux joueurs excentrés notamment (Boudebouz, Contout ou
Prcic par exemple) - « d’aller au bout de leurs actions après avoir servi de relais. Il nous faut
cette présence pour peser davantage sur l’adversaire ».
Et glisser ce ballon au fond des filets pour pouvoir s’imposer enfin et sortir de cette
préparation « avec la confiance ».
Le onze aligné devrait « se rapprocher » de l’équipe qui débutera à Annecy (le 10 août) face
à Évian TG, pour les trois coups de la Ligue 1.
Lopy, Nogueira et Roussillon, toujours en convalescence, sont absents du groupe qui aura
également droit à une opposition dès… dimanche matin avec le CFA sur un terrain annexe de
Bonal.
De leur côté, les Merlus ont, eux aussi, essuyé un sérieux revers devant leur voisin rennais (41) et perdu dans la foulée contre le FC Metz (L2).
On imagine donc aisément que Christian Gourcuff, qui dénombre huit blessés dans ses rangs,
va vouloir chercher un peu de confiance sur la pelouse du stade de l’Ill.
Au final, c’est peut-être le public mulhousien, sevré de football de haut niveau depuis de très
longues années, qui en sortira grand gagnant.
FC Sochaux (sous réserve) : Pouplin, Corchia Peybernes Kanté (cap), Faussurier, Doubaï,
Carlao, Contout, Boudebouz, Bakambu, Butin. Remplaçants : Eickmayer, Prcic, Camara,
Sauget, Poujol, Zouma, Boumal, Dias, Privat. Entr. : E. Hély.
FC Lorient : Audard, Pedrinho, L. Koné, Ecuele Manga (cap), Guerreiro, Monnet-Paquet,
Lemina, Lautoa, Barthelmé, Jouffre, Aboubakar. Remplaçants : Chaigneau (g), Bourillon,
Pelé, Mulumba, Wachter, Robert. Entr. : C. Gourcuff.
Y ALLER
Ouverture des guichets du stade de l’Ill à 15 h.
Tarif : 10 €. Gratuit pour les moins de 7 ans.
FC Mulhouse - ASIM à 16 h en lever de rideau (entrée incluse dans le prix de la soirée).
Avant Sochaux-Lorient samedi (19h) au
Stade de l'Ill en match amical
Sochaux creuset alsacien ?
Depuis plusieurs saisons, le FC Mulhouse fournit moins de joueurs au FC Sochaux.
De tout temps, les Haut-Rhinois ont fait le bonheur du FC Sochaux. Le
dernier en date n'est autre que le doué Ryad Boudebouz (ex-SR Colmar),
digne successeur des Genghini, Maier ou Meyer. Depuis, la source s'est
tarie.
Les pépites se font plus rares. Le directeur du centre de formation, Jean-Luc Ruty aborde ce
sujet crucial de la formation, sans tabous.
CONCURRENCE TERRIBLE.
Sochaux, réputé pour sa formation, doit continuer à cravacher pour ne pas se faire doubler.
Sur le terrain, beaucoup de pays envoient leurs émissaires. C'est la mondialisation.
Jean-Luc Ruty n'est pas dupe : « On n'est pas les seuls sur le marché. Dans le secteur de
Mulhouse, les jeunes ont vite fait d'aller sur Bâle. »
« Dans le secteurde Mulhouse, les jeunes ont vite fait d'aller sur Bâle »
« On a sans doute aussi des responsabilités dans l'affaire. Il n'y a pas d'explications exactes.
Avant Ryad Boudebouz, qui est effectivement le dernier à avoir réussi, il y a eu le gardien
Mathieu Dreyer (Troyes).
« Pour être sûrs de ne pas se tromper, il faut regarder dans les autres centres de formation
s'il y a aussi des Alsaciens. »
Abdel Djadaoui, recruteur dans la région parisienne, lâche, lui :
« Aujourd'hui, c'est la guerre de l'argent. À Sochaux, on essaie de recruter malin. Les jeunes
sont attirés par Sochaux pour sa réputation et la qualité de sa formation.
« C'est l'assurance de pouvoir jouer. Certains clubs mettent de l'argent. Souvent, les parents
craquent. La concurrence sur le marché est énorme. Les Anglais, par exemple ne rigolent pas,
ils dégainent vite. »
UNE AUTRE ÉPOQUE.
Le club franc-comtois, qui a déniché pas mal de pépites dans le Haut-Rhin, continue son
travail de sape avec son recruteur attitré Eugène Battmann.
Depuis l'ouverture des frontières et la loi Bosman, Sochaux a senti le changement. Jean-Luc
Ruty acquiesce : « La donne a modifié. Les gens sont attirés par l'aspect financier. La libre
circulation des personnes y est pour quelque chose.
« Passer la frontière allemande est facile. Les mentalités de ces dernières années ont changé.
Les jeunes d'aujourd'hui ne sont plus comme il y a dix ou vingt ans.
« On vit une période où l'on doit s'adapter. Les jeunes sont plus impatients. Ils veulent tout,
tout de suite. Comme ils peuvent aller partout (loi Bosman oblige), l'argent leur fait tourner
la tête. »
UN VIVIER MOINDRE ?
Dans le coin du Haut-Rhin, le FC Mulhouse n'est plus ce club professionnel qui alimentait en
joueurs de qualité.
Jean-Luc Ruty le sait : « Un club amateur peut difficilement garder ses pépites. Le vivier à
Lyon est autrement plus important. L'OL met en avant ses jeunes depuis que les finances
l'exigent.
« Vous savez, la valeur d'un club c'est la politique de base. Où sont les jeunes Alsaciens ? Je
crois que le FC Bâle en compte beaucoup.
Prenez la promotion 88, avec les Adrien Baur (ex-Sarre-Union) et Thibaut Schwartzentruber.
« Ils n'ont pas réussi mais cela n'avait rien à voir avec leurs qualités intrinsèques.
C'est psychologique. Malgré tous ces aléas, beaucoup de joueurs ont réussi à se frayer un
chemin. »
UN NIVEAU APPRÉCIABLE.
Sochaux a brassé large pour détecter la future vedette.
La proximité de la région mulhousienne est un avantage pour les Franc-Comtois.
« On est assez proche des SR Colmar. Il n'y a pas de partenariat avec des clubs maison.
On s'appuie sur Battmann, qui balaie.
« C'est plus facile de se placer dans la région qu'ailleurs. On couvre le 68 assez bien. »
Sochaux a pu produire les Toufik Zerara (ES Sétif, Algérie), Virgile Boumelaha, Benjamin
Genghini (RC Strasbourg), Thomas Holbein (ASIM), Benoît Haaby (SR Colmar), Cédric
Goepfert (Saint-Louis/Neuweg).
Le club, deuxième centre de formation du pays, n'a pas perdu la bonne formule.
Il attend juste la bonne promotion.
du jeudi 1er août 2013 N.S.

Documents pareils