les soirees romantiques de nohant
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les soirees romantiques de nohant
« LES SOIREES ROMANTIQUES DE NOHANT » Spectacle musico-littéraire Correspondance de Franz Liszt et Marie d’Agoult Textes de Musset, Hugo, Delacroix, Lamartine, Gautier Musiques de Chopin, Liszt et Schumann Lectures par Jean Piat - comédien Musique interprétée par Pascal Amoyel - piano Diffusion : Carte Blanche Musique : 01 45 66 97 11 - [email protected] « Les soirées romantiques de NOHANT » Petite patrie Berrichonne de George Sand, au cœur de la France, NOHANT a vu défiler les plus grands noms que le XIXe siècle et le romantisme ont fixé à tout jamais dans nos mémoires : MUSSET et CHOPIN, LISZT et Marie d’AGOUT, LAMARTINE, HUGO, BALZAC, Théophile GAUTIER, DELACROIX (il y avait son atelier !), etc. Elle a inspiré BALZAC qui lui devait, de son propre aveu, le sujet de BEATRIX. FLAUBERT l’appelait « mon cher maître ». Tandis que DOSTOIEVSKI et TOURGENIEV admiraient, tous deux, la vigueur de son esprit et de son talent. Ces soirées de NOHANT, vous pouvez imaginer qu’elles se passaient dans le salon de « MADAME SAND » comme l’appelle PROUST, avec respect, ou encore dans son ravissant petit théâtre de marionnettes. Elles vont vous permettre de revivre par le miracle de la musique, des poèmes et des textes, quelques unes des heures les plus riches, d’un mouvement irrésistible, où parfois « on porte son cœur en écharpe », mais dont notre temps reste pourtant tributaire, tant l’actualité apporte chaque jour des preuves évidentes de sa pérennité. Jean PIAT Jean Piat Je ne sais pas si, parmi les cent rôles qu’il joua à la Comédie Française, il ne fut jamais l’Hippolyte de Phèdre. Et pourtant, « charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi » tel était Jean Piat quand je le connus, voici quelques dizaines d’années. Et tel il demeure, un peu moins jeune certes, mais toujours charmant et bien capable de faire tourner têtes et cœurs sur ses pas. Le charme ne messied pas au talent, mais le talent est condition première, et Jean Piat en regorge. Il fut un Figaro subtil, rieur, bondissant, vengeur, que Beaumarchais dut applaudir de sa tombe. Qu’avait-il pour interpréter Cyrano ? Certes pas son nez, mais son talent qu’il conduisait du clairon aux larmes. Et qui l’a vu, Don César de Bazan, tomber de sa cheminée et en jaillir ne saurait l’oublier. Son secret ? La langue, le don, l’intelligence, l’amour de la langue de France. Il aime à dire toute belle langue, qu’elle soit de Molière ou de Marivaux, de Guitry ou d’Achard. Il sait offrir le mot, scander la phrase, en rendre évident non seulement le sens mais l’intention. Il dit juste, parce qu’il a l’oreille juste, et d’ailleurs il chante fort agréablement. Le texte commande son jeu. Il signa, à mon profit, sa première mise en scène, une comédie-proverbe, et la fixa si bien que cette pochade connut sa centième au Théâtre Français. Du même coup, il signa notre amitié. Devrais-je hésiter à dire ce que je lui dois pour avoir été Robert d’Artois des Rois Maudits, et avoir rempli les écrans de ce violent, de ce méchant, de ce féroce qui fabriqua la guerre de Cent ans ? L’amour du langage a porté Jean Piat de la scène au livre. Spectateur, sache que tu as devant toi non seulement un comédien, mais un écrivain. Car, avec Les Plumes du paon, Le Parcours du combattant, avec surtout La Vieille dame de la librairie et Veille de fête, où l’écho retentit des drames de 14-18 et de 39-45, Jean Piat a déjà une œuvre. S’il reçut maints dons du Ciel, il les a toujours justifiés, et s’il n’est plus tout à fait un jeune premier, c’est parce qu’il est devenu un premier tout court. Maurice DRUON de l’Académie Française Pascal Amoyel En septembre 2009, le magazine Classica Le Monde de la Musique a sélectionné l'interprétation des "Funérailles" de Liszt par Pascal Amoyel parmi les 4 versions de référence historique aux côtés de celles de Brendel, Zimerman et Horowitz. Elu «Révélation Soliste Instrumental» en 2005 aux Victoires de la Musique par les professionnels et le public, son Intégrale des Nocturnes de Chopin a été accueilli comme «un miracle que l'on n'osait plus espérer: tout simplement une version idéale (…), qu'on écoute bouche bée, en état d'apesanteur, ravi, au sens le plus fort du terme, par tant de beauté...» (Classica). Ses enregistrements ont été unanimement salués par la presse, et ont obtenu de nombreuses distinctions comme le prestigieux Prix International « Cannes Classical Awards ». "Harmonies Poétiques et Religieuses" de Liszt a été élu parmi les 5 meilleurs disques de l'année 2007 par la chaîne Arte et a obtenu un "G" de la revue anglaise Gramophone. Né en 1971, il montre dès son enfance des aptitudes pour l’improvisation et le piano sans l'avoir encore étudié. A 10 ans, il débute ses études à l'Ecole Normale de Musique de Paris (classe de Marc André) où il obtiendra une Licence de Concert. Il est alors remarqué par le pianiste György Cziffra avec lequel il travaille plusieurs années en France et en Hongrie. A 17 ans après un baccalauréat scientifique, il se consacre entièrement à la musique. Il entre au CNSM de Paris (classe de Jacques Rouvier et Pascal Devoyon) où il obtient en 1992 un Premier Prix de piano et un Premier Prix de musique de chambre. La même année, il devient Lauréat de la Fondation Menuhin, Lauréat de la Fondation Cziffra, puis remporte le Premier Prix du Concours International des Jeunes Pianistes de Paris. Il se perfectionne auprès de Lazar Berman, Aldo Ciccolini, Pierre Sancan, Daniel Blumenthal, Jean-Paul Sevilla, Charles Rosen… C'est le début d'une carrière internationale qui l'amène à se produire en récital en Europe, aux EtatsUnis, au Canada, en Russie et au Japon, ou en soliste avec l’Orchestre de Paris (enregistrement d’un DVD), l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre National de Montpellier, l’Orchestre Symphonique de la Radio Nationale Bulgare, l’Orchestre Symphonique d’Etat de Moscou… Il aime aborder des répertoires peu visités ou mystiques, et s'investit dans la création de formes nouvelles de concert. Il crée notamment le concert-théâtral "Block 15, ou la musique en résistance" (mise en scène Jean Piat) qui a obtenu un très vif succès et a fait l'objet d'une adaptation pour France 3. Il travaille actuellement à la réalisation d'un nouveau spectacle, "le pianiste aux 50 doigts", d'après la vie de György Cziffra. Sa rencontre avec la violoncelliste Emmanuelle Bertrand est essentielle; depuis 1999, ils forment un duo dont les enregistrements ont obtenu les meilleures récompenses : Diapason d’Or de l'Année, « Choc » du Monde de la Musique, 10/10 de Classica... Compositeur, Pascal Amoyel est notamment l’auteur du cycle «Job, ou Dieu dans la tourmente» et de «Lettre à la femme aimée au sujet de la mort» (sur des poèmes de Jean-Pierre Siméon). Il a donné en création mondiale le « Bilude » de Pierre Schaeffer, a collaboré étroitement avec Olivier Greif et est le dédicataire de plusieurs œuvres (3e Sonate d’El Khoury, Concerto pour piano de Lemeland, "Leben" de Jean-Louis Agobet…). Il est concepteur et directeur artistique des Notes d’Automne, Rencontres Musicales et Littéraires au Perreux-sur-Marne. Pascal Amoyel est Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Il s'est vu décerner le Premier Grand Prix International « Arts-Deux Magots » récompensant "un musicien aux qualités d'ouverture et de générosité". www.pascal-amoyel.com MUSIQUES CHOPIN LISZT Polonaise opus 53 en la bémol majeur « Héroïque » Danse macabre - variations sur le thème du Dies Irae SCHUMANN CHOPIN Romance en fa dièse majeur Valses - Opus 64 n°2 LISZT Funérailles - Extrait des Harmonies Poétiques et Religieuses Variations pour un millénaire sur le thème Joyeux anniversaire » A la manière de Chopin, Strauss et les autres… TEXTES MUSSET LAMARTINE Confession d’un enfant du siècle Eloge de la paresse Stances : Ninon Nouvelles poésies Théophile GAUTIER HUGO La première d’Hernani Un concert de Franz Liszt Choses vues (la vertu de Sobriété) L’Ogre La coccinelle Journal (extraits) DELACROIX Savoureux J’avais apprécié, il y a quinze jours, l’exécution de la « Rhapsody in blue » par le jeune pianiste Pascal Amoyel. Si je me permets de reparler de lui aujourd’hui, c’est qu’il vient de nous offrir, à la salle Gaveau, en compagnie du grand comédien Jean Piat, une éblouissante démonstration de son talent. Un spectacle hautement savoureux, donné au profit de la fondation Jérôme Lejeune, et au cours duquel, en une étincelante partie de ping-pong, le comédien et le pianiste se sont renvoyés la balle avec autant d’esprit que de sensibilité. Jean Piat, bien entendu, a été admirable de présence, d’intelligence, de goût et d’humour. Mais j’ai été subjugué par la manière dont Pascal Amoyel, avec un brio et une technique imparables, a su traduire aussi bien Chopin (magnifique « Polonaise en do mineur ») que Liszt, dont il nous a proposé une exécution superbe des « Variations sur le thème du dies irae ». Surmontant avec infiniment d’aisance les terribles difficultés de cette pièce, il y a fait preuve d’une maîtrise peu commune, qui le hisse parmi les meilleurs pianistes du moment. Un instant de grâce : celui où, pour terminer le concert, Jean Piat, en un impeccable parallélisme, a dit les « Stances à Ninon » d’Alfred de Musset sur une adorable « Valse » de Chopin… Pierre Petit – LE FIGARO, 3/02/2000 Comptes rendus festivals / Festival de la Chaise-Dieu Deux heures à découvrir les différentes facettes du Romantisme musical et littéraire au cours d’un récital sans temps mort. Quel plaisir d’écouter Jean Piat déclamer les textes de Musset, Hugo, Lamartine, Gautier… ! Il goûte les mots et sait les restituer avec humour, ironie, intelligence et se livre à quelques improvisations légères ou graves. Mais la révélation fut pour beaucoup la prestation du jeune pianiste Pascal Amoyel, qui se fait conteur en sondant les notes de chaque partition pour en donner une correspondance littéraire. Dès la première note de la Polonaise op. 53 de Chopin, le ton est donné. Pas de mièvrerie mais une noblesse et une vision ou l’intellect rejoint la passion, l’émotion ! Son discours est clair, son jeu limpide, puissant et d’une architecture solide. La Deuxième Romance de Schumann se révèle une véritable confession de l’âme tandis que les Variations sur le thème du Dies Irae de Liszt sont une lutte contre les éléments physiques ou métaphysiques. Pascal Amoyel survole ces pages parsemées de pièges d’une difficulté permanente, et en clarifie la texture. Eblouissant de maîtrise et de musicalité ! Un récital qui prouve qu’il faudra désormais compter avec ce jeune pianiste ! Olivier Erouart – PIANISTE, décembre-janvier 2000 Chaise-Dieu LA MUSIQUE SAIT S’ACCOMMODER DES MAUX ET DES MOTS. LES ARTISTES ONT SUFFISAMMENT DE TALENT POUR LE DIRE SANS SE RENIER. *…+ Bonnes feuilles lues par un Jean Piat, savoureusement complice d’un Pascal Amoyel virtuosement évocateur des « Soirées romantiques de Nohant ». Où l’on apprend qu’entre deux mots, mieux vaut ne pas toujours choisir le moindre. Un rôle que le comédien s’est taillé sur mesure. A celle du talent de ce virtuose du verbe. Il use et il abuse (à bon escient voyons !) de son charme pour enfiler des perles de vers. Vers de mirliton ou de salon. Mais toujours avec classe et bonheur. Plaisir dont Amoyel ne fut pas avare à notre endroit, ni à celui de Chopin, Schumann ou Liszt. Toucher raffiné, nuance à fleur de touche, servis par une technique infaillible. Roland Duclos – LA MONTAGNE, 3/09/2000 Salon romantique à Gaveau Depuis plus d’un an, le comédien Jean Piat et le pianiste Pascal Amoyel proposent un spectacle autour des Soirées romantiques de Nohant, à l’époque où les plus grands noms du monde artistique - de Delacroix à Liszt - se pressaient, dès le printemps, dans la maison de campagne de George Sand. Les ombres de Chateaubriand, Marie d’Agoult, Chopin, Musset s’animent dans une salle Gaveau conquise. Ce spectacle est une merveille d’élégance, de finesse et d’ironie douce-amère. Pascal Amoyel s’affirme comme l’un des pianistes français avec qui il faudra compter. Son interprétation fulgurante de virtuosité et de densité des Variations sur le thème du Dies Irae de Liszt a soulevé l’enthousiasme. Michel Le Naour – LE MONDE DE LA MUSIQUE, mars 2000