dossier de presse

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dossier de presse
un colloque international
Lyon, le 14 novembre 2008
DOSSIER DE PRESSE
• 1948-2008 : 60e anniversaire de la mort de Tony Garnier
• Résumés des communications:
vendredi 28 novembre
samedi 29 novembre
• Direction scientifique
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• Biographie de Tony Garnier (1879-1948)
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6bis, quai Sain
Lyon - 04 72
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un colloque international
1948-2008 : 60e anniversaire de la mort de Tony Garnier
Le CAUE du Rhône développe depuis de nombreuses années des actions
de sensibilisation à l’architecture et à l’urbanisme du XXe siècle à travers
des études et des publications, des visites, des expositions et des rencontres en partenariat avec les acteurs culturels de la région. La figure et
l’œuvre de Tony Garnier ont toujours occupé une place majeure dans ces
actions culturelles et patrimoniales auprès du public. En 1990, le CAUE
a pris l’initiative d’organiser « Une année Tony Garnier à Lyon » dans une
certaine indifférence institutionnelle. Cette « année Tony Garnier » a été
marquée par une dizaine de promenades architecturales, l’édition de
plusieurs documents, une exposition organisée avec la Fondation nationale de la photographie ponctuée d’une soirée-débat et enfin un cycle
radiophonique. En 1991, la présentation à Lyon, longtemps incertaine,
de l’exposition rétrospective Tony Garnier l’œuvre complète produite
par le Centre Pompidou (20 mars - 9 juin 1991), est venue amplifier ce
travail de sensibilisation. Plus récemment, lors des Journées européennes du Patrimoine 2005, le CAUE du Rhône a présenté une exposition
itinérante Tony Garnier architecte et urbaniste conçue à destination des
collectivités et des établissements d’enseignement du département.
Tony Garnier demeure aujourd’hui encore l’un des parents pauvres de
l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme en dépit des travaux qui
lui ont été consacrés depuis une trentaine d’années. Vingt ans après la
rétrospective du Centre Georges Pompidou (1989), un effort d’actualisation s’impose d’autant que le rôle de l’architecte dans l’histoire du
mouvement moderne ne cesse d’être remis en question. Si la part prise par
l’architecte dans la genèse de l’urbanisme contemporain est aujourd’hui
largement reconnue, sa contribution au mouvement moderne demeure
controversée malgré la parenté évidente de ses travaux avec de nombreuses expériences contemporaines. Au regard des enjeux à venir, notamment d’un point de vue patrimonial, le temps semble venu d’ouvrir les
problématiques afin de déterminer la place de l’architecte dans le concert
européen.
À l’occasion du 60e anniversaire de la mort de Tony Garnier, le CAUE du
Rhône propose une soirée-débat le 19 novembre à la Médiathèque du
Bachut ainsi qu’un colloque international les 28 et 29 novembre 2008
au CAUE du Rhône.
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un colloque international
Résumés des communications
Vendredi 28 novembre 2008
MATIN
9h00
Alain Lombard (Directeur régional des Affaires culturelles Rhône-Alpes)
Accueil
Catherine Grandin-Maurin (directrice du CAUE du Rhône)
Présentation
Philippe Dufieux (docteur de l’Ephe, chargé de mission au CAUE du Rhône)
La postérité incertaine de Tony Garnier
La genèse de la Cité industrielle
Présidence de séance : Jean-Michel Leniaud (École pratique des hautes études)
9h30
Du génie militaire à l’art urbain
Cette communication se propose de relire le travail de Tony Garnier et celui de ses
contemporains, notamment Prost et Jaussely, au regard des réalisations des ingénieurs
du Génie en Algérie. Nous émettons l’hypothèse que ces derniers appréhendent la
question urbaine de manière plus pragmatique : prise en compte du temps de la ville, de
sa transformation sur elle-même, du rôle des différents acteurs ou encore des contraintes
économiques et techniques. À l’inverse, il semble au demeurant que le travail de Tony
Garnier comme celui de ses contemporains soit plus empreint de questions esthétiques et
de représentation, sans pour autant remettre en cause la question du zoning qu’ils ont euxmêmes développée. Parallèlement, il conviendra de s’intéresser aux nombreuses réflexions
urbaines qui voient le jour, notamment celle de Stübben à la fin du XIXe siècle en Allemagne.
Xavier Malverti est maître-assistant à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris Val-de-Seine
et chargé de cours à l’École des ingénieurs de la Ville de Paris. Il est chercheur dans l’équipe GEVR
(Groupe d’étude sur la ville régulière) habilitée par le ministère de la Culture. Il est architecte associé
dans l’agence Atelier Cité Architecture. Il travaille sur l’histoire des techniques urbaines et a publié de
nombreux articles ainsi que plusieurs ouvrages sur cette question.
Aleth Picard est maître-assistant à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris Val-de-Seine. Elle
a été précédemment enseignante à l’Institut d’urbanisme de Paris (Université Paris XII). En 1987, elle a
soutenu une thèse sur la création des villes coloniales en Algérie. Elle est chercheur dans l’équipe GEVR
(Groupe d’étude sur la ville régulière) habilitée par le ministère de la Culture. Elle travaille actuellement
sur le patrimoine du XIXe siècle à Alep en Syrie et sur la ville durable, l’étalement urbain à la française.
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9h50
De Ildefonso Cerdá à Tony Garnier, le statut des « pionniers » dans
l’urbanisme européen
L’histoire de l’urbanisme européen - ou plutôt des différents pays européens - assigne
une place bien spécifique à certains individus : les pionniers. Ce colloque est l’occasion
de se demander dans quelle mesure cette « fonction » initiatrice a résisté à un certain
épuisement des conceptions progressistes de l’histoire contemporaine. Qu’apportent les
recherches effectuées depuis les années 70 à ce sujet ? Qu’apporte aussi une approche
comparatiste mais aussi plus européenne de cette histoire ? Au-delà des enjeux propres au
genre biographique et à ses effets sur les phénomènes historiographiques ou mémoriels, il
est important de revisiter ces figures à la fois méconnues et trop connues.
Laurent Coudroy de Lille, Institut d’urbanisme de Paris-Vie urbaine-LOUEST-UMR 7145. Laurent
Coudroy de Lille, né en 1964, ancien élève de l’École normale supérieure et ancien pensionnaire de
la Casa Vélasquez de Madrid, est maître de conférences à l’Institut d’urbanisme de Paris (Université
de Paris XII-Val-de-Marne). Sa thèse a porté sur l’urbanisme d’extension espagnol du XIXe siècle et ses
recherches concernent aujourd’hui les processus opérationnels à travers l’histoire, plus généralement les
liens entre urbanisme et histoire. Il est responsable de l’équipe de recherche Vie Urbaine (UMR CNRSLOUEST-7155) et participe aux travaux de la Société française d’histoire urbaine.
10h10
De la Cité Industrielle au Territoire Cité : mutations spatiales dans le
territoire post-fordiste du sud de l’Europe
Cette communication se propose d’aborder les transformations territoriales récentes dans
les régions urbaines du sud de l’Europe et dans la région métropolitaine de Barcelone, un
siècle et demi après le plan Cerdá et un siècle après le modèle de la Cité industrielle de
Tony Garnier ; de la ville-usine et l’économie productive, jusqu’à la ville-territoire « servoindustrielle » et l’économie de la finance comme de la connaissance. Le sujet sera développé
autour des questions liées à l’industrie, moteur de la croissance urbaine, jusqu’à l’ère des
services aux entreprises et aux personnes, de la ville fonctionnelle et compacte des CIAM et la
ségrégation des fonctions urbaines (résidence, travail, circulation, loisirs), jusqu’à l’explosion
des territoires métropolitains, de l’évolution les zones industrielles jusqu’aux nouveaux parcs
d’entreprises et d’activités.
Antonio Font Arellano Arquitecto ETSAB (1968) y doctor arquitecto por la ETSAB (1977). Catedrático
de Urbanística, del Departamento de Urbanismo y Ordenación del Territorio (DUOT) de la UPC, Sección
Escuela de Arquitectura del Vallés. Miembro fundador del Laboratorio de Urbanismo de Barcelona
(LUB). Director del master UPC en Proyectación Urbanística. Ha publicado trabajos sobre el área y la
región metropolitana de Barcelona, y sobre cuestiones de planificación urbana y territorial. Práctica
profesional de planeamiento urbanístico. Miembro fundador del grupo TAU (Taller de Arquitectura
y Urbanismo) de Barcelona. Miembro de la SCOT (Sociedad Catalana de Ordenación del Territorio) y
del OTM (Observatoire des territoires et de la métropolisation dans l’espace méditerranéen). Premio
Nacional de Urbanismo 1983.
10h30
La Cité industrielle de Tony Garnier et la planification des villes
industrielles en Angleterre - un contraste total ?
Tony Garnier and Britain. The image of the ‘industrial city’ in Britain has been, at least from
c. 1860 to 1950, a purely negative one. Before that time we witness a few outstanding
entrepreneurs undertaking comprehensive plans of industrial towns (eg. Saltaire), but on
the whole the locating and designing of factories and workers’ housing was left entirely to
the free, capitalist process. The general dislike of large cities and all industrial settlements
culminated early in the ‘Garden City’ movement of 1900, in which most industry was
assigned locations outside the actual urban area. It appears that Garnier’s project was
only once briefly noticed in London in the 1920s, under the label of advanced Modern
architectural design.
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Stefan Muthesius, Professor, School of World Art Studies, University of East Anglia. Stefan Muthesius
taught at the University of East Anglia in Norwich. His publications include : The English Terraced House
(1982), Tower Block. Public Housing in England, Scotland, Wales and Northern Ireland (1994 with Miles
Glendinning), An Introduction to Art, Architecture and Design in Poland 966 to 1980 (1994) and The
Postwar University. Utopianist Campus and College (2000).
10H50
Une nouvelle géométrie de communauté résidentielle autour de 1900 :
Frank Lloyd Wright et Tony Garnier
This talk will discuss the radical revision of residential community planning that Frank
Lloyd Wright developed in his architectural practice between 1896 and 1916 as a basis for
drawing possible parallels between his ideas and those that Tony Garnier projected during
approximately the same period of time. Wright called his concept for a new geometry of
residential subdivision the Quadruple Block Plan. Beginning with an application to a single
group of four houses organized around a central community space, the idea was ultimately
elaborated into a complete residential neighborhood accommodating 1200 families. Different iterations of the Wright community concept were contemporaneously published in
1901, 1902, 1910, and 1916, all of which will be illustrated and analyzed.
Neil Levine, Professor of History of Art and Architecture at Harvard University, Cambridge. Neil Levine
is the Emmet Blakeney Gleason Professor of History of Art and Architecture at Harvard University. His early publications dealt with 19th-century French architecture and, especially, Henri Labrouste.
His recent books include The Architecture of Frank Lloyd Wright (Princeton University Press, 1996),
Frank Lloyd Wright’s Fallingwater, and Frank Lloyd Wright’s Taliesin West (both Princeton Architectural
Press, 1999); expected spring 2009 is Modern Architecture and the Dynamics of Representation (Yale
University Press) ; while The Urbanism of Frank Lloyd Wright, for which he received a Guggenheim
Fellowship in 2003-04 and a Graham Foundation for the Fine Arts Research Grant in 2008, is nearing
completion. He is Vice-President of the Frank Lloyd Wright Building Conservancy.
11h10
Entre utopie et publicité : complexité et ambiguïtés d’Une Cité
industrielle
Parmi tous les problèmes que pose encore Une Cité industrielle, l’un a peu retenu l’attention:
celle de la fonction que Garnier lui assignait, ou plutôt des fonctions, car il n’est pas certain
que ses intentions n’aient pas changé entre 1901 et 1917, tant l’ouvrage ressortit, malgré
son apparente cohésion, à des domaines différents, de l’utopie sociale à la publication des
projets et réalisations de l’architecte. Il s’agira donc de réexaminer l’ouvrage dans cette
perspective.
Pierre Vaisse, Professeur honoraire d’histoire de l’art, Université de Genève. Pierre Vaisse a été
professeur d’histoire de l’art contemporain à l’Université de Lyon 2, de Paris X-Nanterre et de Genève,
professeur invité à Berlin (FU), Siegen et Giessen, boursier Focillon à Yale. Il a publié sur différents
sujets, en particulier sur la peinture allemande de la Renaissance, la peinture française du XIXe siècle,
Le Corbusier et l’architecture du XXe siècle, les rapports de l’art et de la politique et l’historiographie de
l’art.
11h30
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Débat
APRÈS-MIDI
Tony Garnier et l’Europe
Président de séance : Neil Levine (Harvard University)
14h00
Les « espaces » de Tony Garnier dans la tradition moderne italienne
Cette communication a pour but, d’une part, de définir « l’espace » que l’œuvre de Garnier
a occupé dans l’historiographie et dans la critique architectonique et urbanistique italienne
(Zevi, Samonà, Benevolo…) et le rôle reconnu à l’architecte lyonnais dans la construction
de l’urbanisme moderne ; d’autre part, elle entend favoriser la réflexion sur les influences
des idées d’espace (habitable, public, collectif), articulées par la Cité industrielle de Garnier,
sur l’œuvre théorique et les projets de certains architectes et urbanistes italiens (Giovanni
Astengo, Carlo Aymonino…).
Paola Di Biagi, Università degli Studi di Trieste. Paola Di Biagi è professore ordinario di Urbanistica alla
Facoltà di Architettura dell’Università di Trieste, ha insegnato all’Università Iuav di Venezia e ha svolto
attività didattiche, seminari e conferenze in Italia e all’estero. Si occupa dello studio e del progetto della
città contemporanea, con particolare attenzione ai temi dello spazio pubblico. Tra le sue pubblicazioni:
Urbanisti italiani, cura con P. Gabellini, Laterza, Roma 1992; La grande ricostruzione. Il piano Ina-Casa
e l’Italia degli anni cinquanta, Donzelli, Roma 2001; La città pubblica. Edilizia sociale e riqualicazione
urbana a Torino, Allemandi, Torino 2008; Arte e città. Opere e interventi artistici nello spazio urbano,
cura con L. Carlini e L. Safred, Edizioni università di Trieste, Trieste 2008.
14h20
De la Cité industrielle à la Ville de l’Harmonie. Projets et réalisations
dans l’Italie de l’entre-deux-guerres
La période de l’entre-deux-guerres voit fleurir en Italie de nombreuses expériences de
projection et de réalisation de quartiers et de petites villes dont la fondation est liée à la
croissance industrielle du pays, même si celle-ci demeure contrastée et sectorielle. Certaines
de ces réalisations se détachent de l’empreinte paternaliste et en partie rurale du village
ouvrier, pour expérimenter - tout en se confrontant aux modèles étrangers et en premier lieu
à la Cité Industrielle de Tony Garnier - un langage innovant, qui s’étend aux diverses échelles
du projet (territoriale, urbaine, architecturale) pour parvenir à la construction d’un espace et
d’un langage rationnel et moderne. L’intervention démontrera comment certaines des plus
grandes industries italiennes - l’entreprise Marzotto dans le secteur textile, l’entreprise Snia
dans le secteur de la chimie, etc - ont investi dans cette voie, en établissant de nouveaux
rapports entre les espaces dévolus à la production, à l’habitat et le territoire. Ces modèles
semblent proposer une identification de la « cité de l’industrie » comme véritable « cité
moderne » et définissent ses espaces comme étant les plus adaptés à accueillir un pacte
de solidarité entre les classes sociales, un pacte capable de créer une véritable « cité de
l’harmonie ».
Alessandra Marin, Università degli Studi di Trieste. Alessandra Marin, architetto e dottore di ricerca in
pianificazione territoriale, è ricercatore in urbanistica presso l’Università di Trieste, dove svolge attività
didattica e di ricerca dal 2000, sui temi della dell’analisi urbana, della progettazione urbanistica e della
storia della città. Tra le principali e più recenti pubblicazioni : Gorizia, piani e progetti per una città di
confine, Casamassima libri, Udine, 2007 ; Riqualificare la città con gli abitanti (a cura di), con A. de
Eccher, E. Marchigiani, Edicom Edizioni, Monfalmcone (GO) 2005; Trieste anni Cinquanta. La città
della ricostruzione. Urbanistica, edilizia sociale e industria a Trieste 1945-1957, (a cura di), con P. Di
Biagi, E. Marchigiani, Edizioni Comune di Trieste, Trieste 2004 ; Trieste ‘900 : edilizia sociale, urbanistica,
architettura. Un secolo dalla fondazione dell’Ater, (a cura di), con P. Di Biagi, E. Marchigiani, Silvana
editoriale, Cinisello Balsamo (MI) 2002.
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14h40
Tony Garnier, la maison pompéienne et la culture architecturale
européenne au début du XXe siècle
Lorsque les exhumations des maisons pompéiennes offrent à la science de l’Antiquité
l’opportunité de substituer une approche littéraire des formes de l’habitation antique par
une connaissance directe des monuments fondée sur un nombre d’exemples considérables,
deux possibilités se présentent aux architectes modernes européens. D’un coté, comme
les chercheurs les plus attentifs l’ont souligné, l’approfondissement du décor et de
l’ameublement ; de l’autre, une réflexion - jusqu’à présent peu considérée par les historiens
- sur la typologie de l’habitation privée et son contexte urbain. Entre la fin du XIXe et les
premières années du XXe siècle, les reproductions de peintures pariétales, les esquisses
de plans, les études détaillées de distribution, les relevés minutieux, présents dans leurs
portefeuilles témoignent du vif intérêt que la maison pompéienne suscite chez les jeunes
architectes européens. Ma communication se propose d’analyser l’actualité de la typologie
de la maison pompéienne dans le travail de ces architectes - Pontrémoli, Mercadal, Ponti,
Figini e Pollini, Moretti, Canino, Aalto, Kallio, pour ne citer que les plus célèbres - et d’établir
une comparaison avec l’œuvre de Tony Garnier pour comprendre les différents mécanismes
d’interprétation de la configuration spatiale antique.
Massimiliano Savorra, Università degli Studi del Molise. Architetto e dottore di ricerca, è professore
associato di Storia dell’architettura presso la facoltà di Ingegneria dell’Università degli Studi del Molise.
Ha insegnato precedentemente all’Università degli Studi di Napoli Federico II, e all’Iuav di Venezia. Nel
corso della sua attività di ricerca si è interessato soprattutto di architettura e urbanistica dell’Ottocento
e del Novecento. Oltre a numerosi saggi editi in volumi collettanei e a studi apparsi in atti di convegni
e su riviste specializzate (“Annali di Architettura”, “Bollettino d’Arte”, “Casabella”, “Parametro”, “Il
disegno di architettura”) ha pubblicato i libri Enrico Agostino Griffini. La casa, il monumento, la città
(Electa, Napoli 2000); Verso il Vittoriano. L’Italia unita e i concorsi di architettura (Electa, Napoli 2002,
con F. Mangone e M.L. Scalvini) ; Charles Garnier in Italia. Un viaggio attraverso le arti 1848-1854 (Il
Poligrafo, Padova 2003) ; Storia visiva dell’architettura italiana 1400-1700 (Electa, Milano 2006) ; Enrico
Agostino Griffini 1887-1952. Inventario analitico dell’archivio (Il Poligrafico, Padova 2007); Storia visiva
dell’architettura italiana 1700-2000 (Electa, Milano 2007) ; Capolavori brevi. Luciano Baldessari, la
Breda e la Fiera di Milano (Electa, Milano 2008).
7
15h00
Débat et pause
15h40
Tony Garnier : une référence de la modernité dans l’entre-deux-guerres
en Tchécoslovaquie ?
En 1922, dans un texte intitulé « Les projets d’urbanisme », le théoricien de l’avant-garde
tchèque Karel Teige présente Tony Garnier. À Prague, son nom est à lui seul une référence.
Il est surtout question des liens et d’une nouvelle continuité, une notion alors fondamentale
dans l’élaboration de la modernité. Pour Teige, il est important de dire que « Tony Garnier,
l’auteur de la Cité industrielle est le précurseur de Le Corbusier ». Est-ce la seule raison
de son intérêt pour le travail de Garnier ? Quels liens peuvent réunir les protagonistes de
l’avant-garde tchèque et l’architecte lyonnais ? C’est à cette époque que le fabricant de
chaussures, Tomas Bata envisage la construction de la ville de Zlin. Elle est la première
d’une longue série de villes construites partout dans le monde. La stratégie de l’industriel
se fonde sur une hypothèse : dépasser l’expérience des cités-jardins. Une stratégie calculée
sur les exploits de la modernité : la flexibilité de l’espace, la fluidité du fonctionnement, la
rigueur géométrique des éléments standardisés, l’économie de matériaux, déterminent la
conception de « la ville comme lieu de production industrielle ». Pour Le Corbusier « Zlin
est un phénomène lumineux ». En réalité, la stratégie de l’industriel divise les architectes.
L’identité en jeu est celle de la « ville industrielle et fonctionnelle ». Le choix d’une référence
est essentiel. Or, la présentation de Tony Garnier par Teige a tout d’une leçon magistrale.
Cela implique de se poser la question : en quoi la « Cité industrielle » diffère-t-elle de la « ville
industrielle » inventée dans l’entre-deux-guerres par des protagonistes de la modernité en
Tchécoslovaquie ?
Alena Kubova-Gauché est maître-assistant (Histoire et cultures architecturales) à l’École nationale
supérieure d’architecture de Lyon. Architecte-ingénieur, titulaire d’un D.E.A d’histoire de l’art et d’un
diplôme de l’Institut d’urbanisme de Paris, elle est rattachée au laboratoire de recherche « Les métiers
de l’histoire de l’architecture » de l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble. En 2002,
elle a assuré le commissariat de l’exposition Un salon tchèque. Architecture contemporaine et design
en République tchèque et en 2004, celui de l’exposition Partizanske : Réinventer la ville fonctionnelle ;
exposition et colloque organisés dans le cadre de la biennale internationale de design de SaintÉtienne. En 2007, elle a assuré la conception et l’organisation du colloque international Réinventer
la ville industrielle. Projet en question ; manifestation placée sous le haut patronage de l’Ambassade
de la République Slovaque en France. Elle a notamment publié L’Avant-garde architecturale en
Tchécoslovaquie, 1918-1939 aux éditions Mardaga en 1992 ainsi que Prague au XXe siècle. Architecture
et Ville (avec Jana Claverie) aux Éditions Terrail en 2002.
16h00
Iwan Strauven, École nationale supérieure Lacambre – Bruxelles
en attente
16h20
Les voyages d’études dans l’élaboration du parti architectural des
édifices hospitaliers : Grange-Blanche dans le concert européen
En 1788, le chirurgien Tenon effectua le premier voyage d’étude ayant pour objet
l’architecture hospitalière. Ces missions à caractère généralement officiel visant à recueillir les
éléments devant permettre l’élaboration d’un hôpital idéal se multiplient à partir du second
quart du XIXe siècle. Elles étaient mises sur pied soit lorsqu’une ville importante projetait
de se doter d’un nouvel hôpital, soit lorsqu’un nouveau type d’établissement hospitalier
voyait le jour quelque part en Europe. Ainsi, la création des asiles d’aliénés concomitamment
en France et en Angleterre vers 1820-1840, puis celle des sanatoriums en Allemagne et
en Suisse à la fin du XIXe siècle, donnèrent un extraordinaire essor à ces pérégrinations
relevant parfois d’initiatives purement individuelles. La Grande-Bretagne, dont les institutions
sont données en exemple depuis le XVIIIe siècle, constitue avec la France, la destination
privilégiée, et ce jusque dans les années 1870, avant que l’Allemagne, auréolée de sa victoire
de 1871 et admirée pour son dynamisme scientifique et économique, ne lui ravisse la
vedette. C’est dans ce contexte qu’une délégation de notables lyonnais, dirigée par Édouard
Herriot et son architecte Tony Garnier, effectue un voyage d’études en Europe en 1909 avant
l’établissement du projet de son futur hôpital moderne à Grange-Blanche.
Pierre-Louis Laget, Direction régionale des affaires culturelles région Nord–Pas-de-Calais. Titulaire
d’un doctorat en médecine, d’un certificat de médecine tropicale/santé dans le monde et d’un D.E.A.
d’histoire de l’art soutenu à Paris I avec le professeur Daniel Rabreau, Pierre-Louis Laget est, depuis
1985, chercheur au service de l’Inventaire du patrimoine culturel de la région Nord–Pas-de-Calais, et
effectue, dans ce cadre, depuis 1997, un inventaire thématique pourtant sur les édifices hospitaliers de
l’arrondissement de Lille étendu aux établissements majeurs de la région Nord–Pas-de-Calais. Il poursuit
actuellement une étude sur l’histoire de l’architecture hospitalière entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu
du XXe siècle dans le cadre d’une thèse à l’École pratique des hautes études sur le thème « Naissance
et développement du système pavillonnaire dans l’architecture des établissements hospitaliers, jusqu’à
son abandon, 1772-1932 », sous la direction de Jean-Michel Leniaud. Il participe en parallèle à la
rédaction d’un ouvrage de synthèse sur l’évolution de l’architecture hospitalière depuis la fin du XVIIIe
siècle jusqu’à nos jours, lequel devrait être publié sous l’égide de la direction de l’Architecture et du
Patrimoine au ministère de la Culture, dans la collection des « Cahiers du patrimoine ».
16h40
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Débat
un colloque international
Résumés des communications
Samedi 29 novembre 2008
MATIN
La genèse de la Cité industrielle
Présidence de séance : Philippe Dufieux (CAUE du Rhône)
9h15
Accueil
9h30
Le stade de Gerland, fleuron architectural et symbole politique (1910-1931)
Si l’état actuel du stade Gerland, dénaturé, ne permet plus d’apprécier ce qui fut considéré
comme un chef-d’œuvre de l’architecture en béton armé, la façade monumentale élaborée
par Tony Garnier est classée à l’inventaire des monuments historiques. Construit entre 1913
et 1931, le stade municipal de La Mouche, l’un des premiers stades de France, présente
les caractéristiques essentielles du mouvement moderne en architecture : utilisation du
béton armé, esthétique dépouillée, préoccupations sociales. Les principes de zonage et
de fonctionnalité propres à l’architecte sont appliqués au stade en matière de sport. Nous
montrerons que la monumentalité du stade répond non seulement aux conceptions de
l’architecte en matière d’édifice sportif et à ses représentations en matière de gestion de
foules et de regroupements humains, mais également aux ambitions d’Édouard Herriot pour
la ville de Lyon, ce dernier faisant du sport un enjeu politique dont le stade deviendra très
vite l’emblème.
Élisabeth Lê-Germain, docteur en histoire du sport, CRIS-EA 647 Université de Lyon 1 et SPMS-EA
4180 Université de Bourgogne. Parallèlement à ses travaux de thèse, Élisabeth Lê-Germain a publié
de nombreux articles sur la politique sportive lyonnaise au temps d’Édouard Herriot. Après avoir
retracé l’histoire de la construction du stade de Gerland et développé les ambiguïtés de la municipalité
en matière de construction d’équipements sportifs, elle a particulièrement approfondi l’analyse des
événements locaux notamment les fêtes de la jeunesse à partir de 1924 et les classes de santé à partir
de 1928. Actuellement enseignante à l’Université de Bourgogne, elle poursuit ses recherches sur
l’histoire de l’événement et notamment l’histoire du spectacle sportif.
L’hôtel de ville de Boulogne-Billancourt, modèle de l’architecture
administrative des années 30
En 1925, le maire de Boulogne, André Morizet décide la construction d’un nouvel hôtel de
ville pour faire face à l’accroissement de la population de sa commune. Il choisit l’architecte
Tony Garnier, qui propose un projet novateur, celui d’une « usine municipale », dans laquelle
il sépare les deux parties composant le programme de cet équipement majeur : d’un
côté, les services municipaux organisés autour d’un vaste hall des guichets ; de l’autre, la
partie palatiale, dans laquelle se trouvent les salles de réception. Cette communication
soulignera notamment la postérité de cette construction emblématique dans l’architecture
administrative du XXe siècle.
9
Marie-Hélène Chazelle, doctorante à l’École pratique des hautes études. Diplômée en histoire et
en histoire de l’art, Marie-Hélène Chazelle a soutenu en 2002 son DEA à l’Université Lyon II sous la
direction de François Fossier, consacré à l’architecture des édifices bancaires à Lyon. Depuis 2002, elle
prépare, sous la direction de Jean-Michel Leniaud, une thèse de doctorat à l’École pratique des hautes
études, ayant pour titre « L’architecture des établissements financiers à Lyon et sa région entre 1850 et
1935 ». Elle est l’auteur de plusieurs articles consacrés à l’architecture des banques et hôtels de caisses
d’épargne. Depuis septembre 2008, elle est professeur des écoles à Lyon.
10h10
De la Cité industrielle aux cités-jardins de la région parisienne, la discrète
influence de Tony Garnier
Le plus souvent peu ou non revendiquée, cette œuvre majeure ouvre pourtant les horizons des
architectes qui, avec le programme des cités-jardins, doivent aussi faire œuvre d’urbanistes. Ces
vues à vol d’oiseau donnent une nouvelle échelle sur laquelle s’appuient notamment Paul de Rutté,
Joseph Bassompierre, Paul Sirvin et Maurice Payret-Dortail pour la « Cité-jardin du Grand Paris »
primé lors du concours pour le plan d’aménagement et d’extension de Paris en 1919. Tony Garnier
et sa Cité industrielle, mais aussi sa proposition au concours Rothschild de 1905, contribuent à
nourrir une interprétation française de la cité-jardin, loin de la ville circulaire conçue par Ebenezer
Howard. Mais c’est surtout après 1925 que son influence se renforce, alors que le style pittoresque
des premières cités cède la place à des inflexions nettement modernistes. Dès lors, les emprunts
à Garnier se font plus nombreux, étayés par ses réalisations et projets lyonnais. Payret-Dortail au
Plessis-Robinson, Marcel Auburtin et son projet pour une « cité satellite » de 80 0000 habitants
autour de La Courneuve, entre autres, illustrent cette influence peu connue.
Benoît Pouvreau, historien de l’architecture, service du patrimoine culturel (DCPSL), Conseil général de la
Seine-Saint-Denis. Docteur en histoire, Benoît Pouvreau a publié sa thèse consacrée à Eugène Claudius-Petit,
Un politique en architecture (Moniteur, 2004). Depuis 2002, il travaille pour et sur le département de la SeineSaint-Denis, où il a publié Le Logement social en Seine-Saint-Denis (1850-1999), Itinéraires du patrimoine,
2003, et co-publié Les Cités-jardins de la banlieue du nord-est parisien, Le Moniteur, 2007.
10h30
La Cité Industrielle et le béton de Tony Garnier
De 1899 à 1904, Tony Garnier esquisse « une Cité industrielle ». Il s’agit d’une synthèse architecturale et urbaine
issue d’une réflexion sur la complexité et l’avenir de l’époque. Elle configure un « nouveau monde » sous tous
ses aspects. Cette utopie anticipe des développements de l’urbanisme et de l’architecture à l’échelle du XXe
siècle. Cette cité est faite de béton. Parmi les nouveaux matériaux de construction qui viendront affronter la
pierre et le bois à la fin du XIXe siècle, le béton s’impose peu à peu grâce à ses capacités – il est assimilable
par tout projet de construction – et ses performances : dureté, solidité, résistance. Tony Garnier a vu juste :
l’industrie et le béton se sont liés l’un à l’autre pour réaliser la ville et l’architecture modernes. Les remises en
cause de ce dessein à travers les inquiétudes liées à la mondialisation, à l’émergence de la pensée écologique et
des préoccupations sur l’environnement posent question sur l’intérêt patrimonial et la pérennité de l’œuvre de
l’architecte lyonnais. Il s’agit là d’un paradoxe au regard de la durabilité du béton, objet de fascination pour les
uns et de mépris pour les autres. L’œuvre de Tony Garnier est menacée dans sa matière, ses fers et sa chair mais
aussi et surtout dans son idée et sa pensée : celle de l’industrie comme monde. Christian Marcot architecte et urbaniste, École nationale supérieure d’architecture de Lyon. Après une
formation en architecture à l’École d’architecture de Lyon, Christian Marcot a poursuivi ses études en urbanisme
et en philosophie à l’Université Lumière Lyon 2 puis à l’Université Jean Moulin Lyon 3. Il prépare actuellement
une thèse en esthétique sur l’œuvre architecturale et urbaine de Tony Garnier. En parallèle à une activité
d’architecte libéral, il enseigne à l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon. 10h50
Tony Garnier et Henri Focillon : rencontre dans un jardin clos
Au-delà des relations qu’ont entretenues deux créateurs appelés à collaborer dans le cadre des aménagements
du palais Saint-Pierre, il s’agira de montrer, chez l’un comme l’autre, un sentiment de l’architecture et du
paysage, ou plus exactement de leurs confins, marqué par l’expérience romaine de la ruine antique. Il sera aussi
question du rôle de la peinture dans ce rapport entre architecture et paysage (notamment à travers l’Inter artes
et naturam de Puvis de Chavannes et l’Île des morts de Böcklin) et de la place laissée à la sculpture.
Gérard Bruyère, Musée des beaux-arts de Lyon. Diplômé en histoire de l’art et en philosophie, Gérard
Bruyère exerce depuis près de vingt ans les fonctions de bibliothécaire-documentaliste dans quelques-unes
des principales institutions patrimoniales lyonnaises (Musée des tissus et musée lyonnais des arts décoratifs,
Archives municipales de Lyon, Musée des beaux-arts de Lyon). Au cours de ses activités, il a été amené à assurer
le commissariat ou à collaborer à plusieurs expositions (Archives nationales, Archives municipales de Lyon,
Bibliothèque municipale de Lyon, Gypsothèque de l’université Lumière-Lyon 2, Musée des beaux-arts de Lyon).
Gérard Bruyère poursuit des recherches en vue d’une thèse d’histoire de l’art sur « L’idée de musée : l’exemple
lyonnais », et s’intéresse, en particulier, à la patrimonialisation de la culture dans son rapport avec l’identité
territoriale. Ses publications concernent notamment l’histoire du collectionnisme, l’histoire de l’archéologie
et l’historiographie. Au cours de ses recherches, il a rencontré à plusieurs reprises la personnalité de Tony
Garnier et a consacré un article à l’évocation de son bref compagnonnage artistique avec son condisciple de
l’Académie de France à Rome, le sculpteur André Vermare.
10
11h10
Débat
11h30
Conclusion par François Goven, inspecteur général de l’Architecture et du Patrimoine
un colloque international
Direction scientifique
Jean-Michel Leniaud (École pratique des hautes études)
Après un premier ouvrage sur Jean-Baptiste Lassus (Droz, 1980), Jean-Michel
Leniaud est aujourd’hui directeur d’études à l’École pratique des hautes études (histoire de l’architecture des XIXe et XXe siècles), professeur à l’École des
chartes et à l’École du Louvre. Ses champs de compétence couvrent l’histoire
du patrimoine, l’histoire religieuse ainsi que l’histoire de l’art et de l’architecture des XIXe et XXe siècles. Sa bibliographie comprend une trentaine de titres
d’ouvrages et plus de cent cinquante articles. Outre de nombreux travaux
d’histoire de l’art, dont Les Bâtisseurs d’avenir. Portraits d’architectes. XIXeXXe siècles. Fontaine, Viollet-le-Duc, Hankar, Horta, Guimard, Tony Garnier, Le
Corbusier aux Éditions Fayard en 1998, il a publié en 1992 L’Utopie française.
Essai sur le patrimoine aux Éditions Mengès et Chroniques patrimoniales aux
Éditions Norma, en 2001. Il a fait paraître aux Éditions Fayard (mai 2002) Les
Archipels du passé. Le patrimoine et son histoire ainsi qu’un ouvrage sur la vie
et l’œuvre de Charles Garnier (Éditions du Patrimoine, 2003). Il a récemment
édité aux éditions du Cerf La Révolution des signes. L’art à l’église. 1830-1930
et aux éditions du SCÉREN - CNDP Vingt siècles d’architecture religieuse en
France. Il dirige la collection « Les Introuvables du patrimoine » aux Éditions
Molière. En août 2007 est sortie une réédition à jour, en français et en anglais
de la monographie qu’il a publiée sur la Sainte Chapelle avec Françoise Perrot
(Éditions du Patrimoine). Il dirige, à l’École des chartes, la publication des
Procès verbaux de l’Académie des beaux-arts (1811-1871) ; il est également
rédacteur en chef de la revue Livraisons d’histoire de l’architecture.
Philippe Dufieux (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme
et de l’Environnement du Rhône)
Docteur de l’École pratique des hautes études (section des sciences historiques et philologiques), diplômé en histoire, en histoire de l’art et en sciences
politiques, Philippe Dufieux a été directeur de projets au sein de la direction
de l’aménagement urbain de la Ville de Lyon. Depuis 2003, il est chargé de
mission auprès du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement
du Rhône. Vice-président de la Société historique, archéologique et littéraire
de Lyon, Philippe Dufieux a été chargé de cours à l’université Lyon 2. Il s’est
illustré par de nombreux travaux sur l’art à Lyon aux XIXe et XXe siècles, dont
Le Mythe de la primatie des Gaules. Pierre Bossan (1815-1888) et l’architecture religieuse en Lyonnais au XIXe siècle aux Presses universitaires de Lyon
(2004), Le Rêve de la maison. Cités-jardins, lotissements et habitat durable
dans le Rhône (en collaboration), paru aux Éditions du CAUE du Rhône (2007)
et Sculpteurs et architectes à Lyon (1910-1960) de Tony Garnier à Louis
Bertola aux Éditions Mémoire active (2007). En 2008, il a assuré la coordination d’un numéro de la revue Livraisons d’histoire de l’architecture consacré
aux chambres de commerce. Il a collaboré à de nombreux colloques internationaux dont Lyon-Genève-Paris (2002), Henri Focillon (2004), Les Orientalismes en architecture (2006), Villes et religions dans l’Europe moderne et
contemporaine (2006), La Colline de Chaillot et ses palais (2006) et Le Livre
et l’architecte (2008). Il prépare une étude sur les élèves de Tony Garnier
et l’École régionale d’architecture de Lyon ainsi qu’une monographie sur
l’architecte Antoine-Marie Chenavard (1797-1883). Il enseigne actuellement
à l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon.
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Biographie de Tony Garnier (1879-1948)
1869 naissance de Tony Garnier à la Croix-Rousse (Lyon)
1886-1889 École des beaux-arts de Lyon
1889 admission à l’École des beaux-arts de Paris
1894 logiste au concours du prix de Rome
1895 2e second Grand prix de Rome
1899 Grand prix de Rome (Siège central pour une banque d’État)
1899-1904 pensionnaire à la Villa Médicis
1901 première esquisse de la Cité industrielle
1903 voyage en Grèce
1903-1904 reconstitution de Tusculum
1904 la Cité industrielle est exposée comme envoi supplémentaire
1904 projets de villas en bordure du Parc de la Tête-d’Or (Lyon)
1904-1905 vacherie du Parc de la Tête-d’Or (Lyon)
1905 concours d’habitation à Bon Marché pour la Fondation Rothschild à Paris
1905 projet de désaffectation de l’Hôtel-Dieu de Lyon
1906 projet pour la rénovation des quartiers de la Bourse à Marseille (2e prix)
1907-1924 marché aux bestiaux des abattoirs de La Mouche à Lyon
1907 projet pour les abattoirs de Reims (2e prix)
1910-1933 hôpital de Grange-Blanche à Lyon
1911 villa de l’architecte à Saint-Rambert (Lyon)
1911-1914 projet pour les abattoirs de Nantes
1912 professeur de construction à l’École régionale d’architecture de Lyon
1913 villa de Catherine Garnier à Saint-Rambert (Lyon)
1914 architecte en chef de l’Exposition internationale urbaine de Lyon
1913-1914 usine Mercier et Chaleyssin à Lyon
1914-1924 stade de Gerland à Lyon
1917 publication de la version définitive de Une Cité industrielle
1917 projet de sanatorium franco-américain
1917 projet d’École d’enseignement théorique et pratique des arts à Lyon
1918 projet d’installation d’un service central des Postes à l’Hôtel-Dieu de Lyon
1918 projet de monument aux morts au Parc de l’Est (Lyon)
1918 projet de monument aux morts au cimetière de Loyasse (Lyon)
1918 projet de monument aux morts à la Croix-Rousse (Lyon)
1919 monument Édouard Aynard à Lyon
1919-1927 central téléphonique Vaudrey à Lyon
1919-1931 quartier des États-Unis à Lyon
1919 projet de Bourse du Travail à Lyon
1920 concours pour le monument aux morts de Lyon (6 projets dont « Philae », réalisé à l’Île aux Cygnes du Parc de la Tête-d’Or à Lyon)
1921 projet de monument aux morts, place du Trocadéro à Paris
1921 troisième villa à Saint-Rambert
1922 extension de la villa Gros à Saint-Didier-aux-Mont-d’Or (Rhône)
1922-1924 projet pour le palais de la Société des Nations à Genève
1923 projet pour le sanatorium de Saint-Hilaire du Touvet (Isère)
1924 monument aux morts de Monplaisir (Lyon)
1924 projet de façade pour le Crédit Lyonnais à Lyon
1925 pavillon de Lyon-Saint-Étienne à l’Exposition des Arts décoratifs et industriels modernes à Paris
1926 monument Auguste Chauveau à l’École vétérinaire de Lyon
1926-1928 hôtel de ville de Boulogne-Billancourt
1927-1933 École de tissage (Lyon)
1930-1931 projets d’École des beaux-arts à Lyon
1932 projet de groupe scolaire pour le quartier des États-Unis à Lyon
1933-1938 projet pour la cité hospitalière de Metz
1935 concours pour le parc boisé de Parilly (Rhône)
1936 concours pour l’hôpital de Périgueux
1936 clinique pasteur à Lons-le-Saunier
1937 tombeau Garnier au cimetière de la Croix-Rousse (Lyon)
1938 Tony Garnier démissionne du poste de professeur à l’École régionale d’architecture de Lyon
1948 (19 janvier) mort de Tony Garnier au domaine de Carnoux à La Bédoule (Bouches-du-Rhône)
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CAUE DU RHÔNE
Paul Delorme, vice-président du Conseil Général du Rhône, président
Catherine Grandin-Maurin, directrice
6bis, quai Saint-Vincent 69283 Lyon cedex 01
04 72 07 44 55 - [email protected] - www.caue69.fr
du lundi au vendredi de 8h30 à 17h
centre de documentation : lundi, mardi, jeudi, vendredi de 8h30 à 12h et de 14h à
17h (mercredi sur rendez-vous)
Le CAUE du Rhône
Pour partager et développer une culture architecturale, urbaine et paysagère
Toute l’année, le CAUE du Rhône organise des expositions, des conférences, des circuits de visites et édite actes
et ouvrages. Il ouvre son centre de documentation pour des consultations et des recherches.
En 2009 : Grand prix de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement du Rhône lancé par le Conseil
général du Rhône et le CAUE du Rhône, 1ère édition (pour en savoir plus, se connecter à notre site www.caue69.fr).
Construire avec les jeunes
Partenaire de l’Education Nationale, de la DRAC et de la Région Rhône-Alpes, le CAUE du Rhône développe et
multiplie avec les enseignants des actions auprès des élèves dans le cadre de différents dispositifs qui permettent aux établissements du premier et second degré de développer des projets en faveur de la culture architecturale et du cadre de vie en y intégrant des professionnels.
Journée rencontre Architecture Education le mercredi 10 décembre 2008 au CAUE du Rhône (programme sur
www.caue69.fr).
Une offre de formation
La mission de conseil s’accompagne de sessions de formation auprès des élus, des agents des collectivités et des
professionnels. Face aux nouvelles problématiques liées au développement durable, à la maîtrise de l’étalement
urbain, à la gestion économe des ressources, les formations du CAUE du Rhône contribuent à développer une
connaissance des mutations et à diffuser de nouvelles méthodes pour mieux prendre en compte le défi environnemental dans les pratiques d’aménagement et de construction. Le CAUE du Rhône est enregistré auprès de la
Préfecture de la région Rhône-Alpes comme centre de formation sous le numéro 82 69 05776 69.
Le programme 2008-2009 présente une douzaine de journées d’étude « Responsabilité des élus et enjeux de
l’aménagement durable » (programmes en ligne sur notre site). Renseignement au 04 72 07 44 55.
De nouveaux services pour les particuliers.
Le CAUE du Rhône propose aux habitants du Rhône ayant un projet de construction, de réhabilitation, d’extension de prendre conseil auprès d’un architecte aux points conseil architecture mais aussi aux points conseil
spécialisés bois, environnement, urbanisme juridique.
Conseils en Architecture & Basse Energie.
L’Agence Locale de l’énergie de l’agglomération lyonnaise et le CAUE du Rhône organisent des permanences
communes afin d’accompagner les porteurs de projets, situés sur le Grand Lyon, qui souhaitent construire
ou réhabiliter leur logement avec des performances environnementales et énergétiques ambitieuses (Niveau
« Bâtiment Basse Consommation » à minima).
Points conseil architecture/bois
Pour répondre à de nouvelles attentes d’information et de conseil une permanence commune entre un architecte conseiller du CAUE et un technicien bois est mise en place. L’architecte spécialiste du bois peut répondre
aux questions portant sur l’insertion du projet dans son site, le respect de l’urbanisme local, les avantages et
les contraintes de la conception en bois, les questions structurelles liées à ce matériau ou encore le choix des
entreprises. Par son conseil le technicien spécialiste du bois membre du Comité National de Développement
du Bois complète celui de l’architecte. Il connaît les techniques les plus récentes de mise en oeuvre du bois. Il
peut aider au choix des techniques et essences appropriées pour l’ensemble de la construction, de la structure
aux revêtements. L’accompagnement peut aussi porter sur les questions de normes, d’isolation, d’acoustique,
de résistance au feu....
Les demandeurs sont invités à prendre RDV au CAUE en appelant le 04 72 07 44 55.
Les collectivités locales font face à de nouveaux défis pour l’aménagement de leur
territoire.
Le CAUE du Rhône les accompagne dans leur projet et apporte son expertise et son expérience de plus de 30
ans, avec son équipe pluridisciplinaire composée d’architectes, urbanistes, paysagistes et environnementaliste.
Chaque projet s’anticipe et se prépare par des choix d’actions coordonnées portant les valeurs et les exigences
de qualité environnementale, urbaine et architecturale; pour cela le CAUE du Rhône propose aux maîtres
d’ouvrage une offre d’accompagnement diversifiée, sur l’habitat, les équipements publics ou les activités, laissant aux décideurs la responsabilité de décider et aux professionnels l’opportunité d’imaginer. Du terrain local
aux grands enjeux du département, le CAUE du Rhône partage ainsi les exigences d’un urbanisme maîtrisé et
des démarches de projet capables de produire un cadre de vie de qualité.
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INSTITUT CULTUREL ITALIEN
Ivano Marchi, directeur
45 rue de la Bourse 69002 LYON
Tél. 04 78 42 13 84
Fax 04 78 37 17 51
e-mail : [email protected]
http://www.iiclione.esteri.it
L’institut culturel italien
de Lyon est un organisme du ministère Italien des
Affaires Etrangères, chargé de diffuser et promouvoir la connaissance de la langue et de la culture italiennes. Parmi ses principaux objectifs, la réalisation d’initiatives culturelles qui ont pour thème l’Italie, sa vie
culturelle, artistique et scientifique.
L’Institut Culturel Italien met gratuitement à la disposition de ses adhérents une bibliothèque d’environ
5 700 volumes, une vidéothèque comprenant près de 800 titres ainsi que 375 DVD des meilleurs films
italiens. Des quotidiens, des hebdomadaires et des revues peuvent être consultés sur place. L’Institut fournit
également de la documentation touristique et des informations sur l’Italie. Les étudiants qui désirent poursuivre leurs études en Italie peuvent obtenir des conseils sur le système universitaire italien.
INSTITUTO CERVANTES DE LYON
Arturo Lorenzo Gonzalez, directeur
58, Montée de Choulans
69005 Lyon
Tél. 33 4 78 38 72 41
Fax. 33 4 78 37 81 10
e-mail : [email protected]
http://lyon.cervantes.es
L’institut Cervantes de Lyon, placé sous le haut patronage de Sa Majesté
le Roi d’Espagne, est une institution créée en 1991 pour promouvoir l’enseignement de la langue espagnole, diffuer la culture des pays hispanophones et participer aux échanges culturels dans le monde entier.
À ce titre, l’Instituto Cervantes intervient, avec d’autres institutions, dans les programmes internationaux en
Europe et dans le monde.
L’Instituto Cervantes possède son propre programme de formation « Plan Curricular » qui établit les bases
appropriées pour l’enseignement d’un espagnol standard universel, respectant ainsi les diversités de la
communauté hispanique. L’enseignement est individualisé et s’appuie sur la technologie la plus avancée. Les
professeurs sont diplômés par l’Université et spécialisés dans l’enseignement de l’espagnol comme langue
étrangère. L’espagnol est la langue maternelle de tous les professeurs de l’Instituto Cervantes. Il propose
aussi des cours d’autres langues co-officielles de l’Espagne. L’Instituto Cervantes organise des examens pour
l’obtention des Diplômes d’espagnol comme langue étrangère (D.E.L.E.), délivrés par le ministère de l’Éducation nationale. Ce diplôme atteste un niveau de compétence et de maîtrise de la langue espagnole.
L’Instituto Cervantes possède une bibliothèque spécialisée sur le monde hispanique de plus de 8 000 volumes dont le fonds ne cesse d’augmenter. Près de 700 000 volumes sont répartis sur l’ensemble des Instituto
Cervantes dans le monde.
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