télécharger l`article au format PDF

Transcription

télécharger l`article au format PDF
Chroniques bleues
Tableaux de bord 736 après France-Brésil (1-0)
jeudi 10 février 2011, par Bruno Colombari
Voir l'article en ligne
Un maillot porte-bonheur, les nouveaux contre le Brésil, l’art compliqué de bien débuter l’année, la cinquième de
Blanc, le douzième de Benzema et plein d’autres choses encore après ce France-Brésil édition 2011.
Tiens, une victoire en amical contre le Brésil ! Ça faisait longtemps. Si les Bleus sont invaincus contre les Auriverde depuis 1992, ces
derniers se rattrapaient lors des matches qui ne comptent que pour du beurre. Le dernier succès français en amical remontait donc
au 1er avril 1978.
Les séries en cours
Avec cinq victoires d’affilée, la série en cours commence à prendre une jolie tournure. Il faut remonter à 2007 pour trouver aussi
bien (mars-août 2007), d’autant que le prochain match contre le Luxembourg, le 25 mars, devrait améliorer encore le total. Il sera
alors temps de penser à s’attaquer au record absolu, les 14 victoires d’affilée entre mars 2003 et février 2004. D’autant qu’après
avoir battu coup sur coup l’Angleterre et le Brésil, les Bleus ne devraient plus faire de complexe face à leurs prochains adversaires.
C’est un fait : depuis 2003, les Bleus ne savaient plus comment bien commencer
l’année. Avant le succès contre le Brésil, ils avaient enchainé huit matches pour six défaites (dont cinq à domicile en 2007 et 2009
contre l’Argentine, en 2010 face à l’Espagne, en 2006 contre la Slovaquie et en 2003 face à la République tchèque et une à
l’extérieur en Espagne en 2008), un nul (contre la Suède en 2005) pour un seul succès en Belgique en 2004.
Pourtant, cette mauvaise série est récente : Sur les dix années précédentes, de 1993 à 2002, l’équipe de France a fait un sans-faute,
dix victoires dont de belles en Italie (1994), aux Pays-Bas (1995), au Portugal (1997), face à l’Espagne (1998) ou à l’Allemagne
(2001), pas vraiment des seconds couteaux. Les défaites sont encore rares entre 1974 et 1992, puisqu’on n’en compte que deux
(Angleterre 1992 et Espagne 1981) pour douze victoires et cinq nuls.
Pour retrouver trace d’une série aussi mauvaise que depuis 2003, il faut remonter à la période 1964-1973 avec une victoire (en
Argentine en 1971) pour trois nuls et six défaites. Et si on remonte encore plus loin, jusqu’en 1945, les résultats sont plutôt poussifs
avec six victoires, quatre nuls et neuf défaites.
Les changements de maillot sont-ils profitables ?
Contre le Brésil, les Bleus ont étrenné avec bonheur leur nouveau maillot à virgule. Pour savoir si une toute nouvelle tenue avait une
influence quelconque sur les performances de la sélection, je me suis penché sur les vingt dernières années.
Chose importante tout d’abord, depuis 1992, si les Bleus ont porté douze maillots différents, jamais ils n’ont perdu le jour où ils en
ont porté un nouveau. Dans le pire des cas, ils ont concédé le nul, comme en 1992 (3-3 contre la Belgique), fin 2005 (0-0 contre
l’Allemagne) ou fin 2007 (2-2 en Ukraine).
Si on regarde maintenant les performances obtenues avec chaque tunique, on constatera qu’il n’y a aucune corrélation entre les
qualités esthétiques du vêtement et les résultats. En effet, c’est de loin le maillot le plus laid (celui porté en 1994-1995) qui obtient
le meilleur score avec 10 victoires et 7 nuls. Il est suivi de près par le maillot 2004-2005 (14 victoires, 11 nuls et une défaite), pâle
copie de celui de 2000-2001 (21 victoires en 30 matches). Mais comme il y a une justice, c’est le plus réussi (à mes yeux) qui
obtient le plus grand pourcentage de victoires, celui de 2002-2003 : 19 sur 26. On remarquera aussi que ceux de 2008 et de 2010
comptent autant de défaites que de victoires.
(En bleu les victoires, en gris les nuls et en rouge les défaites. Dessins des maillots par Erojkit)