Postface

Que sont devenus…
… les artistes qui ont produit les tubes mentionnés à la fin des chapitres du roman ?
George McCrae, né en 1944, n’a qu’un seul tube à son actif : « Rock
your Baby », sorti en 1974. Sur son site Internet, sur lequel on peut
aujourd’hui encore engager l’artiste, il se nomme en toute logique
« Mr. Rock your Baby Himself ». Son single s’est vendu à plus de cinquante millions d’exemplaires dans le monde.
Lipps Inc., composé de Steven Greenberg et de Cynthia Johnson,
a été un vrai one hit wonder. Après le succès de « Funkytown », un
autre single est sorti, passé presque inaperçu. Steven Greenberg dirige
aujourd’hui une société Internet à Minneapolis.
Billy Vaughn a enregistré de nombreux tubes jusque dans les
années 1960, entre autres avec Pat Boone. Lorsque la musique d’orchestre a cédé la place au beat, Vaughn s’est retiré. Il est mort d’un
cancer en 1991.
Heintje a été l’un des enfants stars qui a eu le plus de succès dans les
pays de langue allemande avec des tubes populaires tels que « Mama »
et « Du sollst nicht weinen ». À la fin des années 1960, après avoir
mué, il a tenté plusieurs come-backs, sans succès. Depuis, Heintje s’est
tourné vers la variété et, le samedi soir, on peut l’apercevoir ici et là, en
zappant, sur des chaînes publiques.
Olivia Newton-John, née en Angleterre en 1948, a fondé son premier girls-band, « Sol Four », à l’école. Cette petite-fille d’un prix Nobel
de physique a connu son premier succès en 1971 en interprétant une
chanson de Bob Dylan. En 1974, elle arrive à la quatrième place au
concours de l’Eurovision, puis rencontre le succès en 1978 avec le
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premier rôle dans l’adaptation cinématographique de la comédie
musicale Grease aux côtés de John Travolta. En 1980, une autre comédie musicale, Xanadu, a fait un flop au cinéma, mais la bande originale
s’est très bien vendue. Son single controversé « Physical » a dominé le
hit-parade américain en 1981. Après des hauts et des bas – touchant
surtout à sa vie de famille –, la chanteuse s’est tournée vers la country
dans les années 1990, genre dans lequel elle avait débuté. Ses albums
se vendent encore bien en Australie, où elle vit. Tout au long de sa carrière, qui a duré près de quarante ans, Olivia Newton-John a remporté
des dizaines de Grammy et autres distinctions similaires.
Electric Light Orchestra a été fondé en 1971 par Jeff Lynne, Roy
Wood et Bev Bevan, anciens du groupe The Move. ELO passe pour le
pionnier du son disco ; toutefois, les orchestrations qui l’ont rendu
si reconnaissable ne sont apparues que sur le tard. Leur premier vrai
tube a été « Don’t let me down », en 1979. Le succès s’est confirmé
avec la bande originale de Xanadu. ELO s’est propulsé en tête des charts
mondiaux en 1981 avec le single « Hold on tight ». En 1986, Lynne a
dissous le groupe. Il a continué à faire parler de lui comme le producteur (aisément reconnaissable) des Travelling Wilburys. En 2001, ELO
a fait un come-back, qui s’apparentait plutôt à un retour de Lynne en
solo. Les ventes du nouvel album n’ont pas décollé. Depuis, le leader
du groupe ELO est surtout producteur, entre autres celui de son ami
Tom Petty.
Frank Duval, né en 1940, est également connu sous le nom de
Franco Duval. Il a enregistré deux tubes en Allemagne dans les années
1980 ; son activité principale est cependant toujours restée la composition et la production de musiques de séries télévisées (Derrick, Le
Renard, mais aussi pour la série culte de la BBC, Le Guide du voyageur
galactique). Duval vit aux Canaries et compose toujours.
Franck Zander, né en 1942, a connu quelques gros succès en
Allemagne sous son vrai nom mais aussi sous d’amusants pseudonymes présumés. Il a entre autres animé, avec Helga Feddersen,
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l’émission de télévision musicale « Plattenküche ». Depuis les années
1990, Zander vend des CD personnalisés pour les anniversaires, qu’on
peut commander sur Internet.
Peter Schilling, né en 1956 à Stuttgart, a été en 1983 l’artiste qui
a connu le plus grand succès en Allemagne grâce à son « Major Tom
(völlig losgelöst) » ; il dominait sans conteste la NDW, à son apogée à
l’époque. Plusieurs singles ont suivi, comme « Terra Titanica » et « Die
Wüste lebt », mais aucun n’a jamais égalé « Major Tom » qui remplit
toujours les pistes de danse. Schilling est toujours en activité, il a sorti
une dizaine d’albums et écrit deux livres, dont un de développement
personnel. « Major Tom » a été réédité à plusieurs reprises – la dernière
fois en 2003 – et la version anglaise a été un tube jusqu’aux États-Unis.
Paul Young, né en 1956, de son vrai nom Paul Anthony Young,
a connu le sommet de sa gloire dès son premier album, No Parlez
(numéro un en Grande-Bretagne et en Allemagne). En raison de problèmes de voix, il s’est retiré du milieu musical au milieu des années
1980 et ses tentatives de come-back se sont toutes enlisées. Avec Rock
Swings, album sorti en 2006, il a essayé de surfer sur la vague lancée
par Robbie Williams. L’album a été un flop, essentiellement à cause de
problèmes de voix persistants, confirmés lors d’une apparition embarrassante à une émission de Noël sur la chaîne ARD, en 2006.
Laura Branigan, née en 1957, a surtout connu le succès avec des
reprises : « Self Control » de l’Italien Raff et, son second tube, « Gloria »
d’Umberto Tozzi. Elle a tenté un come-back dans les années 1990 en
duo avec David Hasselhoff et, par la suite, s’est produite dans des comédies musicales. Elle est décédée en 2004 d’une hémorragie cérébrale.
Frankie Goes To Hollywood a existé de 1983 à 1987. Le groupe
a enregistré quelques tubes (« Relax », « Two Tribes », « The Power of
Love ») dans les années 1980. Il y a eu plus d’albums édités après sa
dissolution que pendant son existence – notamment des best of et des
remix. Le producteur Trevor Horn n’a laissé aucun membre du groupe
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à part Holly Johnson participer à ces enregistrements, ce qui a valu à
FGTH la une de nombreux journaux. Dans sa carrière solo, Johnson a
connu quelques succès d’estime (« Americanos »). Les autres membres
ont annoncé une tournée du groupe en 2005 (sans Johnson) ; elle n’a
cependant toujours pas eu lieu.
Evelyn Thomas, née en 1953, a exploré différents genres tels le
jazz et le gospel, avant mais aussi après son tube planétaire « High
Energy ». Elle n’a toutefois jamais réussi à renouer avec un tel succès.
En 2004, un remix de ce tube a été pendant un temps l’hymne de la
communauté gay. Depuis, Evelyn Thomas a arrêté la musique ; l’inévitable best of est sorti en 2000 chez Hallmark.
Giorgio Moroder, né en 1940 dans le Tyrol du Sud, a écrit et produit des dizaines de tubes pour Elton John, Limahl, Barbra Streisand,
Freddie Mercury, Donna Summer et bien d’autres, ainsi que des
musiques de films mondialement connues, comme « Take my Breath
away » (bande originale de Top Gun). En 2004, il a été admis au « Dance
Music Hall of Fame ». Depuis la fin des années 1990, l’agitation s’est
calmée autour de l’artiste, qui peut prétendre à plus de cent cinquante
disques d’or.
Stevie Wonder, de son vrai nom Steveland Hardaway Judkins, est
né prématurément en 1950 ; sa cécité serait due à la surdose d’oxygène
qui lui a sauvé la vie. Wonder a enregistré ses premiers disques à l’âge
de douze ans pour le célèbre label Motown et a connu son premier
succès à dix-huit ans. L’artiste s’est engagé pour les droits civiques et,
grâce à son action, l’anniversaire de Martin Luther King est devenu un
jour férié aux États-Unis. Il a obtenu un Oscar en 1984 pour la musique du film La Fille en rouge. Il n’a plus connu un tel succès par la suite ;
son dernier album, sorti en 2005, A Time 2 Love, a bien été salué par la
critique, mais à peine remarqué par le public.
Marc Almond, né en 1957, a fondé en 1980 avec David Ball le groupe
« Soft Cell » dont le seul et unique tube, « Tainted Love » (numéro un
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dans dix-sept pays), est sorti en 1981. Le groupe s’est séparé en 1983,
mais a fêté ses retrouvailles en 2003 avec une tournée et un nouvel
album, qui n’ont tous deux rencontré qu’un succès médiocre. Dans l’intervalle, Almond s’est essayé à des projets en solo, a chanté en duo avec
entre autres Nina Hagen, Jimmy Somerville et Rosenstolz, mais seul
son duo avec Gene Pitney s’est retrouvé au hit-parade.
Gene Pitney, né en 1941 aux États-Unis, a fait quelques tubes
dans les années 1960, la plupart en Europe. Il a été admis en 2002 au
« Rock and Roll Hall of Fame » et est décédé en 2006 dans une chambre d’hôtel, le lendemain d’un concert.
Bobby McFerrin, né en 1951, a été pour ainsi dire découvert par le
comique Bill Cosby qui le pressa de participer à un festival de jazz. Son
premier album sort deux ans plus tard, en 1982, mais ce n’est que sur
son cinquième, Simple Pleasures, qu’on trouve le tube planétaire « Don’t
worry, be happy ». McFerrin est un artiste aux multiples talents qui
touche à différents genres ; il a obtenu un Grammy en 1990. Il est également chef d’orchestre et a dirigé presque tous les grands orchestres
du monde. Bien que son refrain populaire l’ait rendu célèbre en 1982,
il n’a plus jamais essayé de composer un tube.
Robin Beck, née en 1954, a connu son plus grand succès commercial en 1989 avec « First Time », une chanson à l’origine enregistrée
pour une publicité pour Coca-Cola. L’histoire s’est répétée en 1990
avec la musique d’une publicité pour McDonald’s, « Close to you ».
Depuis, la chanteuse a enregistré plusieurs singles et albums, sans
jamais renouer avec le succès. Elle s’est retirée de la musique au milieu
des années 1990, puis elle a sorti trois nouveaux albums entre 2004
et 2007, lesquels n’ont pas suscité beaucoup d’intérêt.
David Hasselhoff, né en 1952, a débuté sa carrière en 1975 dans
le feuilleton télévisé Les Feux de l’amour. Son succès s’est établi avec
la série K 2000, qui a popularisé la Pontiac Trans Am. En 1989, il a
produit avec Jack White l’album Looking For Freedom, qui s’est surtout
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bien vendu en Allemagne et en Autriche et dont Hasselhoff aurait par
la suite prétendu qu’il était à l’origine, en fin de compte, de la réunification allemande. Le tournage de la série bikini Alerte à Malibu a
débuté la même année ; d’abord un flop, la série a par la suite connu
un immense succès partout dans le monde, en particulier quand
Hasselhoff en est devenu le producteur. Son nom passe pour être le
plus recherché sur Google.
Mysterious Art a été le nom du collectif Magic Affair de 1989 à
1994. En tant que Mysterious Art, le groupe a enregistré son seul tube
avec son premier single, « Das Omen ». En 1995, le groupe, rebaptisé,
a connu un nouveau succès avec « Das Omen III ». Le dernier album
enregistré en studio est sorti en 1996. D’un point de vue musical, il n’y
a guère de différence d’un morceau à l’autre.
Jive Bunny & The Mastermixers était le projet d’un studio musical britannique, constitué d’un père et de son fils. À l’origine, les deux
hommes créaient des mixes pour DJ, mais leur medley de Glenn Miller,
« Swing the Mood », a suscité un tel enthousiasme qu’ils l’ont sorti en
single, signé « Jive Bunny & The Mastermixers ». En peu de temps, ce
disque est arrivé en tête du hit-parade dans de nombreux pays européens ; des productions similaires ont suivi les deux années suivantes,
dont vingt millions d’exemplaires ont été vendus au total. Plusieurs
de leurs singles ont connu un succès planétaire. Une fois leur concept
épuisé, John et Andrew Pickles sont retournés à leur premier métier et
l’exercent encore aujourd’hui. Ils apparaissent de temps en temps sous le
nom de « Jive Bunny ». En 1999, ils ont sorti un album passé inaperçu,
Summer Holiday, mais le fait d’ajouter une base rythmique dansante à
des medleys a été et reste encore une idée reprise sous bien des formes.
Xavier Naidoo, né en 1971 et d’origine sud-africaine, a démarré sa
carrière en 1994 en tant que choriste au sein du « Rödelheim Hartreim
Projekts » de Moses Pelham et Thomas Hofmann. La même année, il a
enregistré avec Sabrina Setlur son premier single, qui a connu un franc
succès. En 2003, « Ich kenne nichts », extrait de son premier album, s’est
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classé en tête du hit-parade en Allemagne, et depuis il enchaîne les succès ; désormais, Naidoo remplit de grandes salles de concert. Le musicien apparemment très religieux a un faible pour les voitures de luxe ;
en 2000, il a été condamné à vingt mois avec sursis pour possession de
quarante-huit grammes de haschich. Le single « Danke », en tête du hitparade à la fin de l’été 2006, était un hommage à l’équipe d’Allemagne de
football, arrivée troisième à la Coupe du monde en 2006.