Procès-verbal du 15 Octobre 2001
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Procès-verbal du 15 Octobre 2001
2203 PROCES-VERBAL DE LA SEANCE DU CONSEIL COMMUNAL 15 OCTOBRE 2001 Le Conseil communal est réuni à la suite d'une convocation datée du 4 octobre 2001, accompagnée d'un ordre du jour comportant 65 objets et d’un ordre du jour complémentaire de 2 objets. La séance publique s'ouvre à 18 heures avec 37 présents. Présidence de M. DI RUPO, Bourgmestre ; Présents : M. R. BIEFNOT, Mme COLINIA, MM. CARPENTIER, DARVILLE, DEPLUS, DUPONT, Mme CRUVEILLER, Mlle HOUDART, Echevins ; MM. HAMAIDE, BEUGNIES, BAILLY, COLLETTE, POIVRE, ALLART, B. BIEFNOT, Mme GUEPIN, M.TAQUIN, Mlle OUALI, M.DEBAUGNIES, Mmes JUNGST, MALAISE, MM.SPEER, MILLER, SAKAS, MARTIN, Mmes BLAZE, NAMUR-FRANCK, MM. DEL BORRELLO, MANDERLIER, ROSSI, Mme KAPOMPOLE, MM.SODDU, DE PUYT, Mme ISAAC, M. MERCIER, Mme COUSTURIER, M. FLAMECOURT, Mmes MERCIER, JOARLETTE, POURBAIX, THYSBAERT, AGUS, MM.VISEUR, LECOCQ, Conseillers et M Bernard VANCAUWENBERGHE, Secrétaire communal. M. DI RUPO, Bourgmestre : Je dois excuser l’absence de M. Bernard BIEFNOT et présenter les excuses de nos collègues Willy MERCIER et Françoise COLINIA, l’un et l’autre se trouvant dans des bouchons de circulation; ils arriveront dès que possible mais eu égard à la situation des transports en commun, il y a un peu plus d’encombrements que d’habitude. Le procès-verbal de la dernière séance est à votre disposition, comme à l’accoutumée. S’il n’y a pas de remarque d’ici la fin du Conseil communal, il sera considéré comme approuvé. 1er objet : POLICE – CIRCULATION a) Confirmation de l’arrêté d’urgence du Bourgmestre suite à la réparation d’une cheminée à Mons, rue Neuve, n° 2 7e 6002/262 ADOPTE à l’unanimité – 1ère annexe b) Confirmation de l’arrêté d’urgence du Bourgmestre suite à une réfection sur collecteur situé à Mons, rue de la Clef, 41 7e 6002/188 ADOPTE à l’unanimité – 2e annexe 2204 c) Confirmation de l’arrêté d’urgence du Bourgmestre suite à un enfoncement de la dalle d’une chambre de visite à Maisières, rue de l’Agace, 47 7e 6002/MAIS/21 ADOPTE à l’unanimité – 3e annexe d) Confirmation de l’arrêté d’urgence du Bourgmestre suite à la menace d’effondrement d’un immeuble sis à Mons, rue de la Couronne. 7e 6002/92 ADOPTE à l’unanimité – 4e annexe e) Création d’un stationnement pour handicapés à la mitoyenneté des immeubles n°s 20/22 à Nimy, avenue des Tulipes. 7e 6002/NI/11 ADOPTE à l’unanimité – 5e annexe 2e objet : POLICE. Achats de matériel. Police Zone Mons-Quévy. Budgets extraordinaires 2001. Police CR/HD/RAPCOL/078 2001 ADOPTE à l’unanimité – 6e annexe Entrée de Mme COLINIA, M. SPEER, Mmes BLAZE, THYSBAERT : 41 Présents 3e objet : Proposition du nouveau projet de Contrat de Sécurité et de Prévention 20022003. Service Prévention 1.2001.9 M. DI RUPO, Bourgmestre : Un mot d’explication. Vous savez que les Contrats de Sécurité et de Société, appelés Contrat de Sécurité et de Prévention ont fait l’objet d’évaluations. Mons bénéficie d’une évaluation positive mais il y a des améliorations à apporter et une nouvelle structure à adopter. La nouvelle structure est la suivante : une partie des montants financiers qui nous avaient été octroyés vont, dorénavant, directement au Conseil de Police. Mais, globalement, quand on fait l’addition de ce qui ira au Conseil de Police et de ce que nous gardons dans le domaine de la prévention, nous gardons les budgets. Pour ce qui concerne alors l’aspect préventif, il est proposé d’actualiser ce contrat à la lumière des remarques qui ont été formulées avec le renforcement de la politique communale de prévention, avec une direction plus forte et une évaluation plus permanente, en maintenant toujours des projets scolaires notamment sur la prévention de la violence à l’école, collaboration avec l’Aide à la Jeunesse, toujours les projets sans-abri, le développement social dans les quartiers avec des médiations de quartiers et les services d’aide juridique et budgétaire de première ligne. Il y a aussi tout un volet sur l’approche 2205 des toxicomanies et il y a alors ce que l’on appelle la « prévention situationnelle » avec la sécurisation des logements, la cellule « tags » - vous aurez remarqué que nous sommes une des villes où il y a très peu de tags et cela, c’est dû à cette cellule qui est remarquable, qui accomplit un travail de qualité –, la convivialité avec le TEC, l’assistance de prévention et de sécurité donc avec les APS. Nous bénéficions toujours des mêmes montants qui se répartissent à la lumière des décisions du Gouvernement fédéral et dans la partie « prévention », nous recentrons en tirant des leçons de l’évaluation. Quelqu’un souhaite-t-il prendre la parole à cet égard ? Je vous en prie, Madame. Mme JUNGST, Conseillère communale : J’ai lu attentivement tout le dossier concernant le Contrat de Sécurité et de Prévention 2002/2003 qui reprend, effectivement, un panel assez large des activités et des actions déjà menées depuis quelques années. Mais ce qui a attiré particulièrement notre attention, cette année, ce sont les statistiques de criminalité sur l’entité montoise et particulièrement, il apparaît que plus de la moitié de la criminalité soit 56 % des faits enregistrés - est commise dans l’intra et l’extra-muros, ce qui change effectivement toute la répartition, en tout cas, que nous avons eue les années précédentes où on identifiait clairement des quartiers en difficultés; c’était plutôt les banlieues de Mons, c’est-à-dire les quartiers à forte concentration de population et qui cumulaient plusieurs problèmes et des difficultés sociales. Mais ici, clairement, c’est la première fois que l’on met le point sur la criminalité intra et extra-muros. Je pense que c’est parce que les statistiques de la Police et de la Gendarmerie ont été regroupées et donc, il est vrai qu’il est très difficile de faire la comparaison avec les années précédentes, à savoir : est-ce qu’il s’agit d’un nouveau phénomène ou est-ce que précédemment, ce phénomène-là n’avait pas été mis en lumière ? Là, si vous avez une réponse, cela nous intéresserait de la connaître. Autre chose : il apparaît que la criminalité rencontrée au centre-ville est importante mais on n’arrive pas non plus à définir clairement de quel type de criminalité il s’agit puisque les chiffres reprenant le type de difficultés rencontrées sont des chiffres bruts, donc on ne sait pas très bien si, dans le centre-ville, si un type de criminalité est clairement identifié. Je pense qu’il serait intéressant pour nous de le savoir et surtout, pour définir la pertinence des actions qui sont proposées spécifiquement dans le centre-ville. Alors, c’est clair que c’est une nouveauté parce que même dans le dossier, on reprend régulièrement 6 quartiers en difficultés en ajoutant les Quartiers de Messines – de la Gare à ceux parfois déjà 2206 existants mais il y a certaines pages où l’on parle de 5 quartiers, donc je pense que cette nouvelle approche n’est pas totalement intégrée, y compris dans le texte. Il faudrait peutêtre voir à une relecture plus fine. Pour le reste, comme les années précédentes et en général – cela fait déjà quelques années que nous le soulignons – le menu est toujours très copieux, les actions sont très vastes. A notre sens, il apparaît déjà qu’il y a une petite amélioration dans la répartition, en tout cas, dans la gestion de certains axes. Notamment, nous demandions depuis le début de ces contrats que tout le volet « prévention et intégration sociale » soit confié pour sa gestion, au CPAS. Je crois que effectivement, il y a déjà un petit pas dans ce sens-là, un très petit pas, un premier pas, j’espère, qui va dans ce sens-là puisque la gestion de l’accompagnement des sans-abri pourrait bientôt être confiée au CPAS, peut-être même, sur cette lancée, aussi la lutte contre le décrochage scolaire. Cela va dans le bon sens, c’est-à-dire de recentrer les structures qui font une approche sociale, plus sur les équipes de travailleurs sociaux préexistantes au niveau communal, à savoir celles du CPAS de Mons; bien sûr, c’est une petite goutte puisque il s’agit de 2 projets bien spécifiques. J’espère, en tout cas, dans les années à venir, pouvoir constater que tout ce qui touche à l’intégration sociale dans les quartiers et donc, dans ces 6 quartiers prioritaires – puisque, maintenant, ils sont 6 au lieu de 5 – que le CPAS puisse avoir la gestion de l’ensemble des actions. Cela, c’est un désir, j’espère que nous serons entendus. Autre chose qui a attiré notre attention : c’est l’aspect « sécurité routière ». Vous savez que c’est un aspect pour lequel nous sommes très attentifs parce que, en général, il amène un phénomène d’insécurité très net chez les habitants. Là, je suis vraiment au regret de le constater, c’est vraiment le parent « très » pauvre. Pour donner une idée à mes collègues qui n’ont pas pu relever le montant : la prévention « sécurité routière – frais de fonctionnement » se monte à 40.000 F sur un budget global de plus de 96 millions. C’est vraiment pour dire de faire quelque chose mais je crois que c’est un axe qui doit être développé et encouragé parce que cela contribue sûrement pour beaucoup d’habitants de l’entité montoise, au sentiment d’insécurité très clair. Donc, c’est une intervention, sur cet aspect général et sur cet aspect particulier de sécurité routière. Il y a encore une petite incompréhension à la lecture, notamment sur les responsables d’immeubles – c’est une question plus spécifique – pour lesquels il apparaît une discordance assez importante entre les gardiens d’immeubles actuellement mis en place à Jemappes et ceux prévus pour les immeubles du Festinoy à Ghlin. En tout cas, il y a une différence très nette entre les budgets. J’aimerais bien avoir une explication sur ces montants. A Jemappes, il y a 2 responsables : 1.700.000. A Ghlin : l responsable pour lequel on interviendrait, dit-on, pour 2207 le loyer à concurrence du loyer annuel de 60.000 F, cela me paraît quand même un petit peu difficile de lui demander de faire un action de prévention intéressante juste avec ce montant assez peu encourageant, selon moi. Ce sont les quelques remarques que je tenais à faire. En tout cas, nous soulignons positivement que les budgets « Police » sont inscrits clairement du côté « Conseil de Police », je pense que cela clarifie la situation. Du côté de l’organisation générale des services, nous souhaiterions que la Ville aille beaucoup plus loin dans sa collaboration et dans la gestion de différents services vers le CPAS et dans l’ensemble, ces motivations-là nous amènent à nous abstenir positivement sur cette approche. Merci. M. DI RUPO, Bourgmestre : Merci, Madame. Monsieur VISEUR ? M. VISEUR, Conseiller communal : Merci, Monsieur le Bourgmestre. Dans le cadre de ce dossier, je voudrais aussi intervenir pour avoir un petit débat avec vous, ici, sur la situation de l’antenne polyvalente à Ghlin dont on a parlé assez bien ces temps-ci. Le ler octobre, le Collège a décidé, c’est une décision de 4-5 lignes, je vais vous la lire : « Le Collège prend connaissance du rapport établi par Mme KUCHARZEWSKI, Premier Attaché responsable du Service de la Voirie, concernant la possibilité de récupérer pour la cellule « proximité » - donc, on parle de la cellule « proximité » pour les Travaux dans ce cas-ci –, de bâtiments situés à la rue de l’Enseignement à Ghlin actuellement occupé par le Service de Prévention. Il décide que ces bâtiments seront attribués à la cellule « proximité » de la zone Ghlin-Nimy-Maisières et charge le Service de Prévention de prendre les dispositions pour déménager avant le ler décembre 2001. La mise en pratique de la décentralisation sera fixée au ler janvier 2002. » J’avais eu des contacts à Ghlin sur ce qui courait comme bruits à l’époque, c’est-à-dire que l’on ferme l’antenne polyvalente; peut-être que ce n’est pas tout à fait l’information correcte mais pour m’en assurer, j’ai d’abord téléphoné à votre Chef de Cabinet qui est près de vous maintenant, pour lui demander ce qu’il en était et qui m’a dit : « on ne la ferme pas mais on la déménage au Festinoy, même si on laisse la salle du public ouverte ». J’ai pris acte, je n’avais pas vraiment d’éléments mais à la réflexion, il me semble quand même que cette décision-là n’est pas spécialement heureuse. C’est vrai qu’à Ghlin, le Quartier du Festinoy pose des problèmes. D’abord, il n’est pas le seul à en poser, ce serait vraiment trop schématique de croire qu’il n’y a que là qu’il y a des problèmes et envoyer la cellule de 2208 prévention uniquement rejoindre ce qui existe déjà à l’intérieur donc de la « Cité des Tours », c’est vraiment la mettre, la montrer du doigt en quelque sorte, comme étant le quartier à problèmes. Alors qu’en réalité, un brassage de population est tout à fait intéressant dans ce genre de situations parce que l’antenne où elle est maintenant, à la rue de l’Enseignement, elle est dans le village de Ghlin, elle n’est pas dans la Cité de la SORELOBO, donc cela permet aux jeunes qui sont dans la « Cité des Tours » de venir à Ghlin, d’y rencontrer d’autres jeunes et il y a là un brassage de population qui n’existera pas plus par après. Parce qu’il est presque évident, de l’avis de tout le monde, que les jeunes n’iront pas facilement, les jeunes du village de Ghlin, n’iront pas à l’antenne de prévention lorsqu’elle se trouvera à SORELOBO, donc on va créer un ghetto à l’intérieur de cette cité-là et ce n’est certainement pas une bonne situation. D’autant plus qu’à la rue de l’Enseignement, cette antenne travaillait en collaboration avec toute une série d’autres associations de terrain qui travaillent aussi contre l’exclusion dans le genre d’Ecole de Devoirs, du groupe Entraide des comités de quartiers, etc. Il y avait là un travail qui se faisait en quelque sorte en réseau. Une autre question que cela pose évidemment, c’est celle de se demander s’il n’y a pas une question, je dirais, de l’éthique en matière d’utilisation de l’argent public parce que ces bâtiments ont été remis en état avec des subsides de la Région Wallonne pour que ce soit une antenne de prévention et maintenant, au lieu de faire de la prévention, on va mettre des camions, des bulldozers et des bureaux du Service des Travaux. Donc, ce n’est peut être pas pour cela que la Région Wallonne avait donné des subsides. Les questions que je me pose et auxquelles j’espère avoir réponses, c’est de savoir s’il n’y a pas d’autres endroits pour mettre les camions du service de décentralisation des Travaux . Je ne suis pas en train de dire qu’il ne faut pas le faire mais n’y a-t-il pas d’autres endroits, d’autres écoles puisque de toute façon, cette décentralisation se fait pour Ghlin, Nimy et Maisières, cela ne doit pas nécessairement être Ghlin non plus. Autre question : c’est la rapidité puisque l’antenne polyvalente devra quitter les lieux pour le ler décembre; nous sommes à la mi-octobre, alors ont-ils seulement été informés qu’ils devaient partir et aussi rapidement ? Je vous demande de revoir cette décision parce qu’elle ne me paraît pas vraiment bonne. Monsieur BIEFNOT, je vous interpelle vous un peu plus spécialement, parce ce que vous êtes Ghlinois et Echevin des Travaux. En tant que Ghlinois, vous avez pu vous rendre compte par cette antenne polyvalente sur la section de Ghlin et que vous avez, dans vos compétences, certainement le moyen de faire cette décentralisation ailleurs, alors je voudrais savoir si le Collège ne 2209 peut pas remettre en cause sa décision et sinon, au moins, qu’il nous donne les motivations pour lesquelles il n’y a pas moyen de faire autrement. M. DI RUPO, Bourgmestre : Je vous remercie. Y a-t-il d’autres interventions ? Je vous remercie, Chers Collègues, pour vos deux interventions. Permettez-moi de donner quelques éléments de réponses. Tout d’abord, pour ce qui concerne les chiffres relatifs à ce que l’on appelle la criminalité. Ce sont des chiffres qui proviennent de l’Observatoire. Il faut reconnaître qu’il est heureux que cet Observatoire existe car il nous permet d’avoir une appréhension, une vision plus claire des phénomènes. Il faut dire aussi que les chiffres, s’ils apparaissent crûment, c’est aussi le fruit du travail des Policiers. C’est clair que rien ne serait plus dramatique que des chiffres qui diraient zéro alors que l’on sait qu’il y a des difficultés. En d’autres termes, c’est clair que les policiers faisant leur travail, d’année en année, le travail étant de plus en plus percutant, les chiffres apparaissent plus clairement. Mais derrière les chiffres, il y a des réalités et là, c’est vrai que, par rapport à la situation des années antérieures, on voit des modifications notamment à l’égard du centre-ville. Tous ces chiffres font actuellement l’objet d’une analyse fine, notamment du Service de la Police, de M. GARIN, avec d’ailleurs aussi le Service de Prévention; moi-même y suis associé et nous allons apporter des réponses à ces questions, notamment dans le cadre de la redistribution de la Police fusionnée, Police communale/Brigade de Gendarmerie. Le phénomène que l’on constate fait l’objet pour le moment d’une analyse fine et nous apporterons des éléments de réponses pour résorber, si faire se peut, les phénomènes. Pour ce qui concerne alors le CPAS, les synergies dans le domaine social, c’est clair – vous l’avez vous-même souligné – c’est ce que nous souhaitons parce que en effet, il y a un certain nombre d’éléments et de situations qui peuvent être gérés davantage par le CPAS plutôt que par le Contrat de Sécurité ou dans d’autres circonstances, plutôt que par la Police elle-même et tout cela fait partie de la réorganisation à la fois de la Police, avec l’axe Police de Proximité – Contrat de Sécurité dont on vient de discuter et restructuration d’un certain nombre de travaux au sein du CPAS. Vous avez aussi parlé notamment de la circulation routière et du fait que vous considériez que les montants sont faibles. Là où vous avez raison, c’est que par rapport au Contrat de Sécurité, les montants sont faibles. Mais vous devez savoir qu’il y a une relative opposition du Ministère de l’Intérieur à ce que dans le Contrat de Sécurité, on consacre trop d’argent à cet égard. Mais vous devez savoir que le Collège fait de la sécurité routière notamment aux abords des écoles, une priorité et qu’on retrouve les montants financiers dans d’autres 2210 budgets, notamment dans les budgets des travaux, dans les investissements pour lesquels nous avons accordé une priorité cette année-ci et malgré les difficultés, nous continuerons à accorder une priorité. Maintenant, je dois à la vérité de dire que nous attendons, non sans impatience, le plan sécurité routière de Mme la Ministre des Transports et que je ne doute qu’il y aura des subventions spécifiques et, en tout cas, la Ville de Mons est candidate immédiatement à collaborer dans une synergie bien comprise pour aller beaucoup plus loin notamment pour la sécurité routière aux abords des écoles et si on pouvait être relayé par le Ministre régional des Transports dans le soutien financier, nous sommes tout à fait ouverts et croyez bien que l’on démultiplierait les efforts financiers. J’en viens alors à ce que disait M. VISEUR. Je vous ai écouté avec beaucoup d’attention non sans un certain étonnement. Je ne suis pas étonné que deux personnes que l’on déplace créent une espèce de phénomène majeur et que cela mérite de longues minutes de débat au Conseil communal, entre vous-même et moi qui, tout naturellement en bon démocrate, vais devoir vous répondre, ce que je fais bien volontiers. Je note que c’est de cette ampleur. Votre approche m’étonne, pourquoi ? D’abord, l’objectif du Collège. Le Collège considère que parmi les mesures de base que nous devons absolument garantir à nos concitoyens – il y en a plusieurs, j’en retiens deux pour l’heure – c’est d’abord la sécurité des biens et des personnes avec les difficultés évoquées et donc, c’est la restructuration des Polices avec la fusion des Polices; il y a un deuxième domaine et une deuxième exigence qui me paraît première, c’est la propreté. Pour diverses raisons, nos concitoyens se plaignent de l'état de la propreté sur l’ensemble des communes du Grand Mons. Et c’est vrai que nous avons pris ce problème à bras-le-corps; et qu’à l’instar de ce qui se fait pour la Police avec une décentralisation par districts, nous pensons qu’il faut en revenir à une politique « du genre » entre guillemets : les cantonniers de l’époque. En d’autres termes, il faut responsabiliser des agents communaux qui s’approprient des espaces déterminés sur le Grand Mons pour que la propreté soit leur affaire car on constate aujourd’hui que, par exemple, x personnes passent à côté d’un dépôt de détritus, passent à côté de lieux extrêmement sales et, comme il n’y a pas une prise de responsabilité, j’ai pu constater que l’on passe et on repasse, personne ne s’en émeut, personne ne se sent directement concerné. Donc il y a une restructuration et un redéploiement qui se préparent. Ils se préparent parce que nous ne sommes pas encore au bout de la restructuration, c’est un travail qui est très difficile et qui doit se faire avec le personnel. Une fois que nous aurons fini de dessiner le contour de ce que l’on veut faire, on va proposer aux organisations syndicales, discuter avec les travailleurs, et donc, tout cela est pour le moment est en bonne 2211 en voie et nous voudrions pouvoir être prêts, si faire se peut, au ler janvier, si c’est possible. Cela nous oblige de trouver, dans les différents quartiers du Grand Mons, des lieux parce que c’est clair que l’on ne peut pas décentraliser si tous les travailleurs ou l’essentiel des travailleurs doivent retourner, par exemple, à l’atelier de Cuesmes. Et il est bien naturel que l’on essaie de trouver des lieux pour y stocker du matériel, certains véhicules, etc. et pour pouvoir y travailler. Nous avons l’intention de faire des districts avec des responsables, avec une autorité décentralisée pour que cela ne remonte pas toujours au Directeur général ou à un haut fonctionnaire, pour que les circuits soient courts. C’est dans ce contexte-là que l’on a cherché, dans l’état actuel à Ghlin, pour trouver une solution. Malheureusement, aussi drôle que cela puisse paraître, après un examen très minutieux, nous pouvons vous donner ici l’ensemble des possibilités. Si vous avez une proposition satisfaisante, n’hésitez pas à nous la proposer pour autant qu’elle ne coûte pas car vous savez que nous devons faire face à d’autres problèmes - nous sommes ouverts. Nous, avec la connaissance de la Régie foncière des biens de la Ville, on a regardé et on a constaté que c’était à cet endroit que l’on pouvait le mieux agir parce que c’est là que l’on touchait le moins de personnes qui devront changer d’endroit, qui devront changer de place. On trouvait que 2 personnes par rapport à des services où il y en avait 5 ou 6, c’était quelque chose qui était plus facile. Donc, on a dit qu’on allait, comme on l’indiquait, pas supprimer le travail intégré – certainement pas – mais on allait essayer, pour l’heure, peutêtre pendant un certain temps, de regrouper, d’étoffer l’antenne du Festinoy. Vous me dites que c’est un mauvais signal parce que finalement, il faudrait sortir le Festinoy du Festinoy. Cela n’engage que vous mais si je poussais le raisonnement plus loin, dois-je considérer que vous partez du principe que le Festinoy est infesté et que c’est une zone « non aedificandi » où on ne devrait plus aller. Pour vous, c’est juste le contraire parce que nous, nous pensons que le Festinoy est un endroit où les choses s’améliorent et que, justement, cela répond à un besoin réel et que c’est au Festinoy que nous devons améliorer la situation. Mais je peux comprendre que l’on ait des appréhensions ou une attitude différente. Donc, tout ceci pour vous dire que cette politique de décentralisation des travaux, c’est peut-être une des mesures les plus percutantes aussi en matière de prévention et donc, il faut l’admettre non seulement comme étant un élément pour une vie plus agréable, mais aussi un élément de prévention. Nous avons fait l’examen de la situation, c’est vrai, c’est toujours difficile parce que chacun souhaiterait rester à sa place, nous le comprenons parfaitement mais dans l’état actuel des choses, nous avons essayé de le faire d’une manière raisonnable mais je répète, nous restons ouverts. Si vous avez des 2212 propositions concrètes et qui peuvent satisfaire à l’exigence du Collège qui est de décentraliser les travaux, pourquoi pas, nous sommes ouverts. Si on pense que l’on peut installer d’une manière plus adéquate et rationnelle ces deux personnes quelque part ailleurs, on n’y voit pas d’inconvénients. Pour ce qui concerne alors les concierges, la surveillance de Jemappes et Ghlin. On me dit qu’à Jemappes, il s’agit de 2 contractuels et qu’à Ghlin, on paie moins, c’est parce que l’on prend en charge le logement du concierge. J’espère, Cher Collègue, que ces éléments vous éclairent mais la parole est toujours, en dernier lieu, à l’Assemblée. M. Richard BIEFNOT, Echevin : Oui, Monsieur le Bourgmestre, si vous le permettez quelques instants puisque M. VISEUR m’a interpellé en tant que Ghlinois, je voudrais quand même répondre en lui disant et en me permettant de refaire un petit historique. Par rapport à l’antenne polyvalente de Ghlin, je voudrais vous signaler que c’est sous l’égide, au départ d’Abel DUBOIS, que l’ancienne école de la rue des Ecoles a été mise à disposition d’une antenne qui n’était pas, à l’époque, dans le cadre du Contrat de Prévention que l’on connaît maintenant. J’étais, à l’époque, Echevin de la Jeunesse et c’est en accord avec Abel DUBOIS que l’on a essayé de mettre cela en place; même si les Ghlinois, dans un premier temps, ont considéré que l’initiative était osée d’y mettre un endroit pour les jeunes, les adolescents. Même si, à l’époque, les pétitions ont circulé pour demander l’arrêt de ces activités puisque les gens bien pensants s’inquiétaient de voir jeunes hommes et jeunes filles s’y retrouver jusque 22 heures dans des locaux sans surveillance – vous connaissez un peu l’histoire – donc je connais bien cela. J’ai travaillé avec eux aussi dans le cadre d’une asbl. Ghlin, je connais bien, ainsi que la SORELOBO. J’y habite depuis pas mal d’années. En ce qui concerne le Festinoy, je suis peut-être un des seuls à y avoir travaillé pendant 10 ans, y avoir investi et y avoir habité. Je voudrais dire, comme le Bourgmestre, que je m’inscris en faux quand on considère mais à l’instar de Jemappes - que les gens des Tours de Ghlin ou de Jemappes ne sont pas des citoyens à part entière de Ghlin, de Mons ou de Jemappes. Je pense que l’on a, à un moment donné, trop souvent considéré que ces gens étaient à part et peut-être, se faisant, on a créé un véritable ghetto par cette manière de penser. Je pense qu’effectivement, il faut aller dans les tours de Ghlin, il faut des activités normales, pas spécifiques aux Tours, pas uniquement réservées aux habitants des Tours, cela, c’est pour l’aspect de la prévention. J’ai aussi une formation sociale et je ne peux pas la renier. Mais, aujourd’hui, je suis 2213 Echevin des Travaux, en charge du Cadre de Vie, de la Propreté. Toutes les réunions avec les citoyens prouvent à quel point le défi que le Collège a lancé de restructurer le service des Travaux est important et je m’inscris dans ce qu’ Elio DI RUPO vient de dire, à savoir que peut-être, si on réussit ce défi, celui d’avoir une ville plus propre, c’est aussi un pas vers la sécurité. Et pour ce faire, effectivement, il faut décentraliser même si les activités sont louables dans certains endroits. Il faut trouver des locaux parce que les ouvriers sont aussi des personnes qui ont le droit d’être abrités, logés dans des locaux plus ou moins corrects. Dans cette antenne décentralisée du service des Travaux, il y aura environ une trentaine de personnes. Il n’est pas question d’y mettre des bulldozers mais, sans doute, des véhicules relativement légers et une trentaine de personnes à accueillir. Trouver des locaux ailleurs, cela a été extrêmement difficile et je dis également, comme Elio DI RUPO, que si vous avez d’autres solutions, je suis preneur évidemment. Mais, dans cette partie-là, nous avons essayé de voir, bien entendu comment faire. Vous parlez d’autres sections car vous avez raison, notre action couvre d’autres sections : Ghlin, Nimy, Maisières. A Nimy, il y avait d’autres endroits; mais, il y a des associations qui sont hébergées dans ces locaux communaux, ce qui rend les choses impossibles. En ce qui concerne Maisières, il n’y a rien. En ce qui concerne Ghlin, il y avait deux autres opportunités; il y avait le Festinoy. Cela va peut-être vous paraître curieux mais il faut reconnaître la réalité. Le Festinoy n’est pas un lieu où je peux raisonnablement, aujourd’hui et dans l’urgence - parce que il y a urgence à traiter la propreté et si vous ne me croyez pas, venez avec moi, j’y étais encore il y a 2 ou 3 jours - les actes de vandalisme sont importants, - il ne faut pas se le cacher - y laisser des véhicules à l’abandon la nuit, c’est un risque. Il n’était pas possible de le faire dans l’état actuel des choses et sans mettre des moyens financiers importants pour la date que le Collège s’est fixée, à savoir le début 2002. Il y avait aussi l’ancienne Administration communale de Ghlin mais, là aussi, les locaux sont beaucoup trop petits pour accueillir ce nombre d’ouvriers. Je voudrais dire que le problème de l’antenne polyvalente de Ghlin n’est pas le seul problème qui a été posé au niveau du Collège. Ainsi, et pour ceux qui connaissent le site de l’ancienne caserne des pompiers de Jemappes, les ouvriers sont logés d’une manière épouvantable et j’invite tous les Conseillers à aller voir. A l’étage – et heureusement d’ailleurs – à une certaine époque, nous avons eu une association qui s’appelle « Les Majorettes de Jemappes », qui occupe et qui a peut-être sauvé le bâtiment en l’occupant, qui occupe l’étage et nous avons besoin aussi pour l’équipe de Jemappes-Flénu de ces locaux. Eh bien, je voudrais vous dire aussi que nous avons essayé, avec cette association, 2214 de trouver une solution – nous sommes en train de la trouver – pour l’héberger ailleurs et je voudrais aussi remercier ces personnes qui ont été surprises de la rapidité avec laquelle le Collège leur a demandé de libérer les lieux, je remercie l’ensemble de mes collègues du Conseil communal issus de Jemappes, d’avoir accepté qu’il est parfois difficile de faire des choix. Merci. M. VISEUR, Conseiller communal : Je suis vraiment déçu de vos deux réponses. C’est difficile de prendre la parole dans ce Conseil pourtant très prudemment sans avoir l’impression que, tout de suite, on vous répond par des procès d’intention. D’abord, je n’ai jamais mis en cause la décision de la décentralisation du service des Travaux. J’ai même pris la précaution dans mon intervention de dire que c’était une bonne chose. En second lieu, ce ne sont pas deux personnes mais un public que l’on déplace. C’est tout à fait différent. Ce ne sont pas deux personnes qui m’ont contacté; je tiens à préciser que les deux personnes que M. le Bourgmestre évoque et je vois bien de qui il parle, ne m’ont pas contacté; que ce sont d’autres personnes à Ghlin qui sont venues me trouver et qu’ellesmêmes, trouvaient que c’était une mauvaise décision. Et enfin, à propos de ce que j’aurais pu dire du Festinoy, que ce sont des gens qui ne sont pas comme les autres, je n’ai évidemment pas dit cela. J’ai dit qu’il fallait favoriser un brassage de population pour éviter que ce soit un ghetto, que si l’on remettait précisément la totalité de l’antenne polyvalente au Festinoy, on risquait d’en faire un ghetto, on risquait de montrer ses habitants du doigt comme étant ceux qui ont besoin de prévention, comme si les autres n’en avaient pas besoin aussi. Ce que j’ai dit est exactement le contraire du procès d’intention que j’ai entendu et que vous me faisiez et je ne suis pas d’accord avec cette façon de faire. Qu’il n’y ait pas d’autres places ailleurs, cela, je peux l’admettre. Je n’ai pas fait le tour, ce n’est pas moi qui ai la responsabilité des affaires; je ne suis pas le Collège; je n’ai pas de service à ma disposition donc c’est très possible qu’il n’y ait pas de la place ailleurs. Je peux admettre cette réponse-là mais le reste de la réponse, excusez-moi, je ne peux pas. M. DI RUPO, Bourgmestre : Je vous remercie de ces explications. Je pense que nous sommes tous éclairés. 2215 L’Assemblée passe au vote qui donne le résultat suivant : 37 OUI : MM. R. BIEFNOT, MILLER, Mme COLINIA, MM. CARPENTIER, DARVILLE, DEPLUS, DUPONT, Mmes CRUVEILLER, HOUDART, MM. HAMAIDE, BEUGNIES, BAILLY, POIVRE, ALLART, Mme GUEPIN, M. TAQUIN, Mme OUALI, MM. SPEER, SAKAS, Mmes BLAZE, NAMURFRANCK, MM. DEL BORRELLO, MANDERLIER, ROSSI, Mme KAPOMPOLE, MM. SODDU, DE PUYT, Mmes ISAAC, COUSTURIER, M. FLAMECOURT, Mmes MERCIER, JOARLETTE, POURBAIX, THYSBAERT, AGUS, MM. LECOCQ, DI RUPO. 4 ABSTENTIONS : M. COLLETTE, Mmes JUNGST, MALAISE, M. VISEUR. ADOPTE – 7e annexe 4e objet : Service Incendie – Acquisition d’une photocopieuse – Approbation du projet et détermination du mode de passation du marché . S.I. ADOPTE à l’unanimité – 8e annexe 66ème objet : CPAS. Modification budgétaire n° 3 au service extraordinaire à intervenir au budget général des recettes et des dépenses pour l’exercice 2001. GF CPAS/MB3 ADOPTE à l’unanimité – 9e annexe 5e objet : Travaux de restauration du Beffroi – Phase III – Approbation du décompte final 3e 1e E/88.771.279 ADOPTE à l’unanimité – 10e annexe 6e objet : Travaux de restauration du Beffroi – Phase III bis – Approbation du décompte final 3e 1e E/92.771.189 ADOPTE à l’unanimité – 11e annexe 7e objet : Travaux de restauration du Beffroi – Phase III ter – Approbation du décompte final 3e 1e E/95.771.149 ADOPTE à l’unanimité – 12e annexe 2216 8e objet : Travaux de restauration du Beffroi – Investigation pour mise au point de la Phase 4 – Approbation du décompte final 3e 1e E/96.771.211 ADOPTE à l’unanimité – 13e annexe 9e objet : Police – Moyens de communication – Lot 2 : modification des quantités du cahier spécial des charges approuvé par le Conseil Communal en séance du 05.09.2000 – ratification 3e 1e E/2000.330.053 REMIS 10e objet : Administration générale – Acquisition de matériel de lutte contre l’incendie. Approbation du projet et détermination du mode de passation du marché 3e 1e E/2001.104.014 ADOPTE à l’unanimité – 14e annexe 11e objet : Matériel d’arrosage pour le Service des Plantations. Approbation du projet et détermination du mode de passation du marché 3e 1e E/2001.766.174 ADOPTE à l’unanimité – 15e annexe 12e objet : Centre d’Interprétation de la Ville de Mons – Phase 1 – lot 1: travaux de restauration. Approbation du décompte final 3e 1e 99.SUB.771.25 ADOPTE à l’unanimité – 16e annexe 13e objet : Travaux d’aménagement de l’immeuble sis rue Buisseret à Mons. Ratification du projet adapté. 3e 1e E/98.104.005 ADOPTE à l’unanimité – 17e annexe 14e objet : Réfection d’un mur de soutènement à la rue du Moulin au Bois à Hyon. Approbation de l’avenant 1 et du décompte final. 3e 2e E/2000.421.073 ADOPTE à l’unanimité – 18e annexe 15e objet : Hyon – rues de la Licorne et de Montreuil-Sous-Bois. Amélioration et égouttage. Mission de coordinateur-réalisation. Approbation du projet et détermination du mode de passation du marché 3e 2e E/99.TRI.421.03 ADOPTE à l’unanimité – 19e annexe 2217 16e objet :Rue Taille des Vignes – Travaux d’amélioration et d’égouttage et de renouvellement de l’éclairage public – triennal 2001/2003. Ratification du projet rectifié. 3e 2e E/2000.421.06 ADOPTE à l’unanimité – 20e annexe 17e objet : Acquisition d’un camion pressoir destiné à la collecte des dépôts clandestins. Approbation du projet, de l’avis de marché et détermination du mode de passation du marché 3e 1e E/2001.875.221 ADOPTE à l’unanimité – 21e annexe 18e objet : Achat et placement de stèles. Approbation du projet et détermination du mode de passation du marché 3e 1e E/2001.878.242 ADOPTE à l’unanimité – 22e annexe 19e objet : Achat d’un compteur d’affranchissement pour le Secrétariat Communal. Approbation du projet et détermination du mode de passation du marché 3e 1e E/01.104.017.00 ADOPTE à l’unanimité – 23e annexe 20e objet : Église St-Nicolas en Havré – Restauration – phase 1 – Approbation du projet et détermination du mode de passation du marché. 3e 1e E/99.909.032 REMIS 21e objet : Hall omnisports d’Havré – Extension. Mission de coordinateur - réalisation. Approbation du projet et détermination du mode de passation du marché. 3e 1e E/94.764.122 REMIS 22e objet : Création d’une salle de spectacle. Approbation du cahier spécial des charges revu 3e 1e E/2001.772.190 REMIS 23e objet : Rénovation du site des Arbalestriers. Approbation du cahier spécial des charges revu 3e 1e E/2000.761.040 M. DI RUPO, Bourgmestre : Ah, il me semblait bien, Madame. 2218 Mme MALAISE, Conseillère communale : Vous avez bonne mémoire. Vous vous souvenez que l’on s’est abstenu il y a un mois sur ce dossier. Donc, on maintient notre abstention. Notre position était que nous ne souhaitions plus avancer sur les dossiers concrets d’infrastructures au coup par coup sans avoir quelques éléments plus globaux sur la vision que l’on poursuivait pour Mons Capitale Culturelle. Je dois dire que pour le moment, vous êtes dans une phase délicate, vous testez un projet auprès des uns et des autres. Vous cherchez à le modifier, vous testez sa faisabilité, vous recherchez l’adhésion et cela ne va pas sans mal. Je comprends que ce ne soit pas une phase où l’on communique énormément parce que c’est une phase où l’on est obligé de faire un pas en avant, un pas en arrière, un pas sur le côté. Mais nous, nous devons quand même continuer à prendre des dispositions sur les infrastructures qui, nous le pensons parfois, engagent l’avenir, parfois moins – ici, c’est un plus petit dossier – mais je reviens maintenant sur vos propos du 9 juillet. A ce moment-là, vous aviez dit que le moment venu, viendrait un bon débat, que nous prendrions 2 heures où nous parlerions uniquement de ce dossier « culture » et pas des dossiers de travaux. Pour vous, vous pensez bien sûr que le moment n’est pas venu parce que tout n’est pas tiré au clair mais ce moment, si on attend que les choses soient vraiment fermes, il va encore s’écouler un certain temps pendant lequel les dossiers continueront à passer. Nous souhaiterions avoir rapidement un débat le mois prochain, même si c’est en commission, un débat avec tous les conditionnels qu’il faut mais qui nous donne un petit peu les lignes que vous poursuivez actuellement. Sinon, nous allons devoir continuer à nous payer le luxe de certaines abstentions. On trouverait cela dommage de rester comme cela au balcon en disant : « nous n’avons vraiment pas suffisamment d’informations, nous ne voulons pas hypothéquer l’avenir ». Nous souhaitons, nous, avoir un échange d’informations même si c’est avec les conditionnels que l’on peut avoir dans une telle situation. En ce qui concerne ce point, on maintient l’abstention d’il y a un mois. M. DI RUPO, Bourgmestre : D’autres remarques ? Monsieur HAMAIDE. M. HAMAIDE, Conseiller communal : Il y a un mois effectivement, nous aussi, nous nous étions abstenus parce qu’un bon dossier était écarté pour en venir avec un plus large. Les choses étant ce qu’elles sont, je crois qu’il y a urgence, votons le point ! Ici, cela ne se 2219 discute pas. Les Arbalestriers doivent être rénovés et ce, dans les meilleurs délais, notamment sa salle de spectacles. M. DI RUPO, Bourgmestre : Je vous remercie. Y a-t-il d’autres remarques ? Non ? Je veux, au nom du Collège, vous donner satisfaction. Je pense que nous pourrions, sauf accident, peut-être pour le prochain Conseil et avant le prochain Conseil tenir une réunion « toutes sections confondues » si je puis ainsi m’exprimer et consacrer le temps et peut-être pouvons-nous exceptionnellement s’il accepte, demander à Monsieur MILLER de nous rejoindre et que nous ayons une discussion générale ? Je pense qu’il est un peu difficile à ce stade-ci de faire le débat mais c’est vrai et vous avez eu l’honnêteté de dire que, pour le moment, l’on cherche les voies et moyens en essayant d’expliquer et en étant en contact, à la fois, avec les institutions, les créateurs locaux, les ministres concernés et que nous espérons, dans les prochaines semaines, pouvoir aboutir dans une certaine orientation. Et donc, si le Conseil n’y voit pas d’inconvénient, nous pourrions alors la fois prochaine – le Conseil communal, c’est le 12 novembre – essayer, juste la semaine qui précède le 12 novembre, de réserver 2 heures « toutes sections confondues » à partir de 18 heures et on s’autorisera, en prenant contact avec M. le Ministre, de voir quelle est la date la plus appropriée et on tiendrait ainsi cette séance. Malgré cela, nous passons au vote. L’Assemblée passe au vote qui donne le résultat suivant : 37 OUI : MM. R. BIEFNOT, MILLER, Mme COLINIA, MM. CARPENTIER, DARVILLE, DEPLUS, DUPONT, Mmes CRUVEILLER, HOUDART, MM. HAMAIDE, BEUGNIES, BAILLY, POIVRE, ALLART, Mme GUEPIN, M. TAQUIN, Mme OUALI, MM. SPEER, SAKAS, Mmes BLAZE, NAMURFRANCK, MM. DEL BORRELLO, MANDERLIER, ROSSI, Mme KAPOMPOLE, MM. SODDU, DE PUYT, Mmes ISAAC, COUSTURIER, M. FLAMECOURT, Mmes MERCIER, JOARLETTE, POURBAIX, THYSBAERT, AGUS, MM. LECOCQ, DI RUPO. 4 ABSTENTIONS : M. COLLETTE, Mmes JUNGST, MALAISE, M. VISEUR. ADOPTE – 24e annexe 2220 24e objet : Rénovation de la Gare de Jemappes. Convention d’auteur de projet. Information au Conseil communal. 3e 1e E/2001.104.024 ADOPTE à l’unanimité – 25e annexe 25e objet : Rénovation de la Gare de Jemappes – Mission de coordinateur de projet et de réalisation. Information au Conseil communal 3e 1e E/2001.104.025 ADOPTE à l’unanimité – 26e annexe 27e objet : Programme Éclairage Public – Triennal 2001/2003 (4 parties). Ratification du projet revu 3e 2e E/99.426.04 ADOPTE à l’unanimité – 27e annexe Entrée de MM. DEBAUGNIES, MARTIN, MERCIER : 44 Présents 28e objet : Modification budgétaire n°2 au budget de l’exercice 2001. G.F. EXTRA/CD0069 M. DI RUPO, Bourgmestre : Monsieur le Conseiller, pour la modification budgétaire ? M. BEUGNIES, Conseiller communal : Pour les points 28 et 32. M. DI RUPO, Bourgmestre : Vous voulez mettre ensemble les points 28 et 32, c’est cela ? M. BEUGNIES, Conseiller communal : Exactement ! Je vais lier les 2 points. Je vais parler de la modification budgétaire et je vais parler du plan Tonus et je vais faire une intervention d’ordre général. M. DI RUPO, Bourgmestre : C’est votre droit le plus strict de parler comme vous l’entendez, Monsieur le Conseiller. Monsieur VISEUR, vous ne voyez pas d’inconvénient au fait que M. BEUGNIES parle le premier ? M. VISEUR, Conseiller communal : Monsieur le Bourgmestre, vous m’avez demandé de laisser parler M. BEUGNIES en premier, c’est d’accord mais de lier les 2 points, c’est peut-être plus difficile. 2221 M. DI RUPO, Bourgmestre : M. BEUGNIES souhaite s’exprimer comme cela. Mais nous voterons séparément, soyez sans inquiétude. Allez-y, Monsieur BEUGNIES ! M. BEUGNIES, Conseiller communal : Monsieur le Président – ça, ce sont les habitudes « provinciales » – Chers Collègues, Mesdames, Messieurs, je vais donc profiter de l’inscription des 28 et 32 que je vais lier pour vous exprimer le point de vue de MCC-PRL sur l’état des finances communales et notamment, comment nous entrevoyons les choses pour l’avenir, à la lueur du passé, d’un passé financier – vous en conviendrez – que je connais bien. Indiscutablement, nous sommes arrivés à un nouveau tournant dans les finances communales et dans les finances communales montoises. Je pense que l’on peut comparer, dans une certaine mesure, ce moment à celui de la fin des années 80, plus exactement 88, 89 où André DAMSEAUX, Ministre de Tutelle des communes prit des arrêtés qui imposèrent aux communes en déficit un équilibre budgétaire moyennant des emprunts d’assainissement assorti d’un plan de gestion, de l’obligation d’une espèce de tutelle, via un Inspecteur régional que nous avons toujours d’ailleurs. Je dis bien comparer dans une certaine mesure car nous allons voir un peu plus tard que les déficits budgétaires projetés actuels, à l’époque du Ministre de Tutelle Charles MICHEL et qui sont les conséquences de décisions antérieures, ne sont pas comparables ni dans leur ampleur, ni dans leur nature à ceux de l’époque du Ministre André DAMSEAUX. Cependant, un point commun est indiscutable, c’est que entre les deux époques, les bourgmestres sont différents mais M. HAMAIDE, maintenant dans l’opposition, lui, occupait, aux deux époques, le poste de Premier Echevin, cela, c’est le point commun. En ce qui concerne l’époque immédiatement antérieure à l’instant présent, il faut constater que le Collège actuel a mis fin au budget fantaisiste, pour ne pas dire « banqueroutier » truffé de recettes fictives afin d’atteindre un équilibre budgétaire imaginaire. C’est ainsi que fut réformé, par la Tutelle, le budget 2000 qui affichait un boni de 4.400.000 alors que d’après le CRAC, je cite ses conclusions du 14 décembre 1999, « si le caractère aléatoire et, au minimum, prématuré de certaines prévisions de recettes devait entraîner une noninscription de crédits, le mali provisoire atteindrait 196,9 millions hormis la problématique de DEXIA III et le maintien de la taxe sur les antennes », fin de citation. En effet, pour l’exercice 2000, des dividendes exceptionnels de DEXIA s’élevaient à 109.400.000. En ce 2222 qui concerne les recettes aléatoires, on pouvait notamment trouver en recettes, en tenant compte de toutes les procédures budgétaires, 143 millions qui étaient prélevés sur l’exercice antérieur pour être ramenés à l’exercice propre et donc atteindre l’équilibre. Il faut donc maintenant rendre hommage à la sincérité budgétaire du Collège actuel et spécialement aux différents responsables des finances. Ainsi, dans la modification budgétaire n° 2 de l’exercice ordinaire, on enlève la recette de 11.600.000 de dividendes de participation à l’Hôpital Ambroise Paré, dividendes systématiquement inscrits d’année en année et pourtant jamais perçus. Je n’avais pas manqué précédemment de faire remarquer cette anomalie mais le Ministre de Tutelle avait aussi mis en garde l’ancien Collège sur d’autres points. Ceux-ci ne sont donc pas, pour nous, une découverte. Ainsi, dans le fameux rapport du CRAC du 21 janvier 2000 adressé au Ministre de Tutelle et qui a provoqué la colère – j’allais dire « bleue » – de l’ancien Bourgmestre, parce que j’en faisais mention au Conseil communal, après avoir dénoncé les recettes fictives, on trouve en page 4 « l’influence récurrente importante de décisions prises en matière de personnel sur les exercices futurs »; on l’avait déjà mis en garde sur le fait qu’en engageant du personnel, cela allait avoir des répercussions négatives sur les exercices futurs. Plus loin, page 5, je cite : « un investissement ne sera pas sans conséquence dès l’exercice 2000; il s’agit du projet de hall multifonctionnel sur le site des Grands Prés pour lequel une convention de leasing conclue avec le CCB a été actionnée » fin de citation. Et en annexe de ce rapport du CRAC, on peut même trouver des projections pluriannuelles au départ du budget de l’exercice 2000 jusqu’en 2004. Ainsi, sur cette base, le déficit projeté pour 2001 est exactement de 111.260.187 à l’exercice propre et tous les déficits projetés, conséquences pour la plupart de décisions antérieures, se cumulent bien entendu pour arriver à une situation des plus catastrophique. Quant au plan d’assainissement auquel nous sommes soumis ainsi qu’à un audit, le 15 mars 2000, le Ministre de Tutelle, dans son Arrêté de réformation 2000, dit ceci, je cite : « cette situation financière est intolérable au regard du Décret du 3 juin 1993 relatif aux principes généraux du plan de gestion des communes soumises à un plan de financement et à l’équilibre à l’exercice proprement dit ». Ce qui était le cas de la Ville de Mons et est le cas jusqu’à ce jour. Il poursuit : « la dégradation constatée des finances locales doit amener, impérativement, les Autorités de la Ville à réactualiser le plan d’assainissement afin de dégager des solutions structurelles et à long terme et de redressement » fin de citation. Alors, je me réjouis de l’attitude très volontariste de M. le Bourgmestre et du 2223 Collège dans ce domaine. En outre, lors d’une conférence de presse du PRL-MCC relatée notamment dans le quotidien « La Province » du 18 juin 2000 et qui titre : « Mons, Budget communal – un nouveau plan d’assainissement » où l’on cite mes propos : « la Ville de Mons devra aussi présenter un plan de gestion en réactualisant le plan d’assainissement qui date de 1988 afin de dégager des solutions structurelles à long terme de redressement »; le journaliste commente « il va y avoir du pain sur la planche », fin de citation. Et enfin, le 28 mars 2000, j’écrivais avec mon Chef de Groupe au Collège des Bourgmestre et Echevins ceci, je cite : « nous vous invitons à inscrire à l’ordre du jour du Conseil communal du 28 mars 2000 le point suivant : présentation d’un plan d’assainissement actualisé suite à la non-approbation du budget 2000 par l’Arrêté du Ministre des Affaires Intérieures et de la Fonction publique du 15 mars 2000 ». Le PRL-MCC est donc très heureux de constater que le nouveau Collège a enfin mis fin au bluff budgétaire et a pris en main l’assainissement structurel des finances et nous l’en félicitons. Si les déficits budgétaires projetés de la Ville de Mons ont des causes endogènes, comme je viens de l’expliquer, comme, par exemple – vous l’avez aussi souligné, Monsieur le Bourgmestre –, le manque de programmation dans les investissements antérieurs alors que la marge de manœuvre des remboursements était extrêmement faible, il y a aussi des causes exogènes comme toutes ces charges nouvelles pour les communes, à savoir la Réforme des Polices (où il faut des locaux, des uniformes, des conditions de travail), la Révision Générale des Barèmes du personnel et la réforme des statuts ACS, la réforme fiscale avec la baisse des recettes additionnelles à l’impôt des personnes physiques, due à la baisse de l’impôt des personnes physiques (là, évidemment, ce sont les effets pervers pour les communes de la baisse des impôts), la libéralisation du marché de l’énergie qui entraînera la baisse des dividendes versés aux communes par les intercommunales, toute la problématique des déchets dont les coûts ne cessent d’augmenter… et j’en passe. S’il faut féliciter le nouveau Collège, et spécialement les responsables des finances communales pour le réalisme et la volonté d’assainissement, il faut aussi féliciter les différents responsables aux différents niveaux de pouvoirs qui ont pris conscience des problèmes financiers des communes, le pouvoir le plus proche du citoyen. Il faut dès lors spécialement se réjouir du plan Tonus communal 2001/2005 initié par le Ministre Charles MICHEL dont l’objectif est précisément, je cite « d’imprimer une vision pluriannuelle du financement des communes et d’assainissement des déficits structurels ». Ainsi, les communes vont recevoir des aides exceptionnelles jusqu’à l’entrée en vigueur du nouveau Fonds des Communes 2001/2003 qui – on peut l’espérer – sera plus favorable à Mons 2224 puisque, comme nouveau critère, il est notamment question de retenir les infrastructures. En outre, les communes en difficultés structurelles, donc Mons, recevront, dans le cadre d’un plan quinquennal d’assainissement et d’un recours prévu à des réviseurs d’entreprises, des aides complémentaires du CRAC pendant la période 2001/2005. En outre, 75 % du remboursement de nouveaux éventuels plans d’assainissement seront pris en charge, la Ville n’aurait donc à payer que 25 % de cette charge. M. DI RUPO, Bourgmestre : Cela, c’est une déclaration que vous faites au nom du Ministre ? On peut considérer que c’est un engagement ferme de votre part parce que c’est très intéressant. C’est la position du PRL au Gouvernement ? M. BEUGNIES, Conseiller communal : C’est une très forte probabilité. M. DI RUPO, Bourgmestre : Vous étiez en train de me rassurer. M. BEUGNIES, Conseiller communal : Monsieur le Bourgmestre, je ne vais pas vous faire l’affront de vous apprendre le conditionnel, j’ai dit « serait aussi pris en charge à raison de 25 % ». M. DI RUPO, Bourgmestre : Dans votre texte écrit, ce n’est pas « serait » mais maintenant, vous dites « serait », a.i.t. ! ? M. BEUGNIES, Conseiller communal : Point très important : Mons est enfin reconnue comme grande ville wallonne – c’est une revendication depuis des lustres – et figure parmi les 4 grandes villes wallonnes avec Liège, Charleroi et Namur. Ceci est extrêmement important et préfigure un avantage pour Mons, pour 2003, lors de la révision du Fonds des Communes puisque précédemment, Liège et Charleroi enlevaient la grosse part du gâteau du Fonds des Communes. Il y a aussi d’autres sujets de satisfaction puisque sur l’initiative du Ministre des Finances Didier REYNDERS, une diminution progressive de la retenue de 3 % sur l’I.P.P. en faveur des communes à partir de l’année budgétaire 2002, est prévue. Donc, je crois que pour autant que le Collège montre sa volonté de diminuer certains frais importants et je suis persuadé de cette volonté, comme par exemple, ceux du service enlèvement des immondices qui accuse un déficit annuel de l’ordre de 40 millions, par exemple, en envisageant certaines privatisations, l’avenir financier de Mons n’est pas 2225 nécessairement tout noir. J’ai dit en commençant mon exposé que je connaissais bien l’histoire des finances communales montoises et que la situation financière actuelle, bien que préoccupante, n’avait rien de comparable avec celle des années 80 qui ont engendré les premiers plans d’assainissement dont les Montois doivent encore rembourser jusque 2010 les conséquences des erreurs de gestion du passé. Ainsi, alors que les compteurs avaient été mis à zéro en 1977, environ 10 ans après, la Ville de Mons affichait, dans les années 80, au budget ordinaire, un déficit cumulé – tenez-vous bien – de 2 milliards 200 millions, n’est-ce pas Monsieur HAMAIDE ? Différence quand même par rapport aux années 70 – 80, différence de taille, c’est que ce déficit n’était pas causé par des investissements inconsidérés ou mal programmés comme précédemment mais par un excès de dépenses dites de prestige et surtout par le fait que le personnel de la Ville de Mons était – pour reprendre une expression de l’époque – une véritable « armée mexicaine ». Ainsi, pour couvrir ses déficits, la Ville de Mons, mise systématiquement sous tutelle par un Inspecteur régional, a dû contracter divers emprunts. En 1985: 2 milliards 200 millions remboursables en 25 ans; en 1995: 733 millions remboursables en 15 ans; en 1997: 758 millions remboursables en 13 ans et en 1997: 615 millions remboursables en 13 ans. Si mes souvenirs sont exacts, au début du remboursement: sans intervention de la Région wallonne et du CRAC, l’emprunt de 2 milliards 200 millions occasionnait un remboursement annuel, en francs des années 80, d’environ 300 millions. Actuellement, tous ces emprunts d’assainissement viennent donc tous à échéance en 2010 et occasionnent à la Ville un remboursement annuel, pour les 4 emprunts, de 200.783.707 exactement, donc par an, on doit rembourser 200.783.707 F encore pendant 10 ans pour clôturer ces emprunts-là. Cela veut donc dire que la Ville, en 2010, aura donc 200 millions en moins à rembourser. Voilà pourquoi, Monsieur le Bourgmestre, j’avais suggéré de revoir la possibilité de renégocier les emprunts d’investissements comme, par exemple, celui du Hall des Expositions, par exemple en obtenant un remboursement progressif ou rééchelonné puisque la Ville aura nécessairement une capacité supplémentaire de remboursement de 200 millions en 2010. Vous m’avez répondu que vous ne vouliez pas faire payer vos charges par vos successeurs. Néanmoins, je me permets d’insister car d’une part, Monsieur le Bourgmestre, on peut espérer que vous serez toujours là en 2010 et nous aussi. M. DI RUPO, Bourgmestre : Je vous le concède. Si la population le veut, nous serons toujours là. 2226 M. BEUGNIES, Conseiller communal : Et d’autre part, comme je le disais au début de mon exposé, il y a quand même une différence – il faut bien le reconnaître – une différence essentielle entre les emprunts d’assainissements des années 80 et les emprunts d’investissements actuels, même s’ils ont été mal programmés. Pour les emprunts d’assainissements des années 80 que les Montois paient toujours, ils n’ont rien obtenu en contrepartie tandis que pour les emprunts d’investissements récent, si ces derniers peuvent causer des déficits à l’exercice ordinaire, c’est-à-dire un excédent de dépenses par rapport aux recettes, il y aura nécessairement aussi une augmentation du patrimoine qui se traduira par une hausse de l’actif immobilisé dans le bilan de la Ville. C’est d’ailleurs cela le but de la Nouvelle Comptabilité Communale. Dès lors, il n’est absolument pas malsain, au contraire, ce serait même équitable de faire contribuer aux paiements des investissements actuels vos successeurs ou les générations futures puisqu’ils pourront bénéficier, eux-aussi, de ces investissements. Pour être clair, dans 50 ans, le hall multifonctionnel sera toujours là. Par contre, ce n’est absolument pas le cas des emprunts d’assainissements contractés en 1985 et que l’on doit encore payer jusque 2010. Là, il n’y a absolument rien en contre partie, n’est-ce pas Monsieur HAMAIDE ? Je vous remercie de votre attention. M. DI RUPO, Bourgmestre : Merci, Monsieur le Conseiller. Nous répondrons tout à l’heure car je me perds un peu dans les dates. Vous ne demandez pas que l’on reste jusqu’en 2050 ? Non ?! Monsieur VISEUR, vous aviez souhaité vous exprimer, vous pouvez le faire sur ce point, sur les 2 points. M. VISEUR, Conseiller communal : J’avais préparé 2 interventions, effectivement, alors, je les ferai en enfilade. M. DI RUPO, Bourgmestre : Vous le faites comme vous l’entendez. On votera, de toute façon, ce point avant d’entamer le point suivant. M. VISEUR, Conseiller communal : Alors, pour la clarté du débat, c’est mieux peut-être de faire d’abord la modification budgétaire; vous répondez sur la modification budgétaire et puis, on fera le point TONUS, puisqu’il faudra les voter séparément. 2227 En ce qui concerne la modification budgétaire, je voudrais dire ceci. D’abord, j’avais fait une remarque à Mme COLINIA, en commission, sur la forme. Nous avons reçu des tableaux de chiffres et de chiffres alors que dans le dossier, il y avait des explications qui analysaient ces chiffres et elles auraient été les bienvenues si nous avions pu les recevoir avec les tableaux. Cela ne faisait que quelques feuilles en plus à photocopier et j’ai donc demandé à Mme COLINIA de continuer l’effort pédagogique dont elle avait fait preuve lors du tout premier Conseil où elle avait présenté son budget. Elle avait, à ce moment-là, fait un effort; elle avait en tout cas montré ses capacités pédagogiques et je lui demande de continuer dans cette voie-là lorsque nous recevons aussi des modifications budgétaires. C’est dans l’esprit de l’article 96 de la Loi communale de faire en sorte que les Conseillers puissent comprendre les chiffres qu’on leur donne. Elle a d’ailleurs marqué son accord làdessus mais je préfère le répéter en séance publique parce que je souhaite que cela soit acté pour que lors des prochaines modifications et les prochains budgets, on aille dans ce senslà. Alors, quelques remarques ou quelques questions et précisément, ce sont quelques lignes qui demandent des explications à propos de cette modification budgétaire. A l’ordinaire d’abord, je m’étais étonné qu’il y avait presque 19 millions à payer au personnel de Police en supplément de salaires à l’exercice 2000. J’ai eu comme réponse, et cela se justifie, que c’était les heures supplémentaires que l’on payait parce qu’il y avait un nombre d’heures évidemment très important parce que nous en étions à l’équivalent de 19 millions de salaires en heures supplémentaires à récupérer et que le nouveau Chef de Corps souhaitait, lui, que les compteurs soient remis à zéro lorsqu’il prenait ses fonctions. Je peux comprendre cela parce que il y a, effectivement, des événements importants qui nous attendent ou qui attendent la Police, notamment le passage à l’EURO qui va nécessiter beaucoup d’escortes et donc, certainement que la Police fédérale va faire appel aux Polices communales. Il y a aussi - tout le monde le sait, on s’y prépare - le sommet de Laeken en fin d’année, là aussi, il y aura certainement des appels de la Police fédérale vers les Polices locales, donc il est normal que l’on ne continue pas à accumuler des heures supplémentaires parce qu’un jour, si on continue comme cela, il faudra mettre la Police en congé pendant un an, pour remettre les compteurs à zéro, ce qui est évidemment impossible. Je m’étonne quand même que tout soit mis à charge de l’exercice 2000 parce qu’il me semble que dans ces heures supplémentaires, probablement un certain nombre ont été prestées depuis le ler janvier 2001. Et donc, il aurait été, sans doute, sauf si vous avez de quoi me montrer le contraire, sauf s’il n’y a plus d’heures supplémentaires à récupérer 2228 depuis le ler janvier, préférable de ventiler sans doute mais enfin, cela n’est pas très important. Deux ou trois choses que j’ai relevées à l’extraordinaire. D’abord, il me semble qu’il y a, en matière de subsides non reçus, un certain nettoyage des placards parce que il y a toute une série de subsides non perçus en totalité qui viennent en majoration des dépenses à l’extraordinaire; les plus anciens remontent à 1986 et cela vient jusque 2000 et il y a, de 1986 à nos jours, toute une série de subsides non perçus dans la totalité. C’est bien aussi de remettre les compteurs à zéro mais c’est clair que de ce fait-là, on charge la barque de cette modification budgétaire. Il y a aussi, et cela me paraît un peu plus inquiétant, me semble-t-il, un nombre important, par dizaines, d’abandons de crédits. Alors j’ai posé la question en commission de savoir si cela concernait des travaux qui ne se faisaient pas. Effectivement, l’abandon de ces crédits budgétaires correspond à des travaux que l’on avait prévus et qui ne se font pas. Mais, quand je vois qu’il y a là-dedans des travaux qui sont repris sous l’étiquette « travaux de sécurité ou d’aménagement de sécurité », c’est quand même relativement inquiétant. D’autres travaux étaient annoncés de longue date : la réfection des toitures du Théâtre ou du Musée Duesberg, ou des choses comme celles-là, il y a toute une série d’abandons de crédits. On m’a aussi répondu : on ne peut plus rien engager maintenant, nous sommes déjà au mois d’octobre, on va même peutêtre les reporter à l’exercice suivant. Il me semblait que l’on pouvait effectivement reporter les crédits sans les annuler aujourd’hui et les inscrire plus tard. Cela me paraît un peu bizarre comme technique. Je voudrais avoir un éclairage. On a décidé d’abandonner, ce qui est peut être tout à fait légitime vu la situation financière, un nombre important de travaux qui avaient été prévus, je le rappelle encore à l’exercice 2001, c’est-à-dire c’est le budget que nous avons voté cette année-ci. Une explication que je souhaite avoir aussi, c’est à l’extraordinaire: c’est à propos du remboursement anticipé de 140 millions de parts sociales à Ambroise Paré. Cela fait partie d’une décision qui a été prise par le Collège des Bourgmestre et Echevins en date du 23 mars 2001 donc toujours pour cette année-ci. J’ai été revoir cette décision du Collège et le libellé de cette décision est la suivant: « le Collège prend acte de l’annulation de l’opération, prévue en 2000, d’augmentation de la prise de participation dans le capital du Centre hospitalier …etc ». Donc, en 2000, on a prévu d’augmenter la participation à concurrence de 140 millions et le Collège prend acte de l’annulation; il ne décide pas d’annuler, il prend acte mais alors, c’est une erreur de formulation. Si ce n’est pas une erreur de formulation, qui a décidé, si ce n’est pas vous ? Si vous prenez seulement acte d’une décision d’annulation; je ne vois pas très bien où cela s’est décidé à moins qu’il ne s’agisse d’ordres de la Tutelle concernant le budget ou je ne 2229 sais pas exactement quoi, mais je souhaiterais avoir un éclaircissement. Comme je ne voulais pas prendre de court Mme COLINIA ce soir, je lui ai posé la question déjà ce matin pour qu’elle puisse nous donner une réponse. Voilà quelques remarques parce qu’il est impossible de passer en revue tous les chiffres. C’est clair que la situation ne s’améliore pas et si, pour l’améliorer, on doit renoncer à toute une série de travaux qu’il y a quelques mois encore, on considérait comme nécessaires, c’est évidemment signe d’une situation qui risque de se dégrader parce qu’il est vrai que des travaux que l’on ne fait pas aujourd’hui coûteront peut-être deux fois plus chers quand il faudra absolument les faire dans un an ou deux. Evidemment, je peux comprendre qu’il faille prendre des mesures puisque nous allons discuter un peu plus tard d’un tableau qui avance des chiffres encore plus catastrophiques mais, en matière de travaux de sécurité ou de travaux de ce genre, je vous demande quand même d’être prudent lorsqu’il faut les annuler. Je vous remercie. Mme COLINIA, Echevine : Je vais répondre à M. VISEUR à propos des 140 millions. Ce que vous devez savoir, Monsieur VISEUR, c’est que la S.L.F. qui est la société de leasing qui émane de la SMAP, avait donné, suite au Collège précédent, 140 parts privilégiées de 1 million de francs. En octobre de l’année dernière, la S.L.F. désire – puisque la convention arrive à échéance – retirer les 140 millions qu’elle avait donnés pour Ambroise Paré. Donc, la Ville de Mons se dit : « eh bien, je vais suppléer les 140 millions ». Nous faisons donc un emprunt auprès de DEXIA de 140 millions et puis, il s’avère que la S.L.F. n’enlève pas ses 140 millions. La Ville place cet emprunt qui nous rapporte 535.000 francs. Il s’avère que la S.L.F. n’enlève pas ses billes d’où l’emprunt que nous avons contracté s’avère mauvais. Si nous attendions la date du 20.10.2001 – donc cette semaine – pour effectuer le remboursement, eh bien, nous aurions dû payer 12.600.000 F qui s’éclatent en 7.805.000 d’intérêts et 4.195.000 d’amortissements. Comme cet emprunt s’avère mauvais, eh bien, nous décidons de le rembourser anticipativement, ce qui nous donne comme charges, comme indemnités de réemploi 4.734.000 F. Donc, en fait, nous avons contracté, nous la Ville, un emprunt de 140 millions qui n’a servi à rien mais qui nous a coûté 4.734.000 F. Nous l’avons remboursé au ler avril, donc en fait, dans la perte que nous avons – puisque c’est une perte, puisque nous avons contracté un emprunt qui n’était nullement nécessaire, qui aurait dû nous coûter 12.600.000 - nous n’avons payé que 4.734.000 moins l’intérêt que nous avons obtenu grâce au placement et qui est de 535.000 F. Donc cela nous a coûté 4.199.000. Donc, dans la perte qui ne correspond à rien, dans cette perte, nous avons « gagné » dans cette perte, 8 millions. En fait, ce que vous ne compreniez pas, c’est que les 2230 12.600.000 F que cela aurait dû nous coûter, alors que nous n’avions pas besoin de cet emprunt, nous l’avons remboursé anticipativement, ce qui a généré une indemnité de réemploi mais qui nous a permis, dans la perte, « d’économiser » 8.400.000 F. M. VISEUR, Conseiller communal : Juste sur ce point-là. Je comprends bien. Cela a sans doute été fait à bon usage mais le mal vient quand même, me semble-t-il, d’un changement d’attitude de la société de leasing de la SMAP puisqu’ils disent qu’ils retirent leurs billes et puis, ils ne les retirent pas. N’y a-t-il pas un moyen contractuel par rapport aux engagements qu’ils avaient pris de se retourner contre eux ? C’est la société de leasing, donc la S.L.F., qui nous a coûté 4 millions et quelques. Il n’y a aucun moyen d’agir dans ce sens-là ? Mme COLINIA, Echevine : Non M. DI RUPO, Bourgmestre : Permettez-moi, Monsieur le Conseiller et peut-être à ce stade, un premier élément de réponse à M. BEUGNIES. Vous avez raison quand vous indiquez qu’on a dû supprimer un certain nombre d’investissements prévus, parfois dans des domaines sensibles. Nous l’avons fait parce que, pour réaliser cette grande opération de décentralisation des services « propreté – environnement », non seulement il faut un redéploiement des services sur l’ensemble humain, il faut un redéploiement physique en matériel et en lieux de stockage mais il faut aussi du matériel. C’est ainsi que M. le Premier Echevin ainsi que les services, très attentifs, ont fait un travail sur ce qu’il conviendrait d’acquérir pour pouvoir raisonnablement faire en sorte que la Ville soit nettement plus propre. Et l’un dans l’autre, il faudrait une cinquantaine de millions d’investissements. Ou bien – et cela, ça va être la grande difficulté pour la suite de nos discussions au cours de cette législature – ou bien avec les difficultés financières qui sont devant nous et qui sont gigantesques, on dit : « on va raboter partout ». Mais si on rabote un peu partout, la Ville va se figer et elle va entrer dans une phase désastreuse parce que ce sera une ville totalement paralysée. Or, malgré les difficultés auxquelles nous allons devoir faire face, il faut rendre espoir à nos concitoyens et donner des perspectives d’avenir. Il n’y a rien à faire même si nous nous sentons piégés, il faut bien donner de l’espoir et assumer, faire face. Pour cela, j’en appelle aussi à votre contribution et je m’explique. Par rapport au problème clair qui est de faire en sorte que la Ville soit plus propre et qu’il y ait un environnement de meilleure qualité, nous avons le sentiment que si l’on y parvient, 2231 d’abord il y aura un sentiment de bien-être de nos concitoyens qui se renforcera, un équilibre social, une meilleure prévention et pour les actions futures, on sera dans des conditions meilleures et donc, on a décidé – et c’est en votant l’ajustement budgétaire et je vous remercie d’ailleurs d’avoir soulevé le problème – en fait, on vote sur cette autorisation que vous donnez au Collège d’investir ces 50 millions pour redéployer d’une manière très différente non seulement le personnel, après négociation avec ce personnel mais aussi pour acquérir le matériel qui fera que d’ici 6 mois, l an – car ce sont des procédures très longues de mise en adjudication – on sente la différence. Et c’est vrai. Et nous en assumons, au Collège, la responsabilité; nous n’avons pas voulu venir devant vous en vous demandant une modification budgétaire en disant : « on va accroître le déficit ». Et on a fait le sale boulot. C’est vrai que l’on a eu beaucoup de mal et que cela a duré longtemps parce que dès que vous touchez à l million, on touche à l million qui est utile quelque part; il n’y a pas de millions inutiles mais si j’étais venu, au nom du Collège vous présenter un budget avec un déficit en disant : « on fait l’ajustement budgétaire mais je ne fais pas une opération blanche, on va dépenser, on va emprunter 10 ou 15 millions en plus », eh bien, vous auriez pu nous indiquer qu’alors, nous entrions et nous contribuions, nous aussi, à cette fuite en avant financière dont nous discutons. Et c’est la raison pour laquelle nous avons voulu vous présenter, malgré son côté douloureux, cet exercice mais ce n’est rien par rapport à ce qu’il faudra faire prochainement. On a voulu assumer pleinement nos responsabilités, donc nous sommes allés dans le détail et on a essayé de prendre des investissements, par exemple où les engagements n’étaient pas faits, où on savait qu’on ne pourrait pas le faire de toute manière cette année-ci, etc. Voilà un peu les explications de la stratégie que nous avons mise au point pour permettre à la fois d’avancer sur un domaine aussi essentiel que la propreté et l’environnement et, en même temps, assumer nos responsabilités, c’est-à-dire devant vous sans vous présenter un ajustement budgétaire avec un déficit. Puis-je considérer que la discussion sur ce point est close ? M. VISEUR, Conseiller communal : Je voudrais donner une justification à mon abstention. Il est de coutume, sans doute, qu’un parti de l’opposition vote contre le budget, donc en toute logique politique, vote contre toute modification budgétaire, ce que nous nous apprêtions à faire très honnêtement. Nous voulons bien admettre la nécessité de prendre des mesures et des mesures radicales en matière de propreté parce que nous reconnaissons que c’est un problème qui n’est pas un faux problème, il faut s’y atteler. Par contre, nous 2232 regrettons de n’avoir ces explications que maintenant. Cela revient à ce que je disais en début d’intervention; si nous avions ce genre d’explications en même temps que les chiffres, ce serait quand même plus facile pour les Conseillers de se faire une idée. Parce que je ne suis pas sûr, aujourd’hui, que, dans les travaux qui sont supprimés, il n’y a pas un certain nombre de travaux qu’à votre place, nous n’aurions pas supprimés, nous aurions, peut-être, fait d’autres choix. En toute logique, nous ne pouvons pas voter cela mais nous nous abstenons quand même. M. DI RUPO, Bourgmestre : Merci beaucoup. L’Assemblée passe au vote pour la modification budgétaire ordinaire de l’exercice 2001 qui donne le résultat suivant : 36 OUI : MM. R. BIEFNOT, MILLER, Mme COLINIA, MM. CARPENTIER, MM. DARVILLE, DEPLUS, DUPONT, Mmes CRUVEILLER, HOUDART, MM. BEUGNIES, ALLART, Mme GUEPIN, M. TAQUIN, Mme OUALI, MM. DEBAUGNIES, SPEER, SAKAS, MARTIN, Mmes BLAZE, NAMURFRANCK, MM. DEL BORRELLO, MANDERLIER, ROSSI, Mme KAPOMPOLE, MM. SODDU, DE PUYT, Mme ISAAC, M. MERCIER, Mme COUSTURIER, M. FLAMECOURT, Mmes JOARLETTE, POURBAIX, THYSBAERT, AGUS, MM. LECOCQ, DI RUPO. 8 ABSTENTIONS : MM. HAMAIDE, BAILLY, COLLETTE, POIVRE, Mmes JUNGST, MALAISE, MERCIER, M. VISEUR. ADOPTE – 28e annexe L’Assemblée passe au vote pour la modification budgétaire n°2 du service extraordinaire de l’exercice 2001 qui donne le résultat suivant : 36 OUI : MM. R. BIEFNOT, MILLER, Mme COLINIA, MM. CARPENTIER, MM. DARVILLE, DEPLUS, DUPONT, Mmes CRUVEILLER, HOUDART, MM. BEUGNIES, ALLART, Mme GUEPIN, M. TAQUIN, Mme OUALI, MM. DEBAUGNIES, SPEER, SAKAS, MARTIN, Mmes BLAZE, NAMURFRANCK, MM. DEL BORRELLO, MANDERLIER, ROSSI, Mme KAPOMPOLE, MM. SODDU, DE PUYT, Mme ISAAC, M. MERCIER, Mme COUSTURIER, M. FLAMECOURT, Mmes JOARLETTE, POURBAIX, THYSBAERT, AGUS, MM. LECOCQ, DI RUPO. 8 ABSTENTIONS : MM. HAMAIDE, BAILLY, COLLETTE, POIVRE, Mmes JUNGST, MALAISE, MERCIER, M. VISEUR. ADOPTE – 29e annexe 2233 29e objet : Redevance sur les droits de place sur les marchés publics et droits d’étalage sur la voie publique. Modification du règlement à partir de l’exercice 2002. G.F. RED/2002/MARCHES ADOPTE à l’unanimité – 30e annexe 30e objet : Modification au 1er janvier 2001 du règlement de l’impôt sur la force motrice : - rectification du libellé du coefficient de simultanéité ; - suppression de l’exonération pour les moteurs utilisés dans les stations de compression de gaz naturel pour actionner les compresseurs créant le régime de pression dans les conduites d’alimentation - conversion Euro au 1er janvier 2002. G.F. T/2001/12 ADOPTE à l’unanimité – 31e annexe 31e objet : ASBL GESTION CENTRE VILLE. Compte et bilan de l’exercice 2000. Approbation. G.F. C/C2000ASBL Mme COLINIA, Echevine : M. VISEUR m’avait posé une question; il voulait savoir pourquoi l’asbl était en mali cette année-ci ? Je n’ai pas pu répondre en commission. J’ai pris mes renseignements, voici la réponse. Ce que vous devez savoir, c’est que la Ville subsidie l’asbl Centre Ville de 5.400.000 par an, cela depuis toujours. En 99, l’asbl Centre Ville a affiché un boni de 2.738.528 F et donc, le Collège des Bourgmestre et Echevins, en date du 21.9.2000 a décidé, puisqu’elle avait un tel boni, de diminuer la subvention de 1.500.000, compte tenu de ce résultat important. La subvention a été diminuée d’1.500.000, ce qui fait qu’au lieu de toucher 5.400.000 comme d’habitude, ils ont touché 3.900.000. A cause de cette diminution d’1.500.000 de la subvention de la Ville, ils ont eu un résultat reporté en mali de 383.000. Vous m’avez posé la question de savoir si c’était un déficit structurel ou conjoncturel ? C’est un déficit conjoncturel puisque à partir du moment où maintenant, nous savons que le bilan est en mali, nous allons redonner 5.400.000 de subvention de la Ville. Normalement, il n’y pas de raison pour que l’année prochaine, l’asbl Gestion Centre Ville soit en mali. ADOPTE à l’unanimité – 32e annexe 2234 32e objet : Plan Tonus communal – Ratification. G.F. M. DI RUPO, Bourgmestre : Madame l’Echevine, le Plan Tonus dont on a eu d’ailleurs un avant-goût par M. le Conseiller BEUGNIES qui nous a annoncé de bonnes nouvelles. J’ai pris note avec une attention soutenue. Je l’en remercie et également de nous avoir donné des perspectives jusqu’en 2.050. Mme COLINIA, Echevine : A partir du moment où nous avons décidé de faire le budget 2002, on s’est rendu compte que nous courrions à une catastrophe, donc nous avons décidé d’être tout à fait objectifs et nous avons fait une projection pluriannuelle jusque 2005. A partir de ce moment-là, nous avons pris des critères objectifs. Ces critères objectifs étaient les comptes de 1998, 99 et de 2000 et ceux du budget 2001. Nous avons fait le budget jusque 2005. Nous avons repris 105 rubriques qui sont motivées et nous avons fait des projections pluriannuelles. Ces projections, quoi que vous en pensiez, ne sont ni revendicatives, ni gonflées. Elles sont à 100 % de ce que nous pourrions faire et donc, en fait, le budget que vous voyez là est un budget qui n’est pas gonflé mais qui est, dans la situation d’aujourd’hui, si on devait nous réclamer ce que l’on doit, de 1 milliard 300 millions de déficit. M. DI RUPO, Bourgmestre : Merci, Madame l’Echevine. Je m’autoriserai tout à l’heure à fournir quelques compléments mais je vous en prie : MM. HAMAIDE et VISEUR. M. HAMAIDE, Conseiller communal : Merci, Monsieur le Bourgmestre. Mes Chers Collègues, il s’agit ici d’un point capital pour l’évolution de la Ville, son rayonnement, le niveau de vie de ses habitants et leur plus large accomplissement. Un vote unanime serait donc souhaitable. Cependant, avant tout débat sur le fond, je tiens à faire une déclaration préalable en termes volontairement mesurés car notre souhait est bien de voter le point, même si certains aspects peuvent en être discutés. Nous voudrions que soit levé une équivoque, un malaise afin, je l’espère, de fermer une porte comme l’on dit parfois maintenant. Les déclarations du Bourgmestre ici même, mais principalement dans la Presse sur l’état des finances de la Ville, parlant de « dramatique héritage » ont créé l’émoi et suscité des vagues et des turbulences dans certains milieux que je fréquente. L’équipe PS/PSC sortante semble ainsi être montrée du doigt dans toutes ses composantes pour mauvaise gestion et dépenses inconsidérées. Si un premier débat ne s’est pas amorcé ici- 2235 même sur le sujet lors du dernier Conseil, c’est que surpris, nous avons été placés devant une situation qui nous déforçait quelque peu, sans dossier ou pièce de référence, sur un point qui n’était pas directement à l’ordre du jour et ainsi non préparé en Commission, le débat contradictoire n’était pas vraiment possible. Aujourd’hui, une mise au point s’impose. Il y a un dossier, des pièces et nous sommes solidement avertis. Et si fautes, erreurs il y a eu, nous voudrions mettre le doigt dessus. Il nous honorerait alors de le reconnaître mais tout de même pas au-delà. En 9 rubriques principales, nous avons analysé les 6 dernières années budgétaires – j’en donnerai la quintessence – mais je rappelle ces titres: les recettes globales, le fonds des communes, la fiscalité, les dépenses globales, le personnel, le fonctionnement, les transferts, la dette et enfin – c’est le gros sujet – les gros investissements. Qu’est-ce que cela donne ? Globalement: rigueur et austérité sont restées la règle, soit une majoration de quelque + 20 % en 6 ans globalement ou – de 4 % l’an, sauf fonds et fiscalité. En effet, le rapport fonds-fiscalité ne cesse de se creuser. Dans les années 70, nous étions dans le rapport 50-50 et nous sommes arrivés au rapport 30-70 mais cependant, durant la dernière législature, la fiscalité directe n’a pas été augmentée. Seule évidence: les recettes n’ont pas suivis, les recettes ne suivent pas du tout. Le fonctionnement: il est resté plafonné à – de 8 % des dépenses globales, ce qui est la règle demandée par la Circulaire du Ministre. Les transferts ont été maîtrisés à 19 % du budget et quant à la dette, les charges des investissements courants ont fait l’objet d’une rigueur exceptionnelle avec maintes séances d’élagage des propositions des services et maîtrisées à 17 % du budget. Le personnel: ici, la charge a augmenté mais maintenue à 55 %; conséquences par ailleurs – on l’a dit – de la R.G.B., des promotions et du recrutement d’ACS, dans une politique de lutte contre le chômage dans une région où la chose se justifie largement. Mais voilà, il y a de gros investissements qui engagent le futur, c’est évidemment le point central de la discussion ici. Une remarque préalable. Je fais mien un récent constat du Bourgmestre disant qu’en gestion publique, communale en particulier, le parcours d’un dossier est incroyablement tortueux et pénible. Anecdote au passage: j’ai, un jour, entendu dire, par le Directeur Général de l’Administration des Bâtiments des Travaux publics en réponse à son Ministre, M. DESAEGER, en visite à Mons invité par Léo COLLARD, quelque peu impatient : « mais, Monsieur le Ministre, un dossier qui a abouti au bout de 15 ans est un bon dossier ». Il parlait, il y a 30 ans, du Palais de Justice. Voyez où cela en est. Cela peut expliquer des décalages dans l’appréciation des priorités et des urgences ainsi que dans l’utilisation des moyens. Examinons donc ces gros investissements décidés 2236 sous la précédente législature : les Grands Prés. Sous son aspect commercial, cela n’a jamais vraiment été la tasse de thé du P.S.C. mais c’était un sine qua non des accords de 94, M. le Bourgmestre s’en souviendra. Cependant, en application d’un principe de précaution, le P.S.C. avait exigé ce qu’on a appelé l’étude MERENNE afin de placer garde-fous et balises. Cette étude est toujours là et elle pourrait d’ailleurs être actualisée; elle est d’ailleurs excellente. Malgré tout, elle n’a pas plu à tout le monde; on a ainsi pu réaliser une contre-étude visant surtout la zone de chalandise outre frontière. Et j’ajoute encore, pour la petite histoire, que le P.S.C. se montrait réticent de provoquer l’incident de juillet 95 et de susciter ainsi une nouvelle approche du problème. Quant au hall, tous l’avait promis et cela, depuis 50 ans, peut-être. Le site du hall en fonction était exproprié et l’étude TRACTOBEL de 1993 en avait démontré la faisabilité. Je sais qu’existe une discussion sur la tutelle de la D.P. à propos de la convention avec le Crédit Communal, adoptée par le Conseil communal du 16 avril 1997. La DP a approuvé cette délibération mais a spécifié que la signature de la convention ne devait pas intervenir avant que les crédits ne soient inscrits et votés au budget. C’est une formule type, presque une clause de style, je disais parfois, mais tout à fait impossible à … M. DI RUPO, Bourgmestre : Monsieur HAMAIDE, attendez un peu, je n’ai pas bien compris. Vous pouvez revenir un tout petit peu en arrière car je n’ai pas bien suivi. M. HAMAIDE, Conseiller communal : Je dis que la DP, dans une lettre du mois de juin 1997, à propos d’une délibération du Conseil communal d’avril 97, signale qu’elle approuve cette délibération mais que la signature de la convention de leasing que cela concerne, ne devrait intervenir que lorsque les crédits seraient inscrits et votés au budget. C’est cela la réserve qui est mise. Il s’agit, je dis, d’une formule inapplicable puisqu’en leasing, la première charge n’interviendra que – et c’est le cas ici – 4 à 5 années plus tard; la délibération est de 97, je crois que la première charge que paiera le budget communal, ce sera en 2002 ou en 2003, je ne sais pas le dire exactement donc il était impossible d’inscrire, au budget de 97 ou 98, des sommes pour payer une dette qui n’interviendra que 5 ans plus tard, le budget est annuel, hélas peut-être. Ceci dit, les chiffres de départ ont été respectés en ce sens qu’ils ont toujours été plafonnés en un chiffre déterminé; on a diminué les surfaces pour rester dans l’enveloppe financière prévue au départ. Alors, qu’en est-il du financement des 40 % par le privé, tant du hall que des infrastructures de l’ordre de +/- 400 millions ? Je ne sais pas répondre, je sais qu’il s’agit d’un montage conditionnel. La clé se 2237 trouve au niveau des permis. Où en est-on ? Et je reviens au hall. Il en fallait un, il est là, il faut réussir. Mais quelle sera la charge annuelle ? Dans la moins bonne hypothèse – et c’est ce qui est inscrit au document – au fonctionnement, ce sera 85 millions s’il n’y a pas d’intervention du privé, par exemple. Je suis conscient, par ailleurs, que la vraie difficulté majeure est précisément la gestion du hall. Les temps ont changé; on ne se dispute pas au portillon pour en prendre la gestion; j’ai vu au dossier par ailleurs qu’une proposition intéressante était faite. Second gros investissement de la législature antérieure – et même au-delà, vais-je dire – l’auberge de jeunesse. C’est en 94 qu’il faut déposer d’urgence les dossiers dans le cadre de l’Objectif I. C’est l’euphorie. Il fallait aller très vite, au pas de course. Et tout le monde est d’accord. On en pense maintenant ce que l’on veut mais je ne crois pas qu’il faille le regretter, nous verrons cela lors de son inauguration dans quelques mois. Port de plaisance et hippodrome: deux équipements qui qualifient Mons en image et en tourisme. La caserne des services d’urgence : + d’un demi milliard, c’est indiscutablement un dossier impératif. Cela ne se discutait même pas. Mons gère le RINSIS, le service d’urgence pour la moitié de la Wallonie et c’est une responsabilité majeure. Et les tribunes de l’Albert : cela fait partie du niveau d’une ville régionale et la réussite – la montée en D2 – implique des obligations réglementaires de sécurité. Mais c’est vrai : tout arrive en même temps. J’ai dit tout à l’heure pourquoi et comment. Et, plus précisément, au moment où la conjoncture ne rigole pas. Je tiens à répéter bien fort que toutes ces dépenses et investissements ont été décidés, en principe, avec l'accord et le visa de l’Inspecteur régional, du Ministre de Tutelle et du CRAC, sur base de projections budgétaires annuelles et sous contrôle du Conseil communal, bien évidemment. Tout cela fait beaucoup mais est-ce un drame ? C’est ce que posait comme question M. BEUGNIES qui n’a pas dit que des stupidités. Mons en a vu d’autres. La plupart du temps, Mons n’a fait que gérer des déficits, c’est ce que répétait Abel DUBOIS en permanence. A l’époque, la situation était abordable. Dans les années 70, comme l’a rappelé M. BEUGNIES, la Ville avait investi dans les bâtiments scolaires pas loin du milliard pour le bâtiment Léo Colard et l’ICET de Cuesmes. C’était un coup dur, cela a eu des conséquences peut-être difficiles mais c’était réglé. Et dans les années évoquées par M. BEUGNIES, si, pour sortir de ses difficultés financières, la Ville avait dû contracter un emprunt de près de 3 milliards, c’était, effectivement, pour rembourser des trous de trésorerie: on ne payait plus les fournisseurs. Rien de semblable aujourd’hui: il s’agit de payer des investissements modernes, enrichissant la Ville et qui peuvent et doivent la 2238 dynamiser. Voyons le positif des choses. Avec tout ce qui se fait, Mons prend un coup de jeune, l’enthousiasme doit l’emporter. Or donc, nous adhérons à la stratégie du dossier TONUS mais une certaine couche de sa justification nous semble inutile. Et sans doute, les choix du Collège actuel n’auraient pas été ceux du précédent mais cependant, lors des décisions qui ont été prises, la moitié de l’actuel Conseil communal était présente et prenante, dont 5 membres du Collège actuel. Voilà un peu pour le passé, vite parcouru mais ce qui importe, c’est l’avenir. C’est vrai, il y a encore tant de choses à entreprendre en infrastructures sportives, culturelles, administratives et scolaires et on est nulle part. Si maintenant je décortique brièvement le tableau des 105 points dont je veux bien, par stratégie, ne pas critiquer le détail, le choc premier vient du constat des recettes qui stagnent totalement et des transferts qui explosent; en commençant de 100 % et passant de 19 à 30 % du budget total. Je sais qu’il y a l’incidence de la nouvelle Police mais c’est bien au-delà. Le chiffre d’un déficit annuel d’1 milliard 200, ou 300 millions, est essentiellement fondé sur des dépenses que n’a pas occasionné « l’héritage dramatique ». Ainsi, la nouvelle Police – merci, Monsieur le Ministre de l’Intérieur - la politique CPAS; ISPH et l’augmentation annuelle de 6 %; les charges de nouveaux investissements annoncées au points 89 et 93 du tableau dont on ne discute pas nécessairement la nécessité mais qui passent de 50 millions annuellement à 170 millions en 2005, ce qui est à peu près le montant tant critiqué des investissements aussi critiqués que je viens de citer. Et le reste, la part plus limitée, mais cependant importante, concerne le Service Incendie et son personnel. Bien sûr aussi, les gros investissements que je viens d’évoquer mais ceux du Collège précédent: le hall, l’auberge, la caserne mais aussi globalement, la très mauvaise conjoncture. On retrouve alors après tout cela, une certaine normalité dans les chiffres et je rappelle que nous venons d’examiner un dossier où le boni global était, à ce stade, de 315 millions, c’était la M.B. n° 2. Je termine en disant que la lutte pour les finances de la Ville est un vieux combat auquel je me suis toujours attaché. C’est le combat du jour, fondamental pour l’essor des fonctions de Mons dont la culture, l’économie, la jeunesse . Nous serons les premiers à applaudir à la réussite de l’action dans ce domaine du Collège et du Bourgmestre, en particulier. Ce jour donc, nous voterons le dossier parce qu’il a besoin du plus large soutien. Mais comprenez qu’en toute élégance, des paroles d’apaisement seraient les bienvenues qui retirent la suspicion de ceux qui, eux aussi, se sont battus pour Mons avec acharnement, parfois trop peut-être. M. DI RUPO, Bourgmestre : Je vous remercie, Monsieur le Conseiller. Je cède la parole à M. VISEUR. 2239 M. VISEUR, Conseiller communal : Monsieur le Bourgmestre, c’est difficile quand même, comme le dit M. HAMAIDE, de ne pas crier « casse-cou » parce que les chiffres, tels que vous nous les communiquez sur la table, sont effectivement des chiffres que l’on ne peut qualifier que de catastrophiques. Lorsqu’on arrive, à partir de 2002, avec un déficit à l’exercice propre d’1 milliard 300 millions et qu’au cumul, en 2005, on arrive avec 5 milliards 368 millions cumulés, donc de déficit supplémentaire, qu’il faudrait emprunter par rapport à tous les emprunts qui existent aujourd’hui et que par rapport à ces 5 milliards 300 millions de déficit, on a des rentrées – toutes rentrées confondues – de 5 milliards 600, c’est évidemment impossible, on ne peut pas se permettre de cumuler 5 milliards 300 millions avec seulement des rentrées, des recettes de 5 milliards 600 millions. Donc ces chiffres qui sont sur la table, s’ils devaient rester ceux-là, si on n’y faisait rien; moi, je dis que ce sont des chiffres tout à fait impossibles qui vont peser d’une charge extraordinaire dans les 5 ans à venir et, probablement, au-delà puisque M. BEUGNIES nous a rappelé que les anciens emprunts continuent jusqu’en 2010. Ici, nous avons les chiffres 2005 mais si on avait continué cette projection, précisément jusqu’en 2010, on risquait évidemment d’arriver à des chiffres qui n’auraient même plus aucun sens, étant donné leur ampleur. Alors, Madame COLINIA, vous dites: « ce n’est pas revendicatif, ce ne sont pas des chiffres revendicatifs; on a tout pris simplement à 100 % ». Je crois comprendre quand vous dites à « 100 % » que cela veut dire: « à politique inchangée ». Donc, au fond, ceci ne doit pas être considéré comme un budget qui est une transcription d’une politique, ceci doit être pris pour des chiffres qui, normalement, ne devraient pas refléter une politique qui est la politique qui sera la vôtre. Encore que, on peut quand même, vu l’inscription, la noninscription de certains chiffres dans le tableau, considérer qu’il y a déjà des décisions politiques qui sont prises. Par exemple: la non-augmentation des taxes sur les immondices que je ne critique pas mais cela, c’est quand même déjà un choix politique puisque dans d’autres communes, on a décidé de répercuter, en taxe sur les immondices, les suppléments qui sont demandés par l’ISPH suite à sa très mauvaise gestion. Ici, le Collège dit non, qu’il n’augmentera pas la taxe puisqu’elle reste constante, OK, mais cela ne veut pas dire que cela ne sera quand même pas à charge des citoyens puisque si c’est à charge du budget de la Ville, le budget de la Ville étant à charge des citoyens, disons que l’on fait un détour plutôt que de l’appliquer directement. Ce sera quand même le cas. Je vois aussi que l’on a remis, malgré les décisions antérieures, mais je suppose qu’il y a eu du changement que l’on a réinscrit l’investissement de la tribune de l’Albert. Bon, très bien, l’ancien Président sera content mais cela veut dire que cela aussi, c’est une décision politique que l’on peut 2240 trouver au travers des tableaux qui sont là. Malgré tout, à la lecture un tant soit peu attentive de ces tableaux, il me semble qu’on a quand même essayé de charger la barque. Par exemple, dans les recettes pour prestations: l’augmentation des recettes pour prestations, donc les assurances, les crèches, les cimetières, les bibliothèques, etc., on prévoit une augmentation de 1,5 % par an alors que si on voit ce qui se passait dans les années antérieures, on était toujours au-dessus d’1,5 %; on était entre 1,7 % et 12 % . Entre 99 et 2000, les recettes de prestations ont augmenté de 12 %. M. DI RUPO, Bourgmestre : Vous parlez de combien d’argent ? M. VISEUR, Conseiller communal : Les recettes pour prestations sont à 113 millions. Les recettes pour prestations ne sont pas les recettes essentielles, on est bien d’accord. Je dis seulement que ce que l’on prévoit comme augmentations est inférieure aux augmentations réelles du passé. C’est tout. Pour l’ISPH, par exemple, vous ne prévoyez pas que les volumes vont augmenter puisque le nombre de sacs-poubelles qui seront vendus – en tout cas le chiffre qui leur correspond est constant. Donc, les volumes ne vont pas augmenter mais, malgré tout, les chiffres que vous prévoyez, demandés en quote-part de l’ISPH, augmentent de 19 % entre 2002 et 2005. Or, chacun sait que l’ISPH s’attache à une nouvelle gestion. On serait donc quasiment tenté de dire que des chiffres comme ceux-là, qui prévoient encore une augmentation de 19 % sans augmentation des volumes et malgré une gestion plus rigoureuse, que ce serait déjà quasiment un geste de défiance par rapport à la nouvelle gestion. Moi, j’espère en tout cas qu’on puisse, au moins, stabiliser les chiffres de l’ISPH, ce serait la moindre des choses. La perception de l’impôt sur les personnes physiques, c’est-à-dire du complément communal, de l’additionnel communal, vous l’avez prévu à 3 % sur toute la durée. Or, aujourd’hui déjà, la loi a été votée pour diminuer à 2 % en 2002, à 1 % à partir de 2003 et que cela resterait 1 % pour les années suivantes. Encore une fois, ce n’est pas cela qui va résoudre tout le problème, c’est une série d’exemples où on a quand même plutôt été vers le haut que vers le bas, alors que là, il y a une loi votée, il me semble qu’on pouvait carrément modifier ces chiffres-là. Je suis étonné aussi qu’il y ait des subventions, assez importantes, dans le cas du hall multifonctionnel, moins importantes pour l’Auberge de Jeunesse mais qu’il n’y ait pas dans les recettes, qu’il n’y ait aucune recette provenant de ces investissements-là. Il n’est pas possible que ces investissements ne génèrent pas de recettes. Ou alors, c’est un compte qui ne donne que la différence entre recettes et dépenses mais cela, en technique comptable, ce n’est pas nécessairement la meilleure technique. J’aurais préféré voir dans le compte ce que cela allait coûter 2241 globalement moins les recettes qu’on pouvait escompter de ces investissements-là parce qu’il y en aura certainement. Alors, les chiffres de la Police. Vous avez pris, M. le Bourgmestre, souvent la parole pour parler du surcoût de la police et pour dire que vous n’étiez pas d’accord avec ce que prévoyait en cela les déclarations du Gouvernement fédéral. Je suis incapable de vous dire si vous avez raison ou si c’est le Ministre de l’Intérieur qui a raison mais il faut constater que les chiffres que vous prévoyez sont très importants et, en tout cas, pour certains, posent problèmes parce que, à la ligne 52 pour ceux qui ont le tableau sous les yeux, qui donne l’ancien personnel de la Police, c’est-àdire ceux qui étaient payés par la Ville jusqu’actuellement, il est assez surprenant de trouver des zéros au compte 98, au compte 99, au compte 2000 comme s’il n’y avait pas eu de policiers à payer à ce moment-là. Je ne trouve pas, pour ces années-là, chiffres de ce qu’à coûté le personnel de Police. Je sais que pour les années suivantes, cela devient zéro puisque cela devient une dépense de transfert vers le Conseil de Police, donc c’est correct que ce soit zéro sur cette ligne-là, par après, mais pas par avant, ou alors je ne m’explique pas pourquoi. Je constate aussi que la dotation, il y a un surcoût de dotation pour le fonctionnement de la Police alors que, par ailleurs, dans le fonctionnement Justice-PoliceIncendie, les dépenses augmentent aussi. Donc, l’augmentation des dépenses de fonctionnement de la police se retrouvent à deux places et non pas à une seule place. Tout cela me paraît un peu gonflé comme chiffres et j’ai du mal d’admettre que, effectivement, il y aura des surcoûts de l’ampleur de ceux que vous affichez ici parce qu’ils ne correspondent quand même pas du tout aux déclarations du Ministre de l’Intérieur. Encore une fois, je sais qu’il y a litige là-dessus mais, ce que je veux montrer, ce n’est pas que vous avez tort mais, c’est que vous avez quand même pris, à chaque fois, vraiment les hypothèses maximales. Pour le CPAS, c’est le même genre de questions. A la ligne 70, encore une fois, pour ceux qui ont le dossier, à la ligne 69, par contre, il y a la dotation au CPAS qui, globalement, est stable, donc là il n’y a pas de problème. Mais alors, déficit du CPAS, ligne 70, c’est zéro partout, tout le temps, sauf à partir de 2002 où il y a un déficit de 368 millions. Mais, il y en avait déjà un avant à ce que je sache, il ne se trouve pas dans le tableau. Ou alors, comment expliquons-nous qu’il y a un déficit de 368 millions qui apparaît, à partir de 2002, et qui va en dents de scie pour les années suivantes ? Le chiffre du contentieux est aussi un chiffre qui pose question parce qu’il n’y a pas de contentieux il y a 85 millions de contentieux uniquement en 2002 - ni avant, ni après. Par contre, tous ces chiffres-là m’incitent à dire que c’est quand même une hypothèse maximaliste que nous avons sous les yeux. Sauf contre-argument, si on vous suit dans votre demande 2242 d’emprunts complémentaires adressée au CRAC, parce que je rappelle à tout le monde, y compris à ceux qui n’ont pas vu le dossier, que nous devons nous prononcer sur la ratification d’une demande d’emprunt qui correspond, année par année, au montant du déficit, donc, au déficit cumulé c’est-à-dire 200 et des millions maintenant, et puis on emprunterait pour 1 milliard 300 millions en 2002 et on emprunterait encore, plus 1 milliard 200 millions etc. les années suivantes. Donc, c’est sur la ratification de cette demande d’emprunt, qui a déjà été introduite par le Collège, puisque cela devait être rentré avant le 1er octobre, que nous devons nous prononcer. Mais cet emprunt, si jamais il fallait emprunter des montants aussi pharamineux, il va évidemment peser sur les finances. A partir de 2003, nous allons devoir commencer à rembourser le 2002 et cela, sauf erreur de ma part, cela ne se trouve pas dans le tableau à partir de 2003. Les chiffres qui se trouvent dans le tableau à partir de 2003 sont la continuation d’emprunts précédents et non pas les chiffres de nouveaux emprunts. Et donc, là, effectivement, cela aggraverait plutôt la situation. Bref, j’ai quand même pris la peine d’analyser un certain nombre de postes parce que il me semblait que ce tableau n’est quand même pas d’une fiabilité à toute épreuve - qui ne correspondraient pas à une réalité économique. Je ne dis pas qu’on a triché avec les chiffres mais correspondent-ils réellement à la réalité économique ? De toute façon, je répète, que c’est tout à fait intenable d’emprunter 5 milliards 3 supplémentaires à l’horizon 2005, ce sera intenable pour les années suivantes et, à mon avis, la tutelle ne peut pas accepter de pareils prêts. Il ne faut pas oublier que la Belgique est engagée dans le pacte de stabilité européenne et que si la Région, qui est partie prenante du pacte de stabilité tout comme les Communautés, devait financer les communes par des prêts de ce niveau-là, puisque l’on est déjà à 5 milliards pour la seule Ville de Mons, il y aurait, très certainement, un dérapage au pacte de stabilité. Ce qui nous vaudrait de gros ennuis au niveau européen. Tout cela est lié à tous les échelons, évidemment. Il ne nous semble donc pas possible de ratifier une pareille demande d’emprunt, ni de croire ces chiffres comme étant les plus proches de la réalité. Moi, je continue à croire qu’ils sont quand même un peu chargés. La situation est très certainement grave. Nous ne sommes pas en train de dire qu’il n’y a rien à faire et que tout va bien, nous le disons d’autant plus facilement que je n’étais pas, bien sûr, dans les précédents Conseils mais mes collègues qui y étaient - François COLLETTE va le rappeler - avaient, à plusieurs reprises, et encore récemment, tiré la sonnette d’alarme sur des dérapages budgétaires qui étaient déjà prévisibles et il n’a pas fallu attendre ce tableau pour s’en rendre compte. C’était déjà prévisible lors des échéances budgétaires précédentes, cela a été dit, notamment par nous, 2243 mais je crois que M. BEUGNIES l’a rappelé aussi dans certaines de ses interventions. Alors, c’est bien de dire, bien sûr, bravo pour le Collège qui est transparent, oui, il vaut mieux qu’il dise la vérité que de la cacher, il n’empêche que, c’est quand même la même majorité ou à peu de chose près, la même majorité, qui a accepté de voter ces budgets-là précédemment. Et donc, je ne veux pas faire nécessairement un procès mais il faut quand même que vous nous apportiez des solutions qui ne soient pas purement l’emprunt pur et simple des déficits que l’on aurait simplement additionnés en laissant tout à 100 %. Ce n’est pas une solution et donc, nous ne pouvons pas ratifier cette demande de prêt qui ne sera, de toute façon pas, à mon avis, acceptée. M. COLLETTE, Conseiller communal : Je vous remercie, M. le Bourgmestre. J’ai fort apprécié l’intervention de M. Jacques HAMAIDE moins en ce qu’il donnait les justifications de son action et d’un certain point de vue, il a certainement raison quand il vous demande d’éviter de « polluer le débat », vais-je dire, par une série de règlements de comptes, que, dans le même temps, M. BEUGNIES reprend, lui, à son compte - avec une mémoire tout à fait sélective aujourd’hui - puisqu’il ne chasse que les sorcières du PSC, mais c’est vrai alors que, quand on a une mémoire sélective, l’on ne peut faire qu’une histoire borgne, c’est-à-dire qu’en ne voyant que d’un œil. Alors, nous avons effectivement rongé notre frein pendant de nombreux mois parce que nous assistions à ce règlement de comptes qui polluait le débat. A tel point que je me suis dit mais tout cela n’est-il pas, en fait, plutôt qu’une rupture par rapport au Collège passé, un signe de connivence en se disant merci pour les dérapages que vous avez commis, vais-je dire, pendant la précédente mandature surtout que, comme l’indique Jacques HAMAIDE, ils ont quand même permis, et le plus généralement d’ailleurs, à l’unanimité, d’asseoir Mons sur des infrastructures qui lui manquaient cruellement. Jacques HAMAIDE les a rappelés, les Grands Prés mais, essentiellement, le hall multifonctionnel, l’Auberge de Jeunesse qui fondait l’avenir d’un développement économique sur sa fonction touristique que tout le monde admet être primordiale, la caserne du service des urgences, pour ne plus parler des pompiers et en ce qui concerne la tribune de l’Albert, je serai, comme toujours, toujours plus réservé. Mais quand je dis, y avait-il vraiment rupture ou y avait-il connivence, ne s’agissait-il pas, en réalité, de la possibilité de subir, à une époque déterminée, des décisions irrémédiables, irrévocables et irréversibles que prenait l’ancienne majorité pour les assumer, les transcender et, une fois arrivé au pouvoir, donner à la Ville de Mons les moyens que ces dépenses devaient nécessairement générer ? Et je me souviens que, tout jeune Conseiller 2244 communal, il y a maintenant 19 ans, ayant, à l’époque, avant de prendre mes fonctions, lu de long en large, en long et en travers, l’arrêté du Régent qui régissait à l’époque les finances communales, j’avais lu que les finances communales devaient être en équilibre et je me souviens qu’à la première discussion budgétaire, M. Abel DUBOIS m’avait répondu: « mais cela, M. COLLETTE, vous apprendrez que c’est la théorie ». En pratique, on se met en déficit parce qu’on sait bien qu’un jour ou l’autre, l’Etat fédéral - à l’époque, on ne parlait pas de l’Etat fédéral ou de Gouvernement central - viendra à notre secours et apportera la solution à nos problèmes. Alors, je me demande si, paraphrasant M. HAMAIDE, il est encore nécessaire de régler des comptes, dès lors que, quand on refait l’histoire avec les deux yeux ouverts, on constate que les investissements dont on fait grand cas aujourd’hui, à l’égard desquels nous avions crié casse-cou - et je vous le rappellerai - étaient en fait des investissements dans le consensus. Et M. HAMAIDE a sans doute raison de dire que l’avenir de Mons mérite, à nouveau, que le consensus se restaure. Alors, revenons d’abord à la question du hall multifonctionnel ! Je dois dire que je n’ai pas beaucoup apprécié l’histoire dont le Bourgmestre a fait le compte rendu lors d’un précédent Conseil, en ayant bien soin d’épingler ce que montre le dossier n° 99 au Plan Tonus que, comme par hasard, mais était-ce un hasard, il était absent lors de chacune des décisions stratégiques. Je voudrais quand même rappeler que si un groupe a eu, au sujet de ce dossier, une attitude cohérente du début à la fin, c’est bien le groupe Ecolo. Il est évident que la première question qui nous importait, était de vérifier que l’installation d’un centre commercial sur les Grands Prés ne ferait pas de l’ombre au centre-ville, ne ferait pas de l’ombre aux commerces existants et des assurances nous avaient été données à cet égard. Celles-ci nous avaient été données de deux points de vue, puisqu’on ne faisait pas doublon avec un des hypermarchés existants dans les environs puisqu’on parlait du Maxi de Jemappes qui transférait son personnel, une deuxième assurance, c’est que les enseignes du centre-ville ne seraient pas admises à faire un doublon sur les Grands Prés. C’était la première condition. La deuxième, elle était d’ordre financier; d’ordre financier, parce que, effectivement, il fallait que ce hall multifonctionnel reste dans un cadre budgétaire admissible et, de ce point de vue, vous savez - nous le savons tous - que le projet a été revu à la baisse avec une budgétisation par le bureau d’études Greisch fixant les limites de l’intervention de la Régie des Bâtiments à 297 millions, celle de la Ville à 526 millions. Dans ce contexte, il y a eu, effectivement, proposition initiale faite par les investisseurs privés, de prendre en charge 40 % des frais de la construction du hall multifonctionnel; mais, il s’agissait, à l’époque, du promoteur qui a jeté l’éponge, « malgré lui », vais-je dire. 2245 Cette proposition a été remplacée par d’autres. Et je suis tout à fait étonné qu’aujourd’hui, on ne retrouve pas, dans le dossier n° 99 annexé au Plan Tonus, la lettre d’intention signée par un avocat bruxellois au nom de Forum Invest et le groupe Promodes d’intervenir à raison de 480 millions. Alors, le fait-on exprès ? Pour moi, il n’y a aucune circonstance qui mérite que cette lettre ne puisse pas être utilisée car elle est un engagement ferme et irrévocable. Je l’avais revue pour la dernière fois quelques jours, quelques heures avant le débat télévisé qui nous opposait, certains d’entre nous, à la RTBF le mardi précédent le jour des élections d’octobre 2000. Maintenant, par contre, je trouve au dossier, un document qui, jamais, n’a été porté à notre connaissance. La troisième préoccupation de notre groupe dans la cohérence de sa position à l’égard de l’outil que devait constituer le hall multifonctionnel était une réflexion d’ordre juridique. On la trouvera dans la délibération du Conseil communal du 16 novembre 1996, il était question de trouver le mode juridique le plus adéquat pour permettre l’association privée et publique dans le financement du hall. A l’époque, il était question de superficie et je me souviens de la question que je me posais de savoir comment le tréfoncier allait retrouver ses droits. J’ai donc été revoir le procès-verbal analytique où le tréfoncier devient « trait foncier » mais c’est vrai qu’il m’appartenait de le relire pour corriger cette faute. Le fait est que, un jour et là, M. le Bourgmestre, vous avez raison de mettre le doigt dessus, vous l’avez dit, un jour que le contrat de leasing est arrivé sur le banc du Conseil et à ce moment-là, sauf une réflexion de M. BEUGNIES qui consistait à dire « mais on va devoir payer sur base d’une situation de faits », personne n’a « moufté » et on a voté cela comme un seul homme malgré l’abstention de M. BEUGNIES, si mes souvenirs me servent bien. Un contrat de leasing dont les montants restaient, effectivement, bloqués, un investissement total et maximum de 1.032.150.000 Frs mais dans lequel il fallait, sur base des engagements pris par Promodes et Forum Invest, déduire, dans tous les cas, de la part Ville, les 240 millions que l’investisseur privé acceptait d’ajouter à la part Ville, ce qui lui permettait de rester dans les limites budgétaires. Jusque là, pas de problème, parce que je pense qu’il y avait consensus même si le chef du groupe socialiste de l’époque n’était pas présent. Par contre, deux incidents dont il faudrait peut-être, aujourd’hui, tirer les conséquences juridiques, sont à examiner. Le premier incident concerne la réserve de la Tutelle, et M. HAMAIDE en a déjà parlé, émise par la Direction Générale des Pouvoirs Locaux de Mons rappelant que la Députation Permanente ne s’était pas opposée à l’exécution de la délibération du 16 avril 1997 mais que, par contre, cette décision du Collège Provincial interdisait toutefois qu’il soit procédé à la signature du contrat tant que les crédits n’auront 2246 pas été inscrits et approuvés au budget. Or, s’agissant d’un document de la Tutelle, il est évident que, l’opposition et vraisemblablement tout le Conseil n’avait eu accès au dossier pour savoir que la décision qui avait été prise à la quasi unanimité le 16 avril 1997 devait, dans son exécution, être réservée jusqu’à une formalité d’inscription budgétaire. Et la deuxième remarque que je fais à la lecture de ce dossier, c’est qu’il n’était pas possible, au leaser - c’est comme cela que l’on désigne la société de leasing qui est donc, je pense, superficiaire d’un terrain qui appartient à la Ville mais qui devient l’espèce de bailleur de la Ville - de procéder à des modifications budgétaires sans l’accord de la Ville. Et, sauf erreur de ma part, il y a eu, le dossier le montre aujourd’hui, lorsqu’on arrive au décompte final où l’on voit que la part Ville est de 968 millions et la part Régie des Bâtiments, la Ville n’est pas seule en cause, de 420 millions, on voit donc qu’il y a des suppléments de l’ordre, et je ne parle même pas des honoraires de l’auteur de projet, des suppléments de 300 millions, donnés, en principe, soit de manière irrégulière alors que seul le Conseil, me semble-t-il, pouvait donner les ordres de modification, soit que le leaser s’est dispensé d’obtenir ces autorisations. Alors, se pose ici une série de problèmes juridiques, je crois que j’ai suffisamment critiqué, dans le passé, la politique du Collège qui visait plus à arranger les choses qu’a défendre les droits de la Ville, je pense qu’ici il faudrait s’interroger, de manière précise, sur les conséquences de la signature d’une convention, dont la signature était interdite. Peut-on opposer à Dexia le fait qu’une délibération d’un Conseil ne sort valablement ses effets qu’après l’autorisation de la tutelle ? Peut-on vérifier et opposer à Dexia le fait qu’il aurait dépassé les budgets qui ont été fixés antérieurement sans avoir fait repasser au Conseil les modifications budgétaires. Il faut en tirer les conséquences, il y a irresponsabilité du politique, il y a responsabilité d’un partenaire qui, dans le cas de Dexia, est évidemment parfaitement au courant des règles de la comptabilité communale. Je demande au Collège de s’exprimer sur ce que je dis, sur ces trois points, validité de la décision, validité des augmentations budgétaires et aussi validité des engagements pris par Forum Invest et par Promodes, disons maintenant, Carrefour, de participer au financement alors que, la forme juridique de cette participation reste tout à fait incertaine. Mais, je voudrais relativiser les choses parce que, comme l’a dit M. VISEUR et a demi-mot M. HAMAIDE, ce n’est peut-être qu’une goutte d’eau. Soyons clairs, revoyant les délibérations de notre Conseil du 14.12.1999, le groupe Ecolo avait, pour la première fois, modifié son fusil d’épaule avant cela, il avait reconnu, comme l’a rappelé M. HAMAIDE, que les qualités de rigueur et d’austérité du précédent Collège avaient été jusque là mises en œuvre et bien suivies mais, paraphrasant ou utilisant la 2247 métaphore du train fou, nous avons parlé, à ce moment-là, de dérapage considérable mais qui se limitait, en fait, à 4 opérations d’investissements, ce sont les mêmes que M. HAMAIDE a justifiées, Grands Prés, Hall multifonctionnel, Auberge de Jeunesse, caserne du service des urgences, tribune de l’Albert. Pour nous, s’il fallait faire des choix, les choix étaient clairs mais tout le monde n’est pas amateur de « pousse-ballon ». D’autres opérations avaient été dénoncées comme le rachat anticipé des parts privilégiées de la SMAP dans l’hôpital Ambroise Paré par une volonté qui était essentiellement une volonté du groupe socialiste, de sauver Ambroise Paré qui ne sait pas payer les dividendes privilégiés attachés à ses parts de la SMAP et le sixième objet, il vient de me sortir de la tête, mais il a déjà été énoncé. Je disais, pour chacun des investissements: « merci pour les successeurs! » Je disais le train s’emballe, j’utilisais la métaphore du testateur qui fait un testament dans lequel il veut volontairement trouver plaisir à mettre ses héritiers dans l’embarras et à ce moment-là de mon intervention, je m’étais penché vers la place du chef de groupe du groupe socialiste qui était parti. Il est parti, ce jour-là, le 14 décembre 1999 après le vote de la 23e délibération. A ce moment-là, commençait la 24e, Budget de la Régie Foncière, suivie de Budget du CPAS, suivie de Budgets des Fabriques d’Eglises, suivie de Budget général. Et, effectivement, M. le Bourgmestre vous avez été, à ce moment-là, le grand absent. Mais, ce n’est pas fortuitement que vous avez été appelé à vos hautes fonctions que vous occupiez à l’époque à la tête du Gouvernement Wallon puisqu’on n’a pas eu un mot d’excuses et que, manifestement, votre départ était « téléphoné », si je puis dire, dès lors que, Mme STAQUET qui était, je vais dire, la chef de groupe suppléante, a fait une intervention qu’elle avait manifestement préparée, où elle disait, alors que nous avions critiqué vertement ce budget 2000 présenté en décembre 1999, qu’elle faisait cette intervention au nom du groupe PS pour apporter au Collège une approbation sans faille de la part de son groupe. C’est-à-dire, évidemment, une approbation de tout son groupe y compris de son porte-parole. Alors, j’en reviens à la case départ, et je dis, comme M. HAMAIDE, cessons les gamineries, cessons de « polluer le débat » par des règlements de comptes, revenons à la réalité ! Et, la réalité, c’est quoi ? Ces quatre dérapages, plus le cinquième que j’identifiais en 1999 dans le budget 2000, ils représentent, si je prends l’impact 2002 de vos prévisions budgétaires, 208 millions sur un déficit prévisible d’1 milliard 570 millions. Alors vous savez, mais aussi à ce momentlà, j’estimais qu’il fallait que la majorité fasse des choix – je me souviens de la dernière chose sur laquelle nous avions tiqué, c’était effectivement la transformation des contrats ACS qui étaient à durée déterminée (qui se renouvelaient chaque année) en contrats à 2248 durée indéterminée, cela ressemble à ce qui se fait dans chaque chute de gouvernement lorsque les membres du cabinet qui sont engagés pour la durée de vie du gouvernement vont se retrouver dans l’administration, cela s’est fait avec les ACS. C’était la sixième critique sur laquelle je voulais revenir. Il reste, que, heureusement, on a revoté un plan de sécurité qui nous permet de penser que ces gens auront encore leur emploi mais cela représente finalement quelque chose de dérisoire mais si cela a servi - et je reviens à mon point de départ - à provoquer la rupture parce que pour émarger à l’axe deux de la réforme structurelle à laquelle nous tendons d’émarger, il faut justifier du passé, si c’était du cinéma, dites-le-nous, et on dira: « bien joué », on a mis cela sur le compte des prédécesseurs pour faire gonfler l’ardoise et pouvoir venir dire en 2004, le grand triomphateur du combat budgétaire de la Ville de Mons reconnu déjà « grande ville » à l’instar de Namur, Charleroi et de Liège. Après Namur, c’est nous, ce n’est pas le précédent, cela, c’est la bonne guerre politique. Je crois que, de ce point de vue-là, nous pourrions si on nous l’avait dit en coulisses, on va faire comme si, mais s’il reste des rancœurs qui sont motivées par des moments de, je vais dire, « désertion », parce que quand les sujets importants étaient au vote de la précédente majorité, je trouve que c’est peut-être moins glorieux et je voulais le dire et je crois que, comme le dit Monsieur HAMAIDE, c’est peut-être la première, ce sera sans doute la dernière fois qu’on en parlera. Fermons la porte, s’il vous plaît ! M. DI RUPO, Bourgmestre : Merci. Y a-t-il d’autres intervenants ? Eh bien, alors, au nom du Collège, permettez-moi de vous fournir quelques informations. Non, sans vous remercier les uns et les autres de vos appréciations, de vos analyses et je me permettrais de répondre point par point à un certain nombre d’éléments en faisant abstraction de toute polémique car j’ose espérer que, on imagine qu’eu égard à la situation, le Collège entend faire preuve de sérénité, de calme, de sang-froid avec, pour seul objectif, de trouver des solutions. Tout le reste nous indiffère et nous n’avons nullement l’intention de refaire l’histoire, si ce n’est que, comme l’a demandé, Monsieur COLLETTE, force est de constater qu’il y a un certain nombre d’éléments et que notre responsabilité étant engagée, nous ferons suite à un certain nombre de demandes, j’y viendrai. Et donc, c’est avec beaucoup de réalisme que nous avons tenté d’approcher le problème. Je vous indiquerai, pour être très honnête, que le Collège a d’abord travaillé pour préparer le budget initial 2001et qu’en réalisant ce budget initial 2001, nous nous étions aperçu avec les chiffres que nous avions sur la table, que le déficit structurel devait se situer aux environs de quelque 2249 chose qui tournait autour de 350 millions, je vous parle de mémoire. Rappelez-vous qu’on avait fait cet exercice et on avait présenté à la Région Wallonne 150 millions, j’arrondis le déficit, simplement parce que nous avions prévu qu’il y aurait au moins une augmentation d’une centaine de millions à l’égard du CPAS - et j’expliquerai pourquoi dans une seconde - et puis, il y avait un report d’une centaine de millions qui venait de DEXIA et dès lors, 350 structurels moins 200, nous avons présenté ce budget de 150 millions en déficit. Nous pensions qu’on allait pouvoir travailler sur ce budget qui nous semblait déjà très difficile, que chemin faisant, dans le travail d’analyse et après avoir mis sur pied un comité de pilotage et une cellule de hauts fonctionnaires chargés d’évaluer la situation financière et de trouver des solutions, chemin faisant, comme les choses n’étaient pas informatisées, nous nous sommes aperçu, que ce déficit n’était pas de 350 millions pour 2002 mais qu’il risquait d’être de 550 à 600 millions. Je m’en étais ouvert auprès de vous, on en avait parlé sans difficulté, si ce n’est que nous étions, à l’époque, totalement catastrophés par ces chiffres, car ces chiffres en soi, 550-600 millions, sont purement et simplement des chiffres impensables puisque le budget global de la Ville est de l’ordre de 5 milliards 500 millions et que nous en sommes-là à plus de 10 % de déficit structurel, ce qui était, pour nous, tout à fait inconcevable. Et puis, nous avons continué ce travail, et nous nous sommes aperçu, et là, j’avoue, que nous sommes restés aphasiques et donc, vous ne nous avez que très peu entendus parce que le travail réalisé par cette cellule avec le Collège nous conduisait à considérer que le déficit que nous allions devoir prendre en considération pour la confection du budget et qui ne sont pas les montants qui sont ici - je réponds tout de suite à Monsieur VISEUR et je vous expliquerai dans un instant – vont, dans tous les cas, être supérieurs à ce que nous pensions être pour nous insupportables et impensables, à savoir ces 550-600 millions. A ce moment-là, je m’en suis ouvert au nom du Collège auprès de la Région Wallonne et, singulièrement, auprès du Ministre Charles MICHEL en disant que nous nous trouvions là devant une situation qui approchait le cataclysme et qu’on ne voyait absolument pas comment nous allions pouvoir nous en sortir et ce n’était pas la reconduction éventuelle de l’aide de 65 millions dont avait bénéficié la Ville, durant quelques années, jusque l’an 2000, qui allait résoudre le problème. Je savais aussi, que dans la structure actuelle, le Fonds communal, l’intervention régionale pour la dotation aux communes, allait, d’une manière substantielle, directement aux deux grandes villes c’est à peu près de l’ordre de grandeur de 36 à 40 %, de mémoire, de la dotation du fonds des communes qui vont directement à Charleroi et à Liège. Connaissant cette situation et sachant qu’il était impossible de modifier les paramètres sur un an, sur deux ans ou sur 2250 trois ans, nous avons entamé une négociation et le Ministre, avec le Gouvernement Wallon, a opté pour un chemin qui me paraît un chemin raisonnable et qui pourrait nous ouvrir des perspectives, nous les ouvrir pas résoudre les problèmes ! Ouvrir des perspectives, c’est ainsi que le Gouvernement a décidé d’accorder à un certain nombre de petites communes, un certain nombre d’avantages pour environ 900 millions et a ouvert la possibilité à toutes les communes qui éprouvent des difficultés - car nous ne sommes pas la seule - de pouvoir recourir à ce qu’ils appellent « l’axe deux » pour un emprunt exceptionnel dont une partie serait payée par la Région Wallonne. Une fois que cet acte a été accompli, le Ministre nous a sollicité, le Ministre ne nous a pas demandé, et ce n’est pas l’exercice qui est devant vous, de faire le budget parce que si c’était le budget, c’est clair que les chiffres qui sont-là nous conduiraient presque à désespérer de tout. Mais voilà ce que le Ministre demande, lettre du Ministre que nous avons reçue le 24 juillet, je vous lis le passage utile: « Je vous informe, dit le Ministre, que le Gouvernement Wallon a décidé de mettre en œuvre un deuxième axe d’intervention en faveur des communes qui présentent des difficultés financières substantielles via un emprunt qui serait contracté auprès du CRAC », les communes qui formuleraient la demande de cette intervention complémentaire interviendraient pour une participation minimale - c’est pour cela que je m’étais permis d’interrompre Monsieur le Conseiller BEUGNIES - de 25 %, donc le Ministre dit qu’une chose est certaine, c’est que dans l’intervention qui serait faite par la Région, il y aurait un minimum de 25 %. Donc cela veut dire que ce sera peut-être 30, peut-être 35, peut-être 40, peut-être 50, cela va dépendre de quoi ? Eh bien, cela va dépendre du volume de l’ensemble des déficits de toutes les communes de Wallonie qui ont recours au CRAC et ces communes sont au nombre de 35 ou 36, si je suis bien informé. Il dit ceci, « les décisions d’octroi et du montant y attaché seront prises par le Gouvernement et sont conditionnées par, un, une évaluation qui sera confirmée par un réviseur d’entreprise qui va confirmer les déficits présents et futurs inéluctables et dûment justifiés. Deuxièmement, la définition d’un plan quinquennal de gestion par le CRAC, en concertation avec les réviseurs et le contrôle révisoral qui sera permanent durant 5 ans, on nous annonce bien entendu le contrôle. Les communes intéressées par cette nouvelle formule, donc jusqu’à présent, le Ministre ne nous demande nulle part de lui donner, d’ailleurs, on en serait bien incapable, et cela répond à l’une de vos questions par exemple, sur l’ISPH, etc… Est-ce que vous ne prévoyez pas telle ou telle augmentation ? Ce n’est pas le budget, le Ministre ne nous a jamais demandé de faire le budget 2002, il nous a demandé de présenter le dossier avec des perspectives et de faire appel à l’expertise d’un réviseur et c’est sur base 2251 de cette expertise que le Gouvernement va nous dire combien de moyens financiers il peut mettre à notre disposition. Alors, le Ministre continue et dit: « les communes intéressées par cette nouvelle forme d’aides sont appelées à m’adresser directement leurs demandes pour le 15 septembre 2001 au plus tard, il ajoute: « afin d’assurer une instruction rapide, elles sont invitées, ces communes, à me communiquer une requête motivée » – le moins que l’on puisse dire, c’est que notre requête est motivée – basée sur un aperçu historique – résultat des comptes 1998-1999-2000 et des prospectives pour 2001-2002-2003-2004-2005 et il ajoute: « la part inéluctable de ces déficits à cause d’actes pris sous la précédente législature seront dûment justifiés » Donc, nous ne faisons, en vous demandant d’approuver ce point, ni plus, ni moins, que de répondre mot à mot à ce que demande le Ministre. Maintenant, je vais répondre à un certain nombre de remarques qui ont été formulées, alors, avant de répondre à cela, comment va t-on agir ? En fonction du travail du réviseur, c’est clair que le réviseur ne va pas tenir compte des montants que nous avons évoqués puisque ceux-ci sont des montants que nous considérons comme étant des montants à 100 % des obligations telles qu’elles existent aujourd’hui et c’est clair que n’importe qui réviseur ou même, nous-mêmes sans réviseur, si on devait présenter le budget 2002, ce serait vraisemblablement vers quelque chose qui doit tourner entre 600 et 800 et peut-être 900 millions, cela je ne le sais pas mais c’est dans cette fourchette-là que se trouve la réalité économique que vous évoquiez tout à l’heure et pas dans le milliard 400 millions heureusement ! Parce que nous allons pouvoir échelonner un certain nombre de frais, nous allons vraisemblablement mettre, tout en attendant la décision du Gouvernement Fédéral, des rentrées pour les polices, etc.… Donc, ce que nous avons fait, c’est dire au Ministre: « voilà, dans l’état actuel de la situation, quelles sont nos obligations ? » Par exemple, quand on prend le contentieux à 100 %, on ne s’attend pas à être condamné sur tout, on espère quand même gagner quelques procès et même si on était condamné, on ne sera pas condamné surtout en 2002 et donc, on va naturellement l’échelonner, nous en sommes conscients. Pour répondre maintenant à certaines questions, puis vous dire la suite. D’abord l’Echevine l’indiquait, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce document n’a rien de revendicatif, il n’y a pas, dans ce document, de revendication de quelque nature que ce soit, d’ailleurs ce n’est pas ce qu’a demandé le Ministre. Deux, c’est clair que nous avons clairement indiqué, les décisions qui était prises sous l’ancienne législature par nous, tantôt le Collège, tantôt des actes individuels, tantôt le Conseil communal – nous y reviendrons – mais aussi, nous avons indiqué qu’il y a des conséquences d’actes posés par d’autres, par exemple, pour les services des pompiers. 2252 C’est clair que quand on dit qu’on doit les pensionner à un certain âge, ce fut une excellente mesure mais puis, on ne s’embarrasse pas de savoir qui paie et ici, c’est la commune qui paie. On ne peut pas dire que ce soit un acte posé par le Collège ou le Conseil communal précédents. Donc, c’est clair que, si le sentiment qui peut se propager est de penser que l’ensemble de ce déficit résulte d’actes posés par le Conseil, le Collège ou des actes individuels sous les deux précédentes législatures, ce n’est pas vrai. Il y a une partie qui reste importante d’actes posés mais il y une partie qui est importante d’actes qui ont été également réalisés par d’autres niveaux de pouvoir, je cite, notamment, le niveau Fédéral. Alors, vous dites, par exemple, que nous sommes, dans les recettes, bien modestes quand, pour un certain nombre de recettes, nous ne faisons que 1,5 %. Mais, Monsieur VISEUR, cela vous honore d’avoir étudié le dossier parce que c’est compliqué mais je vous dirais que - si vous me l’aviez demandé, je vous aurais répondu tout de suite - c’est clair que dans ces recettes, par exemple, il y a les assurances. Vous me dites: « est-ce que ce sera plus qu’1,5 % ? » Cela peut même être 9 %, cela peut même être 15 %. Mais si on a un incendie, l’argent que l’on va recevoir des assureurs, il faudra quand même bien que l’on répare les dégâts de cet incendie ! Donc que ce soit 1,5 % ou que ce soit 9 % de rentrée, c’est un jeu d’écriture ! Il va falloir mettre en sorties ce que nous mettons en entrées et puis, vous me parlez du personnel de la police, vous ne le voyez pas à certains postes ! Je ne vous en veux pas non plus, simplement je vais vous indiquer et je vous demande de prendre la rubrique 45, vous aurez quand même remarqué, Monsieur le Conseiller, que dans les comptes pour le personnel, en 1998, c’est 1,5 milliard, en 1999: 1,7 milliard, en 2000: 1,7 milliard et puis, vous voyez que dans le budget 2001 et 2002, ce n’est plus qu’1 milliard 7, vous ne croyez quand même pas que l’on a supprimé 700 millions et que comme cela d’un trait de plume, on a dit que l’on allait donner 700 millions en moins au personnel, j’imagine que cela se saurait et à mon avis, nous aurions quelques difficultés. Simplement, quand on met zéro au « personnel de Police » dans les comptes c’est parce qu’il n’y avait pas de séparation, le personnel de Police, les traitements sont repris dans le milliard 700 et puis, si vous aviez l’amabilité de faire le calcul total des dépenses, eh bien, vous y retrouveriez en 2001 – prenons même 2002 – un milliard 100 qui concerne le personnel sans la police et puis vous allez retrouver dans la dotation Police, 400-500 millions et nous avons séparé pour qu’on y voie clair avec le personnel sécurité, le personnel pompier, les mandataires pour que rien ne vous échappe et le personnel enseignant. Nous voulions ainsi avoir un budget vérité, catégorie de personnel par catégorie de personnel. J’ose espérer que j’ai raison. Je vous remercie, Monsieur VISEUR, 2253 ceci pour vous indiquer et j’apprécie le travail que vous avez réalisé mais je pense et je dois féliciter les hauts fonctionnaires qui ont travaillé, ce document ne souffre à mon sens, d’aucune discussion quant à la véracité et à la justification de chacune des rubriques et dois-je dire que moi-même, j’y ai mis la main à la pâte et j’y ai travaillé très longuement parce que justement, on a essayé, chaque fois, de prendre les mesures mais d’une manière la plus réaliste possible, étant entendu les conditions que je vous ai évoquées tout à l’heure. Je vous ai parlé du déficit, maintenant je vais vous parler de cette question, un peu plus délicate, du Hall multifonctionnel. C’est vrai que nous avons eu une interrogation à savoir que quand on voyait les dépenses, quand on a regardé le dossier, on ne comprenait pas comment on a pu arriver à 1,4 milliard de dépenses et je dois à la vérité de reconnaître que, nous avons été surpris par cette décision que nous ne connaissions pas celle de la Députation Permanente qui, en fait, n’a pas approuvé. La Députation Permanente dit qu’elle ne s’oppose pas à l’exécution de la délibération mais sous réserve qu’il ne soit pas procédé à la signature du contrat tant que des crédits n’auront pas été inscrits, non seulement inscrits mais les crédits approuvés au budget et donc j’ai posé des questions et on m’a dit, bien sûr, qu’on a mis cela ainsi parce que si on avait mis cet argent au budget, à ce moment-là, automatiquement, la Tutelle rappelait le dossier et pouvait s’y opposer. Je constate que, malgré ceci, toute la présentation a été faite en faisant comme si il n’y avait pas approbation, je pense que là, on ne peut mettre en cause aucun Conseiller communal, ni de la majorité, ni de l’opposition. Ils ont agi de bonne foi sur base de l’information qui a été fournie. Pour ce qui concerne les engagements sur ce hall, moi, je n’en connais qu’un qui, à ce jour, est un engagement ferme, c’est celui de la Régie des Bâtiments. Pour le reste, je ne connais pas ce courrier d’avocats et ce courrier d’avocats est un courrier d’avocats et vous-même savez que cela reste courrier d’avocats et dans les libertés individuelles que nous devons garantir, je ne pense pas que ni vous, ni moi, n’allons demander de lever le secret du courrier d’avocats. M. COLLETTE, Conseiller communal : C’est un courrier officiel adressé à la Ville de Mons. Les courriers ne sont confidentiels qu’entre avocats. C’est un courrier adressé au Collège des Bourgmestre et Echevins. M. DI RUPO, Bourgmestre : Parfait. Moi je n’en ai pas connaissance. Donc, si c’est adressé au Collège, nous le verrons, mais revenons à ce que je disais, si c’est d’avocats à avocats, le secret doit être préservé, c’est un combat que nous menons de concert. Si, 2254 maintenant, ce courrier existe, je n’en ai pas connaissance. Et pourtant, j’ai tourné des milliers de pages dans le dossier, je ne l’ai pas vu. A supposer que cela existe et je ne doute pas de ce que vous dites, je vais vous dire ce que j’en connais. Je connais, pour l’heure, une intention unilatérale, un engagement unilatéral du groupe développeur des Grands Près qui dit: « on est prêt à mettre » – l’ordre de grandeur correspond à peu près aux chiffres que nous avez indiqués Monsieur COLLETTE – « à mettre 200 millions dans le Hall multifonctionnel ». Ce qui ferait descendre la part de la Ville d’un milliard à 800 millions, enfin, 800 millions de parts propres alors qu’il était indiqué que 40 % viendraient du privé et j’ajoute, d’après les conversations et les séances de travail que j’ai eues avec les investisseurs que ceux-ci s’engagent à mettre 200-250 millions pour les abords et les parkings si je ne me trompe pas. Donc, si vous regardez, cet engagement unilatéral des Grands Près, c’est 450 millions. Cela répond à peu près à ce que vous dites mais, Monsieur COLLETTE, ce sont des engagements unilatéraux. Les Grands Près, ils ne sont pas faits. L’accord socioéconomique, ils ne l’ont toujours pas ! Et vous n’allez pas demander au Collège qui, lui, a charge du contrat de leasing, a une échéance de remboursement et nous sommes tenus par ce contrat de rembourser 85 millions à partir de l’année prochaine. Cela, c’est écrit dans le contrat mais le reste, c’est du vent ! Tant que le socio-économique, que l’urbanisme et que l’autorisation de l’installer ne sont pas acquis, ce groupe n’existe pas ! Pour moi, ces paroles sont les paroles de Dalida ! Donc, c’est intéressant en termes d’intention mais comment voulez-vous que je mette dans les perspectives budgétaires quelque chose qui ne dépend pas du Collège. Demain, imaginons que le socio-économique dise non ou bien que le socio-économique réduise le projet et que les promoteurs disent: « à ce prix-là, je ne viens pas ! » Est-ce que je vais retourner au Gouvernement Wallon, dire: « Ecoutez, Monsieur le Ministre, excusez-nous, on a été optimiste ! ». Le Gouvernement Wallon, et singulièrement le ministre, va se demander si on n’est pas tombé de notre chaise. Donc, je comprends ce que vous dites mais admettez que nous nous devons à la rigueur absolue. Il en va de même sur certains éléments; vous prenez la part de la ristourne fiscale, ce n’est pas faute de nous être battu - aujourd’hui, il y a une législation –mais, Monsieur VISEUR, nous avons été sur les mêmes bancs, ce n’est pas la première Loi qui ne trouve pas d’Arrêté d’application et nous connaissons la pratique erratique, qui ne date pas d’aujourd’hui, du Ministère des Finances (mais il ne faudrait pas traduire mes propos comme étant à l’égard du Ministre actuel), elle était vraie depuis toujours. Je ne fais aucune confiance à ce qu’on va nous donner tant que je n’ai pas, un, l’Arrêté du 2255 Gouvernement qui exécute et deux qu’il y ait l’échéance qui arrive et donc, c’est tout à fait normal, il y a de bonnes intentions, tant mieux ! Mais nous avons aussi une réduction des rentrées sur quelque chose qui est décidé, c’est pour l’additionnel à l’impôt des personnes physiques. Pour le moment, eh bien, nous avons une masse d’impôts mais bon, et c’est très bien ainsi, on a décidé de réduire la fiscalité, notamment de l’impôt des personnes physiques, tant mieux ! Tant mieux pour tout le monde ! Mais, c’est clair que si on réduit l’impôt, on paie moins d’impôts et qu’un additionnel sur une masse de moins d’impôts cela fera moins de rentrées pour la Ville. Donc, nous avons essayé raisonnablement de tenir compte de tout cela comme on a essayé de tenir compte de la libéralisation du marché de l’électricité, on est resté modeste, on a maintenu le même montant en 2002 puis on s’est dit, cela devrait être 5 % en moins, donc, là où nous nous rejoignons, c’est sur le fait que ce document, c’est véritablement la situation de ce qu’on devrait payer si on nous réclamait tout immédiatement en 2002 mais le déficit ne s’arrête pas en 2002, n’est-ce pas ! Parce qu’il faut voir le déficit d’1,4 milliard à peu près en 2002 mais en 2003, cela continue, c’est 1,1 puis 1,3 et ensuite 1,4 milliard. Donc, si on ne trouve pas de solutions avec le Gouvernement Wallon, c’est clair que ce serait alors véritablement un cataclysme. J’en termine pour vous indiquer la suite des opérations. Le Ministre a désigné les réviseurs et un réviseur pour nous, un réviseur d’entreprise. Ce réviseur s’est déjà mis au travail et est en train d’analyser la situation. Je pense que, d’ici 1 mois, nous devrons connaître quel est le montant arrêté par le réviseur comme étant vraisemblablement quelque chose qui est inéluctable. Sur cette base-là, le Gouvernement Wallon va décider de son aide et nous, ce n’est qu’alors que l’on va revenir devant vous avec un montant qui sera la différence entre le déficit économique réel et le montant que va nous donner la Région. Et pour la différence, qu’est-ce qu’on devra faire ? On va devoir réduire les dépenses, accroître les recettes et nous reviendrons sur toute une série de recettes et peut-être alors décider d’échelonner certaines mesures, permettez-moi d’avoir une pointe d’humour à l’égard de Monsieur le Conseiller BEUGNIES, c’est peut-être des solutions comme celles-là, je veux dire qu’il va falloir, un, réduire des dépenses mais chaque dépense qu’on va réduire, cela fera mal, malheureusement, il va falloir augmenter les recettes, cela coûtera à nos concitoyens, c’est quelque chose de douloureux et on essayera d’échelonner et si on peut échelonner certaines choses, imaginons que l’emprunt du hall, eh oui, l’emprunt du hall, pourquoi ne pas essayer, par exemple, au lieu de le faire en 20 ans de le négocier, de le renégocier sur une période qui serait beaucoup plus longue ? ! Donc, voilà ce que nous allons devoir faire. J’en termine avec un élément d’information sur ce hall qui nous a 2256 sidérés. Nous espérions réduire le montant à rembourser pour la gestion, nous avons, Monsieur l’Echevin, le Collège et moi-même à des instants différents et suite à des informations différentes, eu des contacts avec des professionnels. C’est ainsi que nous avons rencontré de grands formats, des Français de Paris notamment, des gens qui s’occupent de Bruxelles, etc, donc des vrais professionnels. Aucun de ces professionnels n’accepte de prendre le hall en gestion, et tous nous ont dit verbalement: « on veut bien le faire mais nous voulons des moyens financiers ». Fatigué par cette attitude, j’ai demandé qu’ils écrivent cela. Personne ne voulait l’écrire. Jusqu’au jour où un économiste de bonne foi a dit: « écoutez, moi, je veux m’occuper de cela, je vais vous faire un business plan ». Le Collège, singulièrement votre Bourgmestre, a fait « ouf », enfin, quelqu’un qui va s’occuper de cette affaire-là. Bien, on a reçu la lettre, qui est dans le dossier, le dossier porte le numéro, la référence 79 et qu’est-ce qu’il dit ? Il dit, écoutez, Mesdames, Messieurs les membres du Collège, je veux bien gérer mais la première année, vous devez me donner 24 millions, la deuxième année, 34 millions, la troisième, 26, puis 20 et je vous promets, en 2007, que je ne vous demanderai plus rien et on commencera à faire des bénéfices, hors investissements vers 2011. Aujourd’hui, c’est la seule réponse que nous avons, pour ne pas laisser le hall dans l’état. Et, il me semble qu’il était aussi de notre responsabilité de l’indiquer clairement dans le document, parce que vous imaginez ce que seraient les critiques si, d’ici un an, un an et demi, on ne faisait rien et si on commençait à avoir des corps non souhaités à l’intérieur du hall multifonctionnel. Et voilà ! Donc, l’exercice que nous avons fait, on l’a fait dans la sérénité, cela je peux vous le garantir. On ne cherche, ni à accroître les dépenses, ni à diminuer les recettes, nous avons fait un exercice véritablement dans la transparence absolue. Et, aujourd’hui, nous pensons que pour l’heure et durant un mois, ce n’est plus à nous à indiquer, moi, je m’attends - et ce n’est jamais agréable de dire cela - à des déficits, qui seront, à mon avis, de loin supérieurs aux 550 et 600 millions que j’avais évoqués, je le regrette, mais cela ne dépend plus de nous, maintenant, le travail est entre les mains du réviseur, le bureau de revisorat nous donnera sa position, ce ne sera plus celle du Collège et j’espère, comme l’a dit M. COLLETTE, qu’on pourra au moins tourner une page, c’est celle des suspicions réciproques. Moyennant ces explications, sauf s’il y avait des répliques, je vous en prie, M. VISEUR. M. VISEUR, Conseiller communal : Ce n’est pas une réplique, mais avant le vote, je voudrais que vous nous rappeliez l’objet exact du vote, le libellé exact du vote. 2257 M. DI RUPO, Bourgmestre : Je pense que le Ministre nous disait…. M. VISEUR, Conseiller communal : … la résolution telle qu’elle est écrite dans le dossier, donc, … M. DI RUPO, Bourgmestre : c’est une ratification. En fait, quand il dit « les communes qui formuleront la demande », qui est la commune ? Le Collège, devant rentrer le document pour le 15 septembre, l’a remis le 14 septembre. Et donc, ce qu’on vous demande, mais on va regarder le libellé de la décision, c’est de ratifier la résolution que nous avons prise de déposer le dossier dans les délais, le 14 septembre. M. VISEUR, Conseiller communal : Il y a des chiffres dans la résolution ? M. DI RUPO, Bourgmestre : Ce que nous avons remis, c’est le dossier avec les 104 annexes. Donc, le Collège a approuvé le plan budgétaire 2001-2002, les montants de l’intervention sollicités pour le moment sont d’autant – 200 millions pour 2001 – mais cela oublions-le – 1 milliard 4 pour 2002 et tous les montants que nous avons indiqués. Donc, là, c’est l’acte qui répond à la demande du Ministre. On a remis l’ensemble du dossier. Ce que nous vous demandons, c’est de ratifier cette demande, étant entendu que le budget luimême, et en cela, je prie tous les Dieux du ciel et de la terre, ne sera pas de cette ampleurlà, sans quoi, je ne sais pas ce que nous ferions. Je ne sais pas si j’ai été assez explicite. Moyennant ces explications, l’Assemblée passe au vote qui donne le résultat suivant: 40 OUI : MM. R. BIEFNOT, MILLER, Mme COLINIA, MM. CARPENTIER, DARVILLE, DEPLUS, DUPONT, Mmes CRUVEILLER, HOUDART, MM. HAMAIDE, BEUGNIES, BAILLY, POIVRE, ALLART, Mme GUEPIN, M. TAQUIN, Mme OUALI, M. DEBAUGNIES, MM. SPEER, SAKAS, MARTIN, Mmes BLAZE, NAMUR-FRANCK, MM. DEL BORRELLO, MANDERLIER, ROSSI, Mme KAPOMPOLE, MM. SODDU, DE PUYT, Mme ISAAC, M. MERCIER, Mme COUSTURIER, M. FLAMECOURT, Mmes MERCIER, JOARLETTE, POURBAIX, THYSBAERT, AGUS, MM. LECOCQ, DI RUPO. 4 NON : M. COLLETTE, Mmes JUNGST, MALAISE, M. VISEUR. ADOPTE – 33e annexe 2258 33e objet : Fabrique d’Église – Saint-Ghislain à Harmignies – Modification budgétaire n°1 à intervenir au budget 2000 G.F. ADOPTE à l’unanimité – 34e annexe Sortie de Mme THYSBAERT: 43 Présents. 34e objet : Parkings couverts communaux. Approbation de la structure tarifaire « rotatif horaire ». R.F. GL/1250/BV REMIS 35e objet : Horodateurs – Tarification : approbation de la structure tarifaire, du changement de statut de certaines zones payantes et de l’extension de nouvelles zones payantes. RF/01.07.11 REMIS M. COLLETTE, Conseiller communal : Y a-t-il moyen de lier les points 34 et 35 ? M. CARPENTIER, Echevin : M. le Bourgmestre, mes Chers Collègues, pour le point 34, nous vous proposons d’approuver la nouvelle structure tarifaire pour l’horaire rotatif dans nos parkings couverts de la Grand-Place et de la rue de la Halle. La grille horaire sera la suivante, jusqu’au 31.12.2001, 40 F de 8 h à 21 h 59 et 20 F de 22 h à 7 h 59. A partir du 1er janvier 2002, 1 Euro par heure de stationnement, de 8 h à 21 h 59 et ½ Euro par heure, de 22 h à 7 h 59. Le prix du ticket perçu sera de 19 Euros, pris pour 24 heures de parking. Notre politique vise à augmenter le « rotatif », d’abord au parking de la Grand-Place, en y diminuant progressivement le nombre d’abonnements, c’est-à-dire en les transférant, dans un premier temps, au parking de la rue de la Halle et, dans un second temps, en partie vers le nouveau parking du Quartier Rachot dès qu’il sera terminé. Et cela, au fur et à mesure que le rotatif augmentera dans nos parkings couverts. En ce qui concerne le stationnement en voirie, tenant compte des mesures à court terme, proposées par l’étude réalisée en matière de déplacement et de stationnement par la société Transitec, nous vous proposons, dans une première phase, de modifier le statut de certaines zones de stationnement en surface, de prévoir leur extension et de reconsidérer la problématique du stationnement des riverains. La proposition qui est soumise à votre approbation, prévoit deux catégories de zones de stationnement payant: les zones de courte 2259 durée, 2 h de stationnement, les zones de moyenne durée, 4 h de stationnement. Globalement, le nombre d’emplacements payants passe de 1.372 à 2.225. On enregistre ainsi une augmentation de 268 emplacements de courte durée et de 575 emplacements de moyenne durée. Les 5.600 places de stationnement dans l’intra-muros se répartiront donc de la manière suivante: 60 % de places de longue durée gratuite, 25 % de places de courte durée avec paiement d’1 Euro pour la première heure et d’1 Euro 25 pour la seconde heure, 15 % de places de moyenne durée avec paiement de 0,75 Euro par heure pour les 3 premières heures et 1 Euro pour la quatrième heure. Le billet de stationnement pour une demi-journée passe de 400 F à 15 Euros. En ce qui concerne la question du stationnement des riverains, compte tenu de l’échange de vues qui a eu lieu à ce sujet entre les membres de la Commission de la Mobilité le 30 août dernier, nous en sommes arrivés à la solution suivante: accorder aux riverains titulaires une carte avec liberté géographique de stationnement dans les zones payantes sauf dans les rues commerciales moyennant le paiement d’1 Euro par jour. Il faut savoir que l’impact financier sera faible pour ceux-ci puisque, selon l’analyse de Transitec sur la structure des usagers, sur 3.000 riverains stationnés la nuit, il n’y en a pas davantage que plus ou moins 1.000 à 9 h 00 du matin. Ceux-ci représentent alors 18 % des usagers dans l’intra-muros. Ce nombre ne fait que diminuer durant la journée pour revenir à plus ou moins 1.000 à 17 h 00. Ce n’est que vers 18 h 00 que d’importants retours commencent à être enregistrés. On peut donc en déduire que plus des 2/3 des usagers riverains ne sont pas présents dans l’intra-muros durant la plage horaire payante. A titre d’information, actuellement, 334 cartes de riverains restent attribuées. De plus, la formule choisie du paiement d’1 Euro par jour, permet aux riverains de gérer librement leur stationnement, sans être obligés de débourser une forte somme en une fois. Il nous semble également que la liberté géographique de stationnement accordée aux riverains par rapport aux 280 emplacements marqués au sol qui leur sont actuellement réservés, leur permettra une plus grande souplesse de stationnement. En conclusion, mes Chers Collègues, nous pensons que les mesures qui sont soumises, aujourd’hui, à votre approbation, sont indispensables afin d’améliorer l’image d’accessibilité de notre Ville et de contribuer rapidement à la relance de sa dynamique économique. Je tiens à vous préciser que ce qui vous est proposé aujourd’hui, n’est que la première phase de la mise en place du plan de stationnement dans l’intra-muros, 60 % des places de stationnement disponibles restant gratuites. En effet, à terme, l’étude préconise de restreindre ce pourcentage à 25 %. Bien entendu, la mise en place définitive de la politique du stationnement ne pourra être totalement réalisée qu’avec la mise en place définitive de la 2260 politique de déplacement, aménagement des parkings relais et adaptation du réseau des transports en commun. D’ores et déjà, le Collège a entamé des démarches vis-à-vis du MET et du TEC afin de dégager les objectifs prioritaires du plan de déplacement à mettre en œuvre. Suite à ces contacts, le TEC déposera, à la fin de cette année, ses conclusions y intégrant ses attentes par rapport au MET et à la Ville. Ce ne sera que lorsque le dossier aura fait l’objet de toutes les mesures d’études nécessaires qu’il sera présenté au Conseil communal et à la population. Je vous remercie. M. COLLETTE, Conseiller communal : Je vous remercie, M. le Bourgmestre. La présentation faite par M. l’Echevin me dispense de refaire un énoncé de tout ce qui est contenu dans ces deux dossiers. Il faut quand même que nous soyons très clairs, les adaptations tarifaires sont évidemment toutes à la hausse et ces hausses peuvent être considérées comme extrêmement sensibles. En ce qui concerne la problématique du point 34, relative au parking « en ouvrage » comme on dit, c’est-à-dire les parkings couverts de la rue de la Halle et de l’îlot de la Grand-Place, il y a été prévu - selon le cas, calculé d’ailleurs par un autre que moi - une modification tarifaire qui fait en sorte que le tarif de stationnement d’une journée entière, 24 heures, serait, au nouveau tarif, de 760 FB alors qu’il était, jusqu’à présent, de 220 FB par jour. Evidemment, comparé à ce moment-là à la structure tarifaire des abonnements qui peuvent être très variables selon qu’on est membre du personnel communal ou non, ou selon que l’on est abonné à l’îlot Grand-Place ou à la Halle, cela donne évidemment la mesure de cette très forte augmentation qui doit, nécessairement, amener le Collège à aller plus vite encore dans sa politique de renonciation ou de non-renouvellement des abonnements au fur et à mesure qu’ils viendront à leur échéance, puisque, en tout cas, pour les abonnements annuels, la Ville de Mons est évidemment liée par les engagements qu’elle a pris. En ce qui concerne le stationnement de courte durée, il y a, effectivement, une augmentation tarifaire à la hausse qui est constatée, aussi bien dans les zones de courte durée que dans les zones de moyenne durée, étant entendu que les zones de longue durée, c’est-à-dire celles qui permettaient le stationnement pendant 8 h par jour, sont effectivement rayées de la carte. Troisième impact tarifaire, c’est le billet de stationnement qui passe de 400 FB à 15 Euros et qui se convertit à 600 FB, donc, c’est une augmentation. « Pour ceux qui auraient eu la maladresse ou la spéculation de ne pas nourrir les horodateurs », nous dit-on, et pour ceux qui seraient alors censés avoir pris l’abonnement pour la demi-journée, il y a, effectivement, une augmentation sérieuse. La quatrième mesure d’impact budgétaire est celle qui va sans 2261 doute retenir plus notre attention, puisque, bien sûr, avec une modélisation qui est très différente d’un résident à l’autre, il faut savoir qu’à terme - je crois que c’est important de le savoir - le plan de stationnement présenté par Transitec – nous ne sommes ici que dans une phase intermédiaire - prévoit pratiquement d’étendre à tout le centre-ville, c’est-à-dire à une majorité des 5.600 emplacements en voiries qui sont dénombrées dans l’intra-muros, de réserver au stationnement rotatif, pratiquement l’ensemble de l’intra-muros moyennant une réduction de 300 places mais n’épargnant, en réalité, que 1.300 places sur les 5.600 emplacements disponibles qui resteraient zones de stationnement de longue durée mais essentiellement en bordure du boulevard et même pas de la grande voirie. A terme donc, le plan prévoit que les habitants - et c’était la formulation retenue - que pour les riverains qui disposent actuellement d’un système de carte qui leur permet d’accéder à des emplacements réservés et gratuits, ce système de carte serait remplacé par une contribution des riverains à l’utilisation des places de stationnement qui sont réservées au stationnement rotatif dit « de courte ou de moyenne durée ». Et, dans un premier projet qui devait être présenté lors du Conseil du 4 septembre, il était prévu que chaque habitant titulaire d’une carte riverain, pour conserver cette carte riverain qui lui donnerait le droit d’accès au stationnement rotatif, devrait payer annuellement 6.000 F. La Commission a, effectivement, à ce moment-là, jeté les bras au ciel en disant que c’était un peu rapide comme solution, pour toute une série de raisons. Et le Collège vient, aujourd’hui, avec une contre-proposition qui est, bien sûr, de laisser aux riverains une certaine maîtrise de ses habitudes de stationnement mais qui, à l’égard de ceux qui sont encore un bon millier, d’après ce que vient de nous dire M. l’Echevin, ont la contrainte de laisser leur voiture en ville et seraient ainsi exposés à payer 1 Euro, par jour, à débourser, non plus 6 mais 12.000 F par an. Effectivement, « 40 F par jour cela fait moins mal que 6.000 F par an », c’est bien connu ! Mais je crois qu’il faut savoir effectivement, ce que cela représente. Alors, ces propositions du Collège ont été représentées à la Commission; mais je dois dire dans des conditions qui deviennent difficiles à supporter, puisque le dossier inscrit à l’ordre du jour que nous avons reçu, selon le règlement, 10 jours avant la séance d’aujourd’hui, les convocations sont datées du 8 octobre, en fait c’est donc 8 jours, faisaient apparaître que nous débattrions de cette question qui n’a été évoquée par le Collège qu’en sa séance de ce jeudi dans la matinée. J’ai senti, effectivement, que la Commission était un petit peu énervée par cette manière de procéder et qu’on ne délibérait pas de manière sereine sur un position commune comme celle que la Commission avait adoptée avant le Conseil du 4 septembre et qui a valu le report du point. Et je pense que chacun, ici, doit garder sa liberté, 2262 je pense que chacun a ses idées et je voudrais, à cet égard, faire part des réflexions du groupe Ecolo. Première réflexion, la modification du statut des zones de stationnement, leur extension, pour aboutir à la création de 1.400 places de courte durée, de 800 places de moyenne durée, sont conformes aux propositions du plan de stationnement de Transitec en vue d’une politique de stationnement à court terme, mais nous rappelons que ce plan de déplacement et de stationnement n’a toujours pas, actuellement, été approuvé par le Conseil communal. Ces conclusions nous ont été présentées pour en donner acte au Conseil communal qui en a pris acte en décembre 2000 et au cours duquel le plan n’a pas été discuté. Nous ne nous sommes pas opposés, parce qu’il nous paraissait louable que le nouveau Collège qui était déjà élu à ce moment, sollicite, effectivement, de pouvoir approfondir le plan et surtout d’en éprouver la faisabilité concrète et je ne vais pas lever le voile sur la couronne en disant qu’effectivement, il y a mise en place du comité de suivi et activité majeure du Collège, et spécialement du Bourgmestre, pour aller le plus loin possible dans la réalisation concrète du plan de déplacement, mais cela me gêne quand même quelque part, de voter aujourd’hui une partie d’un plan de déplacement et de stationnement, mais qui n’a pas été soumis à une discussion globale. Soyons clairs ! De notre point de vue et du point de vue du stationnement, le plan vise à augmenter le stationnement rotatif dans l’intra-muros comme condition de l’accessibilité et d’amélioration de l’accessibilité aux zones commerciales du centre qui sont un facteur essentiel du développement économique de la Ville. En cela, nous disons tout de suite « oui ». De même, l’objectif qui est de réduire l’occupation du territoire de la Ville de Mons par des voitures ventouses, ne peut être qu’approuvé. Mais il faut quand même avoir à l’esprit que la création de ces nouveaux espaces de stationnement rotatifs payants qui va se faire, d’une part au préjudice du stationnement réservé aux riverains qui va disparaître, mais va se faire aussi, et surtout, au préjudice du stationnement de longue durée, soit directement parce que, effectivement, toute une série de zones sont effectivement réaffectées au stationnement rotatif et l’on parle de trois zones, c’est du côté de la gare avec un renforcement assez important, le quartier du Parc avec un développement relativement important de la zone et le quartier du Marché aux Poissons, avec également un développement important des zones rotatives payantes. Donc, directement, mais indirectement aussi puisque les riverains touchés dans leur portefeuilles vont aussi, éventuellement être tentés de changer leurs habitudes et de reporter leur stationnement en périphérie des zones de stationnement payant et il n’est que justice que ceux qui ont choisi de vivre en ville aient une certaine priorité, ceux qui n’auront pas de droit mais qu’ils 2263 pourront exercer de fait, à condition de voyager entre minuit et 4 h du matin pour déplacer leur véhicule et le mettre à un endroit ad hoc, pour appréhender ces zones de stationnement illimité et en priver les voitures ventouses. Et quand je dis qu’ils devront modifier l’emplacement de leur voiture entre minuit et 4 h du matin, c’est que, étant lève tôt, je me rends compte que les navetteurs, je vais dire les « auteurs » de ces voitures ventouses et certains employés communaux, s’installent déjà sur des emplacements du centre-ville, dès potron-minet, avant le lever du soleil et pratiquement 2 h avant que les portes de l’Hôtel de Ville ne s’ouvrent. Donc, ce phénomène, qui était un phénomène exceptionnel, on venait vers 4 h du matin pour réserver une place, pour voir la remontée du Car d’Or, eh bien, ce phénomène existe maintenant avec des employés. Je crois qu’il ne faut quand même pas négliger le fait que ces gens n’ont pas choisi d’être les 17.000 employés qui sont employés dans le centre-ville parce que leur employeur a décidé que c’était là qu’ils allaient travailler, ni les 14.000 élèves des pouvoirs organisateurs qui se sont installés au centreville. Donc, il reste 31.000 personnes qui, effectivement, vont devoir trouver une alternative. Or, lorsqu’on adoptait, par une discussion globale, le plan de déplacement et le plan de stationnement, on faisait, bien sûr, d’une pierre deux coups, c’est-à-dire qu’on réglait le problème du stationnement mais on proposait, à tout le moins, des alternatives. Mais, le problème, c’est qu’aujourd’hui, vous venez avec des propositions qui sont acceptables dans l’absolu sauf si les riverains peuvent trouver leur compte et que ce ne soit pas un épouvantail pour les gens qui veulent continuer à habiter au centre-ville, sans que les mesures alternatives de pénétration dans Mons ne soient installées, puisque votre objectif, me semble-t-il, est de mettre en œuvre ce plan de stationnement à court terme pour le 1er janvier. Alors, revenons à la problématique du stationnement des riverains qui ne se règle pas uniquement en frais mais aussi en confort et aussi en sécurité ! Il ne faut pas négliger le fait que cette problématique est une problématique majeure du point de vue du schéma de structure que lui, nous avons adopté. Or, toute mesure qui serait de nature à réduire le confort et à renchérir sur l’utilisation d’espaces publics par les riverains à raison de leur véhicule, on sait que dans l’intra-muros, le taux de motorisation est plus faible que dans l’extra-muros donc, effectivement, des ménages peuvent réduire, parce qu’ils ont une disponibilité plus grande de tous les services et des fonctions urbaines, le nombre de véhicules par famille, il n’en reste pas moins que cela reste un élément de la vie moderne et un accessoire, je vais dire, de l’activité humaine de ce 21ème siècle. Il risque donc, s’il est contrarié, d’être le moteur d’un facteur d’exode d’une population constituée essentiellement de ménages avec enfants, d’un niveau social moyen ou supérieur et 2264 l’augmentation d’un phénomène qui a déjà été identifié par le schéma de structure, qui est l’augmentation d’un nouveau type de résidents, de personnes isolées, familles monoparentales et, soyons très clairs, des gens dans une situation économico-financière précaire. Ce qui, par répercussion, peut entraîner - pour le commerce montois qui est visé par ce plan de stationnement, pour permettre effectivement une rotation plus grande et de plus nombreux visiteurs - un effet pervers dans la mesure où sa chalandise primaire - c’està-dire les habitants qui sont à proximité - va disparaître au profit d’une chalandise plus pauvre. Donc, il faut faire très attention de ménager le maintien en Ville d’un certain niveau de population qui a besoin de son véhicule et je crois qu’il faut y réfléchir très sérieusement. D’une manière générale, et cela c’est la cinquième observation que nous faisons, c’est qu’un plan de déplacement et de stationnement ne se réalise pas par la seule adoption, soit de mesures de contraintes, on en parle ici, ni même par la création d’infrastructures nouvelles, c’est l’objet actuellement des délibérations et des importants agissements, je vais dire, du comité de suivi. Je pense que, confronté à un objectif de survie en ce sens qu’il respecte sa caractéristique, sa vocation touristique, soit l’ensemble de ce qui fait son charme et son attractivité, mais il faut nécessairement qu’un projet qui met en cause le déplacement et le stationnement soit confronté, non seulement à une information, mais aussi à une véritable discussion, pour arriver, idéalement, à un consensus de la population à l’égard d’un projet qui, il faut l’admettre, va nécessiter, de la part de tout un chacun, une modification de ses habitudes de déplacement. Nous avons réinterpellé, M. l’Echevin, à ce sujet en Commission, puisque nous savons que le Ministre régional de la Mobilité a offert à toutes les villes et surtout à Mons - qui est dans un plan de déplacement hybride, c’est-à-dire un plan « préplan » de mobilité qui intègre en soi le problème de la consultation à l’information de la population - a proposé une rallonge budgétaire avec une subsidiation à 80 %, qui nécessiterait, selon ce que j’ai bien compris, une intervention du budget communal de 2 millions de francs pour une intervention de 8 millions de francs de la part de la Région Wallonne. Ce n’est pas peu quand on sait quels moyens on peut développer pour rencontrer la population, pour enquêter auprès d’elle, pour essayer d’arriver à ce consensus et à cette modification des habitudes. Alors, j’ai entendu Monsieur l’Echevin nous dire, et je voudrais que le Collège, que Monsieur le Bourgmestre nous confirme, au nom du Collège que les difficultés budgétaires que nous avons largement évoquées ce soir ne permettraient pas d’envisager d’y faire face pour ce financement « croupion », dirais-je, de cette consultation populaire. Alors, je pense que d’une manière générale, mais ceci n’est que le reflet de ce que, Monsieur le Bourgmestre, vous avez 2265 évoqué tout à l’heure d’un certain « pataugeage » dans la choucroute, si j’ose dire, du Collège jusqu’à ce jour à raison de l’extrême angoisse que crée le déficit budgétaire mais je me permets quand même de rappeler les promesses de votre Collège d’engager un véritable dialogue avec toutes les parties prenantes et je pense que nous sommes ici sur un sujet qui intéresse manifestement tout le monde et que ce serait l’occasion de donner votre pleine mesure dans ce renouveau du dialogue citoyen. Alors, si le Collège m’écoute encore, mes Collègues du Conseil m’écouteront peut-être encore, je pense que, nous « identifions » aujourd’hui dans la précipitation à présenter ces dossiers parce que cela reste précipité. Ce n’est pas parce qu’on a remis l’ouvrage sur le métier depuis la dernière fois, depuis que la Commission unanime avait dit que c’était imbuvable dans un premier temps, que c’est buvable maintenant, que cela nous fait penser que…, je crois que le but du Collège est surtout, et d’abord, de mettre en œuvre une politique qui redore son budget avant de discuter. Moi, je pense qu’on pourrait, sur cette question, faire fi de cette volonté absolue de faire rentrer l’argent dans les caisses de la Ville si, comme vous le dites souvent, Monsieur le Bourgmestre, on risque de se tromper et que dans l’état de nos finances, on n’a pas le droit à l’erreur. Je vais dire que, très clairement, ceci ne porte peutêtre que sur le problème des parkings « en ouvrage ». M. DI RUPO, Bourgmestre : Des parkings, comment ? M. COLLETTE, Conseiller communal : Des parkings « en ouvrage », c’est-à-dire des parkings couverts, ce que le plan appelle les parkings « en ouvrage ». Il est très clair que nous ne connaissons pas suite à l’augmentation tarifaire importante qui est proposée aujourd’hui qui triple pratiquement le prix de la journée (24 heures), nous ne connaissons pas la réaction de la chalandise à l’égard de ces nouveaux tarifs, qui, au motif de s’aligner sur ceux des grandes villes, me paraissent devoir aujourd’hui dépasser ce qui se pratique ailleurs. Est-ce qu’en accélérant cette procédure, on ne va pas réduire ce qu’on a réussi à faire, au terme de, je vais dire, d’un laborieux processus qui est de remettre en équilibre financier les parkings gérés par la Régie Foncière, équilibre financier qui - c’est un peu comme le hall multifonctionnel - a été lent à venir mais qui ne couvre que les frais et non pas l’amortissement. Donc, je pense qu’il ne faut pas aller trop vite et puis, il faut penser à ce que vont devenir tous ces gens à qui on va supprimer des abonnements, sachant que c’est peut-être une imprudence du Collège précédent mais les assurances ont parfois été données à certaines entreprises de mettre à disposition un certain nombre d’emplacements 2266 en contrepartie de quoi ces entreprises sont venues s’installer dans notre ville et qu’elles pourraient, dans un geste de mauvaise humeur, retrouver Charleroi où des mêmes propositions leur seraient faites. Alors, je dis, attention réfléchissons, n’allons pas trop vite, ne tuons pas la poule aux œufs d’or ! Parce que les répercussions peuvent aller au-delà de ce qu’on imagine, au-delà de ce qu’on pense dans un premier temps suite à une étude rapide. Donc, nous devons et ce sont des propositions concrètes que nous faisons au Collège, identifier très rapidement toutes les personnes: travailleurs, visiteurs de longue durée de la Ville de Mons dont les voitures sont visées par l’extension du plan de stationnement rotatif, cela me paraît très important d’une part par rapport à cette problématique où des gens pourraient se dire: « Oui mais on nous a attirés dans un guetapens, nous avons déjà investi des millions dans le centre-ville et puis, aujourd’hui, on nous supprime une des conditions que l’on nous avait offerte pour notre accueil ». D’une manière plus précise ou de manière plus prospective, l’idée est que, par l’identification de ces personnes, nous pourrions identifier les entreprises, les écoles, les administrations et on trouvera vraisemblablement la Ville de Mons comme premier employeur montois comme étant à l’origine de l’occupation de ces voitures ventouses lesquelles peuvent aussi se trouver dans les parkings avec un taux d’abonnement de 500 francs et nous pensons qu’il faut dans ce cadre, après identification des personnes, réaliser ce que l’on appelle des contrats de mobilité, c’est-à-dire qu’on prend les choses en main et dire, par exemple, à une entreprise ou à une école: « Ecoutez, on veut bien, puisque l’on va faire perdre une facilité à vos professeurs, à vos employés, à vos ouvriers, à toutes les écoles qui n’ont pas de parkings souterrains comme peuvent les avoir la Province, les Contributions, la RTBF, etc., nous allons faire un deal avec vous et si vous vous engagez à nous donner un certain, je vais dire, « quota de gens » qui sont prêts à changer leurs habitudes, nous, on va faire quelque chose pour eux ». Donc, on pourrait faire du donnant, donnant - chacun gagne, il y a facilité d’accès et on n’engage des deniers publics que quand il y a un résultat. C’est pour cela que nous vous proposons de vous diriger dans cette direction. D’autre part, je pense, que par un sondage que l’on peut faire au niveau de tous les résidents du centre-ville, on pourrait obtenir vraiment une connaissance certaine et peut-être « plus fine » que celle que révèlent le plan de stationnement, les habitudes et les souhaits de circulation et d’usage de leurs véhicules par les gens du centre-ville. J’ai, en effet, le sentiment qu’il y a, effectivement, le problème de la disponibilité, de l’espace public pour ces gens qui habitent, qui veulent, évidemment, pouvoir débarquer devant chez eux les « grandes courses » qu’ils vont faire s’ils ont une famille, je vais dire, de taille normale, pour les 2267 ramener à la maison. Je crois qu’il y a une série d’exigences que l’on trouve tout à fait naturelles quand on est un usager de l’automobile dans les zones suburbaines et que l’on voudrait interdire aux gens du centre-ville, cela me paraît quand même quelque chose qui est anormal. Je pense que de ce point de vue-là, en dehors de la facilité, il y a un deuxième aspect que les gens prennent en compte c’est la sécurité, même la mise à disposition d’espaces qui étaient réservés dans les zones bleues, dites « bleues », c’est-à-dire zones « riverains », reste aléatoire du point de vue de la sécurité. Ce sont, en effet, les voitures qui sont les premiers objets d’identification symbolique sur lesquels, effectivement, comment dirais-je, s’épanche le vandalisme, ce sont les premiers objets de convoitise qui font l’objet de vol du véhicule ou à l’intérieur du véhicule. Ces gens sont, effectivement, perturbés. Il faut savoir que - et j’en connais plusieurs qui m’ont interpellé - qu’on essayerait bien, alors, de solliciter, la possibilité de construire dans son petit chez soi du centre-ville, un garage mais cela se heurte au « niet » absolu du RCU qui interdit de créer dans le centre urbain – et on a raison – d’éventrer les façades pour créer des garages, la voiture devenant le premier « invité » de la maison à une porte et deux fenêtres. Il faut trouver une solution et je pense que des initiatives ont été prises mais peuvent aussi être prises et qui, de mon point de vue, ne nécessiteront pas absolument l’engagement de deniers publics mais qui nécessiteraient la mobilisation de la Ville, des Services de l’Environnement, du Service des Travaux et du Service de l’Aménagement du Territoire pour prévoir la construction de nouveaux parkings « en ouvrage ». Je crois que le Collège dans ces déclarations jusqu’à présent, nous a dit que c’est exclu que la ville s’engage dans la dépense de création de nouveaux parkings. Par contre, le Collège, la Ville de Mons, pourrait être un facteur d’initiatives de la création de garages collectifs installés par le privé. Chaque construction qui se fait… M. DI RUPO, Bourgmestre : Vous avez réfléchi à quelques endroits, par exemple, pour nous les indiquer ? M. COLLETTE, Conseiller communal : Le problème n’est pas de chercher des endroits, car, effectivement, le travail est d’identifier, en dehors du domaine public, ces secteurs du territoire communal et on pense plutôt au secteur où il y a encore un gros travail de restauration à faire, je vais dire, dans certaines parties de la grande voirie, dans certaines friches urbaines, de proposer les modifications nécessaires au RCU pour permettre la création de bâtiments qui seraient entièrement affectés aux garages des habitants. Il est 2268 question de quoi ? Promenons-nous, par exemple, dans le bas de la rue d’Havré, dans une, deux, trois portes cochères entre le numéro 100 et le numéro 120 et voyons qu’au fond de certaines cours se trouvent des batteries de garages qui sont juxtaposés. Pourquoi pas là ? Sur le territoire au sol de vingt garages, pourquoi ne pas créer un immeuble dont l’architecture extérieure pourrait être intégrée au paysage sur trois niveaux permettant d’intégrer 60 voitures de riverains ? Ce serait là une œuvre de promoteurs privés et je pense qu’il y a énormément de riverains qui sont prêts à payer. Ce que demande, aujourd’hui, un promoteur privé pour créer un garage « en ouvrage », c’est à peu près 800 000 francs. Vous auriez, à ce moment-là, des résidents qui s’attacheraient à leurs résidences parce qu’ils auraient, en plus, une « résidence » pour leur voiture. Ce sont des propositions qu’il faut discuter mais les habitants eux-mêmes peuvent avoir d’autres idées. Je rappelle - et c’est peut-être une anecdote qui fera le lien avec le dossier précédent - que le « Quartier du Beffroi » avait fait, pour l’utilisation de l’ancien chancre de la rampe du château, la proposition de faire un garage collectif pour les habitants plutôt que la « dispendieuse » Auberge de Jeunesse. Ceci, c’est un détail, ils se sont rabattus sur une proposition qui leur a permis de prendre en emphytéose le dernier étage des galeries Anspach. Donc, les gens ont de l’initiative mais dans cette initiative, ils se heurtent, effectivement, à d’autres problèmes qui sont des problèmes d’ordre urbanistique. Je pense donc qu’il faut les résoudre. Voilà ce que nous demandons à votre Collège, de s’engager à faire pour nous permettre d’accéder à ces propositions. M. DI RUPO, Bourgmestre : Merci, Monsieur le Conseiller. Monsieur Jacques HAMAIDE. M. HAMAIDE, Conseiller communal : Il y a tant de choses à dire. M. DI RUPO, Bourgmestre : Je ne doute pas un seul instant qu’il pourrait, lui aussi, développer ce que vient de dire Monsieur COLLETTE plus encore et certainement avec une sensibilité personnelle. Peut-être peut-il nous rendre ce service de nous apporter une valeur ajoutée à ces propos et je demanderais la même chose à Monsieur TAQUIN pour essayer, peut-être, de ne pas rester à des heures qui deviendraient indues car il reste encore beaucoup de choses et en huis clos, je voudrais vous entretenir plus que d’habitude. 2269 M. HAMAIDE, Conseiller communal : Merci, Monsieur le Bourgmestre. Je vais donc, comme vous le demandez, raccourcir mon propos. Tout d’abord, ceux qui travaillent à Mons, ils sont 17 000, ce sont des gens intéressants, Mons est une zone d’emplois, ces gens sont les bienvenus et constituent, en grande partie, la chalandise des commerces de Mons. On a cité l’exemple et je vais donner le nom d’une entreprise qui est venue s’installer à la rue Boulangé de la Hainière. Celle-ci a mis son service commercial dans des locaux libérés par Belgacom à condition que ces cadres, ils étaient 30, ingénieurs, ingénieurs commerciaux, etc., disposent de lieux de stationnement certains et on leur a réservé des abonnements aux parkings de la Place et de la Halle. Dire que maintenant, l’on va supprimer tout ce qui est abonnement pour établir la rotativité, cela me semble comporter une part d’erreurs; donc, je demande de l’attention pour tous ceux qui travaillent à Mons, qu’on ne les dégoûte pas, ils sont les bienvenus, ils font la richesse de la Ville, ils la font vivre. Second flash, cela c’est important dans l’étude Transitec, qui n’est pas terminée et où j’ai relevé quand même une phrase: « l’offre de stationnement est globalement faible d’autant plus que seulement 10 % de l’offre est « en ouvrage ». Et alors, on donne le ratio des habitants intra-muros: 9 000. Le nombre d’emplois intra-muros: 17 000; le nombre d’aires de stationnement divisé par ce chiffre, on arrive à un ratio, à Mons, de 0,23. Celuici est de 0,29 à Liège, de 0,34 à Verviers et si on divise la Ville en secteurs, c’est le secteur de l’université qui a le ratio le plus bas: 0,21 où il y a la justice, les écoles, l’université, etc., Donc, il faut que l’on en tienne compte dans tout ce qu’on peut imaginer ultérieurement mais je crois qu’aujourd’hui, j’en ai dit assez. Voilà, merci. M. DI RUPO, Bourgmestre : Merci, Monsieur HAMAIDE. Monsieur TAQUIN. M. TAQUIN, Conseiller communal : Oui, Monsieur le Bourgmestre, je vais accéder à votre souhait, comme toujours d’ailleurs, et je vais renoncer à la moitié de mon texte, c’està-dire que je passe l’approbation, complète bien sûr, de toutes les mesures et vous fais part des deux souhaits de notre groupe. Le premier consiste à la réouverture des dossiers de construction de parkings nouveaux par des promoteurs privés. En effet, l’obstacle majeur qui était soulevé par ces personnes - les promoteurs privés - venait de la gratuité du stationnement en voirie. Dès lors que cet obstacle se lève, nous demandons que les études menées et les contacts engagés soient repris sans a priori ni dans un sens, ni dans l’autre mais que l’on réessaye de voir ce que cela pourrait donner. Le second souhait concerne le volet du stationnement de longue durée car, en effet, c’est un dossier, celui de la mobilité, 2270 du stationnement qui doit vraiment être pris de manière globale; on l’a vu avec les minibus qui sont une excellente mesure en elle-même, qui a apporté un plus formidable sur le plan social, il y a des personnes qui ont retrouvé une mobilité disparue mais sur le plan de l’impact, sur la pression automobile en ville, c’est peu de chose. Donc, de grâce, que l’on prenne tout le dossier dans son ensemble, c’est vrai que les voitures que l’on qualifie à juste titre de ventouses, eh bien, elles amènent des personnes qui soit, travaillent à Mons, soit sont même obligées de se garer, dans un premier temps, pour prendre le train et donc, il est indispensable que le Collège, dans les semaines qui viennent, puisse nous faire des propositions concrètes. Nous avons noté avec joie que des réunions s’étaient tenues dernièrement avec le TEC Hainaut et donc, nous attendons les propositions du Collège en sachant que rien n’est facile et que dans cette matière-là, les recettes de café du commerce doivent vraiment être mises de côté. On peut être sceptique sur le « park and ride » mais je crois qu’il faudrait essayer parce qu’on avait déjà dit, par exemple, que les citoyens montois, ou ceux de la ceinture boraine, seraient incapables de faire le tri de leurs déchets à domicile, en tout cas, pas dans une proportion suffisante que pour rendre la mesure efficace. Et on a vu qu’à l’expérience, eh bien, la population avait « marché » parce qu’elle est parfois plus mûre qu’on ne le pense et parce que, quand une démarche doit être suivie, eh bien, les gens jouent le jeu. La question à se poser est de se demander s’il s’agit de faire le parking de dissuasion, quel transport en commun il faut mettre pour la grande voirie; faut-il la redessiner avec du stationnement en épi, faut-il attendre pour cela que les boulevards soient remis à double sens ? Nous savons que la question n’est pas simple mais nous prions le Collège de bien vouloir s’y atteler dans les semaines qui viennent. Je vous remercie. M. DI RUPO, Bourgmestre : Je vous remercie. Y a-t-il d’autres intervenants ? Bien, mes Chers Collègues, quelques éléments d’information et puis, une décision. Cette question de la gestion des parkings en ville est une question difficile et personne ne peut prétendre détenir la vérité absolue et la démarche du Collège, est davantage expérimentale. Et donc, notre intention est de prendre, à un moment déterminé, une mesure – j’y reviendrai – puis de la tester durant une bonne année pour en évaluer l’impact et voir comment il faut la modifier. Deux, je suis d’accord que le plan de déplacement et de stationnement avait été acté et je n’ai aucun inconvénient à ce qu’il y ait une discussion à cet égard. Troisième élément, c’est clair que dans ce plan qui est extrêmement intéressant, il y a une logique complète qui va jusqu’à mettre la ceinture à double sens et des investissements 2271 extrêmement lourds à réaliser. Le malheur veut que, malgré toute l’insistance que nous pouvons y mettre, le MET (le Ministère de l’Equipement et des Transports) n’a pas du tout l’intention et n’est pas capable de dégager, je dirais peut-être le milliard qu’il faudrait pour tout faire. Et donc, nous sommes contraints d’y aller par phases avec certains projets qui sont prioritaires et donc, je conçois qu’il y aura toujours une certaine insatisfaction parce que la globalité du projet, imaginons que ce projet soit bon, il sera difficile de la réaliser en une fois, je veux dire même en une période d’un an et donc, nous aurons des insatisfactions. Il y a aussi, un autre point, la question délicate des riverains. On a eu plusieurs idées qui nous viennent d’expérience du passé et c’est vrai que, pour le moment, nous hésitons. Ou bien nous gardons les espaces actuels avec une certaine, comment diraisje, « curiosité » pour ne pas utiliser d’autres termes, qui consiste à avoir un nombre de places trois fois moins élevé que le nombre de véhicules des riverains. On peut me dire, on a bien vécu jusqu’à présent avec cela, pourquoi on ne continuerait pas ? A cette question, on pourrait dire oui. Si c’est, je dirais le prix d’une certaine sérénité, why not ? Quand on interroge un certain nombre d’experts, ils le prétendent mais, c’est difficile, pour nous, de se forger une opinion précise, c’est pour cela qu’on voudrait un caractère expérimental, qu’il vaut mieux ouvrir la liberté en faisant payer un certain montant et on peut discuter à perte de vue si c’est beaucoup ou peu mais qu’il y aurait alors une rotation d’une autre nature et des solutions et c’est vrai que peut-être un certain nombre de riverains iront se mettre peut-être de manière plus systématique en bordure de la rue. Il y a alors les gens qui viennent travailler en ville et qui, légitimement, doivent avoir, ou en ville, ou en bordure, des possibilités avec déplacement, c’est l’objet des discussions que nous avons le TEC. Alors, mes Chers Collègues, nous ne considérons pas ce dossier comme un dossier politique. C’est un des dossiers important pour l’avenir de la Ville, je ne recherche pas, et le Collège ne recherche pas, le consensus du Conseil communal mais nous ne sommes pas sourds à ce que vous avez dit et donc, nous nous proposons de revenir, devant vous, la fois prochaine, avec une discussion sur le plan de stationnement en lui-même et nous essayerons d’approfondir toute une série d’éléments que vous avez bien voulu noter au cours de ce Conseil et nous essayerons de voir dans quelles mesures, on peut répondre à un certain nombre de souhaits. Je pense, par exemple, à la faisabilité de création de parkings; moi, si on peut trouver, avec des promoteurs privés, des solutions, croyez que, pour autant que cela ne coûte pas à la Ville et cela je n’ai pas besoin de vous expliquer pourquoi, on est prêt à essayer de trouver une solution car nous sommes tous logés à la même enseigne. C’est vrai que les problèmes liés à la circulation à Mons empoisonnent la vie de tout un 2272 chacun, c’est un obstacle majeur pour l’attractivité de cette ville, c’est en plus un empoisonnement pour les riverains qui veulent revivre en ville et donc, je pense que ce n’est pas un mois qui fera l’affaire si nous pouvons, de concert, tenter de trouver une solution qui permette une amélioration de la vie de tout un chacun. J’ajouterais que nous attendons, non sans un certain désir de le voir arriver, le nouveau système de fléchage des parkings. On nous l’avait promis. Nous aurons encore une réunion parce que notre intention serait à peu près la suivante, c’est peut-être de faire ensemble la pose des nouveaux fléchages de parkings. Peut-être y aura-t-il une modification de l’une ou l’autre rue pour améliorer, en fonction de l’accès aux parkings, une certaine circulation et une révision du plan de stationnement. Voilà, sauf s’il y avait d’autres commentaires, je me propose de revenir devant vous et de retirer le dossier et, aujourd’hui, de prendre acte de la proposition et de revenir au prochain Conseil communal et comme cela, essayer de nous nourrir de la réflexion de tout un chacun et si vous aviez, je dirais, d’une manière même plutôt personnelle des suggestions avec des lieux, des solutions concrètes, n’hésitez pas à nous en faire part, on essayera de les tester parce que je pense que la question est une question collective et ce, indépendamment des partis politiques. Est-ce qu’on peut être d’accord avec cela ? Et je vous remercie de la contribution que vous avez bien voulu apporter à ce débat. 36e objet : Gare de Jemappes. Acquisition du site de la gare de Jemappes. R.F. RF/AF ADOPTE à l’unanimité – 35e annexe 37e objet : Modification du Règlement Communal d’Urbanisme – Adjonction de mesures transitoires Urbanisme RCU ADOPTE à l’unanimité – 36e annexe 26e objet : SNCB – Aménagement zone Gare de Mons. Approbation de l’avis de concours, du cahier spécial des charges et du règlement relatif au déroulement des opérations du jury 3e 1e E/2001.909.010 ADOPTE à l’unanimité – 37e annexe 2273 38e objet : INSTITUT COMMUNAL D’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE – PROMOTION SOCIALE. Acquisition d’un ordinateur. Approbation du projet et détermination du mode de passation du marché. 8e 2e E/2001/ORDIN.ICET PS/DS ADOPTE à l’unanimité – 38e annexe 39e objet : Mise en dépôt des décors du Théâtre de l’Eveil dans une partie du hangar A sis avenue du Tir. Culture 6231 ADOPTE à l’unanimité – 39e annexe 40e objet : Projet Phasing Out – Objectif 1 Hainaut 2000-2006. Redynamisation de l’Ilot de la Grand Place. Approbation des derniers développements et des imputations budgétaires. Culture 6505 M. COLLETTE, Conseiller communal : Monsieur le Bourgmestre. J’ai encore des interrogations au sujet de ce dossier, il est question, en fait, de l’aboutissement peut-être un petit peu chanceux ou devenu inespéré d’un dossier ou d’une fiche objective 1 qui visait la création d’un guichet unique de la culture en vue de la réanimation du site intérieur de l’îlot de la Grand Place et, effectivement, je dirais que les objectifs de réaliser des aménagements conviviaux, de créer des équipements d’animations, de production culturelle, de mettre là, un lieu de convergence, de tout ce qui intéresse le public en matière de culture par la création de vitrines, tout cela c’est très bien. Alors, moi, je me pose deux questions. Un, Monsieur l’Echevin nous a dit, le problème est que l’énoncé de la fiche et donc, que la subsidiation est liée à la désignation d’une acquisition particulière d’un espace immobilier particulier mais on ne sait pas très bien ce qu’on va faire. Donc, autrement dit, le dossier serait bancal puisque la Ville a donné une autre affectation au dossier. Et la deuxième, c’est quelque chose qui m’effraye un petit peu parce que si le nombre des décibels est à la mesure de l’équipement de la sono pour lequel un financement de 11,5 millions est prévu, je me dis que le marché aux herbes, ils peuvent aller se coucher parce que cela va être d’un tout autre niveau de bruit. M. DI RUPO, Bourgmestre : Ce sera un son officiel. M. COLLETTE, Conseiller communal : Oui. Alors, je me dis quand même qu’il ne faut pas oublier qu’on est en plein centre urbain et qu’on devrait quand même avoir l’assurance 2274 qu’on est pas là pour faire de la giga sono à cet endroit-là. Je voudrais avoir une réponse de l’Echevin sur les deux questions. M. DI RUPO, Bourgmestre : Y a-t-il d’autres remarques ? Je partage, en partie, le sentiment que vous avez bien voulu exprimer, je ne sais pas si c’est le vôtre mais, en tout cas, c’est celui que vous avez exprimé mais, après en avoir longuement discuté avec l’Echevin, je suggère quand même qu’on introduise puisque là, il y a eu une « évolution » et entre guillemets des subsides, étant entendu que nous nous réservons la possibilité de recalibrer, de redéfinir ce qu’on va y faire à la lumière de tout un projet qui doit concerner plus largement la Grand-Place. M. COLLETTE, Conseiller communal : Si je comprends bien, le problème est que l’on a anticipé sur cette subsidiation lorsque l’on nous a proposé que la Régie Foncière rachète pratiquement tout, donc, on n’a plus rien à acheter si je comprends bien, ou bien, que la Ville se rachète à elle-même ou rachète les espaces à la Régie Foncière. M. DI RUPO, Bourgmestre : Allez, Monsieur l’Echevin, répondez un peu à cette question ! M. DEPLUS, Echevin : Monsieur le Bourgmestre, ce qu’il y avait à acheter dans cette fiche au départ, c’était l’ancien bistrot « L’îlot » ou « Le Petit Mayeur » c’est selon et il se fait qu’à cet endroit, la police devrait s’installer mais pour cette partie je repasserai la parole à M. le Bourgmestre et donc, effectivement, dans la fiche, il n’y a plus cet endroit-là dans lequel il est implanté puisque cela va être repris, pour les raisons que je viens de dire, par la police. Donc, il y a d’autres bâtiments dans lesquels les projets peuvent se développer, donc l’achat n’est pas nécessaire à la bonne marche du projet. Le projet n’est pas bancal parce qu’il n’y a pas d’achat mais il y a, effectivement, une difficulté parce que la fiche, à l’origine, prévoyait qu’il y avait un achat et donc, il faut tenter de « reformater » un peu pour employer un mot un peu barbare, de « reformater » la fiche, de façon à ne pas perdre totalement l’argent qui est proposé par l’Europe. Mais, en ce qui concerne l’équipement, il est évident que c’est un équipement qui est destiné au monde associatif principalement et donc, il est hors de question de faire des « raves parties » quoique… pourquoi pas… dans l’îlot de la Grand’Place et, en tout cas, pas tous les samedis soir. 2275 M. DI RUPO, Bourgmestre : Bien, je suggère Monsieur, COLLETTE, que nous approuvions, oui, allez-y ! M. COLETTE, Conseiller communal : Alors si j’ai bien compris, effectivement acheter, on n’achètera plus mais, éventuellement, on pourrait reprendre une partie des subsides pour l’aménagement d’espaces qu’on possède déjà et les finaliser comme ça. Et maintenant, j’ai mieux compris parce que … M. DI RUPO, Bourgmestre : Soyons clair ! Je ne suis pas certain ! M. COLLETTE, Conseiller communal : J’ai des précisions, nous sommes d’accord de soutenir le projet du Collège qui consiste à introduire la fiche. Avec les aléas composés. M. DI RUPO, Bourgmestre : Mais je vais quand même par souci d’honnêteté vous dire que je ne suis pas certain que nous réaliserons ceci mais je pense que nous devons accomplir cet acte et rediscuter avec les responsables de Phasing Out Objectif 1 et de voir aussi à la lumière de ce que nous pourrions faire sur la Grand-Place et de savoir prendre un certain délai pour voir si l’argent qui pourrait venir du FEDER qui est de l’ordre de 17 millions ne peut pas contribuer d’une manière efficiente à tout le travail que nous voudrions faire sur la Grand-Place. Moyennant ces explications, est-ce qu’on peut approuver ? Parfait ! Je vous remercie. ADOPTE à l’unanimité – 40e annexe 41e objet : Mons. Marchés publics de Plein Air. Ramassage des déchets: modification du règlement d’ordre intérieur. Économie AE/01.06.14.AB/162 ADOPTE à l’unanimité – 41e annexe 42e objet : Piscine de Flénu – Règlement d’ordre intérieur Sports SE/5001 ADOPTE à l’unanimité – 42e annexe 2276 M. DI RUPO, Bourgmestre : Les questions de Monsieur VISEUR. Monsieur VISEUR, vous avez la parole. M. VISEUR, Conseiller communal : Oui, merci. C’est à propos de la sécurité aux abords des écoles. La question que je vous ai envoyée était celle-ci « les statistiques relatives aux accidents survenus aux enfants sur la voie publique ne cessent d’être inquiétantes et, notamment, sur le chemin et aux abords des écoles ». Vous en avez d’ailleurs parlé vousmême tout à l’heure, le Gouvernement fédéral vient de prendre un arrêté royal instituant un nouveau panneau de circulation de limitation de vitesse avec le mot « zone » le triangle rouge et la silhouette d’enfants, c’est-à-dire, un panneau qui signale une école ainsi qu’un cercle indiquant la limitation de vitesse à 30 km/heure. Avec la question il y avait un exemplaire joint, un dessin en tout cas, de ce signal-là. Donc, il s’agit en quelque sorte, d’un, aux abords des écoles, de faire des zones 30. Donc, à tous les membres de la voirie qui dépendent du pouvoir communal, il me semble hautement souhaitable de recourir à cette nouvelle possibilité tout en garantissant la limitation effective de la vitesse par des ralentisseurs là où c’est possible. Il ne suffit pas seulement de mettre des panneaux. Et la question est « le Collège compte-t-il utiliser cette nouvelle possibilité aux abords des écoles situées sur son territoire, a-t-il déjà pris une ou des initiatives ou a-t-il décidé d’en prendre en cette matière et dans la négative, le Collège peut-t-il s’engager à le faire ? ». M. DI RUPO, Bourgmestre : Je vous remercie. Donc est-ce que nous pouvons nous engager ? Oui, nous pouvons nous engager ! A quoi faire ? A poursuivre ce que nous faisons pour le moment, à savoir de faire en sorte de sécuriser au maximum l’ensemble des routes qui nous concernent et, en particulier, les abords des écoles. Etant entendu que le panneau que vous évoquez est, en effet, un panneau en projet. Hélas le panneau n’est pas, n’existe pas en tant que tel aujourd’hui, les images existent, ça ressemble à des panneaux officiels mais ce n’est toujours pas un panneau officiel. La demande est soumise au Conseil d’Etat. Dans ces conditions, il est interdit à l’autorité que nous représentons d’utiliser, pour l’heure, ce type de panneau, en revanche, notre intention est d’intensifier, si faire se peut, les zones à faible vitesse, notamment les zones 30 aux abords des écoles et nous pouvons vous assurer que tant dans l’intérieur de l’intra-muros que dans d’autres endroits de la Ville nous ferons en sorte, toujours dans le respect d’un certain nombre de règles, car on ne peut pas limiter comme on veut partout mais nous limiterons très 2277 drastiquement avec des, comment dire, obstacles physiques, la vitesse en particulier aux abords des écoles et je vous remercie d’avoir déjà préparé le futur quant ce panneau avec le 30, le petit enfant, qui deviendra officiel. Alors une question de Monsieur le conseiller SODDU. M. SODDU, Conseiller communal : Après ce débat sur la préparatio n du budget et autres, ça pourrait paraître un peu dérisoire ce que je vais proposer. En tout cas, le dépôt des immondices il me semble que c’est quelque chose de très important. D’ailleurs, je crois qu’on en discute très souvent dans toutes les instances. Je pense que c’est une question qui ne s’arrêtera pas ici mais qui devra être développée. Ainsi, le dépôt sauvage d’immondices continue d’exister, un peu partout dans la ville et malgré les efforts de l’échevinat du cadre de vie et des ouvriers communaux. Et on constate très souvent, un renouvellement de ces dépôts. cela signifie qu’il y a aussi un manque de civisme de la part d’une partie infime de la population. Est-ce le fait qu’on n’aime pas trop l’endroit où l’on vit ? etc… Je voudrais faire une proposition qui est celle de revenir, à un vieux principe, tout au début, quand je suis arrivé d’Italie, il existait, les gens nettoyaient leurs les trottoirs et les rigoles face à leurs habitations. Je crois que déjà, ça aiderait à être attentif à ceux qui créent des dépôts d’immondices clandestins et ensuite, permettrait aussi de mieux utiliser les agents de quartiers pour le repérage de dépôts clandestins. M. DI RUPO, Bourgmestre : Monsieur le Conseiller, je suis confus de devoir vous interrompre mais vous devez poser des questions. Donc, la règle du jeu, c’est la période de question. Donc, ayez la gentillesse de poser au Collège toutes les questions que vous voulez mais des questions ! Si vous faites des considérations alors vous faites une interpellation ! Je vous en prie. M. SODDU, Conseiller communal : Je vais aller plus vite alors ! M. DI RUPO, Bourgmestre : Non, non je n’ai pas dit cela. Aller plus vite n’est pas mauvais mais c’est surtout se limiter à poser des questions qu’il faut faire. 2278 M. SODDU, Conseiller communal : Je voudrais juste poser une question et j’en finirai avec ça. Je propose ici – et, ici, je rejoins Monsieur VISEUR et Monsieur COLETTE - je voudrais suggérer qu’il y ait une journée ou plusieurs journées de mobilisation proposées par les autorités communales, les Conseillers, etc.. en mobilisant aussi les services pour - et ce n’est pas une question de budget - nettoyer la ville et puis, pour ensuite repartir sur de bonnes bases. Est-ce que c’est possible ? Et je pourrais éventuellement faire partie de l’équipe des écolos, ainsi, j’expérimenterais l’écologie sur le terrain. M. DI RUPO, Bourgmestre : Donc je ne me prononce pas et le Collège ne se prononce pas sur un certain nombre de considérations à caractère politique mais je m’en tiens à votre question, est-ce qu’il serait possible qu’un jour, il y ait une telle mobilisation ? La réponse est oui. Si je ne vous disais que ça, ce serait un peu court. Je voudrais simplement vous indiquer que nous sommes conscients et ça revient à la discussion de tout à l’heure des difficultés, d’une manière générale, liées à la fois au ramassage des immondices, aux bulles, peut-être même à la politique des sacs-poubelles, sans compter à la propreté en général. Donc, pour le moment, nous avons mis en chantier cette réforme fondamentale des services Propreté, Environnement et Qualité de la Vie, Cadre de Vie. Deuxièmement, à l’ISPH, il y a un audit qui a été entamé et dont on devrait connaître les résultats vers la fin décembre - janvier. Ce n’est qu’à la lumière de ces deux travaux fondamentaux que nous reviendrons devant vous et nous vous proposerons une stratégie. A ce moment-là, dans cette stratégie, je ne doute pas qu’il y aura mille et une actions et que vous aurez alors, vraiment, toutes les possibilités de suggérer des opérations ponctuelles. Voilà, qui je pense, devrait être de nature à vous éclairer sur l’intention du Collège. Alors, nous passons à une interpellation de Madame MERCIER. Mme MERCIER, Conseillère communale : Oui, Monsieur le Bourgmestre, mes Chers Collègues, je me fais ici le relais de l’école St-Luc, de son pouvoir organisateur et de ses directeurs, pour vous exposer une situation qui risque, en s’aggravant, d’avoir des conséquences dramatiques. Si l’adresse officielle de cette école est 9, avenue Reine Astrid, toutes les entrées et sorties des professeurs, élèves, fournisseurs se font par la petite rue Saint-Luc. C’est également cette rue qu’empruntent le personnel et les usagers de la Bibliothèque des Comtes de Hainaut, avant d’aboutir à la rue Trouillon Voûté. Il y a là un trafic intense de voitures parce qu’il faut bien que les conducteurs s’engagent dans cette 2279 rue pour d’atteindre le parking de l’Ecole et souvent il y a un embouteillage indescriptible. Vous devriez aller voir le matin vers 8H00 moins le quart, vous en auriez une petite idée. Le boulevard latéral Fulgence Masson en subit les conséquences matin, midi et soir, et l’obstruction peut s’observer jusqu’à la Place de Flandre. Il faut dire que des voitures sont souvent en stationnement des deux côtés de la rue Saint-Luc et cela, malgré l’interdiction de stationner, ce qui cause le désagrément que je viens de décrire. Il en résulte que les véhicules accédant au parking de l’Ecole et ceux qui en sortent ne peuvent jamais, au grand jamais, se croiser. Le plus grave est l’impossibilité pour le camion « grande échelle » des pompiers d’accéder à la cour en cas d’intervention impérative. Il serait donc urgent d’interdire formellement, parce que les interdictions sont là mais ne sont pas observées, le stationnement dans cette rue. Il serait utile aussi de dépêcher, aux heures de pointe, un agent de sécurité à l’angle du boulevard et de la rue Saint-Luc, travail d’observation certes dans un premier temps mais travail indispensable si on veut trouver des solutions pour améliorer une situation qui, je le répète, risque de s’aggraver. J’ai reçu à ce sujet, je me permettrai de la lire très rapidement une petite note du conseil de sécurité et d’hygiène de l’Ecole Saint-Luc et des chefs d’atelier. Cette note dit ceci « L’Ecole Saint-Luc possède une section « conducteur d’engins de chantier ». Un camion tracteur de gros gabarit (avec une remorque plateau équipée de trois essieux directionnels) accède régulièrement dans notre établissement afin d’effectuer le transfert de nos engins vers les chantiers ou vers les services de maintenance et réparation. Malgré une programmation de ces manœuvres à l’aube, les chauffeurs éprouvent toutes les difficultés qu’on imagine à cause du stationnement dans la rue Saint-Luc ». Il m’est revenu qu’ils ont déjà dû retourner sans avoir pu pénétrer dans la cour en question. Les autocars servant aux excursions scolaires sont obligés de stationner sur le boulevard pour la prise en charge des élèves. Ce ne serait pas grave si, à cet endroit-là, il n’y avait pas une toute petite portion de boulevard, vous voyez bien ce à quoi je fais allusion, c’est la toute petite portion du boulevard Fulgence Masson et là, ça risque de donner encore plus de difficultés encore que celle que j’ai décrite. Merci bien. M. DI RUPO, Bourgmestre : Merci, Madame. Cette question relative à une école particulière est d’ailleurs une question générale. Mais je vais répondre à votre interpellation. Vous avez, en effet, relaté la situation qui existe simplement par non-respect des dispositifs qui y sont mis. Le Collège précédent et ce Collège n’ignoraient pas cette situation. Les panneaux existent, ceux notamment d’interdiction mais ne sont pas 2280 respectés. Par ailleurs, on avait installé des bordures pour empêcher les voitures de se mettre et donc de s’installer, mais, bien entendu, on a déplacé ces bordures pour parquer quand même ces véhicules. Alors ce qu’on va essayer de faire, on va donner des instructions pour au moins fixer ces bordures. Là aussi, il y a chaque fois que c’est possible, l’apport soit d’un steward enfin d’un APS, pardon ou de l’agent de police dans toute la mesure du possible pour soulager. On va d’abord recommencer par ces mesures. Mais, comme le disais tout à l’heure, Monsieur COLETTE, dans un autre sujet, c’est vrai que, là aussi, il y a un travail d’éducation à faire parce que vous savez que l’on a beau faire tout ce que l’on veut, si ceux qui vont à cet établissement scolaire ont envie de dévisser et d’aller quand même mettre leurs voitures devant la porte de l’école, qu’est ce qu’on fait, est-ce qu’on va mettre à demeure tous les matins, tous les soirs un policier. Moi, si on le paye, je ne suis pas contre mais la référence que l’on fera, l’attitude que nous adopterions pour un établissement il faut l’adopter pour tous les établissements et puis, pas uniquement pour les établissements scolaires, il faudra aussi le faire pour tous types d’autres établissements et donc nous sommes là dans des situations qui relèvent du comportement. Donc, nous allons faire suivre d’effets, disons, vos souhaits avec un premier acte. On essayera aussi de resensibiliser la direction pour que elle-même sensibilise son corps, que ses agents qui utilisent cette rue et cela dans l’espoir qu’une amélioration sensible puisse se faire en faveur de nos enfants. Mme MERCIER, Conseillère communale : Monsieur le Bourgmestre, merci. Mais je ne suis pas sûre, personnellement, que ce soient les agents de cette école qui utilisent la petite rue Saint-Luc. Ils en sont les victimes puisque ce sont la direction elle-même et les professeurs qui m’ont demandé d’intervenir dans ce sens. M. DI RUPO, Bourgmestre : Eh bien, nous allons faire un traçage et on va relever les numéros de plaques de voitures pour voir qui est qui et moi, je pourrai en avoir connaissance et je vous dirai sans vous donner les noms si c’est ça ou pas ça. Mme MERCIER, Conseillère communale : Merci, Monsieur le Bourgmestre. 2281 M. DI RUPO, Bourgmestre : Mes Chers Collègues, je vous remercie. Ainsi se termine la séance publique et nous entamons la séance à huis-clos. La séance s’ouvre à huis clos avec présents 43 présents Sont absents : M. B. BIEFNOT, Mme THYSBAERT. 43e objet : ADMINISTRATION CENTRALE Par 43 suffrages sur 43 votes valables, a) Démission honorable d’un employé d’administration. 1e 4121 ADOPTE – 43e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, b) Prorogation pause carrière à 4/5e temps d’une employée d’administration. 1e 4300 ADOPTE – 44e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, c) Prorogation pause carrière à 4/5e temps d’un assistant social. 1e 3862 ADOPTE – 45e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, d) Mise en disponibilité pour cause de maladie d’un auxiliaire d’administration. 1e 4869 ADOPTE – 46e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, e) Mise en disponibilité pour cause de maladie d’un employé d’administration. 1e 3873 ADOPTE – 47e annexe 44e objet : AGENTS CONTRACTUELS SUBVENTIONNES Par 43 suffrages sur 43 votes valables, a) Prorogation d’une interruption de carrière par réduction des prestations d’un ½ temps à une femme de peine. 1e 11665.1 ADOPTE – 48e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, b) Octroi d’une interruption de carrière par réduction des prestations d’un ½ temps à un rédacteur. 1e 1211.2 ADOPTE – 49e annexe 2282 Par 43 suffrages sur 43 votes valables, c) Prorogation d’une interruption de carrière par réduction des prestations d’1/4 temps à une ouvrière semi-qualifiée B 1e 10901.4 ADOPTE – 50e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, d) Prorogation d’une interruption de carrière par réduction des pres tations d’1/4 temps à un rédacteur. 1e 10709.1 ADOPTE – 51e annexe 45e objet : SERVICE DE PRÉVENTION Par 43 suffrages sur 43 votes valables, a) Interruption de carrière à une assistante sociale sous contrat – prolongation. 1e 10834 ADOPTE – 52e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, b) Interruption de carrière à une graduée .– Congé parental à mi-temps. 1e 11242 ADOPTE – 53e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, c) Interruption de carrière à mi-temps à une éducatrice sous contrat. 1e 11582 ADOPTE – 54e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, 46e objet : SERVICE TECHNIQUE. Interruption d’une mise en disponibilité pour convenances personnelles d’un directeur général adjoint. 1e 10116 ADOPTE – 55e annexe 47e objet : PERSONNEL D’ENTRETIEN Par 43 suffrages sur 43 votes valables, a) Interruption complète de carrière accordée à une femme de peine. 1e 4724 ADOPTE – 56e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, b) Mise à la pension prématurée pour inaptitude physique définitive d’une femme de peine. 1e 4458 ADOPTE – 57e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, c) Mise en disponibilité pour maladie d’une femme de peine.Révision de la décision. 1e 3382 ADOPTE – 58e annexe 2283 48e objet : SERVICE INCENDIE a) Constitution d’une réserve de recrutement de sapeurs-pompiers professionnels chauffeurs. 1e 5022 REMIS Par 43 suffrages sur 43 votes valables, b) Démission honorable d’un caporal pompier professionnel. 1e 2870 ADOPTE – 59e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, c) Octroi d’un congé préalable à la mise à la pension à 60 ans d’un sapeur-pompier professionnel chauffeur. 1e 3288 ADOPTE – 60e annexe 49e objet : POLICE – PERSONNEL Par 43 suffrages sur 43 votes valables, a) Nomination définitive d’un agent de police stagiaire. 1e 11793 ADOPTE – 61e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, b) Attribution de la nouvelle échelle de traitement à un agent de police qui opte pour le nouveau statut. 1e 4467 ADOPTE – 62e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, c) Mise à la pension pour inaptitude physique définitive d’un agent brigadier de police. 1e 4624 ADOPTE – 63e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, d) Mise en disponibilité d’un inspecteur de police. 1e 11364 ADOPTE – 64e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, e) Mise en disponibilité d’un agent d’un inspecteur de police. 1e 11604 ADOPTE – 65e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, f) Modification de la date de fin de préavis pour un aspirant agent de police. 1e 11983 ADOPTE – 66e annexe 2284 Par 43 suffrages sur 43 votes valables, 50e objet : CAISSE DES PENSIONS. Péréquation des pensions suite à la RGB (4e partie). 1e 4718 ADOPTE – 67e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, 51e objet : IGRETEC. Ratification de la désignation du représentant de la Ville de Mons dans les organes de gestion. Secrétariat MPO/PhL ADOPTE – 68e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, 52e objet : H.C.E. – Ratification de la désignation des représentants de la Ville de Mons dans les organes de gestion et de contrôle. Secrétariat MPO/PhL ADOPTE – 69e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, 53e objet : I.H.F. – Ratification de la désignation d’un représentant de la Ville de Mons au comité de surveillance. Secrétariat MPO/PhL ADOPTE – 70e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, 54e objet : I.E.H., I.G.H., ELECTRHAINAUT. Ratification des représentants de la Ville de Mons dans les organes de gestion et de contrôle. Secrétariat MPO/PhL ADOPTE – 71e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, 55e objet : Restructuration du Conseil Consultatif de Prévention Intégrée – C.C.P.I. Service Prévention 11.7 ADOPTE – 72e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, 56e objet : Service Prévention – Arrêté du Gouvernement Wallon octroyant une subvention aux communes de la Région Wallonne pour la mise en œuvre d’un Plan Social Intégré pour l’année 2001 – Désignations au Comité d’Accompagnement Service Prévention 2.2001.5 ADOPTE – 73e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, 57e objet : CCAT. Renouvellement du Secrétaire et du Secrétaire suppléant. ADOPTE – 74e annexe 6e CCAT 2285 58e objet : ÉCOLES PRIMAIRES ET MATERNELLES COMMUNALES Par 43 suffrages sur 43 votes valables, a) Désignation à titre intérimaire de maîtres(sses) spéciaux(ales) d’éducation physique. 8e 1e 3190/3098/3078/8328 ADOPTE – 75e à 78e annexes Par 43 suffrages sur 43 votes valables, b) Interruption de carrière partielle d’une maîtresse spéciale de religion catholique définitive. 8e 1e 7783 ADOPTE – 79e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, c) Démission honorable de ses fonctions en vue de sa mise à la retraite d’une maîtresse spéciale de morale laïque. 8e 1e 5545 ADOPTE – 80e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, d) Interruption de carrière partielle d’une institutrice primaire définitive 8e/1e 6776 ADOPTE – 81e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, e) Modification d’une délibération désignant à titre intérimaire une maîtresse spéciale de religion protestante. 8e 1e 7717 ADOPTE – 82e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, f) Désignation à titre temporaire dans un emploi vacant d’une maîtresse spéciale de religion protestante. 8e 1e 7717 ADOPTE – 83e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, g) Démission partielle d’une maîtresse spéciale de religion protestante 8e 1e 6058 ADOPTE – 84e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, h) Nomination à titre définitif d’une maîtresse spéciale de religion protestante. 8e 1e 6058 ADOPTE – 85e annexe 2286 59e objet : ÉCOLE INDUSTRIELLE SUPÉRIEURE Par 43 suffrages sur 43 votes valables, a) Désignation à titre temporaire dans un emploi non vacant d’un directeur à temps plein. 8e 2e 8060 ADOPTE – 86e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, e) Désignation à titre temporaire dans un emploi non vacant d’une directrice à temps plein (détachement de fonctions). 8e 2e 7005 ADOPTE – 87e annexe 59e objet bis : I.C.E.T. – PROMOTION SOCIALE Par 43 suffrages sur 43 votes valables, a) Désignation à titre temporaire dans un emploi non vacant d’une sous-directrice à temps plein (détachement de fonctions). 8e 2e 6390 ADOPTE – 88e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, b) Désignation à titre temporaire dans un emploi non vacant d’un sous-directeur à mi-temps (détachement de fonctions). 8e 2e 6009 ADOPTE – 89e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, c) Désignation à titre temporaire d’un expert pédagogique et technique à temps plein. (détachement de fonctions) 8e 2e 7822 ADOPTE – 90e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, d) Démission honorable de ses fonctions d’un chargé de cours techniques. 8e 2e 5908 ADOPTE – 91e annexe 60e objet : ACADÉMIE DES MÉTIERS, DES ARTS ET DES SPORTS Par 43 suffrages sur 43 votes valables, a) Mise en disponibilité pour maladie d’un professeur de cours de pratique professionnelle. 8e 2e 6808 ADOPTE – 92e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, b) Mise en disponibilité pour maladie d’une surveillante-éducatrice 8e 2e 6376 ADOPTE – 93e annexe 2287 Par 43 suffrages sur 43 votes valables, c) Mise en disponibilité pour maladie d’un professeur de cours spéciaux. 8e 2e 5861 ADOPTE – 94e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, d) Modification de la délibération du Conseil communal du 18.6.2001 plaçant un professeur de cours techniques et de cours techniques et de pratique professionnelle en disponibilité pour convenances personnelles. 8e 2e 6491 ADOPTE – 95e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, e) Mise en disponibilité pour convenances personnelles d’un professeur de cours généraux. 8e 2e 6427 ADOPTE – 96e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, f) Démission honorable d’un professeur de cours généraux. 8e 2e 5395 ADOPTE – 97e annexe 61e objet : ACADÉMIE DE MUSIQUE Par 43 suffrages sur 43 votes valables, a) Désignation d’un professeur de piano à titre temporaire dans un emploi non vacant. 8e 3e 8126 ADOPTE – 98e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, b) Désignation de quatre professeurs de formation musicale à titre temporaire dans un emploi non vacant. 8e 3e 3016/3186/3024/3226 ADOPTE – 99e à 102e annexes Par 43 suffrages sur 43 votes valables, 62e objet : ASBL « La Pensée Wallonne ». Représentation de la Ville après le renouvellement du Conseil communal au 1.1.2001. Culture 6311/ ADOPTE – 103e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, 63e objet : Mons. ASBL Gestion Centre Ville. Désignation d’un représentant de la Ville. Économie AE/01.08.14/AB/ 63 ADOPTE – 104e annexe 2288 Par 43 suffrages sur 43 votes valables, 64e objet : A.C.S. Octroi d’un congé parental à mi-temps dans le cadre d’une interruption de carrière à une puéricultrice. 1e 10988.3 ADOPTE – 105e annexe Par 43 suffrages sur 43 votes valables, 65e objet : A.C.S. Octroi d’un congé parental à mi-temps dans le cadre d’une interruption de carrière à une puéricultrice. 1e 11143.2 ADOPTE – 106e annexe L’ordre du jour étant épuisé et aucun membre de l’Assemblée n’exprimant le désir de prendre la parole, Monsieur le Président constate qu’au voeu de l’article 12 § 5 de la loi du 30 novembre 1887, la séance s’est déroulée sans réclamation contre le procès-verbal de la réunion du 3 septembre 2001. Ce dernier est alors adopté La séance est ensuite levée Adopté et signé à Mons. PAR LE CONSEIL : Le Secrétaire communal, Le Bourgmestre-Président, Bernard VANCAUWENBERGHE. Elio DI RUPO. =======================================================