Les Aventuriers du monde perdu - Chroniques

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Les Aventuriers
Sur les traces des aventuriers, une
invitation hebdomadaire au dépaysement
et au rêve pour mieux découvrir les
peuples de notre terre.
10/02/11 15:22
Régis Picart
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Les Aventuriers du monde perdu
RÉGIS PICART - 27 NOVEMBRE 2010
C’est une expédition comme il n’y en a plus beaucoup. Une équipe de quatre-vingts personnes dont trente
cinq scientifiques a investi le massif du Makay au sud-ouest de Madagascar pour y mener un gigantesque
inventaire naturel.
Le Makay est l’une des dernières zones inexplorées de la planète. Et pourtant, l’endroit qui fait près de cent
cinquante kilomètres de long est menacé par la déforestation, conséquence, notamment, des feux de brousse,
- © Evrard Windenbaum
une pratique courante en Afrique. L’équipe dirigée par Evrard Wendenbaum de l’association Naturevolution
veut répertorier les espèces animales et végétales qui se sont développées là en autarcie depuis des millions
d’années. Cet isolement a engendré parfois de nouvelles espèces de lémuriens, d’insectes, de reptiles, de poissons, d’oiseaux. Avec ces données recueillies sur le terrain,
l’association NaturEvolution espère trouver les bons arguments pour obtenir la protection officielle du Makay.
Jusqu’à la mi-décembre, les scientifiques se sont éparpillés dans le massif pour y observer les différentes biodiversités aquatique, terrestre, la géologie. Des archéologues sont
aussi sur place car on y a trouvé les plus anciennes peintures rupestres de Madagascar.
Des hommes, sportifs aguerris, accompagnent les scientifiques qui n’ont pas trop l’habitude de crapahuter. Ils les aident à franchir les obstacles. Il faut dire, comme le souligne
Evrard Wendenbaum que si l’environnement est impressionnant il est très difficile d’accès...
"Tous les reliefs sont quasiment infranchissables, ne serait-ce que parce que c’est verticale mais aussi parce que, malheureusement, le rocher est totalement pourri.
Donc, on peut pas du tout s’y fier, on ne peut pas grimper, c’est vraiment très compliqué. Alors, ce relief-là a donné une sorte de labyrinthe, de canyons, labyrinthes
inextricables, et puis de temps en temps, au bout de ces canyons, on trouve des poches de végétation, des vallées verdoyantes qui sont remplies de forêts, des forêts
tropicales où de forêts sèches, de forêts très variées. Et donc d’une faune et d’une flore très variées aussi et totalement isolés les uns des autres."
Evrard Wendenbaum n’en n’est pas à sa première expédition. Il dirige son équipe de professeurs Nimbus comme une petite entreprise avec des gens motivés mais parfois
désemparés face à un univers aussi hostile.
La chronique de Régis Picart (2'03")
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