Garbo la divine

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Garbo la divine
Une histoire simple
S’il est un archétype de la star mystérieuse c’est bien Greta Garbo ; solitaire, peu
expansive, Garbo était sûrement une rêveuse qui ne partageait que très peu de son
monde intérieur.
Greta Louisa Gustafsson est née Stockholm en Suède le 18 septembre 1905. Elle a
grandi dans la pauvreté, et elle travailla dès l'âge de 13 ans à la mort de son père.
Elle
travailla
comme
vendeuse
dans
un
grand
magasin, eu des rôles dans des films publicitaires et
eu une bourse à l'école de formation dramatique
royale de théâtre. Elle fût découverte par Mauritz
Stiller, un celèbre cinéaste suédois de l’époque. Il lui
confie le rôle de la comtesse italienne Elisabeth
Dohna dans THE ATONEMENT OF GÖSTA BERLING,
elle n'avait alors que 18 ans. Le cinéaste s'éprend
d'elle, la rebaptise GARBO et prend en main son
destin. Louis Mayer engage Stiller pour le compte de la MGM - Metro Goldwin Mayer
et signa en même temps avec Greta GARBO mais sans grande conviction. Elle
commence donc sa carrière américaine à Hollywood en
1925 avec le cinéma muet. En 1930, elle interprète
Anna Christie dans son premier film parlant. Sa
carrière connu des difficultés durant la seconde guerre
mondiale, Hollywood fut privé du marché européen sur
lequel les films Greta GARBO faisaient l'essentiel de
leur chiffre. L’industrie
cinématographique
évolue mais Garbo a
du mal à s’y adapter.
Elle quitte Hollywood pour New York. Elle protégea
sa vie personnelle de la pression des média et vécu
recluse jusqu'à sa mort le 15 avril 1990 à New
york.
Les qualificatifs concernant Garbo sont nombreux :
visage insaisissable, des yeux hypnotiques, visage
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parfait . Curieusement son visage est loin d’être parfait et montre beaucoup de
« défauts », notamment si l’on se penche sur les nombreuses dissymétries ; le nez
légèrement de travers, sourcils assymétriques... Lorsque l’on prend le temps de
regarder GARBO on comprend que la vraie beauté naît de l’assymétrie, Le visage
parfait est un visage assymétrique, un visage pleinement symétrique est sûrement
un visage vide !
Au delà sa beauté, c’est de son mystère qui en a fait un mythe, secrète, elle ne
disait que peu de chose d’elle-même et son
visage
n’exprime
que
rarement
des
expressions significatives.
L’absence
de
message
favorise
l’imagination, la projection et les rumeurs,
penchons nous donc sur la plastique de ce mystérieux
visage :
Greta GARBO avait vraisemblablement un léger strabisme
divergeant (les yeux s’écartent légèrement et donnent
l’impression
qu’elle
regardent
toujours
au
loin
vers
l’inaccessible. Cela renforce le mystère de Greta qui
regarde
Cela
la
fixement au loin qui est présente sans être là.
rend
lointaine
car
elle
ne
regarde
pas
l’interlocuteur ou le spectateur qui lui, désire le contact
visuel.
On peut observer ce phénomène sur les mannequins qui
défilent en regardant au loin en évitant le contact avec le spectateur. Leur beauté
se doit de mettre en valeur les vêtements qu’elle porte mais ne doivent pas
favoriser un lien qui centrerai le spectateur sur le relationnel, sur le lien établi avec
le mannequin au risque d’oublier l’habit.
Le graphique ci-joint nous montre comment nous pouvons percevoir un regard
lointain, l’angle des yeux diffère en fonction de la distance de l’objet regardé :
Le
sourcil gauche relevé par rapport au sourcil droit renforce une impression
d’interrogation, le sourcil gauche plutôt arrondie le gauche plutôt en chapeau !
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La différence des sourcils n’apparaît pas si marqué dans ses photos de jeunesse et
l’on peut se demander dans quelle mesure elle a redessiné ses sourcils pour
accentuer la différence. On ne sait pas ce qu’elle pense le déséquilibre de ses
sourcils est renforcé par un regard fixe et lointain, l’absence d’expression
significative et de sourire. Sa fine bouche fermée la plupart du temps renforce l’idée
de fermeture d’inaccessibilité et de secret, Très rares sont les images ou on la voit
souriante, riante et sans mystère.
Trois messages essentiels renforcent donc le mystère de
Greta Garbo, messages simples que l’on retrouve sur bon
nombre
de
photos :
Un
regard
lointain,
un
sourcil
interrogateur et une bouche fermée.
Garbo était avant tout un visage. L’absence d’expression
reflétait son souci de garder ses émotions pour elle-même
ce qui la faisait croire insensible alors qu’elle était
simplement et sûrement une rêveuse. « Mais je ne suis ni
insensible, ni sauvage, comme on se plaît à le dire » disait-elle. Elle choisit pourtant
très tôt de quitter le monde du cinéma pour une vie simple et proche de ses rêves.
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