Rondes_Compagnie LLE_Création2010

Transcription

Rondes_Compagnie LLE_Création2010
1
« Rondes » Compagnie LLE
T A B L E
D E S
M A T I E R E S
Démarche fondatrice
p.3
Rondes
p.4
> d’une énergie contenue à une énergie jaillissante
> d’une expérience intime à une initiation collective
> de l’aube au crépuscule
> les espaces de représentation / les sites choisis
Matières chorégraphiques
p.8
Matières plastiques et sonores
p.10
Agenda de création
p.12
Partenaires
p.13
Distribution
p.14
Biographies
p.15
"C'est en confrontant nos corps avec l'environnement naturel, sa complexité, son
imprévisibilité, son caractère direct et autonome, que nous espérons révéler et
clarifier la relation de symbiose entre le corps et son environnement et trouver ainsi
une danse qui aille au-delà d'une simple gestualité ou de comportements
socialement acceptés"
Christine Quoiraud, danseuse-marcheuse, autour de la notion du « Corps paysage »
2
« Rondes » Compagnie LLE
D E M A R C H E
F O N D A T R I C E
En 2000, lors d’un périple en roulottes, pendant lequel j’accroche une
balançoire en tissu à un arbre, je réalise de façon viscérale qu’une
rencontre se manifeste là.
Je passe donc, entre 2000 et 2003, beaucoup de mon temps à monter
mains nues pieds nus dans les arbres. J’explore, j’éprouve
physiquement et sensiblement les interpénétrations, les allers-retours
qu’il existe entre la danse du corps, l’essence de l’arbre, son aspect
unique – « arbralité » - et la saison à laquelle a lieu la rencontre.
En toile de fond, ce désir toujours persistant de ne plus se placer en
acteur égocentré autour duquel se construit le spectacle, mais plutôt
comme un réel vecteur de l’énergie de l’arbre, loin de tout
anthropomorphisme.
En 2004-2005, la résidence d’une année à Chamarande au contact
de deux arbres remarquables, un hêtre pourpre et un platane, et la
création à chaque saison climatique d’un « Hommage » dansé pour
chacun d’entre eux, permet de parcourir tous azimuts les multiples
champs de ces hommages.
La forme ultime qui clôt la résidence à Chamarande est un parcours
déambulatoire silencieux au lever du jour un 31 janvier. L’accueil
enthousiaste du public corrobore le désir pour la compagnie d’affiner
les propositions qui offrent intuitivement une ouverture simple au
monde du végétal, et d’engager une réflexion plus large :
Comment, par le biais d’une création artistique, redonner une
perception de l’espace naturel à l’échelle du corps ? Comment ne
plus penser l’être humain au cœur de son « environnement » mais
plutôt au sein des éléments au même titre qu’une pierre, un arbre, une
rivière ?
Par le biais de quelles formes amener un public à mettre en
résonance cheminement silencieux en nature et cheminement
intérieur ?
Peripatein »
- marcher, ressentir, rencontrer - naît en 2007 de ces
multiples réflexions. Ce projet prend la forme de parcours
déambulatoire silencieux chorégraphique au lever du jour, destiné à
des petits groupes de promeneurs, et associant actes quotidiens
revisités en nature et performances.
2005-2009,
deux
accouchements
à
la
maison,
puis
l’accompagnement vers la mort d’une proche se font écho dans la
perception physique du « passage ». Tout me ramène au cycle
naturel : naissance, transformation, mort - jour, nuit. Une nouvelle
lecture des éléments s’offre à moi. Le chemin de « Rondes » se
dessine….
3
« Rondes » Compagnie LLE
cycle humain / cycle de nature Rondes / cercle de femmes / naissance /
transformation / mort / farandoles joyeuses Rondes spirales hypnotiques /
transes / deux blanches / quatre noires / (r)ondes / ronde est la lune…. Rondes
2004 « Hommages aux arbres », une rencontre profonde
avec les arbres et l’« arbralité », l’aspect unique de chacun
d’entre eux dans son essence particulière et au fil des saisons.
2007 « Peripatein » ou comment redonner une perception de
l’espace naturel à l’échelle du corps, à travers des parcours
déambulatoires au lever du jour ponctués de plusieurs
moments chorégraphiques et plastiques.
2010 « Rondes », explorer les passages du jour à la nuit, en
écho avec les cycles de naissance, de transformation et de
mort dans la nature et en nous. Créer une installation performance chorégraphique, pyrotechnique, plastique et
sonore pendant laquelle le sacré devient apparent –
épiphanie : « manifestation, apparition » (comprendre sacré
comme précieux, unique, quelque chose de plus grand que
soi).
« Rondes », dans les pas des « Hommages » et de « Peripatein », poursuit et affine les
expérimentations et représentations en nature initiées par la compagnie. « Rondes » marque
également une étape importante du cheminement de LLE en y intégrant une scénographie
assumée bien qu’exclusivement élémentaire (eau, terre, feu).
Installation-performance de 5 tas de terre imposants dans un espace naturel ou dans un espace
urbain, tel un paysage lunaire où la perception sensible de ces 3 éléments en force est
privilégiée, « Rondes » fait appel à une écriture chorégraphique, sonore et plastique, légèrement
réadaptée à chaque espace suivant les conditions du site accueillant (espace naturel ou urbain,
heures du passage jour/ nuit, orientation du coucher du soleil, saisons de la performance).
Quand le territoire le permettra, nous proposerons une marche silencieuse clôturant la
performance, où chacun est à la fois pétri de l’énergie du groupe cheminant et de celle de la
nuit, enveloppante ou déstabilisante.
4
« Rondes » Compagnie LLE
> d’une énergie contenue à une énergie jaillissante
Dans les précédents projets, le parti pris de la compagnie s’est inscrit dans la recherche
d’harmonie, de symbiose entre les danseurs et les éléments de nature. Les danses intimes et
lentes ont cherché à épouser les creux et les pleins que chacun des territoires et éléments nous a
offerts.
Une
énergie
contenue
et
attentive,
un
refus
d’anthropomorphisme et le désir tenace de se mettre au
service des éléments ont constitué des étapes indispensables
pour favoriser l’écoute et la rencontre.
Cependant, lors des explorations en nature, le corps se
dépouille de multiples artifices et se replace à la même
hauteur que les autres éléments de nature. Dans ce
contexte, il est traversé par des émotions et des sensations
dont la force sexuelle (énergie sexuelle comme énergie
primaire, énergie fondatrice de vie et de mort) est
surprenante. C’est cette énergie-là, issue de la terre,
accessible en profondeur, que je souhaite aller contacter
aujourd’hui et dont je désire rendre compte avec « Rondes ».
En accepter les jaillissements, les intensités, les combats, les
ombres et les lumières. Créer une peinture en mouvement
plus nuancée, moins idyllique, plus rugueuse dans le corps
des danseurs.
LLE- Méréville 2008 Photo : Carine Tedesco
> d’une expérience intime à une initiation collective
Les différentes préparations des projets en nature m’ont offert des espaces réitérés d’intimité
avec les éléments par le biais de marches, d’arrêts et d’assises, d’observation attentive et de
silence. Elles m’ont également amenée sensiblement –malgré moi ?- à des formes de petits
rituels. Je me sens proche de la définition qu’en fait Giorgia Fiori vis-à-vis de son projet
photographique « Le Don » :
« Gestes répétés, échos d’un même frémissement face au
mystère de l’existence. Au dessus de l’espace-temps universel,
se croise un labyrinthe de parcours à la recherche d’unisson
entre l’identité extérieure de l’individu et son moi profond. »
Photos Giorgia Fiori « Le Don »
Les parcours au lever du jour, intimes et silencieux parce que témoins des différentes naissances
(du son, de la lumière, des éléments), se sont conçus pour de petits groupes de promeneurs
(environ 50 personnes). Ils invitent à une introspection personnelle.
5
« Rondes » Compagnie LLE
« Rondes » se fonde sur le désir de donner à voir et de partager une expérience forte et poétique
de connexion aux éléments, qui par son intensité va permettre ces « frémissements » où
naissance et mort se font écho. Dans la photo ci-dessus, Giorgia Fiori est témoin de rites vaudous
en Haïti où la force de l’élément, ici la cascade, ajoutée à la force du groupe engagé dans cet
instant, créent l’ouverture de l’être.
« La pensée chamanique conçoit ainsi les êtres humains
comme un des éléments naturels parmi d’autres, tous
interdépendants.
Ce
sentiment
d’identité
et
d’interdépendance fait des éléments naturels des partenaires
des êtres humains dans un univers dont toutes les composantes
(végétale, animale, mais aussi minérale) sont également
animées par des puissances invisibles, les esprits animaux, de la
forêt, des ancêtres ou des morts. Le monde naturel, tel que le
conçoit le chamanisme, est habité en permanence par ces
entités spirituelles. Elles y agissent de manière immanente mais
bien réelle et parlante. Ainsi, dans les sociétés chamanistes, le
monde visible et le monde invisible ne sont pas séparés mais en
perpétuelle interaction. Naturel et surnaturel, profane et sacré
ne font qu’un, le sacré se révélant dans les phénomènes
naturels. »
Le Chamanisme, Serge Lafitte, Le Monde des Religions
> de l’aube au crépuscule
Depuis 2005 à travers les projets « Hommages » puis « Peripatein », LLE a exclusivement
développé des parcours au lever du jour : au petit matin, le corps et l’esprit sont vierges et plus
poreux à ce qui les entoure. Le silence s’impose naturellement. L’énergie de la naissance du jour
et du soleil devient palpable.
6 ans dehors en nature, à marcher et danser à la naissance du jour.
Devenue mère par deux fois entre-temps, je ressens les échos qui se sont faits naturellement entre
expérience intime et travail dans la nature :
Un grand cycle d’accouchements et de naissances à l’intérieur même duquel se dessinent
l’omniprésence de la mort et la perception physique du passage.
Commentaire sur l’œuvre vidéo « The passing » de Bill
Viola :
« The Passing » de Bill Viola est tout d'abord un rêve, visage
de l'homme endormi dans son lit, et images oniriques
s'accordent avec bruits de respirations lentes et sons
nocturnes. Dans ce film, Bill Viola parle de lui, mais de
manière universelle : à travers la mort de sa mère et la
naissance de ses deux enfants, il crée une filiation qui
passe par la caméra, une réflexion ontologique, puissante
et radicale à l'image du noir et blanc, créant une
dialectique commune à tous. »
J. Vallez – site internet
barrier and footbridge
En mettant ainsi en écho cycles de transformation en nature et cycles humains, il me faut aller
voir le « pendant » :
Comment la mort porte également la naissance en elle ? Comment se répondent les passages
de la nuit au jour et du jour à la nuit ?
En miroir de ces énergies matinales déterminantes dans la construction même des matières
chorégraphiques, parce qu’elles invitent à l’intime, au passage de l’invisible au visible, je
cherche à expérimenter comment l’énergie de la nuit vient nourrir la création des matières
sonores, plastiques et dansées.
6
« Rondes » Compagnie LLE
Le désir de créer ces espaces d’intemporalité où la magie, l’invisible, l’indicible, l’intangible
prennent pleinement leur mesure.
Pour « Rondes »,, je réalise combien ce passage jour nuit représente le véritable point d’appui de
la performance : chaque
haque proposition corporelle, sonore, plastique ou vidéo œuvre à
accompagner ce passage jour/nuit
j
du dehors et en nous.
D’une énergie quotidienne du jour à un état intérieur de silence, d’écoute et d’introspection.
d’introspecti
D’un rapport aux éléments eau, terre, feu du quotidien (faire un feu, transporter et travailler la
terre, se laver) à une relation archaïque (feu qui célèbre et purifie, terre nourricière et terre dans
laquelle on repose, eau qui purifie et prépare à un
u passage initiatique…)
D’une composition sonore lumineuse, aérienne aux multiples sources, à un son unique issu de la
terre.
> les espaces de représentation / les sites choisis
Une étroite collaboration avec la structure accueillante et un repérage préalable sont
indispensables au choix adéquat des sites.
Les sites peuvent être :
• Des sites naturels (forêt, plaine, plateau), dans lesquels il est possible d’apporter une
alimentation
n électrique (son et lumière) et une source d’eau.
• Des espaces verts ou espaces non bétonnés de l’espace urbain (terrains
(terrain non aménagés, sites
emblématiques pour une population (lieux de recueillement, lieux de repos…))
Pour exemple, en octobre 2009, le projet « Dans la Forêt des Songes », premier jalon de
« Rondes », se déroulait dans un terrain vague bordé de deux allées de tilleuls à l’arrière de la
cathédrale d’Evreux. Nous y avons installé un cimetière de miroirs. Bien
Bien que ce lieu était très peu
investi par la population locale, la connexion énergétique à la cathédrale et la présence
d’arbres centenaires évoquaient la mémoire d’un site jadis significatif.
Rien n’est plus intéressant à mes yeux que ces constants allers-retours
allers retours entre ce que dégage un
lieu naturel ou semi-naturel
naturel en termes d’énergie des éléments, couleurs,
couleurs, lumières, espace et ce
que l’on y renvoie en retour. Le sentiment de ne pas pouvoir maîtriser dans son entièreté un lieu,
l’acceptation de l’impermanence
l’impermanence des éléments naturels sont aussi excitants que déroutants.
Retourner à cet espace commun à tous, où la
a sensation va être privilégiée au mental. C’est pour
moi ici l’espace de rencontre où l’aventure intime des
d danseurs, faisant corps avec le lieu, se
transmet
ansmet à celle du spectateur.
LLE- Evreux 2009
Photos : Christophe Bayle et Eric Bénard
7
« Rondes » Compagnie LLE
M A T I E R E S
C H O R E G R A P H I Q U E S
« l’homme, tel qu’il nous apparaît, est une forme finie ; mais
cette forme est issue du mouvement. Elle a été engendrée par
des formes archétypiques qui se composaient et se
décomposaient. Ce n’est pas le mobile qui naît de l’immobile.
C’est l’immobile qui a son origine dans le mobile. »
Rudolf Steiner (1924)
Les matières chorégraphiques à l’image des compositions sonores et de la lumière concourront à
faire partager et ressentir à chacun le passage physique et énergétique du jour à la nuit. Elles
mettront également en exergue le cycle naissance, transformation, mort.
Chaque chorégraphie sera construite au contact des éléments (terre, eau, feu).
> Terre
De la terre du quotidien à la terre élémentaire
Nous créerons une chorégraphie où les danseurs
creusent, transportent et déposent la terre.
Une chorégraphie telle une chaîne humaine, où sont
convoquées graduellement pour ce transport de terre de
plus en plus de parties de corps, jusqu’à amener les
danseurs à des positions animales à quatre pattes, puis
des positions larvaires en rampant au sol.
Le corps petit à petit se recouvre de terre, ne fait plus
qu’un avec elle.
Notre verticale humaine laisse place à un être
dévertébré, en relation viscérale à la terre.
Le tas de terre sera le lieu d’enfouissement, puis de sortie,
de rampés, de glissés, d’ondulations.
-> Travail de liberté et fluidité articulaire dans la totalité du
corps. Ondulation de la colonne vertébrale, cercles et
spirales à l’intérieur du bassin et de la cage thoracique.
Création de partitions corporelles à partir de ces qualités
dans le corps entier.
Le chemin inverse de la larve à la verticale humaine sera
également exploré, pour ainsi boucler le cycle de
transformation.
Photo : Christophe Bayle
LLE Pontempeyrat 2010
> Eau
De la toilette aux ablutions, du geste quotidien à l’acte purificateur
Croquis : Jacques Bret
Une grande vasque d’eau sera disposée en haut
d’un tas de terre. Ce sera l’endroit où les danseurs
viennent puiser l’eau et se lavent de leur labeur, après
leur transport de terre. Ce sera également l’endroit où
l’un d’entre eux sera lavé, soigné, préparé au
passage. Cette chorégraphie puise ses racines dans
des expérimentations de soins que nous nous
prodiguons mutuellement depuis plusieurs mois. Nous
cherchons à donner à voir les gestes simples qui
affinent notre présence à soi et à l’autre, dans
l’accompagnement au passage.
8
« Rondes » Compagnie LLE
>
F eu
Des flammes qui réchauffent aux flammes qui consument
Un grand bûcher sera petit à petit préparé, dans une vasque en haut d’un tas de terre, jusqu’à
son allumage lors du passage de nuit. Notre intention chorégraphique se portera sur tous les
gestes du quotidien nécessaires à faire un feu.
Lorsque la nuit sera tombée, la vasque de feu sera déplacée au sol pour y accueillir les
« oripeaux » des danseurs, métaphores des peaux que l’on retire pour accéder à l’essence de
l’être.
Ces oripeaux seront matérialisés par des costumes en papier, à partir desquels nous
chorégraphierons les déchirements lents, rapides, violents, jusqu’à les porter au feu et les
regarder brûler.
9
« Rondes » Compagnie LLE
M A T I E R E S
P L A S T I Q U E S E T
S C E N O G R A P H I E
S O N O R E S /
« Rondes » est une véritable installation - performance autour du passage sensible du jour à la
nuit (physiquement et symboliquement). Afin que le public puisse véritablement prendre
conscience de ce passage et traverser avec nous différents voyages sensibles et sensoriels, il
pourra déambuler, faire des arrêts ou encore s’asseoir au milieu de l’installation, prendre ainsi des
vrais temps d’écoute et d’observation. Au fil de la performance, petit à petit, chaque proposition
chorégraphique, plastique ou sonore l’invitera à plonger de la lumière et l’activité du jour à
l’espace d’intimité et de recueillement de la nuit.
>
T a s
d e
t er r e s
Croquis : Jacques Bret
La scénographie s’articulera autour de 5 tas gigantesques de terre, disposés les uns à côté des
autres, autour desquels le public pourra déambuler. Un des 5 tas sera dédié au public, qui pourra
s’y asseoir.
De gigantesques tas recélant terre, eau, feu, air et bois comme métaphore du monde
élémentaire.
De grands tas pour apparaître et disparaître, s’enterrer et renaître.
Glisser, s’abandonner, rouler, onduler, ramper, lancer, éparpiller, déplacer pour reconstruire
Tas FEU, tas EAU, tas TERRE pour mettre en écho les différentes énergies des éléments naturels.
> TAS VOLCAN : les danseurs y feront dégouliner de la terre liquide rouge, dont ils s’enduiront par la
suite
> TAS EAU : le haut du tas sera le réceptacle d’un bassin d’eau dans lequel les danseurs se
laveront
> TAS FEU : le haut du tas sera le réceptacle d’un grand bûcher de bois. Ce tas sera également
l’espace de projection de deux vidéos.
> TAS TERRE : Tas duquel les danseurs apparaîtront et disparaîtront tels des êtres larvaires,
ondulants, glissants et rampants en prise directe avec l’élément.
> TAS PUBLIC : Tas de terre sur lequel le public pourra s’asseoir, ressentir physiquement le son de la
terre, par le biais d’une installation sonore en son sein.
10
« Rondes » Compagnie LLE
>
co m p o si ti on
s onor e
et
cr éat io n
v idé o
Conçues et réalisées par Nicolas LOSSON (voir biographie).
La composition sonore
Le dispositif de diffusion, enfoui dans le sol, doit permettre l’écriture dans l’espace d’un
mouvement centripète du son, mouvement qui accompagne le passage du jour vers la nuit, sur
toute la durée de la performance. Ce mouvement peut être décrit comme un lent processus au
cours duquel le son, d’abord aérien, dans le registre des aigus, se transforme en une matière
rayonnante, souterraine et très grave. Emanant de points disséminés dans le lieu, il est
progressivement conduit vers une source unique et non localisable.
La création vidéo
Tournage en plan fixe de l’entrée lente d’une personne vue de dos dans un tunnel noir, et en
parallèle de la sortie lente de cette même personne du tunnel vers la lumière. Métaphore des
passages de jour/nuit et nuit/jour, des cycles de naissance et de mort. Projection de ces deux
plans en parallèle sur deux faces d’un tas de terre, donnés à voir en boucle, dès le passage de la
nuit.
11
« Rondes » Compagnie LLE
A G E N D A
D E
C R E A T I O N
« Rondes » s’élaborera grâce à des allers-retours entre le dehors et le dedans (salle/plein air et
espace intime /espace extérieur du corps) :
Résidences :
Théâtre Brétigny (91)- octobre 2009, octobre et novembre 2010
Espace Périphérique (75) – janvier et mai 2010
Explorations corporelles en nature (07) : mars 2010
Hostellerie de Pontempeyrat (42) – juillet et septembre 2010
Ilotopie/ Le citron Jaune/ Les Marais du Vigueirat (13) : septembre 2010
Domaine Départemental de la Roche Jagu (22): septembre 2010
Atelier de Paris-Carolyn Carlson (75): octobre 2010
Premières :
Le samedi 6 et Dimanche 7 novembre 2010 à 17 heures
(Lieu en extérieur autour du Théâtre Brétigny - 91)
Diffusion :
Juin 2011 – Festival Excentrique, mis en œuvre par Culture O Centre, Ateliers de développement
culturel (45)
Août 2011 – Festival Les Envies Rhônements, mis en œuvre par Ilotopie/Le Citron Jaune, Centre
national des Arts de la Rue (13)
Autres projets de diffusion en cours de recherche.
12
« Rondes » Compagnie LLE
P A R T E N A I R E S
Partenaires institutionnels :
Conseil Général de l’Essonne
DRAC Ile de France
DMDTS
Partenaires culturels :
Théâtre Brétigny (91) dans le cadre de la résidence triennale de la compagnie (2008-2010) :
coproduction, résidence et préachat (premières de « Rondes » en novembre 2010).
Le Festival Excentrique mis en œuvre par Culture O Centre, Ateliers de développement culturel
(45) : coproduction.
Ilotopie / Le Citron Jaune, Centre national des arts de la rue (13) : coproduction, résidence et
préachat de « Rondes » (dans le cadre de « Les Envies Rhônements », été 2011).
L’Espace Périphérique (Mairie de Paris – Parc de la Villette) (75) : coproduction et résidence.
L’Hostellerie de Pontempeyrat / Association Regards et Mouvements (42) : coproduction et
résidence.
Atelier de Paris-Carolyn Carlson (75) : prêt de studio
Avec le soutien du réseau Arts du Chemin.
Production :
Compagnie LLE/Association Deuzaileu
13
« Rondes » Compagnie LLE
D I S T R I B U T I O N
Direction Artistique :
Armelle Devigon
Danses :
Yann Des Brousses, Dery Fazio, Céline Mansour,
Caterina Perazzi, Léo Poncelet
Composition sonore :
Nicolas Losson
Co-interprétée par la musicienne Floy Krouchi
Création vidéo :
Nicolas Losson
Création Lumière :
Renaud Fouquet
Régie générale :
Culture O Centre / Olivier Berthel
Thierry Lucas
Aide précieuse à la chorégraphie :
Mathilde Monfreux
Travail avec la terre :
Jane Norbury
Pyrotechnie :
Barbara Ramblière
Accompagnement corporel :
Dany Héricourt
Accompagnement en nature :
Elisabeth Clémentz
Costumes :
Catherine Cappeau
Administration / Diffusion :
Bénédicte Goinard
Durée : environ 1 heure 30, correspondant à la
durée du passage jour/nuit
Jauge : jusqu’à 200 personnes suivant les lieux
Horaires :
Suivant les saisons : dès 21h en juillet, dès 17h en novembre.
14
« Rondes » Compagnie LLE
B I O G R A P H I E S
>
Ar m e ll e
DE V IG ON ,
c hor é gr a p h e
Armelle Devigon découvre les Arts Vivants à travers l’apprentissage des Arts du Cirque, plus
particulièrement des Techniques Aériennes à Yole, Ecole du Cirque Plume.
Dès 1999, une expérience marquante avec la Cie Roc in Lichen en danse verticale, oriente et
affine son travail vers une structure de hamac aérien, petite balançoire en tissu. Elle en
développe la spécificité du travail : fluidité et extrême lenteur des mouvements glissés à l’intérieur
du drap, travail de torsions et de directions appuyées, exigence absolue dans le jeu d’équilibredéséquilibre.
Elle fonde en 2001 la Compagnie LLE et crée, accrochée dans les arbres, diverses petites formes
dansées. « Maïa », une pièce de danse terrienne et aérienne créée en 2002, explore l’univers in
utero, la naissance et l’apprentissage des pas.
Elle collabore régulièrement avec le Théâtre Ecarlate - Cie Gilles Zaeppfel et participe à deux
créations à l’atelier du Plateau, « Mur-Murs » 1 et 2.
Parallèlement, la rencontre avec les arbres est déterminante : lors de périples en roulotte, elle
accroche le drap dans les arbres et joue sur les places de village. Pendant l’hiver 2001, son
spectacle dans un platane des Buttes Chaumont est remarqué par les médias.
Elle collabore et se forme auprès des «Accrobranchés » et acquiert les techniques de cordes
permettant l’évolution dans les arbres.
Seule, elle grimpe dans les arbres et développe des petites danses déambulatoires pieds nus
dans les branches.
En 2004, se crée le projet "Hommages" au Domaine Départemental de Chamarande (91),
performances corporelles et plastiques au fil des 4 saisons, au contact de 2 arbres centenaires.
Chaque rencontre avec de nouveaux arbres et de nouveaux espaces affine dès lors sa
recherche autour du végétal, outil de conscience corporelle et créateur du mouvement.
« Peripatein », dans les pas des « Hommages », prend la forme dès 2007 de parcours
chorégraphiques au lever du jour.
Sa recherche prend également racine dans la transmission et la mise en place de stages en
nature sous forme de marches silencieuses et d’explorations corporelles avec les arbres, les
rivières, la terre.
En 2006, elle se forme en « Anatomie pour le Mouvement » auprès de Blandine Calais-Germain et
pratique régulièrement le qi gong et le yoga, connaissances qu’elle associe et croise avec les
multiples expérimentations du corps en nature.
15
« Rondes » Compagnie LLE
> Yann DES BROUSSES, danseur
Depuis la pratique de l’escalade, Yann des Brousses migre en 1989 vers la danse verticale en
rencontrant Fabrice Guillot et Antoine le Ménestrel (Cie Retouramont), puis Geneviève Mazin.
Jusqu’en 2002, il interprète avec eux une danse d’espaces et d’objets : un échafaudage et un
toboggan, un mur et une corde, un arbre et un élastique, un escalier, un sol glissant…
Il suit le cursus danse contemporaine des RIDC à Paris (F. et D. Dupuy, B. Hyon) de 1999 à 2001.
En 2002, il fonde la compagnie « Le sens de la Visite », et crée « Pour en finir », trio dont la danse
ramollit et humanise les corps, et « Point de fuite », performance pour un danseur, une
architecture et vingt élastiques.
En 2003, il crée avec Ko Kok « Espèce d’espace où se poser », pièce vidéo-danse en ville
nouvelle de Marne la vallée, à écran élastique vibratoire.
A la suite d'un travail sur la pré-natalité et la naissance auquel il participe en 2004 avec l'Ecole
Française d'Analyse Psycho-Organique, il crée en 2006 « Ad libitum » avec le plasticien Loïc
Person, où un cocon de tissu suspendu sur élastiques donne à voir les ondulations vertébrales du
bébé.
En 2008, il s’associe avec le scientifique et poète Jean-Pierre Minier pour créer les « Siestes
aériennes », expérience sensorielle en apesanteur, invitation à la rêverie sur la naissance et la
mort des étoiles.
Yann intègre la compagnie LLE en 2004, lors du projet « Hommages ».
>
D er y
F AZ IO ,
d ans eus e
D’origine uruguayenne, c’est au Mexique que Dery Fazio entreprend des études de danse et de
photographie.
En 1997, la rencontre avec les chorégraphes Laura de Nercy et Bruno Dizien, de la compagnie
Roc in Lichen, l’amène à résider en France et à découvrir la danse verticale, spécificité de leur
travail. S’en suit une longue collaboration sur plusieurs créations.
« Palir le fakir », solo écrit par Laura de Nercy et qui trouve sa source dans 3 mots : racine,
intégration, nostalgie, marque un tournant dans sa vie d’interprète.
En 2002, Gabriel Hernandez avec tHEL DANSE l’amène dans un jeu radicalement abstrait,
langage que son corps s’approprie avec boulimie.
Dans la même année, « Cenizas » de Daniel Larrieu l’invite à traverser une danse précise, des
gestes presque précieux, élégants, et la pousse à explorer la folie.
Elle collabore actuellement avec la compagnie Toujours après minuit de B. Seth et R. Montllo
Guberna sur la création « Genre Oblique ».
Dery intègre la compagnie LLE en 2004, lors du projet « Hommages ».
16
« Rondes » Compagnie LLE
> Céline MANSOUR, danseuse
Céline Mansour commence à danser petite, à l'école primaire.
Elle débute le travail en compagnies en 1995 (avec Ghislaine Tétier, Cie Les Enfants d'Abord),
tout en poursuivant des études à la faculté des sports à Paris, puis à Bordeaux. En 2001, elle
obtient le diplôme de professeur d'école, ainsi que celui de professeur de danse contemporaine.
Elle part enseigner la danse en Guadeloupe en 2003-2004.
A son retour elle entame un travail avec la Cie Grégoire and Co (Sylvie Le Quéré), en tant
qu'interprète et pédagogue.
En 2006 elle rencontre la Compagnie 29x27 (Matthias Groos et Gaëlle Bouilly), qu'elle suivra
jusqu'en 2009 sur tous leurs projets. Elle fait également partie de la Cie de danse verticale Les
Passagers (Philippe Riou), entre 2006 et 2008.
Son parcours l'amène vers les arts du cirque : elle monte en 2008 un numéro au tissu aérien :
"Mourir sur scène, pour l'instant", et se forme aux techniques d'accroches.
Elle rencontre Armelle Devigon en 2008, commence par s’intégrer à des spectacles
déambulatoires en nature dès 2009.
L’enseignement fait partie intégrante du chemin d’artiste de Céline Mansour, sous des formes
diverses (stages, cours de compagnies, interventions en milieu scolaire…)
Tout comme la pratique du Yoga et du Qi Gong, qui trouve une articulation fine avec le travail
de danseuse interprète.
> Caterina PERAZZI, danseuse
D’origine italienne, c’est en Italie puis en France qu’elle se forme en danse classique et danse
contemporaine.
Rapidement, ses choix se portent sur des formes expérimentales.
Des rencontres lui confirment cette direction : Cinzia De Lorenzi, Julyen Hamilton, Simone Forti,
Filippo Monico, Enrique Pardo, Danio Manfredini.
En 2003, elle crée « Solo for Shadows », solo de danse-théâtre.
En 2004, elle crée et joue aux Etats-Unis la performance de danse-théâtre « Oreste: studio n.1 ».
Elle travaille avec les compagnies Bazarts Théâtre, Panthéâtre, et est danseuse soliste de danses
orientales et tziganes.
En 2007, elle cofonde la Compagnie Kimera. Elle signe parallèlement la mise en scène du conte
«La jeune fille sans mains », du texte anglais « Shut your Eyes » et du cabaret musical « Au delà du
son ».
Engagée dans la création « Shimadai » du Scarabeus Theatre (Royaume-Uni), elle découvre la
danse aérienne en 2006 et intègre la compagnie LLE début 2007 pour le projet « Peripatein ».
En tant que chorégraphe et performer, elle développe un projet de danse aérienne avec le
compositeur de musique contemporaine Dario Buccino et l’artiste vidéaste Katia Beltrame.
En 2008, elle interprète le premier rôle dans le long métrage « Shut your Eyes: the film» et crée le
spectacle musical « Temps Perdu ».
17
« Rondes » Compagnie LLE
>
Lé o
PO N C EL E T ,
da ns eur
Léo Poncelet a débuté en 2004 une formation professionnelle en danse contemporaine, d'abord
en suivant un parcours libre, puis en intégrant la Folkwang Hochschule d'Essen en 2006, et la
formation de « l'interprète à l'auteur » organisée par le CCN de Maguy Marin en 2007. Il suit une
formation continue en qi gong et taï chi avec Olivier Gelpe et Christine Burgos depuis 2008. Il
enrichit régulièrement son parcours dansé de cours et stages de théâtre.
Il a ainsi fait la rencontre de nombreux pédagogues des pratiques du corps, du jeu et de la voix
dont : Hervé Diasnas, Dominique Mercy, Juan Kruz Diaz de Garaio Esnaola, Alexandre del
Perugia, Maguy Marin. Il a eu l'occasion durant cette période de participer à différentes
créations qui liaient souvent les techniques du corps, du jeu et du son avec notamment la Cie
Sisyphe, la Cie Azar, et le collectif KA.
Aujourd'hui, il participe depuis janvier 2009au travail artistique et pédagogique de la compagnie
Laurence Mayor.
Il intègre la compagnie LLE en 2009.
Il fait partie du collectif de Ramdam (lieu d'accueil d'artistes à Lyon).
>
M a thi ld e
M ON F R EU X ,
a cc om p a gnem ent c or p or e l e t
chor égr a p h iqu e
Danseuse, elle a une pratique nomade et performative du Contact-Improvisation depuis 1999. La
dimension acrobatique et poétique, nourrie du Butoh, qu’elle a de cette pratique avec des
partenaires ou des objets, l’amène à collaborer avec des artistes de domaines différents,
chorégraphes, plasticiens, circassiens.
Son langage chorégraphique est nourri de questionnements existentiels sur la matière du corps,
ses composants et contenus, ses zones d’échanges, de transfert, de passage.
Contact-Improvisation et Butoh se rejoignent dans le rapport à l’organicité du corps, à
l’abandon, au don de soi, à la notion de dépense. Dans ces deux techniques, la sensation
kinesthésique y est développée à l’extrême.
Elle a travaillé auprès de Karim Sebbar, Didier Silhol, Laurent Chanel, Anne-Catherine Nicoladzé,
Pé Vermeesh, le plasticien Rémi Uchéda, Isabelle Brunaud et la compagnie Danse avec les
Roues, Richard Cayre, Ania Hempel, Camille Boitel.
Elle crée « Chair inconnue » avec Anne-Catherine Nicoladzé en 2006, puis au sein de sa propre
compagnie Les tripes à l’air, elle crée « Le Projet Cochon » et « Esthétisme et Charcuterie », pièce
chorégraphique et performances.
18
« Rondes » Compagnie LLE
>
N ic ola s
LO S S ON ,
c om p os ite ur
DEA de cinéma en poche, Nicolas Losson aborde la musique en autodidacte. Pratique la guitare
et le piano mais très vite porte son intérêt sur le son enregistré.
Années d'apprentissage. Travail sonore nourri et orienté par de nombreuses collaborations avec
la danse contemporaine et le spectacle vivant. Musique de support pour l'essentiel, préoccupée
par la question de l'écoute, de l'espace, du son.
Premières réalisations pour la danse contemporaine à partir de 1997 pour les chorégraphies
d'Ami Garmon, de Philippe Jamet, de Pedro Pauwels, Laura de Nercy, Pascal Gravat & Prisca
Harch, Jordi Cortes Molina, Armelle Devigon (2005).
Travail de studio, musique de support, création de pièces sonores, diffusions radio.
Il rejoint en 2004 la classe de composition électroacoustique de Gino Favotti au conservatoire du
20ième à Paris.
Premières collaborations avec Les Souffleurs, Commandos Poétiques, création sonore de
« Sédimentation des Bourrasques », « La confidence des oiseaux de passage » (nuit blanche 2007,
Virada Cultural Sau Paulo 2009).
Créations sonores pour les mises en scène de Véronique Widock (la tempête) et les
chorégraphies de Marc Vincent.
Programmation au GRM (multiphonie 2008), concerts pour orchestre de haut-parleurs à la
Maison de la Radio.
Création d'OTO, collectif de compositeurs de musique acousmatique, premières
programmations dans différents festivals de musique électroacoustique (nuit bleue 2008) avec
« l'Orée » (installation d'une forêt acousmatique dans un orchestre de haut-parleurs).
La rencontre avec Nicolas Losson a lieu en janvier 2005 autour d’une première création sonore
« Oiseaux de Passage » pour un arbre centenaire du Domaine Départemental de Chamarande
puis pour un ballet de têtes enterrées. Cette composition sonore a été ensuite réadaptée pour
la performance « Dans la forêt des Songes » à Evreux à l’hiver 2009.
19
« Rondes » Compagnie LLE

Documents pareils