Le Roi-Soleil et sa Cour parcourent les Ardennes
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Le Roi-Soleil et sa Cour parcourent les Ardennes
Histoire Entrées royales (II) Dessin : Olivier Gobé Le Roi-Soleil et sa Cour parcourent le ➨ 6 août : Stenay capitule. ➨ 7 août : Louis XIV pose la première pierre du couvent des Capucins au sommet de la corne de Floing à Sedan. ➨ 7 août : Louis XIV repasse à Poix. ➨ 7-8 août : il est de retour à Rethel et se rend à Château-Porcien, puis à Liesse. Les rois, lorsqu’ils sont de passage dans la région, vont généralement en pèlerinage à Notre-Dame de Liesse. 1657 En 1657, Louis XIV rencontre l’enfant-savant carolopolitain. En 1657, l’on tient à présenter à Louis XIV, dans les appartements du gouverneur de la forteresse du Mont-Olympe, un enfantsavant âgé de cinq ans, prénommé Louis. En 1680, le Roi-Soleil signe à Charleville l’acte fondateur de la Comédie-Française. Les passages de Louis XIV, en compagnie de toute la Cour et de sa garde de mousquetaires, surprenaient les autochtones de par l’ampleur et le faste déployé. Louis XIV à Charleville, Mézières et dans les Ardennes : la fin d’une monarchie errante. 1654 ➨ 18-25 juin : Louis XIV séjourne à Rethel, à la suite de son sacre à Reims (7 juin). ➨ 25 juin : il déjeune à Poix – il y reste deux heures, sous la halle – avant de se rendre à Donchery. La Jeunesse de Sedan va jusqu’à Donchery audevant du roi. L’on raconte qu’en passant en revue la compagnie de Jeunesse, le roi, dans son enthousiasme, s’exclama : « Voilà, Messieurs, la plus leste et la plus fière Compagnie de mon royaume ». ➨ 25 juin, 15 h 00 : le roi entre à Sedan. ➨ 25 juin – 22 juillet : le monarque réside à Sedan. Il y reste 42 jours avec la Cour : la reine mère Anne d’Autriche, son frère le duc d’Anjou, le cardinal Mazarin (qui est venu à Sedan en 1642, 1651 et 1652), sa nièce Anne Martinozzi, jeune princesse de Conti, le ministre Le Tellier… 339 lettres seront signées de Louis XIV et datées de Sedan, Mouzon et Stenay ! ➨ 27 juin : il visite Mouzon. Le siège de Stenay dure 33 jours. Le marquis de Fabert commande les troupes françaises. ➨ 6 juillet : le Roi-Soleil arrive à Sissonne. ➨ 7 juillet : Louis XIV entre à Rethel. La Cour est protégée par une armée de 600 soldats : 200 gardes du corps, 150 gens d’armes, 150 chevaulégers, 50 gardes du cardinal, 50 mousquetaires. Il passe par La Cassine. ➨ 8 juillet : il est à Sedan puis à Mouzon ; Il réside à Sedan 44 jours. ➨ 11 juillet : il commande le siège de Montmédy. ➨ 23 juillet – 7 août : il est de retour à Sedan. Il visite, avec Mazarin, le château de La Cassine. ➨ 1 er août : Mademoiselle de Montpensier, la « Grande Mademoiselle », frondeuse invétérée vient à Sedan demander pardon au roi, elle passe par Vandy, « Le Chesne-le-Pouilleux », Pont-Bar (à ne pas confondre avec Pont-à-Bar !) et Tannay. ➨ 7 août : Montmédy capitule. Le roi rentre à Sedan, à 14 h 00, « tout crotté et trempé ». ➨ 8 août : Mademoiselle de Montpensier assiste à une grand-messe d’actions de grâce en l’église Saint-Laurent de Sedan. ➨ 12 août : Mademoiselle de Montpensier quitte Sedan, en compagnie de Colbert. ➨ 22-23 août : Louis XIV séjourne au MontOlympe et à Charleville. Arcs de triomphe, mâts ornés d’écussons sur lesquels flambe un soleil d’or ont été dressés. Il est accueilli par les oriflammes et au son des tambours et des fifres des milice bourgeoise, compagnie de Jeunesse et compagnie de l’Arquebuse. Le corps de Ville lui offre vins et dragées. Les réceptions et dîners sont animés par les quatre maîtres joueurs de violons de Charleville, les dénommés : Quézan, Brunet, Pêtre, Lambinet. Le Le Mont-Olympe et Charleville (estampe de Merkurius, 1640). Coll. Médiathèque “Voyelles”. 26 N° 135 - Décembre 2009 es os ru n e d e r toi His Rue Daniel-Mayer es Ardennes Coll. Médiathèque “Voyelles” et de s’unir dans une institution créée par le roi : la Comédie-Française (Archives nationales, Minutier central, série A E II 2097 – voir mon article publié en septembre 1997). ➨ 19 août : il dort à Mézières. ➨ 20 août : le roi dîne à Vrigne-aux-Bois. ➨ 20 août : il séjourne à Sedan. ➨ 22 août : il dîne à Amblimont et va dormir à Stenay. Au sommet de La Truche, à Amblimont, Louis XIV aurait déclaré qu’il n’y avait pas d’aussi bel endroit dans tout son royaume ! Il parcourt Stenay, Montmédy, Buzancy, Yoncq, Château-Porcien, Liesse. 1681 ➨ 8 septembre : Louis XIV fait une pause à Grandpré (en route pour Strasbourg ?). 1692 Mazarin et Louis XIV enfant. Estampe de Pierre Daret (1632-1677). roi monte d’abord au Mont-Olympe où son lieutenant Dufour de Longuerue lui présente son fils Louis, un petit phénomène âgé de cinq ans – il est né le 6 janvier 1652 – dont l’érudition en histoire surtout et la mémoire font l’admiration de l’assistance. À l’âge de 14 ans, Louis Dufour de Longuerue connaît le latin, le grec, les langues modernes et les langues orientales ! Il deviendra en 1674 l’abbé des Sept-Fontaines, durant 59 années. Le roi se promène sur les Allées qui viennent d’être aménagées sur ordre du prince souverain. Durant son séjour, Barthélemy Carbon et Étienne Biguet sont respectivement nommés capitaine et lieutenant de la compagnie de Jeunesse. ➨ 23 août : le Roi-Soleil dort au Mont-Olympe. ➨ 24 août : Louis XIV quitte Charleville pour rejoindre Liesse. ➨ Fin août : au château de Voncq, Daniel de Sahuguet accueille Louis XIV. ➨ 8 septembre : Louis XIV entre à La Fère. ➨ 10 septembre : Louis XIV séjourne à Rethel. ➨ 12 septembre : Louis XIV dort à Grandpré. ➨ Juin : Louis XIV passe à Rocroi pour mener le siège de Namur. ➨ 7 juillet : toute la Cour repasse par Rocroi : le Dauphin, le fils de Condé, les ducs de Chartres et du Maine, princes de sang, le comte de Toulouse, Racine et Saint-Simon… ➨ 1692 : le comte Jules de Joyeuse accueille Louis XIV au château de Grandpré. Le monarque fut logé dans le pavillon attenant à la cour SaintNicolas. 1693 ➨ 10 juin : le monarque entre à Namur. ➨ 13-14 juin : Louis XIV réside à Givet, ville française depuis dix ans. ➨ 17 juin : le roi vient à Rocroi. ➨ 18 juin : Louis XIV séjourne à Mézières. Quelle empreinte a laissée le monarque lors de ses multiples visites ? A n’en pas douter la révélation d’une certaine idée de grandeur et d’éclat… Gérald Dardart Coll. Médiathèque “Voyelles” 1680 ➨ 14 août : Louis XIV vient à Givet, dont le fort Charlemont est place forte française depuis deux ans. ➨ 15 août : Philippeville accueille le monarque français. ➨ 17 août : Louis XIV vient dormir à Rocroi, le temps est caniculaire. ➨ 18 août : Louis XIV passe la nuit à Charleville. Venant à l’improviste, aucune Entrée solennelle n’a été organisée par le Corps de Ville. Il y signe l’acte de fondation de la Comédie-Française. Une lettre rédigée par le duc de Créqui intime l’ordre aux comédiens parisiens de cesser de se quereller Les victoires de Louis XIV sont immortalisées sous forme de médailles. Fils d’un représentant de commerce et d’une institutrice, issu d’une famille juive modeste, Daniel Mayer voit le jour à Paris, le 29 avril 1909. Il adhère à la Ligue des droits de l’homme (LDH) et aux Jeunesses socialistes en 1927. En 1933, il est nommé rédacteur de la rubrique sociale dans le journal de la SFIO, Le Populaire. En 1938, antimunichois, il s’oppose aux partisans de la paix à tout prix. Il est l’un des fondateurs – avec Léo Lagrange et Pierre Viénot – du journal « belliciste » : Agir. Mobilisé le 27 août 1939, il part pour le front dans les Ardennes. Après la défaite et sa démobilisation dans le Cantal le 18 juillet 1940, Daniel Mayer reprend contact avec des camarades socialistes. Il se rend à Marseille pour travailler au profit d’une organisation américaine qui se porte au secours des Juifs pourchassés dans l’Europe occupée par les nazis et leurs suppôts fascistes. Il multiplie les rencontres avec Léon Blum, interné au château de Bourrassol, près de Riom. Il recueille ses directives pour faire renaître le parti socialiste tant en zone non occupée qu’en zone occupée. L’épurateur de la vieille SFIO Malgré l’opposition des vieux cadres de la SFIO, le 30 mars 1941, à Nîmes, Mayer fonde le Comité d’action socialiste pour la zone non occupée (CAS-Sud), le 21 juin 1941, à Toulouse, il en devient le secrétaire. Il expulse les parlementaires SFIO qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940. À Lyon, il se charge de la rédaction et de la publication clandestine du Populaire, le premier numéro sort le 15 mai 1942. Il combat en même temps dans les rangs du mouvement de résistance Libération Sud, créé par Emmanuel d’Astier de la Vigerie. Il lie des contacts avec des agents britanniques. À la suite de la mission en France du commandant Manuel du BCRA, Daniel Mayer est convoqué à Londres, le 14 avril 1943, afin d’exposer au général de Gaulle les idées de Léon Blum sur la nécessité des partis politiques dans une démocratie et la création d’un comité exécutif de la Résistance française. Toutefois, Daniel Mayer se heurte à Jean Moulin qui ne souhaite pas reconnaître le parti socialiste comme composante des mouvements unis de résistance. Le 18 juin 1943, à Paris, il occupe le poste de secrétaire général du parti socialiste clandestin pour les deux zones, et en septembre 43, Mayer le représente au Conseil national de la Résistance (CNR), après le départ d’André Le Troquer pour Alger. À la Libération, il impose une épuration drastique dans les rangs du parti socialiste, puis il est élu député à l’Assemblée consultative avant d’intégrer la Constituante. Léon Blum l’appelle dans son gouvernement au fauteuil de ministre du Travail en 1946 et 1949. Mayer est nommé ministre dans plusieurs gouvernements successifs. Le 31 août 1954, la SFIO l’exclut de sa direction pour avoir voté contre la C.E.D. (Communauté Européenne de Défense). Il fonde le PSU en 1960. Il est élu président de la LDH de 1958 à 1975, puis est nommé président du Conseil constitutionnel de 1983 à 1984. Daniel Mayer meurt le 29 décembre 1996 à Orsay. Gérald DARDART N° 135 - Décembre 2009 27